• Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel : APARTHEID | TOWNSHIPS & HOMELANDS
    https://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.com/2013/09/apartheid-townships-homelands.html#more

    les architectes de l’apartheid auront cette mission d’unifier toutes les composantes sud-africaines d’origine européenne, toutes ces classes sociales - y compris indigentes - pour former un Peuple uni et soudé, sous cet adage populiste : « C’est eux ou nous » : soit l’organisation d’un monde manichéiste, d’un monde compartimenté.

    L’apartheid est un crime contre l’humanité, affirmait Mandela. Pour les penseurs marxistes, c’est aussi, et surtout, le stade ultime et final du capitalisme moderne, dont tout l’enjeu est d’asservir les populations ouvrières, considérées dans cette société comme, tout simplement, des esclaves, et traitées en conséquence ; certains auteurs Sud-Africains estiment même que l’originel modèle du compound - cités-casernes ouvrières closes et surveillées - des industriels des mines de diamants, a ainsi été élargi à l’ensemble du territoire, faisant du pays un vaste camp de concentration construit selon les préceptes du panoptisme et de la paranoïa ; c’est-à-dire, une utopie. Car en réalité, l’apartheid théorisé n’a jamais été appliqué, tout du moins, n’a pas réussi à imposer ses lois et limites : la résistance des non-Européens conjuguera - pour cette période d’avant la guerre civile - désobéissance civile, longs boycotts, manifestations et illégalité qui s’observa en particulier dans les villes : contre toute attente, des millions d’Africains assignés à demeure dans leurs homelands, braveront les lois, au mépris de la police et des milices pour venir s’y installer sans autorisation : l’apartheid sera incapable d’y faire face.

    L’URBANISME DE LA SEGREGATION

    Précédant l’urbanisme de l’apartheid, les planificateurs anglais de la fin du 19e siècle s’attaquaient en Afrique du Sud au développement exponentiel des villes, confrontés en cela aux intérêts de la grande industrie, que ce soient dans les villes minières ou les grands ports qui exigeait une main d’oeuvre toujours plus nombreuse et si possible proche de ses centres de production. Certes, cet urbanisme de la ségrégation était déjà bien établi qui a conduit à une
    urbanisation séparée des populations africaines : en 1855 à Port Elizabeth, en 1856 à Grahamstown, en 1873 à Worcester, en 1879 à Queenstown, etc., pour ne citer que quelques villes, qui avaient délimité des terrains réservés à la résidence des indigènes (Natives), les premiers Townships périphériques. Mais les frontières étaient encore très poreuses, dans les villes mêmes subsistaient les Native Locations plus ou moins homogènes par la race où habitaient Africains, Indiens, Métis, et des quartiers tout à fait mixte où cohabitaient des Blancs. De même, la classe indigène était soumise à différents traitements selon qu’elle appartienne à l’une de ces trois catégories :

    . [the temporary or migratory], les temporaires ou migrants, principalement les ruraux venant s’établir en ville, habitants des bidonvilles et des taudis urbains ;

    . [the permanent or settled], les permanents ou établis, concernant la petite bourgeoisie, l’aristocratie ouvrière, disposant d’un salaire régulier ;

    . [the educated or superior Natives], les éduqués ou supérieurs, concernant l’élite, la frange occidentalisée et embourgeoisée africaine et métis, et la noblesse - familles royale et princière. Les plus corrompus étaient traités d’« Anglais noirs » par dérision.

  • Winnie

    Pasionaria en Afrique du Sud de la lutte antiapartheid, « Winnie », ex-épouse controversée de l’icône #Nelson_Mandela, a inextricablement lié son destin à celui de son pays. Un portrait documenté de la figure emblématique des townships, décédée à l’âge de 81 ans, le 2 avril 2018.

