• Termes nautiques
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    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

    • #Irlande : sept essais de #vaccins contraires à l’ #éthique ont été menés entre 1934 et 1973. + 9000 décès d’enfants de mères célibataires dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat
      https://www.rts.ch/info/monde/11892060-une-enquete-en-irlande-pointe-le-drame-des-maisons-pour-meres-celibatai

      Une commission d’enquête sur les anciennes maisons pour mères célibataires en Irlande a mis en lumière mardi la mortalité dramatique des enfants dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat.

      Elle a aussi révélé l’hostilité générale envers ces naissances jugées illégitimes. « Toute la société était complice », a résumé le Premier ministre Micheal Martin à l’occasion de la publication après cinq ans d’enquête du rapport de 3000 pages. Il a annoncé qu’il présenterait les « excuses » de l’Etat mercredi devant le Parlement irlandais, le Dail.

      L’enquête a mis en évidence 9000 décès, soit 15% des 57’000 enfants qui sont passés par ces établissements entre 1922 et 1998. « Il est difficile de concevoir l’ampleur de la #tragédie et le chagrin qui se cache derrière ce chiffre », a déclaré le ministre irlandais de l’Enfance, Roderic O’Gorman.

      Ces maisons ne sauvaient pas les vies
      Dans son rapport, la commission a conclu qu’avant 1960, de fait ces maisons « mère-enfant » ne « sauvaient pas les vies des enfants ’illégitimes’ », pire, « il semblent avoir significativement réduit leurs perspectives de survie ».

      Le taux de #mortalité « très élevé » était « connu des autorités locales et nationales à l’époque et enregistrés dans les publications officielles », souligne-t-il. La plupart des décès dont les cause étaient identifiables étaient dus à des infections respiratoires et des gastro-entérites.

      Ces maisons accueillaient jeunes filles et jeunes femmes rejetées par leurs familles qui n’avaient pour la plupart « aucune alternative ». Considérés comme illégitimes, les enfants qui y naissaient étaient souvent séparés de leur mère pour ensuite être adoptés, rompant tout lien avec leur famille biologique.

      Scandales dans l’Eglise catholique
      La commission a été mise sur pied pour faire la lumière sur le haut niveau de mortalité des enfants dans ces anciennes institutions de la très catholique Irlande. Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales qui ont ébranlé la puissante église catholique irlandaise ces dernières années, avec l’ampleur de la pédophilie et les « Magdalene Sisters », ces jeunes filles qui travaillaient gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des #religieuses.

      Dans le cas des « maisons mère-enfant », l’enquête avait été ouverte en 2015 dans le sillage des travaux d’une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l’une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des soeurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l’Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune entre 1925 et 1961.

      Responsabilité des familles
      Le rapport final porte surtout la responsabilité sur les familles qui envoyaient les femmes concernées dans ces établissements ou ne leur laissaient pas d’autre choix faute de soutien, et au delà sur toute la société irlandaise.

      Il décrit un chapitre « sombre et honteux de l’histoire récente de l’Irlande », a déclaré Micheal Martin, et met en lumière la « culture misogyne » qu’a connu le pays pendant « plusieurs décennies », particulièrement les « discriminations graves et systématiques contre les femmes, particulièrement celle qui ont accouché hors mariage ».

      « Nous avions une attitude complètement déformée vis-à-vis de la sexualité et de l’intimité », « dysfonctionnement » pour lequel « les jeunes mères et leurs fils et filles » dans ces établissement « ont été contraints de payer un prix terrible », a déclaré Micheal Martin.

      afp/jpr

      Mères « forcées à abandonner leurs enfants »
      Un groupe de victimes de ces institutions, Irish First Mothers, a dénoncé l’échec du rapport à établir que « les mères étaient forcées à abandonner leurs enfants ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe estime que la commission « absout à la fois l’église et l’Etat de toute responsabilité systémique pour ce qu’elle reconnaît comme l’incarcération de fait de mères enceintes ».

      Jusqu’au années 1960, « la plupart des femmes plaçaient leur enfant à l’adoption » et quittaient l’établissent « dans les quelques mois qui suivaient la naissance », selon le rapport.

      Certaines estiment que « leur consentement n’était pas total, libre et éclairé », mais hormis quelques cas qui ont été porté devant la justice, « il n’y a pas de preuve que tel était leur opinion au moment de l’adoption ».

      Les investigations ont également permis d’établir que sept essais de vaccins contraires à l’éthique ont été menés dans ces maisons entre 1934 et 1973.

      #religion #catholique #monstres #culture_du_viol #viol #femmes #ventre_des_femmes #blame_the_victim #génocide #enfants #femmes #vaccin #Tuam #couvent #religion #Galway #Magdalene_asylums #église #église_catholique #enfants_placés

  • #sexisme_ordinaire au #Cambodge, et plus précisément sur l’île de #Koh_Rong_Sanloem.

    Devant l’entrée d’un restaurant, on peut y voir ce panneau : « Please. Cover (?) your belly » :

    Ce qui est surtout discutable c’est que, le frère du propriétaire et serveur du dit restau nous a servi... #torse_nu !

