• Doctorante, elle donnait des cours à la fac en étant au RSA

    Faire une thèse en #autofinancement relève du #parcours_du_combattant. À 33 ans, Clémence Moullé Prévost sort de sept ans et demi de doctorat en histoire de l’art et archéologie à l’Université de Rennes 2. Elle raconte la précarité, le #stress, l’#angoisse, avec en toile de fond, les dysfonctionnements d’une #université exsangue.

    La Rennaise Clémence Moullé Prévost, 33 ans, est l’un des personnages principaux du documentaire « Prof de fac, une vocation à l’épreuve », tourné à l’université Rennes 2. Pendant sept ans et demi, elle y a mené une thèse en histoire des arts, en autofinancement. De 2014 à 2022, elle a dû enchaîner les #petits_boulots en plus des heures de cours qu’elle donnait à la fac pour financer sa recherche.

    « Je suis la première à avoir fait des #études_supérieures dans ma famille », témoigne Clémence Moullé Prévost. Au cours de son master en histoire de l’art à Rennes 2, elle a fait un mémoire sur le patrimoine archéologique de l’île de Chypre. « Ça m’a passionné. J’ai donc déposé une proposition de sujet de thèse qui a été acceptée. » Mais elle n’a pas eu de financement. « En sciences humaines, c’est très compliqué de décrocher un contrat doctoral », donc la plupart des doctorants doivent s’autofinancer.

    Dès sa première année de ma thèse, l’étudiante a enchaîné les petits jobs. « J’ai été animatrice de colo, j’ai gardé les enfants, j’ai donné des cours particuliers, j’ai été surveillante d’internat la nuit et même agent d’accueil dans un musée. »

    Un salaire tous les six mois

    En 2016, Clémence Moullé Prévost a commencé à donner des cours à la fac en tant qu’attachée temporaire #vacataire (ATV). « C’était l’opportunité de commencer à enseigner à l’université, et au début c’était un complément de revenu. » Mais peu à peu, l’étudiante s’est rendue compte qu’il y avait beaucoup de choses clochait. « On ne savait jamais quand on allait signer notre contrat. Il y a même une année où je n’ai pas signé mon contrat avant novembre. »

    Le vrai problème, c’est que la rémunération n’est pas mensualisée, « on est payé qu’à la fin de chaque semestre, en fonction du nombre d’heures qu’on a données. Donc parfois, on ne reçoit notre paye que fin février, alors qu’on enseigne depuis la rentrée » . Financièrement, c’est très compliqué à gérer, ça crée du stress, de l’angoisse permanente…

    « Tu passes en mode survie »

    La première conséquence de tout ça, c’est la précarité. « Dans les pires mois, je me retrouvais au RSA. Je gagnais 500 € avec les APL. Tu passes en mode survie. Tu te retrouves à manger des pâtes ou à sauter des repas. » Faute de moyens financiers, elle « squattait chez des amies » . La jeune femme a contracté des dettes, notamment un prêt étudiant qu’elle doit encore rembourser.

    « Socialement, c’est hyper compliqué, parce que tu n’as pas de #revenu fixe, ni de vrai #statut_social. Ça impacte aussi la #vie_affective, parce qu’on ne peut pas se projeter. Parfois, ça crée une forme de #dépendance_financière vis-à-vis du conjoint. »

    « On le fait parce que ça a du sens »

    La recherche permanente d’argent impacte ses études. « Sur ces sept ans et demi d’études, je n’ai finalement passé que peu de temps à faire des recherches et à écrire ma thèse. »

    Malgré tout, elle a tenu bon. « Quand on fait une thèse, on le fait parce que ça a du #sens. Parce que ça repousse un peu la frontière de la connaissance de notre société. »

    Le parcours du combattant de Clémence n’est pas terminé. Aujourd’hui, elle n’est toujours pas titularisée et candidate à des contrats temporaires. « Il faut parfois cinq ans pour pouvoir obtenir un poste d’enseignante-chercheuse… »

    Contacté, le service communication de Rennes 2 n’a pas répondu à notre sollicitation.

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/temoignage-doctorante-elle-donnait-des-cours-a-la-fac-en-etant-au-rsa-b

    #ESR #thèse #doctorat #précarité #salaire #facs

    • c’est emmerdant que comme bien du monde des salariés des facs qui ont cru échapper à la prolétarisation dépendent du #RSA et de la prime d’activité. en même temps, ça pourrait peut-être contraindre à voir au-delà de chez son employeur particulier, ce qui vaut pour les gilets jaunes (auxquels on a répondu par un nouveau paramètrage coûteux de la prime d’activité en faveur des SMIC temps plein, aux détriment des moins employé.e.s) et pour les travailleurs précaires de tous secteurs, intellos compris.

      #prime_d'activité

  • Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/10/entre-desillusions-et-integration-le-sort-contraste-des-migrants-venus-trava

    Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    Par Bruno Philip (Tokyo, Fukuoka, (Envoyé spécial))
    Le nombre des travailleurs étrangers ne cesse d’augmenter dans l’Archipel, qui a un besoin croissant de main-d’œuvre. La satisfaction affichée par les mieux intégrés ne cache pas les espoirs déçus de nombre d’ouvriers.
    Ngo Gia Khanh est un solide gaillard de 22 ans aux cheveux ras, dont le regard un peu inquiet semble témoigner du parcours en dents de scie qui a été le sien depuis son départ du Vietnam, voici un an. Quand il a suivi la filière dite des « stagiaires techniques » permettant à des travailleurs étrangers sans qualification d’être embauchés dans des entreprises japonaises, il n’avait certes pas imaginé ce qui l’attendait. Natif de la province septentrionale de Quang Ninh, située dans le nord du Vietnam, le jeune homme avait deux objectifs, l’un étant le corollaire de l’autre : « Apprendre le japonais et faire carrière ici, au Japon. » Alors il est parti pour Hanoï, la capitale, où il a entrepris d’apprendre des rudiments de japonais. Puis des intermédiaires locaux l’ont mis en relation avec les organismes nippons chargés d’organiser le séjour au Japon des « stagiaires ». Et de leur trouver du travail. Au printemps 2022, il a fini par arriver à Tokyo.
    Khanh a rapidement dû déchanter (...)
    Le crépuscule démographique du Japon force les entreprises locales à recourir à de plus en plus de main-d’œuvre venue d’ailleurs, notamment dans les secteurs de la construction, des chantiers navals et des services hospitaliers. A la fin du siècle dernier, près de 90 millions de Japonais avaient entre 15 et 65 ans. En 2040, la même tranche d’âge devrait se réduire à 60 millions d’individus. Conséquence, selon un rapport publié par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’archipel aura besoin de 4,2 millions de travailleurs étrangers d’ici à 2030, et de 6,7 millions d’ici à 2040... Le Japon incarne l’un de ces rêves d’ailleurs et de promesses de lendemains souriants pour des jeunes sans emploi issus des milieux modestes des pays d’Asie du Sud et du Sud-Est. Mais cette filière dite des « stagiaires », réservoir de main-d’œuvre bon marché pour les entreprises qu’a connues Ngo Gia Khanh, est de plus en plus controversée : elle favorise les abus de pouvoir des patrons à l’égard d’ouvriers étrangers confrontés, entre autres difficultés, aux codes culturels complexes d’un univers nippon volontiers replié sur lui-même et, pour l’essentiel, resté ethniquement homogène : le nombre de résidents étrangers dépasse à peine les 2 % d’une population de 125 millions d’habitants. En théorie, cette filière devait permettre à des ouvriers peu ou pas du tout qualifiés d’acquérir des compétences qu’ils pourraient mettre à profit une fois rentrés dans leurs pays d’origine. Or la réalité est tout autre : « Ce programme de [stages techniques] est de longue date connu pour être un moyen d’exploiter les ouvriers », dénonçait en avril, dans un cinglant éditorial, le grand quotidien de centre gauche Asahi shimbun. Environ 340 000 travailleurs aujourd’hui employés au Japon ont suivi cette filière.
    Cette dernière est désormais si décriée qu’un panel d’experts mandatés par le gouvernement a recommandé au mois de mai qu’elle soit tout bonnement supprimée et remplacée par un système « réformé », plus respectueux « des droits de l’Homme », selon les termes du rapport. L’une des suggestions de ce panel propose que des « stagiaires » ayant acquis un certain niveau de maîtrise de leurs spécialités puissent accéder à la catégorie des « travailleurs qualifiés ». Ces derniers bénéficient d’emplois mieux payés et plus stables. Pour l’instant, on en est loin : « Environ 50 stagiaires viennent chaque mois se plaindre chez nous de leurs conditions de travail », s’émeut Yoshimizu Jiho, la fondatrice de l’Association de support mutuel Japon-Vietnam, qui a pour but d’aider des travailleurs vietnamiens.
    Une cueilleuse de fraises du département de Tochigi (centre du pays) narre de son côté une histoire encore plus tragique que celle du jeune Vietnamien : « Le contremaître m’a violée, je suis tombée enceinte, j’ai avorté », raconte, peinant à trouver ses mots, Sophan Ean, 21 ans, originaire de Battambang, ville du Nord-Ouest cambodgien. Aujourd’hui hébergée dans un refuge géré par une autre ONG, le Réseau de solidarité avec les migrants au Japon, son avenir reste précaire. « Je ne peux pas rentrer au pays, je me suis endettée auprès des intermédiaires khmers qui m’ont aiguillée sur la filière et, de toute façon, je ne trouverai pas un travail aussi bien payé au Cambodge », dit-elle. Sophan continue donc de cueillir les fraises dans la même entreprise. Et tant pis, comme elle l’avoue, si son violeur de contremaître s’obstine à essayer de la « séduire » à nouveau.
    Les questions migratoires ne sont pas encore devenues des motifs de querelle au Japon, en dépit des efforts des milieux d’extrême droite pour agiter les dangers d’une immigration excessive. En 2022, selon les statistiques du ministère du travail, le nombre de travailleurs étrangers, toutes filières confondues, s’élevait à 1,8 million de personnes. Mais le nombre de migrants a doublé depuis 2014 et quadruplé depuis 2008. La plupart d’entre eux sont vietnamiens, chinois, philippins et indonésiens.
    Sushil Paudel, 33 ans, originaire du Népal, dans son restaurant indien Himalaya, à Fukuoka (Japon), le 9 juin 2023. « On ne peut pas dire qu’un sentiment antimigrants ait émergé dans l’opinion publique », souligne le sociologue Naoto Higuchi, de l’université Waseda, de Tokyo. Jusqu’à présent, précise-t-il, les « gouvernements successifs du Japon ont pris soin de ne pas politiser cette question ». Même si celle-ci risque d’être de plus en plus à l’ordre du jour. Dans le même temps, en raison de la chute du yen, le Japon n’est plus aussi attractif que par le passé, ce qui pourrait à terme provoquer une chute de l’immigration, générant des problèmes inverses de ceux redoutés par l’extrême droite.
    Fukuoka, à cinq heures de Tokyo en Shinkansen – le TGV nippon –, grande agglomération située sur la côte ouest de l’île méridionale de Kyushu, brille ce soir-là de tous les feux d’un extraordinaire bouillonnement urbain. Empilements de cubes de béton alignés de part et d’autre de la rivière Naka, la ville, forte d’une population d’un million six cent mille âmes, est un chef-lieu régional mais aussi une importante destination « migratoire » de l’Archipel. « Il y a ici une dizaine de milliers de migrants venus du Népal », explique Sushil Paudel, 33 ans. Ce jeune Népalais originaire de Pokhara, une ville située au pied de l’Himalaya, a trouvé ses marques au Kyushu. Son récit est aux antipodes de celui des malheureux « stagiaires » rencontrés à Tokyo : Sushil est un homme heureux, rien ne le ferait partir du Japon. (...) D’autant que, « contrairement aux Coréens, aux Chinois et même aux Vietnamiens, qui ne sont guère appréciés des Japonais, les Népalais sont bien vus », veut croire Sushil. Ajoutant avec un brin d’ironie : « Tant qu’on n’est pas trop nombreux… » Le jeune Népalais n’est visiblement pas le seul à apprécier son exil. Zahid Abdullah, un Bangladais de 31 ans, sur place depuis six ans, a bataillé ferme pour décrocher son actuel travail de vendeur de voitures. Mais il a aujourd’hui le sentiment d’être respecté et se réjouit que les clients le félicitent pour son niveau de japonais. Dans la petite mosquée au discret minaret de la banlieue de Fukuoka, où le jeune Bangladais vient faire sa prière du soir en compagnie d’autres musulmans, originaires d’Indonésie, du Pakistan, du Ghana, d’Egypte, il reconnaît que son salaire ne lui permet pas encore d’« économiser grand-chose » ; mais il ajoute : « Jamais je n’aurais imaginé, quand j’étais encore au pays, faire un travail que j’aime autant. »Lui aussi originaire du Bangladesh, Rafiqul Islam Maruf, 56 ans, est arrivé pour la première fois au Japon en 1993 avec une bourse gouvernementale dans l’intention d’y finir son doctorat en informatique. Même s’il a vécu ici par intermittence, ce professeur de télémédecine a toutes les raisons de se féliciter des dix-sept ans passés dans l’Archipel. Marié à une Japonaise, père de deux enfants, il se souvient avoir été « le premier étudiant bangladais de la faculté d’ingénierie » où il étudiait alors. Plusieurs entreprises l’ont ensuite courtisé pour le dissuader de rentrer dans son pays natal, preuve d’un besoin croissant d’ingénieurs étrangers et signe de la politique japonaise d’immigration choisie. Rafiqul Islam Maruf songe malgré tout à retourner au Bangladesh dans quelques années, même s’il se dit satisfait d’une existence incomparable avec celle qu’il aurait eue s’il était resté dans son pays.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#demographie#travailleurmigrant#politiquemigratoire#vieillissement#economie#postcovid

  • [Grossièreté] Allocations familiales : la somme faramineuse détournée en Seine-et-Marne en 2022 - Capital.fr
    https://www.capital.fr/economie-politique/allocations-familiales-la-somme-faramineuse-detournee-en-seine-et-marne-en-2

    Alors que la Caisse d’allocations familiales (CAF) a versé plus de 1,6 milliard d’euros l’année passée, 922 dossiers de fraude ont été montés dans le département, menant sur de nombreuses procédures.

    Le Gouvernement veut lutter de plus en plus contre les fraudes à la Caisse nationale d’allocations familiales (#Cnaf). Car leur nombre ne cesse d’augmenter. En 2022, plus de 351 millions d’euros ont été détournés, contre 309 millions d’euros en 2021. C’est une hausse de 13,5 % en un an. Mais si l’on remonte aux chiffres dix ans en arrière, la hausse est vertigineuse : + 67,6 %. Des départements sont particulièrement concernés, comme la Seine-et-Marne. Et les chiffres ont de quoi donner le tournis dans le département, révèle Le Parisien, car rien qu’en 2022, ce sont plus de 6,5 millions d’euros qui ont été détournés, et 922 dossiers de fraude montés.