    Un beau visage sous un chapeau cloche, #Winnie_Madikizela-Mandela, jeune assistante sociale née dans un village du Transkei, a 25 ans lorsque son mari, Nelson Mandela, est arrêté en 1962 à la suite d’une campagne de sabotage de l’#ANC, puis condamné à perpétuité : « Nous nous connaissions à peine. » Militante au puissant charisme et à la détermination sans faille, la pasionaria va alors mener la lutte antiapartheid en Afrique du Sud et maintenir haut la flamme de la résistance, récoltant des fonds pour les prisonniers et orchestrant sans relâche la mobilisation. Cible du régime, espionnée et maintes fois arrêtée, cette mère de deux petites filles, qui jamais ne désarme, est bientôt accusée d’avoir provoqué la vague de violence qui submerge le pays en 1976. Assignée à résidence à #Brandfort – « un tombeau vivant » –, l’opposante, courtisée par les médias internationaux, assume d’être prête à tuer pour la liberté. Ne craignant rien ni personne, Winnie, qui recrute avec #Chris_Hani et #Oliver_Tambo les soldats d’#Umkhonto_we_Sizwe, la branche militaire du #Congrès_national_africain, joue aussi les courroies de transmission entre le terrain et le prisonnier légendaire dont le monde entier exige la libération. Mais tandis que, dans les années 1980, le pouvoir engage des négociations secrètes avec Mandela en vue de sa libération, le régime s’acharne à discréditer son épouse, figure emblématique des #townships, qui comprend mieux que personne les aspirations de la jeunesse et ne cesse de fustiger le capitalisme.

    Le saint et la pécheresse
    Entrelaçant archives et témoignages précieux, dont le sien et celui de sa fille Zindzi, ce portrait dense et très documenté éclaire le rôle majeur – et souvent sous-estimé – de cette militante engagée en première ligne dans la lutte antiapartheid. Il montre surtout comment le régime sud-africain s’est ingénié à opposer « le saint » Nelson Mandela à la « pécheresse » Winnie, redoutée pour son intransigeance, jusqu’à leur séparation et sa diabolisation. Mais si le film la réhabilite politiquement, il n’occulte pas pour autant les zones d’ombre de cette flamboyante personnalité, accusée d’avoir commandité l’assassinat du jeune #Stompie_Seipei_Moketsi, 14 ans. Au travers du parcours de cette femme insoumise, dont la popularité n’a jamais faibli dans son pays, une subtile réflexion sur l’histoire récente tourmentée de l’Afrique du Sud.

    https://www.arte.tv/fr/videos/060778-000-A/winnie
    #film #documentaire #Afrique_du_Sud #Winnie_Mandela #résistance #femmes #histoire #biographie

    • #WinnieMandela: Remembering Nomzamo, the girl from Bizana

      So who was Nomzamo Winifred Madikizela, and what shaped her?

      She was born on 26 September 1936, the last in a family of four daughters in a part of South Africa – the Eastern Cape – that had already experienced several waves of subjugation, some more effective than others.

      Forty years earlier the Glen Grey Act had been passed which led to the annexation of the Transkei and Pondolond under the control of the Cape Colony. It was the culmination of several attempts to seize the rich agricultural land of the Eastern Cape over more than 100 years.

      The draconian measures put in place by the colonial state to bring the region under control were not completely successful. The indomitable spirit of resistance forged over centuries of conflict made it impossible to fully subjugate the people of this region.

      By the time the Union of South Africa was established in 1910 it became clear that more controls were needed to smash resistance to land appropriation by white settlers. In 1913 the Union state passed the inhuman Natives Land Act. With this act, the South African state prohibited Africans from owning and renting land in 93% of the country. It laid the groundwork for massive segregation.

      The various waves of subjugation from colonial wars, skirmishes and laws, missionaries, encroachments of settlers and the mass expropriation of land meant that even the lush bountiful valleys of the Transkei were made poor. Men were then forced into migrant labour on the golden reefs of Witwatersrand.

