• Rien ne se fera, mes ami·es, sans sonder les ténèbres qui font d’un bébé un assassin

    2007, une enquête en Turquie, « Cette étude sur le rôle du service militaire dans la structuration de la violence masculine avait en effet fortement agacé l’appareil politico-militaire turc ».
    J’invite à lire le beau texte introductif (à l’édition française) de Jules Falquet : Préface au livre de Pinar SELEK : Devenir homme en rampant.

    Une autrice emprisonnée, torturée, qui continue de subir un acharnement judiciaire (voir différents textes rappelés en fin de note).

    Pinar Selek a continué à questionner « les mécanismes des violences structurelles qui façonnent l’ordre social et politique en Turquie. A savoir né du génocide des Arménien·nes de 1915 et des massacres de centaines de milliers de Grec·ques et de Kurdes ». Des enquêtes pour comprendre « l’articulation des mécanismes et techniques de nationalistes, sexistes et militaristes en même temps que les multiples formes de résistances ».

    note sur : Pinar Selek : Le chaudron militaire turc
    Un exemple de production de la violence masculine

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/05/rien-ne-se-fera-mes-ami·es-sans-sonder-les-ten

    #turquie #masculinisme #violence

  • Tunisie : le président, Kaïs Saïed, refuse les fonds européens pour les migrants, qu’il considère comme de la « charité »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/10/03/tunisie-le-president-kais-saied-rejette-les-fonds-europeens-pour-les-migrant

    Tunisie : le président, Kaïs Saïed, refuse les fonds européens pour les migrants, qu’il considère comme de la « charité »
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 00h28, modifié à 07h26
    Première anicroche dans le contrat passé en juillet entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) dans le dossier sensible des migrants. Kaïs Saïed, le président tunisien, a, en effet, déclaré, lundi 2 octobre en soirée, que son pays refusait les fonds alloués par Bruxelles, dont le montant « dérisoire » va à l’encontre de l’entente entre les deux parties.
    La Commission européenne avait annoncé le 22 septembre qu’elle commencerait à allouer « rapidement » les fonds prévus dans le cadre de l’accord avec la Tunisie afin de faire baisser les arrivées de migrants au départ de ce pays. La Commission a précisé que sur les 105 millions d’euros d’aide prévus par cet accord pour lutter contre l’immigration irrégulière, quelque 42 millions d’euros allaient être « alloués rapidement ». Auxquels s’ajoutent 24,7 millions d’euros déjà prévus dans le cadre de programmes en cours.
    « La Tunisie, qui accepte la coopération, n’accepte pas tout ce qui s’apparente à de la charité ou à la faveur, car notre pays et notre peuple ne veulent pas de la sympathie et ne l’acceptent pas quand elle est sans respect », stipule un communiqué de la présidence tunisienne. « Par conséquence, la Tunisie refuse ce qui a été annoncé ces derniers jours par l’UE », a dit M. Saïed qui recevait son ministre des affaires étrangères, Nabil Ammar.
    Il a expliqué que ce refus n’était pas lié au « montant dérisoire (…) mais parce que cette proposition va à l’encontre » de l’accord signé à Tunis et « de l’esprit qui a régné lors de la conférence de Rome », en juillet.
    Selon la Commission européenne, l’aide doit servir en partie à la remise en état de bateaux utilisés par les garde-côtes tunisiens et à la coopération avec des organisations internationales à la fois pour la « protection des migrants » et pour des opérations de retour de ces exilés depuis la Tunisie vers leurs pays d’origine. Ce protocole d’accord entre la Tunisie et l’UE prévoit en outre une aide budgétaire directe de 150 millions d’euros en 2023 alors que le pays est confronté à de graves difficultés économiques. Enfin, M. Saïed a ajouté que son pays « met tout en œuvre pour démanteler les réseaux criminels de trafic d’êtres humains ».

    #Covid-19#migrant#migration#ue#tunisie#politiquemigratoire#frontiere#operationnalisation#migrationirregulierepaysdorigine#retour#trafichumain#protection

  • En Tunisie, le président Kaïs Saïed se rebelle contre la politique migratoire européenne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/10/03/en-tunisie-le-president-kais-saied-se-rebelle-contre-la-politique-migratoire

    En Tunisie, le président Kaïs Saïed se rebelle contre la politique migratoire européenne
    Par Monia Ben Hamadi(Tunis, correspondance)
    Publié aujourd’hui à 19h00
    Sur le sujet des migrations irrégulières, rien ne va plus entre la Tunisie et l’Union européenne (UE). En des termes explicites, le président Kaïs Saïed a rejeté les 127 millions d’euros d’aides annoncées le 22 septembre par la Commission européenne, dont 67 millions alloués à un programme d’assistance opérationnelle en matière de migration, en plus d’un appui budgétaire à hauteur de 60 millions d’euros. « La Tunisie […] n’accepte pas la charité ou l’aumône. Notre pays et notre peuple ne veulent pas de sympathie, mais exigent le respect », a déclaré Kaïs Saïed dans un communiqué publié lundi 2 octobre dans la soirée.
    " A cet égard, la Tunisie rejette ce qui a été annoncé ces derniers jours par l’Union européenne, non pas à cause du montant dérisoire, car toutes les richesses du monde ne valent pas un grain de notre souveraineté pour notre peuple, mais parce que cette proposition est en contradiction avec le protocole d’accord signé à Tunis », a-t-il souligné, en référence au mémorandum d’entente signé entre les deux parties, en juillet, pour coopérer notamment en matière de lutte contre les migrations irrégulières. Kaïs Saïed avait alors tenu à réaffirmer « la position [de la Tunisie] de ne garder que ses propres frontières ». Présentée comme un appui à la mise en œuvre de cet accord, l’aide financière a été annoncée dans le cadre d’un « plan en dix points » exposé le 17 septembre à Lampedusa par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après qu’une dizaine de milliers de migrants y ont débarqué en l’espace de quelques jours en provenance des côtes tunisiennes, situées à moins de 150 km de l’île italienne.
    Destiné à aider l’Italie à faire face à cet afflux record de migrants, le plan prévoit notamment d’« étudier les possibilités de développer les missions navales en Méditerranée », un souhait exprimé plus tôt par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et qui fait écho au « blocus maritime », une promesse électorale controversée défendue par la dirigeante italienne lors des élections générales de 2022. En outre, le plan de la Commission européenne évoque « la possibilité d’un arrangement de travail entre la Tunisie et Frontex et d’une task force de coordination au sein d’Europol pour lutter de manière plus ciblée contre le trafic de migrants sur la route migratoire vers Lampedusa via la Tunisie », en plus d’accélérer la fourniture d’équipements et de renforcer « la formation des garde-côtes et des autres services répressifs tunisiens ».
    Sur la même ligne, le président français, Emmanuel Macron, a apporté son soutien à Giorgia Meloni et a indiqué, lors d’une interview diffusée le 24 septembre, vouloir conditionner l’aide budgétaire apportée aux Tunisiens et proposer en échange « d’embarquer des experts, du matériel sur leurs côtes pour démanteler les réseaux de passeurs ». « C’est un partenariat respectueux », a-t-il assuré, rappelant qu’« on a eu en quelques heures plusieurs milliers de migrants qui arrivent à Lampedusa et qui partent tous du port de Sfax », deuxième ville de Tunisie et principal point de départ des candidats à la traversée vers l’Europe.
    Dès le lendemain, Kaïs Saïed a informé de sa « décision de reporter la visite que prévoyait une délégation de la Commission européenne en Tunisie à une date ultérieure », chargeant son ministre des affaires étrangères de « notifier la partie européenne », selon un communiqué laconique publié sur sa page Facebook, alors qu’une délégation de fonctionnaires européens était attendue dans la semaine « pour discuter de la mise en œuvre du mémorandum d’entente, en particulier des actions prioritaires », dans le cadre de l’appui financier annoncé. Côté européen, une source diplomatique tente de temporiser en évoquant un simple « problème de calendrier » et une visite qui se fera « très prochainement ».
    En Tunisie, la politique migratoire européenne et les propos d’Emmanuel Macron ont été considérés par plusieurs médias, ONG et partis politiques (y compris d’opposition) comme « une atteinte à la souveraineté nationale ».
    Le Courant démocrate, dont l’ancien secrétaire général Ghazi Chaouachi est emprisonné depuis plus de six mois – comme une vingtaine d’autres opposants – pour « complot contre la sûreté de l’Etat », a condamné une « déclaration qui reflète une mentalité colonialiste et tutélaire encore présente chez certains dirigeants de la rive nord de la Méditerranée », affirmant que le faible soutien de la France à la transition démocratique post-révolution a « ébranlé notre confiance dans ses intentions de soutenir un partenariat réel basé sur le respect de la souveraineté, le renforcement de la démocratie et le respect des droits de l’homme ».
    Pour le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG qui suit les questions migratoires en Tunisie, « le président français, sur fond de surenchère et de lutte de pouvoir, pousse les limites de l’approche sécuritaire à son extrême pour contenir le droit de circuler librement », un « procédé qui a mené au sommet du pouvoir l’extrême droite dans une Europe en faillite morale ». Plus de deux mois après la signature du mémorandum d’entente visant à accroître le contrôle des frontières au sud de la Méditerranée, les autorités tunisiennes semblent dépassées par un nombre croissant de départs à destination de l’Europe. Après l’afflux record de migrants à Lampedusa mi-septembre, Tunis a intensifié ses opérations à l’encontre des ressortissants subsahariens réfugiés dans le centre historique de Sfax, tout en les rapprochant des localités rurales proches des zones de départs vers l’Europe.
    En juillet, au moment des négociations entre l’UE et la Tunisie, des milliers de migrants avaient été expulsés de leurs logements à la suite d’une véritable chasse à l’homme, et déplacés en plein désert aux frontières algérienne et libyenne. L’ONG Human Rights Watch, qui a documenté ces exactions, a appelé la Commission européenne à « cesser d’ignorer les abus commis par la Tunisie à l’encontre de migrants ».

    #Covid-19#migrant#migration#ue#tunisie#italie#france#mediterranee#politiquemigratoire#droit#frontiere#operationnalisation#migrationirreguliere

  • En Tunisie, le président Kaïs Saïed se rebelle contre la politique migratoire européenne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/10/03/en-tunisie-le-president-kais-saied-se-rebelle-contre-la-politique-migratoire

    Sur le sujet des #migrations irrégulières, rien ne va plus entre la Tunisie et l’Union européenne (UE). En des termes explicites, le président Kaïs Saïed a rejeté les 127 millions d’euros d’aides annoncées le 22 septembre par la Commission européenne, dont 67 millions alloués à un programme d’assistance opérationnelle en matière de migration, en plus d’un appui budgétaire à hauteur de 60 millions d’euros. « La Tunisie […] n’accepte pas la charité ou l’aumône. Notre pays et notre peuple ne veulent pas de sympathie, mais exigent le respect », a déclaré Kaïs Saïed dans un communiqué publié lundi 2 octobre dans la soirée.

    .... le plan de la Commission européenne évoque « la possibilité d’un arrangement de travail entre la Tunisie et Frontex et d’une task force de coordination au sein d’Europol pour lutter de manière plus ciblée contre le trafic de migrants sur la route migratoire vers #Lampedusa via la Tunisie », en plus d’accélérer la fourniture d’équipements et de renforcer « la formation des garde-côtes et des autres services répressifs tunisiens ».

    Sur la même ligne, le président français, Emmanuel Macron, a apporté son soutien à Giorgia Meloni et a indiqué, lors d’une interview diffusée le 24 septembre, vouloir conditionner l’aide budgétaire apportée aux Tunisiens et proposer en échange « d’embarquer des experts, du matériel sur leurs côtes pour démanteler les réseaux de passeurs ». « C’est un partenariat respectueux », a-t-il assuré, rappelant qu’« on a eu en quelques heures plusieurs milliers de migrants qui arrivent à Lampedusa et qui partent tous du port de Sfax », deuxième ville de Tunisie et principal point de départ des candidats à la traversée vers l’Europe.

