#un_autre_futur

  • Bidonvilles à #Toulouse

    Bidon, bidon, bidonville, chantait Claude Nougaro… on ne saurait si bien dire. En effet, dans notre paysage familier à côté des boutiques, des banques, des édifices publics, des monuments… depuis pas mal d’années des bidonvilles se rajoutent au « patrimoine » toulousain. Là se logent souvent des familles qui, bien qu’ayant un revenu, ne peuvent subvenir à un besoin essentiel : se loger décemment. Et oui, un (maigre) salaire ne suffit pas toujours à trouver un logement. Les bidonvilles étaient apparus après les grandes destructions liées à la seconde guerre mondiale. Ils avaient fini par disparaître dans les années 70. Et ils sont réapparus une vingtaine d’années après… On peut se poser la question de savoir pourquoi on est revenu si tristement en arrière alors qu’il y a en France plus de deux millions et demi de logements vacants et que leur nombre a augmenté de 40 % dans les dix dernières années (1). Comme quoi, si l’on voulait résoudre vraiment le problème, on pourrait !

    (1) http://www.francetvinfo.fr/societe/debats/2-6-millions-de-logementsvacants_840513.html

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • ---- Bourbaki --------------------
    Coupure illégale

    Au quartier Bourbaki, 70 personnes se sont fait couper l’eau et l’électricité. Ensuite il y a eu bétonnage et mise en place de deux vigiles pour que personne ne puisse ouvrir la vanne d’eau. Sait-on jamais, au cas où des habitants auraient eu des goûts de luxe, comme de vouloir boire de l’eau potable et prétendre se laver… La coupure d’eau est une pratique totalement illégale. Les plus hautes juridictions l’ont rappelé. Aucun « responsable politique » ne peut l’ignorer. Pourtant, c’est en toute impunité que Habitat Toulouse (avec comme patron #Franck_Biassoto, adjoint au maire de Toulouse) a commis cette illégalité. Pour loger les gens en difficulté, le « bailleur social » a du mal ; mais pour aggraver leur situation, #Habitat_Toulouse, ne lésine pas sur les moyens : de l’argent pour payer des vigiles, de l’argent pour détruire des bâtiments en bon état … il y en a. Mais, pour répondre aux besoins réels et immédiats, c’est manifestement plus difficile. A moins que couper l’eau et mettre des vigiles constitue une aide d’urgence humanitaire…

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • L’immeuble Messager
    Prochaine victime de la politique de destruction massive des logements sociaux

    Messager, ce sont 250 appartements spacieux. Ce sont des appartements de qualité, conçus par l’architecte Candilis (disciple de Le Corbusier). Lors de la construction, dans les années 70, le quartier avait même reçu les « Lauriers d’or de l’habitat ».

    L’immeuble abrite à la fois des ouvriers retraités, devenus souvent propriétaires de leur appartement au terme d’une vie de travail et des locataires, souvent des jeunes familles. Le quartier s’est appauvri au fil des ans et connaît donc des problèmes liés à la pauvreté. Mais détruire un immeuble de plus ne rendra pas le quartier plus riche et cela coûtera une fortune. La destruction est estimée à 17 millions d’euros (auxquels s’ajouteront probablement d’énormes
    « surcoûts », habituels dès qu’il s’agit de travaux publics). La seule question qui se pose est : n’y aurait-il pas mieux à faire avec cet argent ? La réponse est oui, franchement oui, et nous allons le démontrer.

    A Bordeaux, il existe un immeuble plus vétuste que Messager, deux fois plus grand (530 appartements). Il s’agit du Grand Angle dans le quartier du Grand Parc. Le Grand Angle ne sera pas détruit. Il sera réaménagé, intelligemment. La surface de tous les logements va même être augmentée d’environ 20 mètres carrés, grâce à « …une charpente métallique extérieure greffée aux façades existantes » . La performance énergétique globale des bâtiments deviendra comme ça excellente. Maintenant, parlons argent, puisque c’est la seule chose qui intéresse les politiciens. Le coût de la rénovation bordelaise sera de 28 millions d’euros, soit environ 52 830 euros par appartement. Le coût de la destruction toulousaine sera de 17 millions d’euros, soit 68 000 euros par appartement. Pour ces tarifs, à Bordeaux le patrimoine sera maintenu et même amélioré ; et à Toulouse, on aura un tas de gravats.

