• Mort de #Blessing, 20 ans, à la frontière : un témoin sort de l’ombre pour accuser les gendarmes

    La Nigériane #Blessing_Matthew a été retrouvée noyée dans les Alpes en 2018, après que des gendarmes ont tenté de l’interpeller. Alors qu’un non-lieu a été prononcé, un témoin clé parle aujourd’hui pour la première fois et met en cause les forces de l’ordre. Mediapart l’a rencontré. Une sœur de Blessing et l’association Tous migrants demandent la réouverture du dossier. Révélations.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/300522/mort-de-blessing-20-ans-la-frontiere-un-temoin-sort-de-l-ombre-pour-accuse
    #décès #morts_aux_frontières #asile #migrations #frontières #Hautes-Alpes #Briançon #La_Vachette #Briançonnais #France #gendarmes #border_forensics #mourir_aux_frontières #Blessing

    Une enquête à laquelle je suis très fière d’avoir contribué :-)

    voir aussi ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/957606

    • L’enquête sur le site de Border Forensics :
      Introduction

      La mort de Blessing Matthew - Une contre-enquête sur la violence aux frontières alpines

      Le 9 mai 2018, le corps d’une jeune femme noire est découvert dans la rivière de la Durance, bloquée par la retenue d’eau du barrage de Prelles, situé sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières en aval de Briançon, dans les Hautes-Alpes françaises.

      Une enquête a été ouverte, permettant d’identifier la jeune femme quelques jours plus tard comme étant Blessing Matthew, âgée de 21 ans et originaire du Nigeria. Elle avait été vue pour la dernière fois le 7 mai alors que la gendarmerie mobile tentait de l’interpeler avec ses deux compagnons de route, Hervé S. et Roland E, dans le village de La Vachette, à 15 kilomètres de la frontière franco-italienne.

      Au-delà de la douleur de sa famille et de ses deux compagnons de route, la mort de Blessing a suscité une vive émotion dans le Briançonnais. Elle a concrétisé les craintes, exprimées à plusieurs reprises par la société civile, concernant la militarisation de la frontière haute-alpine et ses conséquences dangereuses pour les personnes en migration. C’est le premier cas documenté de personne en exil décédée depuis 2015 dans le Briançonnais - 2 autres personnes y ont trouvé la mort depuis.

      Le 14 mai 2018, Tous Migrants, une association défendant les droits des migrant·es dans le Briançonnais, a transmis un signalement concernant la mort de Blessing au procureur de la République de Gap, en lui exposant les faits rapportés par une des personnes qui l’accompagnaient le jour de sa disparition. Ce signalement a été suivi d’une plainte, déposée le 25 septembre 2018 par une des sœurs de Blessing, Christiana Obie, auprès du procureur de la République de Gap pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « homicide involontaire ».

      Le 10 décembre 2018, l’officier de police judiciaire en charge de l’enquête a transmis au tribunal de Gap la synthèse des résultats de celle-ci, qui conclut que les éléments constitutifs des infractions alléguées ne sont pas démontrés.

      Le 3 mai 2019, la sœur de Blessing et Tous Migrants se sont constitués partie civile dans une nouvelle plainte. Le 18 juin 2020, le tribunal de Gap a déclaré la plainte irrecevable et prononcé un non-lieu ab initio. L’ordonnance du juge d’instruction a été confirmée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Grenoble le 9 février 2021.

      Jusqu’à ce jour, le processus judiciaire n’a pas permis de faire la lumière sur les circonstances qui ont mené à la mort de Blessing, ni de déterminer qui en est responsable. Mais la famille de Blessing n’a pas abandonné sa quête de vérité et de justice : selon les mots de Christiana Obie, « ma sœur continuera à hurler » tant que la vérité ne sera pas connue et que la justice n’aura pas été faite.

      C’est pour soutenir cette demande de vérité et de justice de la famille de Blessing que Border Forensics a mené une contre-enquête, en collaboration avec Tous Migrants et grâce à la contribution d’un de ses compagnons de route, Hervé. Les enjeux de notre enquête vont également au-delà du cas de Blessing. Son décès représente un cas parmi les 46 mort·es en migration à la frontière franco-italienne répertorié·es depuis 2015. Or, comme pour Blessing, aucune responsabilité n’a été déterminée pour ces morts. Les pratiques de mise en danger à la frontière des personnes en exil ont ainsi pu être perpétuées sans entraves. C’est également pour contribuer à mettre fin à cette impunité, et pour que ces pratiques cessent, que nous avons mené cette enquête.

      https://www.borderforensics.org/fr/investigations/blessing-investigation

      Avec 3 #vidéos produites :

      1) le témoignage in situ d’un des compagnons de route de Blessing, Hervé :
      https://vimeo.com/714978117

      2) une interview des deux soeurs de Blessing et Hervé :
      https://vimeo.com/715094941

      3) une partie de la vidéo qui reconstruit les déclarations contradictoires des gendarmes :
      https://vimeo.com/715020037

      #Alpes #montagne #frontière_sud-alpine #violent_borders #reconstitution

    • Une émission de A l’air libre dédiée à l’enquête :
      Mort de Blessing Matthew : les gendarmes mis en cause

      Le 7 mai 2018, la jeune migrante Blessing Matthew est morte noyée près de Briançon. La justice a prononcé un non-lieu à l’égard des gendarmes. De nouveaux éléments mis au jour par Border Forensics pourraient aboutir à une réouverture de l’enquête.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=175&v=uYFiMVXFY28&feature=emb_logo

      https://www.mediapart.fr/journal/france/300522/mort-de-blessing-matthew-les-gendarmes-mis-en-cause

    • Newsletter de Tous Migrants, 30.05.2022

      Quatre ans après sa mort,
      nous demandons toujours vérité et justice pour Blessing !

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      Le 9 mai 2018, le corps d’une jeune femme est découvert dans la Durance au barrage de Prelles, une dizaine de kilomètres en aval de Briançon (Hautes-Alpes, France). La jeune femme est identifiée quelques jours plus tard comme étant Blessing Matthew, âgée de 21 ans et originaire du Nigeria. Elle avait été vue pour la dernière fois le 7 mai, entre 4 heures et 5 heures du matin, alors que des gendarmes mobiles tentaient de l’interpeler avec ses deux compagnons de route, Hervé S. et Roland E, dans le hameau de La Vachette, situé au pied du col de Montgenèvre, à proximité de la frontière franco-italienne.
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      ­Au-delà de la douleur de sa famille et de ses deux compagnons de route, la mort de Blessing a suscité une vive émotion dans le Briançonnais. Elle a concrétisé les craintes, maintes fois exprimées par la société civile, concernant la militarisation de la frontière haute-alpine et ses conséquences dangereuses pour les personnes exilées. C’est le premier cas documenté de personne exilée décédée dans le Briançonnais, depuis la décision du gouvernement français de rétablir les contrôles fixes aux frontières en 2015.
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      Ce drame intervient dans un contexte de très vives tensions.

      Le 22 avril 2018, alors que le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire occupe le col de l’Échelle, trois personnes venues manifester leur solidarité avec les personnes exilées sont arrêtées et placées en détention provisoire. Le même jour, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, décide de l’envoi de renforts immédiats des forces de l’ordre à la frontière. C’est ainsi qu’est déployé dans le Briançonnais, le 24 avril, un escadron de gendarmerie mobile de Drancy dont plusieurs membres seraient impliqués dans la poursuite et la chute dans la Durance de Blessing Matthew.

      Les témoignages des personnes exilées recueillis à Briançon attestent fréquemment de pratiques de course-poursuites, de mise en danger, et de violences physiques et verbales de la part des gendarmes mobiles, de la police aux frontières et des militant·es de Génération Identitaire. C’est dans ce contexte que survient la disparition de Blessing Matthew, le 7 mai 2018, puis la découverte de son corps deux jours plus tard.

      Le 14 mai 2018, suite à la mort de Blessing, Tous Migrants adresse un signalement auprès du Procureur de la République de Gap, exposant les faits rapportés par les personnes qui l’accompagnaient le jour de sa disparition, ainsi que les possibles infractions des forces de l’ordre : mise en danger délibérée de la vie d’autrui, homicide involontaire, violence volontaire, non-assistance à personne en danger, discrimination d’une personne en raison de son apparence. Ce signalement est suivi par le dépôt d’une plainte, le 25 septembre 2018, par la famille de Blessing.

      Un an plus tard, un communiqué de presse du procureur de Gap, transmis le 7 mai 2019, informe que le parquet a classé sans suite cette enquête au motif d’absence d’infraction. Suite à cela, l’association Tous Migrants se constitue partie civile pour soutenir la demande de vérité et de justice de la famille de Blessing. Le 15 novembre 2019, le procureur de Gap prend des réquisitions de non-recevabilité de cette constitution de partie civile, et de non-lieu ab initio concernant la plainte de la sœur de Blessing. Ces réquisitions sont confirmées par l’ordonnance du 18 juin 2020 du doyen des juges d’instruction du tribunal de Gap, puis par la décision du 9 février 2021 de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Grenoble.

      La démarche en justice de Tous Migrants aux côtés de la famille de Blessing a au moins permis à l’association de prendre connaissance du dossier d’enquête du procureur, et notamment des déclarations des gendarmes mobiles. Tous Migrants a analysé ces déclarations et constaté leurs nombreuses incohérences, contradictions et zones d’ombres, notamment au regard de la topographie des lieux, des conditions de visibilité et du déroulement des événements. L’association a également constaté que les gendarmes enquêteurs ne semblent pas avoir examiné en détail ces incohérences et contradictions, ni cherché à clarifier les zones d’ombre, ni tenté de reconstituer le déroulement précis des faits et gestes des gendarmes mobiles. Bien au contraire, ils ont délivré un récit qui nous parait occulter ces incohérences, contradictions et zones d’ombre au profit d’un plaidoyer pro domo.

      Tous Migrants a alors contacté Border Forensics afin que leur équipe de chercheur·es puisse mobiliser les méthodes d’analyse spatio-temporelle développées dans le cadre des enquêtes déjà menées auparavant, notamment en Méditerranée. Border Forensics a mené sa propre contre-enquête, en collaboration avec Tous Migrants et grâce à la contribution fondamentale d’un des compagnons de route de Blessing Matthew, Hervé S. L’analyse de Border Forensics, a permis, grâce au témoignage précis et cohérent d’Hervé S. in situ, de confirmer et de préciser la reconstitution des événements. Selon ce témoignage, en poursuivant Blessing, les gendarmes l’ont mise en danger, menant à sa chute dans la Durance et à sa mort.

      De plus, Border Forensics a réalisé une analyse spatio-temporelle des déclarations des gendarmes qui a fait émerger les nombreuses omissions, contradictions et zones d’ombre de l’enquête de police judiciaire concernant les conditions qui ont mené à la mort de Blessing. L’analyse produite remet ainsi en cause les conclusions de l’enquête de police judiciaire disculpant les gendarmes.

      Le témoignage d’Hervé S. et l’analyse spatio-temporelle des déclarations des gendarmes mobiles, constituent des éléments nouveaux qui permettent à la famille de Blessing de demander la réouverture de l’instruction judiciaire, ce que vient de faire Maître Vincent Brengarth.

      Seule la réouverture de l’instruction pourra déterminer de manière définitive les événements ayant mené à la mort de Blessing et d’établir les responsabilités. Quatre ans après le drame, il est urgent que la justice française réponde enfin à la demande de vérité et justice de la famille de Blessing. « Ma soeur continuera de hurler et hurler » tant que justice ne sera pas faite, dit sa soeur Christiana Obie.

      Nous rappelons qu’à ce jour, que ce soit pour la mort de Blessing ou pour d’autres personnes exilées décédées à cette frontière, aucune responsabilité n’a été déterminée. Les pratiques de mise en danger à la frontière des personnes en exil par les forces de l’ordre ont ainsi pu être perpétrées sans entrave.

      Une dizaine de jours après la disparition de Blessing Matthew, le 18 mai 2018, une seconde personne exilée a été trouvée morte à quelques kilomètres seulement de La Vachette : il s’agit de Mamadi Condé, un homme de 43 ans, de nationalité guinéenne. Depuis la mort de Blessing et de Mamadi, et du fait de l’aggravation de la politique de militarisation de la frontière et de refoulements systématiques des personnes exilées aux mépris de leurs droits, cinq autres décès et une disparition certaine sont survenues dans le même secteur, entre les Hautes-Alpes françaises et la Vallée de Suse côté italien : Mohamed Fofana (25 mai 2018), Douala Gakou (15 novembre 2018), Tamimou Derman (7 février 2019), Mohamed Ali Bouhamdi (7 septembre 2019), Mohammed Mahayedin (22 juin 2021), Fathallah Belafhail (2 janvier 2022), Ullah Rezwan Sheyzad (26 janvier 2022). S’ajoutent toutes les personnes gravement blessées, parfois mutilées et handicapées à vie.

      C’est également pour que cessent les pratiques mortifères de contrôle des frontières, et l’impunité pour celles-ci, que nous nous battons pour que que justice soit rendue pour la mort de Blessing.
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    • Décès de Blessing Matthew : sa famille, Tous Migrants et Border Forensics réclament justice

      (Revue de Presse) Lundi 30 mai, Tous Migrants et Border Forensics ont organisé une conférence de presse au Centre International de Culture Populaire, avec l’appui de VoxPublic, afin de réclamer vérité et justice autour du décès de Blessing Matthew. Nigériane et âgée de 21 ans, la jeune migrante avait été retrouvée morte le 9 mai 2018 dans la Durance, en amont de Briançon (Hautes-Alpes). Elle avait été vue pour la dernière fois le 7 mai 2018, alors que des gendarmes mobiles tentaient de l’interpeller. Tous Migrants s’était alors immédiatement constituée partie civile, mais le procureur de Gap avait classé l’affaire sans suite.

      Aujourd’hui, Tous Migrants avec la famille de Blessing Matthew demandent la réouverture de l’enquête, sur la base d’un nouveau témoignage à même de rebattre toutes les cartes. Leur avocat, Me Vincent Brengarth, a déposé vendredi 27 mai une demande de réouverture de l’instruction. Partenaire de Tous Migrants dans ce combat, l’ONG Border Forensics a comparé les différentes versions des gendarmes et le témoignage, et a annoncé, reconstitutions à l’appui, avoir repéré de nombreuses incohérences et contradictions dans les dépositions des gendarmes et dans le dossier . Pour la toute première fois, des associations réunies ont réussi à documenter la possible responsabilité des forces de l’ordre dans le décès d’une personne exilée.

