Mongolie : 33 cas confirmés de Covid-19 au toal
蒙古国新冠肺炎确诊病例累计33例
#Covid-19#migrant#migration#Mongolie#quarantaine#Français#Turcs
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Lockdown gives Turks a taste of life in Kurdish regions-The Arab Weekly
For Kurds today, the coronavirus pandemic may even mean a return to the kind of restrictions that shaped their lives in the past.
#Covid19#Turquie#Kurde#Confinement#Couvre-Feu#Discrimination#Turcs#migration#migrants
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ITALIE ISOLÉE DANS LA TEMPÊTE MIGRATOIRE
Article de JÉRÔME GAUTHERET
Sur les 600 000 migrants arrivés en Italie depuis 2014, la plupart ont traversé la #Méditerranée. Des milliers d’autres y ont péri. L’île de #Lampedusa, avant-poste de l’accueil, est débordée par cette crise humanitaire fortement liée au chaos qui règne en #Libye.
On rejoint le jardin public en poussant les portes d’une grille qui ne ferme plus depuis longtemps. Puis, après une courte promenade au milieu des agaves et des myrtes, on arrive à un étrange réseau de grottes sommairement aménagées à proximité d’un vieux puits. L’endroit est à peine mentionné par les guides de voyage, mais il mérite qu’on s’y arrête : en effet, le vrai cœur de Lampedusa est là, en ces vestiges
à peine entretenus d’un sanctuaire millénaire, témoignage unique de ce qu’était l’île avant sa colonisation systématique, au début du XIXe siècle.
LAMPEDUSA, UNE ÎLE AU CENTRE DU MONDE
Avant de devenir un paradis touristique perdu au milieu de la Méditerranée, à 150 kilomètres des côtes tunisiennes, en même temps que, pour le monde entier, le symbole de l’odyssée des centaines de milliers de migrants qui, chaque année, bravent tous les dangers pour atteindre l’Europe, Lampedusa a été un havre, un lieu de repos pour les marins de toutes origines qui sillonnaient la mer.
Marchands phéniciens, arabes ou grecs, chevaliers francs revenant de croisade, pirates barbaresques, pêcheurs en détresse : Lampedusa était leur île. Elle appartenait à tous et à personne. Chacun, du roi de France revenant de Terre sainte au plus humble pêcheur, venait s’abriter ici durant les tempêtes, prier ses dieux et reprendre des forces, en attendant l’accalmie. Aujourd’hui, une chapelle dédiée à
la Vierge a été aménagée dans la pierre, à deux pas de la grotte, et les habitants viennent, de loin en loin, y déposer quelques fleurs ou prier, dans un calme absolu.
La " porte de l’Europe ", pour reprendre le nom d’une œuvre d’art installée sur une plage faisant face à l’infini, à la pointe sud de Lampedusa, peut bien être présentée comme une des extrémités de l’Union européenne, un bout du monde exotique. Mais, dès que l’on pose le pied sur l’île, on est assailli par le sentiment inverse : celui d’être au centre d’un espace fluide, au sein duquel les populations ont navigué de rive en rive, depuis toujours. L’impression est encore plus
saisissante lorsqu’on observe, grossièrement sculptées dans la roche, les traces de ce passé enfoui.
L’homme qui nous conduit dans ce sanctuaire, un matin d’hiver, s’appelle Pietro Bartolo. Il est né sur l’île en 1956, il en est parti à 13 ans et y est revenu au milieu des années 1980, une fois achevées ses études de médecine. C’est lui qui a fondé, un peu à l’écart du bourg, le petit hôpital qui, aujourd’hui encore, constitue le seul lieu d’assistance, sur terre comme sur mer, à plus de 100 milles nautiques (185 km) à la ronde.
En tant que directeur de l’#hôpital de Lampedusa, il a accueilli, ces dernières années, des dizaines de milliers de candidats à l’exil sur le quai minuscule qui tient lieu de débarcadère, et les a soignés. Il a aussi eu la terrible responsabilité d’ouvrir, du même geste, des centaines et des centaines de ces grands sacs verts dans lesquels on
ramène à terre les corps des naufragés. Un film documentaire sorti en 2016, nominé pour l’Oscar, Fuocoammare. Par-delà Lampedusa, dans lequel il jouait son propre rôle, lui a valu une notoriété internationale. A sa manière, lui aussi est devenu un symbole.
Comme c’est courant ici, l’histoire familiale de Pietro Bartolo est africaine autant qu’italienne. A l’exemple de ces milliers de Siciliens poussés par la misère qui, pendant des décennies, ont pris la mer en sens inverse des migrants d’aujourd’hui pour chercher du travail dans les colonies et protectorats d’Afrique du Nord, la famille de sa mère s’était installée un temps en Tunisie. Cette multitude d’odyssées ordinaires, dont le souvenir est entretenu par les histoires familiales, explique une bonne part des différences de perception du phénomène migratoire entre le nord et le sud de l’Italie.
LE TEMPS DES " TURCS "
A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, #Pietro_Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “#les_Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.
Le gouvernement, lui, ne considère pas encore le phénomène comme préoccupant. D’autant plus que, depuis le début des années 1990, l’#Italie a la tête ailleurs. L’arrivée dans les Pouilles, au printemps et en été 1991, de plusieurs dizaines de milliers d’Albanais fuyant la ruine de leur pays a provoqué un choc terrible. Le 8 août, le #Vlora, un cargo venu du port albanais de Durres, est entré dans celui de Bari avec à son bord 20 000 migrants, bientôt installés dans l’enceinte du stade de la ville. La désorganisation est totale : le maire multiplie les appels aux dons et à la solidarité, tandis qu’à Rome le gouvernement cherche un moyen de renvoyer chez eux ces arrivants illégaux… Rien ne sera plus jamais comme avant.
A l’aune de ce bouleversement venu des Balkans, qui force l’Italie, pour la première fois de son histoire, à se poser la question de l’accueil et de l’intégration, les arrivées sporadiques à Lampedusa ne sont pas perçues au départ comme beaucoup plus qu’une anecdote. Selon les souvenirs des habitants, les migrants venaient surtout des côtes tunisiennes, ils étaient jeunes et en relative bonne santé. La plupart du temps, la traversée était assurée par des passeurs, payés une fois le but atteint. Bref, la route de la #Méditerranée_centrale vivait à l’heure d’une migration "artisanale".
Mais au fil du temps, dans les années 2000, le phénomène change de nature et d’échelle. "Il ne s’agit pas seulement de géopolitique. Il s’est produit un changement anthropologique dans la jeunesse africaine il y a une quinzaine d’années", assure le vice-ministre italien des
affaires étrangères et de la coopération, Mario Giro, qui, avant d’entrer en politique, a consacré de nombreuses années à des missions en Afrique comme responsable des questions internationales de la Communauté de Sant’Egidio. "Avant, il s’agissait de projets collectifs : une famille se cotisait pour envoyer un de ses fils en Europe, dit-il. Désormais, ce sont des #hommes_seuls qui décident de
partir, parce qu’ils considèrent que partir est un droit. Dans les villes africaines, la famille a subi les mêmes coups de la modernité que partout dans le monde. Ces jeunes gens se sont habitués à penser seuls, en termes individuels. Dans leur choix, il y a une part de vérité – les blocages politiques – et la perception que l’avenir n’est pas dans leur pays. Alors, ils partent."
#facteurs_push #push-factors
Des gouvernements européens essaient de passer des accords avec les Etats africains pour qu’ils arrêtent en Afrique les candidats à l’Europe, ce qui a pour effet de criminaliser l’activité des #passeurs. Des réseaux de plus en plus violents et organisés se mettent en place.
VIE ET MORT DE MOUAMMAR KADHAFI
Un acteur central du jeu régional comprend très tôt le parti à tirer de ce phénomène, face auquel les pays européens semblent largement démunis. C’est le chef de l’Etat libyen, Mouammar #Kadhafi, qui cherche depuis le début des années 2000 à retrouver une forme de respectabilité internationale, rompant avec la politique de soutien au terrorisme qui avait été la sienne dans les années 1980 et 1990.
Grâce aux immenses recettes de la rente pétrolière, dont il dispose dans la plus totale opacité, le Guide libyen multiplie les prises de participation en Italie (Fiat, Finmeccanica) et les investissements immobiliers. Il entre même au capital du club de football le plus prestigieux du pays, la Juventus de Turin. En contrepartie, le groupe énergétique ENI, privatisé à la fin des années 1990 mais dans lequel l’Etat italien garde une participation importante, conserve le statut d’Etat dans l’Etat dont il jouit en Libye depuis la période coloniale (1911-1942).
Bientôt, la maîtrise des flux migratoires devient un aspect supplémentaire dans la très complexe relation entre la Libye et l’Italie. " De temps en temps, tous les deux ou trois ans, Kadhafi réclamait de l’argent pour la période coloniale. Et quand ça n’allait pas assez bien pour lui, il faisait partir des bateaux pour se rappeler à nous. C’était devenu pour lui un moyen de pression de plus, et ça signifie également qu’en Libye, des réseaux étaient déjà en place", se souvient Mario Giro.
#chantage
Entamées à l’époque du deuxième gouvernement Prodi (2006-2008), et émaillées de moments hauts en couleur – comme cette visite privée à Tripoli du ministre des affaires étrangères italien Massimo D’Alema, un week-end de Pâques 2007, au terme de laquelle Kadhafi a affirmé que l’Italie lui avait promis de construire une autoroute traversant le pays d’est en ouest –, les négociations sont poursuivies par le gouvernement de Silvio Berlusconi, revenu aux affaires au printemps 2008. Elles débouchent sur la signature d’un accord, le 30 août de la même année. En échange de 5 milliards d’euros d’investissements sur vingt-cinq ans et d’#excuses_officielles de l’Italie pour la #colonisation, le dirigeant libyen s’engage à cesser ses reproches, mais surtout à empêcher les départs de migrants depuis ses côtes. Plus encore, les migrants secourus dans les eaux internationales seront ramenés en Libye, même contre leur gré et au mépris du droit de la mer.