    #Frontex #pogroms #Tunisie #racisme #migrants #réfugiés #Méditerranée #frontières

  • « Ils jettent les migrants ici » : à El Amra en Tunisie, lieu de refoulement et port de départ vers l’Europe
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/28/ils-jettent-les-migrants-ici-a-el-amra-en-tunisie-lieu-de-refoulement-et-por

    « Ils jettent les migrants ici » : à El Amra en Tunisie, lieu de refoulement et port de départ vers l’EuropeA une trentaine de kilomètres au nord de Sfax, la petite ville est devenue un carrefour incontournable pour les candidats au départ vers l’île italienne de Lampedusa.
    Par Monia Ben Hamadi(Sfax, Tunisie, envoyée spéciale)
    Publié le 28 septembre 2023 à 08h00
    Le long de la route principale qui traverse le centre-ville d’El Amra, Tunisiens et clandestins cohabitent mais ne se mélangent pas. A chacun son café, son bout de trottoir. La bourgade, plantée au centre de la région côtière du centre-est de la Tunisie qui s’étend sur une soixantaine de kilomètres de Sfax à Chebba, est devenue l’un des principaux ports de départs vers l’île italienne de Lampedusa, à moins de 150 kilomètres au large de la Tunisie. Le trafic des passeurs, constructeurs de barques en métal, revendeurs de moteurs, guetteurs et intermédiaires en tout genre, y est florissant.
    Car, malgré le discours officiel de Tunis sur la lutte contre les trafiquants et le contrôle des frontières que lui a délégué l’Union européenne, le nombre de traversées n’a fait qu’augmenter au fil des mois. Mercredi 13 septembre, les autorités italiennes ont enregistré un nombre record d’arrivées de migrants en provenance de Tunisie, avec près de 7 000 personnes débarquées en 24 heures.En réaction, le ministère de l’intérieur tunisien a annoncé une opération sécuritaire de grande envergure : des centaines de clandestins qui avaient trouvé refuge dans le centre historique de Sfax après avoir été expulsés de leur logement et fait l’objet d’une véritable chasse à l’homme – avec le concours des forces de l’ordre –, ont été acheminées les 16 et 17 septembre vers les zones rurales, notamment vers les localités de Jebeniana et El Amra. Un déplacement qui les a encore rapproché des zones de départ vers l’Europe.
    « Ils ramènent l’essence à côté du feu », fustige Thameur Rouis, un habitant d’El Amra venu manifester avec une quinzaine d’autres personnes vendredi 22 septembre devant le siège local de la représentation de l’Etat contre l’arrivée de migrants en ville et dans les champs d’oliviers aux alentours. Pour ce père de famille aux cheveux grisonnants, le discours des autorités sur la lutte contre la migration irrégulière est en contradiction complète avec les agissements des forces de l’ordre. « El Amra est connue pour le trafic, mais ils jettent les migrants ici et font croire ensuite qu’ils contrôlent la mer », accuse-t-il.
    Les manifestants craignent que la présence des Subsahariens dans leur localité incite les jeunes des quartiers alentour, « sans argent, ni perspective d’avenir », à devenir passeurs. Pourtant, le quadrillage des forces de sécurité s’est considérablement renforcé dans la région depuis les arrivées massives à Lampedusa mi-septembre et l’évacuation du centre de Sfax. Des véhicules blindés de l’Unité spéciale de la garde nationale (USGN), une unité d’élite de la gendarmerie tunisienne, patrouillent en permanence sur les routes, tandis que des avions survolent le littoral.
    Pour prouver qu’il ne chôme pas, un agent de la garde nationale montre des vidéos d’opérations auxquelles il a participé. Sur les images, des Tunisiens, présentés comme des passeurs, et des dizaines de migrants subsahariens sont regroupés à l’intérieur d’habitations situées, dans le quartier populaire de Msatria, à quelques kilomètres du centre d’El Amra. Dans les cours de ces maisons, les forces de sécurité s’attellent à détruire des embarcations en métal en construction destinées à une prochaine traversée. Les clandestins – hommes, femmes et enfants – sont évacués en file indienne vers l’extérieur.
    Les milliers de migrants dispersés dans la région, en ville ou dans les nombreux champs d’oliviers qui s’étendent à perte de vue, ne semblent s’inquiéter outre mesure de cette présence sécuritaire. A El Amra, les guichets de la poste ne désemplissent pas. Dans les files d’attente, les ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne se succèdent pour retirer de l’argent, transféré généralement par des proches. Si Kaïs Saïed avait menacé de sévir en juillet contre la multiplication de ces transferts opérés par la poste tunisienne, sur le terrain, la réalité est tout autre.
    Dans le quartier de Beliana situé à moins d’un kilomètre de la côte, une centaine de migrants a élu domicile sur un petit terrain à l’ombre des oliviers. En moyenne, dix personnes, souvent regroupées par nationalités, se partagent un même arbre. Le linge y est étendu sur les branches et des matelas en mousse, des couvertures ou de vieux canapés déchirés sont disposés au sol. A quelques mètres de là, certains propriétaires des maisons alentour ont mis à disposition des robinets d’eau ou des glacières pour venir en aide à leurs nouveaux voisins.
    Allongé sur une couverture, Inoussa, 27 ans, originaire du Burkina Faso, prend son mal en patience. Arrivé récemment à El Amra depuis l’Algérie, où il a séjourné près d’un an après un long périple, il a déjà tenté la traversée vers Lampedusa deux fois en moins d’un mois. Sans travail ni moyens de subsistance, c’est grâce à ses proches restés au pays qu’il a pu débourser 3 000 dinars (près de 900 euros) pour ses deux précédentes tentatives. A chaque fois, la garde maritime l’a rattrapé en pleine mer et contraint à faire demi-tour.Relâché au port de Sfax, il est retourné à pied dans la région en attendant que « la chance » lui sourit enfin. « Je dois me débrouiller pour trouver de l’argent, il n’y a pas de travail ici mais, dans tous les cas, je ne peux pas retourner au Burkina Faso, c’est impossible, c’est trop dangereux », affirme le jeune hommeEntre-temps, il partage l’ombre d’un olivier avec ses compatriotes, quand il ne se rend pas en ville pour tenter de trouver un peu d’argent et quelques vivres, grâce à l’aide de certains habitants ou à la solidarité de sa communauté. Mais pour Mohamed El Bekri, un Tunisien du quartier, la situation risque de s’aggraver, « avec l’hiver qui arrive et la cueillette des olives ». « Si l’Etat ne fait rien, les habitants d’El Amra vont aussi les aider à traverser », menace-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#italie#tunisie#sfax#algerie#burkinafaso#traversee#mediterranee#routemigratoire

  • Le procès de Pinar Selek une nouvelle fois reporté !

    Aujourd’hui 29 septembre 2023 avait lieu à Istanbul la nouvelle audience du 5ème procès, nouvelle étape d’un long acharnement politico-judiciaire entamé il y a 2 ans contre Pınar Selek, écrivaine et sociologue franco-turque, fallacieusement accusée de terrorisme. Il s’agit de l’explosion au marché aux épices d’Istanbul du 19 juillet 1998, dont il a été prouvé qu’elle était due à un accident. A cette date-là, Pınar Selek était déjà en prison depuis 8 jours et torturée pour livrer l’identité de militants kurdes qu’elle avait interviewé.e.s dans le cadre de son enquête sociologique. Acquittée 4 fois, elle est à nouveau mise en accusation, début 2023. Une première audience de ce 5ème procès a eu lieu le 31 mars dernier en Turquie et avait débouché sur un report du procès au prétexte que Pınar Selek devait être présente pour être jugée. C’est sur ce motif que la Cour avait sollicité une demande d’extradition, alors qu’un jugement pourrait être prononcé en son absence. En réalité, le dossier d’accusation est vide.
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/29/le-monde-litteraire-pour-lacquittement-definitif-de-pinar-selek/#comment-58940

    #international #turquie

  • Le monde littéraire pour l’acquittement définitif de Pinar Selek

    Depuis 25 ans, Pinar Selek est persécutée par la justice turque. Un quart de siècle de procès, incarcération, tortures, exil – et à présent, mandat d’arrêt international demandant son emprisonnement immédiat.

    Pourquoi ?
    Parce que Pinar Selek est sociologue et qu’elle a travaillé sur le mouvement de résistance kurde – c’est là, pour ce motif, qu’elle est arrêtée et torturée en 1998 : on veut lui faire avouer le nom des personnes qu’elle a rencontrées pendant son enquête.

    Parce que Pinar Selek réunit à elle seule à peu près tout ce qu’un pouvoir autoritaire déteste : la défense des plus opprimé.e.s (les enfants des rues, les prostituées, les femmes migrantes…), les combats écologistes, féministes et LGBTQI+, le refus de toutes les violences et un antimilitarisme radical.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/29/le-monde-litteraire-pour-lacquittement-definit

    #international #turquie

  • Human rights violations: German Federal Police equips Coast Guard in Tunisia

    The German Ministry of the Interior gives indications that border troops from Tunisia are using German equipment for their crimes in the Mediterranean. Organisations report stolen engines and drowned refugees. These troops received dozens of engines, inflatable boats and training from Germany.

    More than 130,000 people are reported to have crossed the Mediterranean to Italy in small boats this year to seek refuge in Europe. Most departures are now no longer from Libya, but from Tunisia. There, the refugees, most of whom come from sub-Saharan countries, are driven into the desert by the state and persecuted by the population in pogroms.

    Human rights organisations regularly report that the Tunisian coast guard steals the engines of migrant boats on the high seas, thus exposing the occupants to drowning. The Federal Ministry of the Interior, in its answer to a parliamentary question, gives indications that maritime equipment from Germany is used for these crimes.

    In the last two years, the Federal Police has donated 12 inflatable boats and 27 boat motors to the Tunisian border troops, according to the answer of the German Ministry of the Interior. In addition, the Federal Police has sent trainers to train the authorities in the use of “fast control boats”. This measure was repeated this year as a “further qualification”. In addition, there was a “basic and advanced training course” on repairing Yamaha engines.

    Already in 2019, the German government supported the coast guard in Tunisia by providing them with equipment for a boat workshop. In addition, 14 training and advanced training measures were carried out for the National Guard, the border police and the coast guard. These trainings were also aimed at learning how to use “control boats”.

    Tunisia has also received dozens of rigid-hull inflatable boats as well as patrol vessels from the USA since 2012. Several larger ships for the coast guard also come from Italy, and these donations are financed from EU funds. Germany could also be indirectly involved in these measures: according to the answer from the Ministry of the Interior, the German Federal Police has supplied Tunisia with six special tool kits for engines of 35-metre-class ships.

    By supporting the Tunisian coast guard, the German Federal Police is “actively aiding and abetting the wanton drowning of people”, comments Clara Bünger, the refugee policy spokesperson of the Left Party in the Bundestag, who is responsible for the enquiry. “The equipment and training for the coast guard serve to prevent people from fleeing in violation of international law,” Felix Weiss from the organisation Sea-Watch, which rescues refugees in the Mediterranean, also says in response to a question from “nd”. The German government is thus partly responsible for the atrocities committed by the Tunisian counterpart, which recently claimed dozens of lives in the desert.

    Tunisia also receives support from Germany in the desert region where the state crimes took place. The Ministry of Defence has financed an enhancement initiative” along the border with Libya, using surveillance technology worth millions of euros from the arms companies Airbus and later Hensoldt. This technology includes, among other things, radar systems and high-value sensors. The project was led by the US military.

    During the same period, the Federal Police began its support in Tunisia and opened a “Project Office” in the capital in 2015. A year later, a “security agreement” was concluded, after which Germany donated dozens of all-terrain vehicles, binoculars, thermal imaging equipment and other material to Tunisian authorities as part of a “Border Police Project”. The Federal Police also installed body scanners at the airport in Tunis and trained the officers there in their operation. In addition, training was provided on “information gathering from the population”.

    Other measures taken by the Federal Police include the construction and expansion of three police stations and barracks with control rooms. The funds for this project, which was carried out with France, the Netherlands, Italy and Switzerland, came from EU development aid.

    According to the answer now available from the Ministry of the Interior, 449 Federal Police officers have been deployed in Tunisia over the past eight years. A total of 3395 members of the Tunisian National Guard and the border police have been trained, including in Germany.

    The German government said it had “condemned the reported disappearance of refugees into the desert in the summer and demanded that these practices be stopped and clarified”. Most recently, the Minister of State of the Federal Foreign Office, Katja Keul, urged the observance of “general principles of the rule of law” during a visit to Tunis in August.

    The office of the Green MP did not answer a question from “nd” on whether these repeated requests were successful from her point of view. The Foreign Office subsequently wrote: “Due to Tunisia’s geographical location on the southern edge of the Mediterranean, it follows that we must try to cooperate with Tunisia.”

    After concluding a “Migration Pact”, the EU wants to provide the government in Tunis with a further €255 million from two financial pots for migration control. Despite known human rights abuses by the beneficiary authorities, the first €67 million of this will now be disbursed, the EU Commission announced on Friday. The package, announced in June, includes new vessels and thermal imaging cameras and other “operational tools”, as well as necessary training.

    In a project already launched in 2017, the EU is also funding the development of a modern surveillance system along the Tunisian coast. By connecting to EU systems, the Tunisian border police and navy will exchange information with other EU Member States and Frontex.

    https://digit.site36.net/2023/09/27/human-rights-violations-german-federal-police-equips-coast-guard-in-tu

    #Tunisie #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #gardes-frontière #Allemagne #externalisation #frontières #contrôles_frontaliers #accord #technologie #complexe_militaro-industriel #équipement #équipement_maritime #formation #Italie #techonologie #radar #Airbus #Hensoldt #accord #Border_Police_Project #Trust_Fund #migration_pact #bateaux #caméras_thermiques

  • Le chaudron militaire turc. Un exemple de production de la violence masculine
    https://www.obsarm.info/spip.php?article608

    Ce 29 septembre 2023, une nouvelle audience se déroule à Istanbul devant le Tribunal criminel contre Pinar Selek. Une importante délégation internationale de plus d’une soixantaine de personnes sera présente, composée des personnalités politiques, académiques, de la société civile, des avocat·es et des militant·es venues soutenir la sociologue, écrivaine et militante de #Turquie exilée en France, mandaté·es par plus de vingt collectivités territoriales, associations, partis, syndicats, universités, (...) #Fiches_de_lecture

    / #La_deux, Service national / conscription, #Politique_de_défense, Turquie

    #Service_national_/_conscription
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/26.09_23_communique_soutien_pinar_selek.pdf

  • En Méditerranée, dix ans de tâtonnements de la politique migratoire européenne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/22/en-mediterranee-dix-ans-de-tatonnements-de-la-politique-migratoire-europeenn

    En Méditerranée, dix ans de tâtonnements de la politique migratoire européenne
    Par Julia Pascual
    Publié le 22 septembre 2023 à 14h00, modifié le 22 septembre 2023 à