    En tout, l’année dernière, la #CAF de Seine-et-Marne a distribué 1,67 milliard d’euros, pour un total de 268.375 allocataires. Les prestations versées concernent le revenu de solidarité active (#RSA), les allocations familiales, la prime d’activité, l’allocation aux adultes handicapés, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’aide personnalisée au logement. Selon nos confrères, grâce à 24 agents spécialisés dans les fraudes, près de 6.700 pénalités ont été prononcées. Leur montant équivaut à près de 534.000 €. Il y a eu également, selon Le Parisien, 89 dépôts de plainte, 135 avertissements et 693 lettres de mises en garde adressées à des familles.

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    APL, RSA, allocations familiales… allez-vous perdre ces aides avec le plan anti-fraude ? [sic]

    Qu’est-ce qui leur était reproché ? Principalement, ce sont des bénéficiaires du RSA qui n’avaient pas déclaré leur activité, ou encore des personnes qui n’indiquent pas percevoir des loyers. D’autres allocataires cachent la présence d’un conjoint à domicile. Pour mener à bien leurs contrôles, les agents récupèrent des données de Pôle emploi ou des services des impôts, ainsi que des documents demandés par la Caisse d’allocations familiales du département [ils récupèrent ce qu’ils ont ? très fort]_. Ils se rendent enfin chez les prétendus bénéficiaires pour vérifier l’exactitude de leur déclaration. Selon Le Parisien, en 2022, plus de 2.200 visites ont été menées.

    Le montant des fraudes augmente encore, puisqu’il était supérieur à 5,4 millions d’euros en 2021. Il existe aussi des fraudes en bande organisée qui sont souvent bien plus préjudiciables pour le département, plus de 100.000 € en général. Fin mai, le ministre des Comptes publics de l’époque, Gabriel Attal, avait présenté son plan contre la fraude sociale. Le but étant de lutter efficacement contre les fraudes de retraités à l’étranger, la fusion des cartes Vitale et d’identité, ou encore l’obligation de vivre neuf mois par an en France. [que je cause pas céfran mais que je suis payé pour défendre mon gouvernement]

    #guerre_aux_pauvres #haro_sur_les_fraudeurs #fraude #vie_maritale #visites_domicilaires #contrôles_CAF

  • Worldcoin just officially launched. Here’s why it’s being investigated. | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/08/07/1077250/worldcoin-officially-launched-why-its-being-investigated/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    It’s a project that claims to use cryptocurrency to distribute money across the world, though its bigger ambition is to create a global identity system called “World ID” that relies on individuals’ unique biometric data to prove that they are humans. It officially launched on July 24 in more than 20 countries, and Sam Altman, the CEO of OpenAI and one of the biggest tech celebrities right now, is one of the cofounders of the project.

    The company makes big, idealistic promises: that it can deliver a form of universal basic income through technology to make the world a better and more equitable place, while offering a way to verify your humanity in a digital future filled with nonhuman intelligence, which it calls “proof of personhood.” If you’re thinking this sounds like a potential privacy nightmare, you’re not alone.

    “Our investigation revealed wide gaps between Worldcoin’s public messaging, which focused on protecting privacy, and what users experienced. We found that the company’s representatives used deceptive marketing practices, collected more personal data than it acknowledged, and failed to obtain meaningful informed consent.”

    What’s more, the company was using test users’ sensitive, but anonymized, data to train artificial intelligence models, but Eileen and Adi found that individuals did not know their data was being used that way.

    Importantly, a core objective of the Worldcoin project is to perfect its “proof of personhood” methodology, which requires a lot of data to train AI models. If its proof-of-personhood system becomes widely adopted, this could be quite lucrative for its investors, particularly during an AI gold rush like the one we’re seeing now.

    The company announced this week that it will allow other companies and governments to deploy its identity system.

    “Worldcoin’s proposed identity solution is problematic whether or not other companies and governments use it. Of course, it would be worse if it were used more broadly without so many key questions being answered,” says Eileen. “But I think at this stage, it’s clever marketing to try to convince everyone to get scanned and sign up so that they can achieve the ‘fastest’ and ‘biggest onboarding into crypto and Web3’ to date, as Blania told me last year.”

    #Biométrie #Vie_privée #Données_personnelles #Worldcoin #Proof_of_personhood

  • « On peut aimer ou pas #JuanBranco, il n’en reste pas moins vrai qu’il est avocat, et qui plus est, avocat de l’opposition au pouvoir de plus en plus autoritaire de #MackySall. Que dit le Quai d’Orsay ? Allô ? #Senegal »

    Juan Branco arrêté à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/05/juan-branco-arrete-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie_6184563_

    L’avocat Juan Branco a été arrêté samedi 5 août à Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, d’après un responsable de la police sénégalaise. Interpellé côté mauritanien, il a été extradé dans l’après-midi vers le Sénégal, selon une source judiciaire. Il est désormais en route vers Dakar, la capitale.

    « L’avocat [Juan Branco] qui était venu ici pour dénigrer nos institutions est entre les mains de la BIP [la brigade d’intervention polyvalente, une unité de police] », a déclaré Antoine Abdoulaye Félix Diome, le ministre de l’intérieur sénégalais, lors d’un débat à l’Assemblée nationale.

    Des photos diffusées plus tôt dans la journée par la presse locale et sur les réseaux sociaux, le montraient à bord d’une pirogue, habillé avec des vêtements de pêcheur de couleur kaki.

    Le Franco-Espagnol, qui fait partie de l’équipe d’avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, avait créé la surprise, dimanche 30 juillet, en faisant irruption au milieu de la conférence de presse tenue par ses confrères à Dakar. Entré clandestinement au Sénégal, il était, depuis, activement recherché.

    Après la condamnation de son client à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse » dans une affaire de mœurs, Juan Branco avait annoncé, le 22 juin, avoir déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye contre le président sénégalais, Macky Sall, pour « crimes contre l’humanité ».

    « Persécution politique »

    Le 14 juillet, la justice sénégalaise avait répliqué en annonçant son intention de lancer un mandat d’arrêt international contre l’avocat français pour des « crimes et délits », en lien avec les émeutes qui ont secoué le Sénégal en juin après la condamnation d’Ousmane Sonko.

    « Nous opposerons toutes les voies de droit pour faire échec à une éventuelle tentative d’extradition de Juan Branco vers le Sénégal », ont dit à l’Agence France-Presse ses avocats français Luc Brossollet, François Gibault et Robin Binsard, laissant au contraire supposer qu’il se trouvait en Mauritanie. « Son combat judiciaire pour Ousmane Sonko ne justifie pas la persécution politique dont il fait l’objet à Dakar », ont-ils ajouté.

    Plusieurs personnes soupçonnées de l’avoir aidé à passer sous les radars lors de son séjour au Sénégal sont recherchées, d’après les médias locaux. Vendredi, l’avocat Babacar Ndiaye, conseil d’Ousmane Sonko et membre de son parti, a également été arrêté par la sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Il est placé en garde à vue sur instruction du procureur général pour recel de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire Branco.

    Jeudi, Alpha Bocar Khouma, maire de Sangalkam, près de Rufisque, a été arrêté. Il aurait, selon la radio sénégalaise RFM, organisé l’hébergement de Juan Branco dans un hôtel au lac Rose. Une photo circulant sur les réseaux sociaux le montre posant aux côtés de l’avocat franco-espagnol.

    • La Défense de l’avocat est un rempart incontournable aux atteintes commises sur les libertés & l’avocat dans sa mission de défense ne saurait être ni bâillonné, ni empêché, ni arrêté. Nul ne saurait faire taire un avocat et la France ne peux tolérer l’arrestation de #JuanBranco !
      https://twitter.com/AlbertLvy1/status/1688148088358121472

      #Viedavocate #JuanBranco arrêté dans l’exercice de la Défense ; la bâtonnière de Paris et France Diplomatie doivent rappeler avec force les principes de la Havane : un avocat n’a pas à être assimilé à son client et bénéficie d’une immunité civile et pénale pour ses propos ! Caroline Mecary

      Bâtonnière de Paris : Avec Vincent Niore, nous rappelons le caractère sacré des droits de la #Défense. Aucun avocat ne doit être entravé dans sa mission, où qu’il soit et quel qu’il soit. La situation de notre confrère, Juan Branco, incarcéré au Sénégal nous préoccupe. Nous agissons activement pour sa libération, en concertation avec ses avocats.

  • #Michael_Zemmour (économiste) : « Il y a un tel #contrôle sur les allocataires qu’on leur rend la vie impossible »

    Michael Zemmour, économiste et maître de conférences en économie à l’Université Paris 1, était l’invité de BFMTV pour réagir aux chiffres des fraudes fiscale et sociale. La lutte face à ces fraudes a été fixée comme un objectif pour “les 100 jours” annoncés par Emmanuel Macron lors de son allocution. Invité sur BFMTV ce mardi matin, Bruno Le Maire a par ailleurs durci le ton sur la fraude sociale et les personnes qui envoient des aides sociales vers leur pays d’origine.

    https://www.dailymotion.com/video/x8k7mon


    #fraude_fiscale #fact-checking #vidéo #fraude_sociale #fraude_fiscale

    • Lumière sur : Michael Zemmour

      Michael Zemmour, le guerrier de la réforme des retraites qui a débarqué sur la scène avec un esprit aussi affûté qu’une épée de samouraï ! Ce maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et chercheur à Liepp (Sciences-Po) a laissé sa marque en se battant pour des politiques sociales bien financées. Et il a réussi à le faire en moins de temps qu’il n’en faut pour dire "retraite" !

      Ce passionné d’économie a écrit des bouquins tellement percutants que même les planches de bois ont peur de lui ! Son chef-d’œuvre intitulé « En France, le travail coûte trop cher » est une source d’inspiration pour peut-être chercher à comprendre les mécanismes des enjeux économiques et sociaux du pays.

      Avec une détermination à faire pâlir un militant enragé, Michael Zemmour s’est jeté dans l’arène du débat sur la réforme des retraites, tel un gladiateur du savoir. Ses analyses ont électrisé le public, attirant l’attention des gens qui cherchent désespérément des solutions concrètes. C’est simple, il est aussi incontournable dans les médias que la météo en été !

      Sa capacité à parler de choses compliquées avec autant de clarté que le rire d’un enfant fait de lui un héros du peuple, capable de briser les barrières entre le jargon économique et le langage compréhensible par tous. Michael Zemmour est le Messi des politiques sociales !

      Son moment de gloire a été lorsqu’il a enflammé le micro de France Inter lors d’une entrevue enflammée avec Léa Salamé. Telle une tornade de vérité, il a démoli l’argument bancaire du ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur la pension minimale de 1200 euros pour tous les retraités. Michael a sorti sa boule de cristal et a révélé que le nombre de retraités en dessous de ce seuil serait encore plus long qu’un discours de politicien en campagne !

      Cette révélation fracassante a secoué la sphère publique et a ouvert les yeux sur les véritables enjeux des retraites. Et ce n’était que le début ! Grâce à ses analyses éclairées, il a réussi à ébranler les fondations de la réforme proposée, telle une danse endiablée sur les idées fausses du gouvernement.

      Aujourd’hui, Michael Zemmour continue son combat avec le sourire, comme un super-héros engagé, prêt à sauver la France des méandres de l’ignorance économique. Alors, préparez-vous, car avec lui, le futur des politiques sociales s’annonce plus brillant qu’un feu d’artifice du 14 juillet !

      Ps : Vous savez quelle est la différence entre Eric Zemmour et Michael Zemmour ? C’est simple, Eric est tellement obscur que même dans une pièce plongée dans le noir complet, vous ne le verrez toujours pas. Tandis que Michael est tellement brillant qu’il pourrait éclairer une salle entière rien qu’en récitant des chiffres économiques ! Mais bon, chacun son style : l’un préfère se cacher dans l’ombre des controverses, tandis que l’autre brille de mille feux dans le débat public !

      https://twitter.com/RomainMerciere/status/1688109097554436096

  • Ventimiglia: persone bloccate e respinte alla frontiera franco-italiana

    #Vietato_Passare – La sfida quotidiana delle persone in transito respinte e bloccate alla frontiera franco-italiana” è il titolo del nostro nuovo rapporto pubblicato oggi sulle condizioni di centinaia di persone migranti in transito nella città di Ventimiglia, che cercano ogni giorno di attraversare il confine italo-francese e raggiungere altri paesi europei.

    Adulti e bambini sistematicamente respinti dalla polizia francese – talvolta con violenza, trattamenti inumani e privazione temporanea della libertà personale – e lasciati senza un’adeguata assistenza sul territorio italiano.

    Vietato passare in Francia

    Tra i 320 pazienti visitati tra febbraio e giugno 2023 durante le nostre attività di clinica mobile e le 684 persone in transito che hanno partecipato ad attività di promozione della salute e orientamento ai servizi socio-sanitari, il 79,8% ha dichiarato di aver tentato più di una volta di raggiungere la Francia e di essere stato respinto.

    Persone che dopo aver lasciato il loro paese di origine per sfuggire a violenze, morte, soprusi e povertà e dopo aver affrontato viaggi estremamente pericolosi, si ritrovano nuovamente esposte a violenze, umiliazioni e abusi nel cuore dell’Unione Europea.

    Molte delle persone in transito che abbiamo incontrato e assistito, hanno raccontato di violazioni da parte delle autorità francesi durante le procedure di notifica del refus d’entré (rifiuto d’ingresso), menzionando ad esempio trascrizioni imprecise dei dati personali, la fornitura imparziale o insufficiente di informazioni da parte delle autorità o l’assenza di mediatori interculturali.

    Tra loro ci sono anche persone vulnerabili, come minori non accompagnati, donne incinte o con bambini, anziani e individui con patologie mediche. Più di un terzo dei 48 minori non accompagnati ha riferito di essere stato respinto, mentre diverse persone hanno raccontato di essere state detenute arbitrariamente dalla polizia francese e trattenute in container durante la notte, in condizioni di promiscuità e senza alcuna protezione specifica per donne e minori.

    Secondo quanto riferito al nostro team, nelle notti trascorse nei container non sempre sono stati forniti cibo e acqua, l’assistenza medica è stata spesso negata, i servizi igienici ritenuti inadeguati e le persone sono state costrette a dormire a terra in spazi ridotti e spesso sovraffollati.

    Inoltre, solo nella prima metà dell’anno, abbiamo registrato almeno quattro casi di separazione familiare durante i respingimenti.

    Assistenza inadeguata sul territorio italiano

    Sul territorio di Ventimiglia, d’altro canto, le persone in transito hanno un accesso estremamente limitato ad alloggi adeguati, all’assistenza sanitaria, all’acqua potabile o ai servizi igienici, con conseguenze dirette sulle loro condizioni di salute.

    Tra i 320 pazienti che abbiamo assistito da febbraio a giugno, 215 persone hanno riportato problemi dermatologici, infezioni respiratorie e gastrointestinali, ferite e dolori articolari – condizioni causate o aggravate dalla vita in strada – mentre 14 soffrivano di malattie croniche come diabete e malattie cardiovascolari con necessità di terapia continuativa e a lungo termine.

