• « Peu de malades ont développé des formes graves du Covid-19 en Afrique »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/18/peu-de-malades-ont-developpe-des-formes-graves-du-covid-en-afrique_6060239_3

    L’épidémie a été importée en Afrique par des voyageurs africains ou étrangers qui circulent entre les grandes villes du monde, elle est donc au départ plutôt un mal qui touche les élites dans les pays les plus urbanisés. Mais on constate, notamment en Afrique du Sud ou au Kenya, que l’épidémie s’est propagée dans les zones d’habitat informel densément peuplées.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#sante#mondialisation#elite#circulation#urbanisation

  • Repenser les conditions d’accueil des arbres dans la ville de demain

    Un des enseignements de l’histoire des arbres en ville

    Dans la troisième édition du Traité pratique et didactique de l’art des jardins : paru en 1886, le Baron Enouf et Adolphe Alphand citent les 7 principales essences d’arbres des promenades de Paris :

    le platane, le marronnier, le vernis, l’orme, l’acacia, l’érable et le paulownia.

    Force est de constater que les quatre premières sont aujourd’hui dans une situation délicate dans les villes. Soit elles y dépérissent (platane, marronnier), soit elles en ont pratiquement disparu (orme), soit elles en sont bannies (ailante).

    Je ne vais pas détailler ici l’histoire récente de ces essences, je voudrais juste pointer du doigt les enseignements de l’histoire : En fait, la sur-utilisation en alignements monospécifiques de ces essences mais aussi les itinéraires techniques de plantation et d’entretien, ne sont pas étrangers, on le voit, à cette situation de grande vulnérabilité.

    L’histoire des ormes (Ulmus sp) est en cela éclairante.

    Massivement plantés dans les villes dès le XVIe siècle, arbres majestueux s’il en est, les ormes ont presque disparu d’Europe à la suite de propagation fulgurante de la graphiose, maladie fongique causée par un champignon ascomycète, Ophiostoma ulmi, lui-même disséminé par divers colépotères de la sous-famille des Scolytinae.

    Rien, ni personne, n’a vraiment pu venir à bout de cette épidémie dont les prémisses survinrent à Paris dans les années 1970.

    Aurait-elle eu le même impact si les acteurs de la filière horticole de cette époque avaient été attentifs aux mises en garde de François-Joseph Grille ? En 1825, celui ci alertait l’opinion, dans un ouvrage sur le département du nord, contre l’appauvrissement génétique des populations d’ormes trop volontiers clonés et/ou greffés au détriment de la richesse adaptative que permet le semis.

    Les planteurs d’ormes se bornent trop souvent au moyen le plus facile, qui est de planter par rejeton et par éclats de racines ; mais ils en sont les dupes, et ils n’obtiennent que des sujets rabougris qui ne rapportent presque rien. On distingue au premier coup-d’œil, à la beauté de leur port et à la vigueur de leur végétation, les ormes de semis, et ceux à feuilles étroites greffés sur sujets écossais, dans les plantations d’agrément, dans les parcs, et sur les pelouses qui environnent les maisons de campagne. »[2]

    Changer notre point de vue

    L’histoire met ainsi en lumière que l’avenir des arbres en ville est conditionné par les modalités de leur accueil et la manière dont nous les traitons.

    En même temps que nous faisons ce constat de fragilité de l’arbre en ville, la nécessité d’en accueillir de façon bien plus généreuse est patente pour, entre-autre, lutter contre les ilots de chaleur urbain, mais pas que… Je ne détaillerai pas ce point non plus, vous le connaissez bien.

    Il est maintenant acquis que vivre à proximité d’un « espace vert » est bénéfique pour l’équilibre général des urbains et pour leur santé. Les personnes concernées ayant moins de risque de dépression, d’anxiété, de stress et de maladies respiratoires….

    Si on connaît parfaitement les bienfaits de l’arbre pour l’homme, il me semble indispensable de mettre en parallèle les facteurs conditionnant la santé arbres en ville !

    Renverser la problématique pour esquisser un début de solution.

    Bien sûr les chiffres présentés ici sont fictifs (j’ai juste détourné l’infographie précédente pour établir le parallèle)

    L’objectif de la promotion de cette infographie est clairement de ne plus jamais voir…

    …ceci.

    Une image, qui vous le savez, est malheureusement loin d’être une exception….

    Je voudrai expliciter mon point de vue à la lumière de tout ce qui précède en le prolongeant par une question :

    Comment habiter en arbre dans le monde des hommes ?

    Nous le savons – les données scientifiques ne manquent pas – les arbres dans leur milieu naturel ne vivent jamais seuls (pour paraphraser Marc André Selosse). Ils ont besoin de « faire société ».

    Nous savons aussi, au moins inconsciemment, que nous sommes intimement liés aux arbres, et plus généralement au règne végétal. Nous, genre humain, ne poursuivrons pas le voyage sans eux, sans leur présence bienveillante et salvatrice.

    Malgré ce, nous devons prendre acte de la façon dont nous accueillons aujourd’hui le règne végétal dans la ville, et plus précisément dans les aménagements produits par nos sociétés carbonées, noyées dans le bitume.

    Un accueil qui, vous le concèderez facilement, ne prend pas souvent en considération ces besoins.

    Et au delà, pour reprendre les mots de Baptiste Morizot, nous devons prendre acte de l’appauvrissement de la relation que nous tissons avec le monde vivant. (…) on « n’y voit rien », on n’y comprend pas grand-chose, et surtout, ça ne nous intéresse pas vraiment (…) ça n’a pas de place légitime dans le champ de l’attention collective, dans la fabrique du monde commun.[4]

    Une proposition face à ce constat de conditions de vie inadaptées des arbres en ville

    En début d’année 2020, avec les paysagistes du collectif Coloco nous avons contribué à une vaste étude, dont les résultats ont été exposés au Pavillon de l’Arsenal, autour d’une question posée par l’agence d’architectes PCA-Stream :

    Comment ré-enchanter les Champs-Elysées ?

    Et plus précisément nous concernant,

    Quelles essences pour renouveler le patrimoine arboré des Champs-Elysées dans ce contexte de changement climatique ?

    Pour y répondre, nous avons souhaité élargir la question aux conditions d’accueil des arbres.

    Notre travail s’est, entre autre, concentré sur la mise en avant des « solidarités biologiques » en particulier à travers un référenciel de lisière et d’écotone, pour amplifier les rapports symbiotiques entre les plantes.

    Nous savons que la vitalité des arbres dépend des cohabitations s’établissant au niveau racinaire avec leur voisinage, grâce auxquelles ils développent des performances poussées (résistance au stress hydrique, aux parasites, taux de transpiration…).

    Nous avons l’intuition que la diversification des palettes végétales urbaines peut permettre aux arbres d’établir un équilibre symbiotique pour favoriser le déploiement d’une « nature » urbaine résiliente.

    Le choix des essences ne reposerait donc pas uniquement sur des listes d’espèces potentiellement adaptées à telle ou telle situation, mais se baserai sur des combinaisons accroissant leur capacité d’adaptation, leur rusticité et leur potentiel d’entraide, au delà des processus de mycorhize.

    Il nous semble indispensable désormais de concevoir le paysage comme un système vivant, de l’appréhender dans sa globalité et non plus individu par individu.

    L’enjeu est ainsi d’élaborer des cortèges phytosociologiques : des associations de plantes (arbres, arbustes, herbacées), capables de s’entraider pour former une communauté plus résistante aux variations du milieu.