    #femmes #hommes #bikini #inégalités #discriminations #genre #nudité #ventre

  • Soupçons autour des implants contraceptifs #Essure
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/07/08/soupcons-autour-des-implants-contraceptifs-essure_5157668_1651302.html

    En début d’année, Christophe, terrassé par le chagrin, avait tapé ces phrases terribles sur son téléphone : « Dites-moi ce que je dois faire ! Bayer et l’hôpital de (…) ont tué ma femme et me laissent seul avec trois enfants. Elle a contracté une forte allergie au nickel en juillet 2016. Le 14 février, on l’a opérée par cœlioscopie pour lui retirer les [implants] Essure, ainsi que les trompes et l’utérus. Ce 20 février, ma femme est décédée suite à une embolie pulmonaire. Je n’ai pas pu la réanimer, mes enfants me regardaient et les pompiers n’arrivaient pas, et c’était trop tard. Nous avons 40 ans et un petit de 2 ans… SVP je ne veux pas la laisser partir comme cela ! »

  • Françoise Vergès (politologue) : « Comment le #capitalisme gère-t-il le #ventre des #femmes #racisées ? »
    http://www.alternativelibertaire.org/?Francoise-Verges-politologue-Comment-le-capitalisme-gere-t-i

    Le point de départ de l’ouvrage est le suivant : en juin 1970, un médecin trouve une jeune fille de 17 ans dans un état comateux suite à un #avortement. La police est prévenue et l’enquête révèle que des milliers de femmes ont été victimes d’avortements et de #stérilisations sans #consentement, c’est-à-dire qu’après leur avoir menti, on les endormait et au matin, elles étaient avortées, et ce, dans une clinique de l’île qui appartient à un homme puissant de la droite locale. Le scandale est tel qu’il est relayé par des journaux et organisations politiques de gauche en France.

    Le verdict du procès est rendu début mars 1971, soit deux mois avant la parution du Manifeste des 343 femmes [3] dans Le Nouvel Observateur qui déclarent publiquement avoir avorté. Or le MLF ne dira mot sur ce qui s’est passé deux mois avant à La Réunion, alors même que Le Nouvel Obs avait couvert l’affaire. La lutte pour l’avortement et la contraception en France est conçue par le MLF comme une lutte qui concerne toutes les femmes de la même manière. Or, ce que nous montre le scandale de La Réunion, c’est que l’État choisit quelles femmes ont le droit de donner naissance (les femmes métropolitaines blanches), et lesquelles ne l’ont pas (les femmes racisées des outre-mer).

    Au procès, les médecins déclarent s’être sentis entièrement légitimes dans leur pratique et ils avaient raison. Tout un système a non seulement rendu leur pratique possible, il l’a encouragée. Les médecins et la clinique se sont aussi considérablement enrichis, car les femmes avortées et stérilisées étant pauvres, l’acte était remboursé par la Sécurité sociale – sous un autre nom évidemment puisque l’avortement était toujours un #crime – et le plus souvent surfacturé.

    C’était un business lucratif, et à ce sujet un médecin, à l’occasion de la présentation de mon livre à La Réunion, m’a confié qu’on lui disait alors qu’il faisait ses études de médecine à Lyon : « Tu veux te faire des couilles en or ? Alors va à La Réunion et pratique des avortements. » Les seuls condamnés ont été un médecin d’origine marocaine et un infirmier réunionnais d’origine indienne (un « malbar »). Aucun médecin blanc n’a été inquiété, ni bien sûr le directeur de la clinique. Un profond #racisme animait les médecins qui n’avaient aucun scrupule à mutiler les corps des Réunionnaises, pouvant pratiquer des avortements non consentis jusqu’à plus de sept mois de grossesse !

    #domination #oppression #intersectionnalité

  • Françoise Vergès : « Les féministes blanches n’ont pas intégré dans leur histoire les avortements forcés de la Réunion » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/04/14/francoise-verges-les-feministes-blanches-n-ont-pas-integre-dans-leur-hist

    Un procès s’ouvre en 1971. Trente femmes ont porté plainte et viennent témoigner : elles sont noires. Les médecins sont en majorité des hommes blancs venus de France, un seul est d’origine marocaine. La fraude à la Sécurité sociale ne sera jamais évoquée : la direction locale refusera de porter plainte. Les médecins ne seront pas condamnés, sauf le professionnel d’origine marocaine, interdit de pratiquer et condamné à payer une amende, ainsi que l’infirmier-chef réunionnais, d’origine indienne. Les femmes ne recevront aucune réparation.

    #histoire #femmes #avortement_forcé #racisme #France

    • #ventre_des_femmes #féminisme_blanc #histoire_féminisme

      La gestion différente du ventre des femmes, à Paris ou à Saint-Denis de la Réunion, démontrait que le patriarcat n’est pas le même partout, qu’il n’est pas universel. Et que la liberté des femmes ne peut pas être déclinée de la même manière partout : sur certains territoires, le passé esclavagiste et colonial apporte d’autres dimensions, et l’écrasement des femmes doit aussi intégrer le racisme. Le féminisme français a manqué l’occasion d’être aussi riche et divers qu’il l’est aux Etats-Unis, plus apaisé aussi. Il y aurait certainement beaucoup moins d’incompréhension et de conflits aujourd’hui autour de la question du voile notamment, et de savoir qui est une « bonne » féministe et qui ne l’est pas. Au contraire, le féminisme français s’est « blanchi ».

      et je note aussi

      … en France, la publicité pour les contraceptifs est interdite [elle ne sera légale qu’en 1987, ndlr]

      et à lire …
      la Parole aux Négresses, de la Sénégalaise Awa Thiam

      J’ai un peu du mal avec l’explication courte de la guerre d’Algérie pour justifier l’omerta. Qui disait « pour penser le monde, il faut avoir le ventre plein » pour expliquer que ce sont le plus souvent les classes sociales les plus aisées qui mènent les -ismes ?