      La conférence de presse, tenue en présentiel au CICP et retransmise en ligne, a réuni pas moins de 70 à 80 personnes dont une quinzaine de journalistes, ainsi que des responsables associatifs, et politiques ainsi que des universitaires et chercheurs. Avec beaucoup d’émotion, Tous Migrants et Border Forensics ont présenté leurs revendications et les éléments avancés pour la réouverture du dossier. Christiana Oboe, la sœur de Blessing, était présente par visioconférence et a délivré un message poignant à une assemblée bouleversée par la force de ses propos. Elle demande la vérité, la justice, et formule le vœu que de tels drames ne se reproduisent plus.

      https://www.voxpublic.org/Sa-famille-Tous-Migrants-et-Border-Forensics-reclament-justice-pour-Bless

      déjà signalé par @simplicissimus ici :
      https://seenthis.net/messages/962883

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      sur la même page, la revue de presse tenue par Vox Public...

    • Mort d’une exilée à la frontière franco-italienne : un témoignage pointe la responsabilité des forces de l’ordre

      Un témoignage inédit pourrait relancer l’enquête sur la mort de Blessing Matthew, jeune réfugiée nigériane décédée dans des circonstances troubles dans les Alpes. Sa famille et l’association Tous Migrants espèrent la réouverture du dossier.

      En mai 2018, Blessing Matthew, jeune femme nigériane, est retrouvée noyée dans la Durance, à quelques pas de la frontière entre la France et l’Italie. Elle est la première personne exilée décédée dans le Briançonnais (Hautes-Alpes). Âgée de seulement 21 ans, elle essayait de fuir les forces de l’ordre lorsqu’elle est tombée dans la rivière, qui, près de sa source, prend des allures de torrent avant de traverser les Alpes provençales. Jusqu’à présent, les circonstances de la noyade de la jeune femme restaient troubles, sans que l’on sache si les forces de l’ordre présentes dans les environs ont directement joué un rôle.

      Depuis ce jour, sa famille et l’association Tous Migrants tentent de retracer les événements qui ont conduit à son décès. « Un parcours du combattant pour obtenir la vérité », regrette Vincent Brengarth, leur avocat. L’enjeu est de savoir si les forces de l’ordre ont été témoins de la scène, ou même si elles peuvent être tenues responsables de la noyade. Dans le dossier, clos définitivement en février 2021, les récits des agents présents divergent, tant sur les lieux que sur l’heure de la tentative de contrôle. Entre ces témoignages contradictoires et une enquête pénale close hâtivement, connaître le fin mot de l’affaire semblait vain.

      Jusqu’à ce dernier rebondissement : le compagnon de route de Blessing, Hervé, décide de témoigner sur les circonstances de sa mort. Le 30 mai 2022, l’association Tous Migrants et Border Forensics – organisation de recherche de preuves dans des cas de morts aux frontières – organisent une conférence de presse pour présenter de nouveaux éléments. Non seulement le témoignage d’Hervé est inédit, mais il vient appuyer les analyses spatiales et temporelles de Border Forensics. Tout semble coller. Les gendarmes pourraient être tenus responsable de la mort de la Nigériane de 21 ans. Reste à rouvrir le dossier pénal.
      Un témoignage clé sur la responsabilité des forces de l’ordre

      Même avec cette avancée de taille, quatre ans plus tard, l’affaire est toujours aussi douloureuse à répéter. La voix de Michel Rousseau, de Tous Migrants, tremble en racontant la nuit des événements : « Le 7 mai 2018, entre 4 et 5 heures du matin, trois personnes exilées marchent sur la route en direction de Briançon. À l’entrée du hameau de La Vachette, des torches s’allument dans la nuit. Puis, des cris : « Police, police ». Elles courent en direction de l’église. L’un arrive à se cacher. Blessing était poursuivie par des gendarmes. Elle a traversé un jardin où Hervé était lui aussi caché. Il la voit, elle fuit, éclairée par les torches des gendarmes. Et puis, elle s’est retrouvée bloquée par la rivière ... » Sa voix s’arrête dans un sanglot.

      En partenariat avec Tous Migrants, l’organisation Border Forensics publie le 30 mai une analyse fine et complète des événements. Le dossier, particulièrement détaillé, est le fruit d’un an de travail. Dans l’une des vidéos publiées, ses équipes retournent dans le petit village de La Vachette avec Hervé. L’homme, sous couvert d’anonymat et capuche sur la tête, parcourt le village, racontant chaque étape de cette course-poursuite nocturne. Arrivé dans un jardin près de l’église, il se serait caché dans les herbes hautes.

      Blessing, elle, était encore poursuivie par deux gendarmes. Il raconte les entendre crier : « Arrête toi, si tu t’arrêtes pas, on va tirer. » Elle court jusqu’au bout du jardin, jusqu’à la rivière, où il entend la jeune femme dire « Leave me, leave me » (« Lâchez-moi, lâchez-moi »), puis tomber. Il l’entend de nouveau. Son cri, « Help me, help me » (« Aidez-moi, aidez-moi »), se fait de plus en plus lointain, comme emporté par le courant. Cette nuit-là, aucun secours n’a été appelé, aucun des gendarmes ne semble avoir tenté de secourir Blessing. Son corps sera retrouvé 13 km en aval, bloqué dans une retenue d’eau.

      Le témoignage d’Hervé est, selon l’avocat de la famille de Blessing et de Tous Migrants, « de nature à rebattre totalement les cartes ». « Son récit éclaire les incohérences du dossier, ajoute l’avocat Vincent Brengarth. On comprend mieux les contradictions des témoins. » Si l’on en croit ce déroulé, les gendarmes pourraient alors être accusés de « non-assistance à personne en danger », si ce n’est d’ « homicide involontaire ».
      « Blessing a été traitée comme une citoyenne de seconde zone »

      Hervé n’a pas été entendu dans le dossier. L’homme, sans papiers, ne s’est pas présenté aux forces de l’ordre. « C’est compliqué pour une personne exilée de faire confiance à la police », euphémise Michel Rousseau, pour expliquer ce silence de quatre ans. L’avocat Vincent Brengarth complète : « La justice n’était même pas en capacité de le convoquer, aucun élément dans le dossier ne donnait son identité précise. » Son témoignage, couplé aux éléments réunis par Border Forensics, pourraient constituer un motif de réouverture de l’enquête. La demande a été déposée auprès du procureur de la République ce 27 mai.

      « C’est un dossier exceptionnel, d’une exceptionnelle gravité, souligne l’avocat. Blessing a été traitée comme une citoyenne de seconde zone. Comme si le devoir de vérité n’était pas le même pour tout le monde. » Dans ce dossier, c’est la première fois que l’on renseigne la possible implication de la police ou de la gendarmerie dans la mort d’une personne exilée. Un premier espoir pour faire justice dans les 46 morts de migrants - décomptées par Border Forensics - à la frontière franco-italienne depuis 2015. « On veut montrer qu’on peut documenter ces morts aux frontières, que c’est possible, que l’on peut obtenir vérité et justice », espère Agnès Antoine, de Tous Migrants.

      La sœur de Blessing vient interpeller les journalistes présents ce 30 mai. Christiana Obie se tient droite devant son écran d’ordinateur, mais sa webcam peine à cacher ses joues brillantes de larmes. « Ma sœur n’est plus. Elle est morte. Mais je veux travailler à ce que ce la prochaine victime ne soit pas la vôtre. Je veux éviter à d’autres de ressentir la douleur que ressent ma famille aujourd’hui. »

      Blessing a été la première victime des politiques répressives aux frontières, mais elle n’a malheureusement pas été la dernière. Quelques jours après la découverte de son corps, Mamadi Condé, guinéen de 43 ans, est retrouvé mort, non loin de La Vachette. La liste est longue, et elle ne prend pas en compte les blessés, handicapés à vie et traumatisés par cette traversée dangereuse. Dès décembre 2017, des associations, via le Collectif Citoyen de Névache, écrivaient au président de la République leurs craintes et leur colère quant au traitement des migrants : « Devons nous attendre des morts pour que nos institutions réagissent humainement ? »

      Un appel dans le vide. Les années suivantes, dans les Hautes-Alpes et sur le versant italien des montagnes, ont été meurtrières, du fait de la répression et de la militarisation de la zone. Les associations s’accordent pour dire que 2018 a marqué l’apogée de ces épisodes de répression aveugle et de traitements « inhumains ». « Les vols, les violences envers les exilés, c’était quotidien en 2018 », dénonce la militante associative Agnès Antoine. Comme elle, beaucoup ont observé ce durcissement sur le terrain, lors des maraudes. « Cette politique ne pouvait qu’aboutir à ce genre de drame. »

      Cristina Del Biaggio, enseignante-chercheuse spécialiste des migrations et collaboratrice de Border Forensics dans leurs recherches, ajoute : « La mort de Blessing n’est pas un cas isolé, elle est le fait d’une conjoncture entre politiques et pratiques policières. »

      Lorsque la jeune nigériane les a franchies, les Alpes étaient déjà devenues une zone « transformée en environnement hostile par nos politiques migratoires ». Elles le sont toujours. Rien qu’en janvier 2022, les montagnes ont encore vu deux victimes. Fathallah Belafhail, marocain de 31 ans, et Ullah Rezwan Sheyzad, 15 ans, venu d’Afghanistan, sont décédés en essayant de rejoindre une nouvelle vie.

      https://basta.media/mort-de-Blessing-Matthew-a-la-frontiere-franco-italienne-un-temoignage-poin

    • La mort neuve de Blessing Matthew

      Personne ne fera revenir Blessing Matthew à la vie. Elle est morte noyée dans la Durance le 7 mai 2018 après avoir été coursée par les gendarmes. Une mort « accidentelle » d’après la justice qui avait, le 9 février 2021 déclarée un « non lieu » pour clore le procès intenté aux gendarmes par par sa famille et l’association « Tous Migrants » pour homicide involontaire, en quelque sorte une mort sans responsable, une mort anonyme parmi les 46 migrant.es décédé.es sur la frontière depuis la militarisation de celle-ci.
      Blessing Matthew était nigériane, elle portait un nom anglais que l’on pourrait traduire par « celle qui est bénie », ou encore par « bénédiction ». Elle était migrante et recherchait une terre « bénie ». Elle n’a trouvé ni liberté, ni égalité, ni fraternité encore moins de bénédiction. La mort, glaçante d’effroi, horrible dans sa suffocation nocturne, l’attendait au hameau de la Vachette.
      Un « non-lieu » comme une immense injustice. Pourtant, il y avait un lieu, la Durance. Pourtant, il y avait lieu, matière à poursuivre, rien qu’en considérant les témoignages contradictoires des gendarmes : elle est passée par là, non par ici et nous ailleurs ! Il y avait un témoin, son camarade de fuite mais il n’a pas pu parler, refoulé sans ménagement en Italie. L’Italie en tant que « non-lieu » pour l’oubli, un ailleurs voulu comme définitif sans un « au revoir » possible.
      « La seule chose que je veux, c’est la justice » affirme lors de la conférence de presse du 30 mai, la sœur de Blessing. « Que la justice se remette en route » demande Michel Rousseau au nom de « Tous Migrants ». Rouvrir l’instruction pour mettre la justice dans son cheminement véritable, celui de l’enquête impartiale. Des faits nouveaux le permettent.
      D’abord, le témoignage d’Hervé, celui qui fuyait avec elle, aussi apeuré qu’elle, mais qui a réussi à se cacher. Un témoin capital pour donner une « mort neuve » à Blessing Matthew. Ensuite, le travail méthodique, digne d’une enquête policière, mené par « Border Forensics » suit, point par point, les recoupements, les contradictions entre les récits des gendarmes et celui d’Hervé. Cette enquête est visible sur leur site : https://www.borderforensics.org.
      Le parquet de Gap a tous les éléments pour rouvrir l’instruction. Le fera-t-il ? Le devoir de justice le réclame : il est impossible de voler une deuxième fois la réalité de sa mort à Blessing Matthew.

      https://alpternatives.org/2022/06/02/la-mort-neuve-de-blessing-matthew

    • Réouverture de l’instruction dans l’affaire Blessing Matthew : le parquet de Gap ne se considère pas « compétent »

      Proches et association de la jeune nigériane morte noyée dans la Durance en mai 2018, à Val-des-Prés, espèrent rouvrir l’instruction judiciaire avec des « charges nouvelles ».

      dimanche 12 juin, le procureur de la République de Gap a fait savoir au Dauphiné Libéré « qu’après étude de la demande », il « considère que le parquet de Gap n’est pas compétent pour traiter la requête en réouverture d’une information judiciaire sur charges nouvelles » dans l’affaire de la mort de Blessing Matthew.

      Le 27 mai dernier, les avocats de la sœur de la jeune exilée, morte noyée dans la Durance le 7 mai 2018 à La Vachette (Val-des-Prés), et de l’association Tous migrants avaient déposé auprès du parquet gapençais une demande de « reprise de l’information judiciaire sur charges nouvelles ». Blessing Matthew, une Nigériane de 20 ans, était décédée après une tentative d’interpellation par des gendarmes mobiles alors qu’elle tentait de rejoindre Briançon depuis l’Italie avec deux autres personnes migrantes.

      Des nouveaux éléments à charge contre les gendarmes selon les proches de la victime

      Les proches de Blessing Matthew et Tous migrants ont toujours pointé l’action des forces de l’ordre comme étant responsable du décès de la jeune femme. Néanmoins, après une plainte classée sans suite, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Grenoble avait confirmé en février 2021 un non-lieu dans cette affaire.

      Fin mai, association et proche espéraient rouvrir l’instruction avec le témoignage – inédit jusqu’ici – d’Hervé S., l’un des migrants présents la nuit du drame ; et avec une contre-enquête menée par l’ONG Border Forensics.

      « Seul le procureur général est compétent »

      Cependant, le procureur de Gap Florent Crouhy a décidé de ne pas trancher lui-même la réouverture ou non de l’instruction. « En effet, ce dossier a fait l’objet d’un non-lieu par arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble en date du 9 février 2021, rappelle-t-il.

      https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2022/06/12/reouverture-de-l-instruction-dans-l-affaire-blessing-matthew-le-parquet-

      #compétence

    • Mort de Blessing Matthew : le procureur de Gap se dit incompétent pour rouvrir une information judiciaire

      La migrante nigériane avait été retrouvée morte dans la Durance en 2018 lors d’un contrôle de gendarmerie après avoir franchi la frontière italienne. La justice a décidé par deux fois de prononcer un non-lieu dans ce dossier.

