• #Agent_orange, la dernière bataille

    Utilisé pendant la guerre du Vietnam, l’agent orange a fait des ravages. Cet herbicide était utilisé par l’armée américaine pour détruire les forêts où se cachaient les résistants du Front National de libération et les cultures agricoles qui les nourrissaient. Pourtant, ce produit chimique contenant un produit cancérigène, la dioxine, reste encore autorisé aujourd’hui dans les forêts et les pâturages américains comme dans l’Oregon. En 2014, une ancienne reporter dans la jungle du sud Vietnam a assigné en justice vingt-six fabricants américains, dont Monsanto, depuis la France son pays de résidence, pour dénoncer les épandages. Carol Van Strum, une activiste américaine, mène quant à elle depuis plus de quarante ans, une guerre sans relâche pour dénoncer la responsabilité de l’industrie agrochimique face à cette catastrophe humaine et écologique. Pendant ce temps au Vietnam, une nouvelle génération d’enfants est née avec des malformations effroyables. Dans ce documentaire, Alan Adelson et Kate Taverna enquêtent sur cette arme de destruction massive.

    –-> #film_documentaire passé sur arte, ajourd’hui plus disponible.
    A voir ici (pour l’instant au moins) :
    https://cs-cz.facebook.com/MouvCommuniste1/videos/agent-orange-la-derni%C3%A8re-bataille-sur-arte-cest-un-proc%C3%A8s-politique-historique-u/356341652390208

    #film #documentaire #Vietnam #guerre_chimique #déforestation #coupe_à_blanc #Oregon #Michael_Newton #sylviculture #justice #Tran_To_Nga #herbicide #Dow_chemical #défoliant #histoire #guerre_du_Vietnam #opération_Ranch_Hand #dioxine #propagande #citizens_against_toxic_spray (#CATS) #cancer #malformations #Bayer #Monsanto #poison_papers

    • Ma terre empoisonnée

      Tran To Nga raconte ici son étonnant destin franco-vietnamien, une vie de combats et d’utopies. Issue d’une famille d’intellectuels, elle grandit au temps de l’Indochine française et vit au plus près la lutte pour l’indépendance.Après de brillantes études à Saigon puis à Hanoi, elle s’engage dans le mouvement de libération du Sud-Vietnam contre la présence américaine. Dans les années 1960, alors que la violence fait rage, elle s’active au coeur de la jungle, dans les camps de maquisards. Son destin bascule quand les avions de l’US Army larguent d’énormes quantités de désherbant sur ces forêts. Ce produit, surnommé « agent orange », a des effets dévastateurs : les arbres meurent, les sols sont pollués, des centaines de milliers de personnes contaminées. Nga, elle-même atteinte par
      ces nuages toxiques, découvrira, des années plus tard, les ravages qu’ils peuvent provoquer.
      Aujourd’hui, elle vient en aide aux victimes oubliées de l’agent orange et poursuit devant la justice française vingt-six sociétés américaines de pétrochimie l’ayant fabriqué.
      Dans ce livre, écrit avec Philippe Broussard, l’auteur retrace le parcours qui l’a conduite également à connaître la clandestinité, la torture et la prison. Son récit de la guerre du Vietnam et de ses conséquences offre une vision inédite du conflit, dénuée de haine, touchante d’humanité, d’amour maternel et de courage.

      https://www.editions-stock.fr/livres/essais-documents/ma-terre-empoisonnee-9782234079014
      #livre #résistance

  • Pour relancer son économie, le Vietnam tente de remédier à une pénurie d’ouvriers due à la pandémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/02/pour-relancer-son-economie-le-vietnam-tente-de-remedier-a-une-penurie-d-ouvr

    Pour relancer son économie, le Vietnam tente de remédier à une pénurie d’ouvriers due à la pandémie de Covid-19
    Les usines peinent à faire revenir les travailleurs migrants qui ont quitté la région d’Ho Chi Minh-Ville après un confinement éprouvant de début juillet à fin septembre. Fortement ralentie par la vague de variant Delta de cet été, la locomotive vietnamienne, l’une des économies les plus performantes de 2020 (2,9 % de croissance), cherche à reprendre de la vitesse. L’un des nouveaux ateliers du monde (avec ses usines textiles, d’électroménager, etc.) pour les pays occidentaux a été fortement perturbé par le confinement strict de la région d’Ho Chi Minh-Ville début juillet, puis par le manque de travailleurs quand les restrictions ont été levées, fin septembre. Pour cause, 1,3 million de travailleurs migrants venus des campagnes ont rejoint leur région natale de juillet à septembre, selon le gouvernement. Beaucoup ont été traumatisés par les restrictions très strictes qu’ils ont dû subir : à Ho Chi Minh-Ville, personne n’était autorisé à sortir, l’armée livrant les repas. Les salaires ont été réduits et amputés des heures supplémentaires, et des ouvriers disent avoir dû s’en tenir pour leurs repas à quelques aliments de base. Les seules usines autorisées à rester ouvertes étaient celles qui avaient choisi de loger leurs ouvriers sur place – dans des conditions spartiates. Or, certaines se sont ensuite retrouvées avec des clusters…
    Le pays de 97 millions d’habitants, dont les exportations ont doublé de 2015 à 2020, atteignant 283 milliards de dollars (250 milliards d’euros), a connu le choc du Covid-19 en différé : il n’avait comptabilisé que 35 décès jusqu’à… avril 2021. Mais le variant Delta a fait flamber les contaminations à partir de juillet, poussant le gouvernement à abandonner fin septembre sa politique de zéro Covid. Le nombre de décès a dépassé, lundi 29 novembre, les 25 000. Après un recul de l’épidémie en octobre, celle-ci a rebondi début novembre, avec 13 000 contaminations par jour – pour une population de doublement vaccinés d’un peu plus de 50 %. Les ouvriers qui ont quitté Ho Chi Minh-Ville et les régions industrielles du Sud rechignent à revenir. « Les usines ont beau offrir des salaires et de meilleurs avantages sociaux pour attirer les travailleurs alors que leurs carnets de commandes de fin d’année s’emplissent, elles reçoivent peu de candidatures dans un contexte de crainte persistante de Covid-19 », s’inquiétait, le 29 novembre, VnExpress International, la version anglaise du premier site vietnamien d’information. L’agence Bloomberg rapportait en novembre qu’un sous-traitant de Nike offrait 100 dollars par mois de bonus à ses ouvriers – soit le quart du salaire – et qu’un fournisseur de New Balance promettait le transport gratuit pour ceux qui rentrent à Ho Chi Minh-Ville. Des sociétés interrogées par la presse vietnamienne déclarent offrir 100 % du salaire pour les deux premiers mois à l’essai des nouvelles recrues – contre 80 % en temps normal – et des allocations pour les femmes enceintes et les mères d’enfants de moins de 6 ans. Selon un sondage de la Chambre de commerce américaine au Vietnam publié le 15 novembre, 45 % des membres interrogés disent fonctionner à 80 % et plus de leurs capacités, seuls 18 % d’entre eux se considérant à 100 %. Outre Nike et New Balance, les marques Puma et Adidas dépendent du Vietnam pour une bonne partie de leur production. Samsung y fabrique des réfrigérateurs et des lave-vaisselle. Entre 80 % et 90 % des ouvriers seraient revenus, mais la pénurie de main-d’œuvre au dernier trimestre 2021 serait encore de près de 50 000 personnes pour Ho Chi Minh-Ville et autant pour la province de Binh Duong, au nord de la ville.
    Phan Thi Thanh, la vice-présidente de l’Association vietnamienne du cuir, des chaussures et des sacs à main, expliquait récemment à l’agence Reuters que de nombreuses commandes de Noël en provenance de pays étrangers ne seraient pas satisfaites. Les différences de régime entre les régions, et l’imposition de quarantaines pour les ouvriers vaccinés diagnostiqués positifs à l’usine, entravent la reprise. Les usines peuvent désormais ne suspendre qu’une fraction de leurs opérations quand elles découvrent une contamination, chaque région appliquant toutefois des jauges différentes.
    L’attractivité du Vietnam, et le conflit commercial sino-américain, qui a poussé une partie des sous-traitants taïwanais, sud-coréens et japonais à délocaliser de Chine, font du pays un nouvel atelier du monde – encore à échelle réduite. 3,4 % des importations américaines venaient du Vietnam en 2019, en hausse de 20 % sur l’année précédente. 2 % seulement des importations européennes étaient sourcées dans le pays en 2020, contre 22,4 % de Chine.Les téléphones, ordinateurs et composants constituent 33 % des exportations vietnamiennes, le textile et la chaussure 19 %. Le premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, nommé en avril par l’Assemblée nationale, a entrepris à la rentrée une tournée internationale pour promouvoir les atouts de son pays. Il était à Paris début novembre, où il a rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, et au Japon fin novembre pour promettre des « réformes de l’administration et des conditions de sécurité » dans les usines « favorables aux investisseurs » – et, veut croire le quotidien économique japonais Nikkei Asia, « une amélioration des droits de l’homme ».

    #Covid-19#migrant#migration#vietnam#migrantinterne#sante#economie#retour#travailleurmigrant#usine#cluster

  • Où sont les vieilles ? Comment apprivoiser le vieillissement si mon corps à venir n’existe nulle part ?

    http://www.slate.fr/story/217812/invisibilisation-femmes-plus-50-ans-misogynie-societe-corps-fertilite
    article de Titiou Lecoq


    La mannequin Caroline Ida se définit comme « sexygénaire ».

    Où sont les vieilles ? Où sont leur corps ?