    Dix ans se sont écoulés depuis que le pape François s’est rendu à Lampedusa, en 2013, pour y dénoncer l’« indifférence » du monde au sort des migrants. Dix ans, et Lampedusa est de nouveau le symbole d’une Europe qui se débat politiquement avec les flux d’arrivées en Méditerranée. Vendredi 22 septembre, c’est à Marseille que le souverain pontife devait élever une prière aux migrants disparus en mer : 30 000 y ont perdu la vie depuis 2014, d’après les données incomplètes de l’Organisation internationale pour les migrations.« On a entendu beaucoup de “plus jamais”, mais les drames vont continuer, dans la mesure où la mer devient le seul espace sans frontières claires », prédit, fataliste, Vincent Cochetel, envoyé spécial du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies pour la Méditerranée occidentale et centrale. Alors que l’Union européenne (UE) a annoncé un plan pour aider l’Italie face à l’afflux actuel sur ses côtes, les réponses restent axées sur l’endiguement des arrivées, contribuant à déplacer depuis dix ans les routes autour du bassin méditerranéen.
    Lire aussi : Visite du pape à Marseille, en direct : François dénonce le « fanatisme de l’indifférence » face aux « tragédies des naufrages » des embarcations de migrants en mer
    Au gré des contextes politiques et économiques dans les pays d’origine et de transit, l’ampleur des déplacements a elle aussi varié, avec un pic à plus de un million d’arrivées en 2015 (dont 850 000 personnes débarquées en Grèce), retombées dès 2016 à 360 000 (réparties entre la Grèce et l’Italie), puis à moins de 100 000 en 2019, et qui, pour la seule Italie, atteignent 130 000 depuis janvier. Ce sont tour à tour des Syriens, des Afghans, mais aussi des Tunisiens, des Nigérians, des Egyptiens ou des Guinéens, qui ont les premiers pris la mer. Face à ces dynamiques complexes, « l’Union européenne est dans un objectif de clôture à court terme, regrette Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’l’Organisation internationale pour les migrations pour la Méditerranée. On aurait besoin de politiques plus équilibrées et ouvertes ».
    Le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a affirmé, le 19 septembre, que les migrants subsahariens arrivés à Lampedusa ne relèvent pas de l’asile. « Beaucoup de personnes subissent des violations dans les pays de transit, et cela met à mal la distinction entre migrant économique et réfugié », fait remarquer M. Di Giacomo.« Nombreux sont ceux qui ont vécu des mois, voire des années, en Tunisie et qui ne s’y sentent plus en sûreté. Il y a toujours eu des mouvements mixtes vers l’Europe, souligne M. Cochetel. On va donner plus d’argent à la Tunisie pour bloquer les départs, mais les flux sont dynamiques. En outre, la guerre au Soudan provoque des déplacements massifs de population. Le Tchad a ainsi reçu plus de 400 000 réfugiés depuis la mi-avril. Au Niger, les trafics de biens et de personnes redémarrent depuis le coup d’Etat. Au Mali, les combats reprennent. Il ne faut pas croire – même si la majorité des migrations se font entre pays du Sud – que toutes ces crises ne vont pas affecter l’Europe. Il y a une nécessité de partager l’accueil de ceux en besoin de protection. »
    En matière de politique européenne, l’un des héritages de la décennie aura été l’initiative de ce que l’on appelle les « hot spots », appliquée en Italie et surtout en Grèce dès 2015, et censée permettre d’enregistrer les migrants à leur arrivée pour trier les indésirables des réfugiés. Cette approche se voulait aussi – par un mécanisme volontaire de relocalisations entre Etats membres – une façon de corriger l’inadaptation du règlement européen de Dublin, qui impose au seul pays d’arrivée en Europe la responsabilité en matière d’instruction de la demande d’asile. « Jusqu’en 2013, la question de la solidarité entre Etats membres ne se posait pas, le nombre des demandes d’asile était très faible », rappelle Jérôme Vignon, conseiller migrations de l’Institut Jacques Delors. Alors que moins de 300 000 demandes avaient été enregistrées sur le continent en 2010, elles sont montées à plus de 600 000 en 2014, atteignant un pic en 2015 (1,3 million), avant de s’établir autour de 900 000 aujourd’hui.
    Les « hot spots » ont été un échec : les engagements de relocalisation n’ont pas été tenus, les administrations nationales et les centres ont été embolisés, les retours n’ont pas fonctionné, et les Etats sont régulièrement accusés de refoulements illégaux. En dépit de cela, « le pacte asile et immigration en discussion est une généralisation de ce modèle », analyse Matthieu Tardis, cofondateur de Synergie Migrations.
    Ce pacte, qui doit être entièrement adopté d’ici à juin 2024, prévoit que les migrants sont identifiés aux frontières de l’Europe et qu’il est décidé en quelques semaines s’ils relèvent de l’asile ou s’ils doivent être reconduits dans leur pays d’origine ou dans un pays tiers « sûr ». Cette notion de « pays tiers sûr », concrétisée à travers l’accord UE-Turquie de 2016 qui prévoit que les migrants dont la demande d’asile est jugée infondée sont renvoyés en Turquie, n’a cessé de progresser sous la pression d’Etats favorables à des procédures d’externalisation de la demande d’asile.
    Les accords avec les pays de la rive sud de la Méditerranée (Libye, Maroc et Tunisie) ont prospéré, parallèlement à ceux passés avec les pays d’origine, visant principalement à renforcer les capacités de contrôle des départs, et qui laissent peu de place aux considérations relatives au respect des droits fondamentaux. Dans le même temps, sur fond de résurgence du risque terroriste, la libre circulation dans l’espace Schengen est entravée par le rétablissement de contrôles aux frontières intérieures de l’Europe depuis 2015.
    « Il y a un effritement des valeurs communes », constate un diplomate européen. « C’est une brèche dans le système d’hospitalité européenne, fruit du compromis trouvé entre les pays de première entrée et les pays de seconde ligne, considère M. Vignon. En 2013, l’opinion publique était majoritairement compatissante. La marine italienne sauvait plus de 150 000 personnes en mer en un an à travers l’opération “Mare Nostrum”. Il y a eu depuis un retournement. »
    #Covid-19#migration#migrant#UE#mediterranee#politiquemigratoire#pactemigratoire#hotspot#espaceschengen#mibye#maroc#tunisie#asile#externalisation
    En cas d’afflux majeur, le pacte en discussion prévoit un système de répartition vers les Etats volontaires, les réfractaires devant s’acquitter d’une contrepartie financière. En l’espace d’une décennie, avec des partis d’extrême droite au pouvoir en Italie, en Suède, en Finlande, l’UE n’a pas réussi à produire plus de consensus – à l’exception notable de la montée en puissance de l’agence Frontex ou de l’accueil harmonisé de huit millions de réfugiés ukrainiens. « Il reste à construire une politique d’immigration légale », ajoute M. Vignon. Face à la pénurie croissante de main-d’œuvre, sa nécessité s’impose à l’Europe.

  • Berlin Global Dialogue an der ESMT in Berlin-Mitte : Konferenz über den Wandel
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/berlin-global-dialogue-an-der-esmt-in-berlin-mitte-konferenz-ueber-

    Le capital allemand lutte pour les marchés des pays aux langues persanes et turciques. Ses représentants cherchent à y réduire l’influence de la Russie et de la Chine. Cette semaine se tient à Berlin une rencontre du chancelier allemand avec de hauts responsables de cinq pays de la région d’Asie. Le remodèlement des relations et alliances internationales se joue par tous les moyens diplomatiques et belliqueuses. On verra si les participants le jugeront utile de nous informer du contenu de leurs pourparlers.

    26.9.2023 von Thomas Fasbender - Initiator der Konferenz ist Lars-Hendrik Röller, Ex-Führungskraft unter Angela Merkel. Es kommen hochrangige Gäste aus Zentralasien und Bundeskanzler Olaf Scholz.

    Im ehemaligen DDR-Staatsratsgebäude in Berlin-Mitte beginnt am Donnerstag der erste Berlin Global Dialogue, eine neue Plattform für internationalen Austausch unter dem Dach der Berliner Wirtschaftshochschule ESMT. Die zweitägige Veranstaltung ist der Transition gewidmet, also Veränderungen in einer Zeit, die von Wende und Wandel geprägt ist. Drei solcher Wenden stehen im Mittelpunkt: zu einer neuen Weltwirtschaftsordnung, zu CO₂-freien Technologien und zu einer gerechteren Gesellschaft.

    Neben Bundeskanzler Olaf Scholz und dem Europarats-Präsidenten Charles Michel nehmen die Präsidenten aus Kasachstan und Sri Lanka sowie die belgischen und albanischen Premierminister teil. Auf Ministerebene sind Saudi-Arabien, Südafrika und Frankreich vertreten, außerdem Vorstandsvorsitzende und Topmanager internationaler Konzerne und Großbanken.

    Klimakrise und der Umbau der Industriegesellschaft

    Initiator des Berlin Global Dialogue ist Lars-Hendrik Röller, unter Angela Merkel von 2011 bis 2021 Leiter der Wirtschafts– und Finanzabteilung im Bundeskanzleramt. Röller lehrt heute als Wirtschaftsprofessor an der ESMT. Das Motiv seines Engagements: „Wir haben einen Punkt erreicht, an dem Staaten- und Unternehmenslenker zur Schaffung eines neuen Wirtschaftssystems zusammenwirken müssen.“

    In einer Ankündigung sagte Röller, die Klimakrise, die neue Weltwirtschaftsordnung und der Umbau der Industriegesellschaft könnten nur in globaler Zusammenarbeit bewältigt werden. Das setze den Dialog zwischen Politik und Wirtschaft voraus und sei auch der Grund, warum man den Berlin Global Dialogue ins Leben gerufen habe.
    Eine neue multipolare Welt

    Der Bundeskanzler begrüßt das neue Format. Die multipolare Welt, so Scholz, verlange nach neuen Perspektiven und multilateralen Lösungen. Der Berlin Global Dialogue habe zum Ziel, die notwendigen Ideen zu generieren, „hier in Berlin, an einem Ort, der für Versöhnung und Einheit steht“.

    Parallel zu der Veranstaltung findet am Freitag ein Gipfeltreffen der fünf Staatschefs aus Zentralasien – Kasachstan, Kirgisistan, Tadschikistan, Turkmenistan, Usbekistan – mit Olaf Scholz im sogenannten C5+1-Format statt. In diesem Rahmen konferieren die Zentralasiaten mit mehreren Partnern weltweit. Das Treffen mit dem Bundeskanzler ist der erste C5+1-Gipfel mit einem Mitgliedsland der Europäischen Union. Außerdem sind separate Gespräche zwischen Scholz und der einzelnen Präsidenten geplant.

    Für beide Seiten ist eine intensivere Zusammenarbeit von Interesse. Der wirtschaftliche Aufstieg der Chinesen und die Schwächung Russlands durch seinen Krieg in der Ukraine haben das geopolitische Koordinatensystem in Eurasien verändert. Weder die Zentralasiaten noch die Europäer wünschen, dass die Region zwischen dem Kaspischen Meer und China in eine einseitige Abhängigkeit von Peking gerät. Deutsche und europäische Unternehmen sind zudem als Lieferanten von Technologie und als Investoren begehrt. Wirtschaftlich ist die Region alles andere als unbedeutend; Zentralasien beherbergt erhebliche Bodenschätze, nicht zuletzt sogenannte Batterierohstoffe.

    Die Konferenz Berlin Global Dialogue findet am 28. und 29. September in der ESMT statt (Schloßplatz 1, 10178 Berlin). Mehr Informationen unter: www.berlinglobaldialogue.org

    #Allemagne #Europe #Chine #Russie #Kazakhstan #Kirghizistan #Tadjikistan #Turkménistan #Ouzbékistan #Asie #économie #relations_internationales #impérialisme

  • A Chypre, les migrants redoutent de nouvelles violences après une série d’attaques racistes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/25/a-chypre-les-migrants-redoutent-de-nouvelles-violences-apres-une-serie-d-att