    Cette logique d’entraide, de symbiose, nous paraît bien moins illusoire que l’idéal d’un « super-arbre » capable de répondre à de multiples injonctions contradictoires de performance (peu consommateur d’eau, résistant à la sécheresse, générateur de fraîcheur et d’ombre, sans parler de ses qualités esthétiques…).

    Cette manière de favoriser les services écosystémiques rendus par le vivant via la relation plutôt que la sélection, nous paraît être l’approche la plus cohérente pour imaginer une ville durable et résiliente face aux aléas du climat et aux agressions diverses.

    https://www.botanique-jardins-paysages.com/repenser-les-conditions-daccueil-des-arbres-dans-la-vill
    #villes #arbres #arbre #urbanisme #urban_matter

  • Série « #Nairobi en bande dessinée » : l’étalement urbain et les mobilités éprouvantes (2e billet)
    https://labojrsd.hypotheses.org/2952

    Second billet de la série « Nairobi en bande dessinée » autour de l’utilisation de la bande dessinée de reportage La vie des autres à Nairobi de Patrick #Chappatte dans le cadre d’une étude de cas menée...

    #Billets #La_BD_en_classe #Afrique #BD_de_reportage #Enseignement #Enseignement_dans_le_secondaire #Enseignement_et_BD #enseigner_avec_la_BD #enseigner_la_géographie #géographie #géographie_de_l'imaginaire #géographie_des_transports #géographie_en_4e #géographie_urbaine #habiter #Habiter_l'espace #Kenya #Patrick_Chappatte #Série_Nairobi_en_BD #transports #ville #ville_africaine #Villes_et_Bandes_dessinées

  • Dutch government pilots technology to cut e-bike road deaths
    https://www.theguardian.com/world/2020/nov/06/dutch-government-pilots-technology-to-cut-e-bike-road-deaths

    Digital system automatically reduces electric bicycles’ power in built-up areas Electric bike motors will be shut down when entering residential or built-up areas of Amsterdam, under a government-funded project to cut road deaths from the increasingly powerful vehicles. The digital technology, which has been successfully trialled on a 4km stretch of bike lanes at Schiphol airport, was funded by the Dutch ministry of infrastructure and water management. The not-for-profit Townmaking (...)

    #technologisme #surveillance #urbanisme #

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    https://i.guim.co.uk/img/media/40c179685baf331c36aef0b83394b3bd53a99c4b/0_358_4466_2682/master/4466.jpg

  • More Girls To Parks ! Case Study of Einsiedler Park, Vienna, Milota Sidorova

    Compared to boys, girls in the age of 9-12 years don‘t spend as much time in parks and on playgrounds. And while you may have the memory of boys actively playing football all around, girls are really missing. Girls like to chat and spend the time indoors, some explain. Well, you don‘t feel that quite a sufficient explanation even you, yourself not being a gender studies expert.

    Girls pass through Einsiedler park twice a way. Before and after school. They cross the paths through the park and quickly disappear. The park is located in ethnically diverse Viennese district. The other group of girls we have noticed were girls from families of ethnic background. They come and look up for their younger siblings, this is quite typical situation, explains Claudia Prinz-Brandenburg, landscape architect working for Park Department of Vienna.

    The pilot study consisted of several rounds of workshops with girls within one year‘s time. The results were quite surprising and showed there were no facilities for them, girls had no reason to stop here. So an inventory of the park came. Fenced, encaged basketball playground, benches, greenery and relatively poor lighting. Since there was nothing that would serve young girls, Viennese chose the strategy of quick attraction. Different elements like platforms, interactive game installations, hammocks were placed along main pedestrian roads. These elements grabbed attention of passing kids, girls among them. They stopped them for couple of more minutes. And if they are passing walking and talking and have to spend the time outdoors, why not in the park?

    Fear, which is a feeling hard to define by hard data was one of the results of workshops with the girls. They mentioned fear of probable danger. Widening main pedestrian roads leading through the park, improving lighting conditions – these were the first steps. The central element of the park is the enclosed cage playground which we call ballcage among ourselves.

    We enter the playground. After Claudia draws out the idea of fear, for a moment I see myself being eleven years old starting teenager who would be flirting with boys while playing footbal. I could see standing groups of older boys that I dared not to look at. I could see the only door into the cage and them standing very close, controlling walk-ins and walk-outs. And their comments! Oh! The intensity of a sudden memory suprised me even as a thirty years old woman. It is the the fear from impossibility to exit the enclosed space full of strangers, this is the fear that prevents girls from entering playgrounds. To prevent that a redesign ofpark was prepared by the Park Department of Vienna in cooperation with the Coordination Office for Special Needs of Women. The fence was open from three sides and double layered at sites offering three large ways to exit the playground for safe street. Suddenly you feel it and you can breathe.

    Young girls like to watch the game of the others, for example – boys. It takes a little while before they start to play themselves, they like to chat among themselves. Also you can rarely see a girl coming to the playground alone, usually they come in two or in little groups. Only when they feel confident enough they go and play. The playground space is split into two by low platform that was designed for sitting and observing. After a while it became a real center where girls started to play the music, dance and all kinds of informal, spontaneous activities emerged, says Claudia. Finally we had girls in the park!

    Gender mainstreaming carefully analyzes behavior and needs of girls, reorganizes space and improves its usability. It doesn’t necessarily improve aesthetics, but focus on optimizing functions.

    In Einsiedler park we see two playgrounds out of which one is designed for basketball and football. The other one has no signs, no equipment, nothing. With its zero design it is the space for informal ball games. Had we designed the playground, we would immediately formalize another space for football and basketball, games usually performed by boys. Girls tend to play games using whole body, including singing or chatting, throwing ball.

    The effect is that boys and men usually occupy one side of the playground, while the other is used by girls and mixed groups.

    Einsiedler park serves as a central living room of the district. Since the flats are really small here, people tend to spend quite a lot of time outdoors. To be outdoors is partially a culture, partially a necessity, especially for people of ethnic background and low income. So are sisters taking care of their younger siblings on typical playground for the youngest. Here, however they have no place to talk or play themselves. Park Department designed another playground, game elements just next to the place where their siblings are. They also placed tables and benches into the playground for kids below 6 years of age, so their baby sitters can sit inside while having their own space. Two groups of different needs were combined in one space while keeping open-ended options for both of them.

    I am passing through the park that looks nothing special at the first sight. Neither elements, nor materials look any special, hyped by design or another novelty. Still I find myself quite amazed by this behavioral explanation. Gender mainstreaming carefully analyzes behavior and needs of girls, reorganizes space and improves its usability. It doesn’t necessarily improve aesthetics, but focus on optimizing functions.

    Did you achieve what you set out to do?

    Oh yes, after a year we did an evaluation study and found out that the number of girls present in parks increased. So did the amount of informal activities. Results of this pilot project were summarized into guiding principles adopted by Park Department which have been used in design of any new park since then, sums up her part of the walk Claudia Prinz Brandenburg.

    Achieving the knowledge is a thing of expert nature, to pass on the changes – unfortunately – is something quite different.

    For me everything started when I gave birth to my twins. I had to push a giant double stroller over sidewalks of Vienna. Surely you can imagine how terrible that was – cars, narrow, uneven sidewalks, dark corners when one does not see. I immediately realized that life in city does not give the fair chances to women, especially mothers, says Renate Kaufman, sharp woman of grey eyes that directly find their target. Former teacher got incredible sensitivity towards needs of children and parents. Later on she joined politics and two years ago she concluded her fourteen years long mission on as a Chairwoman of 6th Viennese District that became the pilot district of gender mainstreaming implementation.