    • Oui @touti ; il suffirait d’écrire « devraient intégrer » ou « n’ont pas encore intégré » pour donner une perspective un peu plus constructive à l’article, plutôt qu’en faire une énième condamnation « du féminisme français » (sic).

  • Mon #accouchement, ce #viol. | Parole de Mamans
    https://paroledemamans.com/accouchement/maternites/mon-accouchement-ce-viol

    J’en veux au manque de respect envers les femmes, j’en veux aux accouchements qui se doivent d’être rapides, express. J’en veux au manque de bienveillance, j’en veux aux réductions de personnel, j’en veux à la #déshumanisation, à l’abandon, à l’infantilisation. Je condamne le manque de compétences médicales et humaines. Je rappelle que je suis une femme et que je suis maître de mon corps et qu’un praticien ne peut pas savoir mieux que moi ce que je ressens. Que lorsqu’une femme dit non, c’est non !

    #violence

  • Des scientifiques ont enfin compris pourquoi les femmes ont mal pendant leurs règles - Libération
    http://www.liberation.fr/sciences/2016/06/21/des-scientifiques-ont-enfin-compris-pourquoi-les-femmes-ont-mal-pendant-l

    Les règles, ça fait mal, mais on n’a jamais vraiment su - ou cherché à savoir - pourquoi. Environ huit femmes réglées sur dix sont affectées par le syndrome prémenstruel (dit SPM, ou PMS chez les Anglo-Saxons), et doivent affronter douleurs abdominales, migraines, nausées, sautes d’humeur et autres joyeusetés dans les jours qui précèdent leurs règles. Les raisons biologiques de ces manifestations restaient jusqu’alors peu connues, mais une étude, publiée dans le Journal of Women’s Health il y a quelques jours, pourrait changer la donne.

    L’étude scientifique, menée sur 3 302 femmes et qualifiée de « révolutionnaire » par le quotidien britannique The Independent, suggère que ces symptômes sont provoqués par une inflammation aiguë, liée à la présence d’une protéine, la protéine C réactive, connue sous le nom de CRP. Cette protéine, synthétisée par le foie, apparaît dans le sang en cas d’inflammation de l’organisme, et son taux est généralement mesuré pour évaluer les risques de maladies cardiovasculaires, d’AVC et de crise cardiaque. Or, selon les chercheurs de l’université de Californie à Davis, à l’origine de l’étude, les femmes qui souffrent de syndrome prémenstruel ont de hauts niveaux de cette protéine dans le sang.
    […]
    Cette étude fait figure d’exception, le sujet des règles douloureuses suscitant habituellement peu d’intérêt des chercheurs. En février dernier, le docteur John Guillebaud, qui enseigne à l’University College London, avait relancé le débat, rappelle the Independent, en affirmant que les douleurs ressenties pendant les règles pouvaient être aussi violentes que celles ressenties lors d’une crise cardiaque, et qu’il fallait se saisir de ce sujet, trop longtemps négligé par la recherche médicale.

    • L’article est accessible en ligne, en voici le résumé

      The Association of Inflammation with Premenstrual Symptoms
      http://online.liebertpub.com/doi/full/10.1089/jwh.2015.5529

      Background: About 80% of women experience premenstrual symptoms (PMSx), and about 50% of women seek medical care for them, posing a large medical care burden. However, despite women’s use of anti-inflammatory agents for relief from these symptoms, and the fact that anti-inflammatory agents provide relief from some PMSx, the relationship of inflammation to PMSx has not been well investigated.

      Methods: We, therefore, undertook the present cross-sectional analyses using baseline data from the longitudinal Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), a racially/ethnically diverse cohort of midlife women (n = 2939), to determine if a biomarker of inflammation, high-sensitivity C-reactive protein (hs-CRP), was associated with PMSx. We performed factor analyses with Varimax rotations to determine five groupings of eight symptoms to develop a parsimonious set of outcome variables. We conducted backward stepwise multiple logistic regression models for each grouping, eliminating non-significant (p > 0.05) covariates.

      Results: Having an hs-CRP level >3 mg/L was significantly positively associated with premenstrual mood symptoms (adjusted odds ratio [aOR] = 1.27, 95% confidence interval [95% CI] 1.02–1.58), abdominal cramps/back pain (aOR = 1.40, 95% CI 1.09–1.80), appetite cravings/weight gain/bloating (aOR = 1.41, 95% CI 1.04–1.89), and breast pain (aOR = 1.26, 95% CI 1.02–1.55). Elevated hs-CRP level was not associated with premenstrual headaches or reporting three or more PMSx.

      Conclusions: The significant relationships of specific groups of PMSx with elevated hs-CRP levels have potential clinical implications for treatment and possibly for prevention by advising women about the factors associated with inflammation and the potential for treatment with anti-inflammatory agents.