    Nonostante siano stati recentemente aperti due nuovi PAD (Punto Assistenza Diffusa) dove i migranti più vulnerabili respinti dalla Francia possono trovare riparo per la notte, decine di persone in transito sono ancora costrette a dormire in strada o in accampamenti di fortuna. Due dei quattro PAD promessi dalle autorità locali non sono ancora operativi e i servizi essenziali come alloggi, assistenza sanitaria e legale vengono forniti dalle associazioni locali e dalla società civile.

    https://www.youtube.com/watch?v=QoMbUmD8yuM&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.medicisenzafron

    https://www.medicisenzafrontiere.it/news-e-storie/news/ventimiglia-assistenza-migranti

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #frontières #push-backs #refoulements #accès_aux_soins #rapport #MSF #Medici_senza_frontiere #frontière_sud-alpine #Alpes

    • “Vietato passare”: il report di Msf sui soprusi contro i migranti alla frontiera franco-italiana

      Bloccati e respinti dalla polizia francese -con violenza, trattamenti inumani e temporanea privazione della libertà-, centinaia di uomini, donne, bambini, persone vulnerabili si ritrovano a Ventimiglia senza un riparo adeguato e con un accesso limitato all’assistenza sanitaria. Il rapporto di Medici Senza Frontiere

      “Siamo stati fermati ieri a Nizza dalla polizia. Mia moglie è incinta. È stata portata in ospedale perché è svenuta mentre la ammanettavano. Io e mio figlio di due anni siamo stati condotti alla stazione di polizia di frontiera di Mentone. Abbiamo passato la notte al freddo e questa mattina siamo stati respinti e portati in Italia, ma non abbiamo notizie di mia moglie. Mio figlio piange, vuole la sua mamma e io non posso contattarla perché non ha il telefono”.

      La testimonianza di questa famiglia originaria della Costa d’Avorio è solo una delle storie di soprusi che si verificano quotidianamente al confine italo-francese di Ventimiglia (IM) e raccolte da Medici Senza Frontiere (Msf) nel nuovo report intitolato “Vietato passare” e pubblicato a inizio agosto 2023.

      “Vediamo persone estremamente vulnerabili che vengono respinte dalla polizia francese in maniera indiscriminata, senza che le loro specifiche condizioni individuali vengano adeguatamente valutate, per poi ritrovarsi sul territorio italiano senza un’adeguata assistenza da parte delle istituzioni”, spiega Sergio Di Dato, coordinatore del progetto di Msf nella cittadina ligure. “Molte delle persone in transito incontrate e assistite da Msf, hanno raccontato di violazioni da parte delle autorità francesi durante le procedure di notifica del refus d’entré (rifiuto d’ingresso), menzionando ad esempio trascrizioni imprecise dei dati personali, la fornitura imparziale o insufficiente di informazioni da parte delle autorità o l’assenza di mediatori interculturali”.

      Il rapporto si basa sui dati raccolti durante l’attività medica dell’équipe di Msf tra febbraio e giugno 2023 a cui si aggiungono 14 interviste semistrutturate con pazienti e membri del personale sanitario. Proprio all’inizio del 2023 l’organizzazione, già presente sul territorio di confine ligure nel 2016, ha deciso di tornare con il proprio staff in risposta al crescente numero di persone bloccate al confine.

      Delle 320 persone assistite la maggioranza proviene da Costa d’Avorio (28,1%), Guinea (27,5%) e Camerun (4,9%) ed è arrivata a Ventimiglia principalmente da Lampedusa (82,2%) e Trieste (5,3%). L’età media dei pazienti è di 23 anni con il gruppo più numeroso compreso tra i 16 e i 20: il 21% del totale, infatti, si è dichiarato minorenne al momento della visita. Oltre un terzo delle persone incontrate (37%) è donna.

      “Entrambi i miei genitori sono morti -racconta una di queste, originaria della Guinea-. Sono rimasta con mia zia che mi ha detto che era arrivato il momento di sposarmi. Avevo 15 anni. Non conoscevo l’uomo che avrei sposato; fu lei a trovarlo. Non ho scelto di sposarmi. L’uomo che è diventato mio marito ha iniziato a picchiarmi, ogni giorno. Era sempre violento con me. Sono finita in ospedale molte volte. Non avevo nessuno che mi proteggesse da lui. Sono passati quattro anni e ne porto ancora le cicatrici sul corpo […]. Ho deciso di andarmene per allontanarmi da quella vita”. Una storia di violenza non isolata. Quasi una persona su due di quelle visitate era infatti portatrice di “bisogni specifici e di estrema vulnerabilità a causa di caratteristiche o vissuti personali particolarmente complessi, correlati al genere, all’etnia, all’orientamento sessuale, alle convinzioni politiche o religiose e alle violazioni subite nei loro Paesi d’origine”.

      Il 38,8% ha impiegato più di un anno per raggiungere l’Italia, per alcuni il percorso è durato oltre cinque anni. Ma il “sogno europeo” sbatte contro l’ennesima frontiera sigillata.

      Su un campione di un migliaio di persone intercettate da Msf, l’80% ha dichiarato di aver già tentato di attraversare il confine tra Italia e Francia; il 25% riportava di essere stato respinto più di una volta “affrontando innumerevoli difficoltà ed esponendosi a rischi sempre maggiori fino a compromettere, a volte, la propria incolumità”, scrive Msf. E questo vale anche per le donne in gravidanza o che stanno allattando, per le persone anziane o gravemente malate e per i minori non accompagnati. Un terzo di quelli incontrati da Msf era stato respinto al confine, “tra cui due sopravvissuti a violenze e naufragi e una madre di 16 anni con un neonato”.

      Emblematica è la storia di A., 17 anni, originario di un Paese dell’Africa subsahariana. In Libia è stato rinchiuso in un centro di detenzione dove ha subito violenze e maltrattamenti di ogni tipo “che gli hanno lasciato cicatrici ancora visibili sulla schiena e un dolore cronico al ginocchio”. Ha deciso di raggiungere la Tunisia ma dopo i rastrellamenti operati dal presidente Kaïs Saïed ai danni delle persone migranti, ha deciso di partire per l’Europa.

      A 35 chilometri da Lampedusa un’imbarcazione, “probabilmente tunisina”, li ha abbordati pretendendo il loro motore. Li ha affiancati sempre di più, minacciandoli con toni aggressivi e creando forti onde che hanno fatto imbarcare acqua al piccolo natante, che alla fine è affondato. Nonostante le grida, le suppliche e le richieste di soccorso, l’altra nave ha abbandonato i passeggeri della barca di A. al loro destino. Lui, è tra i 22 tratti in salvo. “Da Lampedusa A. è arrivato a Ventimiglia. Vuole raggiungere la Francia perché parla francese e pensa che lì potrebbe avere più possibilità per costruirsi un futuro -si legge nel rapporto-. Tuttavia, è stato respinto due volte dalle autorità francesi, anche se è vittima di naufragio, ha subito innumerevoli violenze, si dichiara minore e non è accompagnato”.

      La condizione sanitaria delle persone incontrate dagli operatori presenti a Ventimiglia è pessima. “Tra le persone assistite, 215 pazienti (67,2%) hanno riportato una condizione acuta, tra cui malattie dermatologiche, patologie respiratorie, disturbi gastrointestinali, problemi muscoloscheletrici o lesioni -si legge nel report-. In totale, sono stati segnalati 31 episodi di traumi accidentali acuti, di cui il 90,3% (28) tra la popolazione di sesso maschile e tre (9,7%) tra i minori. Inoltre, 32 individui (10%) hanno presentato sintomi neurologici, la maggior parte dei quali riconducibili a mal di testa o emicrania (25, 78,1%), e per 14 persone (4,4%) sono state individuate patologie croniche con necessità di terapia continuativa e a lungo termine”.

      Sono stati raccolti dati anche rispetto alle vittime di violenza intenzionale (in totale 12, il 3,8%) e alle persone che presentavano sintomi associati a problemi di salute mentale (15, ovvero il 4,7%). Ma su queste stime gli operatori sottolineano la “difficoltà di stabilire relazioni di fiducia con pazienti transitanti che sono concentrati sul proseguimento del loro viaggio, sulla ricerca di sicurezza o sul soddisfacimento dei bisogni primari”.

      Anche la soddisfazione dei bisogni primari a Ventimiglia è un miraggio. “Con la chiusura del campo Roja nel 2020, che rappresentava l’unico centro ufficiale di accoglienza di emergenza nella zona, e gli sgomberi forzati effettuati nel maggio 2023 dalle autorità italiane presso l’insediamento informale sulle rive del fiume Roja -si legge nel rapporto- le persone in transito si trovano costrette a dormire per strada, in edifici abbandonati o in ripari di fortuna. Questa situazione le espone a marginalizzazione, soprusi, condizioni climatiche avverse, rischi per la salute privandole dell’accesso a servizi igienici, all’acqua pulita o a un riparo adeguato”.

      Molti bisogni restano, così, senza risposta. E lo staff di Msf che fornisce assistenza medica a Ventimiglia “misura quotidianamente” l’impatto della mancanza di alloggi e servizi igienici: “Malattie della pelle (48 persone; il 15,8%), infezioni gastrointestinali (25, il 18,2%), infezioni urinarie e del tratto respiratorio superiore (35, l’11,5%) sono solo alcuni dei disturbi che spesso derivano direttamente dalle pessime condizioni di vita e di marginalizzazione sociale in cui è costretta a vivere la popolazione in transito”.

      E di cui soffrono soprattutto donne e minori, i più vulnerabili. L’accesso alle cure per chi dichiara di avere meno di 18 anni è complesso: per richiedere la tessera sanitaria è necessario coinvolgere chi esercita la potestà genitoriale o il responsabile della struttura di accoglienza in cui sono ospitati i minori. Struttura da cui però, nella maggior parte dei casi, è scappato chi arriva a Ventimiglia desideroso di raggiungere altri Paesi europei. Anche per le donne e ragazze, “che presentano bisogni e rischi sanitari specifiche” l’accesso alle cure mediche ginecologiche è difficoltoso. “Sia perché sono riluttanti a interrompere il loro percorso migratorio, sia perché hanno sfiducia nei confronti del sistema sanitario”, spiegano i curatori del report. “Tutto questo si traduce in un’interruzione della continuità delle cure mediche e in un aumento dei rischi di complicazioni e morbilità durante la gravidanza”.

      Salute calpestata, diritti negati. Chi è respinto al confine è spesso vittima di violenza e detenzione arbitraria nei container in cui le persone, una volta intercettate, aspettano di essere riportate sul territorio italiano. Secondo i dati raccolti da Msf dalla prefettura di Nizza, più di 13.395 persone tra il primo gennaio e il 15 giugno 2023 sono state soggette a “respingimenti o trattenimenti al confine italo-francese, con un aumento del 30% rispetto all’anno precedente”. Una media di 80 persone al giorno costrette a tornare indietro, tra cui sempre più minori.

      Le raccomandazioni di Msf che chiudono il report sono così rivolte ai tre principali protagonisti di questa paradossale situazione: alle autorità di Ventimiglia e al governo italiano di garantire l’accesso ai servizi di base e un’accoglienza dignitosa per le persone che transitano dal confine; alle autorità francesi di assicurare il rispetto delle garanzie procedurali durante i controlli di frontiera al confine italo-francese, proteggere i minori e porre fine alla detenzione arbitraria dei migranti. Infine, all’Unione europea, di “impedire i respingimenti alle frontiere interne” e “impedire le espulsioni collettive dagli Stati membri e stabilire meccanismi per valutare le situazioni individuali delle persone in transito”. Per provare a salvare quel che resta di quello spazio Schengen dove, a oggi, le merci attraversano più facilmente i confini di (alcune) persone.

      https://altreconomia.it/vietato-passare-il-report-di-msf-sui-soprusi-contro-i-migranti-alla-fro

  • Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/le-gouvernement-a-l-offensive-contre-les-arrets-de-travail-de-complaisance_6

    Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »

    La volonté de l’exécutif de réguler la recrudescence des dépenses liées aux arrêts maladie est soutenue par des organisations patronales et contestée par les syndicats.

    Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais
    Publié aujourd’hui à 05h35

    Voilà un thème rêvé pour communiquer à la fois sur le sérieux budgétaire et la lutte contre les fraudes. Alors que les dépenses liées aux arrêts de travail s’envolent à un rythme de plus en plus soutenu, le gouvernement cherche à contrer cette évolution, qui pèse sur les comptes de la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM). A plusieurs reprises, depuis la fin du mois de mai, les ministres représentant Bercy ont exprimé leur volonté d’agir, à travers des mesures qui, depuis, ont commencé à être mises en œuvre, tandis que d’autres sont envisagées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2024, dont l’examen au Parlement est prévu à l’automne.

    https://jpst.it/3k07I

    • Puisque travail partout et grève nulle part, il est peut-être temps de s’inspirer de la mobilisation des chtars qui démontre les avantages de la grève dissimulée, de la grève travestie. Syndiqués ou pas, salariés garantis ou pas, pratiquons et incitons à l’arrêt de travail. C’est bon pour la planète. Et, c’est collectivement, par delà les premiers concernés, que la maladie redonne la santé aux travailleurs. On en peut pas seulement compter sur les effets du covid long, ce truc psy pour lequel la GB interdit le don de sang ! Une multiplication significative des arrêts de travail, les plus longs possibles, permettrait à bien des discriminés à l’embauche, à bien des chômeurs et précaires, d’accéder à du salaire, de la prime d’activité, et ensuite d’accéder à une alloc dont plus de la moitié des chômeurs sont privés. Les avantages sont nombreux, pesez-y ! Souvenons-nous par exemple qu’être au travail diminue drastiquement le risque pour arabe ou un noir de se faire lyncher par la police.

      Pour travailler moins, réduire le temps de travail, le partager, du côté des syndicats ou de feu le Mouvement ouvrier, il n’y a plus guère de ressources. Une des options, faute de rente ou d’emploi fictif, c’est d’aller voir chez l’ennemi.

      Un extrait d’une brochure « Maman travaille » réalisée sous l’égide de Schiappa avec des suggestions utiles pour obtenir un arrêt de travail

      Les mères nous montrent le chemin. Dans le répertoire du difficile à contrôler : le mal de dos, la dépression. Pour entrer dans la peau du personnage, on trouve sans mal autour de soi et sur internet des premier.e.s concerné.e.s qui décrivent leur symptômes et les éventuels effets bénéfiques et secondaires de médicaments susceptibles d’être prescrits (c’est un théâtre à accessoires).

