• Les dimensions spatiales du maintien de l’ordre.

    Carnets de débats

    Marion Lecoquierre et Félix Tréguer. #Villes sous contrôle et #technologisation du maintien de l’ordre. Entretien avec #Félix_Tréguer [Texte intégral]

    Carnets de recherches

    Clément Monseigne. Maintien de l’ordre et maintien des ordres : les #logiques_spatiales du régiment des Gardes-françaises à Paris à la veille de la Révolution

    Jonas Campion. Des espaces « exceptionnels » à sécuriser : éléments d’histoire de la cohabitation policière à la frontière franco-belge (xxe- xxie siècles)

    Camille Guenebeaud. Au-delà des murs. Maintenir l’ordre à la #frontière franco-britannique

    Andrea Kretschmann. Les #villes_artificielles comme espaces de formation de l’ordre politique : l’entrainement aux scénarios apocalyptiques des polices européennes

    Aurélien Restelli. « Avant la manif ». L’#aménagement_préventif de l’espace manifestant

    Aïcha Bourad et Fanny Parent. La #foule et l’#ordre : gouvernement spatial des conduites dans les meetings électoraux

    Naoko Tokumitsu. Le développement de dispositifs techniques de #surveillance des #espaces_publics et la participation des habitants au maintien de l’ordre au #Japon

    Romane Joly et Vincent Lebrou. Des #jardins pour maintenir l’ordre ? Enquête ethnographique dans un quartier populaire strasbourgeois

    Carnets de terrain

    Bénédicte Michalon, Tristan Bruslé, Olivier Clochard, Mathilde Darley, Olivier Milhaud et Marie Morelle. Enquêter dans les lieux d’#enfermement. Retour collectif sur une expérience de recherche

    Damien Carrière
    Garde-à-vous à Manesar. Une observation participante parmi les gardiens de sécurité en Inde [Texte intégral]

    Carnets de lectures

    Franck Ollivon. Marie Morelle, #Yaoundé carcérale. Géographie d’une ville et de sa #prison. Lyon : ENS Editions, 2019, 228 p.

    Léopoldine Manac’h. BABELS, La police des migrants. Filtrer, disperser, harceler. Paris : éditions du Passager clandestin, 2019, 120 p.

    Alex Mahoudeau. Mathieu Rigouste, La Domination Policière. Une violence industrielle. Paris : La Fabrique, 2012, 257 p.

    Carnets de soutenances

    Franck Ollivon. La prison chevillée au corps. Pour une approche géographique du placement sous #surveillance_électronique

    Arthur Oldra. Spatialités individuelles et jeux de places dans l’espace public urbain. De quelques perspectives géographiques à propos des #militaires en opération #Vigipirate/#Sentinelle.

    https://journals.openedition.org/cdg/6590
    #maintien_de_l'ordre #géographie #espace #revue

    #espace_public #quartiers_populaires #Strasbourg #lieux_d'enfermement

    ping @davduf

  • Pourquoi les migrants iraniens transitent par les Alpes

    De plus en plus d’Iraniens franchissent de nuit la frontière franco-italienne. La plupart tentent ensuite de rejoindre le Royaume-Uni ou l’Allemagne.

    Il est 21 heures à Montgenèvre en cette mi-octobre, et la station de ski des Hautes-Alpes est plongée dans l’obscurité. C’est ici, à 1 800 mètres d’altitude, que les migrants traversent la frontière franco-italienne. Il faut environ huit heures de marche pour rallier Briançon (Hautes-Alpes) depuis #Clavière, le dernier village côté italien. Entre les deux, le col de Montgenèvre, l’obscurité et la police aux frontières (PAF) qui patrouille. Ces dernières années, plusieurs migrants sont morts de froid en tentant le passage. À l’approche de l’hiver, plusieurs militants et bénévoles de l’ONG Médecins du Monde ont donc repris les maraudes. Leur objectif : récupérer les migrants après la frontière et les ramener au Refuge solidaire de Briançon, une quinzaine de kilomètres plus bas, avant de se faire attraper par la police.