    • ENFIN des pistes ! (et ya encore du boulot, évidemment…)

      En attendant Winckler disait que ça fait plus de 20 ans qu’on prescrit des DIU hormonaux (très faible taux d’hormones diffusé en continue) en « médicament » du syndrome pré-menstruel dans les pays anglo-saxon, même pour celles qui n’ont pas spécialement besoin de contraception (donc oui aussi les nullipares même ados), alors qu’en France… ben rien, toujours la pilule et démerde toi. Le DIU hormonal n’est pas la solution miracle qui marche à 100% hein, mais pour la plupart, après 1 ou 2 mois de stabilisation (qui peuvent être chiants ok), les femmes ont des règles très faibles voire plus de règles, et plus de douleurs.

      Quand tu découvres ça à 36 ans…

    • Oui, @rastapopoulos ça avance doucement, manque encore 3000 ans et on aura peut-être une chance qu’il y ait des soins adaptés aux femmes …
      Il semble manquer un palier pour chercher à comprendre pourquoi (la médecine a) un tel mépris des femmes.
      La médecine en général et la française en particulier est d’abord faite pour le corps mécanique des hommes et pour la reproduction des hommes, les femmes y ont la place d’une cruche à ensemencer.

      Hommes-femmes : des différences négligées par la médecine
      http://www.francetvinfo.fr/sante/decouverte-scientifique/hommes-femmes-des-differences-negligees-par-la-medecine_1513907.html

      Les différences biologiques entre les hommes et les femmes ne sont pas suffisamment prises en compte par la médecine et la recherche. C’est la position de l’Académie de médecine qui appelle à mieux adapter les traitements en fonction du sexe.

      #invisibilisation_des_femmes #ventre_des_femmes #santé_des_femmes

  • La honteuse histoire de la mortalité maternelle, par Laura Helmuth | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/77870/longue-vie-honteuse-histoire-mortalite-maternelle

    Le taux de mortalité de la population générale a commencé à décliner à la fin du XIXe siècle pour chuter de façon spectaculaire au cours des premières décennies du XXe. La mortalité maternelle en revanche a suivi une courbe bien différente : elle a augmenté au cours des premières décennies du XXe siècle. Alors même que les femmes enceintes étaient moins exposées aux maladies et plus susceptibles d’avoir un accès à de l’eau propre, à une alimentation adéquate, à des aliments sains et d’être mieux logées que jamais dans l’histoire humaine, elles mouraient en masse en donnant la vie.
    À cause des médecins.

    et cette étude complète d’Irvine Loudon
    http://ajcn.nutrition.org/content/72/1/241s.full.pdf

    #histoire #médecine #mortalité_maternelle#en_couches

    • #obstétrique #gynécologie #sage_femme #ventre_des_femmes #technicisation

      Les femmes qui accouchaient à l’hôpital couraient plus de risques que celles qui restaient à la maison. Maladies et infections se propageaient rapidement dans les hôpitaux et les médecins étaient trop contents d’utiliser leurs équipements chirurgicaux.

      Il y a des théories argumentées pour dire que l’obligation de modeler son corps suivant des préceptes de souffrance comme s’arracher les poils, s’empêcher de manger, marcher avec des hauts talons, est le contre point à payer de la libération de la femme.
      Ce texte aide à faire tomber un autre pendant à payer, celui de la mort lors de l’accouchement, (jusqu’en 1940 la courbe à continuer d’augmenter, c’est juste énorme comme traumatisme générationnel) et cela sert encore aujourd’hui à faire taire les femmes.
      Il y a ce livre extra de Edmonde Morin « Petit manuel de guérilla à l’usage des femmes enceintes » dont le titre dit toute la difficulté à faire entendre ses choix d’accouchement.

      http://ajcn.nutrition.org/content/72/1/241s.full.pdf

  • L’avortement bientôt remboursé à 100% en France
    http://information.tv5monde.com/terriennes/avortement-l-integralite-des-actes-remboursee-100-en-france-81

    La prise en charge totale de l’acte lui-même était en vigueur depuis 2013. Mais à partir du 1er avril 2016, l’intégralité des actes médicaux autour de l’IVG sera remboursée par la Sécurité sociale française. C’est-à-dire, les consultations, les analyses ou encore les écographies.

    #droits #ivg #femmes #santé #planning_familial #avortement

  • Divorcées japonaises

    D’après le quotidien Asahi Shimbun, le gouvernement japonais s’apprête à réviser une disposition qui pénalise depuis plus d’un siècle les femmes divorcées.

    La Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle la clause qui exige des #femmes qu’elles attendent six mois avant de se remarier après un divorce. (...) Cette règle fut instaurée pendant l’ère Meiji (1868-1912) afin de prévenir les querelles de paternité en cas de naissance peu après un divorce.

    http://ajw.asahi.com/article/views/editorial/AJ201511070022

    #Japon #cdp #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/15086 via Le Monde diplomatique

    • C’est plus vraiment un scoop. Ca a rempli tous les journaux pendant un moment, ça et l’histoire d’autoriser les femmes à garder leur nom de jeune fille (chose à laquelle le premier ministre s’était opposé à coups d’arguments réacs totalement surréalistes... enfin japonais quoi). Finalement ces six mois ont été raccourcis à trois mois je crois.

    • Tu veux dire que les japonaises devront attendre trois mois pour se remarier ? C’est une mesure politique pour couper la poire en deux, moitié de sexisme ancien / moitié de sexisme nouveau, ça n’est jamais que totalement sexiste et lâche.