    Fourteen years, that is quite a time! I say to myself, I – the citizen of Central European space used to four years long political cycles that bring complete opposition towards urban planning policies of the former establishment. Political discontinuity is not efficient, but rather destructive and in its best it is – tiring. Human life however flows continually, from day to day, from year to year, slowly turning decades. It is full of duties and roles that are happening in a physical space of the city. Back home, politics is perceived as a game of sharks, dominant types discouraging more compassionate types from entering it. And when we think of our urban planning it is still considered rather a technical discipline. Parametric control over indicators of traffic, quotas on areas that are be built or not to built, volumes, heights, areas designed as development areas, all of this gives us false feeling that we are planning our cities rationally, ergo, good. But where in all of this we can find true understanding of everyday human life? Try to go even further and bring the term gender equality into this hard professional environment.

    Some municipalities tuned onto words like participation and sustainable development. We are still, however only starting. Reality of participation turns into overuse of surveys, but not a real understanding of groups representing wide range of users. We are still witnessing unprofessional processes which on the top of that are not properly paid. Awareness however kicks in and urban planners and some municipal representatives start to speak about manuals of public spaces.

    How to design good public space? For whom?

    For people.

    What kind of people?

    Well, here is where I usually don’t get the answer much further. But this is the space, the opener where you can really start to get interested in the layer of gender and gender equality. Gender mainstreaming (balancing opportunities for men and women) was implemented in Vienna in 90ties under the directive of European Union. Here is also where I stop using the passive voice. Gender mainstreaming grew into urban planning by pragmatic and practical work of Eva Kail, urban planner who had her own aha moment in 1991. She organized the exhibition Who Owns the Public Space and became interested in connections among old woman, mother, woman of ethnic background, girl using the city. She studied methodologies of gender mainstreaming in architecture and urban planning being already a norm in Germany. Later on, being an employee of Urban Planning Department of the City of Vienna, she started to lobby for budgets. Budgets for pilot studies of user behaviors, budgets for pilot projects – just like the one in Einsiedler park. During her career she was able to assist in more than 60 pilot projects, covering practical aspects of gender mainstreaming and gender equality in housing, transportation, planning and design of small scale public spaces, just like the ones of large scale.

    If you want to do something for women, do something for pedestrians.

    Results showed us women walk and use public transport more than men. Men are more frequent car drivers. Why? Well, this is connected to life roles and duties. If a woman is a mother or care taker, her way through the city is more complex. Men take cars and go to work and back. Usual. This pattern has not changed even in 2016. So, if you want to do something for women, do something for pedestrians, says Kail.

    If women are the major client in public space, how it should function? Try to look at it through eyes of mothers, girls or elderly women. The differences will come out of quite simple observation. The rest is a question of common sense and measures taken.

    How did you achieve all of this in your neighborhood? I ask Renate Kaufmann, who energetically lead our group through the streets and explain why the sidewalks are lower here, why the light was placed there or why the mirror, at all. She is much more persuasive than the gender expert herself. In politics I love to fight for the right causes, she looks at me and for a long time I have nothing to say...

    http://www.wpsprague.com/research-1/2017/1/6/more-girls-to-parks-case-study-of-einsiedler-park-viennamilota-sidorova

    #genre #femmes #espace_public #géographie #Vienne #parcs #parcs_publics #filles #garçons #enfants #enfance #villes #Autriche #urban_matter

    ping @nepthys

  • #Gated_communities, le paradis entre quatre murs

    Sécurité, entre-soi, rêve de vacances perpétuelles. À l’heure où un supposé « sécessionnisme » envahit le débat public, quoi de mieux que d’évoquer les « gated communities », principal avatar des stratégies d’auto-enfermement gagnant le monde ?

    Comme le souligne l’excellent documentaire Bunker Cities, « le XXIe siècle sera celui des murs ». Murs entre pays bien sûr, mais également murs internes, notamment matérialisés par les fameuses gated communities, des communautés fermées plus ou moins coupées du reste de la ville et/ou de la société. Ce type d’habitat a le vent en poupe et contribue à détruire un des fondamentaux d’une société : la diversité. Raison qui rend la compréhension de ce phénomène indispensable.

    Ces quartiers privés, d’abord populaires dans des mégapoles très inégalitaires (Los Angeles, Rio de Janeiro, Johannesburg, etc.), se propagent peu à peu sur les cinq continents. Ils sont la plupart du temps facilement repérables puisque entourés de clôtures ou de murs et ne sont accessibles que via des points d’entrée plus ou moins surveillés selon l’environnement socio-économique (porte à digicode, caméras, vigiles, herses anti-intrusion). Leur présence peut cependant passer plus inaperçue, notamment dans les centres villes verticaux, où cette privatisation de l’espace se manifeste sous l’apparence d’un simple gratte-ciel mais dans lequel toute une série de services ne sont disponibles qu’aux habitants, encourageant ces derniers à minimiser tout contact avec la vie extérieure. Mais qu’est-ce qui rend si attractif ce genre d’habitat ? Et quelles sont les conséquences de ces quartiers fermés.
    Sécessionnisme sécuritaire

    Très souvent, l’argument phare est de procurer aux habitants un sentiment de sécurité qu’ils ne retrouveraient pas ailleurs. L’insécurité contre laquelle l’objectif est censé protéger peut être, selon les cas, réelle ou fantasmée. Il est clair que dans de nombreuses villes au sein desquelles les disparités sont fortes, les tensions sociales sont extrêmes et peuvent se traduire par des atteintes aux biens et aux personnes, en particulier les plus aisées. Ainsi, au Brésil ou en Afrique du Sud, les enlèvements suivis de rançons sont fréquents et contraignent de nombreux citoyens à vivre au sein de dispositifs de surveillance quasi militaires pour retrouver au moins un semblant de sérénité. La clôture traduit ainsi l’obsession de nombreux quartiers aisés à se retrancher et à dissimuler leurs richesses et leur style de vie[1].

    Si les risques sont évidemment moins élevés dans des villes plus petites et/ou moins inégalitaires, on remarque tout de même que cet argument sécuritaire fait bien toujours partie des motivations des habitants. Ce qui nous amène à bien distinguer la sécurité du sentiment de sécurité. Les gated communities se chargent le plus souvent de répondre davantage à ce dernier qu’à la sécurité en tant que telle. Il suffit de voir la faiblesse de nombreux dispositifs de surveillance quant à une hypothétique attaque de gens extérieurs. De l’aveu même de nombreux habitants, ces dispositifs visent ainsi à rassurer plus qu’à protéger. Il n’empêche qu’ils constituent pour beaucoup une échappatoire vis-à-vis du quotidien anxiogène très présent à l’ère des grands médias en concurrence et de réseaux sociaux toujours plus avides de sensationnalisme.

    À noter que cet argument sécuritaire revient également pour ce qui concerne la petite enfance. Vivre entre quatre murs permettrait ainsi une certaine insouciance quant aux risques d’accidents de la route et/ou de mauvaises rencontres que risquerait notre progéniture.
    Un entre-soi clôturé

    Autre argument souvent mis en évidence à la fois chez les promoteurs et chez les habitants des gated communities : une certaine homogénéisation sociale, voire ethnique, qu’autorise cette forme particulière de vivre-ensemble. Ces quartiers permettent en effet une vie entourée de ses semblables, souvent ni trop pauvres, ni trop différents culturellement, ce qui faciliterait un quotidien routinier très ordonné et de nouveau sans mauvaise surprise. La plupart des quartiers de ce type sont d’ailleurs très peu habités par des minorités, exception notable des pays du Sud où de nombreux expatriés en ont fait leur lieu de prédilection.