      #CNAM #arrêts_de_travail #grève_travestie #Saint-Lundi_everyday #MaladieÉgaleVie #travail #sabotage

    • Le tôlier fait déjà ça. Il préfère voir les gens en arrêt maladie à la maison plutôt que combatifs ou peu productifs au boulot. Et puis de toutes façons il trouvera toujours un remplaçant moins cher. Et chacun bouffe sa merde. La personne en arrêt long, de son côté, tombe à mi-traitement au bout de trois mois et celles que j’ai connues dans cette situation-là n’étaient pas vraiment en meilleur état psychologique, physique et financier qu’en bossant.
      Maintenant, moi je ne porte aucun jugement moral. Si les conditions, comme dirait l’autre, sont réunies pour créer un mouvement de masse solidaire et imposer de cette façon le moyen d’échapper au salariat, je n’y vois aucun inconvénient. Mais j’ai de sérieux doutes sur la chose.

      Et puis, en retraite, je ne suis pas le mieux placé pour avancer ce genre de proposition.

    • de masse, je ne crois pas. les conditions sont rarement réunies pour que, comme dans le cas de l’esprit de corps policier, une minorité significative se fasse arrêter suite à une décision collective. mais dans certains secteurs (éducation au premier chef, mais ça marche pas on voit plutôt des démissions...), ce serait une possibilité. par ailleurs, ayant pratiqué, il existe des mutuelles qui complètent le salaire en cas d’ALD avec baisse de traitement. il est aussi possible de faire de ces moments des périodes bien plus actives que l’emploi. et lorsqu’il n’y a pas de possibilité de lutte dans l’emploi, de lutter ailleurs.

      le souci c’est que la réduction du temps de travail est bien là, organisée par le capital. et que rependre pied sur ce terrain suppose non seulement des revendications générales (celle d’une garantie de revenu, c’est à dire dune réduction du temps de travail qui soit payée, revendication d’ailleurs passée à la trappe depuis les défaites des mouvements de précaires, 25 ans maintenant, si on excepte le rebond de le la lutte des intermittents et précaires en 2003, depuis, on les préserves à part afin d’éviter toute généralisation...) mais aussi des pratiques qui mettent en oeuvre des formes de rotation quant à ce « bien rare » qu’est l’emploi-salaire. par exemple d’inciter les précaires à ne pas s’employer plus que ce qui est nécessaire à une ouverture de droit (laisser de l’emploi aux autres), et les « garantis » à chômer.

      nb au chômage, on n’échappe pas au salariat, on y est dans une situation particulière qui a une portée générale : précarité de l’emploi, contrôle par delà l’entreprise

    • L’Assurance Maladie dévoile un plan pour réduire les dépenses de santé de 1,3 milliard d’euros, 4 juillet 2023
      https://www.caducee.net/actualite-medicale/16163/l-assurance-maladie-devoile-un-plan-pour-reduire-les-depenses-de-sante-de-1

      Les arrêts maladie et leurs prescripteurs dans le viseur

      Avec 16 milliards d’euros en valeur, les arrêts maladie ont bondi de 8 % en 2023 et représentent pour la CNAM un vivier d’économie important. Le nombre d’arrêts maladie a augmenté de manière significative au cours des dernières années, passant de 6,4 millions en 2012 à près de 9 millions en 2022. Cette augmentation peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l’augmentation des salaires, l’inflation et le #vieillissement de la population. L’assurance maladie pointe également une augmentation de leur durée ainsi qu’une augmentation du taux de recours aux indemnités journalières.

      Pour réduire les dépenses liées aux arrêts maladie, le gouvernement envisage d’impliquer davantage les employeurs, d’ajouter un jour de carence et de renforcer les contrôles au niveau des prescripteurs.

      De son côté la CNAM a lancé une vaste campagne de #contrôles des arrêts de travails auprès des #médecins_généralistes les mettant ainsi à l’index et leur imposant une pression comptable sur des prescriptions qui sont dans leur large majorité complètement justifiées.

      « Une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé »

      La Dr Agnès GIANNOTTI, présidente de MG France s’est ému de cette situation dans une lettre ouverte à la population soulignant le désinvestissement progressif de la CNAM et de l’état dans la santé des Français.

      Pour elle l’augmentation des arrêts maladie s’explique d’abord par le mauvais état de santé de la population.

      La proportion de pathologies psychiques a connu une augmentation notable, reconnue par l’UNCAM dans sa lettre de cadrage de la convention médicale, soulignant l’augmentation des consultations pour #souffrance_psychique en médecine générale. Les #troubles_musculo-squelettiques, souvent liés à des emplois physiques, rendent le maintien en poste de plus en plus difficile à partir de 55 ans, tandis que parallèlement, le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite décente a augmenté. Sans oublier ces patients qui attendent pendant de longs mois un traitement chirurgical ou de rééducation, faute de disponibilité ou de rendez-vous. Il ne s’agit en aucun cas d’arrêts de travail de complaisance ou d’absentéisme. [quant aux #covid_long, n’en parlons surtout pas, soit on se fait arrêter sous couvert dun des symptômes, soit c’est au cas par cas que mon peut, ou pas, obtenir l’ALD correstpndante]

      En outre, l’expansion des plateformes de #téléconsultation, soutenues par l’État comme en témoigne leur accessibilité directe via Mon espace santé, et la volonté déclarée d’éliminer le plafond de 20 % de téléconsultations par médecin ont conduit à une hausse inquiétante des arrêts maladie [ce qui serait chouette si cela se conjuguait avec une baisse des prescriptions inutiles ou nuisibles]. En l’absence de possibilité d’interdire le remboursement de ces arrêts de travail prescrits via ces plateformes — une mesure qui pénaliserait les utilisateurs plutôt que de réguler l’utilisation des dispositifs conventionnels par ces structures — l’Assurance Maladie a déplacé ces contrôles vers les médecins généralistes, menaçant 30 % d’entre eux.

      « Que l’on ne s’y méprenne pas, si seuls 2 % des médecins seront in fine sanctionnés, contrôler 30 % des médecins aura évidemment un effet sur les comportements de prescription d’IJ. Excepté les 2 % de comportements jugés déviants, les 28 % des professionnels contrôlés auront une tendance, consciemment ou non, à prescrire moins d’arrêts de travail, y compris lorsqu’ils sont indiqués. Voici le principal objectif de cette vague de contrôle : une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé. »

      de plus, les critères d’évaluation des toubibs font grosso modo litière de tout contexte social, n’arrivent pas en tenir compte : un cabinet dont les clients sont pour beaucoup des prolo.tes, pour les TMS et autres soucis liés à la dureté du taf, aux conditions de travail, c’est pas la même et on les contrôle depuis des moyennes, en leur demandant de s’y conformer sou peine sanctions.

      #destructivité_capitaliste #management

    • Les FDO n’ont pas droit de grève c’est la raison pour laquelle ces agents du service public ont recours aux arrêts de travail, avec la complaisance des autorités, comme on l’a vu (puis tout est rentré dans l’ordre).

      Ceci dit, vu l’absence généralisée d’un utilisation offensive du droit de grève dans ce pays, il est probable qu’on en arrive un jour à la suppression effective du droit de grève dans le code du travail (ça se met déjà en place petit à petit, avec les services minimum et les réquisitions) et alors on en viendra peut-être à imiter les flics pour se faire entendre, parce qu’on n’aura, comme eux, pas d’autre choix. Est-il nécessaire de préciser qu’il n’est souhaitable d’en arriver là ?

      Puisque tu l’évoques, quand je bossais, on s’était battu pour que l’employeur prenne en charge la prévoyance (qui permet de couvrir un peu au-delà des 3 mois), au moins la couverture de base (85 % du salaire sans les primes, ce qui n’est vraiment pas terrible pour un SMIC). On avait obtenu cette couverture mais il fallait que ce soit les salariés qui fasse la démarche de s’inscrire auprès de la mutuelle. On avait informé les collègues et on avait demandé et obtenu que l’employeur distribue avec la paie une information sur la procédure d’inscription. C’est désespérant mais dis-toi bien que plus de la moitié des agents ne s’étaient pas inscrits et, comme par hasard, beaucoup des personnes qui nous ont contacté qui en auraient eu besoin n’étaient pas couverts et il n’était pas toujours possible de souscrire après coup (délais).

      C’est là qu’on se prend en plein dans la gueule le décalage entre le projet (ce qu’on s’imagine) et le réel.

      Bref, c’est là où souvent j’ai vu des personnes, pourtant avec un revenu modeste, mais garanti, qui peuvent décrocher socialement très vite parce qu’elles ne peuvent plus travailler (physiquement) et qu’elles ne pourront plus travailler car aucun reclassement n’est accessible.

      Sinon, sur le fond, encore une fois : je n’ai pas de religion. Si de nouvelles modalités de luttes sociales qui permettent d’inverser le rapport de force, à défaut de vraiment de foutre en l’air ce système, émergent, telles que ce que tu évoques (qui me font un peu penser à ce qui se disait dans l’autonomie italienne des années 70), alors je n’y vois que du positif. Mais bon, je ne suis pas vraiment optimiste.

      Je n’ai pas voulu dire qu’au chômage on échappe au salariat. J’ai aussi été chômeur ;-)
      De même, j’ai compris très tôt que personne n’échappe à l’emprise du capitalisme, que l’on soit ou non salarié.

      Je voulais juste signifier que l’objectif, en tout cas pour ce qui me concerne, reste toujours d’anéantir l’économie capitaliste pour construire une société sans classes et sans salariat ; et que si les pratiques de résistance sociale que tu évoques se mettent effectivement en place, cela signifiera alors probablement qu’on sera arrivé à un niveau de conscience individuelle et collective correspondant au moins à une remise en cause du salariat, si ce n’est de la « catégorie » travail.

      Autant dire que je pense qu’on en est très loin mais j’espère me tromper : )

    • [Les médecins contestent la « surprescription »] Arrêts maladie : le gouvernement tente de freiner les dépenses, les médecins contestent la méthode https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/arrets-maladie-le-gouvernement-tente-de-freiner-les-depenses-les-medecins-co

      Les généralistes jugés trop prompts à délivrer des arrêts font l’objet d’une procédure de l’Assurance-maladie

      Ya-t-il de plus en plus d’arrêts maladie prescrits ? Bon nombre de médecins répondent par l’affirmative. Mais y en a-t-il « trop » ? La question leur semble mal posée, quand bien même elle renvoie au constat chiffré avancé, récemment encore, par l’Assurance-maladie : les dépenses d’indemnités journalières, hors Covid-19, ont bondi de 8,2 % en 2022 pour atteindre 13,5 milliards d’euros (hors maternité) ; une hausse « au-dessus de la dynamique » d’avant la pandémie, a averti l’instance dans son rapport « Charges et produits » divulgué à la fin du mois de juin et qui, comme tous les ans, fixe certaines des tendances qui se retrouveront dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, débattu à l’automne.

      Cette année, peu de suspense : tailler dans les dépenses de santé, notamment en luttant contre l’augmentation des arrêts maladie, figure parmi les leviers d’économies identifiés pour redresser les comptes publics. Un moyen, parmi d’autres, qui, selon les autorités, permettrait de réduire de 250 millions d’euros, en 2024, le déficit de l’Assurance-maladie.

      Sauf que l’équation ne convainc pas les médecins libéraux, priés de lutter contre la « surprescription » des arrêts maladie : « Se contenter d’un tableau chiffré, c’est passer à côté de l’enjeu véritable », fait valoir Agnès Giannotti, présidente de MG France, premier syndicat de généralistes, en rappelant que trois ans de crise sanitaire ont eu un impact sur la santé des Français. « En demandant aux collègues supposés “trop” prescripteurs d’en faire “moins”, on veut casser le thermomètre, dit-elle, mais ça ne fera pas disparaître le mal.Si les statistiques s’emballent, c’est qu’il y a des raisons ! »

      « Pas de baguette magique »
      Un discours qui résonne sur le terrain. « Les autorités invoquent des chiffres, des dépenses, le budget, alors que l’on parle, nous, de patients, de souffrance, de soins… On frise le dialogue de sourds », souligne le docteur D., récemment installé dans la métropole lyonnaise – il a requis l’anonymat, comme tous les médecins ayant accepté de témoigner.

      Ce jeune généraliste est, depuis peu, concerné par une procédure dite de « mise sous objectif » : sa caisse primaire l’a contacté, en juin, pour lui notifier un objectif de diminution de ses prescriptions d’arrêt maladie, dont le nombre a été jugé supérieur à celui de médecins exerçant dans des conditions comparables. Un « correctif » à concrétiser sur six mois sauf à s’exposer à une amende. Une « douche froide », dit-il.

      A la mi-juillet, il est allé s’en expliquer auprès des médecins-conseils de sa caisse. Un rendez-vous « sur un ton bienveillant », concède-t-il, mais dont il est sorti « avec plus de questions que de réponses ». « J’ai défendu ma position : oui, mes chiffres sont élevés, mais je travaille dans un bassin de population précaire avec beaucoup d’actifs – et peu de retraités – usés par des métiers difficiles. Beaucoup souffrent de troubles musculo-squelettiques, d’arthrose, de tendinites, quand ce ne sont pas des troubles anxieux, des dépressions… » Les « arrêter », affirme-t-il, ce n’est pas seulement leur permettre de « souffler » : la décision « rejoint » la problématique de l’accès aux soins. « Pour pouvoir passer une IRM, ici, les délais sont très longs. Même chose pour obtenir un rendez-vous chez un psy. En attendant, je leur propose quoi, à mes patients ? D’aller travailler pliés en deux ? Je veux bien réfléchir à ma pratique, conclut-il, mais je n’ai pas de baguette magique. »

      Ils sont un millier de médecins, soit 1,5 % environ, à être concernés par cette procédure de contrôle déclenchée par l’Assurance-maladie. S’y ajoute une frange se situant dans la tranche de prescription immédiatement supérieure : à eux, les caisses promettent des « entretiens confraternels » avec des médecins-conseils. Troisième public : des généralistes et des psychiatres qui délivrent des arrêts en lien avec la santé mentale. Eux auront droit à des échanges ou à une visite de délégués de l’Assurance-maladie.

      Les syndicats ont fait leurs calculs : 1 000 médecins « sous objectif », 5 000 contactés pour un entretien d’alerte, 15 000 auxquels seront proposés des rendez-vous à la rentrée… Cela représente, selon eux, près d’un tiers de la profession. L’Assurance-maladie défend un plan d’action « gradué » visant une « minorité de dérives » : « Nous sommes d’abord dans l’accompagnement et la pédagogie. Mais ça n’exclut évidemment pas le contrôle, voire la sanction, si c’est justifié », soutient son directeur général, Thomas Fatôme.

      Sans calmer l’émotion des intéressés, relayée dans les rangs syndicaux où l’on dénonce « harcèlement » et « délit statistique ». « Il peut y avoir des abus, sans doute, mais l’immense majorité des collègues font bien le boulot, s’énerve le docteur Jérôme Marty, de l’Union française pour une médecine libre. Ce n’est pas comme ça que l’on remplira les tiroirs-caisses de l’Etat. » L’ordre des médecins s’est ému du discours ambiant, regrettant qu’il « jette la suspicion sur le comportement des médecins ».

