• A Tricastin, #EDF ne contrôle plus le #tritium_radioactif - Reporterre
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    Depuis plusieurs mois, des rejets de tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène, contaminent les eaux souterraines situées sous la centrale, sans que l’exploitant soit capable d’en identifier l’origine. L’Autorité de Sûreté nucléaire a pourtant sommé EDF de mettre fin à cette pollution… sans succès jusqu’alors.

    Le 8 juillet 2013, EDF détecte une présence anormale de tritium dans les eaux souterraines de la centrale, par l’intermédiaire d’un piézomètre situé entre les réacteurs 2 et 3. La concentration dans l’eau en est normalement située autour de 10 Becquerel/litre (Bq/l). Ici, l’échantillon prélevé affiche des volumes supérieurs à 100 Bq/l.

    Alertée, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) mène une inspection le 28 août qui révèle des niveaux de l’ordre de 600 à 700 Bq/l sous le radier du bâtiment du réacteur 3. Deux semaines plus tard, elle intime l’ordre à EDF de prendre « toutes les décisions nécessaires pour identifier dans les meilleurs délais les équipements à l’origine de la présence anormale de tritium ». La décision n°2013-DC-0371 commande également à EDF de transmettre « quotidiennement à l’ASN le bilan actualisé des mesures réalisées dans le cadre de la surveillance renforcée ».

    Mais EDF n’est toujours pas parvenue à identifier l’origine des fuites.

    #nucléaire

    • En attendant, les taux de tritium mesurés dans les eaux souterraines restent anormalement élevés. Plusieurs associations s’inquiètent de la situation : « Les derniers chiffres dont on a connaissance oscillent autour de 500 Bq/l. Mais nous devons faire confiance à EDF sur ces chiffres, car il est le seul à avoir accès aux piézomètres. Nous avons demandé plusieurs fois à faire nous-mêmes des analyses sur le site, mais on nous a toujours refusé l’accès », dit Roland Desbordes, le président de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), un laboratoire d’analyse spécialisé dans le dépistage des pollutions radioactives.

      Contacté par Reporterre, EDF n’a pas souhaité s’exprimer sur les dernières valeurs mesurées sur Tricastin - ni d’ailleurs sur quoi que ce soit. Reporterre s’est pourtant procuré deux documents du CNPE (Centre national de Production d’Electricité) EDF de Tricastin qui ont été transmis à l’ASN. Ceux-ci révèlent des mesures plutôt situées autour de 600 Bq/l sous le radier du réacteur n°3 :