#thurgovie

  • Polémique sur des listes noires de mauvais payeurs incluant des enfants Tristan Hertig, Noémie Guignard - 29 Octobre 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/10821859-polemique-sur-des-listes-noires-de-mauvais-payeurs-incluant-des-enfants

    Les listes noires de mauvais payeurs de primes d’assurances maladie tenues par certains cantons sont controversées. Cet automne, c’est le canton de Thurgovie qui est montré du doigt à Berne car il est le seul à inclure les mineurs dans sa liste.
    Depuis maintenant plus de 10 ans, Thurgovie fait figure d’exception dans le paysage politique suisse, parce qu’il inclut les enfants dans sa liste noire de mauvais payeurs d’assurances maladie. Par conséquent, certains traitements peuvent être refusés, à l’exception des cas d’urgences médicales.

    Au cabinet Schlossberg, il n’y a encore jamais eu de refus, mais les situations sont parfois délicates : « Evidemment, pour les urgences, on ne se pose aucune question. Pour certains médicaments, on doit discuter avec les parents. Pour les vaccins par exemple, ils doivent régler la facture sur place ou alors on leur fait une ordonnance pour la pharmacie. Mais les grands examens ne peuvent être entrepris si les parents ne peuvent pas payer et si les caisses maladie refusent la prise en charge », explique Carsten Peters, pédiatre et fondateur du cabinet.

    A l’encontre des droits de l’enfant, selon la Confédération
    A Berne, la conseillère nationale socialiste thurgovienne Edith Graf-Litscher fait partie de ceux qui dénoncent ce système : « Les enfants sont sanctionnés pour quelque chose dont ils ne sont pas responsables. C’est pour cela qu’il est central d’interdire ces listes noires car les enfants ne doivent pas payer pour la négligence de leurs parents. »

    A sa demande, la Confédération a estimé que cette pratique enfreignait la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU. Mais le gouvernement thurgovien réfute en rappelant que l’accès aux soins d’urgence, au sens large du terme, est garanti. Le canton rappelle aussi qu’outre les réductions de primes, il a aussi pris des mesures d’accompagnement pour chaque cas jugé problématique.

    Pour Rebecca Ruiz (PS/VD), interrogée dans le 19h30, cette situation est tout simplement « intolérable ». La cheffe du Département vaudois de la santé et de l’action sociale juge qu’au coeur de la Lamal, existe le principe de « solidarité » et que l’accès aux soins est « garanti par notre Constitution ».

    Et d’ajouter : « S’il y a bien une catégorie de la population qui n’est pas responsable du fait qu’on ne paie pas ses primes, ce sont les enfants. On imagine bien que les parents qui ne paient pas les primes de leurs enfants ne le font pas de gaieté de coeur. S’ils n’y arrivent pas, c’est en raison du coût très élevé de ces primes ».

    Quid des dettes reportées à l’âge adulte ?
    Jakob Stark, conseiller d’Etat UDC en Thurgovie, estime le chemin à parcourir encore long : « Nous devons être créatifs. C’est pour cela que les communes conseillent ces personnes pour s’assurer que les parents paient les primes de leurs enfants (...) c’est leur responsabilité. Selon la loi actuelle, toutes les dettes contractées par les parents pour leurs enfants seront reportées ensuite sur ces mêmes enfants et ce, dès leur majorité. Ce n’est pas tolérable ! »

    Actuellement, plus de 500 enfants sont concernés par cette liste noire.

    #assurances_maladie #assurances #assureurs #Sécurité_Sociale Suisse #dettes #Thurgovie #listes_noires #enfants #solidarité #économie a #vomir #filles #garçons

    • Cent millions de francs de primes maladie ont servi au marketing
      https://www.rts.ch/info/suisse/10826052-cent-millions-de-francs-de-primes-maladie-ont-servi-au-marketing.html

      La LAMal interdit aux assureurs de faire des bénéfices. Pourtant, les caisses maladie ont dépensé près de 102 millions de francs issus de nos primes d’assurance obligatoire pour financer la publicité et le courtage.
      Sur ces 102 millions, 58 millions ont été dépensés en publicité, et 44 millions en commissions pour les courtiers. Ces chiffres sont extraits des comptes d’exploitation de chaque caisse publiés depuis deux ans par l’Office fédéral de la santé publique pour des raisons de transparence voulue par la loi sur la surveillance de l’assurance maladie (LSAMal).