    Pour en savoir plus : voir @anarchosyndicalisme ! n°141 http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article701

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • Grand Mirail

    L’immeuble Gluk a été rasé. Pourtant, il était en parfait état (totalement rénové voici une dizaine d’années) ; tellement en bon état d’ailleurs que les pouvoirs publics n’ont pas pu nous sortir la chansonnette habituelle sur « l’insalubrité ». Ils ont dû inventer une autre fable : il fallait disaient-ils « aérer et boiser le quartier ». Côté boisage, ils ont commencé par couper les grands et beaux arbres qui étaient devant les immeubles, pour que les engins de quartier puissent passer. Maintenant, c’est l’immeuble Messager, qui justifierait tout au plus d’un rafraîchissement, qu’ils veulent anéantir.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • ---- #témoignage ------------------
    Comment on organise l’insalubrité

    « J’ai vécu moi-même dans la cité des Izards, dans la même barre d’immeuble que les réfugiés Syriens, il y a déjà quelques années. Cette barre d’immeuble, n’a pas été correctement entretenue. Je me souviens que, quand il y avait de fortes pluies le hall d’entrée était parfois inondé. Des travaux très simples auraient pu nous éviter facilement ces bains de pieds réguliers ! Le traitement « anticafards » était fait très irrégulièrement. J’ai connu des périodes ou mon appartement était complètement envahi de blattes ! Pourtant, un traitement aurait pu être fait régulièrement, tous les six mois, comme ça se fait dans beaucoup d’autres immeubles. C’est efficace (c’est ce qui est fait dans l’immeuble que j’habite actuellement). Et les loyers augmentaient malgré tout cela. Je suis parti de cet endroit. C’était le but recherché. »

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  • Le procès de la honte

    Des milliers de Syriens, hommes, femmes, enfants, vieillards... ont du fuir une guerre ignoble en ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour sortir de ce pays ensanglanté par les forces de Bachard Al Assad, de ses alliés et par les islamofascistes de DAESH. Cet ainsi que quarante et quelques familles syriennes ont fini par trouver asile à Toulouse en mars-avril 2015 et ont pu s’auto-loger dans un grand bâtiment HLM du quartier des Izards. Ce bâtiment était presque totalement inoccupé (il n’y restait que deux ou trois locataires) car #Habitat_Toulouse l’avait vidé vu que sa destruction est programmée pour dans deux ans.

    C’était là une bonne solution d’attente : Habitat ne perd pas un centime (puisque les logements occupés maintenant par les Syriens ne lui rapportaient rien depuis des mois). De plus, les familles syriennes ont nettoyé et réhabilité les lieux. Elles y vivent en tranquillité. Mais les drames humains subis par ces personnes, leurs blessures, leurs traumatismes n’ont sûrement pas parus suffisants à Habitat. Il fallait en rajouter une couche. Le jour même où le monde entier s’indignait de voir affreusement mourir un petit enfant Syrien sur une plage (parmi tant d’autres), Habitat Toulouse faisait distribuer par huissier une assignation d’expulsion aux réfugiés Syriens des Izards. Beurk

    Les réfugiés Syriens sont convoqués pour un honteux procès qui aura lieu le 6 novembre à 9 heures au tribunal d’instance, 40 avenue Camille Pujol.

    Nous rappelons que les procès sont publics, alors n’hésitez pas à venir assister à l’audience pour apprécier en direct et à leur véritable valeur les « qualités humaines » des « élus » et des « gestionnaires (dits) sociaux ».

    En attendant, signez et faite signer massivement la pétition :
    http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N48243

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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    • Comme nous le dénonçons régulièrement ici, Habitat Toulouse (dont le patron est adjoint au Maire de Toulouse) a lancé en référé (c’est-à-dire de toute urgence) une procédure d’expulsion des réfugiés Syriens actuellement logés aux Izards. Ce procès honteux était prévu le 6 novembre, au Tribunal d’instance.
      Il a été reporté séance tenante au 8 janvier 2016... à la demande d’Habitat Toulouse ! Manifestement, les arguments juridiques soulevés par les deux défenseurs de l’ensemble des familles syriennes menacées (Maitres Caséro et Avenas) donnent du fil à retordre à Habitat, qui, du coup a du demander le report. Comme quoi, c’est pas si urgent que ça cette expulsion...

      (NB : Une autre famille, représentée par un autre avocat, n’était plus, à la date du procès, sur le site des Izards, ayant accepté de partir en CADA)

  • Stop aux destructions massives de logements sociaux

    Toutes les familles qui demandent un HLM en font la triste expérience : les listes d’attente sont très longues ! Entre le moment où l’on dépose son dossier et celui où l’on obtient enfin un logement, des mois ou des années peuvent passer…

    Les politiciens, les gestionnaires de HLM nous expliquent qu’ils n’y peuvent rien, que ce n’est pas de leur faute.

    Ils « oublient » de dire que la pénurie de logements sociaux est une conséquence directe de leurs décisions politiques. En effet, si on manque si cruellement de logements sociaux, c’est parce qu’ils ont décidé d’en détruire massivement !

    A Empalot, aux Izards, à Bellefontaine, à Reynerie, bref dans tous les quartiers populaires c’est plus d’un millier d’appartements HLM qui ont été détruits ces dernières années. Des centaines et des centaines d’autres appartements sont promis à la démolition dans les prochains mois. Étonnez-vous après ça qu’on en manque !