      Me Vincent Brengarth a annoncé la couleur fin mai, évoquant « un témoignage de nature à rebattre totalement les cartes » dans l’affaire Blessing Matthew. L’avocat de la sœur de la migrante nigériane, qui s’était noyée dans la Durance (Hautes-Alpes) lors d’un contrôle de gendarmerie en 2018, affirme avoir retrouvé un des témoins de la scène, dont le récit inédit diffère de la version des forces de l’ordre.

      À la lumière de ce témoignage, l’avocat a effectué une « demande de réouverture d’information judiciaire » auprès du procureur de la République de Gap. Interrogé par BFM DICI, Florent Crouhy a indiqué ce dimanche qu’il se déclarait incompétent pour traiter la requête émise par Me Vincent Brengarth, rappelant que ce dossier « a fait l’objet d’un non-lieu par arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble en date du 9 février 2021 ».

      La justice a à deux reprises estimé qu’aucun élément ne permettait d’étayer les accusations d’homicide involontaire, de mise en danger de la vie d’autrui et de non-assistance à personne en danger visant les gendarmes.

      L’avocat redirigé vers le procureur de la cour d’appel

      Selon Florent Crouhy, « seul le procureur général est compétent pour apprécier l’opportunité d’une réouverture sur charges nouvelles et en saisir la chambre de l’instruction ». Le procureur de la République de Gap précise ainsi avoir invité Me Vincent Brengarth à se rapprocher du procureur général de la cour d’appel de Grenoble pour lui faire part du nouveau témoignage.

      Celui-ci provient d’Hervé, un membre du « groupe d’exilés pourchassés par les gendarmes » après avoir été expulsés vers l’Italie, a annoncé Me Vincent Brengarth lors d’une conférence de presse suivie par l’Agence France-Presse (AFP) au moment du dépôt de la requête.

      « Il a vu que Blessing Matthew cherchait à se cacher. Il y a eu de façon évidente un contact avec l’un des gendarmes. (...) Il dit : ’J’ai vu le (gendarme) la saisir par le bras, elle se débattait, ils se tiraillaient’ », a-t-il développé.

      « Que justice soit rendue »

      Des paroles qui jettent à ses yeux une lumière sur « les différentes incohérences » qui se dégagent des récits des gendarmes. Et l’avocat de surenchérir : « On a le sentiment que les investigations n’ont jamais véritablement été menées à leur terme ».

      Christiana Obie Darko, la sœur de la victime, s’était également exprimée au cours de cette conférence de presse, fin mai : « Tout ce que je veux, c’est que justice soit rendue pour ma sœur, pour qu’elle puisse reposer en paix ».

      Avant l’apparition de la version d’Hervé, le parquet de Gap avait affirmé que « les circonstances précises dans lesquelles (Blessing Matthew) aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l’absence de témoignage direct ».

      https://www.bfmtv.com/bfm-dici/mort-de-blessing-matthew-le-procureur-de-gap-se-dit-incompetent-pour-rouvrir-

  • Mai 2018 Hautes-Alpes : un corps qui pourrait être celui d’une migrante découvert dans la #Durance

    –-> je refais ici un fil de discussion (pour archivage) autour de la mort de #Blessing_Matthew (son identité à été dévoilée quelques jours après la découverte du cadavre)

    Le parquet n’exclut pas qu’il s’agisse d’une migrante. La victime ne correspond à aucune disparition inquiétante.

    Macabre découverte dans la Durance (Hautes-Alpes). Le corps d’une jeune femme noire a été découvert, mercredi 9 mai, dans la rivière, annonce le parquet de Gap. « Cette découverte ne correspond pas à une disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui permette d’identifier la personne et donc de dire s’il s’agit d’une personne migrante », a précisé le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland.

    Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. « N’ayant pas en l’état d’éléments susceptibles d’être de nature criminelle, l’enquête a été ouverte du chef de ’recherche des causes de la mort’ », a indiqué le magistrat. Une autopsie sera réalisée lundi matin à l’institut médico-légal de Grenoble. « Les empreintes digitales seront exploitées afin de tenter de déterminer l’identité de la personne », a ajouté le procureur, invitant toute personne ayant des informations pouvant permettre de l’identifier à se manifester auprès de la gendarmerie.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/hautes-alpes-le-corps-d-une-jeune-femme-noire-decouvert-dans-la-durance

    Ce que craignait les professionnels de la montagne est en train de se réaliser ? Des cadavres qui font surface à la fonte des neiges ?

    https://seenthis.net/messages/688734#message693469

    #frontières #mourir_aux_frontières_alpines #morts #décès #migrations #asile #réfugiés #Alpes #montagne #mourir_aux_frontières #violent_borders #frontière_sud-alpine #Saint-Martin-de-Queyrières
    –—

    ajouté à la liste des personnes en situation migratoire mortes dans les #Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    elle-même ajoutée à la métaliste sur les mort·es aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Elle s’appelait #Mathew_Blessing...
      Communiqué de presse de Tous Migrants, 14.05.2018

      Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant « police, police ». Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.
      La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.
      Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :
      ➢ Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
      ➢ Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      ➢ Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      ➢ Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
      ➢ Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.
      Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.
      Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :
      « Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
      Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
      confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter ».
      L’article R.434-19 du même code dispose également que :
      « Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger ».
      Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.

      Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.
      Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des « identitaires » qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.
      Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.
      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
      Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.
      Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.
      Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
      Briançon, le 14 mai 2018

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2151764471721787

    • Le corps retrouvé dans la Durance serait celui d’une migrante qui fuyait la police

      Selon une association, la jeune femme marchait en direction de Briançon lorsqu’elle a été surprise par des policiers.

      L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances de la mort d’une jeune femme noire retrouvée dans la Durance (Hautes-Alpes) le 9 mai. Selon le procureur de Gap, Raphaël Balland, le corps n’a pas encore été « formellement » identifié.

      Mais pour l’association « Tous Migrants », qui vient en aide aux réfugiés dans la région depuis des mois, la jeune victime est une Nigériane de 21 ans qui voyageait avec deux hommes, également étrangers.
      Des policiers « dissimulés dans les fourrés »

      D’après « Tous Migrants », le 7 mai dernier, à l’aube, tous les trois marchaient sur une route nationale en direction de Briançon, lorsqu’ils auraient été surpris.

      Cinq policiers « dissimulés dans les fourrés » auraient fait irruption, provoquant la dispersion du groupe et une course-poursuite dans un village traversé par la Durance. Un des hommes y a été interpellé mais la jeune femme n’a plus donné signe de vie depuis, selon la même source.

      L’association, qui dénonce « les pratiques policières reposant sur des guets-apens », indique dans un communiqué avoir signalé ces éléments au parquet « afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-corps-retrouve-dans-la-durance-serait-celui-d-une-migrante-qui-fuyait-

    • Hautes-Alpes : la jeune noyée noire était-elle poursuivie par la police ?

      Mathew Blessing, 21 ans, Nigériane, n’a plus donné de nouvelles après avoir été poursuivie par la police le 7 mai, vers 5 heures du matin à La Vachette, hameau de la commune de Val-des-Prés (Hautes-Alpes). L’endroit se situe à 1 400 mètres d’altitude, juste sous le col frontalier de Montgenèvre qui constitue l’un des axes de passage importants des migrants d’Italie vers la France, malgré une importante présence policière.

      Deux jours plus tard, à quinze kilomètres en aval et de l’autre côté de la ville de Briançon, le corps d’une jeune femme noire a été retrouvé dans la Durance, sur un petit barrage. L’autopsie a établi qu’elle « serait décédée à la suite d’une noyade » selon le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, qui précise que « la jeune femme n’a pas encore été formellement identifiée » malgré l’appel à témoin lancé la semaine dernière.

      Le collectif briançonnais Tous migrants, qui regroupe les citoyens de la vallée engagés dans le soutien aux migrants, et notamment ceux qui vont leur porter assistance en altitude, n’a « quasiment aucun doute » sur le fait que la disparue et la noyée sont la même personne, dit l’un de ses membres, Michel Rousseau. Selon le communiqué de Tous migrants publié lundi soir, la jeune femme disparue marchait en direction de Briançon, après avoir réussi à passer la frontière, en compagnie de deux hommes dont les témoignages amènent l’association à redouter le pire : une noyade de la jeune femme lors de sa tentative d’échapper aux policiers. « La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes […]. Cinq policiers dissimulés dans les fourrés ont surgi brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant "police, police". Les trois personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champs en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’église. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les cinq policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. »

      Tous migrants, en raison « d’un faisceau d’indices concordants », a déposé lundi soir un signalement auprès du procureur de Gap. L’association soupçonne l’existence de délits de « mise en danger délibéré de la vie d’autrui », « homicide involontaire par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité », « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « non-assistance à personne en danger », « discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence », ainsi que manquements au code de déontologie des policiers. Michel Rousseau est catégorique : « La gendarmerie dispose de tous les éléments que nous communiquons, nous ne sommes pas là pour faire une justice parallèle » et le parquet de Gap annonce qu’il « ne communiquera plus d’éléments sur les investigations en cours » d’ici la fin de l’enquête.

      Tous migrants exige solennellement « l’interdiction des pratiques policières de guet-apens et de chasse à l’homme » et « le rétablissement de l’Etat de droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte ». Avec d’autres associations, elle appelle à une veillée funèbre ce mercredi soir à La Vachette. Face aux eaux tumultueuses et glaciales de la Durance, gonflées par la fonte des neiges.

      http://www.liberation.fr/france/2018/05/15/hautes-alpes-la-jeune-noyee-noire-etait-elle-poursuivie-par-la-police_165

    • Texte reçu par email, via @isskein, qui l’a reçu par une personne qu’elle ne connaît pas.
      Un texte poignant, qui vaut la peine d’être relayé :

      15 mai à 22:26
      Hautes-Alpes : Collomb envoi des renforts, un mort !
      Ou Génération Identitaire l’avait rêvé, les policiers l’ont fait.

      Ca y’ est, c’est sur toutes les lèvres... ce qui devait arriver, arriva. Ou devrait-on plutôt dire que c’est ce qu’ils ont décidé qui vient d’ arriver : la mort. Une jeune fille nigérianne a perdu la vie suite à une course poursuite avec la police lundi dernier 7mai, vers les 5h du matin, au niveau de la Vachette (pied du col de Montgenèvre). Son corps a été retrouvé immergé dans la Durance au barrage de Prelles, 10 km en aval, 3 jours plus tard.

      La militarisation de la Haute Vallée ne peut conduire qu’à des drames comme celui-ci. En plus d’empêcher illégalement des exilés de demander l’asile en France, elle leur ôte la vie, les traquant comme des animaux.

      NON la Haute Durance ne deviendra pas un tombeau à ciel ouvert.

      Pendant tout l’hiver, des dizaines de maraudeurs, de militants ont empêché la mort de frapper dans nos montagnes. Nous ne laisserons ni la police, ni les identitaires transformer la vallée en cimetière.

      Nous appelons à deux RENDEZ-VOUS ce MERCREDI 16 MAI

      11h30 devant le poste de police de Montgenèvre pour une assemblée, discussion, repas.
      20h30 à la Vachette (au croisement avec la route nationale), lieu du départ de la course poursuite meurtrière pour une veillée funèbre (ramenez des bougies et des fleurs, rassemblement en noir) pour les exiléEs.

      Nous demandons donc sans délais :
      – Le retrait immédiat des forces de police à la frontière.
      – La liberté de circulation pour toutes et tous.

    • Briançon • Elle s’appelait Mathew Blessing…

      A dix kilomètres de Briançon, une jeune femme nigériane, Mathew Blessing, âgée de 21 ans, a disparu le 7 mai dernier autour de 5h du matin. Son corps a été retrouvé dans la Durance, à proximité directe d’une prise d’eau du barrage de Prelles, sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières…

      Une coordination solidaire a été constituée, afin d’éclaircir les conditions du décès de Mathew, de suivre les résultats d’autopsie, de rechercher des proches éventuels, ainsi qu’organiser une commémoration et le retour de son corps vers son pays.

      Notre ami et collègue Sadık Çelik fait partie de cette coordination, en tant qu’automédia, et nous a fait parvenir le communiqué publié.

      Il nous fait aussi savoir qu’aujourd’hui des proches étaient arrivéEs sur place. Il y aura une enquête complémentaire indépendante à l’endroit où la jeune femme a été retrouvée morte. Un procureur de Gap a été saisi de l’affaire et a annoncé jusqu’alors un “décès par noyade”. Une plainte est déposée à la gendarmerie, et le communiqué de presse a suivi.

      Un rassemblement se déroulera demain, à 8h30, le 16 mai, à la mémoire de Mathew.

      Rappelons que ce n’est pas la première victime de cette chasse à l’homme aux frontières. En octobre, une enquête ouverte après la chute de deux migrants dans un ravin, au col de l’Echelle au-dessus de Briançon, survenue en août, fut classée sans suite. Ils avaient fuit une patrouille de gendarmerie…

      –-------

      Voici le communiqué de presse publié le 14 mai 2018, par “Tous migrants” sur leur page Facebook.
      Elle s’appelait Mathew Blessing…
      COMMUNIQUE DE PRESSE

      Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant”police, police”. Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.

      La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.

      Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :

      Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
      Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
      Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.

      Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.

      Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :

      Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
      Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
      confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter.

      L’article R.434-19 du même code dispose également que :

      Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger

      Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.

      Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.

      Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des “identitaires” qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.

      Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.

      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.

      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.

      • Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.

      • Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.

      • Nous exigeons le respect par tous de notre devise “liberté, égalité, fraternité”, à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.

      Briançon, le 14 mai 2018

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      Entre les “arrestations” musclées et récurrentes dans les gares de la région, les destructions de moyens de survie, les poursuites judiciaires contre les “aidants”, l’abandon cet hiver en haute montagne, et l’acceptation tacite de l’aide de milices fascistes et identitaires dans leur chasse à l’homme, on aurait beaucoup de difficultés à reconnaître une “politique d’accueil et d’asile”, pourtant vantée dans un nouveau texte de loi récent en cours de vote vers le Sénat.

      Là encore, les “forces de l’ordre” font un travail d’Etat au service d’une idéologie de repli identitaire, électoralement dirigé. Le libéralisme économique destructeur de droits sociaux s’accompagne d’une politique répressive à l’encontre de celles et ceux qui résistent, et s’acharne contre les plus faibles, qui fuient la prédation économique et les guerres. L’alliance contre nature du suprématisme et du libéralisme est “en marche”, concernant les politiques migratoires…

      Rappelons que cette idéologie n’est pas majoritaire en France, comme le prouve d’ailleurs l’accueil qui est fait aux marcheurs, partis de la région, en route pour Calais et Londres, via Paris.