    François*, 32 ans, est moniteur de ski saisonnier et bénévole au refuge. Caché derrière des arbres, il guette la pénombre à la recherche d’un signe de vie quand deux silhouettes apparaissent derrière un buisson. Ils s’appellent Azad* et Hedi et sont iraniens. « How much ? » nous questionnent-ils avant de comprendre que François n’est pas passeur mais bénévole. Ils finissent par le suivre. Arman a 28 ans, a étudié le génie civil en Iran puis travaillé dans une pharmacie. Mais son père est opposant politique au régime : « Il a insisté pour que je quitte le pays », raconte-t-il. « Il a donné 18 000 euros à un réseau de passeurs pour me faire arriver en Angleterre. » Cette nuit, Azad et Hedi dormiront au chaud et en sécurité au refuge solidaire. Demain, ils repartiront en train en direction de Dunkerque, pour tenter de passer au Royaume-Uni.
    Une jeunesse sans débouchés

    Ces derniers mois, les bénévoles du Refuge solidaire ont noté un changement de population. Les Guinéens, Ivoiriens et Maliens qui étaient majoritaires en 2017 ont laissé leur place aux Afghans et Iraniens. En 2017, ils n’étaient que 3, en 2018, ils étaient 55, et depuis début 2020, 357 Iraniens sont passés par le refuge, soit 23 % des arrivées, selon les statistiques transmises par le Refuge solidaire. L’Ofpra enregistre la même évolution concernant les nouvelles demandes d’asile iraniennes : 349 en 2017, 510 en 2018 et 443 en 2019. La plupart des nouveaux venus sont diplômés, comme Peshro, 26 ans, diplômé d’une licence en économie, et Peshawa, 29 ans, rencontrés au Refuge solidaire. Les deux frères viennent de la province kurde au nord-ouest de l’Iran : « On n’avait pas de travail, pas d’argent », explique Peshro.

    Depuis que les États-Unis ont rétabli les sanctions économiques contre l’Iran en 2018, la situation est devenue très dure pour la population. En juin 2020, le rial, la monnaie locale, avait perdu la moitié de sa valeur par rapport à mai 2018. Au-delà des difficultés économiques, les émeutes sanglantes survenues entre 2017 et 2019 pour protester contre la corruption du régime, et la répression qui s’abat sur les minorités ethniques (kurdes, arabes) et religieuses (derviche, bahaï) expliquent cette hausse des départs. Environ 200 000 Iraniens quitteraient chaque année le pays, selon Nader Vahabi, principalement pour la Turquie qui ne requiert pas de visa.

    Une fois en Turquie, ils traversent l’Europe, en passant par la Grèce et les Balkans ou directement en bateau jusqu’en Italie. Comme beaucoup, Azad rêve d’Angleterre, perçue comme la terre promise pour les immigrés. Là-bas, ils retrouvent leur seconde langue, les contrôles d’identité n’existent pas et le marché du travail est plus flexible qu’ailleurs. D’après l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, en 2019, le Royaume-Uni a enregistré environ 45 000 premières demandes d’asiles, un record, avec une majorité d’Iraniens, Irakiens et Pakistanais. Mais la traversée de la Manche est toujours aussi périlleuse. Le 27 octobre, toute une famille iranienne a trouvé la mort au large de Dunkerque, lorsque l’embarcation sur laquelle elle se trouvait a chaviré. Il s’agit du pire drame migratoire survenu dans l’histoire de La Manche.

    https://www.lepoint.fr/societe/pourquoi-les-migrants-iraniens-transitent-par-les-alpes-15-11-2020-2401095_2

    #Alpes #montagne #Hautes-Alpes #refuge_solidaire #Briançon #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_iraniens #Iran #Montgenèvre #France #frontières #Italie #réfugiés_afghans