#accord_d'amitié
L’Eglise et plusieurs ONG humanitaires peuvent bien chercher à alerter l’opinion sur les conditions dans lesquelles sont ramenés à terre les candidats à la traversée, ainsi que sur les innombrables violations des droits de l’homme en Libye, elles restent largement inaudibles. Le colonel Kadhafi peut même se permettre de pittoresques provocations, comme ses visites officielles à Rome en 2009 et 2010, où il appelle publiquement à l’islamisation de l’Europe. Le gouvernement Berlusconi, embarrassé, n’a d’autre solution que de regarder ailleurs.
L’irruption des "#printemps_arabe s", début 2011, va faire voler en éclats ce fragile équilibre. Le soulèvement libyen, en février 2011, un mois après la chute du président tunisien Ben Ali, est accueilli avec sympathie par les chancelleries occidentales. Mais en Italie, on l’observe avec préoccupation. "Bien sûr, l’Etat libyen de Kadhafi n’était pas parfait, concède #Mario_Giro. Mais il y avait un Etat… Dans les premiers mois de 2011 – je travaillais encore pour Sant’Egidio –, alors que la France semblait déjà décidée à intervenir en Libye, le ministre des affaires étrangères du Niger m’a demandé d’organiser une entrevue avec son homologue italien, Frattini. Nous étions trois, dans un bureau du ministère, et il nous a expliqué point par point ce qu’il se passerait en cas de chute de Kadhafi. Le chaos en Méditerranée, les armes dans tout le Sahel… Tout s’est passé exactement comme il l’a dit. Mais personne n’a voulu l’écouter". Il faut dire qu’en ce début d’année 2011, le prestige international de l’Italie est au plus bas. Très affaiblie économiquement et victime du discrédit personnel d’un Silvio Berlusconi empêtré dans les scandales, l’Italie est tout simplement inaudible.
En mai 2011, les membres du G8, réunis à Deauville, appellent Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir. "Lors de ce sommet, Silvio Berlusconi a plusieurs fois tenté de prendre la défense du Guide libyen, mettant en avant son aide sur le dossier des migrants et le fait qu’il s’était amendé et avait tourné le dos au terrorisme", se souvient un diplomate français, témoin des discussions. "Mais
personne n’en a tenu compte." Le chef libyen, chassé de Tripoli en août, mourra le 20 octobre, à Syrte. Quatre semaines plus tard, le gouvernement Berlusconi 4 cessait d’exister.
Sur le moment, entre l’euphorie de la chute de la dictature et le changement d’ère politique en Italie, ces tensions entre puissances semblent négligeables. Il n’en est rien. Au contraire, elles ne cesseront de resurgir dans le débat, nourrissant en Italie un procès durable contre la #France, accusée d’avoir déstabilisé la situation en Méditerranée pour mieux laisser l’Italie en subir, seule, les conséquences.
CHAOS EN MÉDITERRANÉE
Car dans le même temps, les "printemps arabes" provoquent un bouleversement de la situation en Méditerranée. Une fois de plus, c’est à Lampedusa que les premiers signes de la tempête apparaissent. Sur cette île minuscule, en hiver, on compte à peine 5 000 habitants d’ordinaire. Là, ce sont plus de 7 000 personnes venues de #Tunisie qui y débarquent en quelques jours, entre février et mars 2011. La population les accueille avec les moyens du bord, dans des conditions très précaires. Des "permis temporaires de séjours" de trois mois
sont délivrés aux arrivants par les autorités italiennes. Ainsi, les candidats à l’exil pourront-ils circuler aisément dans tout l’espace Schengen. Plus de 60 000 migrants débarqueront en 2011 ; la grande majorité d’entre eux ne resteront pas en Italie.
#migrants_tunisiens
Passé les mois de désorganisation ayant suivi la chute du président tunisien #Ben_Ali, Rome et Tunis concluent en 2012 un #accord_de_réadmission, formalisant le retour au pays des migrants d’origine tunisienne expulsés d’Italie. Assez vite, se met en place une coopération qui, de l’avis de nos interlocuteurs dans les deux pays, fonctionne plutôt harmonieusement.
En revanche, en Libye, du fait de la déliquescence du pouvoir central, Rome n’a pas d’interlocuteur. Dans un pays livré aux milices et à l’anarchie, des réseaux de trafiquants d’êtres humains s’organisent à ciel ouvert. Jusqu’à la catastrophe, qui se produit dans la nuit du 2 au #3_octobre_2013. "J’ai été réveillé à 6 heures du matin par un appel des autorités maritimes, se souvient Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien. En quelques minutes, nous avons compris que le #naufrage qui venait d’avoir lieu près de Lampedusa était une tragédie sans précédent – le bilan sera de 366 morts. Il fallait trouver des cercueils, s’occuper des orphelins… J’ai dû presque forcer le président de la Commission européenne - José Manuel Barroso - à m’accompagner sur l’île. Quelques jours plus tard, il y a eu un autre naufrage, tout aussi meurtrier, au large de Malte. Alors que nous demandions l’aide de l’Europe, j’ai vite compris que nous n’aurions rien. Donc, nous avons décidé de nous en occuper nous-mêmes. L’émotion était si forte que l’opinion nous a suivis."
En une dizaine de jours, l’opération "#Mare_Nostrum" est mise sur pied. Concrètement, il s’agit d’une opération navale, à la fois militaire et humanitaire, visant à lutter contre les réseaux de passeurs, tout en évitant la survenue de nouveaux drames. Ses effets sont immédiats : en moins d’un an, plus de 100 000 migrants sont secourus et le nombre de morts diminue spectaculairement. Pourtant, le gouvernement Renzi, qui succède à Letta un an plus tard, décide d’y mettre un terme, à l’automne 2014. "Ça ne coûtait pas très cher, environ 8 millions d’euros par mois, et nous avons sauvé des centaines de vie avec ce dispositif, tout en arrêtant de nombreux trafiquants, avance Enrico Letta pour défendre son initiative. Mais très vite, Mare Nostrum a été accusée de provoquer un #appel_d'air… "
De fait, en quelques mois, le nombre de départs des côtes africaines a explosé. Surtout, une évolution capitale se produit : peu à peu, les passeurs changent de stratégie. Pour ne pas voir leurs bateaux saisis, plutôt que de chercher à gagner un port italien, ils se contentent, une fois arrivés à proximité des eaux italiennes, de débarquer les migrants à bord de petites embarcations, les laissant ensuite dériver
jusqu’à l’arrivée des secours. La marine italienne, trouvant les migrants en situation de détresse, n’a alors d’autre choix que d’appliquer les règles immuables du #droit_de_la_mer et de les conduire en lieu sûr.
La suppression de Mare Nostrum par le gouvernement Renzi vise à sortir de cet engrenage. En novembre 2014, est annoncée l’entrée en vigueur de l’opération "#Triton", coordonnée par l’agence européenne #Frontex. Un dispositif de moindre envergure, financé par l’Union européenne, et dans lequel la dimension humanitaire passe au second plan. Las, le nombre de départs des côtes libyennes ne diminue pas. Au contraire, en 2015, plus de 150’000 personnes sont secourues en mer. En 2016, elles seront 181’000. Et pour suppléer à la fin de Mare Nostrum, de nouveaux acteurs apparaissent en 2015 au large des côtes libyennes : des navires affrétés par des #ONG humanitaires, aussitôt
accusés, eux aussi, de former par leur présence une sorte d’appel d’air facilitant le travail des trafiquants d’êtres humains.
L’ITALIE PRISE AU PIÈGE
Pour Rome, les chiffres des secours en mer sont bien sûr préoccupants. Mais ils ne disent pas tout du problème. L’essentiel est ailleurs : depuis la fin de 2013, les pays limitrophes de l’Italie (#France et #Autriche) ont rétabli les contrôles à leurs frontières. Là où, jusqu’alors, l’écrasante majorité des migrants empruntant la route de la Méditerranée centrale ne faisaient que traverser le pays en direction du nord de l’Europe, ils se trouvent désormais bloqués sur le sol italien, provoquant en quelques années l’engorgement de toutes les structures d’accueil. Et les appels répétés à la solidarité européenne se heurtent à l’indifférence des partenaires de l’Italie, qui eux-mêmes doivent composer avec leurs opinions publiques, devenues très hostiles aux migrants.
#frontière_sud-alpine
Considéré jusque-là comme un impératif moral par une large part de la population, l’accueil des demandeurs d’asile est l’objet de critiques croissantes. En 2015, en marge du scandale "#Mafia_capitale ", qui secoue l’administration de la commune de Rome, l’Italie découvre que plusieurs coopératives chargées de nourrir et d’héberger les migrants se sont indûment enrichies. S’installe dans les esprits une l’idée dévastatrice : l’#accueil des réfugiés est un "#business " juteux plus qu’une œuvre humanitaire.