      Madikizela was born into this contested space and into a family of accomplished women who encouraged open questioning about oppression.


      https://www.iol.co.za/news/opinion/winniemandela-remembering-nomzamo-the-girl-from-bizana-14475889

  • #Townships as attraction : an empirical study of township tourism in #Cape_Town

    ❝Since the end of the Apartheid international tourism in South Africa has increasingly gained importance for the national economy. The centre of this PKS issue’s attention is a particular form of tourism: Township tourism, i.e. guided tours to the residential areas of the black population. About 300,000 tourists per year visit the townships of Cape Town. The tours are also called Cultural, Social, or Reality Tours. The different aspects of township tourism in Cape Town were subject of a geographic field study, which was undertaken during a student research project of Potsdam University in 2007. The text at hand presents the empirical results of the field study, and demonstrates how townships are constructed as spaces of tourism.


    http://verlag.ub.uni-potsdam.de/cgi-bin/publika/view.pl?id=491
    #Afrique_du_Sud #tourisme #dark_tourism #tourisme_noir
    cc @reka

  • Du cadre à la marge : représentations du paysage de la frontière dans les romans de J. M. Coetzee

    1Au début des années 1990 s’ouvre en Afrique du Sud une période de pourparlers, visant à signer la fin de l’apartheid et assurer la transition vers un régime démocratique où toutes les communautés aient voix au chapitre. La transition n’a pas un caractère seulement politique ou strictement institutionnel : c’est tout un état d’esprit, une culture, qu’il faut modifier, ainsi que l’ensemble de leurs manifestations. L’une des pierres d’achoppement des pourparlers est l’adoption d’un hymne national auquel toute la « nation arc en ciel » puisse s’identifier. Jusqu’alors l’hymne sud-africain, Die Stem (« La voix de l’Afrique du Sud »), s’appuyait sur le poème de l’écrivain afrikaner C. J. Langenhoven, qui célèbre l’immensité d’un paysage grandiose et vide appelant à la conquête par les « trekkers » afrikaners ou par les colons britanniques, qui en feraient la cartographie, en fixeraient les frontières en même temps qu’ils en peindraient les contours. Il paraît vite évident à toutes les parties en présence que cet hymne ne peut être conservé, du moins tel quel : son abolition pure et simple ne saurait être acceptée sans risquer d’aliéner la communauté afrikaner dans son ensemble, dont l’adhésion au processus de réconciliation est indispensable à sa réussite, mais son maintien en l’état est tout autant impensable, en raison des symboles véhiculés par ce texte. L’image du pays qu’il donne à travers une représentation partielle et partiale de son paysage ne peut être entérinée par la Nouvelle Afrique du Sud, nation en construction dont une majorité n’a pas la même expérience de ce #territoire et n’en connaît plutôt que la face sombre des #townships et la misère des #bantoustans écologiquement dévastés.

    http://books.openedition.org/pupo/2966
    #marginalité #paysage #frontières #Afrique_du_Sud
    cc @fil

  • Sophie Didier, géographe

    Après la musique et la cuisine, il est temps de découvrir la géographie de la ville du Cap. Pour cela, la Nouvelle Internationale était en ligne avec Sophie Didier, géographe et maître de conférences à Paris 13, qui a contribué à la rédaction de l’ouvrage Le Cap après l’#apartheid.

    Elle a vécu plusieurs à Johannesburg, où elle a dirigé l’Institut Français d’Afrique du Sud. Elle s’est intéressée plus particulièrement à la problématique de la sécurité dans l’espace public, sachant que #Cape_Town fait partie des dix villes les plus dangereuses du monde, selon une étude publiée en janvier 2016. C’était aussi l’occasion d’évoquer la #ségrégation_spatiale qui frappe la ville du Cap : là bas, les #townships noirs font face à de luxueuses villas, et les traces de l’apartheid sont encore loin d’être effacées.

    http://www.novaplanet.com/radionova/60181/episode-sophie-didier-specialiste-de-l-afrique-du-sud
    #Afrique_du_Sud #urban_matter #Le_Cap

  • Hommage à Mandela : quand la France et ses grandes entreprises investissaient dans l’apartheid
    http://www.bastamag.net/Hommage-a-Mandela-quand-la-France

    Une classe politique unanime, des médias focalisés sur la commémoration « planétaire » : les funérailles de Nelson Mandela suscitent l’union sacrée autour du combat que le militant de l’ANC a incarné. Pourtant, quand Nelson Mandela est jeté en prison à perpétuité, il n’en était rien. La France et ses grandes entreprises sont l’un des plus fidèles soutiens au régime raciste de Pretoria, lui vendant armements, centrales nucléaires et technologies industrielles, tout en contournant allègrement les sanctions des (...)