    –—

    Ajouté à la métaliste sur les Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/733721#message886920

    via @isskein

  • « Depuis l’état d’urgence, il est devenu normal d’aller en prison pour ce qu’on pourrait faire, et non pour ce qu’on a fait. »

    État d’urgence, État policier et loi de sécurité : table ronde avec des avocat·es

    Par Mathieu Rivat et Ferdinand Cazalis

    http://jefklak.org/?p=4853

    Dans nos parcours de militant·es ou dans notre vie quotidienne, on a de plus en plus souvent affaire à la police et à la justice. Les avocat·es peuvent alors se révéler d’important⋅es allié·es. Mais nous avons rarement le temps de discuter pour leur demander quel regard ils et elles portent sur leur métier. Jef Klak a mis autour de la table cinq avocat·es pénalistes du barreau de Paris, pour nous aider à y voir plus clair dans la période d’état d’urgence que nous venons de traverser et dans celle d’état d’urgence permanent où nous entrons.

    Matteo : Selon la conception libérale classique, tout ce qui n’est pas interdit est permis. Aujourd’hui, nous sommes passés dans une doctrine prescriptive. Ce n’est pas « Il est interdit de marcher sur la pelouse », et à chacun de voir où et comment il marche, c’est « Il faut marcher comme ceci sur le chemin ». Nous vivons la régression d’un État de droit, certes imparfait, qui se mue en un État policier, avec une discipline prescrite des comportements des citoyens. Cela se double de mesures qui ne sont pas prises par un juge du siège, censé garantir le minimum de libertés, car appelé à juger sur la base de preuves après la commission d’une infraction, mais par les préfets et les services de renseignement, à titre préventif. Donc sans procédure ni débat contradictoire, et sans séparation des pouvoirs : le préfet, c’est la voix directe du gouvernement. Les pouvoirs du judiciaire passent donc dans les mains de l’exécutif, sous couvert de prévention du risque.

    Alice : Et à cela s’ajoute une moralisation des conduites : on va contrôler ton quotidien. Les fouilles de sacs et palpations pour « mesures de contrôle » sont devenues monnaie courante dans les lieux publics ou les magasins. Alors que ce n’est absolument pas permis par la loi, qui assimile la fouille des sacs à une perquisition et impose le respect d’une procédure précise. La violation de la loi par les agents de l’État ou de sécurité, sur ce point, est quotidienne, sans que cela pose problème. Si le droit était appliqué, il serait en certaines occasions protecteur, mais ce n’est pas le cas. Et cette longue habituation aux fouilles permanentes depuis Vigipirate (un dispositif d’« exception » en place depuis 1991 !) a permis de faire accepter la même chose à l’entrée des manifestations, et de se retrouver avec des procès pour port d’armes contre des gens qui avaient un tire-bouchon sur eux !

  • Un nouveau plan #Vigipirate entre en vigueur - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271865728&cid=1250271860763

    Ce dispositif, qui donne les consignes aux divers organes de l’Etat, s’articule désormais en trois niveaux et propose un total de 300 mesures, selon un document public établi par le Secrétariat général à la Défense nationale (SGDSN), un organe dépendant de Matignon ayant chapeauté cette révision décidée il y a plusieurs mois.

  • « Tout est mis en place pour que ça dégénère » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

    Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…

    #manipulation #propagande #police #violence

    • Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ?

      Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Si certaines, comme le 1er Mai, se terminent en « souricière » place de la Nation, c’est que l’ordre en a été donné. Le message qui est passé, c’est « casseurs venez, vous pourrez agir en toute impunité, et manifestants ne venez plus avec vos enfants, car c’est dangereux pour vous ». Et à la fin de la journée, les médias ne parlent que des violences, et surtout plus des raisons pour lesquelles les citoyens manifestent. Le pouvoir politique instrumentalise la police, qui sert de bouc émissaire. Cela permet au gouvernement de faire diversion.