#mafia
Deux ans plus tard, une série de procédures à l’initiative de magistrats de Sicile en vient à semer le doute sur les activités des ONG opérant en Méditerranée. Le premier à lancer ces accusations est le procureur de Catane, Carmelo #Zuccaro, qui dénonce en avril 2017 – tout en admettant qu’il n’a "pas les preuves" de ce qu’il avance – les ONG de collusion avec les trafiquants. Après trois mois de rumeurs et de fuites organisées dans la presse, début août 2017, le navire de l’ONG allemande #Jugend_Rettet, #Iuventa, est placé sous séquestre, tandis qu’il a été enjoint aux diverses organisations de signer un "code de bonne conduite", sous le patronage du ministre de l’intérieur, Marco #Minniti, visant à encadrer leurs activités en mer. La plupart des ONG, dont Médecins sans frontières, quitteront la zone à l’été 2017.
#code_de_conduite
Tandis que le monde entier a les yeux tournés vers la Méditerranée, c’est en réalité en Libye que se produit, mi-juillet, une rupture majeure. En quelques jours, les départs connaissent une chute spectaculaire. Moins de 4000 personnes sont secourues en mer en août, contre 21’000 un an plus tôt, à la même période. La cause de ce coup d’arrêt ? Le soutien et l’équipement, par Rome, des unités libyennes
de #gardes-côtes, qui traquent les migrants jusque dans les eaux internationales, au mépris du droit de la mer, pour les reconduire dans des camps de détention libyens. Le gouvernement italien conclut une série d’accords très controversés avec différents acteurs locaux en
Libye.
#accord #gardes-côtes_libyens
v. aussi : ►http://seen.li/cvmy
Interrogé sur les zones d’ombre entourant ces négociations, et les témoignages venus de Libye même affirmant que l’Italie a traité avec les trafiquants, Marco Minniti nie la moindre entente directe avec les réseaux criminels, tout en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays, qui n’arrivait plus, selon lui, à faire face seul aux arrivées. "A un moment, confiait-il fin août 2017 à des journalistes italiens, j’ai eu peur pour la santé de notre démocratie."
De fait, l’accueil de 600’000 migrants depuis 2014 et l’attitude des partenaires européens de l’Italie, qui ont poussé à l’ouverture de "#hotspots" (centres d’enregistrement des migrants) en Sicile et dans le sud de la Péninsule, sans tenir leurs engagements en matière de #relocalisation (à peine 30 000 réfugiés arrivés en Italie et en Grèce concernés à l’automne 2017, contre un objectif initial de 160’000), a nourri le rejet de la majorité de centre-gauche au pouvoir. Il a alimenté le discours xénophobe de la Ligue du Nord de Matteo Salvini et la montée des eurosceptiques du Mouvement 5 étoiles. A quelques jours des élections du 4 mars, celui-ci est au plus haut dans les sondages.
Depuis l’été, les départs des côtes africaines se poursuivent
sporadiquement, au gré de la complexe situation régnant sur les côtes libyennes. Resteque des centaines de milliers de candidats à l’exil – ils seraient de 300’000 à 700’000, selon les sources – sont actuellement bloqués en Libye dans des conditions humanitaires effroyables. Pour le juriste sicilien Fulvio Vassallo, infatigable défenseur des demandeurs d’asile, cette politique est vouée à l’échec, car il ne s’agit pas d’une crise migratoire, mais d’un mouvement de fond. "Pour l’heure, l’Europe affronte le problème avec
la seule perspective de fermer les frontières, explique-t-il. Et ça, l’histoire des vingt dernières années nous démontre que c’est sans espoir. Ça n’a pas d’autre effet que d’augmenter le nombre de morts en mer."
Depuis 2014, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 13’500 personnes au moins ont trouvé la mort en mer, sur la route de la Méditerranée centrale. Sans compter la multitude de ceux, avalés par les eaux, dont on n’a jamais retrouvé la trace.
Un nouveau mot pour la collection de @sinehebdo sur les mots de la migration : #Les_Turcs
A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, Pietro Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “#les_Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.
#abandon de l’Italie :
Jusqu’à la catastrophe, qui se produit dans la nuit du 2 au #3_octobre_2013. « J’ai été réveillé à 6 heures du matin par un appel des autorités maritimes, se souvient Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien. En quelques minutes, nous avons compris que le #naufrage qui venait d’avoir lieu près de Lampedusa était une tragédie sans précédent – le bilan sera de 366 morts. Il fallait trouver des cercueils, s’occuper des orphelins… J’ai dû presque forcer le président de la Commission européenne - José Manuel Barroso - à m’accompagner sur l’île. Quelques jours plus tard, il y a eu un autre naufrage, tout aussi meurtrier, au large de Malte. Alors que nous demandions l’aide de l’Europe, j’ai vite compris que nous n’aurions rien. Donc, nous avons décidé de nous en occuper nous-mêmes. L’émotion était si forte que l’opinion nous a suivis. »
On revient un siècle en arrière, du temps où tous les Arabes étaient appelés #Turcs parce qu’ils provenaient de l’empire ottoman...
Plusieurs articles abordent la question du #vocabulaire. Faut-il les appeler #migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés ? Les avis sont partagés :
►https://seenthis.net/messages/414225
C’est une manière de classer les étrangers en mouvement ou en attente de statut par le pays d’accueil.
Migrants pour étrangers en mouvement. Immigrés pour étrangers sur le territoire national quelque soit leur statut.
Demandeur d’Asile pour ceux qui font une demande de protection.
Réfugiés pour ceux qui ont obtenu cette protection.
Sans papiers pour ceux qui n’ont pas encore obtenu un statut qu’ils aient fait la demande ou non. Le terme administratif en France est ESI, étranger en situation irrégulière.
Exilés pour ceux qui ont quitté leur pays d’une manière volontaire ou involontaire avec ce qui implique de difficultés et de sentiment d’éloignement de son pays.
merci @jacqueslobjoit
Du coup, nouveau terme, cher @sinehebdo
#ESI #étranger_en_situation_irrégulière
Solidarietà Ue: gli altri paesi ci hanno lasciati da soli?
Tra settembre 2015 e aprile 2018 in Italia sono sbarcate quasi 350.000 persone. A fronte di ciò, i piani di ricollocamento d’emergenza avviati dall’Unione europea prevedevano di ricollocare circa 35.000 richiedenti asilo dall’Italia verso altri paesi Ue: già così si sarebbe dunque trattato solo del 10% del totale degli arrivi. Inoltre i governi europei avevano imposto condizioni stringenti per i ricollocamenti: si sarebbero potuti ricollocare solo i migranti appartenenti a nazionalità con un tasso di riconoscimento di protezione internazionale superiore al 75%, il che per l’Italia equivale soltanto a eritrei, somali e siriani. Tra settembre 2015 e settembre 2017 hanno fatto richiesta d’asilo in Italia meno di 21.000 persone provenienti da questi paesi, restringendo ulteriormente il numero di persone ricollocabili. Oltre a queste limitazioni, gli altri paesi europei hanno accettato il ricollocamento di meno di 13.000 richiedenti asilo. La solidarietà europea sul fronte dei ricollocamenti “vale” oggi dunque solo il 4% degli sforzi italiani e, anche se si fossero mantenute le promesse, più di 9 migranti sbarcati su 10 sarebbero rimasti responsabilità dell’Italia.
Oltre al fallimento dei ricollocamenti, neppure le risorse finanziarie destinate dall’Europa all’Italia per far fronte all’emergenza hanno raggiunto un livello significativo. Al contrario, gli aiuti europei coprono solo una minima parte delle spese italiane: nel 2017, per esempio, gli aiuti Ue ammontavano a meno del 2% dei costi incorsi dallo Stato italiano per gestire il fenomeno migratorio.
►https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415
#aide_financière
Mise à jour de :
►http://seenthis.net/messages/410458
Plusieurs articles abordent la question du vocabulaire. Faut-il les appeler migrants, réfugiés, sans-papiers, demandeurs d’asile, exilés...? Les avis sont partagés
Réfugiés ? Migrants ? Abrités ? Accueillis ? Apatrides ? Arabes ? Aventuriers ? Binationaux ? Capital humain ? Cerveaux en fuite ? Chercheurs de Paix ? Chercheurs de Refuge ? Circulants ? Clandestins ? Clandestins Non Identifiés ? Coupables ? Coupables de voyage ? Criminels ? Criminels Illégaux ? Crimmigrés ? Cueilleurs de Fraises ? Déboutés ? Demandeurs d’asile ? Demandeurs de refuge ? Déplacés ? Déplacés Internes ? Déplacés Poétiques ? Désespérés ? Diamants Noirs ? Dreamers ? Dublinés ? Égarés ? Éjectés ? Éjectés Volontaires ? Emigrants ? Envahisseurs ? Errants ? Esclaves ? Etrangers ? ESIs ? Exilés ? Exodants ? Exode de cerveau ? Expatriés ? Fugitifs ? Héros ? Illégaux ? Illégaux en Transit ? Illégalisés ? Immigrants ? Immigrés ? Immigrés choisis ? INADs ? Indésirables ? Infiltrés ? Intrus ? Invisibles ? Invités ? Irréguliers ? Marcheurs ? Main d’oeuvre ? Maintenus ? Messagers ? Migrants climatiques ? Migrants éco-climatiques ? Migrants économiques ? Migrants environnementaux ? Migrants Internationaux ? Migrants Rapatriés ? Migrants Revenus ? Migrants Secondaires ? Migrants Volatilisés ? Migrérrants ? Mijeurs ? Musulmans ? Naufragés ? Navetteurs ? Nouveaux Européens ? Persécutés ? Personnes en migration ? Population Migratoire ? Rapatriés ? Rapatriés en Bilan ? Réfugiés présumés ? Réfugiés aigus ? Réfugiés climatiques ? Réfugiés environnementaux ? Réfugiés Illégalisés ? Réfugiés Irréguliers ? Réfugiés Sans Papiers ? Réfugiés Travaillant ? Rejoignants ? Rescapés ? Retenus ? Retournés ? Revenus ? Sans Autorisation ? Sans Papiers ? Sans-Paps ? Sans Permission ? Sans Statut ? Survivants ? Terroristes ? Touristes ? Touristes Clandestins ? Transitants ? Transmigrants ? Travailleurs Itinérants ? Travailleurs Migrants ? Travailleurs Réfugiés ? Turcs ? Vacanciers ? Vent du Désert ? Victimes collatérales ? Vocation à Quitter le Territoire ? Voyageurs ? Êtres Humains ?