      Le décès de la jeune Mathew Blessing est la conséquence directe de cette guerre anti-migrants qui s’avance masquée derrière les rictus hypocrites des politiciens entrés en compétition avec l’extrême droite…

      https://www.youtube.com/watch?v=TiWCo6EeNoI&feature=emb_logo

      https://www.kedistan.net/2018/05/15/briancon-elle-mathew-blessing

    • Briançon • Chronique d’une mort annoncée

      Un récit traduit de l’Italien, fait par Le “Rifugio Autogestito Chez Jesus”, et paru dans le Quotidien Piémontais, qui précise et complète l’article d’hier, à propos du décès d’une jeune migrante près de Briançon.

      Une semaine a passé depuis la mort de B. Cinq jours depuis que le cadavre d’une jeune femme “peut-être migrante” a été retrouvé, dans le fleuve qui passe sous Briançon, la Durance.

      Voici les faits.

      Un groupe d’une petite dizaine de personnes part de Clavière pour rejoindre Briançon à pied. Nous sommes dimanche soir, et comme chaque nuit les exilé·e·s qui tentent d’arriver en France se trouvent obligé·e·s d’éviter la route autant que possible et de passer par la montagne pour éviter les contrôles d’identité.

      Le groupe commence son chemin, et puis se sépare : la femme a des difficultés à marcher et a besoin d’aide et de soutien. Deux personnes restent avec elle, et les trois se détachent du groupe. Ils marchent sur la route, en se cachant dès qu’ils aperçoivent des lumières de phares ou entendent des bruits.

      La police a mis en place une véritable chasse aux migrant·e·s, plus féroce que jamais ces derniers jours. Ils se cachent sur les sentiers, pour surprendre, torches en main, ceux qui tentent la traversée, et font des rondes en voiture sur les routes. Ils se postent aussi aux entrées de Briançon, et à côté des carrefours, mettant en place de réels postes de blocage.

      Les trois personnes marchent pendant une quinzaine de kilomètres et se trouvent alors à 4 ou 5 kilomètres de Briançon. A la hauteur de la Vachette, cinq agents de la police nationale les attendent. Ils surgissent de derrière les arbres à gauche de la route. Il est entre quatre et cinq heures du matin, lundi 7 Mai. Les policiers se mettent à leur courir après. Le groupe se met en fuite, et entre dans le village de la Vachette. Un des trois réussit à se cacher, et les deux autres, un homme et une femme, courent sur la route. L’homme court plus vite, il cherche à attirer la police, qui parvient à l’attraper et le ramène directement en Italie.

      La femme, elle, disparaît.

      La police continue ses recherches dans le village de la Vachette pendant quatre heures. La rivière est en crue, et les policiers concentrent leurs recherches sur les rives de la Durance et autour du pont. Puis ils s’en vont. Cette façon de faire est tout à fait différente des pratiques habituelles de la police, pendant ces nuits de contrôle : en général, après avoir attrapé quelques personnes, ils ne recherchent les fugitifs et fugitives restant·e·s que durant quelques dizaines de minutes. Les recherches concentrées dans la zone du fleuve indiquent clairement que les policiers avaient compris que quelque chose de très grave avait eu lieu.

      50 heures plus tard, Mercredi 9 Mai, un cadavre de femme est retrouvé bloqué à la digue de Prelles, à 10 km au Sud de Briançon. Il s’agit d’une femme d’un mètre 60, aux longs cheveux noirs tressés. Des cicatrices sur le dos, un collier serti d’une pierre bleue.

      Le Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, a annoncé la nouvelle le jour suivant, en précisant que “Cette découverte ne correspond à aucune disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui nous permette d’identifier la personne et donc de dire si il s’agit d’une personne migrante”.

      Lourde déclaration du procureur. Les disparitions de personnes exilées ne sont donc pas inquiétantes, sous prétexte qu’on ne les signale pas ? Les soutiens de B. étaient au contraire très inquiets : mais comment se tourner vers la police pour déclarer des disparus, quand ils risquent d’être maltraités, et leurs soutiens réprimés ?

      De plus, le procureur ment, car la police savait qu’une femme avait disparue après une poursuite.

      Très peu de journaux ont relevé la nouvelle. Il semblerait que personne n’ait souhaité publier celle-ci. L’intérêt est d’ensevelir cette histoire, pour éviter un scandale face aux violences policières. Deux cas de femmes enceintes refoulées avaient déclenché des réactions publiques en mars dernier.

      Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. Le magistrat a annoncé que “n’ayant pas d’éléments qui font penser à la nature criminelle du décès, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort”. Mais cela aussi est faux. La nature du décès est criminelle.

      Ce n’est pas une mort accidentelle, ce n’est pas une erreur. Ceci est un homicide. Celui d’une jeune femme nigérianne de 21 ans. Cinq policiers les ont poursuivis. Cette femme, B, est morte à cause d’eux et de la politique qui dirige, contrôle et légitime leurs actions.

      B. est morte parce que la frontière ne peut pas être traversée en sécurité par les personnes sans papiers.

      B. n’est pas morte à cause de la montagne, par erreur, elle n’est pas morte dans la neige cet hiver. Elle est morte parce qu’elle était en train d’essayer d’échapper à la police, qui s’adonne de façon toujours plus violente à la chasse aux migrant·e·s.

      Elle a été tuée par ces cinq agents, comme le système de la frontière le leur ordonne.

      Il s’agit d’un homicide avec des mandataires et des exécutants.

      Le Procureur de Gap et la préfète sont autant responsables que les policiers qui l’ont tuée, compte tenu des directives assassines qu’ils donnent.

      Les responsables sont aussi la magistrature et le tribunal, qui criminalisent les solidaires qui cherchent à éviter ces morts en rendant la traversée la plus sûre possible. Les responsables sont tous les politiciens qui fondent leur campagne électorale sur la différence de couleur de peau et de nationalité des personnes.

      Si cela continue, les morts se multiplieront.

      14 maggio, Rifugio Autogestito Chez Jesus

      https://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2018/05/briancon-chez-jesus-refugies-sadik-celik-1.jpg
      https://www.kedistan.net/2018/05/16/briancon-chronique-mort-annoncee

    • LA FRONTIERA UCCIDE

      La militarizzazione è la sua arma.

      Una donna è morta. Un cadavere ancora senza nome è stato ritrovato mercoledì all’altezza della diga di Prelles, nella Durance, il fiume che scorre attraverso Briançon.

      Una donna dalla pelle nera, nessun documento, nessun appello alla scomparsa, un corpo senza vita e senza nome, come le migliaia che si trovano sul fondo del Mediterraneo.

      Questa morte non è una disgrazia inaspettata, non è un caso, non è “strana” per tanti e tante. Non c’ entra la montagna, né la neve o il freddo.

      Questa morte è stata annunciata dall’inverno appena passato, dalla militarizzazione che in questi mesi si è vista su queste montagne e dalle decine di persone finite in ospedale per le ferite procuratesi nella loro fuga verso la Francia. È una conseguenza inevitabile della politica di chiusura della frontiera e della militarizzazione.

      Questa morte non è una fatalità. È un omicidio, con mandanti e complici ben facili da individuare.

      In primis i governi e le loro politiche di chiusura della frontiera, e ogni uomo e donna in divisa che le porta avanti.

      Gendarmi, polizia di frontiera, chasseurs alpins, e ora pure quei ridicoli neofascisti di Géneration Idéntitaire, pattugliano i sentieri e le strade a caccia dei migranti di passaggio da questi valichi alpini. Li inseguono sui sentieri e nella neve sulle motoslitte; li attendono in macchina in agguato lungo la strada che porta a Briançon e quelle del centro città. Molti i casi quest’inverno di persone ferite e finite all’ospedale in seguito alle cadute dovute alle fughe dalla polizia.

      Quella donna era una delle decine di migranti che ogni giorno tentano di andare in Francia per continuare la propria vita. Per farlo, ha dovuto attraversare nella neve, a piedi, quella linea immaginaria che chiamano frontiera. Perché i mezzi di trasporto, sicuri, le erano preclusi data la mancanza di documenti e per la politica razziale di controllo che attuano al confine. Poi è scesa sulla strada, quei 17 chilometri che devono percorrere a piedi per raggiungere la città. È lungo quel tratto che deve essere inceppata in un blocco della polizia, come spesso viene raccontato dalle persone respinte. Probabilmente il gruppo di persone con cui era, che come lei tentava di attraversare il confine, si è disperso alla vista di Polizia o Gendarmerie alla ricerca di indesiderati da acchiappare e riportare in Italia, nel solito gioco dell’oca che questa volta ha ucciso.

      Questa donna senza nome deve essere scivolata nel fiume mentre tentava di scappare e nascondersi, uccisa dai controlli poliziesci. L’ autopsia avverà a Grenoble nella giornata di lunedì, solo allora sarà possibile avere maggiori dettagli sulla causa della morte.

      La frontiera separa e uccide.

      Non dimentichiamo chi sono i responsabili.

      Texte vu sur la page FB du refuge Chez Jesus : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=373079166510819&id=362786637540072
      Repris ici aussi : https://hurriya.noblogs.org/post/2018/05/12/frontiera-uccide-militarizzazione-sua-arma

    • "La migrante morta per scappare ai gendarmi è mia sorella: fatemela vedere"

      “Quello a Briançon è il corpo di mia sorella Blessing, ma i gendarmi mi impediscono di vederla”. È arrabbiata la sorella di #Blessing_Mathew, la giovane nigeriana, morta cadendo nella Durance, il fiume che da Montgenevre scorre verso il sud della Francia, mentre cercava di scappare dai gendarmi che pattugliano il confine per impedire ai migranti di valicarlo. “Sono andata dai poliziotti francesi al confine, volevo vedere mia sorella per aver conferma che fosse morta, ma me lo hanno impedito perché dicono che non ho i documenti per entrare nel loro Paese”.

      La donna ha un regolare permesso di soggiorno italiano, ma la sua carta d’identità non è valida per l’espatrio. Per questo ora si trova in Italia, a Claviere, negli spazi occupati sotto la chiesa del paese dal collettivo solidale con i migranti, in attesa di poter identificare il corpo di sua sorella. “Mi hanno prelevato del Dna per paragonarlo con quello del cadavere – racconta – Ma dicono ci vorranno 15 giorni per i risultati. Poi mi hanno interrogato a lungo, ma non mi hanno permesso di andare a vederla. Ho dato ai gendarmi anche le foto di mia sorella, non ci sono dubbi che sia lei. Poco lontano da dove è caduta hanno trovato una borsa con i suoi documenti”.
      Da Bari la donna ieri è arrivata a Torino per cercare di capire cosa fosse successo a sua sorella Blessing, 21 anni, scomparsa all’alba di lunedì 7 maggio. Il gruppo che era con la giovane si è sfaldato all’altezza di Vachette, il paese che si trova al fondo della lunga discesa da Montgenevre. Una pattuglia di gendarmi li ha sorpresi nel buio mentre cercavano di raggiungere Briançon e li ha inseguiti fin dentro l’abitato. Tre sono rimasti indietro, uno è stato catturato e rispedito in Italia, uno è riuscito a scappare ed è arrivato al centro Tous Migrants che è diventato il punto di riferimento per i migranti che usano la rotta alpina per raggiungere la Francia. Di Blessing però nessun traccia, se non quella borsa trovata lungo il fiume.
      Secondo il racconto di alcuni testimoni gli uomini delle forze dell’ordine francese hanno battuto le rive per alcune ore, prima di rinunciare. Segno che forse avevano capito cos’era accaduto. Il suo corpo è stato trovato solo tre giorni dopo nella diga di Prelles, a Saint Martin de Queyrières. Ancora oggi i gendarmi non hanno confermato né l’identità, né la dinamica della morte, su cui indaga la procura di Gap. “L’altro giorno qualcuno ha contattato mia madre in Nigeria dicendo che mia sorella aveva avuto un incidente – ricorda – Così ho chiamato la polizia e saputo cos’era successo. I gendarmi mi hanno fatto vedere i suoi vestiti, ma non so se fossero suoi perché non abitiamo insieme. Lei stava in un centro d’accoglienza a Torino”.

      Proprio da questo documento si è risaliti all’identità della giovane, ma il sospetto dei militanti del collettivo Chez Jesus – che per oggi hanno convocato un presidio al posto di confine di Claviere - è che le forze dell’ordine non vogliano confermare l’identità subito per far scemare la
      tensione che sta creando la notizia di una migrante morta al confine mentre cercava di fuggire dalla gendarmerie. “Ho chiesto loro cosa fosse successo, chi c’era con lei quando è caduta in acqua, quanto tempo ci è rimasta e chi l’ha trovata, ma non mi hanno risposto – attacca la sorella di Blessing – Voglio sapere cosa è accaduto a mia sorella e poterla salutare prima della sepoltura, non capisco perché me lo impediscano”.


      http://torino.repubblica.it/cronaca/2018/05/16/news/_la_migrante_morta_per_scappare_ai_gendarmi_e_mia_sorella_fatemela

    • Ce midi devant la PAF à Montgenèvre, #Benoît_Ducos, un citoyen solidaire s’est adressé aux forces de l’ordre.

      A MESDAMES ET MESSIEURS LES POLICIERS ET GENDARMES

      "Mesdames, messieurs les Policiers et Gendarmes,

      Nous ne voulons pas qu’après l’enfer libyen et le cimetière méditerranéen, le passage de cette frontière se transforme en un nouvel obstacle meurtrier pour les exilés qui souhaitent venir en France.

      Nous vous demandons de cesser immédiatement les méthodes de cow-boys que vous employez ainsi que cette stratégie de la peur, de l’intimidation et de la répression des solidarités à laquelle vous jouez en mettant en pratique guets-apens, course-poursuites et chasses à l’homme envers des personnes parce qu’elles sont noires de peau ou qu’elles font preuve d’humanité.
      Nous ne sommes plus aujourd’hui dans la bavure isolée mais dans la répétition systématique de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes de la part de fonctionnaires en charge normalement de protéger l’intérêt public.