      #japon #sexisme

    • En fait, la réduction du délai est motivée non par l’idée de rendre leur corps aux femmes mais par la possibilité technologique de prouver la paternité. #berk #machisme

      However, as medical science has progressed greatly since those bygone days, there is now a reliable scientific means to determine parentage. The rule that requires only women to wait for as long as half a year before they can marry again after they get a divorce clearly contravenes the principle of equality of the sexes.

      #ventre_des_femmes

  • Irlande : un projet photo met un visage sur les femmes exilées pour avorter | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/17/irlande-un-projet-photo-met-un-visage-sur-les-femmes-exilees-pour-avorter

    Rappelons-nous :

    En 2012, une femme s’était vu contrainte par les institutions irlandaises de porter et mettre au monde un enfant issu d’un #viol, jusqu’à ce qu’on lui accorde une césarienne à la 25ème semaine de grossesse. Parce qu’en Irlande, l’#avortement n’est autorisé que pour des situations marginales mettant la vie d’une femme en danger. Mettre au monde un enfant non désiré, issu d’un viol, puis être obligée de l’élever, n’est pas considéré par les institutions irlandaises comme une situation pouvant mettre la vie en danger d’une femme rendue mère par obligation, ni d’un enfant issu d’un viol né à cause d’une loi restrictive. Que sont devenus cette femme et cet enfant ? On n’en sait rien et ce n’est plus le problème des institutions irlandaises.

    Du décès de Savita Halappanavar, morte dans un hôpital en Irlande après s’être vu refuser l’interruption de sa grossesse alors qu’elle faisait une fausse-couche. Elle était enceinte de 17 semaines quand elle est arrivée dans un hôpital avec d’importantes douleurs dans le dos. Après avoir été informée qu’elle était en train de faire une fausse couche, elle a demandé à plusieurs reprises que l’on mette un terme à sa grossesse. Le médecin avait alors répondu : « Tant qu’il y a un rythme cardiaque fœtal, nous ne pouvons rien faire. C’est la loi. Vous êtes dans un pays catholique. » Deux jours après, le coeur du foetus s’est arrêté. Puis celui de Savita, décédée d’une septicémie.

    Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres en Irlande.

    • #ventre_des_femmes
      et ohlala mais c’est hyper mal écrit ou ce sont de vieilles circonvolutions catholiques ? …

      Mettre au monde un enfant non désiré, issu d’un viol, puis être obligée de l’élever, n’est pas considéré par les institutions irlandaises comme une situation pouvant mettre la vie en danger d’une femme rendue mère par obligation, ni d’un enfant issu d’un viol né à cause d’une loi restrictive.

      Et oui, c’est surement horrible d’avoir un enfant d’un viol, mais là, c’est horrible tout court de ne pas pouvoir choisir quand on veut se faire avorter sans avoir à se justifier.
      Y’en a vraiment marre de la justification de l’avortement ! j’avorte quand je veux, et je n’ai aucun compte à rendre, c’est MON ventre.

      Et au fait, y’a que des blanches blondes et rousses en Irlande ou je me trompe là aussi ?

      #avortement #irlande

    • Au moins, ça c’est plus clair :
      about x-ile project — X-ile Project
      http://www.x-ileproject.com/new-page

      X-ile project is an ongoing online gallery of women and trans-men who have accessed abortion services outside of Ireland. Our objective is to give a much-needed face to women* who have effectively been exiled from Ireland and ignored due to unduly strict abortion laws. We aim to demonstrate that those who choose to travel to have an abortion are responsible, ordinary women and are our neighbours, friends, colleagues, mothers, daughters and partners. X-ile Project contributes to and bolsters pro-choice campaigning that aims to break down the overwhelming stigma around women who travel from Ireland for the purpose of having an abortion.

      Et X-ile fait partie de la coalition qui demande d’abroger la loi contre l’avortement.

      RepealEight
      @repealeight

      A coalition of organisations and groups who together are building a campaign to repeal the eighth amendment from the Irish constitution.

      https://twitter.com/repealeight
      #repealeight

  • Bref, j’ai eu un rendez-vous chez le #gynéco | Comment peut-on être féministe ?
    http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2015/10/28/dr-servent-clinique-saint-luc-schirmeck