    Le mobile de ce crime social est simple : les politiciens ont fait le choix d’embourgeoiser Toulouse et donc de vider notre ville d’une partie de ses pauvres. C’est pourquoi quand les occupants des HLM détruits sont relogés, ils le sont … loin (parfois à des dizaines de kilomètres de la ville). Le scénario lui aussi est simple. Quand les politiciens décident de détruire des HLM, ils commencent par les vider petit à petit : les locataires qui partent ne sont pas remplacés (des appartements restent donc inoccupés pendant des mois). Ensuite, pour pousser d’autres locataires à quitter les lieux « spontanément », ils n’assurent plus correctement l’entretien des espaces collectifs. Comme ça, l’immeuble finit par s’encrasser et les politiciens peuvent donc le déclarer « insalubre » (voir notre témoignage page 3 http://seenthis.net/messages/423525 ). Il ne reste plus alors qu’à pousser dehors (souvent de force) les derniers récalcitrants, et le tour est joué : la destruction peut commencer.

    Assez d’hypocrisie : puisqu’il manque de logements sociaux, qu’on commence par arrêter de les détruire !

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • L’Etat, c’est la cata

    Imaginez. Imaginez, qu’un jour, un individu vous raconte qu’il a trouvé quelques rats et quelques prises électriques défaillantes dans sa villa, et qu’à cause de ça, il l’a faite détruire à la pelleteuse. Vous conclurez immédiatement que vous avez affaire soit à un gros mytho soit à un grave cinglé.

    Et pourtant. Pourtant, c’est parce que dans tel immeuble il y avait des blattes et que dans tel autre des prises électriques étaient esquintées que nos politiciens nous expliquent qu’ils ont envoyé des pelleteuses détruire plus d’un millier d’appartements HLM rien qu’à Toulouse (1).

    L’immeuble des Izards, habité maintenant par des familles de réfugiés Syriens était du prochain lot de ces HLM promis à la casse. Il a été réhabilité par ses nouveaux habitants. La vie s’y organise. Les enfants sont scolarisés. Des cours de français pour les adultes vont avoir lieu… qu’à cela ne tienne, le pouvoir a inventé un nouveau truc démentiel. Imaginez-vous qu’il veut les reloger… à 500 km d’ici (c’est du moins ce qui a été proposé à une famille cette semaine).

    Petite note de dinguerie supplémentaire, alors qu’il veut expédier les Syriens de Toulouse dans le nord du pays, l’Etat fait venir des réfugiés du nord du pays (plus précisément de Calais)… à Toulouse. Et comme rien n’est trop grotesque, il a loué pour cela, à l’année, un jet privé (coût : 1,5 millions d’euros pour l’année) (2).

    Bafouer l’Humanité en insultant la Raison voilà la performance actuelle de l’Etat-Casseur qui verse des larmes de crocodile sur les catastrophes dont il est le premier responsable.

    (1) Voir l’article suivant http://seenthis.net/messages/423521
    (2) Source_ : http://www.streetpress.com/sujet/1445014291-jet-prive-police-migrants-Calais Voir aussi La Dépêche du 21/10/2015

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
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  • #Un_Autre_Futur
    supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article767


    Au sommaire :

    Monde du travail : Les apprentis de plus en plus maltraités
    http://seenthis.net/messages/404012

    Solidarité : Du lait pour les enfants syriens réfugiés à Toulouse
    http://seenthis.net/messages/403343

    Politique : Sécurité pas sociale du tout
    http://seenthis.net/messages/404243

    Charte_des_langues : Retour accéléré au moyen-âge
    http://seenthis.net/messages/404261

    Société : Travail = émancipation, ah bon...
    http://seenthis.net/messages/404719

    Réflexion : La solidarité, un principe du vivant
    http://seenthis.net/messages/404720

    En_bref : Elle est pas belle la vie ?
    http://seenthis.net/messages/405626

    Cinéma : Dheepan, encore un film bien pourri contre les cités
    http://seenthis.net/messages/405600

    Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion
    http://seenthis.net/messages/405601

    Télécharger gratuitement le PDF :
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/uafseptembre2015.pdf

  • ---- #En_bref ------------

    Elle est pas belle la vie ?

    Pendant ces deux dernières années, #Michel_Combes, patron d’#Alcatel, a détruit 10 000 emplois.Ce 1er septembre, il a quitté sont poste, avec dans la poche une jolie « prime » de départ : pratiquement 14 millions d’euros en actions.Et il a déjà trouvé un nouvel emploi : il va prendre la tête de #Numéricâble-SFR. Elle est pas belle, la vie ?