      Un policier ou un gendarme se doit, dans l’exercice de ses fonctions de faire preuve de discernement.
      Où est il ce discernement lorsque vous osez poursuivre l’été dernier des jeunes exilés entre deux tunnels, dans la nuit noire, et que deux d’entre eux tombent dans un ravin, échappant à la mort par miracle mais dont l’un deux demeure gravement handicapé ?
      Où est il ce #discernement lorsque vous osez poursuivre en pleine nuit des exilés épuisés par la route et poussez l’un deux vers les eaux glaciales d’une rivière gonflées par la fonte des neige ?
      Où est il ce discernement lorsqu’une femme enceinte de 9 mois est interceptée ici même et que l’un d’entre vous ose lui rétorquer « ma mère à moi a bien accouché dans la neige, tu peux donc bien le faire aussi et même si c’est là devant la PAF ça ne me dérange pas » ?
      Où est il ce discernement lorsque des mineurs, isolés de surcroit, sont systématiquement refoulés. Où est il ce discernement lorsque des exilés pour vous échapper racontent qu’ils ont du traverser la rivière en crue à plusieurs reprises au péril de leur vie.
      Où est il ce discernement lorsque des personnes prônant la haine raciale vous remettent en main des exilés qu’ils ont intercepté et que vous osez les remercier pour le bon boulot qu’ils ont fait ?

      Un policier ou un gendarme se doit, même hors de l’exercice de ses fonctions, de porter assistance aux personnes en danger.

      Tous vous avez trainé vos guêtres sur les bancs de l’école. Je pense qu’un certain gouvernement de Vichy collaborant avec l’Allemagne nazie pour exterminer les juifs vous dit quelque chose. Rappelez vous, pendant cette période des solidaires et des fonctionnaires ont pris des risques pour les protéger et ont été traqués eux aussi.

      J’espère que vous faîtes le lien avec ce qui se passe aujourd’hui et que vous voyez de quelle machine vous êtes les serviteurs.
      La France en vous demandant d’agir ainsi ne respecte ni ses engagements internationaux ni les droits fondamentaux des êtres humains.

      Nous avons tous honte de cette situation et de ce qui se passe ici, certains d’entre vous aussi. Nous le savons parce qu’ils nous l’ont confié.

      Serons nous, un jour, comme ces femmes tunisiennes qui refusent désormais d’aller à la pêche parce les poissons qu’elles ramènent dans leurs filets se sont nourris de la chair de leur enfants ? N’oserons nous plus boire l’eau de nos sources ni mettre un pied sereinement en montagne parce que nous savons que des amis exilés y ont laissé leur vie, traqués comme du gibier.

      Mesdames, messieurs les policiers et gendarmes, posez vous simplement cette question car ce n’est pas un scénario improbable : que voudriez vous que l’on fasse pour vous si vous étiez un jour dans la situation de ces gens qui fuient leur pays ? Si un jour, vous deviez tout abandonner, si un jour vous deviez marcher pour échapper à la mort.
      Osez, vous poser cette question et allez jusqu’au bout du raisonnement. Que souhaiteriez-vous tous que l’on vous fasse, hormis du bien.
      Si vous n’êtes pas responsable du bien que vous ne faites pas, vous êtes par contre entièrement responsable du mal que vous faîtes.

      Les vrais femmes et hommes libres sont celles et ceux qui osent aller chercher leur rêve au bout du chemin, celles et ceux qui veillent contre les injustices.
      En acceptant d’obéir à des directives et des injonctions inhumaines vous trahissez chaque jour les valeurs que vous êtes sensés servir et qui sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Elles font pourtant la fierté de vos drapeaux sur lesquels sont inscrits ’République Française’. Chaque jour bafouées, elles font de vous les véritables personnes en situation irrégulière.
      Posez vos képis et cessez cette mascarade car vous n’êtes que les serviteurs de lois injustes et nombre d’entre vous le savent déjà.
      Si vous vous demandez encore << mais pourquoi le ferais-je >>, dites vous que parfois désobéir c’est se couvrir d’honneur.
      Pour Blessing, pour tous ceux qui souffrent au passage de cette frontière, pour tous ceux qui arrivent pour demander de l’aide et un peu de paix, pour nous tous, pour que nous n’ayons plus honte de notre pays, Mesdames, Messieurs les Policiers et Gendarmes, ayez le courage de le faire."

      Montgenèvre le 16 mai 2018

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152643054967262

    • La frontière tue

      elle s’appelait
      elle s’appelle elle s’appellera

      silence

      parfois il vaut mieux le silence
      que de parler à travers ou au travers
      d’appeler au calme
      de parler au nom

      la frontière
      les papiers
      ses agents armés
      la traque
      la peur
      la rivière
      la mort

      fascistes État le travail est le même
      l’histoire sait

      administration
      uniforme
      banal

      expulsions
      déportations
      colonisation

      la terreur c’est l’État
      la Justice son sacre

      balland bigot macron collomb
      ce sont eux que la rivière devrait emporter
      ça ne suffira pas

      soyons la crue et non la berge
      soyons les sources qui percent la roche
      que nos larmes forment un torrent de rage

      elle est morte en passant par la montagne
      tuée par la frontière
      et ceux qui la défende

      ne confondons pas le torrent
      et ceux qui nous poussent
      à l’eau

      https://valleesenlutte.noblogs.org/post/2018/05/14/la-frontiere-tue

    • SO SORRY
      Que la terre lui soit légère

      Ce soir à la Vachette, au bord de la Durance ces quelques mots adressés à la famille de Blessing.

      Comment vous dire ? / So Sorry

      A vous les sœurs de Blessing, à vous tous les membres de sa famille et tous ses amis, qui avez perdu le sourire de Blessing, comment vous dire notre tristesse, notre désarroi, notre colère de savoir que c’est dans notre pays, dans nos montagnes que Blessing s’est perdue à jamais ?
      Comment vous dire combien chacun d’entre nous voudrait s’associer profondément à votre chagrin de l’avoir perdue si jeune, en plein espoir d’une vie meilleure ?

      Mais nous avons si honte des sombres événements qui se produisent dans nos montagnes depuis de nombreux mois, que nous osons à peine vous adresser ces quelques mots de compassion.
      Certains d’entre nous sillonnent les montagnes pour tenter de vous protéger contre ces drames nocturnes, d’autres vous accueillent dans les refuges solidaires ou dans leurs maisons, et vous accompagnent dans vos longs et douloureux périples, parfois à leurs risques et périls.
      Mais comment vous dire notre impuissance à permettre que vous soyez toujours accueillis dans le respect et la dignité, malgré toute notre bonne volonté ?

      Nous ne connaissions pas Blessing mais chacun de nous peut se reconnaître en elle, qui aspirait simplement à construire sa vie.
      Comment vous dire que nous saluons le courage qu’il lui a fallu, ainsi qu’à vous tous, pour tout quitter et arriver jusqu’à nous, dans l’espoir d’un possible que vous ne trouvez plus chez vous ?

      La mort de Blessing, nous la portons tous en nous, non seulement comme un drame personnel, mais aussi comme un échec de notre France soit-disant des droits de l’homme, de notre Europe qui ne sait pas ouvrir ses portes.
      Comment vous dire que nous ne voulons pas que sa mort soit vaine, que nous nous battrons pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli, et pour que les lois changent ou soient appliquées ?

      Comment vous dire que chacune des fleurs, chacune des bougies que nous allumons ce soir pour Blessing, est un désir de s’associer à votre peine, un chuchotement de réconfort à votre oreille.

      Comment vous dire que jamais plus nous ne pourrons regarder les belles rivières de nos vallées : La Clarée, la Durance, sans penser à Blessing, à vous tous, au combat de solidarité qui est le nôtre ?

      Puisse Blessing nous donner la force de ne jamais baisser les bras.

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152699918294909

    • La noyée de la Durance serait bien la migrante Nigériane de 21 ans

      Le procureur de la République de Gap a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.
      Dans un communiqué cette après-midi, le procureur de la République de Gap Raphaël Balland a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles (Saint-Martin-de-Queyrières) serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.

      « En l’absence d’élément formel d’identification de la jeune femme décédée par noyade et retrouvée dans la Durance le 9 mai 2018, une expertise génétique a été effectuée par l’IRCGN [Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, NDLR] par comparaison du profil génétique de cette jeune femme avec celui d’une femme de nationalité nigériane, vivant en Italie, et qui s’était présentée auprès des enquêteurs le 15 mai 2018 comme étant possiblement sa sœur qu’elle n’avait plus revue depuis environ 10 ans », précise le magistrat.

      Il poursuit : « Ce jour, cette expertise a conclu à une très forte probabilité qu’il s’agissait effectivement de sa sœur (2000 fois plus probable que par rapport à une personne qui ne serait pas sa sœur). Il s’agirait donc de Blessing Matthew, autrement appelée Blessing Obie. »

      Cette comparaison de profil génétique s’ajoute à d’autres éléments recueillis par les gendarmes ces derniers jours, selon Raphaël Balland, dont des témoignages et « la découverte le 7 mai 2018 par les gendarmes d’un sac contenant un certificat médical au nom de Blessing Matthew à proximité de la Durance sur la commune de Val-des-Prés ».

      « Les investigations [...] se poursuivent pour compléter les éléments d’identité de cette jeune femme et tenter de connaître les circonstances précises de ce décès », conclu le magistrat gapençais.


      https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2018/05/18/la-noyee-de-la-durance-serait-bien-la-migrante-nigeriane-de-21-ans

    • COMMUNIQUE DE PRESSE de Tous Migrants du 22.05.2019

      MAMADOU, BLESSING
      Deux morts à en dix jours à la frontière franco-italienne
      Protégeons les humains, pas les frontières

      Ce vendredi 18 mai en fin d’après-midi, des randonneurs ont découvert le corps de Mamamdou, un migrant mort d’épuisement en tentant de passer la frontière franco-italienne. Son compagnon d’infortune a lui aussi frôlé le drame.

      Il y a 10 jours, une jeune femme Nigériane, Blessing Matthew avait été retrouvée noyée dans la Durance. Elle avait été effrayée en amont par un contrôle de police.

      Depuis des mois des habitants du Briançonnais sont mobilisés pour accueillir les personnes exilées dignement et pour tenter d’éviter les drames. Chaque nuit, des solidaires, traqués eux aussi par la Police, ont veillé et porté secours aux exilés en grande difficulté dans la neige et le froid… pour que les Alpes ne soient pas une autre Méditerranée, un cimetière à ciel ouvert.
      Déjà deux drames de trop depuis la fonte des neiges… deux drames qui ne sont pas des accidents, mais bien la conséquence d’une politique mortifère.

      Aujourd’hui, c’est la politique toujours plus répressive du gouvernement, l’envoi de renforts de gendarmerie, le non-respect de la loi et le bafouement des droits humains qui obligent ces hommes et ces femmes à prendre toujours plus de risques pour éviter les contrôles de police et qui conduit à ces drames.

      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que nos montagnes constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, la traversée de la Méditerranée, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.

      Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le respect des droits des personnes étrangères qui frappent à notre porte.
      Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.

      Que les morts reposent en paix. Que les vivants soient protégés. Sans relâche.

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2155513458013555:0

    • Deux migrants morts mais pas de coupable pour le parquet

      Le procureur de la République de Gap vient de classer “sans suite” les enquêtes judiciaires relatives aux décès de Blessing Matthew et Mamadi Conde survenus en 2018 dans le Briançonnais. Pour le parquet, aucune infraction n’a été commise par les forces de l’ordre pourtant pointées du doigt par les associations de défense des migrants.

      https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2019/05/08/deux-migrants-morts-mais-pas-de-coupable-pour-le-parquet

    • Blessing, migrante noyée dans la Durance : des mois de silence et un dossier en souffrance

      Il y a un an, le corps de Blessing Matthew était retrouvé contre un barrage des Hautes-Alpes. La Nigériane, qui venait de franchir la frontière, fuyait une patrouille de gendarmes. Le parquet a écarté lundi leur responsabilité, ce que contestent sa sœur et l’association Tous migrants.

      C’était il y a un an. Le 7 mai 2018, Blessing Matthew s’est noyée dans la Durance à La Vachette (Hautes-Alpes), un lieu-dit de Val-des-Prés situé sur la route de Briançon. Cette Nigériane de 20 ans venait juste de passer la frontière franco-italienne, de nuit, en groupe et par les sentiers, dans le secteur du col de Montgenèvre. Selon ses compagnons de traversée, la dernière fois qu’elle a été vue, peu avant l’aube, elle était poursuivie par les forces de l’ordre, boitillante, épuisée et terrifiée, sur les berges du torrent en crue printanière. Le 9 mai, son corps est retrouvé à dix kilomètres en aval, flottant contre un barrage EDF du village de Prelles. La jeune femme ne porte plus que sa culotte, un anneau d’argent et un collier avec une pierre bleue. C’est le premier cadavre retrouvé depuis le début de l’afflux de migrants à la frontière des Hautes-Alpes, en 2016. Depuis, les corps de trois autres Africains ont été découverts dans la montagne. L’histoire de Blessing est pourtant une tragédie à part. Parce que c’était une femme, alors qu’elles sont ultra-minoritaires sur la frontière, parce que c’était la première victime, et parce que les conditions de sa mort restent troubles.

      Le 25 septembre 2018, sa sœur aînée, Christina, qui vit en Italie, pays dont elle a la nationalité, porte plainte « contre X, pouvant être les représentants de l’autorité publique » pour « homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger ». Depuis, le parquet de Gap, à l’exception d’une demande d’identité de témoins cités dans la plainte, ne s’était plus manifesté. Sept longs mois de silence donc. Jusqu’au classement sans suite, lundi soir, par le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, de l’enquête « pour recherche des causes de la mort » ouverte à la découverte du corps.

      Confiée aux gendarmes de Briançon et à ceux de Marseille pour la partie « tentative d’interpellation » de Blessing, l’enquête a conclu « à l’absence d’infraction » de la part des gendarmes mobiles. La plainte de Christina, reçue « en phase de clôture de l’enquête » n’a pas changé sa nature, ni donné lieu à la saisine de l’Inspection générale de la gendarmerie, détaille le procureur : « Les gendarmes n’ont distingué que trois silhouettes dans la nuit, sans déceler qu’il y avait une femme » et « n’ont pas entamé de course-poursuite mais ont mis en œuvre un dispositif de recherche des trois migrants dans la zone de fuite. »

      Trop tard et trop peu pour Christina et l’association briançonnaise Tous migrants : elles se sont constituées partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Gap, comme le permet la loi lorsque le parquet ne donne pas suite à une plainte dans un délai de trois mois. Maeva Binimelis, du barreau de Nice, signe la nouvelle plainte au nom des trois avocats de Christina et de Tous migrants.