    The Promenade in Limassol migrants find provisory, illegal accommodation. Lemasos Cyprus 2023
    A Limassol, sur la côte sud de Chypre, la vie a repris dans les commerces multiculturels visés, début septembre, par des attaques antimigrants, situés face à la mer. Une épicerie vietnamienne qui a été saccagée a rouvert ses portes, des restaurants égyptiens aux vitres encore brisées préparent des grillades et une poignée d’hommes fument le narguilé dans un café syrien. En nocturne, des clients arabes ou asiatiques se font couper les cheveux chez deux coiffeurs syriens et des migrants népalais et indiens se retrouvent pour dîner dans un petit troquet.
    Pourtant, « ce n’est plus comme avant, dit une Népalaise qui souhaite rester anonyme. J’aimais beaucoup Chypre : chaque communauté y avait ses habitudes et l’on se sentait en sécurité. Aujourd’hui, je vis dans la peur que les violences se répètent. » La jeune femme, veuve, subvient aux besoins de sa fillette restée au Népal avec des proches. « Les Syriens venaient prendre le frais le soir sur le bord de mer, c’est un bel endroit, gratuit. Depuis les violences, ils ne le font plus. Je me sentais à l’aise à Chypre, mais, maintenant, je me demande si je ne devrais pas partir », s’interroge Taysir Ramadan, un Syrien installé à Chypre depuis quinze ans, où il tient un salon de coiffure pour hommes. Il conserve sur son téléphone les images de vidéosurveillance qui ont capté l’éruption de haine de la nuit du 1er septembre : l’un de ses employés est assoupi sur un banc, devant la boutique, fermée. Des hommes encagoulés s’approchent, le rouent de coups et cassent la vitrine. Puis l’un d’eux jette un cocktail Molotov dans le local, qui s’enflamme. (...)
    Les violences ont été précédées par une manifestation sur le front de mer, autour d’un slogan : « Les réfugiés ne sont pas les bienvenus ». Entre 150 et 200 individus, habillés de noir, le visage souvent caché. La plupart des commerçants étrangers, qui ont souvent accumulé des emprunts pour lancer leur affaire, avaient préféré fermer de bonne heure. Certains, vivant à proximité, ont assisté aux scènes de destruction, le cœur battant. « J’étais dans une pièce au-dessus de l’épicerie. J’ai prévenu ma mère de ne pas revenir, que c’était dangereux », rapporte Flora, une Vietnamienne de 17 ans. « A quelques minutes près, on était morts », affirme Moustapha, jeune coiffeur syrien, toujours sous le choc des tirs de cocktails Molotov. Des témoins dénoncent l’apathie de la police ce soir-là. Dans la foulée de ces saccages qui visaient principalement des commerces arabes, des ratonnades ont eu lieu pendant plusieurs jours. Des livreurs à scooter asiatiques ou africains, de ceux que l’on voit attendre un peu partout dans le vieux centre de Limassol, près des restaurants et des cafés prisés par les touristes et les jeunes Chypriotes, ont été frappés. « Vers 10 heures du soir, des hommes se sont approchés, ils portaient des bâtons et des chaînes en métal. Ils m’ont dit : “Rentre dans ton pays, on ne veut pas de vous ici”, puis ils m’ont tabassé. J’étais terrifié. C’est la troisième fois que je suis agressé à Limassol », témoigne Larry Angeh, arrivé à Chypre en 2021, originaire de la partie anglophone du Cameroun, livrée à des affrontements entre armée et séparatistes.
    Guidé par un mélange de prudence et de peur, le mot d’ordre général est aujourd’hui de « ne pas en rajouter », dit un Syrien. Mais divers acteurs associatifs et humanitaires sont loin de voir, dans les épisodes de haine qui ont commencé fin août à Chloraka, à l’ouest de Limassol, des incidents isolés. « C’est plutôt structurel. Le précédent gouvernement [du président conservateur Nicos Anastasiades, au pouvoir de 2013 à 2023] a normalisé le discours xénophobe. Les inégalités sociales sont en hausse, facilement exploitées par l’extrême droite. Le racisme s’est décomplexé », analyse l’universitaire Yiannis Papadakis, qui a participé à Limassol à une contre-manifestation dénonçant les violences. Alors que Chypre a accueilli par le passé les Libanais fuyant la longue guerre (1975-1990) au pays du Cèdre et chouchoute les riches Russes qui s’y sont installés, l’afflux de migrants et demandeurs d’asile depuis 2018 a nourri l’hostilité d’une large partie de la population. Selon Nicosie, les demandeurs d’asile représentent plus de 5 % des 915 000 habitants de la partie sud de l’île méditerranéenne, divisée depuis 1974, sur laquelle la République de Chypre, membre de l’Union européenne, exerce son autorité.
    Le ressentiment croissant de l’opinion publique a été relevé par une enquête récente du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Les réfugiés ne sont souvent que des chiffres. Nous travaillons avec les médias pour qu’ils racontent les deux côtés de l’histoire. Jusqu’ici, leur récit prévalent a été que les migrants et demandeurs d’asile sont une menace sécuritaire et démographique », explique Katja Saha, représentante du HCR à Chypre. Dans certaines zones, la concentration d’étrangers alimente le malaise – et son instrumentalisation. Elle est en grande partie due aux difficultés des nouveaux arrivés à se loger, par manque de locations bon marché ou à cause du refus de propriétaires de signer un bail avec des migrants. Chloraka est distante de quelques minutes en voiture du cœur touristique de Paphos, où des retraités européens, parfois servis par des demandeurs d’asile, remplissent les restaurants en ce mois de septembre. Dans cette localité, le Saint-Nicolas, un complexe résidentiel dont les habitants, syriens ou originaires de pays d’Afrique, ont été expulsés en août, en vertu d’un décret de 2020 bannissant de nouvelles installations, est surveillé par une compagnie de sécurité privée. Ses gardes sont chargés d’empêcher les tentatives de retour, quotidiennes selon une source. La police patrouille aussi. Des grilles ont été installées aux portes des immeubles. Au moment de l’expulsion, des habitations ont été vandalisées par des émeutiers antimigrants. Des responsables politiques d’Elam (un groupe initialement formé à partir d’Aube dorée, une formation néonazie grecque aujourd’hui interdite) et du parti EDEK (centre gauche) ont participé à la manifestation qui a précédé les violences. A l’entrée d’une pièce, des sandales d’enfants ont été abandonnées. « Des familles vivaient ici, et des jeunes hommes. Ils ne faisaient de mal à personne. Le maire a réclamé l’évacuation, en disant que le lieu était devenu un ghetto. Il a fait couper l’eau, a ordonné la fin du ramassage des ordures, rapporte un résident de Chloraka sous le couvert de l’anonymat. Des fascistes s’en sont pris aux migrants. Ils n’ont pas supporté que ces derniers protestent contre leur départ. Lors d’une rixe, les uns et les autres ont mis le feu aux poubelles qui s’entassaient dans la piscine. »Des hommes d’affaires syriens influents, installés de longue date à Chypre, ont été mobilisés pour apaiser les tensions, à Chloraka ou à Limassol. Le président, Nikos Christodoulides, issu des rangs conservateurs, a condamné début septembre des « images honteuses ». Les violences qui ont eu lieu « ne reflètent pas le sentiment général des Chypriotes et ne sont qu’en partie liées à la question migratoire, défend, depuis Nicosie, Loizos Hadjivasiliou, directeur de cabinet du ministère de l’intérieur. Il y a un problème social général, conséquence de la crise économique. Nous avons vu certains groupes, déjà impliqués dans des violences lors de matchs de foot, organiser les derniers incidents. Mais ceux-ci sont une indication que nous devons trouver une meilleure manière d’intégrer [les étrangers] et, pour cela, que nous devons en limiter l’afflux. » Parmi les mesures visant à décourager les arrivées, à compter du 1er octobre, les nouveaux demandeurs d’asile ne pourront pas travailler pendant une période de neuf mois. Selon M. Hadjivasiliou, Chypre a sollicité l’Union européenne afin que des mesures soient prises envers la Turquie, « acteur-clé dans ce dossier » – l’immense majorité des arrivées se fait à partir de la partie nord de Chypre, occupée depuis 1974 par les troupes d’Ankara. « L’ouverture de discussions officieuses, depuis mars, a donné lieu à une baisse du nombre d’arrivées », relève-t-il.Pour Doros Polykarpou, directeur de l’ONG antiracisme KISA, les « pogr oms » antimigrants auraient pu être empêchés. « Si nous, petite équipe, avons pu identifier les appels en ligne à la mobilisation, la police pouvait aussi le faire », dit-il, dans son bureau de Nicosie. Lors de notre rencontre, il prépare une nouvelle déposition, alors qu’il est la cible de menaces de mort proférées par des individus qui l’accusent d’être un « traître travaillant pour les forces d’occupation turques » en défendant les droits des migrants et des réfugiés.
    Le Saint-Nicolas, un complexe résidentiel dont les habitants, syriens ou originaires de pays d’Afrique, ont été expulsés en août, à Chloraka (Chypre), le 19 septembre 2023. « A moins que le gouvernement comprenne qu’on ne peut pas traiter ce qui s’est passé à Limassol et Chloraka comme des incidents isolés – ce qu’il fait actuellement –, la suite risque de ne pas être très heureuse, avertit-il. Il y a aujourd’hui une concurrence entre courants d’extrême droite et groupes à la rhétorique nationaliste, qui veulent apparaître comme “le plus patriotique” face à l’ennemi déclaré : les réfugiés, assimilés à la Turquie. »

    #Covid-19#migration#migrant#chypre#migrationirreguliere#xenophobie#turquie#violence

  • En #Tunisie, l’#UE refait la même erreur, toujours aussi dangereuse

    Alors que les représentant·e·s de la « Team Europe [2] » serraient la main du président tunisien Kaïs Saïed en juillet dernier, des centaines de réfugié·e·s et de migrant·e·s bloqués aux frontières terrestres désertiques du pays avec la Libye ont été rassemblés par ses forces de sécurité et abandonnés là, sans accès à de la nourriture ni à de l’eau, sans abri.

    Le président du Parti populaire européen (PPE) Manfred Weber a par la suite évoqué ces informations, y compris les multiples décès près de la frontière, en parlant de « vidéos prises dans le désert ou quelque chose comme ça [3] ».

    Les leaders européens se sont rendus en Tunisie pour signer un protocole d’accord visant à freiner l’immigration vers l’Europe. En échange, ils lui offrent environ 100 millions d’euros pour la « gestion des frontières » et près d’un milliard en prêts supplémentaires et soutien financier, dans le contexte de la crise économique sans précédent que traverse le pays.

    Cependant, pendant que la Tunisie et l’Union européenne débattent de la manière de mettre en place ce protocole d’accord, ses coûts humains sont déjà évidents. Tandis que l’Europe ferme les yeux sur la répression croissante des droits humains en Tunisie, la population, y compris les personnes demandeuses d’asile, réfugiées et migrantes, paient le prix fort.
    Les leaders de l’Europe et de l’Union européenne doivent tout de suite changer de cap.

    Tout d’abord, même une fois l’accord conclu, les autorités tunisiennes ont continué d’amener de force les migrant·e·s à la frontière libyenne, où beaucoup ont déjà besoin d’une aide humanitaire d’urgence, les médias internationaux [4] faisant état de nombreux morts. Fait choquant, les leaders de l’UE n’ont pas encore condamné publiquement ces violations.

    En revanche, la Commission européenne s’est engagée à coopérer avec les autorités tunisiennes pour empêcher les personnes demandeuses d’asile, réfugiées et migrantes d’atteindre l’Europe, sachant pertinemment que les mêmes violations se reproduiront – piégeant ces personnes dans des situations de violence et contribuant à l’hostilité qu’elles subissent en Tunisie.

    Plus inquiétant, cet accord a été signé sans aucune condition relative aux droits humains, sans évaluation ni suivi de son impact sur les droits, et en l’absence de mécanisme permettant de suspendre la coopération en cas d’abus. La médiatrice européenne a annoncé la semaine dernière [5] avoir demandé à la Commission européenne de clarifier [6] comment elle veillera à ce que la Tunisie respecte les droits humains.

    Il semble que personne n’ait tiré les leçons de la coopération de l’UE avec la Libye [7] : le soutien du bloc apporté aux forces de sécurité libyennes l’a rendu complice d’une infrastructure de violations infligées aux réfugié·e·s et migrant·e·s – actes de torture, viols, disparitions forcées, homicides illégaux et détentions arbitraires. Une récente enquête de l’ONU [8] a conclu que ces actes pouvaient s’apparenter à des crimes contre l’humanité.

    Les accords visant à contenir les personnes dans des pays ne faisant pas partie de l’UE ne sauvent pas des vies et ne les empêchent pas d’emprunter des itinéraires clandestins. Au contraire, les personnes en mouvement sont contraintes d’entreprendre des périples encore plus dangereux afin de ne pas se faire intercepter par les autorités, tandis que les passeurs en profitent puisqu’elles dépendent encore plus de leurs services. En outre, ces accords ne résolvent en rien les problèmes qui poussent les gens à émigrer en quête de sécurité, et qui vont de toute façon perdurer. Aussi est-il décevant que, dans son « Plan en 10 points pour Lampedusa [9] », la présidente Ursula Von der Leyen renforce l’accord avec la Tunisie.

    L’accord de l’UE avec la Tunisie risque aussi de légitimer l’attaque du président Kaïs Saïed contre l’état de droit et sa répression toujours plus forte de la dissidence. En amont de l’accord, le silence des leaders européens s’est épaissi tandis qu’il démantelait quasiment tous les contrôles institutionnels du pouvoir exécutif, publiait des décrets restreignant la liberté d’expression et s’octroyait des pouvoirs sur le système judiciaire. De très nombreux détracteurs, opposant·e·s, avocat·e·s, journalistes et juges ont fait l’objet de poursuites pénales arbitraires et de mesures restrictives, allant jusqu’à l’incarcération.

    La Tunisie a récemment refusé l’entrée à cinq députés européens qui devaient se rendre dans le pays dans le cadre d’une visite officielle. Parmi eux se trouvaient les eurodéputés Mounir Satouri et Michael Gahler qui avaient auparavant critiqué l’accord [10] en raison de la répression en Tunisie. Le refus de les laisser entrer sur le territoire a été largement perçu comme une mesure de représailles.

    Jadis saluée comme la réussite du mouvement du Printemps arabe et comme un refuge pour les défenseur·e·s des droits humains de toute l’Afrique du Nord, la Tunisie risque aujourd’hui d’emboîter le pas à l’Égypte, qui a vu son président Abdelfattah al Sissi transformer son pays en une prison à ciel ouvert, tout en supervisant l’appauvrissement de millions d’Égyptiens. Les leaders de l’UE ont majoritairement gardé le silence face à cette répression brutale, lorsqu’Abdelfattah al Sissi a bloqué les routes migratoires depuis l’Égypte vers l’Europe, forçant des milliers de personnes à emprunter l’itinéraire meurtrier via la Libye.

    Enfin, tout en sachant sans doute que l’accord augmenterait le risque de violations des droits humains à l’encontre des personnes migrantes et réfugiées, la Commission a choisi de négocier le protocole d’accord en secret. Les négociations se sont déroulées sans le regard aiguisé du Parlement européen et des Parlements nationaux, et loin de toute implication de la société civile.
    Ce manque de transparence sape la légitimité de la politique migratoire de l’UE.

    Pour éviter que l’UE ne se rende complice d’atteintes aux droits et de répression, son engagement avec des partenaires concernant la migration doit s’accompagner de conditions strictes, d’évaluations d’impact et de suivi en matière de droits humains. Nous avons besoin d’une approche équilibrée qui déploie un plus grand nombre d’itinéraires migratoires sûrs et s’attache à protéger plutôt que contenir.

    L’accord avec la Tunisie ne respecte aucune de ces conditions et doit donc être suspendu.
    L’UE doit promouvoir l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et une société civile dynamique dans le pays.