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Rues_et_lieux_de_Toulouse ---------

    La rue des frères Lion

    Ils ont donné leur nom à une rue du centre ville, mais qui étaient les #Frères_Lion ? Fils de Jean-Louis Lion, fer de lance du mouvement anarchosyndicaliste toulousain au début du XXème siècle, Henri et Raoul Lion étaient imprimeurs à Toulouse dans les années 1930/1940. Eux-mêmes anarchistes et libre-penseurs, ils imprimaient la presse libertaire dans leurs ateliers (dont le principal se situait dans l’actuelle rue Croix-Baragnon. Une grande plaque y commémore leur souvenir). Lorsque les nazis envahissent la France (juin 1940) et avant même qu’ils n’anéantissent la zone dite « libre », ils deviennent immédiatement les principaux imprimeurs de la Résistance. Ils éditaient dans la plus grande clandestinité les tracts et journaux du réseau Combat, du groupe Liberté (composé d’anarchosyndicalistes espagnols exilés à Toulouse) mais aussi d’autres réseaux de résistance (dont ceux de Maurice Fonvielle, de Raymond Naves, d’Adolphe Coll). Les frères Lion imprimaient tout aussi clandestinement des fausses cartes d’alimentation pour les combattants des maquis ainsi que des faux papiers pour sauver les personnes persécutées par la Gestapo et la police locale. Perquisitionnés deux fois par la police qui ne trouve rien dans l’atelier, Henri et sa compagne Amélie sont arrêtés le 4 février 1944 avec tous les travailleurs de l’imprimerie. Raoul est arrêté le 5 février. Un « bon français », un jeune collabo, les avait dénoncés. Emprisonné, torturé, Henri est déporté au camp de concentration de Mauthausen puis assassiné le 21 septembre 1944 par gazage au camp du « Château de Hartheim ». Son frère Raoul avait été assassiné de la même façon neufs jours avant.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Cinéma ---------

    Dheepan, encore un film bien pourri contre les cités

    Le réalisateur Jacques Audiard a choisi de situer son film #Dheepan dans une cité. Et là, il s’est lâché. Il a repris tous les vieux clichés bien pourris : c’est presque la guerre civile au quotidien, tout le monde deale, tous les jeunes sont des voyous… Dégueulasse. La réalité des cités, il ne la montre surtout pas. Par un mot sur les mamans qui sont femme de ménage et qui partent nettoyer les bureaux à 4 heures du matin. Rien non plus sur les papas qui se crèvent sur les chantiers du bâtiment et travaux publics. Monsieur Audiard pense sûrement que les bureaux se nettoient tous seuls et que sa villa aussi s’est construite toute seule. On nous dira que c’est une « fiction ». Nous répondons que c’est une propagande odieuse. Odieuse et mensongère : Audiard a tourné son film dans la Cité de la Coudraie. Le journal « Les Inrocks » nous apprend que dans cette cité, pas un seul coup de feu n’a été tiré depuis au moins 20 ans ! Si Audiard avait tourné son film dans un quartier huppé et qu’il n’avait montré que des politiciens queutards, de grands bourgeois fraudeurs aux impôts, des patrons corrupteurs, des noble pédophiles, des porteurs de valises de billets vers les paradis fiscaux… tout le monde aurait dénoncé la caricature. Mais quand il caricature les cités, tous les médias applaudissent et on lui donne la palme d’or à Cannes. Conclusion : les pauvres, tout le monde peut leur cracher dessus. Et en plus on donne la « palme » à ceux qui les insultent.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Réflexion -----------------

    La #solidarité, un principe du vivant

    Dans la nature les exemples de coopération réussies entre les êtres vivants individus, y compris entre des individus d’espèces différentes, sont innombrables. De même toutes les réalisations , tous les progrès de l’espèce humaine n’ont pu avoir lieu que grâce à l’appui mutuel des êtres humains. Une des conséquences de la réussite évolutive de cet esprit coopératif est le plaisir que l’on éprouve à donner et à partager. D’ailleurs que chacun s’interroge, qu’est-ce qui est le plus viable, une société construite sur ce plaisir ou bien une société où domine la peur ? Laquelle a le plus de chance d’évoluer dans le futur ? Il est bon de savoir se poser ce genre de question, pour découvrir que vivre ce n’est pas que survivre, vivre c’est ici et maintenant poser les bases d’un avenir meilleur que le présent. Vivre c’est défendre ce principe naturel et universel de solidarité et d’entraide. Les anarchistes n’ont jamais fait autre chose que de défendre comme ils ont pu ce principe fondamental, contre vents et marées, contre toutes les tyrannies qui d‘une façon ou d’une autre ne font que nier la solidarité. Hier comme aujourd’hui, face aux difficultés du moment, nous appelons à rejeter toutes les tentations égoïstes, qu’elles soient d’ordre individuel, d’ordre national ou d’ordre communautaire.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Société ---------------

    Travail = émancipation, ah bon...

    #Macron après avoir lancé son « Travailler moins ne nous fera pas gagner plus », vient d’en lâcher une grosse avec « Le travail c’est le moteur de l’émancipation individuelle ».