      L’ouverture d’une instruction, désormais incontournable, permettra aux parties civiles d’avoir accès à l’enquête : « J’ai des doutes sur sa qualité. Le parquet a-t-il fait tout ce qui était en son pouvoir ? » interroge l’avocate. Christina, « terriblement choquée », veut « éclaircir les zones d’ombre. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Est-ce un accident ? Quel rôle ont joué les forces de l’ordre ? »
      Lampes torches

      La nouvelle plainte s’appuie sur une version différente de celle des enquêteurs, établie par le travail des militants de Tous migrants, mobilisés dès la découverte du corps. Ils retrouvent Roland, l’un des compagnons de Blessing, Nigérian lui aussi, au principal lieu d’accueil de Briançon, celui de l’association Refuges solidaires qui a accueilli 8 550 migrants depuis juillet 2017. Roland leur raconte que Blessing, épuisée, Hervé (un troisième Nigérian) et lui-même ont été surpris par cinq « policiers » vers 5 heures du matin après avoir marché toute la nuit. Lampes torches allumées près d’eux, ils crient « police ! » Les trois Nigérians détalent vers La Vachette, en contrebas. Roland se cache à l’entrée du hameau, voit les autres s’enfuir et les forces de l’ordre patrouiller longuement avant de partir. Si Roland n’a pas été arrêté, Hervé a été interpellé ce matin-là puis reconduit à la frontière, selon le monde opératoire classique dans les Hautes-Alpes : 1 899 « non-admissions » en 2017, 3 409 en 2018, et 736 déjà en 2019 selon la préfecture, en application de la règle européenne prévoyant que les demandes d’asile doivent être faites dans le premier pays d’arrivée.

      Gisèle Peyronel est une des trois personnes qui viennent entretenir sa tombe. Photo Eric Franceschi

      Tous migrants localise Hervé dans un camp de Turin et son témoignage, recueilli par l’avocat italien de Christina, confirme et précise celui de Roland. Les « policiers » qui « leur courent après » ont leurs armes à la main et menacent de tirer, assure-t-il. Caché en contrebas de l’église, au-dessus de la Durance, il aperçoit Blessing sur l’autre rive, accroupie dans un pré, des lampes torches allumées non loin d’elle. Repéré, il s’enfonce dans des taillis et ne la voit plus, mais il l’entend crier et appeler à l’aide pendant plusieurs minutes. Puis plus rien. Les « policiers » continuent à chercher sur la rive.

      Un troisième témoin rencontré par Tous migrants, J., séjournant dans un gîte à proximité, a été réveillé au petit matin par un « déploiement impressionnant » : des ordres sont criés, trois utilitaires de la gendarmerie sont stationnés dans la rue, une dizaine de gendarmes fouillent les jardins, les abords de la rivière. Michel Rousseau, pilier de Tous migrants, détaille ce recueil de témoignages, mission habituelle de l’association : « Ces témoins, choqués mais clairs dans leurs propos, nous ont parlé en toute connaissance de cause. Nous avons vérifié leurs récits sur les lieux. Tout se tient. » Dès le 14 mai 2018, l’association alerte le procureur, par signalement. Ses militants, puis Roland, sont ensuite entendus par les gendarmes. L’association, en parallèle, dénonce publiquement « les pratiques policières révoltantes reposant sur des guets-apens et des courses poursuites ». Ce signalement auprès du procureur avait été le premier. Depuis, Tous migrants, sous l’égide de Me Binimelis, en a déposé huit autres, reprochant aux forces de l’ordre violences, délaissements de personnes vulnérables, faux en écriture publique, destructions de documents, vols, injures à caractère racial… Deux victimes ont même porté plainte pour « violences aggravées » et « vol aggravé ».

      L’avocate explique que le parquet ne lui a fait part d’aucune prise en compte de ces signalements et plaintes. « Il y a pour moi deux poids et deux mesures : pour les militants solidaires, la machine pénale va jusqu’au bout, mais lorsqu’on suspecte des représentants de la force publique, aucune suite ne semble être donnée. » Depuis un an, 10 militants solidaires ou maraudeurs ont été condamnés à Gap pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire », dont deux, à de la prison ferme.
      « Mise en danger »

      Contacté par Libé , le procureur de Gap assure que « la totalité des signalements et plaintes a été traitée », donnant lieu soit « à des vérifications auprès des services potentiellement concernés », soit « à l’ouverture d’enquêtes préliminaires », dont il ne précise pas la nature, soit à leur ajout« à d’autres procédures en cours ». Il déplore la « posture » de Tous migrants qui consiste à lui fournir des « éléments quasi inexploitables : des témoignages anonymes, ne permettant pas d’identifier les forces de l’ordre visées ».

      Hervé, le témoin clé concernant Blessing, n’a ainsi pas été entendu, explique le procureur qui regrette que Tous migrants ne lui ait pas communiqué « les éléments du témoignage » de cet homme et son identité complète. Les enquêteurs l’avaient joint par téléphone au début de l’enquête mais il avait « refusé de revenir en France pour témoigner », dit le procureur…

      Sur la même période, les témoignages d’infractions commises par les forces de l’ordre, en particulier de par la police aux frontières, se sont multipliés. Les chasses à l’homme - ou « chasses au Noir », comme le lâche Maeva Binimelis - n’ont par ailleurs jamais cessé. « C’est tous les jours, à pied, en quad ou à motoneige, avec des jumelles infrarouges et même des chiens parfois », détaille un maraudeur briançonnais. La Commission nationale consultative des droits de l’homme, institution officielle venue en inspection à Briançon, a invité l’Etat, en juillet, à « prendre immédiatement les mesures qui s’imposent à la frontière franco-italienne pour mettre fin aux violations des droits fondamentaux et aux pratiques inhumaines », à « sortir du déni » et à « modifier radicalement sa politique responsable de la mise en danger d’êtres humains ». La préfecture des Hautes-Alpes indique que « ce rapport à portée nationale n’appelait pas de réponse locale, même si certains faits, appréciations et interprétations pourraient être discutés ».

      Treize ONG, menées par Amnesty et l’Anafé, ont lors d’une mission en octobre récolté « de nombreux témoignages de violation des droits […] et de menaces proférées par les policiers » et déposé 11 référés-liberté, dont 8 pour des mineurs isolés refoulés. La préfecture fustige ce rapport « outrancier et erroné », assurant que les forces de l’ordre « exercent leurs missions dans le strict respect de la loi » et ont « pour consigne constante de considérer en toutes circonstances l’état de vulnérabilité des personnes ». Elle ajoute que signalements et plaintes sont du ressort de la justice et qu’elle n’en a « pas été destinataire ». Michel Rousseau gronde : « Ce qui se passe ici révèle la violence directe, brutale et barbare de notre système. »

      Dans un recoin du cimetière de Prelles, à l’écart, Blessing repose sous un tumulus de terre. Il y a toujours des fleurs fraîches sur sa tombe.

      https://www.liberation.fr/france/2019/05/07/blessing-migrante-noyee-dans-la-durance-des-mois-de-silence-et-un-dossier-en-souffrance_1725550/?redirected=1&redirected=1

    • 12.01.2021

      Hautes-Alpes : Un avocat tente de relancer l’affaire de la migrante retrouvée morte

      Classée sans suite, l’affaire de la migrante retrouvée morte noyée dans les Hautes-Alpes est en passe d’être relancée

      Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap, l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.​

      La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me Vincent Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier.

      Pourchassée dans la forêt

      L’association avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête. « L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth.

      L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits. « Un témoin confirmant qu(e la migrante) a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également. Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie.

      https://www.20minutes.fr/justice/2951195-20210112-hautes-alpes-avocat-tente-relancer-affaire-migrante-retro

    • Hautes-Alpes : le délibéré de l’appel pour relancer l’affaire Blessing Matthew fixé au 9 février

      Chaque hiver, des migrants tentent de franchir la frontière à pied dans le froid glacial des nuits montagnardes. Depuis une semaine, presque chaque nuit, des interventions de secours ont lieu à la frontière franco-italienne du Briançonnais. Samedi soir, sept personnes « en transit » étaient activement recherchées vers Cervières. Plus tôt, quatre autres migrants étaient secourus à Montgenèvre. Lundi dernier, une dizaine d’entre eux étaient retrouvés en situation de péril au col de Montgenèvre.

      Si la problématique migratoire est bien moins importante aujourd’hui, elle ne cesse d’être présente au quotidien dans les Hautes-Alpes à travers les secours à personne, l’accueil solidaire ou les dossiers en justice.

      A ce titre, l’affaire Blessing Matthew pourrait bien être relancée par l’avocat de l’association Tous migrants. Le dossier, classé sans suite par le parquet de Gap en 2019, a été examiné mardi dernier par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. Maître Vincent Brengarth avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020. L’association Tous migrants avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite. Selon l’avocat, la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap qui n’est pas indépendant ». De même, un témoin a affirmé que « la migrante a été pourchassée dans la forêt » et n’a pas été entendu.
      Pour mémoire, Blessing Matthew était une jeune Nigériane de 21 ans qui avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières le 7 mai 2018 après avoir traversé la frontière. Elle a été inhumée dans le cimetière du village de Prelles.

      Maître Vincent Brengarth attend maintenant le 9 février prochain, date à laquelle sera rendu le délibéré qui pourrait ou non relancer l’affaire :

      https://www.dici.fr/actu/2021/01/18/hautes-alpes-delibere-de-l-appel-relancer-l-affaire-blessing-matthew-fixe-9-fev

    • Mort d’une jeune Nigériane en 2018 : l’avocat de Tous migrants veut relancer l’affaire

      #Blessing_Matthew avait été retrouvée noyée le 9 mai 2018, au barrage de Saint-Martin-de-Queyrières, dans les Hautes-Alpes. Le parquet de Gap avait, un an plus tard, classé l’affaire de la mort de la jeune femme sans suite. Au grand dam de l’association #Tous_migrants qui n’a, depuis, de cesse de la relancer.

      Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap , l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.

      L’affaire devant la cour d’appel de Grenoble

      La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me #Vincent_Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier. L’association avait déposé une #plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le #classement_sans_suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête.

      « L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth. L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits.

      « Un témoin confirmant [que la migrante] a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également.

      Elle venait de franchir la frontière

      Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à #Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie. Sa sœur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d’avoir tendu un « véritable #guet-apens » au groupe dans lequel Blessing Matthew figurait.

      Décision le 9 février

      L’enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles « s’étaient identifiés à haute voix » avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.

      Selon le parquet de Gap, « les circonstances précises dans lesquelles [elle] aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l’absence de témoignage direct ». La section de recherches de Marseille avait finalement « conclu à l’absence d’infraction susceptible d’être retenue à l’encontre des gendarmes mobiles », avait relevé le parquet. La décision a été mise en délibéré au 9 février.

      https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/01/13/mort-d-une-jeune-nigeriane-en-2018-l-avocat-de-tous-migrants-veut-relanc

  • #Campagnes de #dissuasion massive

    Pour contraindre à l’#immobilité les candidats à la migration, jugés indésirables, les gouvernements occidentaux ne se contentent pas depuis les années 1990 de militariser leurs frontières et de durcir leur législation. Aux stratégies répressives s’ajoutent des méthodes d’apparence plus consensuelle : les campagnes d’information multimédias avertissant des #dangers du voyage.

    « Et au lieu d’aller de l’avant, il pensa à rentrer. Par le biais d’un serment, il dit à son cousin décédé : “Si Dieu doit m’ôter la vie, que ce soit dans mon pays bien-aimé.” » Cette #chanson en espagnol raconte le périple d’un Mexicain qui, ayant vu son cousin mourir au cours du voyage vers les États-Unis, se résout à rebrousser chemin. Enregistrée en 2008 grâce à des fonds gouvernementaux américains, elle fut envoyée aux radios de plusieurs pays d’Amérique centrale par une agence de #publicité privée, laquelle se garda bien de révéler l’identité du commanditaire (1).

    Arme de découragement typiquement américaine ? Plusieurs États européens recourent eux aussi à ces méthodes de #communication_dissuasive, en particulier depuis la « crise » des réfugiés de l’été 2015. En #Hongrie comme au #Danemark, les pouvoirs publics ont financé des publicités dans des quotidiens libanais et jordaniens. « Les Hongrois sont hospitaliers, mais les sanctions les plus sévères sont prises à l’encontre de ceux qui tentent d’entrer illégalement en Hongrie », lisait-on ici. « Le Parlement danois vient d’adopter un règlement visant à réduire de 50 % les prestations sociales pour les réfugiés nouvellement arrivés », apprenait-on là (2). En 2017, plusieurs #artistes ouest-africains dansaient et chantaient dans un #clip intitulé #Bul_Sank_sa_Bakane_bi (« Ne risque pas ta vie »). « L’immigration est bonne si elle est légale », « Reste en Afrique pour la développer, il n’y a pas mieux qu’ici », « Jeunesse, ce que tu ignores, c’est qu’à l’étranger ce n’est pas aussi facile que tu le crois », clamait cette chanson financée par le gouvernement italien dans le cadre d’une opération de l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) baptisée « #Migrants_conscients » (3).

    « Pourquoi risquer votre vie ? »

    Ces campagnes qui ciblent des personnes n’ayant pas encore tenté de rejoindre l’Occident, mais susceptibles de vouloir le faire, insistent sur l’inutilité de l’immigration irrégulière (ceux qui s’y essaient seront systématiquement renvoyés chez eux) et sur les rigueurs de l’« État-providence ». Elles mettent en avant les dangers du voyage, la dureté des #conditions_de_vie dans les pays de transit et de destination, les #risques de traite, de trafic, d’exploitation ou tout simplement de mort. Point commun de ces mises en scène : ne pas évoquer les politiques restrictives qui rendent l’expérience migratoire toujours plus périlleuse. Elles cherchent plutôt à agir sur les #choix_individuels.

    Déployées dans les pays de départ et de transit, elles prolongent l’#externalisation du contrôle migratoire (4) et complètent la surveillance policière des frontières par des stratégies de #persuasion. L’objectif de #contrôle_migratoire disparaît sous une terminologie doucereuse : ces campagnes sont dites d’« #information » ou de « #sensibilisation », un vocabulaire qui les associe à des actions humanitaires, destinées à protéger les aspirants au départ. Voire à protéger les populations restées au pays des mensonges de leurs proches : une vidéo financée par la #Suisse (5) à destination du Cameroun enjoint ainsi de se méfier des récits des émigrés, supposés enjoliver l’expérience migratoire (« Ne croyez pas tout ce que vous entendez »).

    Initialement appuyées sur des médias traditionnels, ces actions se développent désormais via #Facebook, #Twitter ou #YouTube. En #Australie, le gouvernement a réalisé en 2014 une série de petits films traduits dans une quinzaine de langues parlées en Asie du Sud-Est, en Afghanistan et en Indonésie : « Pas question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre chez-vous. » Des responsables militaires en treillis exposent d’un ton martial la politique de leur pays : « Si vous voyagez par bateau sans visa, vous ne pourrez jamais faire de l’Australie votre pays. Il n’y a pas d’exception. Ne croyez pas les mensonges des passeurs » (6).