    Notes

    [1] https://www.politico.eu/article/eu-lawmakers-parliament-fumed-by-the-european-commission-tunisia-migration-

    [2] https://www.politico.eu/article/eu-lawmakers-parliament-fumed-by-the-european-commission-tunisia-migration-

    [3] https://www.politico.eu/newsletter/brussels-playbook/weber-calls-on-tunisia-to-bring-down-migrant-numbers

    [4] https://www.nytimes.com/2023/07/20/world/africa/tunisia-african-migrants.html

    [5] https://www.politico.eu/article/eu-ethics-watchdog-ombudsman-question-commission-tunisia-migrant-deal

    [6] https://www.ombudsman.europa.eu/en/opening-summary/en/175102

    [7] https://www.theguardian.com/world/2023/aug/29/video-woman-dead-floor-migrant-detention-centre-libya

    [8] https://www.ohchr.org/en/press-releases/2023/03/libya-urgent-action-needed-remedy-deteriorating-human-rights-situation-un

    [9] https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_23_4503

    [10] https://www.theguardian.com/world/2023/jul/12/tunisia-should-not-get-1bn-on-a-silver-plate-in-migration-deal-says-mep

    https://www.amnesty.be/infos/blogs/blog-paroles-chercheurs-defenseurs-victimes/article/tunisie-refait-erreur-dangereuse

    ping @_kg_

    #Europe #Union_européenne #EU #externalisation #asile #migrations #réfugiés #accord #gestion_des_frontières #aide_financière #protocole_d'accord #politique_migratoire

    • Immigrazione: gli effetti degli accordi con la Tunisia

      l’Italia e l’Ue, all’aumento degli arrivi via mare dalla Tunisia, hanno risposto chiedendo maggiori controlli e promuovendo l’accordo del 16 luglio scorso tra Tunisia e Ue. I risultati, finora, sono una serie di violenze generalizzate contro i sub-Sahariani in Tunisia e l’ulteriore aumento degli arrivi sulle coste italiane.

      Il 16 luglio scorso la Tunisia e l’Unione europea hanno firmato un memorandum d’intesa che riguarda la cooperazione su diversi fronti ma che è stato motivato in particolare dal desiderio dei governi europei di limitare i crescenti arrivi non autorizzati sulle coste italiane di persone imbarcatesi dal territorio tunisino: cittadini tunisini ma anche – e in misura crescente – cittadini di altri paesi (in particolare sub-Sahariani). A distanza di due mesi l’intesa non sembra avere avuto l’effetto sperato dai suoi principali promotori, i capi di governo dei Paesi bassi Rutte e dell’Italia Meloni, i quali hanno accompagnato la presidente della Commissione europea von der Leyen a Tunisi nella missione preparatoria di giugno e in quella finale della firma.
      Tunisia, paese di imbarco

      La Tunisia era stato il principale paese nordafricano di imbarco verso l’Italia fino al 2004. Quell’anno, in seguito al nuovo accordo tra Italia e Tunisia del dicembre 2003, il regime di Ben Alì aveva adottato una serie di misure volte a limitare le partenze, e la Tunisia era stata superata dalla Libia come principale paese di imbarco. Il primato libico non era più stato messo in discussione per molto tempo: gli stessi tunisini preferivano spesso spostarsi nel paese vicino per partire da lì anziché rischiare l’imbarco dalle proprie coste. Unica eccezione: i primi mesi del 2011, coincidenti con la rivoluzione, quando il vuoto di potere aveva fatto venire meno i controlli lungo le coste tunisine, consentendo la fuga verso l’Italia di oltre 25.000 persone. Poi l’accordo del 5 aprile 2011 tra i due governi aveva pressoché azzerato le partenze.

      Solo la crisi economica e politica degli ultimi anni ha fatto riprendere in modo sensibile gli imbarchi dalla Tunisia, dal 2017 e soprattutto dal 2020, nonostante la conclusione della Mobility Partnership tra Unione europea e Tunisia nel 2014 e ulteriori accordi tra Tunisia e Italia nel 2017 e nel 2020. Nel 2022, in un contesto di aumento generalizzato degli arrivi in Italia via mare, continua a crescere non solo il numero delle partenze dalla Tunisia ma anche la componente dei cittadini stranieri sul totale dei viaggiatori – anche questa una tendenza visibile già da un paio d’anni (Tabella 1).

      Il 18 gennaio 2023 i ministri italiani dell’interno, Piantedosi, e degli esteri, Tajani, si recano a Tunisi per chiedere maggiore impegno nei controlli e maggiore collaborazione nelle riammissioni ma il risultato non è quello sperato. Il 21 febbraio il presidente tunisino Saïed, che tra il 2021 e il 2022 ha svuotato di sostanza la giovane democrazia tunisina sospendendo il parlamento, cambiando la costituzione, arrestando gli oppositori, limitando la libertà di stampa e assicurandosi un potere quasi illimitato, trae ispirazione dalle richieste europee per dichiarare pubblicamente la propria ostilità nei confronti degli immigrati sub-Sahariani. Saïed li definisce ‘orde’ che mirano a cambiare la composizione demografica della Tunisia. Seguono non solo arresti e deportazioni di massa operati dalle autorità, ma anche aggressioni, licenziamenti e sfratti indiscriminati operati da privati cittadini contagiati dalla deriva razzista.

      Per sottrarsi alle violenze c’è chi torna nel proprio paese, ma tanti altri fuggono in Europa. E così, se fino al 19 febbraio, prima del discorso di Saïed, le persone arrivate in Italia dalla Tunisia erano 6.529, di cui un migliaio tunisini, il loro numero al 30 aprile del 2023 è già arrivato a 24.379, di cui meno di tremila tunisini. Molti tra coloro che partono sono sub-Sahariani che risiedevano da anni in Tunisia e non avrebbero lasciato il paese se non fossero stati costretti a farlo dalle violenze generalizzate.
      Il memorandum d’intesa UE-Tunisia

      L’Europa persegue allora la strada dell’accordo, che sarà siglato il 16 luglio 2023. La firma è preceduta da una nuova e cruenta ondata di deportazioni verso i confini desertici con Algeria e Libia, che provoca morte e sofferenza.

      L’intesa delude le aspettative europee. In primo luogo, essa non prevede la riammissione in Tunisia dei cittadini di paesi terzi giunti in Europa dal paese nordafricano, che era uno degli obiettivi principali. In secondo luogo, il numero degli arrivi dalla Tunisia non diminuisce ma aumenta (tabella 2).

      Se nelle sei settimane precedenti la firma dell’accordo tale numero è pari a 17.596, esso sale a 29.676 (+ 168,65%) nelle sei settimane successive. Alla fine del secondo quadrimestre del 2023 il numero delle persone arrivate dalla Tunisia risulta più che triplicato (73.827 al 27 agosto) rispetto alle 24.379 del primo quadrimestre. Nei soli primi otto mesi del 2023 sono arrivate più del doppio delle persone contate nell’intero anno precedente.

      Le politiche europee volte a esternalizzare verso i territori di paesi terzi i controlli delle frontiere raggiungono solo raramente – e mai definitivamente – l’obiettivo di ridurre l’immigrazione. Più spesso esse finiscono per sostenere regimi autoritari e alimentare nei paesi vicini sentimenti razzisti, politiche discriminatorie e pratiche violente e disumane. La Tunisia ne è l’ennesima dimostrazione.

      https://www.neodemos.info/2023/09/26/immigrazione-gli-effetti-degli-accordi-con-la-tunisia

  • Nouveau délire antisémite du président tunisien, docteur honoris causa de La Sapienza

    Dans une nouvelle déclaration controversée, le président tunisien Kais Saied, titulaire d’un doctorat honorifique de la Sapienza, a tenu des propos antisémites et complotistes extrêmement graves et s’en est une nouvelle fois pris aux migrants subsahariens.

    https://blogs.mediapart.fr/aabbes/blog/200923/nouveau-delire-antisemite-du-president-tunisien-docteur-honoris-caus
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/30/xenophobie-en-tunisie-la-responsabilite-du-president-saied/#comment-58861

    #international #tunisie

  • Immigration en Europe : Gérald Darmanin se rend lundi à Rome pour discuter de la coopération européenne
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/09/18/immigration-en-europe-gerald-darmanin-se-rend-lundi-a-rome-pour-discuter-de-

    Immigration en Europe : Gérald Darmanin se rend lundi à Rome pour discuter de la coopération européenne
    Alors que plus de 6 000 migrants sont arrivés sur l’île italienne de Lampedusa la semaine dernière, et qu’un plan d’urgence pour aider Rome à faire face à ce flux record a été annoncé par la Commission européenne, le ministre de l’intérieur français se rend à son tour en Italie, lundi 18 septembre pour discuter de la coopération européenne, a-t-il annoncé.
    « A la demande du président [Emmanuel Macron] je vais à Rome cet après-midi », a déclaré Gérald Darmanin, au micro conjoint d’Europe 1 et de CNews lundi matin, expliquant que la France voulait notamment « aider l’Italie à tenir sa frontière » extérieure, première porte d’entrée vers l’Europe en provenance d’Afrique du Nord. M. Darmanin doit rencontrer son homologue italien, Matteo Piantedosi, selon son entourage.
    Entre lundi et mercredi dernier, environ 8 500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations.Cette situation a mis les capacités d’accueil de l’île sous forte tension, a généré une onde de choc politique en Italie et a relancé l’épineuse question de la solidarité européenne en matière de répartition des demandeurs d’asile pour soutenir les pays en première ligne de ces arrivées.
    « Il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol [européen] qu’ils seront accueillis quoi qu’il arrive », a déclaré Gérald Darmanin, qui veut passer depuis Rome un message de « fermeté ».
    « Nous devons appliquer les règles européennes », a-t-il fait valoir, ajoutant : « S’il y a des demandeurs d’asile qui sont éligibles à l’asile, qui sont persécutés pour des raisons politiques, évidemment, ce sont des réfugiés. Et, dans ce cas-là, la France (…), comme elle l’a toujours fait, peut accueillir ces personnes ». Mais, dans « 60 % » des cas, ils « viennent de pays comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Gambie », où « il n’y a pas de question humanitaire », selon ses dires.
    « Ce que nous voulons dire à nos amis italiens, qui je crois sont parfaitement d’accord avec nous, [c’est] que nous devons protéger les frontières extérieures de l’Union européenne et surtout tout de suite regarder les demandes d’asile, et, quand [les demandeurs] ne sont pas éligibles, les renvoyer dans leur pays », a résumé M. Darmanin.
    Il n’est pas prévu que le ministre se rende à Lampedusa, comme l’a fait la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dimanche, afin de présenter le plan d’urgence d’aide à l’Italie, a précisé l’entourage du ministre.Ce plan d’aide en dix points, destiné à gérer l’urgence des flux migratoires vers l’Italie, prévoit de mieux répartir les demandeurs d’asile entre les pays européens ou encore de faciliter les retours. Il est censé conjuguer fermeté à l’encontre des passeurs et facilitation des voies légales d’entrée dans l’espace européen pour les candidats à l’exil éligibles à l’asile.
    La Méditerranée centrale, qui relie l’Afrique du Nord – notamment la Libye et la Tunisie – à l’Europe, est la route migratoire maritime la plus dangereuse au monde : plus de 2 000 migrants sont morts en tentant cette traversée depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    #Covid-19#migrant#migration#italie#lampedusa#france#UE#politiquemigratoire#retour#asile#routemigratoire#libye#tunisie#mediterranee#OIM#frontiere

  • Migrants en Tunisie : « On dirait qu’ils les poussent à partir » vers les côtes italiennes
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/18/migrants-en-tunisie-on-dirait-qu-ils-les-poussent-a-partir-vers-les-cotes-it

    Migrants en Tunisie : « On dirait qu’ils les poussent à partir » vers les côtes italiennes
    Par Monia Ben Hamadi(Tunis, correspondance)
    Au moment où les arrivées d’embarcations de migrants sur l’île de Lampedusa se multiplient depuis la Tunisie, Tunis intensifie ses opérations à l’encontre des ressortissants subsahariens encore présents à Sfax, la deuxième ville du pays. Photos à l’appui, le ministère de l’intérieur a annoncé, dimanche 17 septembre, avoir évacué le centre historique de la ville, où des centaines de migrants avaient trouvé refuge après avoir été expulsés de leur logement début juillet. Ceux-ci avaient alors fait, avec le soutien des forces de l’ordre, l’objet d’une chasse à l’homme. « Cette campagne de sécurité a été bien accueillie par les habitants de la région, en particulier après le rétablissement de l’ordre public et l’évacuation des places publiques », s’est félicité le ministère de l’intérieur dans un communiqué publié en fin de journée.
    Plus tôt dans la semaine, ce dernier avait déjà prévenu les organisations venant en aide aux migrants et, selon un volontaire présent sur place ayant requis l’anonymat, empêché les bénévoles de leur porter assistance. Acheminées samedi et dimanche dans des bus de la société régionale de transport de Sfax, des centaines de personnes ont été ainsi déplacées vers les zones rurales à quelques dizaines de kilomètres de là, particulièrement dans les localités de Jebeniana et Al-Amra.
    « Il n’y a pas eu de résistance car on leur a fait croire qu’ils allaient être pris en charge dans des camps, alors qu’ils ont été jetés au milieu des champs d’oliviers », décrypte Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG locale. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des habitants de ces localités protester contre l’arrivée de bus, escortés par des véhicules de la garde nationale, transportant les migrants délogés du centre de Sfax et déposés au milieu de la route en pleine campagne. « La réponse des autorités tunisiennes est purement sécuritaire et semblable à la politique européenne. On reproduit les mêmes erreurs », dénonce M. Ben Amor.
    Après les journées d’extrême tension qui avaient suivi la mort d’un Tunisien le 3 juillet, tué dans une rixe avec des migrants subsahariens d’après la version officielle, des centaines de ressortissants d’Afrique subsaharienne avaient été expulsés de Sfax et conduits dans le désert aux frontières de l’Algérie et de la Libye. Abandonnés sans eau, ni nourriture sous une chaleur caniculaire, au moins 25 d’entre eux avaient péri, selon des sources humanitaires, tandis que des centaines d’autres avaient parcouru des dizaines de kilomètres à pied avant d’être secourus, placés dans des centres d’accueil plus ou moins officiels ou relâchés.
    Cette fois, les migrants ont été déplacés vers des zones côtières, au nord de Sfax, connues pour être des points de départ privilégiés vers les côtes italiennes, particulièrement l’île de Lampedusa, située à moins de 150 km. « Il y a des centaines de migrants qui étaient déjà ici à Al-Amra depuis ce qui s’est passé en juillet, ils y séjournent des jours, voire des semaines, avant d’embarquer, c’est l’une des principales zones de départ dans la région », témoigne Wahid Dahech, un militant présent sur place. « On dirait qu’ils les poussent à partir, alors qu’ils n’ont même pas les moyens de payer leur traversée. On les mène à la mort », fustige Romdhane Ben Amor.
    Depuis le 11 septembre, la petite île de Lampedusa, qui compte 7 000 habitants, a enregistré un nombre record d’arrivées d’embarcations de fortune en provenance de Tunisie. En moins de soixante-douze heures, elle a accueilli jusqu’à 6 800 personnes, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Deux mois après la signature d’un mémorandum d’entente entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) visant à accroître le contrôle des frontières au sud de la Méditerranée, les autorités tunisiennes semblent dépassées par un nombre croissant de départs à destination de l’Europe.
    En juillet, le porte-parole de la Garde nationale tunisienne avait indiqué au Monde que plus de 30 000 migrants avaient été interceptés dans les six premiers mois de l’année 2023, un nombre qui a plus que décuplé depuis 2019. « Il y a un épuisement du dispositif sécuritaire qui manque de moyens et travaille en continu depuis plusieurs mois », estime Romdhane Ben Amor, alors que l’UE s’était engagée, en des termes imprécis, à « fournir un appui financier additionnel adéquat notamment pour les acquisitions, la formation et le soutien technique nécessaires pour améliorer davantage la gestion des frontières tunisiennes », comme le stipule l’accord conclu entre les deux parties et qui tarde à être appliqué.
    Selon plusieurs ONG en Tunisie, ces départs massifs ont été favorisés par une météo clémente et une chute du prix de la traversée proposée en moyenne à 1 500 dinars par personne (moins de 500 euros) contre près de 2 000 euros en moyenne en 2022. Une baisse qui s’explique par l’utilisation de barques en métal, moins chères à produire mais aussi plus fragiles. Ces départs s’expliquent également par les conditions de vie des migrants subsahariens « qui se sont largement détériorées depuis qu’ils ne peuvent plus ni se loger ni travailler. Certains d’entre eux pensaient organiser leur projet migratoire sur un temps long mais ont dû précipiter leur départ », explique le responsable du FTDES. Pour ce dernier, le discours officiel sur la lutte contre les réseaux de passeurs, tant de la part de la Tunisie que de l’UE, relève de la « propagande ».