Et faut-il ajouter des guillemets à ces termes ?
ESI = Etrangers en Situation Irrégulière
INAD = étrangers non-admis sur le territoire français et interpellés à leur descente de l’avion
Mijeurs = mineurs déclarés majeurs par les autorités
Aussi : Mineurs Migrants ? Mineurs Migrants Non Accompagnés ? Mineurs Etrangers Non Accompagnés ? Mijeurs ? Migrants Mineurs Isolés ? Mineurs Isolés ? Mineurs Non Accompagnés ? et même Bébés Passeport ?
D’autres spécifiquement en anglais comme aspiring migrants, climate-movers, deportees, dreamers, ICE_detainee, illegalized refugees, returnable migrants, returnee migrants, returnees, returning migrants, undocumented refugees...
En italien : capsunari (cueilleurs de fraises)
Et d’autres mots encore plus spécifiques, comme Habesha qui désignent au Soudan ceux qui ne parlent pas arabe, donc les Abyssins, les Éthiopiens et les Érythréens, donc en fait les migrants...
Les Libyens appellent les migrants érythréens Dollars ou Euros selon qu’ils ont de la famille (supposée riche) en Europe ou en Amérique du Nord...
Et Libia, surnom donné aux nouveaux arrivants d’Erythrée par les Erythréens de la diaspora, installés depuis longtemps en Italie...
Refuweegee : réfugié bien intégré à Glasgow
Au Vénézuela, certains peuples autochtones n’ont pas de mot pour désigner un migrant, et ils les appellent donc des caminantes, c’est à dire des marcheurs...
#migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés #Syrie #Guerre #Tragédie #terminologie #vocabulaire #mots #asile #migrations #mineurs_non_accompagnés #recension
« Emigration illégale » : une notion à bannir
Claire Rodier, Libération, le 13 juin 2006
►http://www.migreurop.org/article922.html
L’archétype rêvé du réfugié
Karen Akoka, Plein droit, octobre 2011
►http://www.gisti.org/spip.php?article2441
Figures de l’Étranger : quelles représentations pour quelles politiques ?
GISTI, avril 2013
►http://www.gisti.org/publication_pres.php?id_article=3061
« Le réfugié est une notion fabriquée au gré des priorités politiques »
Carine Fouteau, Médiapart, le 12 juin 2013
►http://www.mediapart.fr/journal/france/120613/le-refugie-est-une-notion-fabriquee-au-gre-des-priorites-politiques
Le demandeur d’asile n’existe pas
Michael Pfeiffer, Vivre Ensemble, le 25 juin 2013
►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/06/25/le-demandeur-dasile-nexiste-pas
Are they illegal or illegalized ?
Nicholas Keung, The Star, le 17 août 2013
►https://www.thestar.com/news/insight/2013/08/17/are_they_illegal_or_illegalized.html
La Cimade et les Portugais en France de 1957 à 1974 : une aide sous le signe des guerres coloniales
Victor Pereira, Presses universitaires de Paris Ouest, 2013
►http://books.openedition.org/pupo/2561
Immigrants illégaux, détections, murs de barbelés : le vocabulaire lamentable de FRONTEX commence à déteindre…
J.Caye, Forum Asile, le 22 mai 2014
►http://forumasile.org/2014/05/22/immigrants-illegaux-detections-murs-de-barbeles-le-vocabulaire-lamentabl
D’ « opposants » à « clandestins » : le parcours médiatique des personnes migrantes
Raphaël Rey et Sophie Malka, Vivre Ensemble, le 28 mai 2014
►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2014/05/28/d-opposants-a-clandestins-le-parcours-mediatique-des-personnes-migrantes
« Les messagers », documentaire d’Hélène Crouzillat et Laetitia Tura (2014).
►http://video.mediapart.fr/html5/videos/outputs/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers-854x480.mp4
Sans-papiers, sans clichés ! (ou comment écrire de manière éthique sur les migrants)
Café Babel, le 27 mars 2015
►http://www.cafebabel.fr/article/sans-papiers-sans-cliches-ou-comment-ecrire-de-maniere-ethique-sur-les-mig
Expatriation. Les Blancs sont des expats, les autres sont des immigrés !
Silicon Africa, le 29 mai 2015
►http://www.courrierinternational.com/article/expatriation-les-blancs-sont-des-expats-les-autres-sont-des-i
Le danger d’assimiler trafic de migrants et traite humaine
Natalia Paszkiewicz, Middle East Eye, le 4 juin 2015
►http://www.middleeasteye.net/node/44345
Réfugiés ou migrants : faut-il inventer un nouveau terme ?
IRIN, le 17 juin 2015
►http://www.irinnews.org/fr/report/101645/r%C3%A9fugi%C3%A9s-ou-migrants-faut-il-inventer-un-nouveau-terme
Is "Expat" the New White ?
Denis Colombi, Une Heure de Peine, le 30 juin 2015
►http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/06/is-expat-new-white.html
Réfugiés, intrusion, hotspots : le nouveau lexique des migrations
Carine Fouteau, Médiapart, le 10 août 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/international/100815/refugies-intrusion-hotspots-le-nouveau-lexique-des-migrations?onglet=full
Europe. Ne les appelez plus des “migrants” !
Al-Jazira, le 25 août 2015
►http://www.courrierinternational.com/article/europe-ne-les-appelez-plus-des-migrants
« Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ?
Alexandre Pouchard, Le Monde, le 25 août 2015
►http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/08/25/migrant-ou-refugie-quelles-differences_4736541_4355770.html
Le « migrant », nouveau visage de l’imaginaire français
Sylvia Zappi, Le Monde, le 26 août 2015
►http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/08/26/le-migrant-nouveau-visage-de-l-imaginaire-francais_4737104_1654200.html
« Migrants », « réfugiés » : sur le sujet sensible des migrations, le choix des mots n’est pas neutre
AFP, le 27 août 2015
►https://www.45enord.ca/2015/08/migrants-refugies-sur-le-sujet-sensible-des-migrations-le-choix-des-mots-nes
Quand doit-on parler de migrants, de réfugiés ou de demandeurs d’asile ?
IRIN, le 28 août 2015
►http://www.irinnews.org/fr/report/101928/quand-doit-on-parler-de-migrants-de-r%C3%A9fugi%C3%A9s-ou-de-demandeurs-d-
Le débat sur les termes "migrants" et "réfugiés" agite la presse
RTS, le 28 août 2015
►http://www.rts.ch/info/monde/7034671-le-debat-sur-les-termes-migrants-et-refugies-agite-la-presse.html
« Réfugiés » au lieu de « migrants » : une terminologie à revoir
J. Caye, Forum Asile, le 31 août 2015
►http://forumasile.org/2015/08/31/refugies-au-lieu-de-migrants-une-terminologie-a-revoir
Point de vue du HCR : « Réfugié » ou « migrant » ? Quel est le mot juste ?
UNHCR, le 31 août 2015
►http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html
Migrants perdus en mer. Ce sont nos enfants
Aminata D. Traoré, Le Monde Diplomatique, Septembre 2015
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/TRAORE/53710
Débat sémantique : une distraction dangereuse ?
Melissa Phillips, IRIN, le 1er septembre 2015
▻http://www.irinnews.org/fr/report/101940/d%C3%A9bat-s%C3%A9mantique-une-distraction-dangereuse
Ne dites plus « migrant »
Jean Quatremer, Libération, le 4 septembre 2015
►http://www.liberation.fr/monde/2015/09/04/ne-dites-plus-migrant_1375999
La distinction entre réfugiés et migrants économiques ne va pas de soi
Céline Mouzon, Alter Eco, le 11 septembre 2015
►http://www.alterecoplus.fr/refugies/la-distinction-entre-refugies-et-migrants-economiques-ne-va-pas-de-soi-
Le discours sur les réfugiés syriens : un analyseur
Saïd Bouamama, le 11 septembre 2015
►https://bouamamas.wordpress.com/2015/09/14/le-discours-sur-les-refugies-syriens-un-analyseur
"Migrants" ou "réfugiés" ? L’indignation est mauvaise conseillère
Michaël Neuman, Médiapart, le 11 septembre 2015
►http://blogs.mediapart.fr/blog/mikael/200915/migrants-ou-refugies-lindignation-est-mauvaise-conseillere
"La distinction entre ’bons’ réfugiés et ’mauvais’ migrants n’est pas tenable"
Laura Thouny, L’Obs, le 12 septembre 2015
►http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150910.OBS5614/la-distinction-entre-bons-refugies-et-mauvais-migrants-n-est-pa
Demandeurs d’asile ou sans-papiers ?
Paris-Luttes Info, le 13 septembre 2015
►https://paris-luttes.info/demandeurs-d-asile-ou-sans-papiers-3761
Philippe Leclerc : « Le statut de réfugié a été trop difficile à créer pour qu’on risque la confusion »
Sonya Faure, Libération, le 13 septembre 2015
►http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/13/philippe-leclercle-statut-de-refugie-a-ete-trop-difficile-a-creer-pour-qu
Pourquoi je n’userai pas du terme "réfugié"
Paris-Luttes Info, le 15 septembre 2015
►https://paris-luttes.info/pourquoi-je-n-userai-pas-du-terme-3770
En Europe, l’accueil des « réfugiés » se fait au détriment des « migrants économiques »
Carine Fouteau, Médiapart, le 17 septembre 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/international/170915/en-europe-l-accueil-des-refugies-se-fait-au-detriment-des-migrants-economi
Contre la logique du tri : pour un droit d’asile et au séjour, pour tous et toutes, maintenant !