    Mais ne nous leurrons pas. Pour l’immense majorité des habitants, l’homogénéité dont il est question est avant tout socio-économique. En d’autres termes, importent moins la culture et la couleur de peau qu’un certain standing, sinon en termes de niveau de revenus, du moins en termes de mode de vie. Il faut d’ailleurs souligner que, contrairement à une idée reçue, les résidences fermées ne sont pas toujours des ghettos de riches. Dans de nombreux endroits, ce type d’habitat a tendance à se démocratiser et attire également une classe moyenne en perte de repères. Ce phénomène est particulièrement visible aux États-Unis, probablement car il permet la combinaison d’un mode de vie dans lequel l’esprit de communauté a une grande importance avec un fort individualisme, notamment résidentiel.

    Cette homogénéisation peut dans certains cas prendre des allures caricaturales, à l’instar de la célèbre ville privée de Sun City, en Arizona (près de quarante mille résidents), exclusivement réservée aux retraités et dans laquelle le règlement n’a d’autre but que de faire profiter les habitants d’une certaine quiétude bien méritée après une vie de dur labeur. Règlement qui va jusqu’à fixer les heures de visites des petits enfants pour ne pas déranger le voisinage. Car pour bénéficier de cette quiétude, un des prix à payer est de se plier à un ensemble de règles strictes en vigueur dans toute gated community qui se respecte : absence de nuisances, calme, entretien de son environnement, contrôle de la venue de populations extérieures, etc. Tout un règlement visant à ne pas venir troubler la tranquillité du voisinage et garantir le fameux standing à ce qui reste, ne l’oublions pas, un produit commercial immobilier.

    À noter que d’autres gated communities basent leur existence sur l’orientation sexuelle (« villages gays » réservés aux populations homosexuelles en Floride ou en Californie) ou le caractère ethnique (quartiers privés réservés à une certaine couleur de peau).
    En vacances toute l’année

    Très souvent, le concept de gated community inclut également une panoplie de loisirs parfois dignes des meilleurs clubs de vacances qui foisonnent dans les régions ensoleillées. Piscine, golf, centre commercial, église, cours particuliers de sport, livraison de nourriture à domicile, animations musicales, bars et restaurants. Bref : tous les ingrédients pour constituer une réplique de ce que l’on peut trouver à l’extérieur mais dans un entre soi contrôlé. Le tout donnant l’impression aux habitants de vivre « en vacances toute l’année ». Cet aspect paradisiaque se ressent jusqu’aux mots composant l’appellation de nombreuses gated communities tels que palm, sun, falls, garden, resort, lake, wood, etc.

    À cet égard, on peut faire un parallèle avec les complexes hôteliers présents aux quatre coins du monde et qui vont jusqu’à former de véritables enclaves touristiques également déconnectées de l’arrière-pays et de ses réalités locales. Il est d’ailleurs significatif que nous retrouvons dans l’argumentaire marketing de ce type de tourisme les mêmes types d’« avantages » qu’offre le mur pour les gated communities : sentiment de sécurité, absence de mendicité et de rencontres indésirables, homogénéité culturelle (un comble dans un pays étranger…).
    Une nature artificielle

    Dernière motivation et non des moindres : la volonté de vivre dans un cadre agréable et un environnement préservé. Concrètement, cela implique une faible circulation automobile, des espaces verts, du calme et, quand le pays le permet, un climat agréable toute l’année. Et tant pis si cet environnement naturel est en réalité… tout à fait artificiel : fontaines ostentatoires, pelouses parfaitement tondues et bien vertes, même dans des zones arides, arbustes taillés à la perfection, parterres fleuris et colorés, étangs, cascades[2]. Tout est réuni pour fournir un idéal paysager, rassemblant d’ailleurs souvent davantage à un décor de parc à thèmes qu’à un vrai paysage. Que l’on se trouve à Karachi, au Caire ou à Mexico, un trait caractéristique de nombreuses gated communities est leur côté interchangeable et identique, ce qui peut sans problème les faire rentrer dans la catégorie de « non-lieux », à savoir des espaces standardisés et déshumanisés dépourvus de toute histoire sociale et collective.

    Bien souvent, cet intérieur très propret contraste avec l’extérieur des murs, en particulier dans les pays du Sud, où l’espace public est abandonné par un pouvoir défaillant et dépourvu de moyens. Ce type de quartier accentue ainsi la déconnexion des habitants avec le reste de la société (d’autant plus quand une partie significative des classes dirigeantes vit précisément du côté propre et sécurisé de la barrière).
    Des conséquences au-delà du mur

    Questionner le concept même de gated community vise à analyser ses impacts, notamment car ceux-ci se font sentir au-delà du quartier concerné. Cette logique d’emmurement volontaire est plus perverse qu’elle n’en a l’air car elle contribue, comme l’explique Stéphane Degoutin, à une « bipolarisation de la ville, dans laquelle tout est organisé pour qu’il n’existe aucune communication entre les « bons » et les « mauvais » quartiers »[3]. Pire encore, elle encourage chez les résidents le sentiment que « peu importe que le contexte se détériore tant qu’il est derrière les murs ». En ignorant son environnement, on contribue ainsi à sa dégradation. En d’autres termes, « y habiter, c’est renoncer à résoudre le problème de la société »[4].

    Cette homogénéisation choisie favorise ainsi une homogénéisation subie, celle des quartiers défavorisés, lesquels connaissent un désinvestissement croissant (transports et services publics, mobilier urbain, éducation) du fait de l’exode des ménages les plus fortunés, phénomène réduisant l’assiette fiscale du territoire. Comme l’explique Loïc Wacquant, c’est la première partie d’un cercle vicieux rendant ces quartiers encore plus propices à la misère et à la violence[5], renforçant leur mauvaise réputation et les stéréotypes sur leurs habitants.

    Cette gestion de l’espace à deux vitesses atteint son paroxysme dans des zones de guerres, à l’instar de l’Irak où des quartiers ultra sécurisés sont instaurés pour les fonctionnaires américains liés à l’occupation militaire du pays. Ces « zones vertes », raconte Naomi Klein, « ont leur réseau électrique, leur réseau téléphonique, leur réseau d’égouts, leur réserve de pétrole et leur hôpital de pointe équipé de salles d’opérations immaculées, le tout protégé par des murailles de cinq mètres d’épaisseur, tout cela au milieu d’une mer de violence et de désespoir »[6].

    Cette allégorie insulaire résume le succès des gated communities, jamais très loin de l’idéal paradisiaque qui gouverne nos imaginaires, nourris des mythologies religieuses dans lesquelles, rappelle Marie Redon, nous retrouvons souvent « la notion d’enclos et de jardin d’agrément, d’un espace limité et réservé à quelques heureux élus méritants »[7].

    [1] Davis Mike, City of Quartz. Los Angeles, capitale du futur, Paris, La Découverte, 1997, p222.

    [2] Paquot Thierry (sous la direction de), Ghettos de riches, Paris, Perrin, 2009, p160.

    [3] Degoutin Stéphane, Prisonniers volontaires du rêve américain, Paris, Éditions de la Vilette, 2006, p263.

    [4] Ibid, p161.

    [5] Wacquant Loïc, Parias urbains – Ghettos, banlieues État, Paris, La Découverte, 2006, p169.

    [6] Klein Naomi, La Stratégie du choc – La montée d’un capitalisme du désastre, Paris, Actes Sud, 2008, p638.

    [7] Redon Marie, Géopolitique des îles, Paris, Le Cavalier Bleu, 2019, p82.