    • Il me parait clair, effectivement, qu’un tel article est écrit pour que « ça dégénère ».
      Même en laissant de côté l’antienne consternante qui bégaye la figure du casseur pour la séparer du bon manifestant, ces jérémiades à propos de leurs petits bobos de types qui nous offrent le spectacle continu de leur brutalité depuis des mois en niant méthodiquement les ravages qu’ils provoquent, devraient suffire à convaincre les plus hésitants des manifestants de raffermir leurs positions.
      Je lis quoi ? Des types déjà surarmés, violents, qui réclament plus de liberté de mouvement et de décision pour porter des coups en se faisant passer pour les agressés... franchement, oui, voilà une invitation à faire dégénérer une situation, pour tous ceux qui assistent chaque jour à une série de faits d’un côté, et qui lisent une description renversée de ces faits de l’autre. L’Huma relaye ça ? Bon sang ....

    • « Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social »

      Si c’est le syndicat de Police Alliance qui le déclare sur BFM-TV, alors ça doit être vrai… :)
      http://www.bfmtv.com/societe/un-syndicat-de-policiers-denonce-les-consignes-recues-pendant-les-manifs-9720

    • #Violence dans les manifs : mais que fait la #police ?
      http://www.telerama.fr/idees/violences-dans-les-manifs-mais-que-fait-la-police,142000.php

      Président de la commission d’enquête parlementaire créée après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens en octobre 2014, le député écolo Noël Mamère s’inquiète d’un changement de paradigme : « A l’origine, notre mission était la suivante : comment adapter le maintien de l’ordre à la liberté de manifester ? Dans le rapport [rédigé par Pascal Popelin, proche de Valls, et que Mamère a refusé de signer, NDLR], c’est devenu le contraire. Le gouvernement est dans une stratégie de la tension qui fait planer la menace d’un nouveau drame. Depuis les attentats, il a laissé la bride sur le cou à une police sacralisée transformée en seule gardienne de la République ». Fabien Jobard ne dit pas autre chose : « Aujourd’hui, le gouvernement n’a pas d’autre stratégie que celle de la confrontation. Le pouvoir est dépendant de sa police, et c’est d’autant plus vrai sous l’#état_d’urgence, où il devient difficile de maintenir un niveau d’exigence élevé. »

      Exténuées par un état d’exception qui dure, éreintées par #Vigipirate, au bord du burn out, les forces de l’ordre pourraient bien devenir l’instrument de gouvernance d’un pouvoir en crise. L’inflexion ne serait d’ailleurs pas si neuve : en janvier 2014, alors qu’il occupait encore la place Beauvau, Manuel Valls a édicté un nouveau code déontologique pour la police, qui étend la responsabilité des fonctionnaires jusque dans leur vie privée. Un code qui, selon la CGT Police, « enterre définitivement la police nationale républicaine, composée de personnels citoyens, au service de la population. A la place, nous avons une milice, de personnels sujets devant fidélité au chef, au pouvoir en place. »

      Dans les syndicats de police majoritaires, on se borne pour l’instant à relayer les éléments de langage prononcés par la classe politique et répétés par les #médias, dénonçant « des manifestations de plus en plus violentes » (Unité SGP FO). Le syndicat Alliance a même appelé à une journée de manifestation le 18 mai pour protester contre « la haine antiflic ». Prenant le risque de fermer les yeux sur le fond du problème ? « L’insularité de nos forces de l’ordre, historiquement hermétiques aux sciences sociales, devient criante, alerte le chercheur Fabien Jobard. La police française se targue d’exporter son modèle de maintien de l’ordre mais ne se rend pas compte qu’elle parle d’un temps révolu. Les seuls pays à qui elle vend encore son savoir-faire sont des régimes autoritaires chancelants d’Afrique ou du Maghreb. »

  • Attaques terroristes, cette affreuse impression de déjà-vu et d’impuissance
    https://reflets.info/attaques-terroristes-cette-affreuse-impression-de-deja-vu-et-dimpuissance