    Les concepteurs ont sollicité YouTube afin que la plate-forme diffuse les #vidéos sous la forme de publicités précédant les contenus recherchés par des internautes susceptibles d’émigrer. Le recours aux #algorithmes permet en effet de cibler les utilisateurs dont le profil indique qu’ils parlent certaines langues, comme le farsi ou le vietnamien. De même, en privilégiant des vidéos populaires chez les #jeunes, YouTube facilite le #ciblage_démographique recherché. Par la suite, ces clips ont envahi les fils d’actualités Facebook de citoyens australiens issus de l’immigration, sélectionnés par l’#algorithme car ils parlent l’une des langues visées par la campagne. En s’adressant à ces personnes nées en Australie, les autorités espéraient qu’elles inviteraient elles-mêmes les ressortissants de leur pays d’origine à rester chez eux (7).

    C’est également vers Facebook que se tourne le gouvernement de la #Norvège en 2015. Accusé de passivité face à l’arrivée de réfugiés à la frontière russe, il finance la réalisation de deux vidéos, « Pourquoi risquer votre vie ? » et « Vous risquez d’être renvoyés » (8). Les utilisateurs du réseau social avaient initialement la possibilité de réagir, par le biais des traditionnels « j’aime » ou en postant des commentaires, ce qui aurait dû permettre une circulation horizontale, voire virale, de ces vidéos. Mais l’option fut suspendue après que la page eut été inondée de commentaires haineux issus de l’extrême droite, suscitant l’embarras de l’État.

    Ici encore, Facebook offre — ou plutôt, commercialise — la possibilité de cibler des jeunes hommes originaires d’Afghanistan, d’Éthiopie et d’Érythrée, dont le gouvernement norvégien considère qu’ils ne relèvent pas du droit d’asile. L’algorithme sélectionne en particulier les personnes situées hors de leur pays d’origine qui ont fait des recherches sur Internet dénotant leur intérêt pour l’Europe et la migration. Il s’agit de toucher des migrants en transit, qui hésitent quant à leur destination, et de les dissuader de choisir la Norvège. Les Syriens ne font pas partie des nationalités visées, afin de ne pas violer le droit d’asile. De même, le message mentionne explicitement que seuls les adultes seront refoulés, afin de ne pas contester le droit des enfants à être pris en charge.

    À plusieurs reprises, depuis 2015, les autorités belges ont elles aussi utilisé Facebook pour ce type d’initiatives (9). En 2018, des photographies de centres de détention et d’un jeune migrant menotté, assorties du slogan « Non à l’immigration illégale. Ne venez pas en #Belgique » (10), furent relayées à partir d’une page Facebook créée pour l’occasion par l’Office des étrangers. Cette page n’existait toutefois qu’en anglais, ce qui a fait croire à un faux (y compris parmi les forces de l’ordre), poussant le gouvernement belge à la supprimer au profit d’un site plus classique, humblement intitulé « Faits sur la Belgique » (11).

    Si de telles initiatives prolifèrent, c’est que les États européens sont engagés dans une course à la dissuasion qui les oppose les uns aux autres. Le 30 mai 2018, en France, M. Gérard Collomb, alors ministre de l’intérieur, affirmait lors d’une audition au Sénat que les migrants faisaient du « #benchmarking » pour identifier les pays les plus accueillants. Cette opinion semble partagée par ses pairs, et les États se montrent non seulement fermes, mais soucieux de le faire savoir.

    Le recours aux plates-formes de la Silicon Valley s’impose d’autant plus aisément que les autorités connaissent l’importance de ces outils dans le parcours des migrants. Une très large majorité d’entre eux sont en effet connectés. Ils dépendent de leur #téléphone_portable pour communiquer avec leur famille, se repérer grâce au #GPS, se faire comprendre par-delà les barrières linguistiques, conserver des photographies et des témoignages des atrocités qui justifient leur demande d’asile, appeler au secours en cas de naufrage ou de danger, ou encore retrouver des connaissances et des compatriotes dispersés.

    Un doute taraudait les autorités des États occidentaux : en connectant les individus et en leur facilitant l’accès à diverses sources d’information, les #technologies_numériques ne conféraient-elles pas une plus grande #autonomie aux migrants ? Ne facilitaient-elles pas en définitive l’immigration irrégulière (12) ? Dès lors, elles s’emploieraient à faire de ces mêmes outils la solution au problème : ils renseignent sur la #localisation et les caractéristiques des migrants, fournissant un canal privilégié de communication vers des publics ciblés.

    Systématiquement financées par les États occidentaux et impliquant de plus en plus souvent les géants du numérique, ces campagnes mobilisent aussi d’autres acteurs. Adopté sous les auspices de l’Organisation des Nations unies en 2018, le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (ou pacte de Marrakech) recommande ainsi de « mener des campagnes d’information multilingues et factuelles », d’organiser des « réunions de sensibilisation dans les pays d’origine », et ce notamment pour « mettre en lumière les risques qu’il y a à entreprendre une migration irrégulière pleine de dangers ». Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’OIM jouent donc le rôle d’intermédiaires privilégiés pour faciliter le financement de ces campagnes des États occidentaux en dehors de leur territoire.

    Efficacité douteuse

    Interviennent également des entreprises privées spécialisées dans le #marketing et la #communication. Installée à Hongkong, #Seefar développe des activités de « #communication_stratégique » à destination des migrants potentiels en Afghanistan ou en Afrique de l’Ouest. La société australienne #Put_It_Out_There_Pictures réalise pour sa part des vidéos de #propagande pour le compte de gouvernements occidentaux, comme le #téléfilm #Journey, qui met en scène des demandeurs d’asile tentant d’entrer clandestinement en Australie.

    Enfin, des associations humanitaires et d’aide au développement contribuent elles aussi à ces initiatives. Créée en 2015, d’abord pour secourir des migrants naufragés en Méditerranée, l’organisation non gouvernementale (ONG) #Proactiva_Open_Arms s’est lancée dans des projets de ce type en 2019 au Sénégal (13). Au sein des pays de départ, des pans entiers de la société se rallient à ces opérations : migrants de retour, journalistes, artistes, dirigeants associatifs et religieux… En Guinée, des artistes autrefois engagés pour l’ouverture des frontières militent à présent pour l’#immobilisation de leurs jeunes compatriotes (14).

    Le #discours_humanitaire consensuel qui argue de la nécessité de protéger les migrants en les informant facilite la coopération entre États, organisations internationales, secteurs privé et associatif. La plupart de ces acteurs sont pourtant étrangers au domaine du strict contrôle des frontières. Leur implication témoigne de l’extension du domaine de la lutte contre l’immigration irrégulière.

    Avec quelle #efficacité ? Il existe très peu d’évaluations de l’impact de ces campagnes. En 2019, une étude norvégienne (15) a analysé leurs effets sur des migrants en transit à Khartoum, avec des résultats peu concluants. Ils étaient peu nombreux à avoir eu connaissance des messages gouvernementaux et ils s’estimaient de toute manière suffisamment informés, y compris à propos des aspects les plus sombres de l’expérience migratoire. Compte tenu de la couverture médiatique des drames de l’immigration irrégulière, il paraît en effet vraisemblable que les migrants potentiels connaissent les risques… mais qu’ils migrent quand même.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/03/PECOUD/62833
    #migrations #réfugiés #privatisation #Italie #humanitaire #soft_power

    –-

    Ajouté à la métaliste sur les #campagnes de #dissuasion à l’#émigration :
    https://seenthis.net/messages/763551

    ping @isskein @karine4 @_kg_ @rhoumour @etraces

  • Violente paix. What is violent in urban narrative ?

    Auteurs et autrices : Equipe pédagogique et étudiants du master du Master « International Development Studies (IDS) », Institut d’urbanisme et de géographie alpine et « Création artistique », UFR LLASIC
    Type : Restitution d’atelier recherche-création

    Le quartier de la Presqu’île est stratégique dans la formation de Grenoble en tant que métropole de l’innovation et a intégré l’agenda de la transition écologique des projets urbains de la métropole.
    Le cours est construit sur un atelier immersif et expérimental pour questionner les espaces de la ville et le récit de la #transition, par la #performance. Le récit hégémonique de la transition est questionné par la composition immédiate en danse, par la cartographie à partir d’#exploration_urbaine (#dérive), par le débat sur les concepts de violence, #conflit et #paix, et le rôle qu’ils jouent dans la construction de l’#imaginaire_urbain et qui informe nos interactions quotidiennes dans l’espace. Ce questionnement conduit à proposer des #contre-récits.
    Nous évoquons les situations de violence invisibilisée, d’assignation à la violence de certaines catégories de la population, d’incorporation de normes, d’écriture du #récit national et du besoin de contre-récits de la transition, de la #modernité, de l’#innovation et de l’#espace_public.

    En 2019, l’édition de cet atelier a donné lieu à un livret qui présente la démarche de l’équipe pédagogique et les productions par les étudiant·es des Master in « International Development Studies (IDS) », Institut d’urbanisme et de géographie alpine et « Création artistique », UFR LLASIC

    https://www.modop.org/portfolio-item/violente-paix
    #violente_paix #Presqu'île #Grenoble #recherche-création #violence #paix #atelier_pédagogique #ressources_pédagogiques #villes #urban_matter #géographie_urbaine #urbanisme

  • Special Report: #COVID-19 and Border Violence along the Balkan Route

    The #Border_Violence_Monitoring_Network are publishing a feature report on the intersection of the current health crisis and border management. This new report shares first hand testimony of people-on-the-move who are experiencing the COVID-19 lockdown in transit. Its scope looks at the way restrictive measures disproportionately affect vulnerable persons in camps and at borders. Further, analysis of various countries from the region shows how COVID-19 measures have also been utilised to shape and erode the fundamental rights of these communities. Approaching the topic of COVID-19 as a period used to stage rights suspensions, some of the developments explored in this report include:

    –The deployment of military forces at borders and camps is a core feature of the securitised response to COVID-19. This was seen with proposals made by the Slovenian government to increase the army’s remit in the border area and the garrisoning of camps in Serbia.

    –The development of pushback practice in countries such as Croatia has shown a disturbing turn. Augmentation of border violence as a result of the pandemic appeared with the crude paint tagging of transit groups near Velika Kladusa. Meanwhile two officers actively involved in pushbacks in the Topusko area were tested positive for COVID-19, putting people-on-the-move at direct risk of contracting the virus at the hand of perpetrating officers..

    –Collective expulsions from camps has rapidly become a new concern for people in centres in Greece and Serbia. The lockdown measures were used on multiple occasions as an excuse to perform large scale pushbacks from inner city camps and centres hosting asylum seekers.

    –Inadequate accommodation facilities are an ongoing concern for transit groups denied the basic means to exercise relevant health protocols. Across the Balkan Route and Greece, the sealing of centres marked disproportionate deprivations of liberty and wilful neglect of hygienic standards by states and the European Union.

    https://www.borderviolence.eu/special-report-covid-19-and-border-violence-along-the-balkan-route
    #violence #frontières #Balkans #route_des_Balkans #migrations #asile #réfugiés #violent_borders #violence_aux_frontières #rapport #armée #militarisation_des_frontières #Serbie #Slovénie #push-back #push-backs #refoulement #refoulements #Velika_Kladusa #Topusko #Grèce #confinement #camps_de_réfugiés #hébergement

    ping @luciebacon

  • Precipita da 20 metri e muore nel Carso : tentava di attraversare il confine sloveno

    Un uomo con cittadinanza marocchina è morto dopo essere precipitato in un burrone di oltre una ventina di metri sul Carso, in #Val_Rosandra (#Trieste), mentre tentava di attraversare il confine con l’Italia assieme alla moglie e ad alcuni compagni.

    L’uomo è finito nel dirupo sotto le pareti rocciose nei pressi del castello di #San_Servolo, in Slovenia, ma quando è stato soccorso le sue condizioni erano già gravi. Sul posto sono intervenuti i tecnici del Soccorso Alpino della stazione di Trieste, la Polizia di Stato, l’ambulanza e l’elisoccorso del Fvg che è stato autorizzato a procedere al recupero in territorio sloveno. L’operazione con il verricello non è semplice nella zona ricca di crepacci e fitta vegetazione.

    Il 18 dicembre un migrante pakistano di 32 anni è stato inghiottito dalle acque dell’Isonzo, nel tratto tra #Gradisca e #Sagrado. L’amico, anche lui richiedente asilo, aveva tentato inutilmente di salvarlo gettandosi nel fiume.

    Secondo la Questura, i rintracci di migranti a Trieste sono aumentati di «almeno il 50%» nel 2019 rispetto al 2018: negli ultimi 12 mesi la Polizia di Frontiera ha rintracciato circa 4 mila persone, a cui se ne aggiungono altre 1.300 che si sono presentate spontaneamente negli uffici della Questura per le pratiche amministrative e la richiesta di protezione". A Trieste sono giunti per lo più cittadini pachistani ("circa il 60% del totale") afghani, iracheni, siriani e bengalesi. Per quanto riguarda le espulsioni, ha precisato Petronzi, sono stati 210 gli stranieri irregolari espulsi dal territorio nazionale, «una decina in più rispetto al 2018».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2020/01/01/news/tenta_di_attraversare_confine_sloveno_precipita_per_20_metri-244767445

    #frontière_sud-alpine #décès #morts #asile #migrations #réfugiés #Slovénie #Italie #Carso #mourir_aux_frontières #Alpes #violent_borders

    Ajouté à cette métaliste des migrants morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Un algerino è morto cadendo in un burrone lungo il confine sul monte Carso

      La vittima è un immigrato caduto in un precipizio vicino al castello di San Servolo, in territorio sloveno. Nelle operazioni impegnato il Soccorso alpino di Trieste. Per il recupero impegnato l’elisoccorso del FVG.