    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/10/21/gated-communities-le-paradis-entre-quatre-murs
    #murs_intra-urbains #villes #urban_matter #géographie_urbaine #barrières #frontières

    • Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture. Convivial Tools for Research and Practice

      Anti-migrant populism is on the rise across Europe, and diversity and multiculturalism are increasingly presented as threats to social cohesion. Yet diversity is also a mundane social reality in urban neighbourhoods. With this in mind, Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture explores how we can live together with and in difference. What is needed for conviviality to emerge and what role can research play? This volume demonstrates how collaboration between scholars, civil society and practitioners can help to answer these questions.

      Drawing on a range of innovative and participatory methods, each chapter examines conviviality in different cities across the UK. The contributors ask how the research process itself can be made more convivial, and show how power relations between researchers, those researched, and research users can be reconfigured – in the process producing much needed new knowledge and understanding about urban diversity, multiculturalism and conviviality. Examples include embroidery workshops with diverse faith communities, arts work with child language brokers in schools, and life story and walking methods with refugees.

      Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture is interdisciplinary in scope and includes contributions from sociologists, anthropologists and social psychologists, as well as chapters by practitioners and activists. It provides fresh perspectives on methodological debates in qualitative social research, and will be of interest to scholars, students, practitioners, activists, and policymakers who work on migration, urban diversity, conviviality and conflict, and integration and cohesion.

      https://www.uclpress.co.uk/products/117058
      #multiculturalisme #villes #urban_matter #conflit #convivialité #intégration #cohésion #livre

  • En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville - Insee Focus - 211

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694

    En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville

    Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee)

    L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes. En France, les 699 aires d’attraction des villes regroupent plus de neuf personnes sur dix : 51 % de la population française habite dans les pôles et 43 % dans les couronnes. Une personne sur cinq vit dans l’aire d’attraction de Paris.

    Entre 2007 et 2017, la population augmente nettement dans les aires d’attraction de 700 000 habitants ou plus. Depuis 2012, la population est stable dans les aires de moins de 50 000 habitants et dans les communes hors attraction des villes. Au sein des aires, la croissance de la population est plus faible dans les communes-centres que dans les couronnes.

    #france #urban_matter #aires_attraction #géographie #Cartographie #centralité #périphérie #bide #plein

  • Anselm Jappe : Béton. Arme de construction massive du capitalisme (parution prochaine aux éditions L’Echappée)
    http://www.palim-psao.fr/2020/10/nouveau-titre-d-anselm-jappe-beton.arme-de-construction-massive-du-capita

    Le béton incarne la logique capitaliste. Il est le côté concret de l’abstraction marchande. Comme elle, il annule toutes les différences et est à peu près toujours le même. Produit de manière industrielle et en quantité astronomique, avec des conséquences écologiques et sanitaires désastreuses, il a étendu son emprise au monde entier en assassinant les architectures traditionnelles et en homogénéisant par sa présence tous les lieux. Monotonie du matériau, monotonie des constru­ctions que l’on bâtit en série selon quelques modèles de base, à la durée de vie fortement limitée, conformément au règne de l’obsolescence programmée. En transformant définitivement le bâtiment en marchandise, ce matériau contribue à créer un monde où nous ne nous retrouvons plus nous-mêmes.

    Raison pour laquelle il fallait en retracer l’histoire ; rappeler les desseins de ses nombreux zélateurs – de toutes tendances idéologiques – et les réserves de ses quelques détracteurs ; dénoncer les catastrophes qu’il engendre sur bien des plans ; révéler le rôle qu’il a joué dans la perte des savoir-faire et dans le déclin de l’artisanat ; enfin démontrer comment ce matériau s’inscrit dans la logique de la valeur et du travail abstrait. Cette critique implacable du béton, illustrée par de nombreux exemples, est aussi – et peut-être avant tout – celle de l’architecture moderne et de l’urbanisme contemporain.

    #Anselm_Jappe #béton #capitalisme #urbanisme #architecture #critique_techno #Histoire @topophile (même si c’est un compte feed)

  • Community Technology — Narrative Adventures and Adaptations
    https://medium.com/@biancawylie/community-technology-narrative-adventures-and-adaptations-a0b9c0e2da7c

    AKA footnotes for fellows :) Yesterday I had the opportunity to speak with Cassie Robinson about a few things that are on her mind, and the minds of many of us, for part of a session this week with the Community Tech Fellowship Programme. Our conversation reminded me of one I’d had with Immy Kaur a few months back during the lovely Department of Dreams event. It was a continuation in a way. Both conversations made me reflect on the need to keep track of what we’re doing in community with (...)

    #Google #SidewalkLabs #écologie #éthique #domination #urbanisme

  • Amis ingénieurs, merci de changer de métier
    http://maisouvaleweb.fr/amis-ingenieurs-merci-de-changer-de-metier

    Le petit livre de Celia Izoard « Lettres aux humains qui robotisent le monde. Merci de changer de métier » (Revue Z, 2020), composé de plusieurs textes sous forme notamment, de lettre à des ingénieurs, brille par sa simplicité. D’une plume faussement naïve, la journaliste questionne ceux qui façonnent les outils « du futur » – robots, logiciels – à propos de leur responsabilité vis-à-vis du reste de le société. Sans moralisme, ni accusations mal placées, elle les appelle à se réveiller. Le premier texte (...)

    #algorithme #voiture #écologie #éthique #technologisme #urbanisme #robotique

    http://maisouvaleweb.fr/wp-content/uploads/2020/10/Izoard-merci-de-changer-de-métier.png

  • Merci de changer de métier
    http://www.zite.fr/merci-de-changer-de-metier

    Les véhicules autonomes sont-ils compatibles avec la lutte contre le changement climatique ? Qui veut des robots-compagnons pour s’occuper des personnes âgées ? L’usine automatisée est-elle le rêve des employés, ou celui des chefs d’entreprise ? Interpeller directement des chercheurs, ingénieurs et startuppers sur les implications politiques de leur activité, tel est l’objet de ce livre, composé de lettres ouvertes rédigées dans un style piquant, qui mêle la satire et l’analyse. Celia Izoard ouvre ici (...)

    #robotique #algorithme #écologie #éthique #technologisme #travail #urbanisme #voiture

  • Urbanisme entrepreneurial « durable » au Maroc : Quel(s) changement(s) pour les #villes_minières ?

    Il est impressionnant d’observer la place de plus en plus prépondérante, pour ne pas dire démesurée, qu’occupent désormais les notions de durabilité et de développement durable sur la scène politique et médiatique ainsi que dans le processus d’élaboration des différentes politiques publiques au Maroc (Philifert, 2015). Certes, l’intérêt pour ces notions remonte au début des années 1990, lorsque le Maroc a affiché son engagement pour les objectifs de développement durable au Sommet de Rio. Or, avec l’arrivée du nouveau monarque au début des années 2000, cet intérêt a pris un tournant considérable dans le cadre d’une politique néolibérale tournée vers l’international (Catusse, 2011). Stratégie nationale de développement durable, Initiative nationale de développement humain, Charte nationale pour la protection de l’environnement et le développement durable, Plan Maroc Vert, etc., autant d’initiatives mises en place depuis lors afin de véhiculer une nouvelle image du royaume en tant que pays « modèle » en matière de développement durable (Barthel et Zaki, 2011). Cette ambition s’est illustrée très récemment par l’organisation de la Conférence mondiale sur les changements climatiques (Cop 22) à Marrakech, au cours de laquelle le Maroc s’est engagé à établir un ensemble de mesures juridiques et constitutionnelles pour l’environnement[1]. Au-delà des multiples mesures adoptées, le pays a également mis en œuvre plusieurs projets de grande envergure dits durables à vocation industrielle, touristique, énergétique et urbaine qui s’inscrivent dans la circulation internationale croissante des modèles d’urbanisme durables (Ward et McCann, 2011).

    http://www.jssj.org/article/urbanisme-entrepreneurial-durable-au-maroc-quels-changements-pour-les-villes-m
    #Maroc #extractivisme #villes #urban_matter #géographie_urbaine #urbanisme

    ping @reka

  • De:Bug Magazin » digitale stadt ist tot
    https://de-bug.de/mag/digitale-stadt-ist-tot

    2.3.2001 Text: konrad lischka aus De:Bug 45 - Mit der digitalen Revolution wurde ein Zusammenwachsen von Politik und Internet herbei geträumt. 1994 wurde die Vision mit der Digitalen Stadt Amsterdam (DDS) konkret. Das Projekt wurde damals als wegweisend gefeiert - heute steht es vor dem aus.