    Nous avions eu la Loi sur le Renseignement en réponse aux attaques de #Janvier_2015. A l’époque, déjà, #François_Hollande adoptait un ton martial et annonçait un plan #Vigipirate porté à « un niveau jamais atteint« , un nombre de militaire supplémentaires « exceptionnel » déployés pour protéger les Français. Toute ressemblance avec un discours récent serait purement fortuite. […]

    #Breves #Forces_armées #Novembre_2015 #Terrorisme

  • Je connais un terroriste. Il mange du porc, a des mauvaises notes en Histoire-Géo et bloque les trains

    http://larotative.info/je-connais-un-terroriste-il-mange-1199.html

    Je connais un terroriste. Insoupçonnable ennemi de la France. Machiavélique infiltré au coeur de la société. Malfaiteur déguisé en grand ado. Il mange de la purée-jambon les jours de ramadan. Joue à des jeux vidéos. Fait semblant d’être étourdi... Mais c’est une couverture ! Le 2 octobre dernier, ce djihadiste a bloqué le train d’Amboise pendant trois heures ! Appelons-le Hector.

    Les autorités nous ont pourtant prévenus. Nos ennemis sont désormais nos propres enfants. Pour lutter contre Daesh, ce sont nos mômes qu’il faut « repérer et traiter », ainsi que le préconisait courageusement Madame Nathalie Saint-Cricq, brillante chef du service politique de FR2, et petite-fille du fondateur de notre chère Nouvelle République Bananière.
    Ne vous y trompez pas : une société qui a peur de ses propres enfants est une société saine. Enfin, il faut quand même en enlever les pommes pourries.

    (...)

    Terrorisme à Tours, Indre-et-Loire ? Délire paranoïaque volontaire pour contrôler les citoyens par la peur en les montant les uns contre les autres ? Enfumage sur les vraies raisons de la déconfiture de la société ? Les complotisto-gauchistes — et surtout les Ravachols paranoïaques de la Rotative — ont tort : le responsable de tous nos malheurs est déjà infiltré au sein de nos foyers. Félon tellement machiavélique qu’il ne ressemble même plus à « un arabe », mais bel et bien à un ado « céfran » qui squatte ton frigo et ton ordinateur ! Et en plus, c’est ton gosse !

    Revenons-en à Hector. L’enfant d’un couple de copains. Pour les quadras tourangeaux, Hector est le fils du guitariste de Spicy Box, groupe qui, en son temps, pratiqua le techno-dub-hardcore, mais à tendance crypto-taliban comme on va le voir. Je frisonne en pensant qu’il y a 16 ans, j’ai fait, sur mes genoux, sauter un terroriste qui a aujourd’hui surement envie de me faire sauter à mon tour !

    (...)

    Il y a quelques jours, dans un train sillonnant notre douce campagne tourangelle, (dont la terre qui ne ment pas verra bientôt ses sillons remplis du sang impur des hordes talibanes), une courageuse et intelligente citoyenne, (qui n’écoute que son devoir et les consignes de sécurité Vigipirate), signale aux autorités un sac suspect. Une bombe terroriste habilement déguisée en sac d’écolier ? Train immobilisé pendant plus de trois heures. Une équipe de démineurs vient de La Rochelle en hélicoptère. Et, à la stupéfaction générale — car personne ne s’y attendait — il s’avère finalement que la bombe camouflée en sac d’écolier n’est en fait… qu’un sac d’écolier. Hector a bêtement oublié son sac dans le train. L’andouille !

    C’est par le coup de téléphone d’un gendarme — probablement désolé par l’extrême ridicule de la situation — que la mère du terroriste a appris que son fils s’était pris une sale note en Histoire-Géo. Avant de paralyser un train pendant trois heures. A défaut de désamorcer une bombe, les pandores ont en effet décortiqué le sac de l’étourdi, jusqu’à éplucher ses cours et son carnet de liaison. Ils n’ont pas dû être déçus... Mais par chance extraordinaire, il se trouve que ce jour là, les farces de l’ordre n’avaient pas d’autre mission à remplir ! On imagine que la SNCF est elle aussi ravie.