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#UE#frontiere#pacte#migrationirreguliere#traversee#mediterranee#passeur#lampedusa#susbsaharien#projetmigratoire

  • Les eurodéputés critiques du partenariat UE-Tunisie sur la migration
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/15/les-eurodeputes-critiques-du-partenariat-ue-tunisie-sur-la-migration_6189509

    Les eurodéputés critiques du partenariat UE-Tunisie sur la migration
    La Tunisie a refusé d’accueillir une délégation d’élus du Parlement européen ; en juillet, ils avaient souligné les atteintes aux droits humains dans le pays.
    Par Philippe Jacqué(Bruxelles, bureau européen) et Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen)
    Le fait est inédit et abasourdit les eurodéputés. Mercredi 13 septembre, les autorités tunisiennes ont interdit l’accès de leur pays à une délégation officielle de la commission des affaires étrangères du Parlement européen. « Je suis encore stupéfait », confie Emmanuel Maurel, l’eurodéputé de The Left (La Gauche), qui devait s’envoler pour Tunis jeudi avec quatre autres collègues issus de tous les grands groupes politiques du Parlement. « Pour la première fois, notre institution est interdite de séjour en Tunisie. Cela n’a rien d’anodin », renchérit l’écologiste Mounir Satouri, qui devait également participer à cette mission d’étude de deux jours.
    Dans un communiqué, la commission des affaires étrangères de l’institution a « condamné la décision des autorités tunisiennes » et « exigé une explication détaillée ». Dans la lettre envoyée à la délégation de l’Union européenne (UE) à Tunis, le ministère des affaires étrangères tunisien évoque simplement de « multiples réserves » à l’égard de la mission parlementaire. En juillet, une conférence de presse menée par les cinq députés de cette délégation avait pointé la détérioration des droits humains en Tunisie et demandé que l’on « remette la démocratie et les droits de l’homme au cœur de tout accord avec la Tunisie ».
    Dans la capitale tunisienne, la délégation de l’UE a « regretté » cette décision, mais, à Bruxelles, on estime néanmoins qu’il faut « maintenir le dialogue avec les autorités de Tunis ». Une position qui irrite le Parlement européen, totalement marginalisé depuis le début de l’année par la Commission sur la négociation d’un accord stratégique avec la Tunisie. Ce dernier a été signé avec les autorités tunisiennes le 16 juillet en présence de Kaïs Saïed, le président tunisien, d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, de Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, qui s’est démenée pendant des mois pour l’obtenir, et du premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Cet accord prévoit plus d’un milliard d’euros d’aides diverses à Tunis en échange notamment d’un meilleur contrôle des migrants qui s’embarquent vers l’Europe, et notamment vers l’Italie.
    « L’annonce par la Tunisie de l’interdiction d’entrée sur son territoire des eurodéputés est intervenue quelques heures à peine après qu’Ursula von der Leyen a vanté ce partenariat avec la Tunisie et sa volonté de le répliquer avec d’autres pays de la région », constate Philippe Dam, de l’organisation Human Rights Watch. Or, ajoute-t-il, « [les principes démocratiques] stipulent que le Parlement est censé vérifier le travail de la Commission… » Bruxelles étant l’un des principaux bailleurs de la Tunisie dans la crise économique et sociale que traverse le pays, « les représentants des citoyens européens doivent pouvoir rendre compte de la situation sur place », souligne Emmanuel Maurel.
    Au Parlement, le partenariat migratoire est vertement critiqué de toutes parts. « Cette question de migration est trop au premier plan et j’aimerais qu’elle soit accompagnée d’autres mesures qui s’attaquent aux causes profondes », explique à Politico Michael Gahler, eurodéputé allemand du Parti populaire européen, droite, qui devait mener la mission en Tunisie.
    « Avec cet accord, on se met dans la main d’un Etat tiers, on ouvre la voie au chantage. On a eu l’expérience avec un accord de ce type avec la Turquie. Le modèle tunisien ne doit pas en être un », assure, quant à elle, Valérie Hayer, eurodéputée Renew. Pour éviter l’entrée de millions de réfugiés syriens, Bruxelles avait signé en 2016 un accord financé à hauteur de 6 milliards d’euros avec Ankara pour que la Turquie conserve et réadmette de nombreux réfugiés. Ce modèle d’externalisation de la gestion des réfugiés ne convient pas non plus à Raphaël Glucksmann, du groupe S&D : « Il nous rend dépendant d’un système autocratique. On dépense des milliards pour créer notre dépendance. »
    François-Xavier Bellamy, élu LR du PPE, pourfend, lui aussi, ce type d’accord, tout comme la libérale Sophie in ’t Veld : « On ne choisit pas toujours ses voisins. Tant que les normes européennes en matière d’Etat de droit, de droits humains et de démocratie sont respectées, on peut conclure des accords avec eux. Celui avec la Tunisie ne répond à aucune de ces conditions. » Selon elle, cet accord « n’a pas conduit à une diminution des arrivées. Et il provoque des drames ». Entre janvier et août, quelque 114 300 entrées irrégulières en Europe ont été comptabilisées par l’agence européenne Frontex, sur la voie dite « de Méditerranée centrale », en provenance de Tunisie et de Libye. Leur nombre a doublé en un an.
    Dans ce concert de critiques, le chef du groupe PPE, Manfred Weber, reste, lui, un fervent défenseur du « deal » migratoire. « Il n’y a pas de meilleure proposition sur la table. Où est l’alternative ? Personne n’est naïf, mais menons les pourparlers avec nos partenaires, en prenant en considération leurs problèmes. » Quand il s’est rendu en Tunisie, fin août, M. Weber avait été reçu pendant une heure et demie par le président Kaïs Saïed. Ses collègues n’ont pas eu la même chance.

    #Covid-19#migrant#migration#france#UE#politiquemigratoire#tunisie#droitshumains#frontiere#migrationirreguliere#pacte#frontex#postcovid

  • 🛑 Justice pour Pinar Selek, appel à solidarité internationale - Contre Attaque

    Militante, antimilitariste, féministe, sociologue et écrivaine, Pınar Selek résiste depuis 25 ans à l’acharnement politico-judiciaire de l’état fasciste turc. Depuis la France, elle s’engage sans relâche dans les luttes locales et internationales contre toutes les formes de domination, de la reconnaissance du génocide arménien à la lutte contre la criminalisation des migrations (...)

    #PınarSelek #solidarité #Turquie #fascisme #répression...

    https://contre-attaque.net/2023/09/12/justice-pour-pinar-selek-appel-a-solidarite-internationale

    https://pinarselek.fr

  • Méditerranée : 68 migrants sauvés par le bateau « Ocean-Viking », l’Italie lui assigne un débarquement 1 500 km plus loin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/10/mediterranee-68-migrants-sauves-par-le-bateau-ocean-viking-l-italie-lui-assi

    Méditerranée : 68 migrants sauvés par le bateau « Ocean-Viking », l’Italie lui assigne un débarquement 1 500 km plus loin
    Le navire-ambulance de l’ONG SOS Méditerranée est intervenu au large de la Libye, dimanche matin. Les autorités italiennes lui ont assigné le port d’Ancône, situé dans la mer Adriatique, pour les débarquer.
    Le Monde avec AFP
    L’Ocean-Viking, navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru soixante-huit migrants en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye dans la matinée du dimanche 10 septembre, a annoncé l’ONG humanitaire basée en France. Les naufragés ont été trouvés sur « une embarcation en bois à double pont qui avait quitté Zouara, en Libye, la nuit dernière, a précisé l’ONG dans un communiqué. Plusieurs d’entre [eux] souffrent du mal de mer et sont actuellement soignées par l’équipe médicale de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) à bord de l’Ocean-Viking. » Pour débarquer ces soixante-huit rescapés, les autorités italiennes ont assigné au bateau le port… d’Ancône, situé dans la mer Adriatique, « à 1 560 kilomètres (soit quatre jours de navigation) de la zone d’opération », a déploré SOS Méditerranée. Sur des photos publiées par l’ONG sur X (ex-Twitter), on y voit plusieurs dizaines de migrants entassés dans un bateau de fortune portant des gilets de sauvetage orange. Fin août, l’Ocean-Viking avait déjà secouru en mer 438 migrants en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye et de la Tunisie avant de faire route vers Gênes (nord de l’Italie), le port sûr éloigné qui lui avait été assigné par les autorités italiennes pour débarquer les personnes rescapées.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime que depuis début 2023, 2 013 migrants y ont disparu contre 1 417 sur toute l’année 2022. En juin, un naufrage présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts, mais en Méditerranée orientale. L’Ocean-Viking avait été retenu durant dix jours en juillet par les autorités italiennes qui lui reprochaient des défaillances de sécurité, mais il avait été autorisé à reprendre la mer le 21 juillet.

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#routemigratoire#OIM#tunisie#libye#italie#traversee#associationhumanitaire#traversee#mortalite

  • Italie, septembre 1920 : l’occupation des usines
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/italie-septembre-1920-loccupation-des-usines-159715.html

    Ce texte est la traduction d’une brochure éditée en Italie en septembre 2020 par le groupe l’Internazionale (Union communiste internationaliste)

    SOMMAIRE

    Le mouvement socialiste
    – La diffusion des idées socialistes
    – Le #socialisme en #Italie

    La #guerre et la crise de la #Deuxième_Internationale
    – La guerre et les socialistes
    – Un coup totalement inattendu  ?

    La ville de l’industrie et de la lutte des classes
    #Turin, ville ouvrière d’avant-garde

    Le développement des luttes et des organisations ouvrières
    – La croissance des #syndicats et du #Parti_socialiste après la guerre
    – Vers l’occupation des usines
    – Trois faits importants

    L’occupation des usines
    – Le début
    – Les travailleurs s’organisent
    – Les dirigeants réformistes retrouvent l’initiative
    – La révolution mise aux voix
    – Vers la fin

    Les prémisses de la révolution
    – Les conditions d’une #révolution_prolétarienne étaient-elles réunies  ?
    – Une crise profonde
    – Que signifie qu’il manquait un #parti_révolutionnaire  ?
    – Ce qui manqua concrètement
    – La révolution, il faut «  la vouloir faire  »

  • Il sistema delle “coop pigliatutto”

    Per anni hanno dominato il settore dell’accoglienza in Veneto prima di sbarcare nella detenzione amministrativa. Oggi gestiscono due Cpr, tra cui quello di Gradisca d’Isonzo, dove dalla sua riapertura sono morte quattro persone

    Il 16 dicembre del 2019 il Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr) di Gradisca d’Isonzo, in provincia di Gorizia, riapre, a sei anni dalle proteste che hanno portato alla sua chiusura. Tra i primi trattenuti del nuovo corso, c’è un gruppo di circa settanta persone provenienti dal centro di Bari, dove sono stati bruciati tre degli ultimi quattro moduli rimasti dopo le proteste dei mesi precedenti. Bibudi Anthony Nzuzi è tra coloro che sono stati trasferiti «di punto in bianco», dice, in Friuli. L’accoglienza non è stata delle migliori: «Pioveva, faceva freddo, ci siamo ritrovati i poliziotti in tenuta antisommossa. Non avevamo materassi, non c’erano coperte, non avevamo niente per poterci vestire. Ci siamo ritrovati a dormire al freddo perché non c’era il riscaldamento», racconta.

    Nzuzi è nel Cpr friulano anche tra il 17 e il 18 gennaio 2020, quando muore un trattenuto georgiano di 37 anni, Vakhtang Enukidze. I poliziotti di cui parla Nzuzi stanno sedando una protesta. «Hanno inizialmente pestato tutti, solo che lui [Vakhtang Enukidze] era caduto – racconta – ma continuavano a pestarlo e gli altri ragazzi si sono buttati addosso ai poliziotti e l’hanno tirato via».