    Die Straßen leer, die Geschäfte geschlossen
    Das Projekt Digitale Stadt Amsterdam

    Ein Forum wie seinerzeit in der Polis sollte im Netz entstehen. Damals, im Januar 1994 wurde in Amsterdam “De Digitale Stad” (DDS) gegründet. Von der Stadtregierung gefördert, von Graswurzel-Aktivisten organisiert, sollte das Projekt in den zehn Wochen vor der Stadtratswahl Politiker und Bürger in virtuellen Diskussionsräumen zusammenbringen und durch öffentliche Terminals einen demokratischen Zugang zu neuen Kommunikationsmitteln schaffen. Die Digitale Stadt hatte nach den ersten Wochen 10 000 aktive Bürger – das Projekt wurde fortgesetzt. Die Visionen wuchsen mit den Nutzerzahlen. “Die Welt kann von den Holländern lernen, geographische und virtuelle Gemeinschaften eng zu verknüpfen”, jubelte der Publizist Howard Rheingold. Marleen Stikker, die erste Bürgermeisterin der Digitalen Stadt glaubte gar: “Jeder ist gleich im Netz. Man trifft Menschen, die man sonst nie gesehen hätte.”
    Heute steht die Digitale Stadt vor dem Aus. Am 15. Februar werden die Bürger in einer Generalversammlung über die Zukunft des inzwischen privatwirtschaftlich organisierten, jedoch nach ökonomischen Kriterien erfolglosen Projekts entscheiden. Die Entwicklung der Digitalen Stadt ist eine pointierte Geschichte des Internets, der Ignoranz und des Ringens um Definitionsmacht von Politik, Wirtschaft und Nutzern.

    Am Anfang waren die Hacker
    Die niederländische Gruppe Hacktic Netwerk und das soziokulturelle Zentrum De Balie in Amsterdam gründeten Anfang 1994 die Digitale Stadt als ein textbasiertes Mailboxsystem. Die Menschen sollten diskutieren, untereinander und mit ihren zu wählenden Vertretern. Man konnte online Dokumente der Stadtverwaltung abrufen und Anfragen nach spezifischen Informationen abschicken. Das wesentliche Ziel der Initiative war aber ein Zugang zum Internet für die breite Bevölkerung. Modems für Computer waren 1994 noch so wenig verbreitet, dass man vor allem auf öffentliche Terminals in Bibliotheken und Kulturzentren setzte. Als sich das wenig später änderte, waren die hohen Kosten für private Internetzugänge eine neue Hürde. Internetzugang und Email-Adresse waren und sind bei der Digitalen Stadt kostenlos. Hacktic Netwerk gründete noch 1994 einen reinen Internetprovider mit dem programmatischen Namen XS4ALL. Die anfängliche staatliche Unterstützung von Stadt und Wirtschaftsministerium für die Digitale Stadt war bei den Initiatoren dabei durchaus willkommen. Der Journalist Geert Lovink und der Aktivist Patrice Riemens sprachen von einem “Nachfolger des öffentlichen Sendesystems” als Antwort auf die Frage, wem letztlich der neue mediale Raum gehört und wer nicht-kommerzielle Kultur garantiere.

    Dann kamen die User
    Die Digitale Stadt profitierte vom ersten Internet-Hype, den sie in Holland sicher auch stimulierte. Die Anzahl registrierter Nutzer wuchs auf 48 000 im Mai 1996, dann auf 80 000 im Mai 1998. Die schließlich wegfallende staatliche Unterstützung wurde nicht allzu schmerzlich vermisst, da die geldbringenden Aktivitäten, wie die Unterstützung kleiner Unternehmen beim Internetauftritt, das kostenlose Angebot quersubventionierten. Die Digitale Stadt war also ein Erfolg, den Nutzerzahlen zufolge. Aber Metapher der Stadt blieb letztlich auf die Wiedererrichtung bekannter Strukturen beschränkt. In der Digitalen Stadt können Besucher auf thematischen Boulevards spazieren und bei entsprechenden Läden oder Informationsangeboten vorbeischauen.

    Preaching to the Converted
    Auch die politischen Strukturen stagnierten. Schon 1995 beklagte die damalige Bürgermeisterin Marleen Stikker: “Die Aktivität der Politiker ist nicht überwältigend. Es fehlt nicht an gutem Willen von uns, sie sind einfach etwas schüchtern, was das neue Medium angeht.” Hier irrte Stikker. Die allmonatliche Teilnahme an einer Diskussion wie dem Format “Question Time” in der Digitalen Stadt entspricht nicht der Idee eines Forums, sondern vielmehr den seit Jahrzehnten bekannten Abenden im Ortverein. Und ein alternativer Gestus in Politik und Kultur hingegen war insgesamt der Stil der Digitalen Stadt. In den elektronischen Foren diskutierten allein Gleichgesinnte über lokale Themen wie die Initiative “autofreies Amsterdam”, die Vergrößerung des Flughafens Schipol und ähnliches. Auch wenn Rop Gonggrijp, der Gründer von Hacktic darauf beharrt: “DDS war ein politischer Ort. Die Debatte um das Verhältnis von Internet zu Wirtschaft, Politik und Gesellschaft wurde hier und in den Foren von XS4ALL geführt.” Sicher. Die Frage ist nur, von wem?
    Reinder Rustema, der Sprecher der heutigen Bewegung zur Rettung der Digitalen Stadt räumt ein: “In DDS haben sich Leute gefunden und organisiert. Politik im Sinne eines Dialoges mit Politikern gab es aber nicht. Die Leute wollten nicht und die Politiker nahmen es nicht ernst und waren nicht präsent.”