    #femmes #corps #vieillesse #invisibilisation #patriarchat #sexisme

  • Comment les #réseaux_sociaux ont détruit la démocratie
    https://www.les-crises.fr/fabrice-epelboin-comment-les-reseaux-sociaux-ont-detruit-la-democratie

    Fabrice EPELBOIN est un spécialiste des médias sociaux, entrepreneur et enseignant. Depuis des années, il alerte sur les effets de l’astroturfing : la manipulation de l’opinion publique via les outils numériques. Dans ce contexte de crises sociale et politique majeures, #Fabrice_Epelboin a livré sur #Élucid son analyse des enjeux en cours : du Metaverse […]

    #Vidéo #Facebook #GAFAM #Libertés_publiques #Olivier_Berruyer #Surveillance_de_masse #vie_privée #Vidéo,_Élucid,_Fabrice_Epelboin,_Facebook,_GAFAM,_Libertés_publiques,_Olivier_Berruyer,_réseaux_sociaux,_Surveillance_de_masse,_vie_privée

  • Accéder à la #montagne #sans_voiture
    http://carfree.fr/index.php/2021/11/23/acceder-a-la-montagne-sans-voiture

    Dans le cadre de la campagne Changer d’approche, l’association Mountain Wilderness développe une collection de brochures présentant des idées de sorties en montagne sans voiture. Chacune des publications est consacrée Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #annecy #auvergne #clermont-ferrand #grenoble #lyon #nature #rhône-alpes #téléchargement #Vosges

  • David Cayley, De la vie, 2021 – Et vous n’avez encore rien vu…
    https://sniadecki.wordpress.com/2021/11/22/cayley-vie

    Ou comment légitimer de rien faire ou presque avec érudition, mais érudition philo-littéraire, avec en fait aucune connaissance de comment fonctionne le consensus scientifique (c’est fou tous les philos qui critiquent « La Science » en disant très justement qu’il n’y a pas Une Science… tout en le prétendant en fait eux-mêmes dans le même mouvement ! alors que dans la réalité de tous les jours, c’est beaucoup de débats, de relectures, de tests pour reproduire ou pas les observations des collègues, etc).

    Cela a engendré une censure efficace, d’abord pour ne pas ébruiter des désaccords scientifiques et ensuite pour conférer une apparence d’évidences irréfutables à ce qui n’est en réalité que précaution douteuse sur le plan scientifique. (On peut penser d’une part à la marginalisation d’experts en santé publique tel le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, Richard Schabas et de l’ancien directeur du centre international pour les maladies infectieuses du Manitoba, JoelKettner, en raison de leur désaccord. Et d’autre part, à l’utilisation des masques, déclarés inutiles au début de la pandémie, puis rendus obligatoires et indiscutables sans apporter davantage de preuves de leur utilité.)

    Un grand classique : on critique La Science MAIS attention, si ya UNE OU DEUX brebis galeuses bardées de diplômes « Science » qui elles vont dans mon sens, alors là je n’hésite pas à les citer !

    Sauf qu’il vaut mieux le dire et redire mille fois : le consensus scientifique ça marche pas comme ça : dans l’histoire de la recherche, presque à aucun moment une brebis galeuse n’a eu raison contre l’ensemble de toutes les personnes en capacité de la relire, de la comprendre, et de reproduire ce qu’elle avance. Ce pourquoi dans l’immense majorité des cas, ce qui est prouvé comme fonctionnant sur un problème ("le paracétamol diminue la douleur" … « le masque bien porté fait baisser drastiquement la propagation des virus en aérosol » …) c’est toujours des milliers de cherchereuses qui ont réussi à reproduire le même constat à travers le monde entier, dans plein de situations différentes, ce qui a permis de confirmer une hypothèse de départ.

    Les gens qui mettent en avant les quelques voix dissonantes sont en gros toujours des gens qui 1) n’ont aucune compétence dans le sujet en question et 2) qui ont magiquement déjà une réponse en tête (moi je CROIS que l’hydroxychloroquine ça marche) et qui vont ensuite chercher les quelques personnes et rares articles qui vont aller dans leur sens.

    À en croire Illich, les surprises faisaient le sel de sa vie.

    Surpriiiise tu viens de choper le covid et tu vas avoir des séquelles physiques et neurologiques pendant des mois et peut-être des années…

    Surpriiiise tu viens de refiler le covid à ton père et il est entre la vie et la mort avec des tubes partout…

    J’ai hâte !

    Un risque est une probabilité répartie dans une population, ce n’est pas une personne. Une personne invite au discernement, c’est-à-dire qu’elle nous invite à nous concentrer attentivement sur une histoire unique.

    Et un beau jour on découvrit l’épidémiologie, dont la discipline entière est d’étudier et se demander quoi faire lorsqu’une maladie se propage dans une population entière (et pire encore quand c’est la planète entière), et non pas comment soigner telle personne précise…

    Une personne qui s’est cassée la jambe, avec son histoire personnelle, ça n’a rien à avoir avec gérer la peste bubonique (par exemple). « Oh tiens votre peau devient toute noire et je vais vous soigner vous en particulier avec votre histoire particulière » … => ridicule.

    Cela ne signifie pas que le risque n’a pas de place légitime dans le monde. Un actuaire a besoin de connaître précisément la fréquence de certains évènements contraires ; un chirurgien négligerait son devoir s’il ne pesait pas le pour et le contre d’une intervention. Il s’agit ici, comme dans la pensée d’Illich en général, d’une question de degré ou d’équilibre.

    Comment se contredire deux phrases plus loin. Bah oui, c’est justement le principe de l’épidémiologie gros bêtassou illettré.

    Lorsque trois éminents épidémiologistes, Sunetra Gupta, Jayanta Bhattacharya et Martin Kulldorf publièrent la Déclaration de Great Barrington

    On parle de la déclaration organisée par un énorme think tank libertarien, qui nie le réchauffement climatique et investie des millions dans l’industrie fossile ? Mais ça c’est des supers alliés ! Illich serait ravi !

    (Je ne voudrais pas insister sur ce qui devrait être évident, mais une société donnée ne peut pas être, au même moment, confinée et non confinée, ce qui serait le seul moyen de comparer les deux situations de manière sûre et « scientifique ».)

    T’es au courant que la pandémie a touché la Terre entière ? Et que donc c’est une maladie qui touche de manière relativement similaire tous les êtres humains de toutes les sociétés ? Et que donc il est parfaitement possible de voir les différences entre les pays/régions qui ont confiné, et les autres pas ? Il est aussi possible de voir les différences dans un même pays entre des mois sans confiner puis tout d’un coup ce que ça a fait une fois confiné (genre en Angleterre).

    Ce qui m’inquiète le plus dans tout cela est le renforcement de ce que j’ai appelé ailleurs le « mythe de la science », ce qui signifie essentiellement qu’il existe une institution appelée science, s’exprimant d’une seule voix et de manière indiscutable. Chaque fois que quelqu’un parle de « la science », il convoque le mythe. En raison de leur nature, les sciences sont plurielles, contestables et sujettes à d’interminables révisions compliquées. En parler au singulier et faire de cet amalgame un oracle a deux conséquences profondément pernicieuses.

    La seconde conséquence pernicieuse de ce mythe est de nuire aux sciences elles-mêmes. En dépit de la censure qui s’est exercée pendant la pandémie, les désaccords fondamentaux qui ont, dès le début, divisé les épidémiologistes, les virologues, les spécialistes des maladies infectieuses et les experts en santé publique n’ont pu échapper à ceux qui ont l’esprit un tant soit peu ouvert et disposent de sources variées. Ces désaccords sont normaux, prévisibles et sains. C’est la fiction d’unanimité soutenue par ceux qui prétendent savoir et obéir à la science qui est malsaine. À mon avis, cette fiction perpétue une fausse représentation des sciences, dont sont exclus toute variabilité, toute contingence, et tout préjugé. Pire encore, son fondamentalisme engendre cette antiscience à laquelle elle tente de s’opposer. Les sciences s’épanouiront et rempliront leur rôle lorsqu’on cessera de les confondre avec la voix de la nature ou avec la voix de Dieu.

    Cf l’intro du début : « La Science » en tant que grand tout est essentiellement mis en avance par : 1) les politiques et technocrates, qui veulent faire accepter des choses, et 2) les critiques dans son genre. Là pour le covid, ya quand même des milliers de milliers de pages de preuves (mais faut pas être paresseux et les chercher plutôt que de parler en abstraction) qui montrent parfaitement qu’il y a eu plein de débats, plein de tests, plein d’hypothèses, dans la communauté scientifique. Et qu’après des mois de débats, d’expériences, de reproduction des expériences des autres, etc, il c’est DÉGAGÉ un consensus : le virus se propage essentiellement par aérosol, et du coup mettre des masques sérieusement c’est cool pour tout le monde, aérer sérieusement c’est cool, et ne PAS mettre de masque dans un lieu fermé c’est augmenter immensément les risques de propagation (et donc de morts dans le territoire en question), etc, etc.

    Le contraste a été brutal dans le cas de la pratique religieuse. On a approuvé et encouragé les rituels de santé et de sécurité et interdit les rituels religieux.

    Trop dur !

    #David_Cayley #Ivan_Illich #Illich #Jean-Pierre_Dupuy #débat #philosophie #antiscience #consensus_scientifique #méthode_scientifique #vie #Jésus (il parait que c’est important de savoir ce que faisait Jésus dans ce débat)

    • @rastapopoulos
      Voilà une belle manière de ne pas lire un texte en voulant n’y voir que ce que l’on connait déjà !

      Vers la fin on peut tout de même lire ceci :

      J’ai raconté plus haut l’histoire du jeune homme qui, suite à la conférence d’Illich sur Némesis médicale , se demandait si Illich proposait de « laisser mourir les gens ». Je suis bien sûr qu’on pourrait me poser la même question aujourd’hui. C’est une question étrange car elle implique qu’il dépend de moi, ou d’Illich, ou de quiconque peut être interpelé de cette manière, d’autoriser ou non autrui à mourir.

      Mais le progressiste ne supporte pas que l’on discute "la Science". Dès que l’on questionne ses certitudes, il vous demande si vous préférez « laisser mourir les gens »...