    On reste songeur, si pour totalement paralyser notre grand pays, il suffisait simplement de le bombarder… sous une avalanche de cartables d’écoliers disséminés un peu partout sur le territoire, en des points plus ou moins stratégiques… comme un petit train de campagne par exemple. Plus efficace et beaucoup moins cher que les cocottes-minutes et autres bonbonnes de gaz remplies de clous… On est finalement bien peu de choses… si toute les armes de notre grande nation ne valent rien contre quelques sacs d’écoliers…

    #terrorisme_écolier #vigipirate #cancre

  • « Le pouvoir prend goût à l’exception. » Déclenché le jeudi 7 septembre 1995 après une série d’attentats, le plan #Vigipirate n’a, depuis vingt ans, plus jamais été remis en cause. Dès 1996, l’avocat Henri Leclerc s’étonnait de la mise en place de ce vaste dispositif policier ne reposant sur aucune loi ni aucun décret : « Quel besoin avait-on de renforcer encore une loi d’exception en attirant l’attention du législateur et, par-delà, celle de l’opinion publique sur les risques que feraient courir les étrangers à la paix publique ? (…) de quels “pirates” s’agit-il d’ailleurs, et de quelle “vigilance” ? »

    http://www.monde-diplomatique.fr/1996/02/LECLERC/5230

  • Tous unis dans la dérive sécuritaire
    http://www.hebdo.ch/hebdo/cadrages/detail/manuel-valls-securite-terrorisme-attentat-charlie-hebdo-vigipirate-fadettes-cr
    #terrorisme #surveillance #vigipirate #budget #Valls #espace #Hollande #CNCTR

    Après le New York Times, encore un média étranger qui se plaint des courageuses mesures de notre gouvernement pour protéger les Français - c’est limite hostile... On devrait les mettre sous surveillance, au cas où...

    Cet effort est financé par des annulations de crédits de 25 millions d’euros dans le développement et la mobilité durable, de 15 millions dans l’urbanisme et de 100 millions dans la caisse des « dépenses accidentelles et imprévisibles » de l’Etat, qui alimente notamment certains contrats d’embauche aidés par celui-ci, une partie des indemnisations de chômage des intermittents et l’introduction du numérique à l’école. Plus de 65 millions d’euros sont retirés à la recherche spatiale.

  • L’adjudant Kronenbourg est Charlie : lettre ouverte d’un ouvrier du Livre à quelques ministres
    http://larotative.info/l-adjudant-kronenbourg-est-charlie-793.html

    On peut se réjouir du déblocage d’un million d’euros par le ministère de la Culture pour aider Charlie Hebdo. D’autres médias, gavés de pub, propriétés de financiers aisés, n’ont pas eu à attendre que leur rédaction soit décimée à la kalachnikov pour bénéficier de la manne publique.

    Jusqu’ici, Charlie Hebdo survivait par ses seules ventes, sans pub, et sans l’aide de l’État, si ce n’est une aide minorée à l’affranchissement, chichement accordée, tout comme Siné Hebdo, le Monde Diplomatique ou encore la presse syndicale.
    Les Échos, propriété de Bernard Arnault, première fortune de France, s’est vu doté de 4 millions d’euros, Serge Dassault, cinquième fortune de France, reçoit lui aussi une aide conséquente, 16 millions d’euros, pour le Figaro, qui peine à vivre. Le journal l’Opinion, appartenant à Nicolas Beytout et relayant le point du vue du MEDEF est aussi aidé par l’État, pour informer, cultiver, sans doute.