    Nzuzi si trova nello stesso reparto di Enukidze ma in un’altra cella. «La sera lui [Vakhtang Enukidze] lamentava dolori, non si sentiva bene – ricorda, ripensando ai momenti dopo che la polizia ha lasciato il Cpr -. È andato a dormire e non si è più risvegliato». Questa versione è stata confermata da alcune testimonianze raccolte dal deputato Riccardo Magi durante due visite ispettive subito dopo il decesso. Non dagli investigatori, però.

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    L’inchiesta in breve

    - Ekene nasce nel 2017 come diretta emanazione di Ecofficina ed Edeco, enti che hanno dominato il mercato dell’accoglienza in Veneto guadagnandosi l’appellativo di “coop pigliatutto”
    - A gestirla è Simone Borile, imprenditore padovano che proviene dal business dei rifiuti. Sebbene non compaia mai nella visura camerale, viene considerato dagli inquirenti di Venezia “amministratore di fatto” delle cooperative
    - Nel 2016, Ecofficina-Edeco si aggiudica due centri di accoglienza, a Cona e Bagnoli. Per la gestione dei due hub, sono nati due processi paralleli a Padova e Venezia, dove sono indagati alcuni funzionari delle due prefetture e i vertici della cooperativa, tra cui Simone Borile. Le accuse, a vario titolo, sono di frode nell’esecuzione del contratto, inadempimento e frode degli obblighi contrattuali, rivelazioni di segreto d’ufficio
    - Con la liquidazione di Edeco nasce Ekene, che segna l’ingresso nel mondo della detenzione amministrativa con l’aggiudicazione dei Cpr di Gradisca d’Isonzo, in Friuli-Venezia Giulia, e Macomer, in Sardegna
    – Dalla sua riapertura nel gennaio 2019, nel Cpr friulano sono morte quattro persone. Borile è indagato per omidicio colposo per il decesso di Vakhtang Enukidze, lasciato secondo l’accusa per nove ore senza soccorsi
    – Nell’ottobre 2022, la cooperativa veneta ha vinto la gara per la gestione del Cpr di Caltanissetta. Dopo sette mesi la Prefettura ha annullato l’aggiudicazione per i procedimenti a carico dei vertici

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    A seguito della morte di Enukidze, la procura di Gorizia ha cominciato a indagare. L’autopsia sul deceduto ha stabilito come causa della morte un edema polmonare e cerebrale dovuto non a un pestaggio, ma a un cocktail di farmaci e stupefacenti. Così a essere riviati a giudizio con l’accusa di omicidio colposo sono stati il direttore del centro, Simone Borile, e il centralinista che era di turno quel giorno. La cooperativa che ha in gestione il Cpr si chiama Ekene. È nata dalle ceneri di Ecofficina ed Edeco, conosciute in Veneto come “coop pigliatutto”, per aver dominato per anni la gestione dell’accoglienza in tutta la regione.

    Secondo la ricostruzione degli inquirenti, Enukidze è stato lasciato senza soccorso per diverse ore, nonostante le richieste di aiuto degli altri trattenuti, prima di essere trasferito in ospedale, dove è morto alle 15:37. La sorella, Asmat, ricorda l’ultima telefonata in cui percepiva una voce diversa: «Sembrava che avesse bevuto. Aveva dei dolori e gli avevano dato qualcosa per calmarlo, un antidolorifico. Stava talmente male che non riusciva nemmeno ad andare all’udienza. Mi diceva di contattare l’ambasciata georgiana, per farlo uscire dal Cpr», racconta. Simone Borile, raggiunto al telefono da IrpiMedia, ha una versione diversa dei fatti: «È stato soccorso immediatamente, appena c’è stata la chiamata», il problema «riguarda il mancato funzionamento del sistema di chiamata. Niente a che vedere con il mancato soccorso».
    L’ascesa di Ecofficina tra le coop dell’accoglienza

    Borile ha cominciato a lavorare con i migranti dai tempi di Ecofficina Educational, cooperativa con sede a Battaglia Terme, in provincia di Padova, fondata il 2 agosto 2011. Il direttore del Cpr di Gradisca non appare nella visura camerale in quanto sarebbe stato un semplice consulente esterno. Gli inquirenti di Venezia e Padova che indagheranno sulla società, sosterranno tuttavia che sia lo stesso Borile l’amministratore di fatto delle “coop pigliatutto”.

    I legami tra Borile e i vertici di Ecofficina sono però evidenti: vicepresidente della cooperativa è la moglie Sara Felpati mentre il presidente del consiglio di amministrazione è Gaetano Battocchio, coinvolto con lui nel processo per bancarotta della società di gestione dei rifiuti della Bassa Padovana, Padova Tre srl, ma poi assolto, al contrario di Borile che a marzo 2023 è stato uno dei due condannati in primo grado a quattro anni e otto mesi per peculato perché avrebbe trattenuto illegalmente un importo di oltre tre milioni di euro.

    È nel dicembre 2014 che per la prima volta il nome di Ecofficina viene accostato a un caso di frode nelle pubbliche forniture e maltrattamenti sugli ospiti. Il processo che ne è scaturito si chiuderà otto anni e mezzo dopo, il 12 luglio 2023, con l’assoluzione dei vertici della cooperativa perché il fatto non sussiste.

    Durante gli anni passati a processo, Ecofficina Educational – che nel 2015 ha ceduto parte dell’azienda a un’altra cooperativa, Ecofficina Servizi – si aggiudica diversi appalti per l’accoglienza migranti in particolare nella provincia di Padova, con un monopolio che comprende l’ex Caserma Prandina di Padova, l’Hotel Maxim’s a Montagnana, lo Sprar del comune di Due Carrare e l’accoglienza di più di 700 migranti nelle province di Venezia, Vicenza e Rovigo.

    Nel caso dello Sprar di Due Carrare, uno dei requisiti fondamentali per partecipare era aver svolto in modo continuativo, e per almeno due anni, l’attività di accoglienza. A gennaio 2016, la cooperativa ha depositato una dichiarazione attestante una convenzione con la Prefettura di Padova che provava l’inizio dell’attività il 6 gennaio 2014, nonostante Ecofficina fosse entrata nel settore solo nel maggio dello stesso anno. Grazie alla documentazione falsa, secondo l’ipotesi degli inquirenti di Padova, Ecofficina avrebbe ottenuto l’aggiudicazione provvisoria delle gare per la gestione di centri di accoglienza. Il processo che è scaturito dall’indagine è ancora in corso, riporta il Mattino di Padova. IrpiMedia non ha ricevuto alcuna risposta a domande di chiarimento rivolte via email alla cooperativa su questo e su altri temi.

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    Cpa, Cas, Sai: le sigle dell’accoglienza

    In Italia il sistema di accoglienza dovrebbe svilupparsi su due binari: a un primo livello ci sono i Centri di prima accoglienza (Cpa) e gli hotspot, e a un secondo il Sistema di accoglienza e integrazione (Sai), strutture gestite dagli enti locali su base volontaria, che dovrebbero rappresentare il sistema ordinario. I Centri di accoglienza straordinaria (Cas), invece, dovrebbero essere individuati e istituiti dalle prefetture nel caso in cui i posti negli altri centri fossero esauriti. La maggior parte delle persone che arrivano sul territorio però sono accolte nei Cas, sintomo di una gestione perennemente emergenziale del fenomeno. In base ai dati del rapporto di Actionaid Centri d’Italia del 2022, i posti nei Cas, dove è ospitato oltre il 65% delle persone, e nei Cpa sono infatti quasi 63 mila, a fronte dei 34 mila posti del Sai.

    I centri di prima accoglienza e gli hotspot sono invece strutture nate per identificare, fotosegnalare e assistere dal punto di vista sanitario le persone appena arrivate in Italia. Dovrebbero fornire anche le prime informazioni legali per la richiesta di protezione internazionale.

    Nel Sai – prima conosciuto come Siproimi (Sistema di protezione per titolari di protezione internazionale e per minori stranieri non accompagnati) e prima ancora come Sprar (Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati) – i servizi assicurati sono solitamente superiori rispetto agli altri centri e mirano ad accompagnare le persone accolte nei loro percorsi di vita e di autonomia: oltre al vitto e all’alloggio, sono infatti assicurate assistenza legale, mediazione linguistica, orientamento lavorativo, insegnamento della lingua italiana, assistenza psicosociale.

    A parte alcune categorie di soggetti, come i minori stranieri non accompagnati, il decreto firmato il 10 marzo 2023 dal ministro dell’Interno Matteo Piantedosi ha escluso i richiedenti asilo dalla possibilità di essere accolti nel sistema ordinario, riservando loro i pochi servizi di base garantiti dal Cas, ulteriormente ridotti: l’assistenza materiale, sanitaria e linguistica, vitto e alloggio, eliminando i servizi di assistenza psicologica, i corsi di italiano e l’orientamento legale.

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    Gli anni di Edeco

    Dopo le vicende di Ecofficina, la cooperativa cambia nome. Spunta dunque un nuovo attore nel mercato dell’accoglienza in Veneto: Edeco. I vertici però rimangono invariati. La cooperativa inizia a partecipare ai bandi per la gestione dell’accoglienza a partire dal 2016, quando il suo organigramma si arricchisce di nuove figure. Tra queste, Annalisa Carraro, che con Battocchio, Felpati e Borile sarà imputata nel processo di Venezia. Quell’anno in Italia il numero dei Centri di accoglienza straordinaria (Cas) cresce di quasi il doppio rispetto all’anno precedente, con 137 mila strutture dove si concentra il 78% dei richiedenti asilo. In particolare, in Veneto questa tendenza si affianca alla resistenza degli amministratori locali verso il sistema di accoglienza diffusa rappresentato dagli Sprar (oggi Sai).

    È in questo contesto che nascono centri come la tendopoli nell’ex base militare di Cona, in provincia di Venezia, gestita provvisoriamente da Ecofficina fino al luglio del 2016. Quel mese sarà proprio Edeco, in un raggruppamento temporaneo d’imprese con Ecos e Food Service, ad aggiudicarsi il nuovo appalto.

    Le denunce sulle condizioni interne emergono già dal giugno dello stesso anno, quando alcune associazioni effettuano una visita al centro evidenziando il sovraffollamento e la carenza dei servizi essenziali. Le proteste successive dei richiedenti asilo spingono il presidente della Confcooperative del Veneto, Ugo Campagnaro, a prendere la decisione di sospendere Ecofficina-Edeco con queste motivazioni: «Non esiste una legge che impedisca di ospitare e gestire centinaia di profughi in un’unica struttura. Questo però è un sistema che non risponde alle logiche della buona accoglienza […]. Si tratta invece di un modello che guarda soprattutto al business».

    I problemi diventano evidenti quando a gennaio 2017 Sandrine Bakayoko, 25enne ivoriana ospite del centro di Cona, muore per trombosi polmonare. Questo episodio porterà ad alcuni lavori di ristrutturazione e alla riduzione degli ospiti da 1.600 a 1.000, misure comunque non sufficienti a evitare la protesta dei richiedenti asilo, che a novembre si mettono in marcia verso Venezia per ottenere un incontro con il prefetto di Venezia, che alla fine deciderà di spostarli in altre strutture, scrive Internazionale.

    Due anni più tardi la Procura di Venezia chiede il rinvio a giudizio per i vertici di Ecofficina-Edeco. Borile, sempre “amministratore di fatto” a quanto afferma l’accusa, e i suoi colleghi avrebbero impiegato un numero di operatori inferiore agli obblighi contrattuali, un’inadempienza che sarebbe stata coperta dai trasferimenti di personale dall’altro grande centro gestito dalla cooperativa, quello di Bagnoli, in provincia di Padova, e dalla falsificazione dei documenti, che avrebbero fatto apparire un numero di operatori superiore. Inoltre, l’impiego di medici e infermieri con turni e orari inferiori rispetto a quanto previsto dal capitolato d’appalto avrebbe procurato un ingiusto profitto di oltre 200 mila euro. Tutto questo sarebbe stato possibile anche grazie alle informazioni fornite dalla Prefettura. Secondo quanto emerge da alcune intercettazioni contenute nelle carte processuali, ex prefetti e funzionari avrebbero preannunciato e in alcuni casi concordato con i responsabili della cooperativa l’orario e la data delle visite ispettive. Una prassi che avrebbe permesso a Ecofficina-Edeco di organizzarsi in anticipo per coprire eventuali falle.

    Per questo motivo, la giudice per le indagini preliminari ha accolto le richieste di rinvio a giudizio, tra gli altri, anche nei confronti dell’ex prefetto pro tempore di Venezia Domenico Cuttaia e dell’allora vice prefetto vicario Vito Cusumano per rivelazione di segreto d’ufficio.

    Raggiunto al telefono, Simone Borile ha commentato in questo modo: «Non si trattava di ispezioni, ma esclusivamente di una visita di cortesia». Il processo è ancora in primo grado, in fase dibattimentale: nell’ultima udienza, un’ex operatrice ha raccontato che era il personale a firmare il foglio presenze per conto dei richiedenti asilo, in modo da poter ricevere dalla Prefettura la quota diaria per ogni persona accolta, riporta Il Gazzettino.

    Un processo molto simile si sta svolgendo a Padova sulla gestione del Cas di Bagnoli. Tra gli imputati ci sono ancora una volta Sara Felpati, Simone Borile, Gaetano Battocchio, oltre all’ex viceprefetto Pasquale Aversa, il vicario Alessandro Sallusto e una funzionaria della Prefettura. Le accuse a vario titolo sono di turbativa d’asta, frode nelle forniture pubbliche, truffa, concussione per induzione, rivelazione di segreti d’ufficio e falso ideologico. Secondo l’accusa, grazie ai contatti con la Prefettura, Borile, Battocchio e Felpati avrebbero ottenuto informazioni sui concorrenti, partecipando a un bando su misura per Edeco. Anche in questo caso viene contestata la presenza di personale in numero inferiore rispetto al capitolato d’appalto e le chiamate di preavviso della Prefettura prima di alcune ispezioni per permettere alla cooperativa di farsi trovare in regola.
    I danni delle indagini

    Le indagini finiscono per danneggiare la “coop pigliatutto” che alla fine del 2018, anno di chiusura delle strutture di Cona e Bagnoli, avvia una procedura di licenziamento collettivo per 57 lavoratori, a cui se ne aggiungono 71 in scadenza di contratto. Si tratta di addetti alle pulizie e custodia, operai, insegnanti, tecnici, psicologi, educatori che riducono sensibilmente la rosa di Edeco, composta fino ad allora da 228 dipendenti. Nel 2020, Edeco inizia il processo di liquidazione, ma comincia a prendere nuova forma, sempre con lo stesso sistema: la creazione di nuove cooperative.