Solidaires, le 17 septembre 2015
►http://solidaires.org/article51763.html
« Le pape appelle à repenser le droit d’asile »
Michaël Hajdenberg, Médiapart, le 22 septembre 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220915/le-pape-appelle-repenser-le-droit-d-asile?onglet=full
Migrant, réfugié : quelles différences ?
Laure Cailloce, Le Journal du CNRS, le 22 septembre 2015
►https://lejournal.cnrs.fr/articles/migrant-refugie-quelles-differences
La fin du voyage
Serge Quadruppani, Les Contrées Magnifiques, le 23 septembre 2015
►http://quadruppani.blogspot.fr/2015/09/la-fin-du-voyage.html
Vivre Ensemble
Septembre 2015
NB : et la version réac :
Migrant ou réfugié ?
Christian Rioux, Le Devoir (Montréal), le 15 mai 2015
►http://www.ledevoir.com/international/europe/440216/migrant-ou-refugie
De l’utilité des frontières
Christian Rioux, Le Devoir (Montréal), le 8 septembre 2017
►http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/507477/de-l-utilitedes-frontieres
Messager, un terme de plus :
« Les messagers », documentaire d’Hélène Crouzillat et Laetitia Tura (2014).
►http://video.mediapart.fr/html5/videos/outputs/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers-854x480.mp4
Les récits, pleins de pudeur et de colère, de migrants qui on voulu rejoindre l’Europe en traversant la mer depuis le Maroc...
►http://seenthis.net/messages/415853
Point de vue du HCR : « Réfugié » ou « migrant » ? Quel est le mot juste ?
UNHCR, le 31 août 2015
►http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html
Une pancarte lors de la manif pour les migrants du 4 octobre 2015 à Paris :
Migrants, mi-hommes
#DATAGUEULE 52, le 14 décembre 2015
Qui dit quoi ?
CSP 75, janvier 2016
►https://csp75.wordpress.com/qui-dit-quoi
Morts et disparus en mer – La Méditerranée, une mer devenue frontière
La Cimade, le 4 novembre 2016
▻https://seenthis.net/messages/554197
Depuis 2014, plus de 10 000 personnes en migration ont perdu la vie en Méditerranée.
Et ici une réflexion de fonds sur le #statut_de_réfugié (et donc que faire des #réfugiés_de_guerre et des #réfugiés_des_conflits qui ne sont pas inclus dans la convention de 1951 ?) :
►http://asile.ch/2016/12/22/hcr-principes-directeurs-relatifs-aux-situations-de-conflit-arme-de-violence
What’s the difference between a migrant and an expat?
The Conversation, December 20, 2016
▻https://seenthis.net/messages/554440
Nouveau terme (pour moi) : le « #transmigrant ». Si j’ai bien compris, c’est le migrant à l’intérieur d’un même pays :
Migrations, réfugiés, exil (6/9) : Alain Tarrius, Les routes européennes des nouvelles migrations et les mobilités transnationales. Isabelle Thireau, Les migrations à l’ombre de la période maoïste.
es Cours du Collège de France, France Culture, le 13 décembre 2016
►https://seenthis.net/messages/556723
Avec les migrants
9/01/2017 source : Denis Paillard
Dans ce texte nous avons choisi d’utiliser le terme de ‘migrants’ comme terme générique, pour deux raisons : d’une part parce qu’il renvoie au droit universel de ‘migrer’, tel qu’il est défini dans les conventions internationales, d’autre part, parce qu’il met l’accent sur le fait qu’aujourd’hui ce droit est refusé à des centaines de milliers de personnes.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/01/09/avec-les-migrants
Médias, asile et migrations | Table ronde avec des journalistes autour du traitement de l’information sur l’asile
▻https://seenthis.net/messages/565415
TEDx Champs Elysées Salon | Le pouvoir des mots
▻https://seenthis.net/messages/565918
Why the #language we use to talk about #refugees matters so much
Adam Taylor, Washington Post, le 30 juillet 2015
▻https://seenthis.net/messages/567276
Canada : des réfugiés plus que des migrants arrivant des Etats-Unis
►https://seenthis.net/messages/573166
#Canada #USA #Etats-Unis
Mondialisations et migrations : dépasser le cadre de l’État pour penser la mobilité
Maurice Midena, The Conversation, le 28 février 2017
▻https://seenthis.net/messages/574418
En italien aussi...
Tribunale Milano: associare il termine “clandestini” ai richiedenti asilo è discriminatorio
Carta di Roma, 23 febbraio 2017
▻https://seenthis.net/messages/575235
« Crise migratoire » : ce que cachent les mots
Emmanuel Blanchard et Claire Rodier, GISTI, décembre 2016
►https://seenthis.net/messages/576466
Interrogating the Mediterranean ‘Migration Crisis’
Polly Pallister-Wilkins, Mediterranean Politics, 21:311-315, le 15 février 2016
►http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13629395.2016.1145826
« life-seekers »: I use the term ‘life-seeker’ to move beyond the dichotomy and politics of the distinctions between migrant and refugee.
Migrants : la Cimade de Dijon contre le FN de Béziers
Marie Morlot, Le Bien Public, le 21 novembre 2016
▻https://seenthis.net/messages/585945
Des photos de femmes, des hommes et même des enfants, tous pris de face et torse nu, leur peau recouverte de slogans chocs : « Délinquant, clandestin, terroriste, violeur, bouffeur d’alloc voleur »… À côté d’eux, leur vraie fiche d’identité, leur vraie histoire. « Je suis de Syrie, d’Alep ; je suis marié et père d’une petite fille de 6 ans, j’ai traversé le Liban, la Turquie, la Grèce et j’ai été arrêté en Hongrie avant d’être traité comme un animal […]. Je ne trouve pas le sommeil, j’ai tellement peur pour ma femme et ma fille… », peut-on lire sur l’une d’entre elles.
Petit guide – Lutter contre les préjugés sur les migrants
La Cimade, le 12 octobre 2016
►https://seenthis.net/messages/585948
Émigrés, immigrés, réfugiés
Le Monde Diplomatique, avril 2017
▻https://seenthis.net/messages/589518
Déclaration de Mogherini :
and I would like us to make a clear distinction between the refugees and the migrants, these are two different things
►https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/26042/remarks-high-representativevice-president-federica-mogherini-joint-press
La fabrique des indésirables
Michel Agier, Le Monde Diplomatique, Mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/608509
#indésirables #déplacé_interne #réfugié #clandestin #maintenu #demandeur_d’asile #débouté #retenu #migrant_clandestin
Intéressante note vu sur le site de la BBC en commentaire à un article qu’ils ont publié le 29.06.2017 (▻http://www.bbc.com/news/world-europe-40437917)
Petite shameless auto-promo :
Retrouver l’être humain dans les mots qui disent la migration
Ils sont presque infinis, les mots pour qualifier les personnes en mobilité. Je propose, à travers ce catalogue commenté non exhaustif, d’en passer en revue quelques-uns parmi tous ceux que nos oreilles sont contraintes à entendre, tous les jours, inlassablement, à travers les médias, ou en se promenant dans l’espace public. Les mots qui qualifient les personnes qui se trouvent dans un pays où elles ne sont pas nées, nous envahissent et façonnent notre manière de concevoir le phénomène migratoire. Les mots ont donc aussi un impact, sur nos perceptions, nos représentations et, in fine, sur notre manière de concevoir le phénomène migratoire et sur les politiques qui le régule.
Super texte qui mériterait une entrée pour lui tout seul, non ?
▻https://seenthis.net/messages/612342
La situation en #Libye casse la #dichotomie migrant vs. réfugié:
Mixed Migration Trends in Libya : Changing Dynamics and Protection Challenges
UNHCR, 2017
►https://seenthis.net/messages/612396
Réfugiés : une convention vaut mieux que deux tu l’auras
François Gemenne, Revue Projet, le 13 juin 2017
►https://seenthis.net/messages/614724
Migrants économiques contre réfugiés : que vaut la distinction du gouvernement ?
Laurent Martinet, L’Expansion, le 12 juillet 2017
►https://seenthis.net/messages/614724
Lampedusa porta del non arrivo
Nigrizia, le 13 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/614734
« There are no camps » in Libya, only detention centres. Need to protect refugees, migrants before they get there
Vincent Cochetel (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Geneve), Twitter, le 18 juillet 2017
►https://seenthis.net/messages/615857
Are they illegal or illegalized?
Nicholas Keung, The Star, le 17 août 2013
►https://seenthis.net/messages/166084
#illégalisé #sans_statut #sans_autorisation #sans_permission #criminels #invisibles
Dans le « jeu » des permutations atroces, on a aussi : Mineurs Migrants ? Mineurs Migrants Non Accompagnés ? Mineurs Etrangers Non Accompagnés ? Migrants Mineurs Isolés ? Mineurs Isolés ? Mineurs Non Accompagnés ? avec par exemple cet article en espagnol :
El colapso de los menores inmigrantes
Jesús A. Cañas, El Pais, le 23 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/617216
Coupable
Asile, le 31 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/618879
Je me demande, @sinhebdo, si tu as aussi un autre mot : « dubliné »...