      Les représentations antiques des Parques les montrent en train de filer et de couper le fil de la destinée, distribuant à chacun sa part définitive dès la naissance. La représentation contemporaine montre exactement l’inverse. Rien ne détermine notre destin hormis la vigilance des institutions qui nous protègent. Nous vivrons jusqu’à ce qu’on nous « autorise » à mourir, à la fin du traitement.

      Le progressiste ne voit pas de problème a contraindre les gens, si c’est pour leur bien. Obligation vaccinale, QR Code, confinement des non-vaccinés, et quoi d’autre encore... pourvu qu’il soit "scientifiquement démontré" que c’est "efficace"...

      L’hubris qui caractérise cette représentation est l’image inversée de l’ancienne. Illich était l’homme du « juste milieu », ce qui ne signifiait pas la médiocrité à ses yeux, mais un discernement sur le fil du rasoir constamment renouvelé. Il ne préconisait pas plus de laisser mourir les gens au hasard que de les maintenir en vie à tout prix. Rien ne nous indique le point d’équilibre à l’avance, mais ce n’est certainement pas en interdisant la discussion que nous le trouverons.

      Le progressiste ne supporte pas qu’il n’y ai pas de solution rapide et définitive à un problème. Il lui faut de l’hydroxychloroquine, des vaccins, ou une stratégie "Zéro Covid". Il ne peut pas admettre que le virus continuera à circuler quoi qu’il fasse (et quoi qu’il soit effectivement nécessaire de faire pour limiter les dégâts), parce que c’est quelque chose de trop petit et insaisissable pour être maîtrisé. Un peu comme la radioactivité d’un réacteur nucléaire en fusion...

      Et donc, le progressiste n’admet d’autre solution que technique, le reste - la destruction de la vie sociale, le renforcement de l’arbitraire - il s’en fout. Et puisque cela ne marche pas, il lui faut des bouc émissaires :

      les foutaises sur la liberté et Macron il est méchant, ça tient tant qu’on ne considère pas qu’il y a une conséquence réellement mortelle au « choix » de ne pas se faire vacciner. Et que ce choix a pour conséquence de tuer des gens. Si ça vous fait chier de l’entendre, continuez à vous enterrer la tête dans le cul, mais ne venez pas couiner que ce sont les autres qui sont méchants.

      https://seenthis.net/messages/936603
      C’est dans un post d’ @arno .

      Le progressiste manie avec virtuosité les chiffres et les stats, car il s’est lui-même si bien identifié aux experts et au point de vue du gouvernement - c’est-à-dire à la domination - qu’il se considère lui-même comme une variable d’ajustement. Stade suprême de l’aliénation...

      Un risque est une probabilité répartie dans une population, ce n’est pas une personne. Une personne invite au discernement, c’est-à-dire qu’elle nous invite à nous concentrer attentivement sur une histoire unique.

      Explication : si dans une population une stat établi que les individus ont tant de probabilité de mourir de tel chose, ou de diffuser telle maladie, cela ne veut pas dire que tous les individus ont la même probabilité de le faire, mais seulement que c’est une moyenne. Et donc, on ne peut pas imputer a un individu ou à une fraction de la population la cause ou la responsabilité de quelque chose à partir de stats. On ne peut pas non plus justifier des mesures générales sur la base de ces stats : il faudrait avant tout faire appel au #discernement des personnes.

      Mais c’est pas une solution technique, donc ça ne vaut rien, n’est-ce pas !?

      Mais le progressiste ne s’indigne pas plus que ça que certains qualifient d’ assassins certaines catégories ni des mesures de discrimination à l’égard de ceux qu’il considère comme des déviants.

      Le progressiste oublie facilement l’histoire, et particulièrement celle des sciences. Car à propos de " comment fonctionne le consensus scientifique ", on pourrait parler de l’idéologie scientifique #eugénisme qui avait pignon sur rue au début du XXe siècle.

      Là également à " aucun moment une brebis galeuse n’a eu raison contre l’ensemble de toutes les personnes en capacité de la relire, de la comprendre, et de reproduire ce qu’elle avance " car il s’agissait de rien de moins que d’éviter la dégénérescence de la race humaine.

      Là aussi des solutions techniques ont été mises en œuvre et des populations ont été stigmatisées pour leurs mauvais comportements sociaux et reproductifs, jusque dans des pays tout ce qu’il y a de (socio-)démocratiques...

      Autrement dit, le consensus scientifique d’un jour n’est peut-être pas celui de demain, et l’expérimentation dans le #laboratoire-monde n’a pas encore livrée tous ses résultats...

      Donc, oui, ce texte de David Cayley n’est pas parfait ni irréprochable. C’est vraiment étonnant, n’est-ce pas ?!?

      Il cite des libéraux, en effet. Mais quand les soi-disant progressistes ont renoncé à défendre la liberté et l’autonomie (le discernement) des personnes, vers qui se tourner ?

      https://sniadecki.wordpress.com/tag/mathieu-slama

      Ou pensent-ils qu’Illich lui-même a tort ?

    • Le débat est important, il me semble. Est-ce que vous en savez plus sur Richard Schabas, l’ancien directeur du centre international pour les maladies infectieuses du Manitoba, et Joel Kettner ? à toutes fins utiles j’aurai voulu comprendre les positions qu’ils ont tenu ou tiennent.

  • Pour qui serait accusé de vie maritale par la CAF en vue de baisser ses droits ou/et de réclamer un « indu » : RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE APPLICABLE À LA PRISE EN CONSIDÉRATION DES RESSOURCES DU FOYER, Défenseur des droits, 2018

    https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?explnum_id=18259

    Il convient d’examiner les conditions permettant de considérer qu’il existe une relation de concubinage.

    1. La recherche de la preuve

    Lorsqu’un organisme prive un allocataire d’une fraction ou de la totalité de ses prestations, au motif qu’il n’a pas déclaré un concubinage modifiant l’appréciation de ses ressources, et lui réclame le remboursement d’un indu, il doit tout d’abord prouver1 cette « union de fait » qu’est le concubinage, en application du droit commun de la preuve.

    Les articles 9 du code de procédure civile et 13533 du code civil établissent le régime applicable.
    En vertu de ces dispositions, « il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention ». En tout état de cause, « celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation ».

    La preuve du concubinage étant libre, la CAF peut l’établir par tous moyens.

    Aussi, il convient de s’attacher à chacun des éléments constitutifs du concubinage, tels qu’énumérés à l’article 515-8 du code civil, afin de déterminer ce que la CAF est tenue de prouver. (...)

    Voir également : Jurisprudence cohabitation-concubinage RMI - GISTI, dont des éléments restent valables (à vérifier)

    #droits_sociaux #RSA #AAH #APL #vie_maritale #preuve #CAF

  • Idées d’actions
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/28/idees-dactions

    Vous voulez agir contre la culture automobile mais vous ne savez pas quoi faire ? Vous trouverez ici tout ce que vous voulez faire ou que vous pensez être capable de Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Argumentaires #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vie_sans_voiture #action_directe #actions #activisme #alternatives #carfree #propositions

  • Les villes doivent être totalement dépourvues de voitures pour rester vivables
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/26/les-villes-doivent-etre-totalement-depourvues-de-voitures-pour-rester-vivabl

    Une équipe d’experts dirigée par des chercheurs de l’University College London (UCL) a créé un modèle mathématique pour l’utilisation des voitures dans une #ville, qui a démontré que les villes Lire la suite...

    #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #angleterre #congestion #londres #péage_urbain #péages #recherche #science #trafic

  • Tod eines opportunistischen Killers
    https://www.heise.de/tp/features/Tod-eines-opportunistischen-Killers-6222916.html?seite=all

    20.10.2021 von Gerd Roettig - Colin Powell zeigt vor den UN am 5. Februar 2003 eine Ampulle, vermeintlich mit Milzbranderregern. Der Irak, sagte er, verfüge wahrscheinlich über solche Massenvernichtungswaffen. Bild: U.S. Government

    Colin Powell war nicht der größte Lügner der Regierung Bush Juniors. Bei der Durchsetzung des Angriffskriegs auf den Irak vor knapp zwei Jahrzehnten spielte er aber eine Schlüsselrolle.

    Der vor wenigen Jahren verstorbene Schriftsteller #Gore_Vidal beschrieb seine Heimat einst als United States of Amnesia, als Land des Vergessens. Vidal, einer der scharfzüngigsten Kritiker der Regierung Georg W. Bushs – oder, wie er sie selbst nannte, #Cheney-Bush-Junta – befürchtete bereits damals, dass deren völkerrechtliche Verbrechen in Serie nicht nur nicht aufgeklärt zu werden drohten, sondern alsbald historisch verklärt werden würden.

    Diese Befürchtung bestätigte sich einmal mehr vor wenigen Monaten, als auch hiesige Medien den Tod von Ex-Pentagon-Chef Donald Rumsfeld mit ausgesprochen milden Tönen quittierten. Gegen den notorischen Scharfmacher und Hauptarchitekten des neokonservativen Programms einer über Leichen gehenden US-Hegemonie war immerhin auch hierzulande Klage wegen Kriegsverbrechen, gefährlicher Körperverletzung und Verstoßes gegen die UN-Folterkonvention eingereicht worden, woran sich offenbar nur noch die Wenigsten zu erinnern vermochten.

    Mit Colin Powell ist gestern nun ein weiteres führendes Mitglied der ersten Regierung Georg W. Bushs im Alter von 84 Jahren gestorben. Und erneut kommen die meisten Nachrufe einer Geschichtsfälschung gleich, in dem sie Powell beinahe als naives Opfer einer Politik beschreiben, für die er selbst nicht gestanden hätte.

    Anders als Rumsfeld, der sich in seiner politischen Laufbahn schon früh als aktiver Kriegstreiber empfahl, nahm Powell tatsächlich stets die Rolle des befehlsergebenen Soldaten ein, mithilfe derer er sich auch in der US-amerikanischen Öffentlichkeit einen Nimbus von Glaubwürdigkeit und Integrität zu erkaufen wusste:

    Ein soziales Kapital, das der Regierung Bush-Cheney sehr zupasskam, als es darum ging, die Weltöffentlichkeit mit dem Lügenmärchen von Saddam Husseins Massenvernichtungswaffen hinters Licht zu führen und die US-Gesellschaft für den völkerrechtswidrigen Angriffskrieg gegen den Irak zu mobilisieren.