      D’une même voix, les syndicats ont appelé les professionnels concernés à rejeter la procédure. De fait, en cas de refus ou d’échec, la « mise sous objectif » peut aboutir à une « mise sous accord préalable » des prescriptions, un dispositif coûteux en temps et en agents pour les caisses. Une façon de « jouer la montre ». Certains généralistes, après entretien, disent avoir vu la procédure non confirmée ou abandonnée. D’autres espèrent un retour pour le début d’août. « En attendant, témoigne la docteure R., généraliste dans le Sud, j’ai averti certains de mes patients, notamment ceux en arrêt long : s’ils veulent un renouvellement, en septembre,qu’ils se tournent vers la médecine du travail ! »

      Ce plan d’action de l’Assurance-maladie ne part pas de rien, rappelle le docteur Marcel Garrigou-Grandchamp, qui, en tant que responsable de la cellule juridique de la Fédération des médecins de France, apporte une assistance aux praticiens qui le saisissent. « Nous sommes aujourd’hui saturés de demandes, rapporte-t-il. Il y a eu une précédente grosse campagne en 2015 ; nous n’avions pas hésité, à l’époque, à saisir les tribunaux administratifs. Le sujet revient en réalité tous les ans, mais c’est une action d’une ampleur inédite qui vient d’être lancée et, après l’échec de la convention médicale et des négociations tarifaires, c’est la goutte d’eau… »

      « Je suis dans le rouge »
      Une enquête diffusée, le 24 juillet, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux d’Ile-de-France à partir de 973 témoignages permet de verser d’autres chiffres aux débats : la moitié des répondants disent avoir constaté une augmentation des prescriptions d’arrêt, le premier motif correspondant à des troubles anxio-dépressifs. Ils déclarent aussi recevoir très peu de demandes injustifiées ; mais ils sont près d’un tiers (31 %) à avoir déjà subi des menaces ou des pressions de patients sur ce motif. « C’est un sujet systémique, note la docteure Valérie Briole, présidente de l’organisation. Dans une situation globale de pénurie de médecins et de demande de soins croissante, une pression supplémentaire exercée sur les collègues en exercice n’est pas logique. »

      La docteure F., vingt ans de métier en Ile-de-France, en sait quelque chose. Elle aussi a reçu, il y a quelques semaines, un « coup de fil » puis un courrier l’informant de sa possible mise sous objectif. Elle aussi est allée à sa caisse s’en expliquer. Et en reste « très marquée ». « D’un point de vue statistique, je suis dans le rouge… Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir dérivé ou d’être complaisante. Croyez-moi : pour les patients, ce n’est pas évident de se retrouver en arrêt, la plupart y perdent financièrement ». Des « demandes abusives », elle en a « quelques-unes » en tête, une seule de récente, pour près de 2 000 patients dont elle est la médecin référente, « et je refuse catégoriquement, tient-elle à souligner. Faire des économies sur ce dossier, vu l’état de santé des patients, vu aussi l’état des médecins, je ne crois pas que ce soit possible », conclut-elle, pessimiste.

      Sauf, peut-être, à contrôler davantage les arrêts prescrits en téléconsultation, une possibilité offerte du temps du Covid-19 et qui s’est beaucoup développée. Le Conseil constitutionnel avait retoqué, en 2022, une mesure en ce sens inscrite dans le budget de la « Sécu ». On peut s’attendre à ce que le débat rebondisse, à la rentrée, à l’Assemblée nationale.

      Dans l’enquête de l’URPS, d’autres pistes sont avancées par les praticiens : concernant les arrêts de moins de quatre jours, plus de sept répondants sur dix seraient favorables à la suppression de l’obligation de prescription. Et neuf sur dix, pour les arrêts de longue durée, accueilleraient favorablement une « alternative », comme un télétravail aménagé.

    • Le terme « de niveau de conscience », tel que je l’ai utilisé, est plutôt un clin d’œil parodique en référence aux mantras gauchistes (quand les conditions subjectives, etc.).
      Pour moi, le « niveau de conscience » pris dans ce sens étroit - idéologique - serait plutôt une figure repoussoir qu’autre chose. Désolé du contresens !
      Pour autant, je ne suis pas du tout cynique et mon propos n’était pas totalement ironique : « niveau de conscience », une fois débarrassé de ses pré-supposés idéologiques, c’est ce qui permet d’interpréter subjectivement, de façon individuelle ou collective, les rapports sociaux (et donc politiques) et les pratiques ordinaires : en bref, le collectif. C’est ce qui me reste pour évaluer où j’en suis avec les gens que je côtoie pour organiser|participer à des actions directes de lutte. C’est en fait, la seule chose qui me semble déterminante aujourd’hui dans une perspective révolutionnaire.
      Pour en revenir à notre sujet : je ne peux donc pas tout simplement imaginer des actions concrètes et collectives organisées autour des pratiques que tu évoques parce que je ne suis plus du tout raccordé à cette réalité (au sens matérialiste) et que j’ai du mal à voir concrètement ce qui pourrait s’organiser, en dehors des pratiques individuelles de survie (que j’ai moi-même pratiquées dans un autre temps et auxquelles j’ai assisté pour d’autres personnes).
      Même si ces pratiques existent, nous sommes collectivement vraiment très très loin du niveau d’engagement ou de confrontation requis pour que ça puisse avoir un effet significatif à l’échelle de la société. Il faudrait probablement que quelque chose de qualitatif et quantitatif - appelons-ça conscience - soit profondément modifié à partir des pratiques sociales pour qu’elles puissent engendrer un rapport de force politique.

      Donc la conscience c’est fondamentalement construit sur des pratiques sociales et non l’inverse, là dessus je suis totalement OK !

    • Ceci dit, ton article du Monde confirme qu’il y aura probablement un clash autour de la question de la santé au travail - arbre des arrêts maladie cachant la forêt de la souffrance au travail - qui peut déboucher sur de nouvelles situations et pratiques sociales ...

      J’ai malheureusement les pires inquiétudes sur les capacités actuelles d’auto-organisation combatives dans le monde du travail ; quant aux syndicats... ce n’est même pas la peine d’en parler.

  • Nachtleben für 20 Euro : Berlin, du bist so teuer geworden !
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/nachtleben-fuer-20-euro-berlin-du-bist-so-teuer-geworden-li.372871

    C’est fini les belles nuits berlinoises pour trois fois rien. Même les pires avares ne s’en sortent pas pour moins de 25 Euros pour un ticket de club et deux ou trois boissons. Tant pis, on fait comme tout le monde et profite des belles plages gratuites au bord des lacs

    28.7.2023 on Maria Häußler - Ein Türsteher vor dem Salon zur Wilden Renate hält etwas in der Hand, das aussieht wie ein Nagelknipser, klemmt den abgebrochenen Draht des Sektflaschenverschlusses zwischen die Zange und dreht sie gegen den Uhrzeigersinn. Der Sekt bleibt zu. Also schiebt er das Metallteil unter den Drahtbügel und macht eine Hebelbewegung so lange, bis der Bügel zerspringt. Der Korken knallt und Sekt quillt aus der Flasche.

    Die Flasche mit dem defekten Verschluss haben wir auf der anderen Straßenseite gefunden, vor dem Club Ost, in dem ich mit Freunden am Sonntagabend das Wochenende ausklingen lassen will. In der Gegend gibt es vor allem Clubs, und außer dem Türsteher war niemand in Sicht, den wir hätten um Hilfe bitten können. Mit unserer Beute setzen wir uns zu viert auf die Mauer, die den Beginn der Elsenbrücke kennzeichnet, und sehen uns den Sonnenuntergang an. Perfekt für den Beitrag zur 20-Euro-Serie, denke ich. Es ist schon der zweite Abend in Folge, an dem ich feiern gehe, und das zweite Mal, dass ich am Versuch scheitere, nur 20 Euro auszugeben.

    Für 20 Euro in Berlin feiern gehen – eine meiner leichtesten Übungen. Das dachte ich zumindest, als das Thema in der Redaktionssitzung aufkam. In meiner Studienzeit habe ich es immer geschafft, beim Feiern unter 20 Euro zu bleiben. Deshalb dachte ich, dass das auch ohne konkrete Planung funktionieren würde. Die Angewohnheit vorzuglühen, im Club dann ein bis zwei Bier und danach nur noch Wasser zu trinken, habe ich zwar weitgehend beibehalten – die Eintrittspreise sind aber so hoch, dass ein Clubabend für 20 Euro unrealistisch ist.

    Nachdem der gefundene Sekt geleert ist, geht’s zum Späti. Der Pfefferminzlikör kostet vier Euro, die Club Mate zwei Euro, damit ist mein Budget für diesen Abend überschritten: Der Eintritt im Club Ost zur Veranstaltung des DJ Duos Hoe_mies kostet 20 Euro. Dann kaufe ich im Club noch ein Bier für 4,50 Euro. Eigentlich recht sparsam, trotzdem habe ich mehr als 20 Euro ausgegeben.
    Der erste Abend: Geschenke auf dem Christopher Street Day

    Ursprünglich war der Plan ein anderer: Ich starte am Sonnabend auf dem Christopher Street Day mit 20 Euro in der Tasche. Die Einladung zu einem Brunch vor der Parade nehme ich dankend an, dort gibt es Getränke, Essen und viel Glitzer-Make-up. Die Truppe ist bunt gekleidet und gut gelaunt, einer spielt Gitarre und singt „Easy“ von Cro, bevor wir losgehen, alle singen mit. Der Sekt aus dem Kühlschrank wandert in die Rucksäcke.

    Auf der Parade gebe ich kein Geld aus: Der Sekt fließt aus den Taschen in meinen Pappbecher. Wasser, Eistee, Red Bull und ein Bier reichen die Menschen von den Wagen zu uns herunter. So kann man auch für wenig Geld feiern, denke ich: sich von anderen durchfüttern lassen. Die Herausforderung ist meiner Ansicht nach, günstige Gelegenheiten wahrzunehmen, aber selbst zu zahlen. In einem Geschäft für Kronleuchter dürfen wir die Toilette benutzen – im Austausch für eine Googlebewertung. Am Abend wollen die anderen zurück zur Gastgeberwohnung. Für mich keine Option, ich muss schließlich recherchieren, wie man für 20 Euro feiern gehen kann. Einer meiner Freunde begleitet mich.

    Vor und während der Parade habe ich in Telegram-Gruppenchats für Raves gefragt, ob an diesem Tag im Park gefeiert wird. Als Antwort kamen nur private Nachrichten: „Wie geht’s?“, „Brauchst du Geld?“, „Kann ich dich was fragen?“. Scheinbar wird das nichts mit dem Raven im Park. Seit die Menschen die Masken abgelegt und die Clubs geöffnet haben, war ich auch nicht mehr auf solchen Veranstaltungen. Also zum Späti und dann mal schauen? Oder lieber hinter die bemalte Mauer in der Nähe des Ostkreuz’, wo die linke Szene pogt und Bier auf Spendenbasis trinkt?

    Erst mal müssen wir etwas essen, vielleicht Pizza in der Zuckerzauberbar: Ich sehe mich schon in einem Liegestuhl die Füße in den Sand stecken – aber es kommt anders. Wir gehen gerade am Club About Blank vorbei, da ruft ein alter Bekannter nach mir. Als ich höre, dass er die Abendleitung macht, frage ich, ob wir an der Schlange vorbei in den Club dürfen. Dürfen wir, allerdings gegen Eintrittsgeld. Vor zwölf Uhr „nur“ 15 Euro. Nach Mitternacht soll es dann 20 Euro kosten. Wir freuen uns so über diesen Wink des Schicksals, dass wir sofort die Treppen am Ausgang heraufsteigen, unsere Handykameras abkleben lassen und bezahlen.
    Vom Club in die Zukunft und zurück

    Der Club ist noch leer, wir setzen uns zwischen die Bäume im Garten und sprechen darüber, dass dieser Ort bald dem Weiterbau der A100 weichen soll. Der Hunger treibt uns schließlich raus aus dem Club zu einem Imbiss. Ich hebe noch mal Geld ab, denn eine kleine Zucchinipizza kostet acht Euro. So viel habe ich nicht mehr. Es waren schließlich nur 20 Euro Bargeld in der Tasche, aber ich bin unsicher, ob das nun zum Feiergeld zählt. Nach dem Essen sind wir müde. Aber wir haben schließlich Eintritt bezahlt, also wollen wir noch in eine Bar und dann in den Club.

    In der Zukunft am Ostkreuz soll eine Feier im Garten sein, DJs sind angekündigt und vegetarischer Grill. Hinter Zäunen und aufgetürmtem Baumaterial ist der Garten von den Bauplänen der Start-ups und Investoren noch unberührt. Die Bar mit Kino und Konzertraum soll nach Alt-Stralau zwischen die Bahngleise und den Salon zur Wilden Renate ziehen. Wir wollen noch mal einen Blick auf den jetzigen Standort werfen, der mit Erinnerungen an alte Zeiten verbunden ist. Die Menschen sitzen auf Bierbänken, umhüllt von grünem und rotem Licht. Von dem für den Nachmittag angekündigten Programm ist gegen 0 Uhr nichts mehr zu sehen, also gehen wir weiter.

    Vor dem About Blank ist in der Zwischenzeit Chaos ausgebrochen. Die Menschen drängeln sich in einem großen Pulk vor dem Eingang, der Rest reiht sich brav hintereinander fast bis zur S-Bahn-Station Ostkreuz. Auch mit Stempel müssen wir warten, vor uns quetschen sich Menschen dazwischen, die beim regulären Einlass abgewiesen wurden und schnell online ein Ticket kaufen. Die Türsteherin erinnert sich an einen von ihnen, er diskutiert, sie weist ihn wieder ab und erstattet den Preis. Das dauert.

    Zum Christopher Street Day reisen viele Touristen an, vor allem solche, die gerne feiern. Das wirkt sich auf die Warteschlangen und teilweise auch auf die Preise aus. Das About Blank ist in der queeren Szene beliebt und der Eintritt im SchwuZ soll an diesem Abend 30 Euro kosten. Feiern für 20 Euro ist heute also eher schwierig.

    Endlich im Blitzlicht und Nebel angekommen, spüle ich eine Flasche aus und fülle sie am Wasserhahn auf. Auf die Garderobe verzichte ich und trage meinen Turnbeutel beim Tanzen oder lege ihn auf Sitzgelegenheiten ab. Leider sind wir nicht mehr besonders motiviert, bleiben bis etwa 3.30 Uhr und gehen dann. Schließlich muss ich am nächsten Tag arbeiten. Wäre ich länger geblieben, hätte ich bestimmt meinen Beutel abgegeben, noch ein oder zwei Bier getrunken und damit die 20 Euro auch ohne Pizza überschritten.

    Wenn man die Pizza dazuzählt, habe ich 23 Euro ausgegeben. Also versuche ich es am nächsten Tag noch einmal – und gebe 31,50 Euro aus. Mein Fazit nach diesem Wochenende ist: Feiern mit 20 Euro ist möglich, aber ich hab keine Lust dazu. Entweder man tanzt im Club nüchtern oder betrinkt sich und bleibt draußen. Wer trinken und clubben will, braucht mehr Geld.