    #Décrypter

    / #A_la_une, #Discriminations, #Mémoires, #Multinationales, #Néo-colonialisme, #Afrique, (...)

    #Enquêtes

    • Autre hommage à Mandela, cette fois-ci par un géographe :
      La leçon ultime de Mandela

      #Apartheid : développement séparé des #races en #afrikaans. #Politique_ségrégative qui systématise les principes coloniaux d’affectation de l’#espace. En fait, l’apartheid sud-africain recouvre plusieurs réalités. Pour schématiser, elles sont au nombre de trois et ont été mises en place successivement. L’« #apartheid_mesquin » tout d’abord, le plus fameux et le plus proche des #pratiques_ségrégationnistes du Sud des Etats-Unis, régissait l’usage séparé des espaces publics et même des espaces domestiques ainsi que les relations sociales entre groupes hiérarchisés. Il était avant tout destiné à satisfaire l’ego des petits Blancs et à maintenir dans un état de #domination permanente la majorité de la population. L’« #apartheid_résidentiel » ou #apartheid_urbain ensuite, il cantonnait, cette fois à l’échelle des agglomérations, les différents groupes raciaux dans des zones bien délimitées, les #townships des Noirs, métis et Indiens étant même séparés de la véritable cité (au sens municipal), celle du centre-ville et des quartiers blancs, par une #zone_tampon. Le « #grand_apartheid » enfin, qui cette fois visait à établir une certaine décolonisation interne en accordant l’indépendance aux fameux #bantoustans formés de #terres_discontinues et totalement dépendants économiquement, et à se débarrasser ainsi du problème politique des #droits_civiques et politiques de la majorité de la population devenue pseudo-citoyenne de ces pseudo-Etats. On connaît l’échec de cette stratégie cynique.

      La force et la grandeur de Mandela furent de lutter contre ces trois formes d’apartheid et de les refuser toutes aussi radicalement. Pourtant, la troisième forme qui intervient à l’échelle régionale a pu lui être présentée, lorsqu’il était encore le détenu le plus fameux du monde, comme respectueuse des cultures africaines et comme un moyen de sortir de la crise, et accessoirement pour lui de prison. Cela en lui faisant miroiter dans des conditions de pression extrêmes l’accès à la souveraineté pour la majorité des Sud-Africains et l’accès au pouvoir pour lui dans le plus grand et le plus présentable de ces bantoustans : le #Transkei, pseudo-nation des #Xhosa et territoire fait d’un bloc principal avec accès au littoral et transfert de la totalité de sa capitale, partie blanche comprise. Plus tard, il se montra tout aussi opiniâtre à refuser une partition sur base communautaire et ethnique lorsque la #guerre_civile sévissait entre partisans de l’#ANC et ceux de l’#Inkhata_Freedom_Party, parti ethno-régionaliste #zoulou lié à la chefferie traditionnelle et armé en sous-main par les services nostalgiques de l’ancien régime. Il imposa alors, contre l’avis de nombreux groupes d’opinion, un #régime_unitaire et non fédéral, doté de larges provinces mixtes dans leurs compositions mais où l’expression culturelle de communautés pouvait s’exprimer comme dans le #KwaZulu-Natal.