    Powells spätere Behauptung, dass seine 2003 vor den UN abgelegte Falschaussage auf einem „großen Versagen der Geheimdienste“ gründete, ist gelinde gesagt wenig glaubhaft.

    Powell trug mit seiner UN-Rede zum Krieg bei

    Selbst Powells ehemaliger Stabschef Lawrence Wilkerson urteilte später, dass die Rede sowohl wegen ihrer „Unaufrichtigkeit“ als auch wegen Powells „Gravität“ einen entscheidenden „Beitrag der zweijährigen Bemühungen der Bush-Regierung leistete, die Amerikaner für den Krieg zu gewinnen“.

    „Diese Bemühungen“, schrieb Wilkerson 2018, „führten zu einem Krieg, der zu katastrophalen Verlusten für die Region und die von den USA geführte Koalition führte und den gesamten Nahen Osten destabilisierte“.

    Trotz millionenfachen Leids, unzählbarer Toten und einer auf absehbare Zeit hoffnungslosen Lage eines mutwillig zerstörten Staates, der erst durch die US-Invasion zum Exporteur terroristischer Gewalt wurde, blieben die Hauptakteure unbehelligt.

    Während Georg W. als welpenmalender netter Onkel auch in Talkshows des liberalen Mainstreams wieder gern gesehener Gast ist und Dick Cheney immer noch damit beschäftigt sein dürfte, sein in Öl- und Waffenindustrie gemachtes Geld zu zählen, äußerte Powell bereits 2005, seine Rede vor der UN-Vollversammlung zu bereuen, und befreite dabei gleichzeitig Leute wie Ex-CIA-Chef George Tenet von ihrer Verantwortung.

    Dabei hatte der „gute Soldat“ (Powell über Powell) bereits seine frühe Karriere damit begründet, stets das zu liefern, was seine Vorgesetzten von ihm hören wollten.

    1968 war der damals Anfang Dreißigjährige im Dienstgrad eines Majors nach #Vietnam versetzt und zu jener Division abkommandiert worden, aus deren Reihen nur kurze Zeit zuvor das Massaker von Mỹ Lai begangen worden war: Diesem waren mehr als 500 vietnamesischen Zivilisten zum Opfer gefallen, was nach Bekanntwerden wesentlich zum Anwachsen der Antikriegsproteste in den USA führen sollte.

    Eine direkte Mittäterschaft an diesen Kriegsverbrechen ist Powell nicht anzulasten. Sehr wohl war er aber Teil der Vertuschung und des Stillschweigens durch die US-Armee.

    In Berichten an die Armeeführung spielte Powell die Gewaltexzesse als Ausrutscher herunter. Hinweisen auf andere Kriegsverbrechen ging er nur halbherzig nach: „Es mag vereinzelte Fälle von Misshandlung von Zivilisten und Kriegsgefangenen geben, aber dies spiegelt keineswegs die allgemeine Haltung der gesamten Division wider.“

    Die Beziehungen zwischen den US-amerikanischen Soldaten und der vietnamesischen Bevölkerung seien vielmehr ausgezeichnet.

    Powell sagte, was seine Vorgesetzten hören wollten

    Diese Haltung, seinen Vorgesetzten genau das zu sagen, was sie hören wollten, und nicht die Wahrheit zu sagen, wurde zu einem der Markenzeichen der militärischen Karriere Powells, auf deren Höhepunkt er es zum Vier-Sterne-General brachte und als solcher federführend an der US-Invasion in #Panama (1989) und des Zweiten Golfkrieges (1991) beteiligt war.

    Auch seine Auffassung von Recht und Unrecht dürfte Powell bereits aus dem Vietnamkrieg mitgebracht haben, der Vieles der von Bush und Konsorten begonnenen und unter Obama fortgesetzten Kriegsserie im Nahen Osten vorweggenommen hatte. In seinen Vietnam-Memoiren aus den 90er-Jahren erinnerte sich Powell:

    Wenn ein Hubschrauber einen Bauern in einem schwarzen Pyjama entdeckte, der auch nur entfernt verdächtig aussah, umkreiste der Pilot ihn und feuerte auf ihn. Wenn er sich bewegte, wurde dies als Beweis für feindliche Absichten gewertet, und der nächste Schuss fiel nicht vor ihm, sondern auf ihn. Brutal? Das mag sein (….) Aber das Töten oder Getötetwerden im Gefecht führt dazu, dass die Wahrnehmung von Recht und Unrecht getrübt wird.
    Colin Powell

    Wie sehr durch die ewig dauernden Kriege die Wahrnehmung von Recht und Unrecht auch jenseits der Gefechte getrübt ist, zeigt nun die Mystifizierung Powells, die dessen Tod unmittelbar folgt.

    Sie macht vor dem „progressiven“ Lager nicht halt. Jamaal Bowman, afroamerikanischer Kongressabgeordneter und Mitglied der Democratic Socialists twitterte Stunden nach Powells Tod, dass für ihn als schwarzer Mann, „der gerade versuchte, die Welt zu verstehen, Colin Powell eine Inspiration“ gewesen sei. „Er stammte aus New York City, besuchte das City College und stieg in die höchsten Ränge unserer Nation auf.“

    In der Tat gehörte Colin Powell einer Generation Afroamerikaner an, für die das Militär neben dem Hochleistungssport eine der sehr wenigen Möglichkeiten sozialen Aufstiegs in einer zutiefst rassistischen und segregierten Gesellschaft bot.

    Gleichzeitig sollte dies nicht vergessen machen, dass Powell dabei Nutznießer von Kämpfen anderer war, für die er selbst nie bereit zwar, sich einzusetzen.

    Der Bürgerrechtsaktivist Kwame Ture machte bereits in einem Fernsehinterview 1995 darauf aufmerksam, dass Powell seine Position als ranghoher Militär ironischerweise den Errungenschaften der Bürgerrechtskämpfe im Allgemeinen und dem Wirken von #Martin_Luther_King im Besonderen zu verdanken habe.

    Letzterer hatte seinen Einsatz für die Emanzipation der Schwarzen in den USA in dem gleichen Schicksalsjahr #1968 mit dem Leben bezahlen müssen, als Ersterer mit seiner soldatischen Karriere in Vietnam durchstartete.

    Für Kwame Ture gab es bereits damals keinen Zweifel: „Mr. Powell ist ein Lügner. Mr. Powell ist ein Verräter an seinem Volk, und Mr. Powell ist ein Verräter an der Menschheit. Wenn Sie King lieben, können Sie Powell niemals lieben.“

    #USA #impérialisme #guerre #histoire #militaire

  • #monaco : La souveraineté numérique au service de la compétitivité

    En lançant son Monaco Cloud, la principauté met au service des entreprises et des citoyens un cloud souverain qui, au-delà de la protection des données, va permettre d’accroître la compétitivité de l’économie monégasque. Par Frédéric Genta, ministre du Numérique à Monaco.
    . . . . .
    demain, Monaco sera, avec Monaco Cloud, le premier pays européen à se doter d’un cloud souverain opérationnel. Ce temps d’avance n’est pas le fruit du hasard, il est le fruit d’une stratégie et surtout d’une conviction.

    Évidemment, le bouclier numérique est la fonction première d’un cloud, et Monaco Cloud ne fait pas exception. La sécurité a toujours été un levier clé de l’attractivité de la Principauté et Monaco Cloud apporte aujourd’hui des garanties qui constituent de nouveaux standards d’excellence en la matière.
    . . . . .
    avec son cloud souverain que la ville-nation Monaco va pouvoir s’affranchir définitivement de ses contraintes géographiques et déployer son influence économique bien au-delà de ses frontières. Il était là le sens du programme Extended Monaco initié il y a deux ans par le prince Albert II. C’est chose faite aujourd’hui : au travers d’un partenariat privé-publique innovant, Monaco Cloud va s’appuyer sur des technologies leaders pour garantir l’opérationnalité de la partie publique du cloud et sur des équipes monégasques pour sécuriser les accès privés.

    Le respect de la confidentialité, là aussi un marqueur fort de la promesse monégasque à l’intention de ses citoyens et résidents, s’illustre au travers d’une clé de chiffrement inédite qui permettra à tout utilisateur de garder la main exclusive sur ses données. Le tout au service d’un modèle économique rentable.
    . . . . .

    #cloud #algorithme #internet #cloud_computing #cloudcomputing #vie_privée #données #bigdata #en_vedette #data #france #paradis_fiscaux #international

  • On group #communication channels | Imagico.de
    http://blog.imagico.de/on-group-communication-channels

    What is interesting is of course to look at what the future might bring. Will there be platforms and channels that can compete with the old school techniques (NNTP and mailing lists) that came out as winners in my analysis regarding the criteria i looked at? At the moment nothing is visible in that direction i think. Focus in development in group communication technology has for quite a few years been in the real time synchronous domain but as i tried to explain above this is of relatively little importance for highly multicultural use cases like we have them in OpenStreetMap.

    À propos des moyens de communication dans la communauté #openstreetmap => @spip pourrait partager avec cette communauté l’expérience de la bascule de ses listes vers discourse :)

    • Bé si, c’est la même utilisation : un groupe de gens discutent ensemble, et peut le faire soit par emails (Discourse le permet toujours et c’est son avantage), soit en plus par interface web ce qui facilite pour plein de gens d’avoir une interface moins frustre et donc est plus inclusif (sans perdre celleux qui préfèrent rester en emails). En gros ya que les vieux gars devs barbus des années 90 qui veulent absolument rester sur des emails uniquement. :p

      @fil la migration est plus difficile sur quels points ? Technique ou humain ?