    – Vous avez déjà pensé à la ligature des trompes ?
    – Oui, et je ne suis pas contre. J’avais commencé les démarches, mais mes interlocuteurs médicaux n’ont pas été réceptifs, ça m’a paru être un sacré parcours de combattante, alors j’ai laissé tomber.
    – Vous savez, ici, on peut vous le faire, avec la méthode Essure, c’est sans souci.
    – Ah, ok, c’est intéressant, j’y réfléchirai.
    – Je vous assure, pensez-y. Il faut juste être sûre de ne pas le regretter. Et bien sûr, il faut que votre conjoint aille consulter un urologue, pour qu’on s’assure qu’il a été informé de la possibilité de faire une vasectomie, c’est obligatoire.
    – Pardon ? Le conjoint ? Mais non…
    – Si, si. Et ce qui est bien c’est que comme vous avez plus de 40 ans et que vous avez déjà des enfants, la stérilisation vous est autorisée.
    – Mais euh… Non, en fait…
    – Écoutez (le ton se durcit), je sais quand même mieux que vous de quoi je parle : la loi de 2003 interdit de pratiquer une stérilisation chez une femme si le conjoint n’a pas consulté un urologue pour qu’on lui propose au moins la vasectomie.
    – Euh… Je n’ai jamais entendu parler de cette loi, je suis super surprise, la stérilisation c’est la loi de 2001 non ? (et réellement, je n’en avais pas entendu parler, de cette loi de 2003, et je ne savais plus trop. Après tout, peut-être ?) Et puis, il n’est pas nécessaire d’avoir eu des enfants, ni d’avoir plus de 40 ans. Je suis mal renseignée pour la loi de 2003, ça c’est fort possible, mais…
    – J’en ai rien à foutre ! s’écrie-t-il, furieux. Je ne sais pas pourquoi vous êtes si agressive, c’est incroyable ça ! Bon, il faut que vous soyez sûre. Je vais vous raconter l’histoire d’une patiente : elle avait 40 ans passées, du diabète, elle avait claquer au cours de sa troisième grossesse, elle était obèse, bref, je lui ai ligaturé les trompes. Eh bien elle me l’a reproché ensuite, parce qu’elle s’était dégoté un petit jeune, d’ailleurs je ne sais pas comment il faisait, parce qu’elle ressemblait à tout sauf à une femme…
    – Euh… Pardon mais… C’est un peu déplacé, ce commentaire.
    – Quoi ? Mais je sais de quoi je parle tout de même !
    – Euh non, mais les remarques sur son physique, là, « je ne sais pas comment il faisait, parce qu’elle ressemblait à tout sauf à une femme ». Ca ne se dit pas, c’est insultant.
    – Mais je ne sais pas ce que vous avez, vous ! Ecoutez, j’interromps cette consultation, c’est à peine croyable un truc pareil, j’ai 40 ans d’expérience, et je connais quand même mieux les femmes que vous, on s’arrête là, mais je peux vous dire une chose, c’est qu’agressive et en opposition comme vous l’êtes, personne ne pourra s’occuper de vous ! »

    #violence_médicale #femmes

    • Désolée @touti, mais je dirais que c’est de l’#essentialisme, pour ce coup. Parce que les femmes ne sont pas éduquées par un système différent que celui qui éduque les médecins hommes et elles ne sont pas plus à l’abri des postures élitistes que les hommes. Et le fait d’être doublement victime pendant leurs études (d’une société patriarcale et d’un univers élitiste) ne les rend pas forcément plus « douces » ou « compréhensives » que les hommes. Sommées de faire leur place dans un univers marqué par la compétition et la célébration phallique (on ne reparle pas des salles de garde), elles peuvent, comme tous les collabos de l’Histoire, redoubler de vacherie pour se sentir plus compétentes ou légitimes dans leur job de spécialistes en médecine.
      Pour tout dire, ma première consult’ (13 ans) était avec une femme et elle conjuguait le mépris, la méchanceté et la violence des gestes d’une manière que j’ai rarement retrouvé par la suite.

    • Ok...la misogynie n’épargne pas les femmes (dommage le problème serait plus vite réglé !) d’autant plus dans un milieu puant de phallocratie (de celui-qui-pissera-plus-loin), cela dit venant d’un homme c’est doublement abjecte car la gynéco, elle, a subit et re-transmet cette double maltraitance, lui ne prend aucun risque à cracher sa misogynie/gynophobie (ce qui fait une différence majeure entre le dominant et la collabo). Un homme ne sera jamais une femme et vice-versa, et ne peut donc pas prétendre en savoir plus qu’elle au sens absolu !
      De mon côté, les meilleures gynécologues femmes que j’ai rencontré étaient canadiennes. Et j’ai senti une compréhension/solidarité féminine qui m’a fait du bien. Maintenant je ne peux pas faire de généralités, l’empathie ne se définit pas selon le sexe de l’individu...heureusement !

    • Hihi, vous me faites marrer quand même ! Ma remarque n’a rien d’essentialiste, et reconnaitre que les personnes de genre masculin sont élevés dans l’idée de la dominance sexuelle masculine et en abuse (sans même parfois sans rendre compte) est quand même le B.A BA pour tenter de changer la donne.
      Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de violence ni de maltraitance chez les femmes (qu’elles soient ou non gynécos d’ailleurs) j’ai dit qu’il y avait toujours « ça » de moins à gérer quand on doit écarter les cuisses pour montrer sa chatte. Entre le point de vue politiquement correct qui se devrait de dire qu’il y a des hommes gynécos très bien et des femmes gynécos sadiques, et de l’autre côté mon bien être quand je dois consulter, je ne vais plus chez un homme, point barre.

    • Ah tiens, aussi, ce beau texte sur la page de @Vilaine à propose de l’oppression que jusque là j’attribuais (à tort apparemment) à Christiane Rochefort

      Il y a un moment où il faut sortir les couteaux . C’est juste un fait. Purement technique.

      Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité.

      (…)

      « Définition de l’opprimé » dans la présentation de la traduction française de SCUM MANIFESTO de Valérie SOLANAS. (Paris, La nouvelle société, 1971)

      Et #oups @la_refusante j’avais lu de travers ton post, désolée.