    Questa volta sono due le cooperative che prendono il testimone di Edeco, segnando l’ingresso nel mondo del trattenimento dei cittadini stranieri: Ekene e Tuendelee. La prima è dedicata quasi esclusivamente alla gestione dei Cpr, la seconda all’attività principale di «pulizia generale (non specializzata) di edifici», oltre a servizi educativi e socio-sanitari come le «attività di prima accoglienza per cittadini stranieri».

    Simone Borile, che di nuovo non compare nelle visure camerali, ha giustificato così a La Nuova Venezia la necessità di creare nuovi soggetti: «Era impossibile continuare a lavorare a causa del danno reputazionale che abbiamo subito». Le stesse persone coinvolte nei processi di Padova e Venezia sono presenti anche nei nuovi organigrammi, come Sara Felpati, prima presidente del Cda di Ekene, ruolo passato poi alla sorella Chiara, e Annalisa Carraro, ex consigliera di Edeco, che oggi ricopre il ruolo di vicepresidente di Ekene e di consigliera in Tuendelee.

    Le controversie del passato non hanno quindi impedito l’aggiudicazione di nuove strutture: nell’agosto del 2019 Edeco ottiene in gestione il Cpr di Gradisca d’Isonzo, poi ceduto due anni dopo a Ekene, e nel dicembre 2021 quello di Macomer. In Friuli, la cooperativa si aggiudica una gara da quasi cinque milioni di euro, grazie al ribasso dell’11,9% rispetto alla base d’asta, dopo l’esclusione delle prime quattro società in graduatoria. Ekene a marzo 2023 vince anche un ricorso al Tar per ottenere la gestione di un centro di accoglienza a Oderzo, nel trevigiano, nell’ex caserma Zanusso.

    Ekene ha poi preso in gestione il Cpr di Macomer dopo l’aggiudicazione della gara del 2021. In una visita, l’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi) ha riportato criticità simili a quelle emerse nella struttura friulana, come la violazione del diritto alla salute, all’informazione normativa e alla corrispondenza, poiché «neanche i difensori possono contattare i loro assistiti in caso di comunicazioni urgenti se non attraverso il filtro del gestore», si legge nel rapporto. Inoltre, secondo Asgi la visita medica è spesso assente o viene fatta in modo superficiale.

    La cooperativa veneta ha poi vinto, nell’ottobre 2022, la gara per la gestione del Cpr di Caltanissetta. Ma dopo sette mesi, a maggio 2023, la Prefettura ha annullato l’aggiudicazione per i procedimenti a carico dei vertici: nel decreto di esclusione si riconosce esplicitamente Ekene come diretta emanazione di Edeco. Ricordando i gravi reati contestati nei procedimenti penali in corso, la Prefettura afferma di non poter «valutare favorevolmente l’integrità e l’affidabilità dell’operatore economico». Considerazioni diverse rispetto a quelle della Prefettura di Gorizia, che ha permesso a Simone Borile di mantenere il ruolo di direttore del centro di Gradisca d’Isonzo.

    L’imputazione di Borile per omicidio colposo, secondo i verbali della nuova gara indetta dalla Prefettura di Gorizia per la gestione del Cpr, «può avere rilievo solo al fine di considerare l’affidabilità dell’operatore economico sotto la cui gestione è occorso l’evento morte», dato che Borile non ricopre alcun incarico formale in Ekene. Nella stessa gara, la cooperativa Badia Grande è stata esclusa per il rinvio a giudizio del rappresentante legale per diversi reati, tra cui frode nelle pubbliche forniture per la gestione dei Cpr di Trapani e Bari. Dai verbali della prefettura disponibili in rete risulta che la posizione della cooperativa veneta sia ancora in fase di valutazione.
    Morire di Cpr a Gradisca d’Isonzo

    Dalla riapertura del 2019 ad oggi sono morti quattro trattenuti al Cpr di Gradisca d’Isonzo. Dopo Vakhtang Enukidze, Orgest Turia, cittadino albanese di 28 anni, è morto per overdose da metadone quattro giorni dopo essere entrato nel centro, il 10 luglio 2020, in una cella di isolamento, dove si trovava con altre cinque persone per il periodo di quarantena. Andrea Guadagnini, avvocato di Turia, ha scoperto della sua morte proprio in sede di convalida del trattenimento ed esprime perplessità sulla provenienza di quella sostanza. Altre due persone si sono poi tolte la vita nella struttura: Anani Ezzedine era un cittadino tunisino di 44 anni. Anche lui in isolamento per il periodo di quarantena, si è suicidato nella sua cella nella notte tra il 5 e il 6 dicembre 2021. Arshad Jahangir, un ragazzo 28enne di origine pakistana, si è suicidato il 31 agosto 2022 in camera un’ora dopo essere entrato nel Cpr.

    «È chiaro che per noi i Cpr debbano essere chiusi, ma nel frattempo volevamo instaurare delle prassi virtuose per agevolare la tutela dei diritti dei detenuti», afferma Eva Vigato, che insieme ad altre due colleghe, tra dicembre 2019 e novembre 2020 ha svolto il servizio di assistenza legale per l’ente gestore. Sostiene che anche per lei fosse molto difficile intervenire: i diritti dei trattenuti nei Cpr non sono delineati da una legge, ma da un semplice regolamento ministeriale, di cui non possono essere contestate le violazioni.

    https://www.youtube.com/watch?v=xq-OrG9-V7c&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Firpimedia.irpi.eu%2

    «Sono successe delle cose che ci hanno sconvolto», ricorda l’avvocata Vigato. Dopo la morte di Vakhtang Enukidze, Vigato e le sue colleghe hanno assistito a un’altra serie di irregolarità: «Abbiamo deciso di tener duro e ci siamo date come limite la Convenzione di Ginevra – spiega -. Di fronte a una violazione del trattato internazionale avremmo sporto denuncia».

    L’occasione si è presentata a novembre 2020: le legali si sono rese conto che dal Cpr transitavano cittadini tunisini senza che venisse registrato il loro ingresso nel sistema e senza che riuscissero a incontrarli e a informarli dei loro diritti, tra cui la richiesta di asilo, tutelata proprio dalla Convenzione di Ginevra. Le avvocate avevano dunque incaricato formalmente i mediatori di informare i trattenuti della possibilità di chiedere protezione internazionale e di metterlo per iscritto. In risposta, l’ente gestore ha deciso di diminuire le ore di ufficio legale, portando l’avvocata a inviare una segnalazione per denunciare la violazione della Convenzione di Ginevra alla Prefettura e al Garante nazionale. Ha risposto «il prefetto in persona – racconta Vigato – dicendo che non c’era nulla di irregolare ravvisabile nell’operato. Mi domando come abbia fatto, in così pochi giorni e senza un serio controllo, ad affermare una cosa del genere». La sera stessa Edeco ha rimosso Vigato e le sue colleghe dall’incarico.

    Nella segnalazione inviata alle autorità, Vigato ha evidenziato la violazione di molteplici diritti, tra cui quello alla salute e all’assistenza legale. Sostiene ci fosse un abuso di medicine nella struttura: «A un certo punto ci siamo rese conto che non c’era un controllo reale sui farmaci e potevano essere utilizzati anche in modo improprio dai detenuti». Le legali spesso non riuscivano ad accedere alle informazioni sanitarie e, in alcuni casi, non veniva caricato il resoconto delle visite, soprattutto quelle psicologiche. «L’impressione che è uscita sia dal processo Edeco sia dalla mia esperienza nel Cpr – conclude Vigato – è che ci sia una sorta di soluzione di comodo tra l’ente gestore e l’istituzione, per cui va bene così».

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    La storia di Anthony

    Bibudi Anthony Nzuzi è nato in Libano, da genitori congolesi, nel 1983, in piena guerra civile. «Era la fase del bombardamento massiccio», racconta, ma dopo cinque anni «la situazione era diventata veramente insostenibile». Per questa ragione, sua madre ha deciso di mandare i figli fuori dal Paese: due dei tre fratelli più grandi sono emigrati in Congo Brazzaville, ma lui, il più piccolo, è rimasto con lei. Poi sono fuggiti insieme in Siria e, visto che il conflitto si stava avvicinando, in Turchia, ad Ankara e a Istanbul.

    Infine, hanno deciso di venire in Italia per ricongiungersi con il fratello maggiore, che si trovava nel Paese da diversi anni. «Nel 1998 mia madre, dopo anni di duro lavoro, è riuscita a riunire tutta la famiglia qui a Jesi, nelle Marche», dice Anthony, che ha poi studiato come perito elettrotecnico, mentre uno dei fratelli ha partecipato alle Olimpiadi di Pechino del 2008 con l’Italia nella disciplina delle arti marziali.

    Anthony vive quindi in Italia da quasi trent’anni e ha conosciuto il mondo dei Cpr «per un errore», racconta: «Vivevo a Modena e mi sono fidato di una persona, sbagliando. Mi sono trovato a dover scontare una pena di 11 mesi e 29 giorni in carcere». Mentre era recluso gli è scaduto il permesso di soggiorno senza, sostiene, che gli fosse data la possibilità di rinnovarlo. «A luglio mi è arrivato il foglio di via e il 10 ottobre a mezzanotte sono venuti a prendermi in cella, mi hanno fatto preparare tutte le mie cose perché dovevano espatriarmi in Congo». Ma dopo essere stato trasferito a Fiumicino alle quattro di mattina e alcune ore di attesa, il volo non è partito ed è stato riportato in cella.

    Uscito dal carcere, dopo uno sconto di pena per buona condotta, ha potuto passare un giorno con la famiglia per poi essere recluso in un Cpr. «Era l’unico modo per me per rimanere in Italia – racconta con commozione – non è facile, ma sono riuscito ad andare avanti». È stato portato al Cpr di Bari, ma per la sua avvocata, che esercita nelle Marche, era diventato difficile seguirlo.

    Dopo pochi giorni le condizioni nel centro pugliese erano già critiche: cibo ammuffito, carenze igieniche e, secondo Anthony, negli altri moduli la situazione era anche peggiore. Per questo sono iniziate rivolte interne che hanno reso inagibile la struttura, andata a fuoco. «La mattina dell’incendio ci siamo ritrovati caricati su dei pullman e portati a Gorizia – dice – di punto in bianco».

    Anthony considera il carcere molto meglio del Cpr: «Hai una vita dignitosa, per quanto è possibile. Sei detenuto, ma comunque hai la tua dignità. Nel Cpr ti tolgono tutto, o almeno ci provano». E aggiunge: «Se arrivo a dire una cosa del genere significa che stavo meglio in carcere per davvero. I primi giorni a Gradisca abbiamo patito il freddo, il cibo arrivava gelato e crudo. Non è stato per niente facile».

    Grazie all’assistenza legale della sua avvocata è riuscito a uscire, ma se fosse stato rimpatriato nel Paese di origine dei suoi genitori, dove lui non è mai stato, avrebbe dovuto arrangiarsi senza soldi: «Non mi hanno dato un euro quando sono arrivato in aeroporto», spiega. Anthony rischiava di essere rimpatriato in Congo, dove ha alcuni parenti, «ma non so neanche dove siano, come si chiamino o come contattarli». E, oltre ad avere sempre avuto i documenti in regola, già prima di entrare nel Cpr, aveva un figlio di nazionalità italiana.

    «Metà delle persone che trovi nel Cpr – conclude Anthony – hanno semplicemente voglia di trovare un futuro. Magari c’è chi vorrebbe veramente lavorare, ma non ha possibilità perché lo trattano come un cane. Dagli la possibilità di dimostrarti che può rimanere nel tuo Paese. Non ne vuole tante, gliene basta una».

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  • Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/05/les-demandes-d-asile-dans-l-union-europeenne-la-norvege-et-la-suisse-en-haus

    Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    Les requêtes sont au plus haut depuis 2015-2016, années au cours desquelles l’afflux de réfugiés en Europe dépassait 1,2 million de personnes.
    Le Monde avec AFP
    Les demandes d’asile enregistrées dans les pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse au premier semestre 2023 ont augmenté de 28 % par rapport aux six premiers mois de 2022, a annoncé l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), mardi 5 septembre. Quelque 519 000 demandes d’asile ont été déposées dans ces vingt-neuf pays entre janvier et la fin de juin, selon l’agence, qui estime que, « d’après les tendances actuelles, les demandes pourraient excéder 1 million d’ici à la fin de l’année ». Les Syriens, Afghans, Vénézuéliens, Turcs et Colombiens sont les principaux demandeurs, comptant pour 44 % des requêtes.
    Les demandes au premier semestre sont au plus haut à cette période de l’année depuis 2015-2016. Lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandes d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). En 2022, elles étaient de 994 945.
    L’Allemagne est le pays qui a reçu le plus de dossiers (30 %). C’est près de deux fois plus que l’Espagne (17 %) et la France (16 %). L’AUEA souligne qu’en raison de cette hausse de nombreux pays européens « sont sous pression pour traiter les demandes », et que le nombre de dossiers en attente de décision a augmenté de 34 % par rapport à 2022. En première instance, 41 % des demandes ont reçu une réponse positive. Par ailleurs, quelque 4 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion de l’armée russe bénéficient actuellement d’une protection temporaire dans l’UE.

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