    • Juste pour sourire, les serveurs NNTP que je maintiens ont leurs archives maintenues en ligne depuis 1998. Et le zoo en particulier dispose d’un système d’authentification qui fait que chaque utilisateur est bien authentifié par son adresse mail, sans possibilité d’usurpation. Mais... Plus personne n’y interviens... ou presque :-)))

    • La plupart de ce qu’il râle sur Discourse on l’a désactivé (suggestions etc, tout ce qui n’est pas juste le contenu de base), tout est configurable, donc c’est pas l’outil le problème mais ce que les humains admins décident d’activer ou pas comme extensions (et donc il doit râler contre sa communauté d’admin et pas contre le logiciel).

      Par ailleurs dans son tableau il met que Discourse n’a pas plusieurs clients/interfaces possibles alors que NNTP/mailing oui. Ce qui est parfaitement faux puisque Discourse bien configuré permet aussi bien de lire que de répondre par le biais du média « email ». Donc de fait tous les clients emails permettent d’interagir avec les trois opérations principales (lire, créer un nouveau, répondre à un existant), ce qui veut dire tout autant de clients que NNTP mais en plus l’interface web qui convient à plein de gens maintenant (on l’a vu hier). Donc au final Discourse a plus de clients/interfaces possibles que NNTP.

      #vieux_con :p

    • Retour d’expérience concernant rezo : la transition de mailman à discourse a bien marché pour certaines communautés (comme SPIP), et moins bien voire pas du tout pour d’autres, notamment celles où les gens tiennent à ce que leurs mails soient distribués de façon transparente (au nombre desquels les systèmes d’infolettres). Après deux ans de difficultés techniques et beaucoup de travail, on se retrouve avec deux systèmes en parallèle, plein de mécontents, et toujours pas de solution pérenne ni en termes d’usage, ni en termes de délivrabilité. Avant de totalement abandonner, j’ai regardé ce que faisaient les chatons, et il semble que personne ne propose plus mailman, et que même avec sympa c’est très dur de trouver un hébergeur alternatif.

      « Plus personne n’y interviens... ou presque » : c’est vrai que ça me faciliterait la vie si tout le monde se barrait.

    • Qu’entends-tu par « tiennent à ce que leurs mails soient distribués de façon transparente » ? C’est que les liste d’infos ou d’autres cas aussi ?
      (je pense qu’on est tous d’accord pour dire que « liste d’infos » 1…N et « liste de discussion/forum » N…N, ce sont deux utilisations totalement différentes, et que ça doit à priori pas être le même logiciel)

    • tous d’accord : ben justement, mailman fait les deux sans distinction. Et du coup il y a des groupes qui se sont constitués autour d’un usage ambivalent, où certain·es envoient des mails « formatés » (par exemple pour la rédaction d’articles dans leur journal), d’autres des réponses en format mail basique, avec les réponses « dans le texte ». Mailman était content avec ça, mais discourse bouffe tout le formatage et même parfois une partie des réponses.

      Bruno : tu penses que je devrais recommander infini aux personnes et associations qui souhaitent pérenniser leurs « listes de discussion/diffusion » de rezo ? Moi je ne demande pas mieux !

  • Des résidences pour aînés du Québec réclament la fin des simulations d’incendie
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1828930/simulations-incendie-blesses-morts-rqrpa

    Les exercices d’évacuation en cas d’incendie dans les résidences pour aînés (RPA) causent des blessures graves, voire des morts.

    Le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRPA) dénonce ces simulations et demande d’y mettre fin. Il exige plutôt des séances d’information destinées aux résidents et une meilleure formation du personnel.

    Au cours d’une entrevue à La Presse canadienne, le président du RQRPA Yves Desjardins ne cachait pas sa colère. “C’est épouvantable, je ne suis plus capable d’endurer ça”, a-t-il déclaré.


    Les résidents d’une résidence pour personnes âgées n’ont pas tous la même mobilité. - Photo : Radio-Canada

    Les aînés se cachent. On en a trouvé dans des placards ou sous des lits. Ils ont peur de descendre les escaliers en vitesse. Et au ministère [de la Santé], on dit : "Non, ça se passe bien." Moi, j’en fais des exercices d’évacuation et c’est épouvantable.
    Une citation de :Yves Desjardins, président du RQRPA

    Dans une RPA de la Montérégie, un exercice d’évacuation chronométré par les pompiers s’est soldé par plusieurs blessures à la suite de chutes. Une femme a subi plusieurs fractures le lendemain, et son décès a été constaté dans les jours qui ont suivi. “Ce n’est pas directement l’exercice, mais cela a rapport avec l’exercice.”

    Au total, quatre personnes ont chuté, deux ont été hospitalisées, et les aînés éprouvant des troubles cognitifs ont aussi encaissé un choc.

    En effet, des personnes aux prises avec des problèmes de mémoire et de démence, atteints de la maladie d’Alzheimer par exemple, peuvent être ébranlées pendant plusieurs jours.

    Quand on tombe avec des personnes de 96 ans qui ne filent pas le matin et qu’on les fait sortir parce que la semaine de la prévention, c’est la semaine prochaine, je viens hors de moi. Faites-les mourir, tant qu’à faire... Arrêtez !
    Une citation de :Yves Desjardins, président du RQRPA

    Selon M. Desjardins, ce genre de situation se reproduit régulièrement dans les centaines de RPA partout au Québec. Il évoque aussi un autre cas, celui d’un aîné souffrant d’un problème de tension artérielle qui n’avait pas dormi de la nuit à la suite d’un exercice, et qui est mort le lendemain.

    Les pompiers visés
    Le RQRPA accuse également des services de pompiers de mal connaître les règles actuelles et de faire de l’excès de zèle.

    Par exemple, certains ont exigé de déménager un aîné au rez-de-chaussée en raison de son manque de mobilité, ce qui n’est pas de leur ressort.

    D’autres ont menacé de retirer l’accréditation d’une RPA parce que l’exercice a pris quelques secondes de plus que temps prévu, ou encore, certains exigent de reprendre l’exercice dès la semaine suivante. Or ces exigences ou sanctions sont farfelues et n’existent nulle part, précise le président du RQRPA.

    “On a mis nos avocats là-dessus. Non, vous ne le referez pas, on n’est pas obligé de le faire. Ce n’est pas comme ça qu’il faut faire les choses.”

    Des exercices « antipédagogiques »
    Le RQRPA déplore le fait de ne pas avoir été consulté en amont pour la révision du guide sur la sécurité incendie en RPA, même si le gouvernement l’avait assuré du contraire.

    À ses yeux, ces exercices sont “antipédagogiques” et il faudrait plutôt tirer des enseignements des méthodes en transport aérien.

    Ainsi, il faudrait plutôt donner des séances de renseignement aux résidents sur les sorties d’urgence et les procédures à effectuer, sans reproduire l’exercice, comme on le fait pour les passagers dans les vols commerciaux.

    C’est alors le personnel qui maîtrise les procédures, souligne-t-il. De même, il faut mieux former le personnel, qui est de garde 24 heures sur 24 dans les RPA.

    M. Desjardins demande aussi que la participation des aînés aux deux exercices prévus chaque année soit facultative.

    #Quebec #ehpad #inhumanité #violence #ehpad #vieux #vieillesse #ephad #incendie #exercice

  • Les géants de l’habillement fragilisés par le confinement prolongé du Vietnam
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Les-geants-de-l-habillement-fragilises-par-le-confinement-prolong

    Chaussures de sport, sweat-shirts, pantalons de survêtement : le confinement strict et prolongé du Vietnam en raison du coronavirus a provoqué des pénuries de produits chez des marques internationales telles que #Nike et #Gap, devenues de plus en plus dépendantes des fabricants de ce pays d’Asie du Sud-Est.

    Dans son usine de tissus à l’est de Hanoï, Claudia Anselmi, la directrice de Hung Yen Knitting & Dyeing, sous-traitant pour plusieurs géants européens et américains de l’habillement, se demande chaque jour si les machines vont devoir s’arrêter.

    Lorsque la dernière vague de #Covid-19 a frappé le pays au printemps, la production a chuté de 50%, et l’Italienne est confrontée à des problèmes d’approvisionnement.

    « Les restrictions de voyage ont mis en péril toute la logistique d’entrée et de sortie... cela a créé de longs, longs retards » dans la livraison du fil utilisé dans des maillots de bain et des vêtements de sport pour des clients tels que #Nike, #Adidas et Gap, a-t-elle déclaré à l’AFP.

"Nous ne survivons que si nous avons du #stock".

    Ajouter à cela des mesures de #confinement contrôlées de manière stricte qui ont empêché de nombreux vietnamiens de se rendre au travail ou de circuler pendant de longues périodes.

    

Plusieurs chauffeurs du delta du Mékong ont dû attendre trois jours et trois nuits dans leur véhicule avant d’entrer dans Can Tho (sud), a raconté Hamza Harti, le responsable de l’entreprise de logistique FM Logistic lors d’une table ronde à la chambre de commerce française de Hanoï. « Ils étaient sans nourriture, sans rien ».

 

    Accélérées par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, les relocalisations d’usines de la #Chine vers l’Asie du Sud-Est se sont amplifiées ces dernières années, particulièrement au bénéfice du Vietnam.


    Risques de rupture d’approvisionnement
    Mais les mesures sanitaires exposent désormais les #multinationales à des risques de rupture d’#approvisionnement.



    L’équipementier Nike, qui produit la moitié de ses chaussures dans le pays communiste, a annoncé des pénuries et a revu ses prévisions de vente à la baisse, déclarant que 80% de ses usines dans le sud du pays ont dû fermer.



    Le japonais Fast Retailing, propriétaire de la marque #Uniqlo, a également mis sur le compte du blocage du Vietnam des retards dans la production de ses vêtements.

    #Adidas a de son côté estimé que la baisse de ses ventes pourrait atteindre jusqu’à 500 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.