    • Et je poursuis sur ma lancée de #femme_en_colère pour dire que l’histoire de la gynécologie et de l’obstétrique à tout de l’abus de pouvoir des hommes sur les femmes. À partir du moment où les hommes ont voulu exercer une profession de médecin savant et séparer les femmes (incultes car interdites en faculté) qui s’entraidaient jusqu’alors pour tout ce qui touchaient à la gynécologie, ils ont obligé les femmes à s’allonger nues sur une table les jambes en l’air sur des étriers pour les examiner sans se courber, tandis qu’eux restaient droits et habillés.
      Non, mais tu imagines, jusque là, on se débrouillaient très bien « accroupie dans un coin » ou debout, ou comme on le sentait.
      C’est juste incroyable de croire que l’on serait obligé d’accoucher dans une position aussi inconfortable et ce sans comprendre que c’est à cause du pouvoir masculiniste. Pour savoir qui je suis, je ne perdrais pas la mémoire de cet avilissement et de l’accaparement de la naissance par les hommes comme de la dépossession de nos corps féminins.
      Qui peut croire que déféquer allonger pourrait être faisable sans gêne, on a pourtant eu Newton mais non, faudrait penser que c’est normal d’accoucher sans aucune force pour pousser ?
      NB Je ne moralise pas sur la défécation et l’accouchement, c’est juste pour que l’on comprenne à minima cette contrainte d’effort musculaire quelque soit son sexe.

    • #Agnodice,
      Sage-femme athénienne première femme gynécologue
      –350 JC qui dut subir un procès car elle avait caché le fait d’être une femme pour devenir médecin.

      Elles arguèrent notamment du fait que les femmes préféraient se laisser mourir plutôt que de recourir à un médecin homme. Les magistrats acquittèrent Agnodice et lui permirent de continuer à exercer la médecine. L’année suivante, l’on promulga une loi qui autorisait les femmes à étudier et pratiquer la médecine.

    • #Femme_médecin #Amérindienne
      https://en.wikipedia.org/wiki/Susan_La_Flesche_Picotte

      Suzanne LaFlesche Picotte (June 17, 1865 – September 18, 1915) was an Omaha Indian doctor and reformer in the late 19th century. She is widely acknowledged as the first female Native American physician. She campaigned for public health and for the formal, legal allotment of land to members of the Omaha tribe.

      At the WMCP, LaFlesche studied chemistry, anatomy, physiology, histology, pharmaceutical science, obstetrics, and general medicine, and, like her peers, did clinical work at facilities in Philadelphia alongside students from other colleges, both male and female.[24] She graduated at the top of her class on March 14, 1889, after a rigorous three-year course of study.[25]

  • "« L’histoire de la gynécologie occidentale est extrêmement violente et raciste. » Et il n’y a qu’à se pencher sur l’histoire du spéculum pour comprendre. « Le mec qui a inventé le spéculum a sa statue dans Central Park. Pourtant ce qu’on oublie de dire c’est qu’il a expérimenté durant des années sur des femmes noires, comme on le ferait avec des animaux, afin de mieux soigner des femmes blanches. » Effectivement, l’histoire du Dr James Marion Sims, puisque c’est de lui dont il s’agit, a de quoi faire frémir. Ce chirurgien effectuait ses recherches sur des esclaves qu’il tenait captives dans sa clinique à Montgomery, en Alabama. Certaines ont été opérées plus de trente fois sans anesthésie." http://www.metronews.fr/blog/ovidie/2015/09/23/docteure-duchesne-sorciere-en-gynecologie

    Why No One Can Design a Better Speculum - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/health/archive/2014/11/why-no-one-can-design-a-better-speculum/382534

    The speculum’s history is, like many medical histories, full of dubious ethics. Versions of the speculum have been found in medical texts dating back to the Greek physician Galen in 130 A.D. and shown up in archaeological digs as far back as 79 A.D. amidst the dust of Pompeii. (The artifact from Pompeii is a bit of a nightmare: two blades that open and close via a corkscrew-like mechanism.)

    But the speculum most women experience today is largely credited to a man named James Marion Sims, often heralded as the father of American gynecology. He was a controversial figure even in his day, and should probably remain one now.

    Sims’s early gynecological experiments were done on slave women who, in many cases, he purchased and kept as property in the back of his private hospital. Along with this violent legacy, Sims left behind a few medical advances and inventions—one of them being the vaginal speculum. While the design has been refined, the speculum women see today isn’t all that different from the one Sims used on his captive patients.

    One might expect our modern spirit of innovation and disruption to turn its eye on the speculum. Surely something invented so long ago, under such dubious circumstances, could use an update. And many have tried. In the past 10 years, new designs for the speculum have continuously cropped up, only to fade away again. But while medical manufacturers continue to improve the design in little ways, there has been no real contender to displace the duck-billed model. The speculum’s history is inextricably linked to extreme racism and misogyny. But for all that, it just may be the best design we’re ever likely to have.

    #spéculum #histoire #violence #racisme #alter_gynécologie #Caroline_Duchesne

  • Pregnant, and No Civil Rights

    http://www.nytimes.com/2014/11/08/opinion/pregnant-and-no-civil-rights.html?_r=0

    Comment la politique #anti_avortement des USA met en péril les droits civils et la santé des femmes, même celles enceintes.