      La LSAMal dit pourtant que les assureurs doivent contenir les coûts des intermédiaires, à savoir les courtiers, et les dépenses publicitaires, mais elle ne fixe pas de limite. Le Parlement a en effet préféré laisser la liberté aux caisses de s’autoréguler.

      20 francs par assuré
      Les premiers chiffres publiés montrent une augmentation des dépenses marketing pour la seule assurance de base. En 2016, les caisses ont dépensé 74,4 millions de francs, un chiffre en hausse de 36% deux ans plus tard.

      Avec 22,7 millions de francs de primes maladie utilisés en publicité et en démarchage en 2018, le Groupe Helsana (Helsana et Progrès) est le plus dépensier. Cela correspond à une vingtaine de francs par assuré consacrés au marketing. En comparaison, la CSS dépense environ 3 francs par assuré.

      #marketing #publicité #gaspillage #santé

  • Le premier « ghetto pour #riches » de Suisse va voir le jour en #Thurgovie
    http://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/9458456-le-premier-ghetto-pour-riches-de-suisse-va-voir-le-jour-en-thurgovie.htm
    https://www.rts.ch/2018/04/03/11/30/9458455.image?w=624&h=351

    Un projet immobilier destiné aux (très) riches va voir le jour sur les rives du lac de Constance, relatent le Tages Anzeiger et le Bund mardi. Ce sera probablement la première résidence sécurisée de Suisse.

    Un total de 17 appartements sont à vendre, entre 1,6 et 5 millions de francs l’unité, sur une immense parcelle au bord de l’eau. Chacun aura sa piscine privée - en plus du bassin couvert commun, du fitness et du spa, du service de limousines ou du garage climatisé pour voitures de collection.

    La résidence sera surtout dotée d’une très haute clôture et de caméras de surveillance, alors que des patrouilles veilleront jour et nuit à la sécurité des résidents. Les deux quotidiens alémaniques désignent ce futur lotissement très sélect comme le « ghetto pour riches du lac de Constance. »

    Le chantier doit démarrer en mai sur la commune d’Uttwil (TG), au bord du lac et à côté du camping municipal. L’ouverture est prévue en été 2019.
    De riches Suisses en quête d’une communauté pour seniors

    Les promoteurs expliquent que les appartements se vendent bien - à des Suisses et non pas à des Arabes ou à des Russes, précisent-ils. Il s’agit de personnes de plus de cinquante ans, parmi lesquelles des médecins ou des entrepreneurs, et qui préfèrent parler de communauté pour seniors plutôt que de résidence de luxe.

    L’architecte en charge du projet rejette catégoriquement l’image de ghetto. Il n’y aura ni barbelés ni bergers allemands, précise-t-il.

    Ces copropriétés sécurisées sont très répandues en Amérique, du Nord et du Sud, mais pas du tout en Suisse. Les Verts s’étaient pourtant déjà inquiétés en 2009 d’une possible arrivée de ce modèle sur territoire helvétique.
    « Un modèle de ségrégation » selon le Conseil fédéral

    Dans sa réponse à leur postulat, le Conseil fédéral avait déclaré alors qu’il n’y en avait pas en Suisse. Il soulignait à cette occasion que ces résidences fermées étaient un modèle de ségrégation mettant en danger la cohésion de la société. Le gouvernement estimait qu’il fallait donc à tout prix éviter leur émergence en Suisse.

    Les habitants et les autorités de la commune thurgovienne d’Uttwil, eux, sont contents de l’arrivée de ce lotissement baptisé « Port du Navire ». La parcelle était en friche depuis la faillite - il y a plus de dix ans - de l’armateur allemand qui y avait installé son siège.

    Alain Arnaud/oang

    #suisse #ghetto @cdb_77

    • Le lancement du sujet rappelle que Markus Kübler, l’auteur de la compilation d’études, n’est pas complètement neutre…

      … il fait partie du comité du syndicat d’enseignants qui s’oppose à l’introduction de deux langues étrangères dans le primaire.

      L’intervention de Claudine Brohy est intéressante. Elle évoque une proximité politique avec des idées nationalistes (l’UDC, j’imagine…), rappelle que parmi les langues « étrangères » figure une autre langue de la Confédération (le français, pour ne pas le nommer) et relativise la critique en évoquant une sélection des études retenues dans la compilation.

      L’affaire a été lancée par le Tages Anzeiger
      Frühes Französisch lohnt sich nicht - Schweiz : Standard - tagesanzeiger.ch
      http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Was-Haenschen-nicht-lernt-nobrlernt-Hansnobr-durchaus/story/13390056

      «Je früher, desto besser», sagen viele Befürworter des Frühfranzösischunterrichts. Wissenschaftlich wird das nun aber infrage gestellt.