    

Plusieurs marques dont Nike et Adidas ont annoncé qu’elles envisageaient de produire temporairement ailleurs qu’au Vietnam.


    Dans une lettre adressée au Premier ministre Pham Minh Chinh, plusieurs associations d’entreprises américaines, européennes, sud-coréenne et du sud-est asiatique ont tiré la sonnette d’alarme, avertissant que 20% de leurs membres fabricants avaient déjà quitté le pays.

"Une fois la production déplacée, il est difficile d’y revenir", ont-ils écrit.

    Nguyen Thi Anh Tuyet, directrice générale adjointe de Maxport Vietnam, dont les 6.000 employés fabriquent des vêtements de sport pour des entreprises comme #Lululemon, #Asics et Nike, a déclaré à l’AFP que l’entreprise était « très inquiète » de voir ses clients retirer leurs commandes, même si elle est l’une des rares à avoir traversé ces derniers mois pratiquement indemne.



    Sans clients étrangers, « nos travailleurs se retrouveraient sans emploi », a-t-elle ajouté. La pandémie n’a pas seulement frappé l’industrie textile du pays, elle menace également le café, le Vietnam étant le premier producteur mondial de robusta.


    Les constructeurs automobiles n’y ont pas échappé non plus : #Toyota a réduit sa production pour septembre et octobre, en partie à cause du virus, et a déclaré à l’AFP que « l’impact a été important au Vietnam », ainsi qu’en Malaisie.

    

Les pénuries ont été aggravées par un regain de la demande en Occident, après un effondrement au plus fort de la crise du Covid-19.

Dans son usine textile près de Hanoï, Mme Anselmi pense que les entreprises resteront au Vietnam si le pays parvient à retrouver une certaine normalité en octobre :

    « Si nous pouvons permettre aux usines de travailler, je pense que la confiance (dans le Vietnam) est toujours là ».

    #Textile #Vietnam #Italie #café #vêtements #industrie_textile #conditions_de_travail #exploitation #mode #coronavirus #capitalisme #chaîne_d'approvisionnement #mondialisation #pénuries

  • #berlin #sans_voiture
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/08/berlin-sans-voiture

    Une initiative citoyenne demandant l’interdiction de l’utilisation des voitures privées dans le centre de Berlin rencontre actuellement un grand succès. La pétition visant à interdire l’utilisation de la voiture particulière dans Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Quartiers_sans_voitures #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #allemagne #carfree #Pétitions #ville_sans_voiture

  • #carte du #monde interactive « Histoires de changement »
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/05/carte-du-monde-interactive-histoires-de-changement

    A l’occasion de la Journée mondiale sans voiture, Car Free Megacities a lancé une carte du monde interactive des histoires de changement. Saviez-vous qu’aucun piéton ou cycliste n’est mort dans Lire la suite...

    #Argumentaires #Fin_de_l'automobile #Ressources #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #circulation #déplacements #environnement #mobilité #pollution #urbain #Vélo #ville #ville_sans_voiture

  • Vietnam’s commercial hub reopens after lockdown - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/10/vietnams-commercial-hub-reopens-after-lockdown

    Vietnam’s commercial hub reopens after lockdown
    Roads were busy for the first time in three months after most businesses were given the go-ahead to reopen. Ho Chi Minh City on Friday lifted a stay-at-home order that had kept its nine million residents indoors for three months and devastated business in Vietnam’s economic hub.To curb a fast-spreading wave of Covid-19 – which struck the southern metropolis particularly hard – residents have been unable to leave home, even for food, and almost all travel in and out of the area was suspended. Almost half of Vietnam’s total 790,000 virus cases were reported in the city, along with three-quarters of the country’s deaths.But after a gradual fall in cases, soldiers began dismantling road barriers on Friday and removing hundreds of checkpoints that had separated city districts.Roads were busy for the first time in months after most businesses were given the go-ahead to reopen and vaccinated people permitted to move freely within the city. Although authorities have kept a ban on travel to other provinces, thousands of families traveling by motorbike gathered at a checkpoint on the way out of the city, hoping to return to their hometowns.Vietnam was once hailed as a model for virus containment, but the country struggled to stop the spread of a fourth wave of infection that began in April in northern industrial parks and quickly traveled south.More than a third of Vietnam’s 100 million people were under stay-at-home orders this summer, bringing the country’s important manufacturing industry to its knees and breaking supply chains. Its economy suffered its heaviest contraction on record in the third quarter, officials said Wednesday.Factories in industrial parks and goods transportation services are among businesses allowed to open, authorities have said.Less than 10% of Vietnamese are fully vaccinated, but Ho Chi Minh City had been allocated the biggest number of jabs with almost all the city’s adults inoculated.

    #Covid-19#migrant#migration#vietnam#sante#confinement#deplacementinterne#travailleurmigrant#famille#circulation#economie

  • Castex annonce 10 000 postes supplémentaires dans le secteur du grand âge d’ici à cinq ans : « Il faudrait dix [?] fois plus d’embauches pour assurer la dignité des fins de vie de nos âgés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/29/marie-de-hennezel-il-faudrait-dix-fois-plus-d-embauches-pour-assurer-la-dign

    La psychologue et écrivaine Marie de Hennezel fustige, dans une tribune au « Monde », l’abandon du projet de loi grand âge par le gouvernement. Une décision qui relève, selon elle, du même « inconscient âgiste » que celui des partisans d’une loi sur le droit de mourir dans la dignité.

    Tribune. L’abandon récent du projet de loi « grand âge et autonomie », sur lequel comptaient fermement les personnes âgées en perte d’autonomie et leurs familles, les professionnels de santé, les associations et les acteurs engagés dans l’amélioration de leurs conditions de vie, est un choc. Ce ne sont pas les récentes annonces de Jean Castex (10 000 postes supplémentaires dans le secteur du grand âge d’ici à cinq ans) ni le tarif plancher pour mieux rémunérer les interventions à domicile qui peuvent les rassurer. Il faudrait dix fois plus d’embauches pour assurer la dignité des fins de vie de nos âgés.

    Si l’on rapproche cet abandon, dont les raisons restent opaques, du mouvement actuel en faveur d’une loi sur le droit de mourir dans la dignité, relancé par le film Tout s’est bien passé de François Ozon, le choc est encore plus percutant. Car il est le signe même de l’âgisme nauséabond de notre société. Comment expliquer que trois présidents de la République se soient engagés fermement sur cette loi grand âge et que trois fois de suite cette promesse ne soit pas tenue ?

    Qu’est-ce qui, dans l’inconscient de nos décideurs, explique ces promesses non tenues, sinon l’âgisme rampant qui vise en fin de compte à exclure les vieux et les vieilles de leurs arbitrages politiques, budgétaires, et même sociétaux.

    Conséquences paradoxales de l’âgisme

    On m’objectera que l’on a « sacrifié », depuis le début de la crise sanitaire, l’économie de notre pays, le travail et le bien-être des jeunes pour protéger les personnes âgées, et que les décisions sanitaires ont eu d’abord comme objectif d’empêcher un désastre dans les Ehpad. Un objectif louable, certes, car, au vu de la culpabilité collective à l’égard des âgés isolés et vulnérables, nos responsables ne pouvaient se permettre d’accepter un tsunami de décès chez nos anciens. Nous avions été marqués par la canicule de 2003. On a donc protégé nos vieux, mais on les a désespérés. Comme je l’ai dénoncé dans mon livre L’Adieu interdit (Plon, 2020), bon nombre d’entre eux, privés de ce qui leur donnait le goût de vivre, se sont laissés mourir dans la plus grande indignité. Car quoi de plus indigne que de mourir seul, sans un adieu, sans le visage, les mots, la présence d’un être aimé ?

    Le fait qu’en pleine pandémie plusieurs propositions de loi pour une aide médicalisée à mourir aient été discutées comme une urgence au Parlement doit nous interroger. Ne sommes-nous pas devant l’une des conséquences paradoxales de l’âgisme que je dénonce ici ? Il est paradoxal, en effet, de présenter aux Français une loi pour mourir dans la dignité par injection létale, au moment où plus de 100 000 familles vivent les affres d’un deuil impossible à faire, puisqu’on a privé leur proche du droit imprescriptible à l’accompagnement, à l’échange des adieux, à la présence humaine, au moment de la mort.

    Je me suis franchement demandé pourquoi les députés de tous bords qui défendent cette loi sur l’aide active à mourir n’avaient pas eu le courage, la dignité, de s’élever dans l’Hémicycle et de dénoncer le scandale de mesures sanitaires conduisant à une mort indigne. Pensent-ils vraiment qu’il est plus digne de proposer une ultime injection pour mourir que de garantir une mort douce, soulagée, respectueuse des ultimes besoins de la personne, une mort accompagnée, comme le garantit la loi Claeys-Leonetti de 2016, ce qui suppose la présence d’un être aimé ?

    Les priorités sont ailleurs

    Je me demande aussi pourquoi l’abandon de la loi grand âge a suscité de si molles réactions. Elle visait pourtant à offrir aux plus vulnérables de notre société une vie digne d’être vécue jusqu’au bout. La vérité n’est-elle pas que cela coûtera bien plus cher que de bricoler une vague amélioration des conditions de vie des âgés, avec le renforcement de la cinquième branche de la Sécurité sociale.
    Il semble bien que l’inconscient âgiste de nos décideurs politiques – j’ai bien dit « inconscient » – est à l’œuvre dans tous ces arbitrages. J’en ai, hélas, des échos quand j’entends dire que l’on a « assez fait pour les vieux » et que les priorités sont ailleurs.