    Anti-abortion reasoning has also provided the justification for arresting pregnant women who experience depression and have attempted suicide. A 22-year-old in South Carolina who was eight months pregnant attempted suicide by jumping out a window. She survived despite suffering severe injuries. Because she lost the pregnancy, she was arrested and jailed for the crime of homicide by child abuse.

    These are not isolated or rare cases. Last year, we published a peer-reviewed study documenting 413 arrests or equivalent actions depriving pregnant women of their physical liberty during the 32 years between 1973, when Roe v. Wade was decided, and 2005. In a majority of these cases, women who had no intention of ending a pregnancy went to term and gave birth to a healthy baby. This includes the many cases where the pregnant woman was alleged to have used some amount of alcohol or a criminalized drug.

    #ventre_des_femmes #répression #assassinat_de_femmes

  • oui y a de quoi réagir...

    L’étudiante a publié, sur son compte Instagram, la photo originale et la photo retouchée, avec un long texte d’indignation. « Ils ont considérablement changé mon coprs, amaigrissant mon ventre et mes cuisses pour me faire correspondre à un idéal de beauté », déplore-t-elle.

    http://www.francetvinfo.fr/culture/mode/une-mannequin-s-indigne-de-voir-sa-photo-en-maillot-de-bain-retouchee_6

  • L’influence du ventre sur le cerveau | France info
    http://www.franceinfo.fr/emission/info-sciences/2013-2014/l-influence-du-ventre-sur-le-cerveau-01-31-2014-12-55

    Les parois de notre intestin sont tapissées de 200 millions de neurones

    Ce réseau de neurones, réparti tout au long de notre tube digestif, joue un rôle dans la digestion bien sûr, mais il agit aussi sur notre cerveau par des voies que les chercheurs commencent à peine à identifier.

    Cette interaction à distance peut notamment passer par des neurotransmetteurs, des petites molécules par l’intermédiaire desquelles les neurones communiquent entre eux. Par exemple, la sérotonine est un neurotransmetteur qui, au niveau des neurones de notre ventre, rythme le transit intestinal et régule le système immunitaire.

    Mais les chercheurs ont découvert qu’une petite partie de cette sérotonine passe dans la circulation sanguine et remonte jusque dans notre tête. Et là elle va pouvoir agir sur les neurones de notre cerveau qui eux aussi se servent de la sérotonine comme messager mais pour d’autres tâches comme la régulation de nos émotions. Voilà comment les neurones du ventre s’invitent dans la gestion de nos émotions.
    http://www.dailymotion.com/video/x1vmer6_le-cerveau-du-ventre_news


    On savait depuis longtemps que nos états émotionnels pouvaient agir sur notre ventre et les scientifiques sont en train de découvrir que l’inverse est aussi vrai. Notre ventre peut influencer nos émotions.......

    #sciences
    #cerveau
    #neurones
    #ventre

  • Victime de flatulences [à la suite d’une épisiotomie non souhaitée et ratée], une chanteuse d’opéra doit prendre sa retraite
    http://www.francetvinfo.fr/culture/musique/victime-de-flatulences-une-chanteuse-d-opera-doit-prendre-sa-retraite_5

    La chanteuse d’opéra Amy Herbst, âgée de 33 ans, a dû quitter la Nashville Opera Company (Etats-Unis), après une opération chirurgicale ratée qui lui provoque des flatulences récurrentes et incontinente. Une « épisiotomie bâclée », selon CBS News, opérée pendant l’accouchement de la mezzo-soprano en février 2012, à l’hôpital militaire Blanchfield, de Fort Campbell (Kentucky, Etat-Unis).

    La cantatrice poursuit le gouvernement américain pour négligence et réclame 2,5 millions de dollars de dommages et intérêts, pour la perte de revenus causée par l’opération. Selon le dossier consulté par Vice.com (en anglais), Amy Herbst affirme qu’à « aucun moment, on a demandé son consentement pour la réalisation d’une épisiotomie ».

  • Les « Réunionnais de la Creuse » : pourquoi cinquante ans de silence ? - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/02/18/les-reunionnais-creuse-pourquoi-cinquante-ans-silence-250027
    #déplacements_forcés #enlèvements

    Au début des années 60, Michel Debré, alors député d’outre-mer, est obsédé par la « surnatalité » qui grève La #Réunion. Plein de nobles sentiments, il entreprend de drainer de jeunes Réunionnais vers des départements vieillissants comme la Creuse, le Tarn ou le Cantal.

    Immatriculés « #pupilles_de_l’Etat », des #enfants – dont certains ont encore leurs parents – sont expédiés en métropole, à 9 000 kilomètres de chez eux, par la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS). Placés dans des familles paysannes, certains vivent heureux. D’autres font face à la solitude, au déracinement et au #racisme ordinaire. L’expérience se solde par des #suicides et des troubles psychiques.

    Ce mardi, les députés se prononcent sur « la responsabilité morale [de l’Etat] » dans ce transfert de plus de 1 600 enfants réunionnais, mené entre 1963 et 1982.

    http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2014/02/enfantsdelacreuse.jpg

  • Le #ventre, notre deuxième #cerveau | ARTE Future
    http://future.arte.tv/fr/le-ventre
    Ce soir sur Arte (visible une semaine)

    Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre « tête ». Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l’on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l’inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions.

    #science #santé #recherche
    On en parlait il y a peu http://seenthis.net/messages/167029