    Auf dem Markt
    Dass der ursprüngliche Zustand einer Gesellschaft nicht die Demokratie, sondern der Markt ist, zeigt sich natürlich in politisch nicht definierten Räumen. Die Digitale Stadt existierte im politischen und wirtschaftlichen Raum als Stiftung. Der öffentliche Raum wurde mit auf dem Markt verdientem Geld geschützt. 1997 erwirtschaftete die Digitale Stadt einen Umsatz von einer halben Million Dollar und beschäftigte 25 Angestellte. Dass im März 2000 die Organisationsform in eine privatwirtschaftliche umgewandelt wurde, war letztlich eine Formalität. Direktor Joost Flint und sein Partner Chris Göbel waren schon zuvor Unternehmensführer gewesen. Sie verpflichteten sich im Vertrag zu einer Fortführung der bisherigen kosten- und gewinnlosen Angebote und verteilten die Geschäftsbereiche der Digitalen Stadt auf vier Tochterfirmen: DDS City für die eigentliche, verlustbringende Digitale Stadt, DDS Ventures für Bildungsangebote, DDS Services für die Technik und DDS Projects für das Gestalten von kommerziellen Seiten im Internet. DDS Ventures haben Flint und Göbel im Oktober an den niederländischen Verlag Malmberg verkauft, im November wurde das britische Unternehmen Energis Eigentümer von DDS Services.
    Mit den Gewinnen von DDS Projects ist die Digitale Stadt offenbar nicht zu finanzieren. Patrice Riemens: “Die Idee, die Digitale Stadt durch den dotcom-Wahn querzusubventionieren war nicht schlecht, aber sie hat nicht funktioniert.”
    Ende vergangenen Jahres wurde die Nachrichtenredaktion der Digitalen Stadt aufgelöst. Dann folgten Gerüchte und Anfang Januar sagte DDS-Eigentümer Joost Flint schließlich einem niederländischen Computermagazin: “Die Digitale Stadt zu schließen, ist eine realistische Option.”

    Neue Hoffnung
    Seit einem Beitrag von Reinder Rustemas in einem Internet- Newsforum am 19. Dezember gibt es neue Hoffnung für die Digitale Stadt. Rustemas fragte, warum nicht die Bewohner ihre Stadt übernehmen. Inzwischen hat die “viodds” – Vereniging in oprichting de Digitale Stad – 400 Mitglieder. 125 diskutieren regelmäßig, 30 haben konkrete Aufgaben übernommen. Am 15. Februar sollen bei einer Generalversammlung der Mitglieder in Amsterdam neue Organisationsstrukturen beschlossen und Verantwortliche gewählt werden. Wahrscheinlich in Form eines Vereins wird die “viodds” dann offizielle Verhandlungen mit den jetzigen Eigentümern der Digitalen Stadt aufnehmen können. Die haben über ihre Absichten nicht viel verlauten lassen, außer dass sie mit der Digitalen Stadt nicht tolerierbare Verluste machen. Patrice Riemens schlussfolgert aus der Entwicklung: “Es gibt heute genügend kostenlose Anbieter von Internet-Dienstleistungen, und doch muss man sie bezahlen: Mit seiner Privatsphäre etwa. Man wird mit Werbung überschüttet, die Nutzung des Internets wird protokolliert und persönliche Daten möglicherweise weiterverkauft. Wenige, aber bewusste und aktive Mitglieder täten der Digitalen Stadt gut.”

    De Digitale Stad
    https://nl.wikipedia.org/wiki/De_Digitale_Stad

    De Digitale Stad (DDS) was een Nederlands Freenet, dat op 15 januari 1994 van start ging in de gemeente Amsterdam.

    #internet #histoire #urbanisme

    • Un bon paquet de punchlines pour mettre en perspective les observations trop faciles. #urbanisme #ville #densité #pauvreté #échanges #covid

      A propos de l’Ile de France :

      La majorité des Franciliens disent avoir bien vécu le confinement (IAU 2020) ; il ne faut donc pas s’attendre à des mouvements d’ampleur, d’autant que ceux qui l’ont mal vécu (pour cause de logements suroccupés ou par obligation de se rendre à ses risques au travail en transport collectif ont de faibles capacités de choix résidentiel. Toutefois, les enquêtes post-Covid montrent qu’une partie minoritaire souhaite changer : pour des appartements avec patios ou terrasse ; pour le périurbain ; pour des villes moyennes. C’est en ligne avec des attentes antérieures à l’épidémie (Obsoco 2017 ; Forum Vies mobiles 2018).

      Enfin, vélo et télétravail sortent renforcés de cette période inédite, alors que les transports collectifs ont été durablement fragilisés. Ils font face à une grève sans précédent, celle de la clientèle. Si un modèle multimodal s’impose (par exemple deux jours en télétravail, un jour en visite de clientèle en voiture, deux jours en transport collectif), les abonnements de type Pass Navigo perdront de leur pertinence.

      Questions vives pour l’urbanisme

      Le travail de l’urbaniste consiste à rechercher un équilibre entre la prise en compte du réel, les désirs des citadins et le souci d’éviter que la somme des intérêts individuels ne conduise à des externalités négatives pour la collectivité. Si l’on admet que le confinement a transformé les aspirations des citadins – ou mis au jour leurs aspirations latentes –, l’urbaniste vivra dans un monde en partie nouveau.

  • Politicians have made an algorithm to fix the housing crisis. It’s bad
    https://www.wired.co.uk/article/housing-algorithm-flaws

    Politicians believe an algorithm can solve England’s housing woes. The problem ? It’s making things worse, not better In Dominic Cummings and Boris Johnson’s new-look Whitehall, spin doctors, civil servants and political strategies are out and algorithms are in. Nothing has exposed how badly that ideology is faring than the government’s disastrous exams algorithm, which tried to objectively assign grades to every student in the country. It had one crucial flaw : it was designed to ignore the (...)

    #algorithme #biais #urbanisme #bug

    • En gros  : ne pas répondre aux besoins réels de la population, mais servir de la rente foncière aux 1% les + riches du pays…

      And just as there are losers under this algorithm, there are winners too. With a huge drive for housing in certain regions, the demand for new land to develop will skyrocket. As a result, the value of the finite amount of land in those areas will also shoot up. Land is increasingly something that is owned by a select few (half of the country is currently owned by less than one per cent of the population) and many of those landowners are set to do very well from any concentrated surge in house building. In places like Camden in London, which has been told to increase the number of homes it builds each year from under 1,000 to 5,604, there is a very small amount of land available. Even if the government’s newly proposed planning reforms manage to release more land for development, it’s unlikely they could ever free up enough to account for a surge in demand that high. This kind of land inflation has other knock on effects too.

  • « La ville numérique a besoin d’une gouvernance publique des données, qui implique la population »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/13/la-ville-numerique-a-besoin-d-une-gouvernance-publique-des-donnees-qui-impli

    Teresa Scassa, spécialiste de la protection de la vie privée à l’université d’Ottawa (Canada), s’inquiète des risques que présente la ville numérique pour la gouvernance urbaine et la protection des libertés. Elle faisait partie du groupe d’experts chargé de conseiller Waterfront Toronto (l’autorité publique qui réunit le gouvernement canadien, la province de l’Ontario et la ville de Toronto) lors du projet controversé d’écoquartier mené par Sidewalk Labs, filiale de la maison mère de Google, Alphabet, (...)

    #Alphabet #Google #SidewalkLabs #législation #BigData #urbanisme

  • Silicon Valley Pay Cuts Ignite Tech-Industry Covid-19 Tensions
    https://www.wsj.com/articles/silicon-valley-pay-cuts-ignite-tech-industry-covid-19-tensions-11602435601

    Bay Area staffers move to less-costly locales to work remotely in pandemic, triggering cost-of-living salary reductions and stoking debate Tech workers fleeing the San Francisco Bay Area to work remotely amid the pandemic are facing a new reality : pay cuts. Over the past several months, Covid-19 has shaken traditional notions of where employees can work. In Silicon Valley, which has a relatively high cost of living and an employee base with access to state-of-the-art remote-work tools, (...)

    #bénéfices #GAFAM #urbanisme

    https://images.wsj.net/im-241913/social

  • Si l’échec est un but, la transition écologique du BTP pourrait être un chef-d’œuvre - D’architectures

    https://www.darchitectures.com/si-echec-est-un-but-la-transition-ecologique-du-btp-pourrait-etre-un

    Des conflits d’intérêts,

    Une « task force »,

    Un rapport secret,

    Une mise en œuvre de plus en plus cryptique,

    Et la certitude de dépenser 7 milliards au profit d’une industrie qui continue d’évoluer dans la plus grande impunité environnementale…
    La rénovation énergétique du bâtiment s’inscrit-elle encore dans la stratégie nationale bas-carbone ?