    Que se passera-t-il lorsque la génération des boomeurs, plus consciente et réactive sans doute que la génération de leurs parents, arrivera dans quelques années dans les contrées fragiles de la grande vieillesse ? La plupart disent aujourd’hui qu’ils ne veulent pas terminer leur vie dans l’Ehpad tel qu’ils le connaissent. S’ils n’ont pas les moyens de vieillir dans des structures mieux adaptées, ou de rester chez eux, ils choisiront pour beaucoup de mettre un terme à leur vie. C’est ce que j’entends dans les groupes de seniors que j’anime, pour lesquels mourir dans la dignité, c’est d’abord vieillir dans la dignité. Et si cette dignité ne leur est pas possible – ce qui, je le rappelle, était un des objectifs de la loi « grand âge » –, s’ils ont le sentiment de peser sur leurs enfants et sur la société, s’ils se sentent de trop sur cette terre, ils préféreront quitter ce monde de manière anticipée. Ce sera leur dernier acte citoyen.

    La loi sur le droit de mourir dans la dignité, si elle est votée un jour, et même si elle est conçue pour les grands malades, pourra être alors aisément détournée et offrir une réponse toute trouvée. Et nous qui avons voulu éviter une hécatombe dans les Ehpad, pendant la crise sanitaire, nous aurons alors une épidémie de suicides assistés. L’inconscient âgiste aura eu le dernier mot.

    elle dit " inconscient" #agiste, je penche plutôt pour une lecture qui pointe la valeur "positive" absolument cardinale dans l’idéologie dominante actuelle, le #jeunisme.

    #vieux

  • Pour la liberté de choisir sa connexion à Internet
    https://www.laquadrature.net/2021/09/27/pour-la-liberte-de-choisir-sa-connexion-a-internet

    En Europe, nous avons récemment confirmé le droit pour toutes et tous de choisir librement la manière dont on souhaite se connecter au réseau Internet à travers la liberté de choisir son routeur. 

    Le routeur, c’est…

    #neutralité_du_Net #Réseaux_télécoms #Vie_privée_-_Données_personnelles

  • En toutes choses, il faut de la mesure : de l’usage de la télémétrie
    https://www.laquadrature.net/2021/09/24/en-toutes-choses-il-faut-de-la-mesure-de-lusage-de-la-telemetrie

    Dans un récent épisode du feuilleton « l’application TousAntiCovid, le pistage et nous », trois informaticiens ont publié le 19 août 2021 une analyse de risque du système de collecte de statistiques de l’application TousAntiCovid. Ils y…

    #Non_classé

  • Journée #sans_voiture #2021
    http://carfree.fr/index.php/2021/09/17/journee-sans-voiture-2021

    Une journée sans voiture vise à expérimenter dans le #monde ce que peut être la #Vie_sans_voiture. Cette journée est pour les piétons, les cyclistes et les transports en Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #Belgique #carfree #france #journée_sans_voitures #Québec #Suisse

  • Le gouvernement passe les fous et les vieux à la trappe, Éric Favereau
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-gouvernement-passe-les-fous-et-les-vieux-a-la-trappe-20210907_HOYT3SAK

    Assises de la santé mentale devenues une coquille vide, grand projet de loi sur la dépendance reporté maintes fois, ou alors dans sa portion congrue... Deux rendez-vous manqués qui inquiètent, montrant une absence totale d’idées et de projets de la part des pouvoirs publics.

    En cette rentrée, par un curieux concours de circonstances, les vieux et les fous vont rester sur le bord de la route des projets gouvernementaux. Pourtant mille fois annoncée par les pouvoirs publics, la loi sur la dépendance est ainsi encore repoussée. Quant aux Assises de la santé mentale, prévues d’abord en juillet puis en septembre, aujourd’hui plus personne ne se hasarde à en fixer une date, ou du moins à en espérer quelque chose.

    Bien sûr, les raisons avancées sont légion, et les excuses nombreuses. Promis en 2019, puis décalé pour cause de crise des Gilets jaunes, de nouveau reporté dans la foulée de l’épidémie de Covid-19, le projet de loi sur l’autonomie est à l’arrêt. Il n’est plus inscrit dans le calendrier parlementaire. Selon le JDD, fin septembre, Nicolas Revel, directeur de cabinet de Jean Castex, et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, doivent simplement étudier la possibilité de créer une prime d’adaptation des logements vétustes, mesure qui pourrait figurer dans les textes budgétaires soumis cet automne au Parlement. Mais c’est tout. Pas de place pour une grande loi pour les vieux au Parlement, alors que depuis des mois, les pouvoirs publics évoquaient l’urgence d’un texte pour faire face au vieillissement de la population.

    La psychiatrie en souffrance

    Au printemps, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, assurait que le texte serait présenté avant l’été. Dans son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron évoquait de nouveau ce dossier comme prioritaire, parlant de la nécessité « d’un nouveau pacte français entre les générations ». Trop tard, l’heure est passée. « On ne construit pas une grande loi en quelques semaines », lâche le socialiste Luc Broussy sur Facebook, auteur d’un rapport au gouvernement sur « Nous vieillirons ensemble ».

    A l’eau, donc. Et c’est le même échec avec la psychiatrie. Le flou persiste. Des Assises de la santé mentale avaient pourtant été évoquées par Emmanuel Macron en janvier, « afin de dresser les orientations de la psychiatrie pour les années à venir. Mais aussi pour répondre à la crise et aux manques de moyens. » Là encore, le Covid agissant comme un miroir des situations, les conditions de travail particulièrement tendues dans le secteur de la psychiatrie publique avaient de nouveau été révélées. Le contexte est terrible : des centaines de postes de psychiatres vacants, un manque de lits criants, des pratiques de contention qui se multiplient. A l’image d’une pédopsychiatrie se retrouvant à bout, incapable de faire face à la demande, à deux doigts de fermer complètement certains de ses services. Et c’est dans ce contexte que Macron avait donc promis un grand raout. Mais là encore, il est… repoussé. On évoque la fin du mois de septembre, mais nulle confirmation officielle.

    Psychiatrie : avis de défaillance généralisée

    Ces rendez-vous manqués sont inquiétants. Non seulement car les paroles données ne sont pas suivies d’effets, mais surtout, ces atermoiements pointent un vide : on sent de la part des pouvoirs publics une absence totale d’idées et de projets sur ces deux sujets majeurs. La psychiatrie publique s’effondre-t-elle ? Il n’y a rien pour la relancer. « On sent une pauvreté de réflexion », nous disait un chef de secteur de psychiatrie. Quant au grand âge, dans les discours gouvernementaux, à part de grandes phrases il n’émerge aucune idée forte pour y répondre, ni pour dessiner un avenir. Dans ce silence inquiétant, on rêverait que les fous et les vieux se décident à prendre la parole.

    Gabriel Attal : « Dans les cent jours qui viennent, des réformes vont continuer »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/09/07/gabriel-attal-si-marine-le-pen-n-etait-pas-au-second-tour-de-la-presidentiel

    Nous n’avons jamais arrêté de réformer, y compris pendant la crise. Nous allons amplifier, notamment avec la réforme de l’assurance-chômage, au 1er octobre, ou le plan d’investissement d’avenir, qui sera présenté par le président à l’automne. Outre la mise en œuvre de la loi climat et du texte séparatisme, le chef de l’Etat va également conclure le Beauvau de la sécurité la semaine prochaine.

    La question des retraites n’a jamais quitté la table, il n’y a rien d’enterré. Nous disons la vérité aux Français : pour des raisons d’équilibre financier comme d’équité, il faut une réforme. Le président a toujours montré que lorsqu’il en va de l’intérêt du pays, il n’hésite pas à prendre des décisions difficiles, y compris politiquement pour lui. Sur les retraites, il a fixé deux conditions : une reprise économique qui se confirme et une situation sanitaire pleinement maîtrisée.

    Ils voudraient apporter leur pierre à la #réforme_continue des retraites, envisagent de laisser à un second septennat l’âge et la durée de cotisation pour supprimer les régimes spéciaux à supprimer (sauf exceptions clientélistes et résistances éventuelles efficaces) et promettre un minimum retraite à 1000 euros, dont on ne connait pas les critères (m’étonnerait que ça annonce une suppression positive de l’aspa / minimum #vieillesse). Les parlementaires ont les chocottes et veulent différer, à suivre

    #retraites #vieux #dépendance #folie #psychiatrie

  • La voiture autonome ? Une catastrophe écologique Celia Izoard pour Reporterre
    https://reporterre.net/La-voiture-autonome-Une-catastrophe-ecologique

    L’industrie automobile prépare activement la généralisation des véhicules autonomes. Problème : leur mise en œuvre à grande échelle aurait des conséquences écologiques très néfastes.

    Dans le principe, la prouesse technologique consistant à remplacer par des machines les innombrables opérations complexes qu’effectue une personne au volant paraît difficilement compatible avec l’idée de sobriété. Un des derniers modèles, présenté en janvier au dernier Consumer’s Electronic Show de Las Vegas, le SUV Range Rover équipé par l’entreprise Valeo, comporte pas moins de quatre ou cinq caméras, huit lidars (qui permettent de mesurer les distances à partir d’un faisceau laser), plusieurs radars longue portée, un ordinateur central de grande puissance, une caméra trifocale sur le pare-brise et d’autres capteurs. La généralisation de ces véhicules impliquerait, pour abaisser les coûts de façon acceptable, le lancement d’une production de masse de tous ces objets, en supplément de l’électronique déjà présente dans les véhicules actuels. Aux États-Unis, la National Mining Association rappelle régulièrement aux décideurs que « la sophistication croissante des produits de l’industrie automobile va faire exploser la demande en métaux et la compétition pour ces ressources » [1]. En clair, impossible d’obtenir la matière première de tous ces superalliages sans provoquer une augmentation de l’activité minière, qui compte parmi les industries les plus polluantes [2].

    Deuxième problème : la croissance exponentielle des #données (le #data). La conduite automatisée repose sur de gigantesques volumes d’informations que les divers capteurs transmettent aux algorithmes de traitement d’images. Selon Brian Krzanich, PDG d’Intel, un véhicule autonome va générer et consommer, pour huit heures de conduite, environ 40 téraoctets de données, soit l’équivalent de 40 disques durs d’ordinateur. « En circulation, chacun de ces véhicules produira autant de données que 3.000 utilisateurs d’ #internet », précise-t-il [3]. Or la facture énergétique du traitement et du stockage du big data est déjà préoccupante. En France, les #datacenters consommaient déjà en 2015 plus d’électricité que la ville de Lyon. En 2017, ils ont consommé à eux seuls 3 % de l’électricité produite dans le monde, soit 40 % de plus qu’un pays comme le Royaume-Uni [4].