    #Berlin #party #vie_chère

  • Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/kaoutar-harchi-ecrivaine-sur-la-mort-de-nahel-si-eux-vont-sans-honte-nous-n

    Le Président Emmanuel Macron parlait, il y a peu, de la « décivilisation » de la société française. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait, lui, son « ensauvagement ». Désormais, face aux caméras, ça prend un air grave, ça présente ses condoléances aux proches de Nahel, ça veut montrer que ça a du cœur. Ça sait, surtout, que le monde entier a vu la vidéo du meurtre de Nahel. Ça ne peut plus miser sur le doute et le mensonge.

  • Les résidences services seniors : nouvel avatar de la #financiarisation urbaine
    https://metropolitiques.eu/Les-residences-services-seniors-nouvel-avatar-de-la-financiarisation

    Les « résidences services seniors » sont devenues, en une décennie, un produit d’investissement défiscalisé pour les ménages puis un actif financier pour les investisseurs institutionnels. Salomon Mendoza analyse cette nouvelle frontière de la financiarisation du logement. Alors que le modèle des établissements pour #personnes_âgées dépendantes (EHPAD) est en pleine controverse à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs (Castanet 2022), un autre type de logement pour seniors connaît un #Terrains

    / #EHPAD, financiarisation, #vieillissement, personnes âgées, #âge

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_mendoza.pdf

    • [avec] plus de 14,4 millions d’individus en 2020, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 20,5 % de la population française contre 13,8 % en 1990.

      Loin de s’infléchir, cette tendance est appelée à s’accentuer fortement jusqu’en 2040, date à laquelle un habitant sur quatre [25%] aurait plus de 65 ans selon le scénario central des projections de population publiées par l’INSEE en 2016.

  • A propos de VIETNAM | Guerre Écologique- Lab. d’Urbanisme Insurrectionnel
    https://seenthis.net/messages/1006215

    Document avec ses graphiques
    https://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.com/2012/06/vietnam-guerre-ecologique.html
    Dans ce document la combinaison de deux types de représentation cartographique permet de comprendre l’intention militaire : toucher un maximum de personnes par l’inondation de leurs champs et habitations afin de nuire à l’économie de l’adversaire.


    Carte des points de bombardements sur le réseau des digues dans le delta du fleuve Rouge entre le mois de mai et le 10 juillet 1972.


    Ces différences de configuration entre le haut et le bas delta ont d’importantes conséquences sur la localisation topographique des villages : à l’ouest, dans le haut delta, la plupart des villages sont édifiés au-dessus des étendues submersibles sur le haut des bourrelets alluviaux qui sont, on vient de le voir, particulièrement nombreux et enchevêtrés. A l’est, dans le bas delta, la majorité des villages se trouvent au contraire situés en contrebas des fleuves, sur de vastes étendues submersibles, en cas de rupture des digues. C’est justement dans la partie orientale du delta, où se trouvent le plus grand nombre de villages submersibles, que se localisaient la très grande majorité des bombardements de digues. A cette première constatation qui tendait à prouver l’existence d’un plan systématique de destruction des digues, dans les régions où les conséquences seraient les plus graves, l’analyse attentive permettait d’en ajouter une autre qui renforçait la présomption. En effet, dans la partie est du delta, les digues n’étaient pas uniformément attaquées : en particulier les digues situées en amont d’Haïphong, à l’est de Nam-Sach, n’avaient pas été bombardées entre avril et juillet 1972. Pourtant, elles se trouvaient dans une région où de nombreux objectifs routiers, industriels et militaires étaient par ailleurs intensément bombardés.

    Yves Lacoste, Enquête sur le bombardement des digues
    du fleuve Rouge (Vietnam, été 1972) Méthode d’analyse et réflexions d’ensemble, Revue Hérodote, 1976
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621035h


    PHOTO DE COUVERTURE. Rizières du Nord-Vietnam soumises à un bombardement en tapis. La couronne qui entoure chaque cratère est formée par des terrains du sous-sol qui recouvrent la terre arable.

    La géographie sert d’abord à faire la guerre et à organiser les territoires pour mieux contrôler les hommes sur lesquels l’appareil d’Etat exerce son autorité. La géographie a d’abord été un savoir politique et militaire, et elle l’est encore. Il faut se rappeler qu’avant l’apparition de la géographie scolaire et universitaire (qui ne date que de la fin du XIXe siècle) la géographie a existé et qu’elle était destinée non pas à de jeunes élèves ou à leurs futurs professeurs, mais aux chefs de guerre et à ceux qui dirigent l’Etat. La géographie a d’abord été un savoir étroitement lié à une pratique politique et militaire, un ensemble de connaissances peut-être hétéroclites, mais qui sont indispensables à l’élaboration des stratégies et des tactiques.

    Autrement ce texte de 1976 contient une erreur assez répandue à l’époque qui a été corrigée depuis :

    les bombardements sur Dresde (où il y eut plus de victimes qu’à Hiroshima),

    La propagande nazie était très efficace. Il a fallu des dizaines d’années après les événements jusqu’à ce qu’enfin les enquêtes scientifiques affirment que tous les raids aériens contre l’Allemagne ont tué peut-être six cent mille personnes.

    https://de.statista.com/statistik/daten/studie/1089481/umfrage/zivile-luftkriegstote-der-deutschen-bevoelkerung-waehrend-des-zweiten-w

    Der Einsatz von Bomben durch die Alliierten kostete im Zweiten Weltkrieg vom 01. September 1939 bis zum 08. Mai 1945 geschätzt 600.000 deutsche Zivilisten das Leben.

    Liste von Luftangriffen der Alliierten auf das Deutsche Reich (1939–1945)
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Liste_von_Luftangriffen_der_Alliierten_auf_das_Deutsche_Reich_(1939%

    Les bombes nucléaires contre le Japon y ont causé une mort horrible à un nombre de victimes s’élevant à la moitié des victimes allemands pendant toute la guerre mais en quelques jours seulement. Dans ce calcul horrible les bombardements de Dresde comptent pour 25.000 victimes.

    Dresde
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Luftangriffe_auf_Dresden

    Die Luftangriffe auf Dresden und den Großraum der Stadt im Zweiten Weltkrieg fanden erstmals im Herbst 1944 statt, gefolgt von vier Angriffswellen der Royal Air Force (RAF) und United States Army Air Forces (USAAF) vom 13. bis 15. Februar 1945. Diese forderten zwischen 22.700 und 25.000 Todesopfer, zerstörten große Teile der Innenstadt und der industriellen und militärischen Infrastruktur Dresdens. Sechsstellige Opferzahlen, die die nationalsozialistische Propaganda in Umlauf brachte, wurden durch eine umfassende historisch-empirische Untersuchung widerlegt.

    puis

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Atombombenabw%C3%BCrfe_auf_Hiroshima_und_Nagasaki#Abwurf_auf_Hiroshi

    Die Atombombenexplosionen töteten insgesamt ca. 100.000 Menschen sofort – fast ausschließlich Zivilisten und von der japanischen Armee verschleppte Zwangsarbeiter. An Folgeschäden starben bis Ende 1945 weitere 130.000 Menschen. In den nächsten Jahren kamen etliche hinzu.

    Le texte est autrement extrèmement bien renseigné et instructif. Il ne permet par contre pas encore de trouver une réponse à la question qui est responsable pour la déstruction du barrage de Kakhova en Ukraine, même si on pourrait être tenté d’y identifier un stratagème russe. On va encore devoir attendre longtemps après la fin du conflit en cours avant de pouvoir accéder aux témoignages et documents nécessaires. #fog_of_war

    à lire
    Slaughterhouse-Five, or, The Children’s Crusade : A Duty-Dance with Death
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Slaughterhouse-Five

    The text centers on Billy’s capture by the German Army and his survival of the Allied firebombing of Dresden as a prisoner of war, an experience which Vonnegut himself lived through as an American serviceman.

    #cartographie #guerre #Vietnam

  • VIETNAM | Guerre Écologique- Lab. d’Urbanisme Insurrectionnel
    https://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.com/2012/06/vietnam-guerre-ecologique.html

    LIFE | August 1972 La stratégie militaire de la Russie de détruire, le 6 juin 2023, le barrage de Kakhova en Ukraine afin d’inonder des terres arables et urbanisées nous rappelle celle des USA durant la guerre du Vietnam : celle condamnée par les Nations Unies. Au Nord-Vietnam, les digues ont une (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Un #Kit_pédagogique proposé par #Exodus_Privacy
    https://framablog.org/2023/06/08/un-kit-pedagogique-propose-par-exodus-privacy

    À l’heure où dans une dérive policière inquiétante on criminalise les personnes qui veulent protéger leur #vie_privée, il est plus que jamais important que soient diffusées à une large échelle les connaissances et les pratiques qui permettent de prendre … Lire la suite­­

    #Éducation #Enjeux_du_numérique #Interviews #Animation #ateliers #médiation_numérique #MeTaL_PoU #ViePrivee

  • Die Dinge beim Namen nennen
    https://www.jungewelt.de/artikel/451465.vietnam-krieg-die-dinge-beim-namen-nennen.html

    Le souvenir des crimes de guerre planifiés et commis au Vietnam par la France et les États Unis est un bon repère pour juger l’hypocrisie de la politique et des déclarations actuelles des gouvernements de l’Ouest. Le journaliste Hellmut Kapfenberger a travaillé à Hanoï pendant la dernière phase de la guerre d’indépendance. Demain il présentera à Berlin son nouveau livre sur son travail dans le Vietnam sous les bombes.

    25.5.2023 von Hellmut Kapfenberger - Zwischen 1970 und 1973 war Hellmut Kapfenberger, geboren 1933, für den Allgemeinen Deutschen Nachrichtendienst (ADN), der Nachrichtenagentur der DDR, und für Neues Deutschland Korrespondent in Hanoi. Reportagen von ihm aus dieser Zeit sind versammelt in dem Buch »Vietnam 1972. Ein Land unter Bomben. Mit Notizbuch und Kamera im Norden unterwegs«, das in diesen Tagen im Verlag Wiljo Heinen erscheint. Wir veröffentlichen an dieser Stelle mit freundlicher Genehmigung von Autor und Verleger den »Prolog« zu den Notizen und Reportagen. (jW)

    Am 13. August 1945 rief eine Konferenz der Indochinesischen Kommunistischen Partei (IKP), der Initiatorin und führenden Kraft der 1941 gegründeten Liga für die Unabhängigkeit Vietnams (Viet Minh), zum allgemeinen Aufstand auf. Schon am 2. September konnte der gerade berufene Ministerpräsident Ho Chi Minh in der am 19. August befreiten Hauptstadt Hanoi die Unabhängigkeit des Landes und die Gründung der Demokratischen Republik Vietnam (DRV) verkünden. In beispielloser revolutionärer Erhebung, die als Augustrevolution in die Geschichte eingegangen ist, hatte ein seit Ende des 19. Jahrhunderts geknechtetes Volk trotz der seit 1941 andauernden japanischen Okkupation innerhalb von lediglich drei Wochen das französische Kolonialregime gestürzt. Es gab seiner Heimat nach einem halben Jahrhundert ihren Namen wieder, den die Kolonialisten durch Cochinchine (Süden), Annam (Mitte) und Tonkin (Norden) ersetzt hatten. Zum ersten Mal in der Geschichte hatte ein Volk unter kommunistischer Führung aus eigener Kraft die kolonialen Fesseln gesprengt und die Freiheit erkämpft.

    Das vietnamesische Volk hatte einen Sieg errungen, den seine einstigen Peiniger nicht hinzunehmen bereit waren. Im gerade von deutsch-faschistischer Besatzung befreiten Paris war man offensichtlich des Glaubens, diesen Kolonialbesitz mit tatkräftiger fremder Unterstützung postwendend zurückerobern zu können. Verbündete hatte man in London und Washington, denen der Gedanke an ein kommunistisch regiertes Land in Asien Alpträume bereitete. So begann Frankreich, von den USA eilends wieder militärtechnisch ausstaffiert und finanziell ausgehalten und von Großbritannien logistisch unterstützt, schon Ende 1945 mit einem Rückeroberungsfeldzug. Das Ende kam mit der verlorenen Schlacht von Dien Bien Phu 1954.

    Die Abkommen der darauf unmittelbar folgenden, von der UdSSR erzwungenen, von Washington quasi boykottierten Genfer Indochina-Konferenz nahmen die USA zum Anlass, nunmehr selbst aktiv zu werden. Unter Bruch der völkerrechtlich verbindlichen Abkommen hatte Washington 1955 für den Süden Vietnams ein Marionettenregime in Saigon installiert, das zunächst einen verlogen als Bürgerkrieg etikettierten Stellvertreterkrieg gegen die immer wirksamer agierenden patriotischen Kräfte anzettelte. Um die Jahreswende 1964/65 wurden seine Truppen von fast 24.000 »Militärberatern« der USA befehligt, bevor im Frühjahr 1965 deren direkte Intervention gegen die inzwischen vom Norden auch militärisch unterstützten Befreiungskräfte mit der Entsendung der ersten Kampftruppen nach Südvietnam und dem Bombenkrieg gegen den Norden begann. Die Geschichte Vietnams in den knapp drei Jahrzehnten vom 2. September 1945 über das Schicksals- und Entscheidungsjahr 1972 bis zu dem von den USA ebenfalls torpedierten Friedensschluss mit der DRV vom 27. Januar 1973 stellt Paris und Washington ein für allemal an den Pranger.

    Ein entscheidendes Jahr

    Nach der langen aufgezwungenen Zeit des Krieges begann ein Jahr, wie es so niemand hatte voraussehen können und wie es in dieser Art auch nicht mehr für möglich gehalten worden war. Es war erwartungsgemäß geprägt von weiterhin verbissenem Verhandlungspoker in Paris und fortdauerndem Schlachtenlärm im Süden, aber auch von einer jedem Verhandlungsgeist hohnsprechenden Bombardierungsorgie der USA im Norden. Im Detail: In der französischen Hauptstadt drang die ihrer südlichen Landeshälfte beraubte DRV in zähen Verhandlungen mit den USA seit Mitte 1968 auf eine Lösung, die ihrem per Genfer Abkommen völkerrechtlich verbürgten Anspruch auf unantastbare Existenz Genüge täte. Für die in Bedrängnis geratene Gegenseite ging es hingegen darum, gesichtswahrend aus der Sache herauszukommen und auch ein Minimum an Einfluss auf dem südostasiatischen Festland zu sichern. In Südvietnam war es das Anliegen der Befreiungskräfte, die Überlebensfähigkeit des Satellitenregimes und seiner Armee zu testen, die mit minimierter US-amerikanischer Unterstützung – eine Folge der von US-Präsident Richard Nixon zwangsläufig verordneten »Vietnamisierung« des Krieges – auf verlorenem Posten standen. Nach jahrelangem und gewaltigem Aufwand griff Washington schließlich zum letzten verzweifelten Versuch, Hanois unleugbar starke Verhandlungsposition zu schwächen und doch noch Zugeständnisse herbeizubomben.