    En mai dernier, notre gouvernement a confié la coordination d’une « task force » pour la rénovation énergétique du bâtiment à Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, leader mondial en matériaux d’isolation. Les 20 propositions transmises à l’exécutif en juillet 2020 par ce commando d’industriels (Total, Schneider Electric, ENGIE) n’ont pas encore été rendues publiques.

    Consulter une entreprise du CAC 40 pour définir un volet de la stratégie publique de neutralité carbone n’étonne plus personne. Le conflit d’intérêts fait partie de l’ADN du bâtiment. Un tel mécanisme dans le domaine de la santé publique ferait trembler les bases de notre État de droit mais dans la filière du BTP, il faut bien le reconnaître, l’intervention d’intérêts privés dans l’écosystème de l’action publique est la norme.

    Pour s’en convaincre, une lecture rapide de l’organigramme des institutions parmi les plus influentes de la filière industrielle du BTP suffit. À la tête du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), organisation publique chargée de définir les normes de construction ? Hervé Charrue, ex-salarié de Saint-Gobain et membre de différents comités directeurs du groupe coté en Bourse. À la présidence de l’association Alliance HQE-GBC France, principal certificateur « environnemental » du bâtiment (plus de 100 000 certifications NF de logements en 2017) ? Philippe Van de Maele, homme d’affaires et ex-analyste financier du groupe Saint-Gobain…

    Rien d’étonnant donc, à ce qu’Emmanuelle Wargon, alors secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et ex-lobbyste du groupe Danone chargée des questions environnementales auprès des pouvoirs publics, ait parrainé un tel mariage. Dans le BTP, la confusion des intérêts publics et industriels semble avoir toujours servi une certaine conception de la mission de l’État visant l’efficacité économique au détriment, parfois, de l’utilité sociale et de la morale politique.

    #architecture #Logement #habitat #urban_matter

  • #Athènes : un regard critique sur les #trottinettes_électriques

    Les trottinettes électriques ont fait récemment leur apparition à Athènes, accompagnées comme dans d’autres villes grecques d’un discours approbateur de la part des journalistes et des collectivités locales (Αθηναϊκό-Μακεδονικό Πρακτορείο Ειδήσεων/ Agence Nouvelles d’ Athènes-macédonienne , 2019 / Journal Η Εφημερίδα των Συντακτών, 2019 / TyposThes, 2019) sur l’intégration dans le cadre urbain de cette nouvelle offre de mobilité verte et alternative [1]. Les informations qui traitent ce sujet ne permettent pas de structurer un discours public sur la ville, mais aboutissent à une réception acritique du modernisme occidental couplée à une indifférence envers l’organisation de l’espace public en ville. Ceci est le résultat d’une aphonie publique toute particulière concernant l’urbanisme, à laquelle contribuent depuis des décennies les autorités comme les athéniens, qui ont trouvé refuge dans les avantages que les uns comme les autres tirent de l’appropriation à petite ou grande échelle de l’espace public. A travers ce texte, nous tentons d’exercer une critique envers ce nouveau moyen de transport, avec la défense de l’espace public et de son usage collectif comme visée ultime.

    https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/athenes-un-regard-critique-sur-les-trottinettes-electriques
    #mobilité #urbanisme #Hive #géographie_urbaine #urban_matter #Grèce

  • Le quartier d’habitat social à #Tavros

    La zone étudiée est l’un des quartiers créés à Athènes (comme ceux de Dourgouti, Asyrmatos, Ambelokipi, etc.) afin de loger les réfugiés d’Asie Mineure de la décennie 1920. L’installation des réfugiés s’est faite soit par auto-installation dans des baraquements, soit de manière organisée dans des logements construits par l’État. Au cours des années qui ont suivi le quartier a reçu un grand nombre de migrants de l’intérieur, tandis que dès les années 1950 débute la construction progressive d’immeubles dédiés au relogement des réfugiés et ouvriers vivant dans les baraquements. Contrairement à d’autres zones d’habitation de réfugiés (comme par exemple Ilissos, Polygono, Kountouriotika), qui ont été rasés et dont les traces se sont perdues puisqu’elles se sont totalement fondues dans le tissu urbain environnant, Tavros est parvenu, à travers la création d’ensembles de logements sociaux, à conserver ses particularités vis-à-vis de son environnement large.


    https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/lhabitat-social-a-tavros
    #urbanisme #géographie_urbaine #Grèce #Athènes #habitat_social #cartographie #visualisation #réfugiés #histoire #quartiers_de_réfugiés

  • Atlas social et spatial du #Pirée des réfugiés

    Le programme de recherche interdisciplinaire de la Fondation Nationale de la Recherche et de l’Université polytechnique nationale d’Athènes « #Quartiers_de_réfugiés du Pirée – de l’émergence à la mise en valeur de la mémoire historique », dont l’objectif est d’étudier l’ensemble des #quartiers de réfugiés qui se sont développés dans l’agglomération piréote après 1922, s’est achevé il y a quelques mois. A cette occasion, nous en présenterons ici brièvement les constatations en matière sociale et urbanistique.

    L’installation urbaine des réfugiés dans l’agglomération du Pirée a constitué un processus graduel qui à ce jour n’a toujours pas fait l’objet d’une analyse détaillée. Ce programme de recherche a tenté d’analyser cette installation en exploitant des documents historiques, des archives non classées, des journaux d’époque mais également des témoignages oraux. D’autre part, un grand nombre de plans topographiques et de fragments de cartes ont été rassemblés par les différents services et structures investies dans cette étude, et qui, après numérisation et harmonisation, ont été positionnés sur un même fonds cartographique. Ceci a rendu possible une lecture et une compréhension plus approfondie de la géographie urbaine de l’installation des réfugiés.

    Tout ce que nous venons d’évoquer a permis d’élaborer une nouvelle narration de l’histoire de l’installation des réfugiés au Pirée, ainsi que de l’identification et de la mise en valeur de lieux d’un intérêt particulier d’un point de vue urbanistique et historique. Les éléments rassemblés suite à un plus ample traitement et à un examen approfondi du processus d’évolution résidentielle, serviront de base à la création de l’atlas des réfugiés de l’agglomération piréote.


    https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/atlas-social-et-spatial-du-piree-des-refugies
    #histoire #réfugiés #Athènes #Grèce #géographie_urbaine #urbanisme #mémoire #cartographie

  • #Koukaki à travers le regard de sept de ses habitants : Un lieu de résidence et de passage

    Koukaki s’étend de la rue Dionysiou Areopagitou à la place Koundourioti (« aire de jeux ») et de la lisière du mont Philopappos à l’avenue Syggrou (Carte 1). Il s’agit d’une zone chargée d’une longue histoire, et, au cours des décennies récentes, d’importantes mutations : la piétonisation de deux rues centrales, puis l’arrivée de deux stations de métro, l’ouverture du nouveau Musée de l’Acropole, et plus récemment, l’apparition du phénomène Airbnb et l’intensification des activités de loisir. Ces évolutions sont ici abordées à travers le regard de sept habitants du quartier, ayant chacun un parcours, une expérience et une perception différente du quartier et de ses transformations.


    https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/koukaki-un-lieu-de-residence-et-de-passage
    #Athènes #géographie_urbaine #urbanisme