Colpevoli di viaggio
Corallina Lopez Curzi, Antigone, mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/620675
Réfugiés et migrants pris au piège d’un commerce meurtrier au Niger
Michelle Hoffman, UNHCR, le 4 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/620219
Définition. “Expat”, “immigré”, “étranger” : le poids des mots
Courrier International, le 4 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/620228
Collomb veut « distinguer le droit d’asile des autres motifs de migration »
Le Monde, le 6 août 2017
►https://seenthis.net/messages/620586
Qu’est ce qu’un migrant ?
La Cimade
►https://seenthis.net/messages/531563
Un article de merde qui ne mérite même pas une entrée pour lui tout seul :
« Migrants », un terme à proscrire
François Côté, Le Devoir (Montréal), le 10 août 2017
▻http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/505329/migrants-un-terme-a-proscrire
Bosnia Sees Increase in ‘Desperate’ Illegal Migrants
Haris Rovcanin, Balkan Insight, le 10 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/621665
Je rajoute donc le mot #désespéré...
Rome est accusé d’avoir traité avec des milices de passeurs pour endiguer le flux de candidats à l’exil au départ des côtes libyennes
►https://www.letemps.ch/monde/2017/09/14/entre-libye-litalie-un-accord-eaux-troubles-contre-migrants
Bond du nombre de « bébés passeports » au Canada
Alexandra Szacka, Radio Canada, le 16 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/638008
The New Europeans
Robert Kunzig, National Geographics, octobre 2016
▻https://seenthis.net/messages/639050
The reintegration of returning migrants
Marta Latek, European Parliamentary Research Service Blog, le 19 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639445
Returning migrants to The Gambia: the political, social and economic costs
Franzisca Zanker, The Conversation, le 23 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639457
Ne dites plus ni « mineurs isolés étrangers » ni « enfants »
Gisti, Octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639463
#returning_migrants #migrants_de_retour
#retours_volontaires
#stranded_migrants #migrants_bloqués
L’Etat privatise une partie des expulsions de sans-papiers
Tomas Statius, StreetPress, le 28 Novembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/649333
#INAD #Sans-Pap
INAD = étrangers non-admis sur le territoire français et interpellés à leur descente de l’avion
►https://seenthis.net/messages/649379
#Exodant
What’s in A Name? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
Maayan Ravid, Border Criminologies, le 28 Novembre 2017
►https://seenthis.net/messages/649886
#Infiltrators #Infiltrés
#Palestine #israel #israfrique #racisme #Holot
Persécutés en Libye - l’Europe est complice
Amnesty International, le 11 décembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/624917
Je ne sais pas si tu as celui-ci dans ta liste, mot utilisé samedi 16.12.2017 par Edwy Plenel dans une table ronde organisée à Briançon à l’occasion des Etats généraux de la migration (organisation : Tous Migrants) : #demandeurs_de_refuge
Itinéraires des réfugiés de la Première Guerre mondiale. Rencontre avec Claudie Lefrère-Chantre
Les Cafés Géo, le 19 décembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/653281
A piedi nudi nel ghiaccio: è sulle Alpi l’ultima rotta dei migranti
Francesco Battistini, Corriere della Sera, le 18 décembre 2017
►https://seenthis.net/messages/642301
#fuggiaschi" (= #fugitifs)
Et voilà un autre terme « #acute_refugee » (à traduire en français avec #réfugié_aigu ?) :
From these diverse stories, a number of complexities associated with the refugee experience begin to appear. The circumstances that lead people to become refugees are extremely diverse. Some refugee movements are the product of what the scholar E.F. Kunz called ’great political changes or movements of armies’. Those who move in such circumstances he called ’acute’ refugees, and the vast majority of refugees in the contemporary world fall into that category, for it is only events on a grand scale that are likely to generate population movements on a grand scale.
(p.6)
Tiré du livre « What is a refugee ? » de William Maley, 2016
–-> à noter « what » et non pas « whom ».
Maley est un diplomate à la retraite, si ma mémoire est bonne
« #Circulant » : « Ce terme correspond bien à l’appellation que se donnent beaucoup d’Afghans : #mosâfer, littéralement ’#voyageur'. » (Monsutti 2009 : 85)
Tiré de cet article de Alessandro Monsutti : ▻http://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2009-3-page-83.htm
Merci. J’ai mis la liste à jour. J’en ai profité, puisqu’elle est de plus en plus longue, pour la mettre en ordre alphabétique (sauf les 2 premières et la dernière expression).
C’est probablement nouveau, ce mot...
Je l’ai entendu ce soir (15.02.2018) lors d’une conférence au Patio (Uni Grenoble) prononcé par un migrant originaire d’Afrique de l’Ouest qui parlait de son parcours... arrivé à la traversée du désert, il parle du business des migrations et il dit « c’est pour cela qu’on nous appelle #diamants_noirs »
#Turcs dans :
L’Italie, seule dans la tempête migratoire
Jérôme Gautheret, Le Monde, le 23 février 2018
►https://seenthis.net/messages/673523
A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, Pietro Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “les Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.
On revient un siècle en arrière, du temps où tous les Arabes étaient appelés Turcs parce qu’ils provenaient de l’empire ottoman...
On parlait de #Migrant_Refusal_Pool ici :
’Bounty hunters’ hired to track down illegal immigrants
Martin Beckford, The Telegraph, le 18 septembre 2012
▻https://seenthis.net/messages/665058
Et de #refugee_workers ici (on avait déjà les #Travailleurs_Migrants, on a maintenant aussi des #Travailleurs_Réfugiés) :
For Refugee Compact to Talk Jobs, It Must Listen to Migration Compact
Refugees Deeply, le 5 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/520380
Quelques articles qui, sans définir de nouveaux mots, abordent indirectement cette question de vocabulaire :
Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure
Yann Moix, Libération, le 21 janvier 2018
▻https://seenthis.net/messages/662074
Le Canada va tester l’identité numérique pour les voyageurs internationaux
Deplacements Pros, le 26 janvier 2018
▻https://seenthis.net/messages/663333
Réfugiés, Demandeurs d’asile, Migrants : quelles différences ?
UNHCR, mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/676501
Hypocrites ! (vocabulaire utilisé pour décrire les migrants...)
Dror, #Psikopat, juin 2015
Vocabulaire (encore une chronique sur l’utilisation du vocabulaire pour décrire les migrants...)
Dror, Psikopat, novembre 2015
#touristes_clandestins
vincent cochetel, twitter, le 26 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/680268
#fugitifs :
Mesdames, Messieurs les députés : abolissez le délit de solidarité !
Benoît Ducos, Le Nouveau Magazine Littéraire, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688734
In recent years there has been a proliferation of categories through which non-European people on the move are labelled (Giudici 2013:62; Zetter 2007). Think about ‘unreturnable detainees’, ‘failed asylum seekers’, ‘unaccompanied minors’, or ‘trafficking victims’. In all these particular cases, yet also in the broader categories of ‘refugee’ or ‘illegal migrant’, the border gaze is twofold: it is performed by the state and its citizens but it is also unconsciously internalised by those subjected to that gaze (Khosravi 2010:76). The discursive realm of what we call ‘migration’ is much more ambiguous than the tangible, regulatory practices of border control, detention, and deportation. Labels do not only classify; they establish an order in the life of the other, producing the illusion that their essence is immediately accessible, visible and recognisable (Benasayag and Schmit 2005:75). Through language, the epistemic violence of the border is extended into the everyday life of migrants: as Khosravi remarks, they are not ‘seen’ as individuals but ‘read’ as types (2010:76).
Tiré d’un chapitre de livre de Picozza: “Dubliners: Unthinking Displacement, Illegality and Refugeeness within Europe’s Geographies of Asylum”, in: De Genova (ed), "The Borders of “Europe”: Autonomy of Migration, Tactics of Bordering" (▻https://www.dukeupress.edu/the-borders-of-europe)
Nouveau terme, entendu aux Etats généraux de la migration, à Paris (26-27.05.2018) :
#mijeurs = mineurs déclarés majeurs par les autorités
« j’ai fait le vent du désert sans m’y être préparé. »
–-> #faire_le_vent_du_désert
▻https://seenthis.net/messages/712567
Et un autre article abordant cette question :
Réfugiés, migrants : derrière les mots, des politiques de tri
Laura Raim, Regards, le 6 août 2018
▻https://seenthis.net/messages/713135
#crimmigrés, #rapatriés_en_bilan
►https://seenthis.net/messages/720549
Je ne comprends pas très bien le sens du second...
« Ne m’appelez pas migrant. Ni réfugié. Appelez-moi ’#chercheur_de_la_paix' »
Entendu hier soir, l 29.09.2018, à La Bobine de Grenoble. Soirée en soutien de Réseau éducation sans frontières et SOS Méditerranée. Témoignage d’un mineur isolé qui habite à Clermont-Ferrand.
Ajouté... ce sont effectivement des chercheurs de paix, et des #survivants de la guerre...
Nouveau terme (ou je me trompe ?) : « #rejoignant »
Entendu à la journée d’études organisées par le laboratoire LARHRA :
▻http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/node/5235
Il y est déjà, mais le revoilà : #aventuriers :
François Gemenne : « Historiquement, les migrants étaient des aventuriers »
Spécialiste de géopolitique, François Gemenne consacre ses recherches à la gouvernance des migrations et du changement climatique. Membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il enseigne les politiques d’environnement et les migrations internationales à Sciences Po et à l’Université libre de Bruxelles. Il appelle à se méfier des analyses émotives ou instrumentalisées sur la crise migratoire, replaçant le contexte actuel dans l’histoire des sociétés humaines et défendant l’ouverture des frontières.