    En tant que travailleur, je tiens à dire que c’est faux. Le travail, pour moi comme pour tant d’autres ouvriers, c’est essentiellement des gestes répétitifs et pénibles. Nous n’allons pas au travail pour nous émanciper mais pour répondre à des besoins économiques.

    Si le travail était émancipateur pour tous, alors il serait facile pour les ouvriers d’avoir accès à des formations (alors qu’en réalité les démarches pour obtenir la moindre formation sont pénibles, sélectives et, quand on réussi à en décrocher une, c’est avec une diminution de notre salaire pendant la formation !).

    Si par le travail on cherchait à nous émanciper, alors, le travail de nuit ne serait pas toléré (comme il l’est pour répondre aux « besoins » du marché, c’est-à-dire à la rentabilité).

    Si par le travail on cherchait à nous émanciper, son organisation favoriserait la vie personnelle et familiale. Par exemple, le dimanche ne pourrait être travaillé, pour pouvoir passer du temps avec ses enfants, sa compagne ou son compagnon, se cultiver. Si le travail était émancipateur pourquoi y aurait-il autant de consommateurs d’antidépresseur et d’anxiolytiques parmi les salariés ?

    Manifestement, le sieur Macron emploie un mot (le mot « travail ») dont il ignore le sens profond. C’est pourquoi je lui propose un petit stage : qu’il vienne me remplacer à l’usine pendant un mois… On verra s’il tient la cadence et s’il se sent plus émancipé après ça !

    Je fais partie des travailleurs qui veulent « Travailler moins pour gagner plus ». C’est-à-dire passer plus du temps à des choses qui m’émancipent davantage, par exemple être sympathisant actif dans une Association Internationale des Travailleurs, pouvoir passer un peu de temps avec les « vieux » de mon quartier, partager un jardin collectif, entraider des personnes dans l’urgence alimentaire… devenir chaque jour plus humain au lieu de me sentir transformé en robot !

    Les moteurs de l’émancipation individuelle sont l’entraide, la solidarité, les rencontres, les échanges. Le travail pourrait être effectivement émancipateur, mais ses véritables valeurs sont oubliées et font place à la concurrence et la compétitivité. Tous les articles des lois Macron (Loi dite 49.3) sont des obstacles à l’émancipation.

    Un travailleur qui à soif d’émancipation individuelle

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Charte_des_langues --------

    Retour accéléré au moyen-âge

    Encore un énorme scandale de plus. Non content de nous imposer un retour aux « années 1800 » avec toutes ses « Macroneries », non content d’engraisser le patronat, François Hollande veut maintenant nous imposer la « Charte des langues régionales et minoritaires ». Avec ça, on revient carrément au #moyen-âge !

    Cette « charte », ça a l’air sympathique comme ça. Mais ne vous réjouissez pas trop vite. Les « langues minoritaires » sont uniquement celles de l’ancien temps. En aucun cas il ne s’agit des langues minoritaires que certains d’entre nous parlent dans la réalité (arabe, bambara, espagnol, vietnamien…). Ces vraies langues n’auront droit à rien du tout. Celles qui vont être privilégiées sont uniquement celles du moyen-âge. Finalement, les personnes dont le français est la langue maternelle, les personnes qui le parlent parfaitement bien vont grâce à ça pouvoir s’offrir le luxe, si elles en ont envie, d’exiger que les administrations leur répondent en patois (car ce sera obligatoire pour les administrations). Ceux qui ne parlent pas bien français devront continuer à tenter de l’apprendre tant bien que mal et se « farcir » en plus un parler moyenâgeux (signalétique, documents administratifs, scolarité des enfants… ).

    Si vous avez un doute sur ce qui est écrit ici, allez lire la « charte » sur internet… ça donne froid dans le dos.

    Et en plus, tout ça va coûter un argent fou (en traductions, en subventions aux associations régionalistes, en cours de langue régionale…) … alors qu’on ne nous parle que de restrictions budgétaires (école, santé, cadre de vie…) !

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

    • Donc pour vous : « reconnaître les langues régionales ou minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle ». C’est le moyenne-âge ?

      Pourquoi opposer les langues régionales vs Langues etrangères ?

      Il y a retournement illogique vis à vis des langues étrangères. Vous auriez pu continuer dans la même logique et dire : « Je ne vois pas pourquoi continuer à apprendre Bambara alors que ça ne sert à rien et que pas mal de gens considère que le Bambara n’est pas une vrai langue. »

      Et si on « s’offrait le luxe » de plus de culture ?