      … reprenant le mini-rapport du syndicat des enseignants de Schaffhouse (LSH, Lehrerinnen und Lehrer Schaffhausen)

      Expertise Fremdsprachen - Lehrerverein Schaffhausen
      http://www.lehrerverein.ch/2014/08/08/expertise-fremdsprachen

      Einige bemerkenswerte Punkte:
      • Frühstarter haben im Vergleich zu Spätstartern keine entscheidenden Vorteile
      • Spätstarter erlernen eine Fremdsprache wesentlich effizienter als Frühstarter
      • Wichtigster Faktor für das Beherrschen einer Fremdsprache ist die Leistung in der Erstsprache
      • Die Kinder haben Spass am frühen Fremdsprachenlernen

      avec un lien vers le document (14 pages)
      http://www.lehrerverein.ch/app/download/8214096285/2014_LSH_expertise_fremdsprachen.pdf
      que je n’ai pas lu. J’ai parcouru la liste des études citées : 34, dont 6 en anglais, le reste en allemand.

    • Et voilà un editorial du Courrier :
      Les langues, pont ou pont-levis ?

      L’attaque contre la #cohésion_nationale est frontale. En acceptant de supprimer l’#enseignement du #français à l’#école_primaire, la #Thurgovie entame l’équilibre entre les régions linguistiques qui forment la Suisse. Plusieurs cantons sont en passe d’emboîter le pas. Le mouvement a commencé quand #Zurich a décidé que l’#anglais, en primaire, serait enseigné avant le français. Entraînant une ribambelle de cantons dans son sillage.
      Les cantons alémaniques qui relèguent le français au second plan avancent différents arguments. Mais ceux-ci ne sauraient faire illusion sur une volonté de privilégier la langue de la mondialisation et du business.
      Pourtant, un regard autour de nous devrait inciter à la prudence. La Belgique ? Francophones et Wallons ne se comprennent plus. Dans les deux sens du terme. L’Espagne ? Franco a tellement étouffé les aspirations nationales que la soif d’indépendance ou d’autonomie va, dans certaines régions, jusqu’au rejet de l’apprentissage du castillan. Comme l’Algérie a rejeté le français avec la France.
      Cette relégation du français suscite l’émotion en #Suisse romande, où elle est vécue comme un affront, comme une piqûre de rappel lui signifiant sa véritable place.
      Le tollé est « émotionnel et injustifié », les ponts ne seront pas coupés, affirme la conseillère nationale thurgovienne UDC #Verena_Herzog, dans la Tribune de Genève. L’argument ? En apprenant d’abord l’anglais avec plaisir, car plus proche de leur univers, les élèves thurgoviens auront plus de facilité et d’envie de se mettre au français au secondaire. Soutenons un autre raisonnement : plus jon est confronté jeune à une langue étrangère, et mieux on l’apprend. Or la conseillère nationale le reconnaît : « Les élèves n’ont aucun contact avec le français chez nous, tandis que l’anglais est omniprésent. »
      Le problème, est-il souligné outre-Sarine, et en particulier par des représentants des enseignants, c’est la surcharge que font peser deux langues étrangères en primaire sur les épaules des élèves. Dans le contexte de programmes scolaires toujours plus lourds, ce n’est pas faux. L’école, poussée par la compétition du monde du travail, devient très exigeante. Mais, encore une fois, pourquoi donner la priorité à l’anglais ?
      A Genève, afin de répondre au nouveau Plan d’étude romand, une demi-journée d’école supplémentaire est infligée dès cette rentrée aux 8-12 ans – ou faut-il plutôt parler d’une matinée de repos ou de loisirs en moins ? Et ce, en particulier, pour introduire l’anglais dès la 7P. Un cadeau empoisonné, venu avec le paquet de l’harmonisation scolaire fédérale, qui, elle, est bienvenue. A la réponse quantitative, on aurait préféré une réflexion qualitative, sachant que le plus efficace, c’est l’immersion linguistique. A Genève, on en est loin. Certes, le canton enseigne l’allemand au primaire. Mais s’il se donne cette peine, il en a surtout beaucoup. Reste qu’au moins, il ne baisse pas les bras.
      Faudra-t-il l’intervention de la Confédération pour que toute la Suisse alémanique fasse un effort ?

      http://www.lecourrier.ch/123203/les_langues_pont_ou_pont_levis