    « L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance » 
    Enfin, la généralisation des véhicules autonomes nécessite le déploiement de la #5G et le renouvellement des infrastructures routières. « Il est probable que l’environnement deviendra plus standardisé et proactif à mesure que sera développée une infrastructure plus communicante, résume un article de la Harvard Business Review. Il faut s’imaginer des transmetteurs radio à la place des feux rouges, des réseaux sans fil permettant aux véhicules de communiquer entre eux et avec les infrastructures, et des unités de bord de route fournissant des informations en temps réel sur la météo, le trafic, et d’autres paramètres [5]. »

    L’Union européenne finance plusieurs projets de ce type via le programme #Codecs, notamment le projet #Cooperative_ITS_Corridor, une autoroute expérimentale connectée desservant #Amsterdam, #Francfort et #Vienne. Une portion test de 8 km est déjà équipée d’une « unité de bord de route » (comprenant une antenne 5G et des ordinateurs) tous les 500 m et d’une caméra tous les 100 m. On imagine la quantité de matériel nécessaire pour équiper ne serait-ce que toutes les autoroutes d’Europe ! Le projet est loin d’être marqué par la sobriété, et moins encore si l’on imagine « des caméras avec des unités de communication (...) installées sur les feux rouges pour avertir le conducteur du passage “au vert” », comme les auteurs du Livre blanc #Mobility_Nation, le rapport du Boston Consulting Group remis au gouvernement pour accélérer l’essor du #transport_autonome [6].


    Un prototype de véhicule autonome Nissan, en 2014.

    On peut dès lors s’interroger sur la dénomination de ces véhicules : autonomes, vraiment ? André Gorz montrait déjà en 1973 à quel point l’automobile, qui dépend d’un approvisionnement en pétrole et d’une infrastructure gigantesque, reposait sur une autonomie largement fictive : « Ce véhicule allait obliger [l’automobiliste] à consommer et à utiliser une foule de services marchands et de produits industriels que seuls des tiers pouvaient lui fournir. L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance [7]. » La démonstration paraît encore plus probante pour ces véhicules qui ne pourraient « rouler tout seuls » qu’à la condition de modifier radicalement leur environnement en déployant autour d’eux un ensemble de macrosystèmes techniques.

    « Un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite » 
    Pour les entreprises, les véhicules dits autonomes participent pourtant de la « #mobilité_durable ». Leur argumentaire a largement été repris par le gouvernement : dans les « Neuf solutions de la nouvelle France industrielle » du président macron, les véhicules autonomes figurent en bonne place dans le volet « #mobilité_écologique ». Quels sont les arguments ? D’une part, l’interconnexion des véhicules et des infrastructures va réduire les embouteillages en permettant d’ajuster les itinéraires en temps réel. Ensuite, la conduite autonome, plus fluide, consommerait moins d’ #énergie. Surtout, le transport autonome serait porteur de la fameuse révolution de l’ #autopartage : on pourrait délaisser son véhicule personnel au profit des services de #robots-taxis en #covoiturage. Mais en analysant cette promesse, on constate qu’elle sert surtout à contrebalancer le principal problème que pose le transport autonome : le redoutable #effet_rebond, tel que les économies d’énergie procurées par une technique vont susciter l’augmentation de la consommation.

    Selon un rapport de Morgan Stanley, il paraît vraisemblable que les premiers véhicules autonomes opérationnels à grande échelle seront des #camions de transport routier. Ils seraient pilotés à distance sur des routes complexes et en conduite automatique sur autoroute ; ces camions pourraient circuler en convois, avec un seul chauffeur à la tête de plusieurs véhicules. Étant donné que la paie des chauffeurs représente environ 40 % du coût du transport, les grandes entreprises du secteur s’attendent à une baisse historique des prix, qui donnerait à la route un avantage certain par rapport au #ferroviaire [8]. Que ce soit pour du fret ou de la livraison, on aurait là une incitation à augmenter le nombre de marchandises en circulation, pour le plus grand profit des monopoles de la vente en ligne. Et comment les particuliers, les actifs surmenés par exemple, résisteraient-ils à la tentation de se faire livrer tout et n’importe quoi à domicile ?

    Selon ce même rapport, les véhicules autonomes pourraient concurrencer les transports en commun, d’une part en diminuant de deux tiers le coût d’un #taxi, d’autre part en rendant la voiture personnelle plus attractive : « Si l’automobile devient un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite, le consommateur pourrait échapper aux désagréments des transports publics en optant pour la “conduite” d’un véhicule autonome personnel. » La voiture autonome renforcerait ainsi le phénomène de suburbanisation, rendant acceptable de vivre plus loin de son travail en permettant à beaucoup de commencer leur journée dès l’aube dans une sorte de bureau privatif mobile. Elle permettrait à de nouveaux usagers — enfants, personnes très âgées — de se déplacer facilement, ce qui augmenterait encore, comme l’a confirmé une étude de l’université de Leeds, le nombre de véhicules sur les routes [9]. En gros, concluent les chercheurs, à partir du moment où il ne sera plus nécessaire de toucher le volant, les effets négatifs se multiplieront.


    Un prototype de voiture sans chauffeur d’Uber à San Fransisco, en novembre 2016.

    « Au plan environnemental, la voiture autonome est a priori catastrophique, puisqu’elle va faciliter le recours à l’automobile », confirme Bertrand-Olivier Ducreux, du service transport et mobilités de l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ce service est notamment chargé de l’appel à projets « expérimentation du véhicule routier autonome » qui subventionne les entreprises du secteur via le plan d’investissement d’avenir. « La position de l’ #Ademe, c’est de tenter d’orienter les véhicules autonomes vers une mobilité vertueuse, en faisant en sorte qu’ils soient utilisés comme un service d’autopartage. L’idéal, pour nous, c’est une navette de six, huit places sans conducteur. » Par exemple, un véhicule Uber sans chauffeur qui viendrait chercher plusieurs clients effectuant des trajets semblables.

    « Une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers » 
    En admettant l’idée de confier l’avenir des transports collectifs à Uber et autres géants du net, la promotion de ces robots-taxis pourrait-elle suffire à enrayer ce qui ressemble à une étape de plus vers la #surconsommation ? Pour Thomas Le Gallic, chercheur en prospective au sein du laboratoire Ville Mobilité Transport, le pari est risqué. « Les études concluent que les véhicules autonomes pourraient aussi bien doubler que diviser par deux la consommation d’énergie associée à la mobilité des personnes. Mais l’augmentation semble plus probable, parce que les gens seront incités à faire des trajets plus longs. Pour moi, une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers. Mais ce n’est pas la tendance qui se dessine. »

    Ainsi, loin de l’étiquette « mobilité écologique » sous laquelle les pouvoirs publics investissent dans les véhicules autonomes, il faudrait inverser le constat : pour que cette innovation ne soit pas catastrophique, il faudrait une politique extrêmement volontariste.

    Cela impliquerait que le gouvernement, de manière assez invraisemblable, décide de rendre la voiture personnelle prohibitive pour la remplacer par une ambitieuse politique de transports publics et de navettes. Est-ce vraiment le projet ? L’État prévoit-il de se donner les moyens de limiter drastiquement les ventes des constructeurs automobiles ? Est-ce vraiment ce qu’Emmanuel Macron avait en tête, lors de son discours de mars 2018 sur l’ #intelligence_artificielle, quand il déclarait vouloir mener la « bataille essentielle » de la voiture autonome parce que « la #France est une grande nation automobile, et nous y avons notre rôle historique » ?

    En mai 2018, l’État avait déjà dépensé près de 200 millions d’euros pour subventionner la #recherche en véhicules autonomes [10]. C’est sans commune mesure avec ce que pourrait ensuite coûter la mise en œuvre de la 5G, la refonte des infrastructures routières, les mesures de #cybersécurité, soit les investissements publics colossaux nécessaires à leur déploiement, auxquels il faut ajouter le coût social de la mise au chômage de plusieurs centaines de milliers de chauffeurs professionnels.

    Si l’objectif est de mener la « révolution de l’autopartage » et d’en finir avec la voiture personnelle, a-t-on besoin des véhicules autonomes ? Ces investissements ne pourraient-ils pas tout aussi bien servir à mener une aussi ambitieuse politique de transports collectifs avec conducteurs en finançant les trains, les bus et les navettes que réclament les habitants des campagnes et de la France périurbaine pour délaisser leur voiture personnelle ?

    Notes
    [1] « Minerals Drive the Auto Industry », American Mining Association, 10/02/14.
    [2] Cf. Revue Z, n° 12, « Trésors et conquêtes », Agone, 2018.
    [3] « Just one autonomous car will use 4000 GB of data per day », Network World, 7/12/16.
    [4] « Quand le stockage de données consommera plus d’énergie que le monde n’en produit », L’Usine nouvelle, 29/06/18.
    [5] « To Make Self-Driving Cars Safe, We Also Need Better Roads and Infrastructure », 14/08/18.
    [6] « Réinventer la mobilité urbaine et périurbaine à l’horizon 2030 », novembre 2017. Le Boston Consulting Group est une émanation du Forum économique mondial financé par 1.000 multinationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros.
    [7] « L’idéologie sociale de la bagnole », Le Sauvage, automne 1973.
    [8] Blue Paper on Autonomous Cars, 2013.
    [9] « Self-driving Cars : Will They Reduce Energy Use ? », University of Leeds, 2016 ; « Will Self-driving Cars Be Good or Bad for the Planet ? », geekwire.com, 25/02/16.
    [10] Développement des véhicules autonomes : orientations stratégiques pour l’action publique, mai 2018.