  • ---- #politique --------------

    Sécurité pas sociale du tout

    Maintenant c’est sûr, nous sommes en « #sécurité ». Depuis son arrivée le maire de #Toulouse, Jean-Luc Moudenc, bien à droite, a multiplié les mesures afin de développer l’arsenal policier et répressif dans la ville. Le nombre de policiers municipaux, maintenant armés, a nettement augmenté. La mairie a aussi décidé d’installer de nombreuses caméras dans le centre ville …. En parallèle le maire a fait une campagne de répression sur certains bars du centre qu’il accuse d’être trop bruyants. Ce sont surtout les lieux plutôt populaires qui sont visés, les plus « gros » étant laissé en dehors de ces mesures. De même l’arrêté antimendicité et celui qui interdit la prostitution dans certaines zones ont touché les populations les plus vulnérables contribuant par là même à les stigmatiser.

    Quant à ce qui concerne la véritable insécurité, celle qui frappe tous les toulousains qui ont été licenciés, qui sont au chômage, qui ont des salaires ra-plat-plats,… c’est-à-dire l’#insécurité quotidienne provoquée par la misère économique, les seules mesures prises (suppression de la gratuité dans les cantines scolaires, …) n’ont fait qu’aggraver les choses.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • --- #Monde_du_travail ----------

    LES APPRENTIS DE PLUS EN PLUS MALTRAITÉS

    Manuel Valls a fait sa rentrée. Il a promis un nouveau cadeau au patronat. Depuis le début, le gouvernement Hollande est en effet aux ordre des chefs d’entreprise. Il multiplie les mesures en leur faveur. Il diminue sans cesse les droits des travailleurs. Il se prépare maintenant à attaquer les plus faibles : les #apprentis.

    Le statut d’apprenti a été plusieurs fois « retouché ». Le gouvernement actuel va le modifier. Hollande dit partout que la « Jeunesse est sa première priorité ». Vu ce qu’il fait, on a tous compris que c’est une priorité négative !

    La mesure essentielle de cette « réforme » de l’#apprentissage laisse sans voix. Il s’agit, ni plus ni moins, d’augmenter le temps de travail des jeunes, de les exploiter encore plus ! Ce que Hollande, Valls, Macron, Gattaz et Compagnie préparent, c’est la fin des 35 heures pour les apprentis !

    Cette attaque frontale contre les apprentis est monstreuse. Les jeunes travailleurs sont déjà sur-exposés aux accidents du travail. Augmenter leur temps de travail, c’est multiplier les risques d’accident. Or, les chiffres montrent que les jeunes (en particulier les apprentis) ont déjà trois fois plus d’accident du travail que les adultes ! La preuve vous la trouverez
    dans un rapport de l’INSEE ( http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=33953605 )

    Pour leur sécurité, les apprentis devraient donc avoir un temps de travail inférieur ! L’Etat choisit de simplifier la vie des entreprises (et d’augmenter leurs bénéfices) au dépend de la sécurité des jeunes travailleurs, tout en sabotant leur formation. C’est de la maltraitance institutionnelle.

    Commencer par les catégories les plus fragiles et les moins organisées de la population, c’est une tactique qui permet de lancer une réforme facilement et sans faire de bruit. On
    sait que ça ferait très, très plaisir aux patrons, si les 35 heures étaient aussi supprimées partout. Ce que nos dirigeants, complices des patrons préparent, c’est carrément l’augmentation généralisée du temps de travail pour tous les salariés… sans augmentation de salaire. Ne les laissons pas faire.

    La gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous.
    – Emmanuel Macron

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • Niveau de vie, toujours plus d’#inégalité !
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article661

    Le niveau de vie de l’immense majorité d’entre nous ne cesse de baisser. Les pauvres sont été les plus touchés, les plus riches, eux tirent leur épingle du jeu.

    La crise n’est pas là pour tout le monde ! Entre 2008 et 2010 [1] ce sont les ouvriers et les employés qui ont connus la plus forte baisse de leur niveau de vie. Une baisse de 2,4% pour les ouvriers et de - 2,2 % pour les employés. Alors qu’en parallèle les cadres supérieurs n’ont connu aucune baisse sur la même période. Ils ont même gagné 590 euros de plus en moyenne. En 2011, le niveau de vie a augmenté uniquement pour la moitié la plus aisée de la population. Pour la moitié la plus modeste, il recule encore.

    Au milieu des années 1970, un ouvrier pouvaient espérer atteindre le niveau de vie d’un cadres en un peu plus de trente ans. Aujourd’hui, il lui faudrait 150 ans...

    Niveau de vie : du simple au double ! Le revenu professionnel mensuel moyen d’une profession libérale est d’un peu plus de 4 000 euros par mois, aux alentours de 3 000 euros pour les cadres supérieurs et entre 1 400 et 2 000 euros pour les catégories populaires...

    Ces écarts se sont encore creusés. Ainsi en 2001, en France, les 10 % les plus riches avaient un revenu 6,2 fois supérieur aux 10 % les plus pauvres. En 2011, cet écart s’est creusé. Il est maintenant 7,2 fois supérieur.

    Notons qu’à ces inégalités, il faut ajouter les revenus financiers et ceux du patrimoine, par exemple les loyers. Les loyers que nous payions, et qu’ils encaissent ! Pour les 10 % de personnes les plus aisées, ils représentent 27 % du revenu disponible en plus de leurs revenus professionnels.