▻https://www.kaizen-magazine.com/article/francois-gemenne-historiquement-les-migrants-etaient-des-aventurier
–—
« Leurs pas ont menés dans notre ville. Certains d’entre eux, parmi les premiers à passer par la montagne, ont décidé de s’arrêter là. Chacun avec son histoire. Tous ces jeunes – burkinabés, guinéens, ivoiriens, maliens et nigérians – ne se connaissent pas et pourtant, nous les regroupons dans une entité : les francophones. Ils refusent cette appellation. Idriss m’explique ‘car la France ne nous aime pas vraiment, nous fait attendre, refuse de nous protéger, alors que nous avons tout quitté ; là-bas, la vie n’était plus possible’. On cherche ensemble un nom pour ce groupe. Je propose à certains ‘les aventuriers’ parce que chez eux, à ceux qui quittent leur pays on dit qu’ils partent en aventure. Mais on m’explique que partir en aventure, c’est quand on le veut, pas lorsqu’on fuit. Pourtant, je ne trouve pas mieux que ce nom. Et leur parcours a tout d’une vraie aventure, avec ses dangers et ses incertitudes, sans l’aspect romanesque toutefois. »
(Besson 2020 : 104-105)
▻https://www.glenat.com/hommes-et-montagnes/trouver-refuge-9782344042274
#migrants_climatiques ? #migrants_éco-climatiques ? le terme est proposé ici :
Changement climatique et migrations humaines au Sénégal : une approche en termes de vulnérabilité du système socio-écologique
Alassane Diallo, CREG, le 4 octobre 2018
▻https://seenthis.net/messages/726965
L’expatriation « à la française » au prisme des médias
Eve Bantman-Masum, Mondes Sociaux, le 16 novembre 2015 ▻https://seenthis.net/messages/732955
Podcast : migrants ou réfugiés ? Crise ou phénomène durable ?
Marie Veniard, Speranta Dumitru et Thomas Lacroix, The Conversation, le 13 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/736742
Livre | Penser les mots, dire la migration
Asile.ch, le 21 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/737401
Refugees, Migrants: What’s the difference?
UNHCR, the UN Refugee Agency, Twitter, le 19 février 2019
►https://seenthis.net/messages/761519
Migrants et réfugiés : quand dire, c’est faire la politique migratoire
Cécile Canut, Vacarme, le 12 juin 2016
►https://seenthis.net/messages/761519
Certains termes spécifiquement en anglais comme returnees ou returning migrants:
Life is a fight that should be fought - Life in transit : Voices from returning migrants
XChange, 2018
►https://seenthis.net/messages/765311
"Cette expression est utilisée par la presse des Alpes-Maritimes. Voir par exemple les articles du journaliste Henri Séméria dans le Petit Niçois : « errants à travers le monde », 24 et 28 juillet 1938."
#binationaux dans le cas de la migration nord-sud :
Les Français, ces migrants dont on parle peu
Giulia Fabbiano, Alexandra Poli, Liza Terrazzoni, The Conversation, le 28 mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/783882
Il modello di accoglienza dei migranti a Milano è in crisi?
Annalisa Camilli, Internazionale, le 14 mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/792354
Article immonde sur le sujet :
Hugues MOUTOUH : « Le mot “migrants” traduit un parti pris idéologique que nous devons refuser »
ICEO, le 3 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/792578
Extraits :
La seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique
accepter de parler de « migration » revient non seulement à faire le jeu de ceux qui militent depuis toujours pour l’abolition des frontières et la fin des nations
Éloge des #frontières...
Et qui, au passage, invente une nouvelle catégorie abjecte, que je ne rajouterai pas à la liste, les #demandeurs_d’asile_sincères
#Clandestins_non_identifiés, mais aussi l’usage des #guillemets est discuté ici :
Nouveau sauvetage pour l’Ocean Viking, Richard Gere en soutien aux « réfugiés » de l’Open Arms
Courrier International, le 10 août 2019
▻https://seenthis.net/messages/796650
Certaines situations spécifiques entraînent l’utilisation de nouveaux mots ou de mots anciens utilisés avec un nouveau sens encore plus spécifiques, comme #Habesha qui désignent au Soudan ceux qui ne parlent pas arabe, donc les Abyssins, les Éthiopiens et les Érythréens... donc les migrants...
▻https://seenthis.net/messages/797969
Sudan updates – Terrorists in the new Sovereign Council
Walid Ahmed, Doorbraak, le 26 août 2019
▻https://seenthis.net/messages/798688
pour l’expression « undocumented, illegalized refugees », et donc les oxymores :
#undocumented_refugees
#illegalized_refugees
#réfugiés_irréguliers
#réfugiés_sans_papiers
#réfugiés_illégalisés
Après #Refugee_workers, maintenant c’est #Working_refugees ou #Réfugiés_travaillant :
A Fribourg, un service en ligne fait le lien entre entreprises et réfugiés
Fabrice Gaudiano, RTS, le 16 septembre 2019
►https://seenthis.net/messages/802173
►https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/10711881-a-fribourg-un-service-en-ligne-fait-le-lien-entre-entreprises-et-refugi
A propos de #navetteur :
▻https://seenthis.net/messages/783743
Puisqu’on a des Migrants climatiques et des Migrants environnementaux, pourquoi pas de des #Réfugiés_climatiques et des #Réfugiés_environnementaux, ou le contraire, voire en anglais des #climate-movers :
Why the Migrant Caravan Story Is a Climate Change Story
Todd Miller, Yes, le 27 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/739539
“You can’t make a living here anymore.”
Jeff Ernst, The California Sunday Magazine, le 10 mars 2019
►https://seenthis.net/messages/805208
Let’s Talk About Climate Migrants, Not Climate Refugees
Dina Ionesco, ONU, le 6 juin 2019
▻https://seenthis.net/messages/804483
La Cour suprême américaine prête à mettre fin aux rêves des Dreamers ?
The New York Times, le 12 novembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/810815
Communiqué
Damien Carême, le 6 septembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/811128
« #returnees » a déjà été signalé, dans la même veine... #deportees (v. sur ce panneau) :
►https://theconversation.com/why-return-from-europe-is-causing-problems-for-the-gambia-124036
Merci, je l’ai ajouté à la liste des termes en anglais...
“No existe traducción para la palabra ‘migrantes’ en la lengua de los pueblos originarios ; todos somos #caminantes (#marcheurs)”
▻https://seenthis.net/messages/813183
Un nouveau mot (même si on connaît le mot, mais avec l’ajout de l’adjectif « bloqué ») ?
#marooned_migrant —> #migrant_bloqué
#mots #terminologie #vocabulaire
▻https://seenthis.net/messages/778571#message814203
Médias | Le choix des mots
Asile.ch, le 2 décembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/813931
Migrants en Libye, les oubliés de l’exil
Jérôme Tubiana, Orient XXI, le 26 décembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/818436
Les migrants érythréens sont particulièrement ciblés, car beaucoup de trafiquants libyens croient qu’ils peuvent compter sur l’aide d’une riche diaspora en Europe et en Amérique du Nord. « Nous sommes les plus pauvres, mais les Libyens pensent que nous sommes riches. Ils nous appellent #Dollars et #Euros », me raconte un autre migrant.
#criminels_illégaux, #illégaux_en_transit ici :
Un tiers des rapatriements par Frontex provenait de la Belgique en 2019
Le Vif, le 15 janvier 20
▻https://seenthis.net/messages/821752
#retournés ici :
Côte d’Ivoire : Kalifa, un des « maudits », ces migrants forcés de rentrer sans avoir atteint l’Europe
Yassin Ciyow, Le Monde, le 1 février 2020
▻https://seenthis.net/messages/823815
La novlangue du retour forcé / retour volontaire : de plus en plus cyniquement inventifs, avec #migrants_rapatriés, #éjectés_volontaires, #déplacés_poétiques :
▻https://seenthis.net/messages/824917
Près de 600 migrants portés disparus en Libye, alerte l’OIM
Bahar Makooi, Info Migrants, le 20 février 2020
▻https://seenthis.net/messages/827158
#vocation_à_quitter_le_territoire prononcé par Manuel Valls, ministre de l’intérieur, le 25 septembre 2013, comme raconté ici :
▻https://seenthis.net/messages/839465
#travailleurs_itinérants pour qualifier les saisonniers italiens en Suisse ici :
▻https://seenthis.net/messages/842315
#Exodant refait son apparition ici, mieux sourcé :
►https://seenthis.net/messages/844250
en italien : #capsunari #cueilleurs_de_fraises
▻https://seenthis.net/messages/849335
en anglais : #aspiring_migrants #returnable_migrants #ICE_detainee
▻https://seenthis.net/messages/853616
►https://seenthis.net/messages/862826
▻https://seenthis.net/messages/866675
#Libia : surnom donné aux nouveaux arrivants d’Erythrée par les Erythréens de la diaspora, installés depuis longtemps en Italie...
►https://seenthis.net/messages/866396
#Refuweegee : réfugié bien intégré à Glasgow
►https://seenthis.net/messages/866781
#Miri_Rubin, Cities of Strangers. Making Lives in Medieval Europe, Cambridge, Cambridge University Press, 2020.
▻https://seenthis.net/messages/856657
#Agame , the term Eritreans used for Tigrayan migrant labourers.
Sur la frontière gréco-turque, à l’épicentre des tensions
– "Le traité (de Lausanne) a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs »."
– "Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “ les #prostituées ”."
▻https://seenthis.net/messages/894083
#Conservation_Refugees. The Hundred-Year Conflict between Global Conservation and Native Peoples
Les « #Bumidomiens »
un mot pour désigner des personnes qui ont « bénéficier » des programmes mis en place par le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer (►https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_pour_le_d%C3%A9veloppement_des_migrations_dans_les_d%C3%A9parte).