      Qu’en est-il aujourd’hui de ces différentes formes d’apartheid dans le monde ? Le premier aspect, l’apartheid dit mesquin, recouvre des politiques qui ont été condamnées et déchues avec la victoire du combat pour les droits civiques dans les démocraties. L’apartheid urbain, quant à lui, dépourvu de son caractère légalement imposé, se porte plutôt bien en tant que résultat de #processus_ségrégatifs à l’œuvre dans la plupart des aires métropolitaines de la planète, il est en revanche rarement promu en tant qu’idéal. En effet, les idéologies qui prônent le #communautarisme ou l’#enclosement à des fins sécuritaires ou au nom du libre choix public ne se projettent que rarement à l’échelle de l’ensemble des agglomérations pour justifier l’#ordre_ségrégatif qu’elles promeuvent. Il n’en est pas de même avec le « grand apartheid », celui des #homelands et de l’idéologie des #entités_politiques_homogènes d’un point de vue culturel et identitaire. Les approches communautaristes, identitaires et essentialistes de l’ordre politique et de la #nation sont légion. Non seulement elles constituent le fonds de commerce d’une #extrême-droite dite identitaire, qui depuis la décolonisation a souvent dépouillé son #discours_ethniciste d’un contenu explicitement #raciste au sens d’établissement clair d’une hiérarchie entre les groupes humains, mais prône, au nom du respect de la #différence et du déclin que constitueraient les formes de #métissage, le maintien d’une certaine #pureté_communautaire, ethnique et de civilisation. On est là dans l’affirmation d’une incommensurabilité et d’une hétérogénéité radicale entre les groupes humains, dans la croyance de différences quasi génétiques et donc essentielles.

      Le recours à la partition de l’espace sur base identitaire n’est cependant pas l’apanage de la seule extrême droite, c’est ce que nous appelons la #pensée_apartheid qui a les honneurs de certains travaux scientifiques censés venir à l’appui du #maintien_de_la_paix (#peace_keeping) et surtout de nombreuses prises de position d’experts influents en relations internationales et en géopolitique. La fin de la Guerre froide et les problèmes rencontrés par la communauté internationale pour tenter de ramener la #paix et construire des Etats démocratiques en #ex-Yougoslavie et au #Moyen-Orient ont permis à cette pensée de dominer les débats et de s’imposer parfois dans les tentatives de règlement des conflits. Ce fut le cas avec les #accords_de_Dayton et la partition interne à la #Bosnie-Herzégovine, c’est aussi cette pensée qui est à la base de nombreux plans de redécoupage et de partition au Moyen Orient. Or on sait que les règlements sur base de partition spatiale en entités supposées homogènes d’un point de vue ethnique ne font généralement que pérenniser un clivage sur la base d’un critère culturel dominant (religion, langue, activité, mode de vie…) au risque d’en faire un critère de concurrence nationaliste renforcée et alors que d’autres critères pourront être activés dans un autre contexte. On sait aussi que les espaces urbains, cosmopolites par essence, sont rétifs aux règlements de cette nature qui débouchent souvent sur des déplacements forcés de population et sur des villes amputées et rivales.

      Le combat de Mandela en Afrique du Sud va ainsi bien au-delà d’un combat pour les droits civiques, pour la dignité humaine et contre les hiérarchies raciales imposées en Afrique du Sud. C’est un combat contre toute forme d’imposition d’un #ordre_identitaire qui définirait l’affectation des individus dans l’espace et imposerait sa partition selon les origines des individus. Sa portée est immense dans un monde trop souvent prêt à tomber dans la facilité identitaire et territoriale.

      http://app.letemps.ch/Page/Uuid/a42e2db0-627b-11e3-85d1-4a1da01ad8ae/La_le%C3%A7on_ultime_de_Mandela

  • Township “Living,” White People and the Limits of “Empathy”
    http://africasacountry.com/township-tours-white-people-and-the-limits-of-empathy

    If a white family spends a month in a shack, it’s called “brave,” an exercise in “empathy,” and above all, deemed newsworthy enough to gain international coverage. If a black family spends a lifetime in a shack, it’s called #South_Africa, and it certainly won’t make the paper.

    #JOURNALISM #MEDIA #Guardian #Mamelodi #townships #ubuntu