    La pauvreté augmente ! En 2010 le taux de pauvreté a augmenté de 0,6 % en France. 14,1% de la population, soit 600.000 personnes, vivent avec moins de 964 euros par mois. En 2011, ce pourcentage a encore augmenté, il est de 14.3%. C’est son plus haut niveau depuis 1997.

    Les plus touchés sont principalement les inactifs : les retraités (11 % ), les chômeurs (16 %) et surtout les enfants de moins de 18 ans (63%). Le taux de pauvreté des moins de 18 ans atteignait 19,6% en 2010, soit 2,7 millions d’enfants pauvres !

    Ceci, c’est en France, aujourd’hui ! De plus, les périodes de chômage étant plus longues, le nombre de chômeurs qui ne perçoivent plus d’indemnisation augmente fortement et les revalorisations des allocations chômage ont été inférieures à l’inflation.

    Les crédits et les dettes ! A cela s’ajoutent les dettes à rembourser. Pour faire face à l’urgence, les ménages doivent emprunter. En 2010, 46% des Français avaient un crédit en cours. 18% des ménages remboursent chaque mois plus de 30% de leur revenu disponible...

    [1] Derniers chiffres officiels publiés - sources : INSEE, L’Expansion, Le Parisien, L’observatoire des inégalité.

    #Un_Autre_Futur avril 2014

  • Les Chiffres du Mois
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article661

    Fin des années 90 : Les 2 000 patrons les plus riches du monde possédaient autant que les 2,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète.

    En 2014 : les 85 patrons les plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. Et on voudrait nous faire croire que le #capitalisme est moralisable !

    #Un_Autre_Futur avril 2014
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/autrefuturfevrier2014version3.pdf

  • Rues et lieux de #Toulouse : La rue Cahuzac
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article595&artpage=8-9#outil_sommaire_7

    Non, ce n’est pas notre ex-ministre du budget qui a légué son nom à cette rue de Toulouse située du côté de Croix de Pierre. Du moins, pas encore. Ce ne serait d’ailleurs pas si étonnant que ça, car des rues qui portent le nom d’un flibustier de la finance, d’un escroc voire d’une assassin, il y en a, et pas qu’un peu. Il suffit pour cela qu’il s’agisse d’un roi, d’un président, d’un ministre, d’un banquier, d’un général ou d’un autre « people ». A tous ces personnages, tout est si vite pardonné…

    Il n’est donc pas dit que notre Cahuzac, n’ait pas un jour « sa » rue. D’une certaine manière, d’un point de vue « scientifique », ce serait justifié : il est en effet un spécimen quasi parfait de l’homme (ou de la femme) politique dans la plénitude de son « métier ». C’est le prototype du politicien qui peut vous lâcher un énorme mensonge (à 600 000 euros l’exemplaire) en vous regardant droit dans les yeux, droit dans ses bottes (comme disait un autre), avec le frisson indigné de l’innocent outragé. Cahuzac, c’est le modèle du politicien cynique, celui qui peut vous jurer la main sur le cœur l’inverse de ce qu’il fait. Celui qui s’engage à anéantir toute fraude fiscale… après avoir mis ses économies bien au chaud, dans ces paradis fiscaux qu’il vous promet d’abattre. Les Cahuzac n’ont pas de couleur politique. Il a eu des prédécesseurs de tout poil et, dans l’ombre, ses successeurs se préparent. Pour eux, Cahuzac, c’est en quelque sorte le mètre-étalon du politicien, un genre de modèle d’exposition. Il ne tient qu’à nous de le transformer en pièce de musée (à placer entre les dinosaures et les mammouths) en nous débarrassant définitivement de ce qui produit tous les Cahuzac du monde : le capitalisme (et sa recherche effrénée de l’argent) et l’État (et sa pratique constante de l’oppression).

    #Un_Autre_Futur mai 2013

  • Rues et lieux de #Toulouse


    Les Arènes romaines : la fin d’un monde

    Il ne reste pas grand-chose des arènes romaines de Toulouse, à peine quelques amas de cailloux. Pourtant, ces ruines portent témoignage d’un évènement majeur : la fin du monde. Enfin, la fin d’un monde. Pas celle prévue par le calendrier Maya ou autres fumisteries, mais bien celle d’un des Etat les plus puissants de tous les temps : l’empire romain. Au fond, le message que délivrent ces décombres est simple : il n’est d’empire si fort qui ne finisse par succomber. Les élites romaines –pas folles- le savaient bien. Elles mirent tout en œuvre pour protéger leurs privilèges : utilisation de la puissance militaire, division du peuple, manipulation de l’opinion publique… Mais rien n’y fit : ni la force brutale des légions, ni les « jeux » du cirque, ni le remplacement des anciens dieux (Jupiter et tous les lieux de l’Olympe) par un nouveau culte (celui des chrétiens). Il a finalement suffi d’une chiquenaude (les « Barbares ») pour que tout s’écroule. C’est que le monde romain était pourri de l’intérieur. Et l’empereur Flavius Romulus Augustus put bien courir se réfugier à Ravenne (le Bugarach de l’époque), l’empire romain d’Occident disparut à jamais avec lui. Point barre.