    Die Welt erhielt von all dem auf sehr unterschiedliche Weise Kenntnis. Die sozialistische Seite durfte sich als über die Vorgänge in Vietnam sachgerecht informiert betrachten. Nachrichtenagenturen, Zeitungen, Zeitschriften, Rundfunk- und Fernsehstationen des Westens hingegen vermittelten oder unterschlugen Informationen nach den Vorgaben politischer Entscheidungsträger, potenter Geldgeber oder fürstlich entlohnter linientreuer Chefetagen. Daran hat sich bis heute nichts geändert.

    Wenn von den Verhandlungen in Frankreichs Hauptstadt hinter streng verschlossenen Türen etwas nach außen drang, was selten geschah, und ihm Nachrichtenwert zugestanden wurde, konnte man davon sicherlich allerorten erfahren, im Westen gern garniert mit wilden Spekulationen oder fragwürdigen Interpretationen. Viele dortige Meinungsmacher unterschieden nicht zwischen der einen Verhandlungspartei, die Völkerrecht gebrochen hatte, seit Verhandlungsbeginn sehr arrogant agierte und sogar zu erpressen suchte, und der anderen, die mit dem Völkerrecht im Einklang konsequent für ihre Interessen stritt und im Interesse baldigen Friedens dennoch zu Kompromissen bereit war. Gewohnt unkritischer Blick auf das destruktive Agieren der einen Seite paarte sich in althergebrachter antikommunistischer Manier mit Distanz zur Gegenseite, allgemein »Nordvietnam« genannt und nicht, wie es korrekt gewesen wäre, »DRV«.

    Eine Handvoll Korrespondenten

    Das Geschehen in Südvietnam zog weltweit größere Aufmerksamkeit auf sich, seine tagtägliche Wahrnehmung, seine Schilderung jedoch unterschied sich in Ost und West diametral. Redaktionell gebundene Text- und Fotojournalisten, auch journalistische Abenteurer aus der westlichen Welt, Vertreter von Nachrichtenagenturen, Rundfunk- und Fernsehleute, freie Journalisten auf der Suche nach einträglicher Sensation tummelten sich in Saigon und anderswo im Süden. Sie bekundeten Sympathie in Wort und Ton mit denen, die den Krieg verantworteten, kritische Töne waren selten oder gar nicht gefragt. Für sie gab es keine Befreiungskräfte, erst recht keine Befreiungsstreitkräfte. Es waren damals und sind es für die Medien hierzulande in Sachen Vietnam-Krieg bis heute die »Vietcong« (»vietnamesische Kommunisten«) oder »Nordvietnamesen«. Für uns Journalisten aus der »anderen« Welt kam der Landessüden als Wirkungsstätte nicht in Frage. Wie hätten wir dort arbeiten, was hätten wir von dort gefahrlos berichten sollen, wo unverhüllt grenzenloser Terror gegen alle an der Tagesordnung war, die auch nur verdächtigt wurden, Kommunisten oder deren Sympathisanten zu sein. 1972 wurde dieser Terror unter CIA-Regie ins Uferlose gesteigert. Für uns konnte es nur darum gehen, die Dinge aus der »Ferne« beim Namen zu nennen.

    Das zu beschreiben, was im nun schon achten Jahr des Bombenkrieges gegen Nordvietnam genauso wie des Feldzugs im Süden dem Land angetan wurde, ohne dass es eine Spur internationalen offiziellen Protestes im Westen gegeben hätte, oblag nur einer Handvoll in Hanoi akkreditierter ausländischer Journalisten. Zusammen mit mir als Korrespondent der DDR-Nachrichtenagentur ADN und des SED-Organs Neues Deutschland waren zu jener Zeit aus der Sowjetunion ständige Korrespondenten der Nachrichtenagenturen TASS und Nowosti, der Zeitungen Prawda und Iswestija sowie von Fernsehen und Rundfunk am Werk, berichteten Journalisten der tschechoslowakischen und der polnischen Nachrichtenagentur, CTK und PAP, der kubanisch-lateinamerikanischen Nachrichtenagentur Prensa Latina, der chinesischen Nachrichtenagentur Xinhua, der ungarischen Parteizeitung Nepszabadsag, ein Korrespondent von L’Humanité, der Zeitung der Französischen KP, und zeitweise ein Korrespondent der japanischen KP-Zeitung Akahata. Unglaublich, aber das war’s.

    Keine westdeutsche DPA, keine französische AFP, keine britische Reuters, keine US-amerikanischen AP oder UPI, keine japanische Kyoto – nicht eine einzige Nachrichtenagentur, keine Zeitung, keine Rundfunk- und Fernsehstation der westlichen Welt betrachtete es als journalistische Selbstverständlichkeit, geschweige denn als Pflicht gegenüber der von ihnen angeblich doch stets so honorig informierten Öffentlichkeit, wenigstens zeitweilig mit eigenen in Hanoi stationierten Journalisten im terrorisierten Norden Vietnams präsent zu sein. Für sie gab es 1972 wie schon in den vorausgegangenen sieben Jahren von dort nichts zu berichten, wo »der größte Verursacher von Gewalt in der Welt«, so der 1968 ermordete Martin Luther King zum Vietnam-Krieg der USA, eine ungeheure Todesmaschine in Gang gesetzt hatte.
    Ungesühnte Verbrechen

    Kein Präsident, weder Johnson noch Nixon, wurde von Politikern maßgeblicher anderer westlicher Länder oder ihren Medien als Kriegsverbrecher an den Pranger gestellt, niemand mit politischer Verantwortung verlangte nach internationalem Gericht, kein UNO-Mitglied der westlichen Welt rief den Sicherheitsrat der Vereinten Nationen an, keine UN-Menschenrechtskommission bezog Stellung. Niemand versuchte, die USA mit strangulierenden Sanktionen politisch wie ökonomisch zugrunde zu richten. Die ganze westliche Welt schaute zu, als Washington 1972 mit der Verminung der Hafenzufahrten und Flussmündungen des Nordens sowjetische Waffenlieferungen auf dem sicheren Seeweg an das Opfer der Aggression unterband.

    Die UNO wurde behindert und wäre mitsamt ihrer jährlichen Vollversammlung dank organisierter destruktiver Mehrheit ohnehin zur Untätigkeit verdammt gewesen. Als nach dem Zweiten Weltkrieg international bestallter Wächter über das Völkerrecht war sie der in ihrer Charta fixierten Macht beraubt, den Wortführer einer westlichen »Wertegemeinschaft«, den Vorkämpfer eines makaberen Demokratieverständnisses zur Verantwortung ziehen. Dabei hätten nach den von den USA mit ersonnenen Nürnberger Maßstäben von 1945/46 für den Prozess gegen die deutschen Hauptkriegsverbrecher auch die Verantwortlichen im Weißen Haus, im Pentagon und im State Department vor Gericht gehört. Das von dem britischen Literaturnobelpreisträger, Philosophen und Mathematiker Lord Bertrand Earl of Russel schon Ende 1966 initiierte internationale Tribunal in Stockholm zur Verurteilung der US-Kriegsverbrechen in Vietnam existierte für Politik und Medien der westlichen Welt mit wenigen systemkritischen Ausnahmen nicht.

    Beifall im westlichen Pressewald zum Feldzug der USA im Süden ging einher mit einem Schweigen zum verheerenden Bombenkrieg gegen den Norden. Fünf Jahrzehnte sind seither vergangen. Nicht mehr viele werden sich jenes monströsen Kriegsverbrechens im Detail erinnern können.
    »Agent Orange«

    Der nicht erst 1965 mit Beginn der offenen US-Intervention, sondern schon 1961 von der US-Luftwaffe gestartete Einsatz des chemischen Entlaubungsmittels »Agent Orange« im Süden des Landes, der bis 1971 andauerte, hat noch heute und mit Gewissheit noch lange Zeit verheerende Folgen. Das hochgiftige Dioxin TCDD war »produktionsbedingt« Bestandteil dieses Herbizids, das schwere Fehlbildungen bei Neugeborenen, Krebserkrankungen, Immunschwäche und noch viele andere Leiden verursacht. 30 Jahre nach Kriegsende litten nach Schätzungen des Roten Kreuzes etwa eine Million Vietnamesen, darunter etwa 100.000 Kinder mit größtenteils unvorstellbaren angeborenen Fehlbildungen, an den Spätfolgen dieses Verbrechens. Noch heute werden in nun schon vierter Generation jährlich etwa 6.000 Kinder mit Missbildungen oder schweren Krankheiten geboren. Allein in der Hafenstadt Da Nang, einst ein großer US-Flotten- und Luftstützpunkt, leben derzeit mehr als 5.000 »Agent-­Orange«-Opfer, darunter 1.400 Kinder. Niemand kann sagen, wann dieses von Washington zu verantwortende unermessliche menschliche Leid ein Ende haben wird. Seine Verursacher sind nie belangt worden. Viele Tausend betroffene US-Soldaten wurden 1984 von den gerichtlich dazu gezwungenen Herstellerfirmen mit fast 180 Millionen Dollar finanziell entschädigt, nicht aber die vietnamesischen Opfer.

    Vietnam selbst tut seinen finanziellen Möglichkeiten entsprechend alles, um diesen Menschen zu helfen. Der Verband der vietnamesischen »Agent-Orange«-Opfer hatte 2022 zum »Aktionsjahr für ›Agent-Orange‹-Opfer« mit dem vorrangigen Ziel erklärt, die Aufklärungsarbeit im Ausland zu verstärken. Am 10. August, dem 61. Jahrestag des Beginns dieses Verbrechens, fanden vielerorts im Land Veranstaltungen und Spendenaktionen statt. Beträchtliche finanzielle Hilfe ist privaten Spendern und nichtstaatlichen Einrichtungen vieler Länder zu verdanken.

    Am 16. Juni 2022 informierte der Generaldirektor des Nationalen Zentrums zur Beseitigung von Blindgängern in Vietnam, General Tran Trung Hoa, dass im ganzen Land noch 5,6 Millionen Hektar Boden munitionsbelastet sind. Vor zehn Jahren, so der General, waren es 6,1 Millionen Hektar, fast 19 Prozent der gesamten Landfläche. Dank großer eigener Anstrengungen und mit nichtstaatlicher ausländischer Hilfe wurden binnen eines Jahrzehnts 500.000 Hektar von Blindgängern aller Art geräumt.
    Blockade gegen Vietnam

    Übrigens: Während das »westliche« kapitalistische Lager 2022 noch inmitten des tobenden Krieges in der von russischen Truppen zerbombten ­Ukraine einen »Marshall-Plan« zum Wiederaufbau in Aussicht stellte, konnte der umgepflügte, von Kriegsschrott übersäte Süden Vietnams und der in Schutt und Asche gelegte Norden davon nicht einmal träumen. Ein Schelm, wer danach fragt, ob sich »westliche Werte« nur am eigenen Vorteil bemessen. Gesellschaftliche Kräfte vieler Länder standen Vietnam mit Spenden bei. Auf staatlicher Ebene taten nur sozialistische Bruderländer, was ihre begrenzten Möglichkeiten hergaben.

    Washington gefiel sich statt dessen darin, ab 1975 Vietnam nicht einfach zu ignorieren, sondern nach der Niederlage seiner Vasallen im Süden des Landes mit fast zwei Jahrzehnten Blockade zu bestrafen. Das erst recht, nachdem sich die wieder komplette Demokratische Republik Vietnam am 2. Juli 1976 den Namen Sozialistische Republik gegeben hatte. Mit rigoroser Embargo- und Blockadepolitik entzogen sich die USA wortbrüchig einer im Pariser Friedensabkommen von 1973 verbindlich fixierten Verpflichtung. In Kapitel VIII, Artikel 21 des Abkommens war festgeschrieben worden, dass die Vereinigten Staaten »zur Heilung der Wunden des Krieges und zum Nachkriegsaufbau in der Demokratischen Republik Vietnam und in ganz Indochina beitragen« werden. Nichts davon geschah. Es sollte noch bis Anfang der 1990er Jahre dauern, bis unter Präsident George Bush sen. erste Gespräche zwischen Washington und Hanoi über die Normalisierung der gegenseitigen Beziehungen aufgenommen wurden, und gar bis 1995, ehe dieser Schritt vollzogen war. In den folgenden zwei Jahrzehnten ging es den USA nicht um Wiederaufbauhilfe, sondern in erster Linie um die Suche nach vermissten eigenen Militärangehörigen. Vor zehn Jahren fand man sich bereit, finanziell und personell wenigstens bei der ebenso noch Jahre beanspruchenden Dekontaminierung mit Dioxin verseuchten Bodens vor allem auf Flugplätzen zu helfen. Vietnam möchte dieses ernste Problem bis 2030 gelöst sehen. 2020 schließlich sagte Washington nach Angaben einer vietnamesischen Quelle für fünf Jahre ein »Hilfsprojekt für Menschen mit Behinderung« zu. Von ihrer amtlichen »Aufsichtsbehörde«, dem State Department (Außenministerium) vorgeschickt, ist die nicht unumstrittene, offiziell als »unabhängig« deklarierte US-Behörde für internationale Entwicklung (USAID) in jüngster Zeit am Werk.

    Und die von Antikommunismus geprägte Bundesrepublik, die sich 20 Jahre lang als zweitgrößter Geldgeber für das Saigoner Regime auch zur Finanzierung des Krieges überaus spendabel gezeigt hatte und die in enger Kumpanei mit den USA von Oktober 1955 bis zum 24. April 1975, eine Woche vor dem Fall der Südmetropole, in Saigon diplomatisch präsent war? Zwar hatte sie schon wenige Monate später, am 23. September, diplomatische Beziehungen zur DRV aufgenommen, wahrscheinlich, um in der Hauptstadt am Roten Fluss nicht der DDR das Feld zu überlassen. Auch schickte sie im Juli 1976 ihren ersten Botschafter nach Hanoi. Doch dem folgte dann nichts außer bedingungsloser Teilhabe an der Embargo- und Blockadepolitik der USA. Im April 1993 machte sich Außenamtschef Klaus Kinkel als erster westdeutscher Politiker auf den Weg nach Hanoi. Ein Besuch von Vietnams Außenminister Nguyen Co Thach im Mai 1982 beim Amtskollegen Dietrich Genscher in Bonn, eine Geste guten Willens der DRV, war nicht nur von den Medien der BRD ignoriert worden, das Besuchsersuchen war zuvor auch elf Jahre unbeantwortet geblieben.