    Selon le ministère de la Culture les aides publiques à la presse concourent à la modernisation et la diffusion partout dans le pays d’une presse pluraliste et diverse. Cela explique sans doute que le Journal de Mickey, Gala, Closer ou « Prions en église » bénéficient d’aides publiques lorsque Charlie Hebdo et d’autres journaux d’information en sont privés.

    Défiler avec des censeurs (doux euphémisme) et soutenir la presse de l’argent ne sont nullement des maladresses ou des obligations de circonstance. C’est le choix politique de l’actuel gouvernement et du parti socialiste. Ce choix a pour conséquence de mettre sur la paille les journaux qui concourent à l’information la plus impartiale .

    Aujourd’hui, la République des costauds renforce Vigipirate et l’arsenal sécuritaire existant. L’heure est à la législation antiterroriste haut de gamme. Il semble cependant que les barrières devant les écoles, les catcheurs enfouraillés en treillis patrouillant dans les gares et les métros, les nombreuses arrestations au délit de faciès ont fait choux blanc. Quel est le bilan de Vigipirate au 7 janvier, un peu avant midi ? Quel est son coût en choix budgétaire, à l’heure où nous fermons des classes et des hôpitaux ?

    #aides_publiques #presse #vigipirate #Dassault_mon_amour

  • La mobilisation des militaires pour Vigipirate, un million d’euros par jour
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/01/20/les-pieges-du-plan-vigipirate-pour-les-militaires_4559976_1653578.html


    D’autant qu’on sait que planter un militaire à chaque coin de rue ne sert à rien... sinon à nous faire flipper !

    Pour les armées, le plan « Vigipirate alerte attentat » représente, depuis le 7 janvier, un effort significatif, comme l’a rappelé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Pour le budget de la défense, le coût supplémentaire de cette mobilisation, 10 500 hommes aujourd’hui, n’est pas neutre : il s’établit à un million d’euros par jour, selon les informations du Monde. Ce surcoût comprend l’indemnité de service accordée aux soldats dans cette opération intérieure et les frais de fonctionnement liés à leur déploiement.

  • Plan Vigipirate renforcé : ce que ça change - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130114.OBS5353/plan-vigipirate-renforce-ce-que-ca-change.html

    Des mesures qui doivent se concrétiser par une présence accrue de la police, de l’armée, ou encore des services de sécurité de la RATP ou de la SNCF. Et, en fonction des lieux et des besoins, par une augmentation des patrouilles et une multiplication des contrôles. « Nous allons accentuer les #contrôles autour et à l’entrée des bâtiments accueillant du public, augmenter les fouilles des bagages et le contrôle des passagers dans les aéroports », a déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls au « Parisien », ajoutant que « les lieux de culte et certaines représentations diplomatiques seront davantage protégés. »

    Dans un autre communiqué, le ministère de l’Intérieur indique à son tour un renforcement de « certains dispositifs visant à la #surveillance des transports terrestres et aériens », particulièrement ceux « en lien avec les pays à risques » ainsi qu’à « la protection des sites sensibles : sites militaires, lieux de culte, emprises diplomatiques, ou encore lieux de grande fréquentation. » Les services de renseignement ont, assure-t-il, « renforcé leurs activités. » Des instructions transmises aux préfets, qui doivent les répercuter « en lien étroit avec les élus locaux. » La mobilisation concerne également la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), la RATP, la SNCF ou encore ADP (Aéroports de Paris).

    Selon une source policière, le plan #Vigipirate et le fait de communiquer sur son renforcement implique également « une double volonté : dissuader ceux qui seraient éventuellement susceptibles de passer à l’acte, et rassurer la population. »

    Ouaiiiiiis, vachement rassurée... c’est pas plutôt l’inverse ?

    • Ah oui, j’ai beaucoup aimé la concierge du collège qui m’oblige à inscrire mon nom sur le registre des entrées (c’est à cause de Vigipirate Madame) et qui laisse entrer sans vérification un camion de livraison qui a manqué m’écraser dans la cour de l’établissement !