#Kafirs (unbelievers)
Throughout Yazidi history we have always suffered religious discrimination. Arabs and Turks call us Kafirs (unbelievers)
En Libye, un Noir, c’est de l’argent. Ils nous appellent les « #diamants_noirs ».
▻https://seenthis.net/messages/925939
Déjà recensé ici :
►https://seenthis.net/messages/414225#message669506
«i cinkali , gli italiani litigiosi che gridavano cinq!»
«Andare, andare, simme tutt’eguale
affacciati alle sponde dello stesso mare
e nisciuno è pirata e nisciuno è emigrante
simme tutte naviganti
allez, allez il n’y a pas de barrière
nous sommes tous enfants de la même mer
il n’y a pas de pirate il n’y a pas d’émigrant
nous sommes tous des navigants»
"#fuoriusciti" —> les « #fugitifs_politiques à l’époque du fascisme »
►https://seenthis.net/messages/926434
Et plus précisément ici :
▻https://seenthis.net/messages/926434#message927586
A Névache, la lumière reste allumée longtemps dans les chalets. Les nuits sans lune, elle guide le voyageur vers la maison des veilleurs qui, pour être sûrs de ne pas rater le bruit des coups sur la porte, ne dorment que d’un oeil. Nichée au pied du col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, à 1 700 mètres d’altitude, cette bourgade de quelque 360 âmes est comme un phare pour le voyageur qui débarque de Bardonnèche, la petite ville italienne de l’autre côté du massif. Ceux que Bernard Leger, 82 ans, appelle « les visiteurs inattendus » .
▻https://seenthis.net/messages/688734#message688738
#visiteur_inattendu
Fenicotteri:
Uno schizzo per orientarsi ed evitare che «i #fenicotteri », così li appellavano con macabra ironia, precipitassero transitando in direzione del dirupo una volta raggiunta la schiena rocciosa che fa da confine naturale tra le due regioni.
Ousman baisse la tête, la leçon est rude à écouter. Il ne parle jamais de tout ce qu’il a vécu sur la route, précise son oncle, qui ne pose pas de questions. Mais les premiers mots de Mansour à son neveu revenu à la maison se voulaient des mots de réconfort. « Tu es un héros, Ousman. Seuls les héros peuvent accomplir le voyage que tu as accompli, si long et si difficile. » Le jeune homme, lui, a surtout honte de son échec, il voit les regards des gens dans le quartier, il entend les moqueries. « Ils nous appellent les “backway boys” », murmure-t-il. Alors il rêve de repartir, il fera des économies avec son petit boulot d’apprenti chauffeur trouvé grâce à son oncle et il retentera sa chance, « mais par la voie légale », en avion et avec un visa, espère-t-il.
Source : Taina Tervonen, Le pays des disparus, 2019, p.251 :
« La langue française dispose d’un mot pour désigner les femmes et les hommes qui fuient leur pays afin d’échapper à la guerre, l’oppression ou la misère. Ce ne sont pas des migrants. Ce sont des exilés. »
#Abirsabir (à partir de la min 2’38) :
«Parola in arabo che esprime l’idea di una persona che viaggia con l’intenzione di non residere in un luogo fisso ma di attraversare un altro paese transitando in un paese o diversi paesi in cui non ha nessun legame concreto. E per fare questo viaggio praticamente non ha nulla addosso, niente da portare, niente da usare per il suo percorso. Abisabir, il #passante, si caratterizza per essere una persona leggera, con poco carico, veloce, silenzioso, che cammina molto e dorme poco.»
#individus_non-admis (ou aussi #inads)
#personnes_en_instance
#zapiens (habitants des #ZAPI)
Dans la BD Les prisonniers du passage :
Les tueurs de #Tsahal qui ont abattu 9 #humanitaires #turcs de la flottille « #Free-Palestine », embarqués sur le #Mavi-Marmara, identifiés.
Après une #enquête accréditée par des journalistes et des experts du monde, la liste des identifiés ci-jointe.
Bizarre, pourtant j’ai lu une info de @pierre1 qui nous mettait en garde contre la propagande. J’comprends plus rien, plus rien du tout !!
Alors c’est pas les palestiniens les méchants ? Ce serait les israéliens ? Est-ce que la mort des 9 gars ne serait pas un truc de plus bidonné par les arabes pour faire passer l’armée la plus démocratique du monde (Tsahal, c’est comme ça que botul le bon la décrit) pour une bande de méchants alors que ce sont les gentils ?
Ah, propagande encore de ces satanés palestiniens qui prétendent encore être des victimes de la seule démocratie de la région !!
Y’en a marre, ils avaient réussit à me faire croire que Avigdor Liberman n’était pas un humaniste, je suis tombé dans le panneau une fois, pas deux.
#nakba #palestine #vol #génocide #crimes_contre_l_humanité
Butadaie, pourquoi crois-tu que je l’avais publié ? Pour accréditer la version d’Israël qui voulait faire croire que toute image en défaveur d’Israël était un montage travaillé ?
Bien sûr, je crois que les deux camps font un travail de désinformation. Ceci dit, il y a aussi des acteurs dans les deux camps qui cherchent une solution pacifique au conflit. C’est à ces gens-là qu’il faut rendre hommage, sans cesser de dénoncer ceux qui font tout pour que la situation empire.
En ce qui concerne les 9 humanitaires de la flottille « Free Palestine », j’ai trouvé ridicule qu’elle cherche à forcer le blocus sur Gaza. Autant mettre sa main dans le feu pour dire « le feu m’a brûlé ». Alors quand il y a 9 tués, on devrait avoir suffisamment de pudeur pour ne pas faire le V de la victoire. C’est galvauder la vie des victimes, si tu veux mon avis. L’humanitaire est suffisamment en péril comme ça, pour ne pas offrir leur vie pour rien, comme des trompes-la-mort dans des actions inconsidérées.
Si Tsahal est responsable, il y a aussi des responsabilités à chercher chez ceux qui ont organiser la flottille. Ils n’avaient pas blanc seing pour risquer la vie de ces gens.
@Pierre1, moi je crois qu’un seul camp fait un travail de désinformation, c’est le camp israélien. Le camp palestinien ne fait …. rien, car il n’a AUCUN pouvoir. C’est pourquoi des zozos comme moi font de temps en temps de la ré-information, quelque fois avec le sourire, quelque fois en hurlant, mais toujours dans le but de montrer au monde la sauvagerie israélienne.
Ceux qui cherchent une solution au conflit ne sont pas dans les deux camps, ils sont dans le camp unique des êtres humains : pas de race, pas de nationalité, pas de religion, pas de connerie, que des êtres humains.
Moi je n’ai pas trouvé ridicule que la flottille cherche à forcer ce blocus inhumain, comme je n’ai pas trouvé ridicule après coup que des êtres humains sauvent d’autres êtres humains en 1940 parce que ces derniers étaient juifs. Toi tu penses que le feu t’a brûlé quand tu prends un peu de courage, moi je regarde les mecs et j’admire. Ils n’ont rien à gagner, ils n’ont rien à attendre en retour si ce n’est l’espoir d’arrêter le supplice et l’enfermement dans un camp de concentration de plus d’un million de femmes et d’enfants et ils vont donner leur vie pour ça.
@pierre1, toi tu penses que leur vie ont été données pour rien, moi je pense que la vie de Jean Moulin n’a pas été donnée pour rien, que la vie de toute résistance à l’ignominie n’est jamais donnée pour rien.
Enfin @pierre1, je crois que je te l’avais déjà demandé : peux-tu, à la place de « tsahal » utiliser le terme approprié selon l’ONU qui est « armée d’occupation » ? Merci.
#nakba #palestine #génocide #antisémitisme
Imaginez un blocus qui emprisonne votre village, votre quartier, votre région ou votre pays...
Pour vous soumettre à la mendicité...
Et pour, après des générations, l’extermination.
Le colonialisme des Amériques a similitude avec celui israélien de notre époque.
Il y a celui qui a prétendu, au 19è siècle en Afrique et ailleurs, civiliser les indigènes, dans son genre il a fait des auxiliaires (harkis) qui se sont révoltés...
Salut butadaie, si j’utilise tsahal au lieu « d’armée d’occupation », c’est parce que tsahal désigne bien cette armée d’occupation là. C’est comme si tu me demandais de ne plus citer « Israël » lorsque je parle du pays responsable de la nakba.
En ce qui concerne les 9 morts de la flottille, je pense effectivement qu’ils sont morts pour rien. Plus personne n’en parle, ça n’a été qu’un feu de paille. Si tu considères le contraire et qu’ils ont été des « martyrs », tu devrais citer leur nom à chaque fois que tu en parles.
Il y aura toujours un point de vue israélien et un point de vue palestinien, de la même manière qu’il y a un point de vue extérieur à ces deux points de vue. Si on veut être objectif, il faut considérer tous les points de vue. Il y a des salauds et des braves types dans tous les camps, et ce n’est que normal puisque ce sont des êtres humains. C’est précisément parce qu’Israël ne considère que sont point de vue comme référence que sa politique à l’égard des palestiniens est une politique raciste.
Si seul le rapport de force est pris en compte pour qualifier les coupables et les victimes, alors tôt ou tard les palestiniens seront coupables aussi. Moi je ne rentre pas dans ce jeu-là. Pour moi, il y a des actes inéquitables ou pas. C’est ceux-là que je dénonce en tant qu’humaniste. Dans mon jeune temps, je suis devenu objecteur de conscience (je suis passé devant un tribunal militaire). Je n’ai pas changé depuis.