    Hellmut Kapfenberger: Vietnam 1972. Ein Land unter Bomben. Mit Notizbuch und Kamera im Norden unterwegs, Verlag Wiljo Heinen, Böklund 2023, 256 Seiten, 34 Euro

    Buchvorstellung mit dem Autor: Di., 30. Mai 2023, 19 Uhr, Rosa-Luxemburg-Saal im Karl-Liebknecht-Haus, Weydingerstr. 14–16, 10178 Berlin

    #Vietnam #histoire #guerre #journalisme

  • Assises « Vers des Villes sans Voitures »
    http://carfree.fr/index.php/2023/05/26/assises-vers-des-villes-sans-voitures

    En octobre 1997, environ 65 militants provenant de 21 pays différents se sont retrouvés durant une semaine à #lyon en France pour organiser les « Assises Vers des Villes sans Voitures. » Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Îles_sans_voitures #Marche_à_pied #Quartiers_sans_voitures #Ressources #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #Villages_sans_voitures #Ville_sans_voitures #actions #activisme #conférence #Europe #histoire #ville

  • « On parle d’un système de surveillance massif », dénonce un ancien analyste de données d’Apple
    https://www.francetvinfo.fr/internet/apple/entretien-on-parle-d-un-systeme-de-surveillance-massif-denonce-un-ancie
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/gZ8xMB8MTiYmIyDhyodpJvq3Y0o/1500x843/2023/05/24/646dd49155073_untitled-2.jpg

    C’est assez simple : il s’agissait d’écouter des enregistrements qui étaient réalisés à partir de l’assistant vocal d’Apple, l’assistant Siri. Ce qui veut dire qu’il y a bien des oreilles « humaines » derrière cet assistant vocal. L’idée, c’était d’améliorer le système pour éviter des erreurs de recherche. En tout cas, c’est ce que dit Apple. Mais en réalité, au vu des données qui sont collectées et qui sont recoupées, l’assistant vocal sert aussi à regrouper davantage d’informations et à informer, par exemple, le profil l’utilisateur. Pendant cette période, j’ai pu écouter tout ce que vous pouvez imaginer que quelqu’un dirait dans une situation très intime. J’ai entendu des gens qui parlaient de l’orientation politique, de leur affiliation syndicale, de leur sexualité, beaucoup aussi de leur situation personnelle.

  • Une charge physique et mentale plus ou moins lourde pour les aidants - Faire Face - Toute l’actualité du handicap
    https://www.faire-face.fr/2023/05/23/charge-plus-ou-moins-lourde-aidants

    Les #aidants sont plus de 9 millions en France. 9,3 millions de personnes, exactement, qui apportent régulièrement une aide à un proche, en raison de son état de #santé, de son âge ou d’un #handicap.

    Les proches aidants : une population hétérogène [oh ben ça alors]
    Proposition de grille d’analyse pour rendre compte de la diversité des situations des proches aidants de personnes vivant à domicile et cerner celles dont le vécu est le plus difficile
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-05/DD110EMB.pdf

    L’analyse de la charge ressentie par les #aidants permet également de comprendre ce qui joue le plus sur leur vécu. Toutes choses égales par ailleurs, la charge ressentie augmente logiquement en premier lieu avec le nombre d’aides à la vie quoti- dienne et le volume d’heures d’aide par semaine. Mais elle dépend aussi significativement du lien entre l’aidant et l’aidé : elle est la plus élevée lorsque l’aidant est l’un des parents de la personne aidée, puis lorsqu’il est son conjoint. Pour ces derniers, il peut être difficile de ne pas faire soi-même le plus possible pour son proche. Elle est la plus faible lorsque l’aidant est un autre membre de la famille ou un membre de l’entourage.

    La charge ressentie est plus forte quand l’aidant est une femme, quand il apporte une aide financière, quand il doit prendre seul les décisions ou est la personne de confiance. Elle est plus importante s’il existe un aidant professionnel compte tenu de la charge que cela représente de devoir organiser son intervention. Elle augmente également lorsque le proche aidant est en emploi ou est étudiant, en raison probablement des difficultés de conciliation que cela peut engendrer. Elle diminue enfin lorsque l’aidant a la possibilité de se faire remplacer.

    #vieux

  • Le Comité National autoproclamé de la Vieillesse (CNaV) défend l’euthanasie contre le « paternalisme médical » | Mediapart | 22.05.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/220523/comite-autoproclame-de-la-vieillesse-une-bande-d-octogenaires-pour-l-eutha

    [Le] Comité national autoproclamé de la vieillesse (CNaV), dont les membres, souvent octogénaires, surtout des femmes [80%, moyenne d’âge de 83 ans], scandent « Ma mort m’appartient », en écho à leur combat des années 1970 pour le droit à l’IVG.
    [...]
    Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    ah tiens, j’ai trouvé l’article complet ici https://justpaste.it/7mhuj ; belles photos.

    • Toutes et tous attendaient la loi « grand âge et autonomie » promise par Emmanuel Macron, elle a été enterrée au profit d’une maigre proposition de loi « bien vieillir », examinée à la mi-avril à l’Assemblée nationale, qui déçoit. Surtout, le CNaV guette le projet de loi sur la fin de vie,
      [...]
      « S’il n’y a pas un lobby ou une rébellion des vieux, il ne se passe rien, poursuit Emmanuèle Jeandet-Mengual. J’ai milité pour la loi Kouchner pour le droit des malades, contre le paternalisme médical, donc pas de raison que ça n’aille pas jusqu’à la mort. »

      « Le CNaV est un acte d’empowerment, affirme quant à lui Francis Carrier, 68 ans, ingénieur en informatique à la retraite, militant gay et séropositif, et auteur de Vieillir comme je suis. L’invisibilité des vieux LGBTQI+ (éditions Rue de Seine, 2023). Nous devons faire émerger une conscience des discriminations et de la violence faite aux vieux dans la société. »
      [...]
      Le parallèle entre les revendications des années 1970 autour de la liberté à disposer de son corps et une loi sur l’aide médicale à mourir est sciemment fait par les membres du CNaV. « Il y a beaucoup de freins à cette loi, mais ma génération a eu la pilule et l’IVG et sait ce que c’est de conquérir des droits, pointe Emmanuèle Jeandet-Mengual.
      [...]
      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    • oui @monolecte. dans une optique ’panthères grises’ ce serait d’ailleurs indispensable de chercher à lier de manière indissociable le « bien vivre » (avec des bases matérielles et sociales afférentes) à la possibilité de décider de sa mort.
      (ma participation de très nombreux vieux déjà retraités au mouvement contre la réforme des retraites est de ce polnt de vue encourageante)

    • Il me semble nécessaire de chasser l’emprise « sociétale » qui menace le traitement de la problématique « fin de vie » et, à ce titre, il est indispensable de l’intégrer dans la lutte politique, c’est à dire, comme le font remarquer @monolecte et @colporteur, en veillant à ne pas la dissocier d’autres enjeux tout aussi politiques.

      Cet article – ou plutôt, le comité dont il est question - me pose problème sur le fait qu’on n’y retrouve grosso modo que des profils de vieux « CSP+ », ce qui pourrait laisser croire que la revendication sur la « fin de vie » ne serait qu’un problème de riches à fort potentiel culturel.

      Et là, effectivement, on n’hésite pas à tirer sur la corde du second degré (hello @touti), utilisant le poncifs éculé que l’on retrouve dans le cinéma, à la TV, etc. de l’image du « vieux décalé » qui est jeune mais qui est vieux mais qui est jeune, etc. 

      La fin de l’article est à ce titre assez révélatrice :

      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

      Non, les vieux ce n’est pas mal vu. Au contraire, on ne voit que ça - Covid, Ehpad, retraites, santé publique, santé au travail, etc. - mais le sujet est traité à la mode libérale. Le problème touche tout le monde mais gare à toi si tu n’es pas riche.

  • Communiqué du Conseil de l’Ordre | Barreau de Paris
    https://www.avocatparis.org/communique-du-conseil-de-lordre

    A l’occasion de la discussion sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027, la Commission pénale du Barreau de Paris a présenté, lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 16 mai 2023, un rapport relatif à l’article 3 du projet de loi et de programmation du ministère de la justice 2023/2027 déposé au sénat le 3 mai 2023.

    .... En particulier le Conseil de l’Ordre observe pour le regretter qu’en matière de flagrance criminelle, les perquisitions de nuit sont étendues dans des conditions telles que le principe de leur prohibition devient inexistant ; le Conseil déplore en outre le recours à des moyens de télécommunication pour les interventions fondamentales de l’interprète et du médecin notamment en garde à vue.

    4. Il déplore également que l’intervention de l’avocat en perquisition ne soit toujours pas envisagée.

    5. Surtout, l’article 3 du projet prévoit l’activation à distance de tout appareil électronique dont les téléphones portables en vue d’une captation de son et d’image.

    6. Cette possibilité nouvelle de l’activation à distance de tout appareil électronique dont le téléphone portable de toute personne qui se trouve en tout lieu constitue une atteinte particulièrement grave au respect de la vie privée qui ne saurait être justifiée par la protection de l’ordre public. En outre, le projet n’interdit pas, par leur collecte, l’écoute des conversations dans son cabinet, entre l’avocat et son client, même si leur transcription est prohibée. Il s’agit-là d’une atteinte inadmissible et contraire au secret professionnel et aux droits de la défense.

    #police #surveillance #téléphonie #perquisitions_nocturnes #intimité #droit_de_la_défense #loi_scélérate

  • EN GAV, t’es fiché·e – ÉPISODE 2 : les empreintes
    https://www.laquadrature.net/2023/05/12/en-gav-tes-fiche%c2%b7e-episode-2-les-empreintes

    Après avoir dressé le bilan des évolutions juridiques concernant l’accès aux téléphones en garde à vue, nous revenons dans ce nouveau volet sur l’inscription généralisée des personnes arrêtées au fichier automatisé des empreintes digitales –…

    #Surveillance #Vie_privée_-_Données_personnelles

    • Me semble important à rappeler (les mises en gras initiales ont été, ci-dessous, modifiées par moi) :

      Pour être légale, elle [la prise d’empreintes numériques] doit remplir l’ensemble de ces conditions : que la personne concernée soit suspectée d’avoir commis un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement (cinq pour les mineurs), qu’aucun autre moyen ne permette de justifier de l’identité de la personne, avoir l’autorisation écrite du Procureur de la République, que l’avocat·e soit présent, et que la contrainte soit strictement nécessaire et proportionnée (en tenant compte, théoriquement, de la vulnérabilité de la personne ainsi que de la situation particulière du ou de la mineur·e). Aussi, le Conseil constitutionnel a finalement exclu l’audition libre1 du champ des situations où la prise d’empreintes de force est autorisée, ne laissant cette opération possible « que » pendant les gardes à vue. La prise d’empreintes a enfin été modifiée par la LOPMI qui a discrètement donné une base juridique à la comparaison, au moment de leur inscription, des empreintes et des photographies avec les fichiers existants (pratique qui avait déjà cours). Pour rappel, ces données biométriques sont ensuite conservées au FAED entre 15 à 25 ans selon l’infraction (pour laquelle, à ce stade, la personne n’a même pas été encore jugée). [...]

      Dans les commissariats, la menace du recours à la force est couramment employée à l’encontre des personnes gardées à vue afin de leur faire accepter le fichage au FAED, y compris pour les personnes qui portent sur elles des papiers d’identité et sont donc censées échapper à la contrainte.

      Mais au-delà des menaces et des intimidations, des violences physiques ont également été constatées, particulièrement à Paris. Hanna Rajbenbach, membre elle aussi du collectif d’avocat·es à l’origine du dépôt d’une centaine de plaintes concernant les GAV arbitraires en atteste : « Il y a des violences tout à fait illégitimes exercées : des personnes ont été par exemples tasées ou se sont retrouvées la tête écrasée au sol en vue de procéder au relevé de leurs empreintes digitales. » [...]

      Ainsi l’État est prêt à brutaliser, à taser et à faire usage de ce qui est somme toute une forme de torture sur des personnes en garde à vue pour s’assurer que celles-ci seront fichées.

      Un exemple des limites de l’approche légaliste dans la lutte sociale, surtout dans la séquence actuelle.

  • China is second most costly country to raise a child behind South Korea, report warns
    https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3218920/china-second-most-costly-country-raise-child-behind-south-korea-report-warns

    The cost of raising a child until the age of 18 is 6.9 times GDP per capita, twice the rate in Germany and three times that in France
    The report said more support for families was needed to help improve the country’s flagging birth rate

    China is one of the most costly countries in the world to raise a child, according to a new report, which called for more support for families in the face of the country’s flagging birth rate.

    The country is facing a looming demographic crisis as a result of its low birth rate – in part a legacy of the now-abandoned one-child policy – and India is poised to overtake it as the world’s most populous country this year.

    The study by the YuWa Population Research Institute said the cost of raising a child until the age of 18 in China was 6.9 times its gross domestic product per capita.

    The study by the YuWa Population Research Institute said the cost of raising a child until the age of 18 in China was 6.9 times its gross domestic product per capita.

    This was the second highest in the world, behind South Korea, where the cost is 7.79 times higher than its GDP per capita.

    It is also double the cost in Germany, where it is 3.64 times GDP per capita, and more than triple the rate in Australia and France, where it is 2.08 and 2.24 times respectively.

    South Korea has one of the world’s lowest birth rates. Last year the average number of babies expected per South Korean woman fell to 0.78, compared with 1.1 in China.

    “The high cost of childbearing is one of the most important factors affecting the willingness of families of childbearing age to bear children,” the report said.

    “To this end, policies to reduce childbearing costs for families of childbearing age need to be introduced at the national level.

    “Specific measures include cash and tax subsidies, house purchase subsidies, building more nurseries, providing gender-equal maternity leave, introducing foreign nannies, promoting flexible working styles, guaranteeing the reproductive rights of single women, allowing assisted reproductive technology and reforming the college entrance examination and school system.”

    A nationwide survey by the National Health and Family Planning Commission in 2017 found that 77.4 per cent of women of childbearing age said “heavy economic burdens,” were the top reasons for not wanting more children after feeling “too old” or “not having anyone to take care of the child”.

    The YuWa report estimated that the average cost of raising a child from birth to 17 years old in China is 485,000 yuan (US$69,430), while the cost of raising a child to college graduation is about 627,000 yuan.

    The average Chinese worker earned 105,000 yuan a year in 2021, according to the National Bureau of Statistics.

    There is a significant urban-rural divide as well. The average cost of raising a child to age 17 in cities is 630,000 yuan, more than twice the cost in the countryside.

    The average cost of raising a child in Beijing and Shanghai is 969,000 yuan and 1,026,000 yuan, respectively, while the cost for families in Tibet is only 293,000 yuan.

    Policymakers in China have been seeking ways to encourage birth rates in recent years, while in 2022, deaths outnumbered new births for the first time in six decades.

    Last year, China’s birth rate fell to a record low of 6.77 per 1,000 people, while the overall population fell by 850,000 to just over 1.41 billion.

    Chinese mothers gave birth to 9.56 million babies – the lowest total in modern history and the first time the figure has dipped below 10 million.

    India is set to surpass China as the world’s most populous country, hitting almost 1.43 billion people, according to United Nations estimates.

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