    Ce qui a été vrai pour l’immense empire romain l’est tout autant de nos jours pour le système qui domine la planète : le capitalisme. Quelles que soient les apparences nationales ou religieuses derrière lesquel il se cache souvent, lui aussi est pourri de l’intérieur. Son principe même (la recherche permanente du profit) entraîne la destruction de l’environnement et celle des liens sociaux. Quels que soient les efforts des privilégiés d’aujourd’hui pour le maintenir, il tombera lui aussi. A nous tous, habitants de la Terre, d’accélérer sa chute et de préparer collectivement une société de demain fondamentalement différente.


    Extrait d’#Un_autre_futur – Janvier 2013 - Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n° 132
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve278

  • Rues et lieux de #Toulouse : #EmileèCartailhac et la Galerie des cavernes
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article550&artpage=4-4#outil_sommaire_7

    Bien que né à Marseille (1845) et mort à Genève (1920), Toulouse tient une place particulière dans la vie d’Emile Cartailhac. D’abord élève du lycée Fermat il s’inscrit ensuite à la faculté de droit. Très rapidement cependant il s’oriente vers l’étude de la préhistoire. Après de nombreux autres travaux scientifiques, il est à l’origine d’une « première » mondiale : la création de « la galerie des cavernes » au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse (près du jardin des plantes). C’est la première fois au monde que du « mobilier préhistorique » (pour reprendre le terme technique) est exposé aux yeux du grand public. Il s’agissait là d’une avancée pédagogique et culturelle de la plus grande importance. Tous ceux qui ont pu voir cette fantastique « galerie » - jusqu’à sa disparition lors de la récente et catastrophique « rénovation » du Muséum – en ont certainement gardé un fort souvenir.

    Là n’est pas le seul mérite de Cartailhac. Son honnêteté intellectuelle peut encore servir d’exemple aujourd’hui. En effet, dans un premier temps, Cartailhac fit partie de ceux –très nombreux- qui n’admettaient pas l’ancienneté des peintures rupestres que l’on venait de découvrir dans plusieurs grottes. Après avoir étudié la question à fond, Cartailhac publia un texte retentissant (« Mea culpa d’un sceptique ») dans lequel il reconnaissait son erreur et rectifiait sa position. Par la suite, il poursuivit ses travaux scientifiques jusqu’à sa mort.

    Aux côtés des géologues qui ont progressivement démontré l’ancienneté de la terre (plus de 4 milliards et demi d’années), des naturalistes qui ont démontré l’évolution des espèces, Emile Cartailhac fait partie des savants qui ont démontré l’ancienneté de notre espèce, de cette espèce humaine dont nous faisons tous partie, une espèce capable de créer il y a quelques 40 000 ans des œuvres d’art qui nous touchent encore aujourd’hui.

    Un vieux Toulousain

    #Un_Autre_Futur novembre 2012 - #ANARCHOSYNDICALISME !

  • Un toit pour nos enfants
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article550&artpage=3-4#outil_sommaire_6

    Il était une fois, quelque part dans Toulouse des enfants à la rue, des familles sans toit et un bâtiment ouvert aux quatre vents. Pas de propriétaire à l’horizon. Est-il parti en vacances ? Non, il vit dans une autre maison beaucoup plus luxueuse. A-t-il un projet sur cet immeuble ? Non. Eh bien, puisqu’il en est ainsi, des enfants et leurs familles rentrent dans ce bâtiment, pour se mettre à l’abri du vent, du froid et de la pluie. Pas pour longtemps. Quelques jours à peine sont passés et un procès est en cours. La justice de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité tranchera. En attendant, des enfants ont déjà été jetés à la rue. Car mettre des enfants dehors, ça, c’est légal. Tout comme utiliser un hélicoptère et mobiliser des centaines de policiers pour expulser les familles.

    Imaginez vos enfants –oui, les vôtres- réveillés au petit matin par des hurlements, jetés de leur lit les yeux encore emplis de sommeil, expulsés de dessous leur toit par une infinité de policiers armés de matraques et d’armes à feu, sous le vrombissement des pales d’un hélicoptère volant à basse altitude. C’est comme ça que cela se passe, une expulsion.

    Vous trouvez ça normal qu’on utilise autant d’argent pour déloger des gens ? Moi, non. Ce qui est normal, c’est que tous les enfants aient un toit.

    Maryse

    #Un_Autre_Futur novembre 2012 - #ANARCHOSYNDICALISME !