      Un uomo, un algerino è precipitato ed è morto in un burrone di una ventina di metri mentre tentava di attraversare con alcuni compagni il confine tra Slovenia e Italia. L’uomo è caduto poco dopo le 8 di stamattina in un burrone sotto le pareti rocciose del Monte Carso vicino al castello di San Servolo. la vittima insieme alla moglie algerina e a due immigrati marocchini voleva entrare in Italia. Sul posto i tecnici del Soccorso Alpino della stazione di Trieste, la polizia, l’ambulanza e l’elisoccorso regionale che é stato autorizzato a procedere al recupero in territorio sloveno. Il recupero con il verricello non sarà semplice data la presenza di vegetazione.

      https://www.rainews.it/tgr/fvg/articoli/2020/01/fvg-Monte-Carso-infortunio-166e0a56-dc7d-4b03-a030-acd4f544a5d9.html?wt_mc=2

    • La seconda ricostruzione ci porta indietro solo di qualche settimana da oggi, al primo gennaio, anno bisesto 2020. È sempre Alessandro a parlare. Un uomo percorre a piedi, da solo, ci dice, la strada che dai pressi del Castello di San Servolo, sul confine tra Slovenia e Italia, porta alla stazione centrale ferroviaria di Trieste. Non so quanto sia la distanza in chilometri, so che è lunga, in particolar modo per chi viene da lontano e di questi luoghi non conosce niente. Non so se sia arrivato di corsa, quante strade abbia sbagliato, quante voci lo abbiano ignorato. Quanta forza e rabbia abbia avuto dentro sé.
      Entra in un bar, uno all’interno conosce il suo dialetto e capisce. Chiede aiuto, dice che un uomo, un suo amico, è precipitato nel vuoto “in montagna”. Per fortuna gli credono, lo caricano in macchina e lui li porta nel posto dove tutto questo si è verificato, su uno dei ciglioni della Val Rosandra.
      Poche ore prima, sul far del mattino, mentre tanti ancora dormivano per i fasti della nottata di Capodanno, un uomo di 29 anni, stava attraversando il confine assieme alla moglie di 27 anni e un amico, non conoscendo affatto la conformità del terreno carsico e il territorio circostante. Vengono dall’Algeria, sono arrivati qui attraverso la rotta balcanica e non passando per Gibilterra, più vicina al suo paese ma presidiata oltremodo per impedire il passaggio dei migranti.
      Hanno un figlio di 6 mesi, rimasto con i nonni in Algeria. La maggior parte dei migranti arriva attraverso la rotta balcanica partendo dal Pakistan, dall’Afghanistan e dall’Algeria.
      A pochi metri dalla moglie, all’improvviso, l’uomo scivola in un dirupo, venti metri più in basso. Impossibile raggiungerlo e cercare di dargli aiuto. L’amico poco distante dal luogo della tragedia non esita e si lancia in discesa senza sapere dove andare, verso un paese, in cerca di aiuto.
      Quando arrivano i soccorsi, il Soccorso Alpino di Trieste e i Vigili del Fuoco, per il giovane migrante non c’è più niente da fare. La moglie, in evidente e comprensibile stato di choc, sarà assistita dalla Caritas Diocesana di Trieste e richiederà asilo politico in Italia.
      Quanta strada hanno percorso viaggiando a piedi tra deserti, attraversando mari, rischiando in ogni giorno la vita nell’attraversare frontiere spesso invisibili senza capire dove realmente sarebbero arrivati. Quanti di noi sarebbero disposti a fare qualcosa del genere in cerca di un posto dove poter vivere liberi. Loro lo hanno fatto. Erano vicini alla meta, una meta alta venti ripidi metri di roccia calcarea. Nessuna targa, nessun ricordo per loro.

      http://www.alpinismomolotov.org/wordpress/2020/03/09/mi-smo-tu-noi-siamo-qui-sul-confine-tra-lisonzo-e-la-balkan-route

  • La France suit avec attention les manifestations qui se déroulent actuellement dans plusieurs villes en #Iran. Elle rappelle son attachement au respect de la liberté d’expression et du droit à manifester pacifiquement.

    Je n’arrive pas à trouver les bons tags...
    Peut-être celui de Mickaël Correia sur twitter est le meilleur : #rire_jaune
    Et j’ajoute #hypocrisie
    Et ce petit air de #colonialisme
    #France #manifester_pacifiquement #liberté_d'expression #manifestations #résistance

    ping @karine4 @cede

  • Why #Civil_Resistance Works | #Erica_Chenoweth
    https://www.ericachenoweth.com/research/wcrw

    résumé (fr)
    http://www2.centre-cired.fr/IMG/pdf/cr_chenoweth_stephan-2.pdf

    Though it defies consensus, between 1900 and 2006, campaigns of nonviolent resistance were more than twice as effective as their violent counterparts. Attracting impressive support from citizens that helps separate regimes from their main sources of power, these campaigns have produced remarkable results, even in the contexts of Iran, the Palestinian Territories, the Philippines, and Burma.

    Combining statistical analysis with case studies of these specific countries and territories, Erica Chenoweth and Maria J. Stephan detail the factors enabling such campaigns to succeed-and, at times, causing them to fail. They find that #nonviolent_resistance presents fewer obstacles to moral and physical involvement, information and education, and participator commitment. Higher levels of participation then contribute to enhanced resilience, a greater probability of tactical innovation, increased opportunity for #civic_disruption (and therefore less incentive for the regime to maintain the status quo), and shifts in loyalty among opponents’ erstwhile supporters, including members of the military establishment. They find successful nonviolent resistance movements usher in more durable and internally peaceful #democracies, which are less likely to regress into #civil_war. Presenting a rich, evidentiary argument, this book originally and systematically compares violent and nonviolent outcomes in different historical periods and geographical contexts, debunking the myth that violence occurs because of structural and environmental factors and is necessary to achieve certain political goals. Instead, Chenoweth and Stephan find #violent #insurgency is rarely justifiable on strategic grounds.

  • Liste des personnes en situation migratoire mortes à la frontière dite « haute » (#Mongenèvre, #Val_Susa, #Col_de_l'Echelle, #Bardonecchia, #Oulx, #Briançon) entre la #France et l’Italie ces dernières années.

    Selon les informations collectées par Eva Ottavy et Lydie Arbogast, qui ont fait une mission de collecte d’info en octobre 2019 dans le cadre du projet de La Cimade « Personnes décédées et disparues aux frontières françaises » :

    5 cas de personnes décédées à la frontière franco-italienne haute ont été recensés dont 3 côté français (Matthew Blessing le 07/05/2018, #Mamadi_Condé le 18/05/2018 et Tamimou Derman le 07/02/2019) et 2 côté italien (Mohamed Fofana le 25/05/2018 et une personne non identifiée le 07/09/2019)

    Mise en garde des deux personnes qui ont fait un rapport intermédiaire de leur mission :

    Il est possible que ce chiffre soit en deçà de la réalité d’une part (difficultés pour mener de recherches dans la zone, possibilité que des personnes aient disparu sans laisser de trace…) et qu’un certain nombre de décès et/ou disparition ont pu être prévenus grâce aux maraudes

    Elles mentionnent notamment le cas d’une personne (nom mentionné dans le rapport, mais je ne le mets pas ici) :
    « Suite à l’appel de deux proches, inquiets d’être sans nouvelle de leur ami depuis le 15/11/2019 (date du dernier contact, lors duquel la personne disparue se trouvait à Oulx en Italie), la disparition de XXX a été signalée au procureur de la république à Gap (France) par l’’association Tous Migrants et au Comando del carabinieri à Oulx (Italie) par une militante italienne. Les recherches menées par les équipes de secours italiennes n’ont rien donné. A ce stade, aucune information n’a été transmise sur les suites données à ce signalement. »

    #frontières #mourir_aux_frontières_alpines #morts #décès #migrations #asile #réfugiés #Alpes #montagne #mourir_aux_frontières #violent_borders #frontière_sud-alpine

    Je vais ajouter à cette métaliste sur les morts à la frontière sud-alpine :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Sur les morts du printemps 2018...

      Tre morti in tre settimane, scoperto il cadavere di un altro migrante in Val di Susa

      Ancora un corpo che spunta tra le neve sporca e i detriti all’Orrido del Frejus.

      Le peggiori previsioni fatte nell’inverno si stanno rivelando fondate. Si scioglie la neve, si contano i cadaveri. È il terzo morto in poche settimane causato dalla militarizzazione della frontiera operata dalle forze dell’ordine in questi ultimi mesi, da quando la chiusura del passaggio di Ventimiglia ha spostato i flussi verso i valichi alpini. Archiviati i dissapori causati dall’invasione di campo della gendermerie a Bardonecchia, ormai dai due lati della frontiera è caccia al nero, con gendarmerie e polizia unite per respingere in Italia i migranti che vogliono arrivare in Francia. Anche a costo di ucciderli. Vittime collaterali dello spettacolo della frontiera, messo su per compiacere l’Unione europea e qualche cinico politico.

      Prima Blessing, una ragazza di 21 anni morta sulle sponde della Durance. Gli amici che erano con lei hanno raccontato che la gendarmeria francese l’ha inseguita di notte per i sentieri scoscesi fino a quando non è caduta nel torrente. Il suo corpo è stato ritrovato a valle qualche giorno dopo. Mamadou, un signore senegalese, invece è morto di sfinimento in montagna. Aveva provato a passare come i suoi coetanei con la pelle bianca in autobus ma la polizia l’ha rispedito indietro, con il nipote ha dovuto inerpicarsi sulla montagna per sfuggire alla battuta di caccia che i gendarmi lanciano ogni giorno e ogni notte, con visori notturni e motoslitte. Da aprile ad aiutare gli agenti sono arrivati i fascisti di Generation identitiare, che con droni ed elicotteri hanno messo in scena un blocco delle frontiere prima che un corteo di trecento valsusini li ridicolizzasse passando la frontiera con qualche decina di migranti. Sotto l’occhio benevole delle autorità francesi e col tifo dei fascisti nostrani, ora continuano di tanto in tanto le loro azioni spot, respingendo i migranti, obbligandoli a percorsi sempre più impervi e a rischiare la vita fino a perderla.

      Durante l’inverno tanti abitanti delle valli frontaliere hanno setacciato i sentieri ed accolto le persone in transito, dando informazioni, soccorrendo chi era in difficoltà anche a costo di denunce e processi. Tre di loro, Bastien, Théo ed Eleonora, sono ancora sottoposti a controllo giudiziario in Francia dopo un passaggio di diverse settimane nel carcere di Marsiglia, in attesa de loro processo che comincerà il 31 maggio. Chi quei sentieri li conosce aveva avvertito: la frontiera uccide. Voleva essere una denuncia, a fare qualcosa prima che fosse troppo tardi. Si è trasformata in una previsione che in questi giorni si è fatta dolorosa realtà.

      Dai due lati della frontiera è stato lanciato un appuntamento per una risposta collettiva, domenica 27 maggio alle 12:30 a Claviere, al rifugio autogestito chez jesus. Non vogliamo contare i corpi, non vogliamo che la Val di susa si trasformi in un cimitero a cielo aperto. Restiamo umani.

      https://www.infoaut.org/migranti/tre-morti-in-tre-settimane-scoperto-il-cadavere-di-un-altro-migrante-in-val

    • #Mohamed_Ali_Bouhamdi , citoyen tunisien, 37 ans.

      Septembre 2019, #Bardonecchia, corps d’un homme retrouvé dans la rivière #Dora :
      https://seenthis.net/messages/800830

      –-> Selon une personne avec qui j’ai discuté et qui habite dans la région et qui s’intéresse à la question, Mohamed ne serait pas décédé parce qu’il est tombé dans la rivière, mais il a probablement été tué ailleurs (crime raciste ? règlement de comptes ?) et son cadavre jeté dans la rivière.

    • Une 5ème victime de la frontière dans les Alpes (passage Bardonneccia/Briançon col de l’Echelle).

      Hier le corps d’un homme a été retrouvé dans le fleuve Dora, près de Bardonnecchia. C’est la cinquième personne tentant de traverser cette frontière, au niveau du col de l’échelle, qui est retrouvé décédée.

      « Ces dernières années tous les moyens ont été mis en place pour que ce genre de chose arrive : militaire en poste dans les forts autrefois abandonnés, gendarmes, police, douane, police en civils, laisser-passer pour les fascistes de génération identitaire venus épauler la flicaille. Les frontières se sont fermées pour les hommes et les femmes non-blanches.
      Les compagnon.n.e.s anarchistes subissent là-haut une répression féroce, les militant.e.s solidaires sont harcelé.e.s.

      All Cops Are Borders
      Burn the borders »

      https://www.facebook.com/collectifmigrants13/posts/2085425978430142?__xts__[0]=68.ARC3SUc6HicLfWSZMxbdmmf_CxCNvhE5BUP-usMmqYF

    • 15.02.2020

      Un groupe de migrants « disparus » récupérés grâce à un dispositif de secours...

      Montgenèvre : les Italiens déploient un important dispositif pour secourir des migrants

      Un groupe de migrants s’est perdu dans la montagne, samedi 15 février, en tentant de traverser la frontière franco-italienne, entre Claviere et Montgenèvre.

      Selon la presse transalpine, ces migrants portés disparus ont été retrouvés et récupérés à la mi-journée sur le sol français alors qu’un important dispositif de recherche avait été déclenché en Italie, dans la Val Susa : sapeurs-pompiers et bénévoles de la Croix-Rouge au sol appuyés dans les airs par l’hélicoptère Dragon pour inspecter les secteurs les plus hauts.

      https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/02/16/montgenevre-les-italiens-deploient-un-important-dispositif-pour-secourir

    • Juin 2021, disparition d’un Soudanais :

      Une enquête pour « disparition inquiétante » a été ouverte vendredi après plus de 48 heures de recherches infructueuses près de Briançon (Hautes-Alpes) pour retrouver un migrant soudanais qui arrivait d’Italie, a annoncé le parquet de Gap.

      Il faisait partie d’un groupe de quatre « jeunes hommes » partis dimanche du village italien d’Oulx pour passer la frontière, a expliqué Didier Fassin, sociologue français présent à Briançon pour aider les migrants et mener des travaux de recherche. C’est lui qui a alerté les secours.

      https://seenthis.net/messages/922630

      Les personnes solidaires à Briançon espèrent qu’il soit en vie :

      Nous avons l’espoir qu’elle a poursuivie sa route car elle n’avait pas de téléphone et donc pas de moyen de se signaler.

    • 06.02.2022, commémor’action des mortEs aux frontières à #Briançon, #La_Vachette :

      La Vachette, Hautes-Alpes, 6 février 2022 : Commémoration des migrant.e.s mort.e.s à la frontière entre l’Italie et la France suite à l’appel collectif à mobilisations dans plusieurs pays à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.


      https://hanslucas.com/jbenard/photo/52306
      photos de #Julien_Benard

    • Confine italo-francese: una frontiera dove si continua a morire. Appello alle autorità (11.02.2022)

      Le recenti morti di Fathallah Balafhail, 31enne di origine marocchina, trovato senza vita nei primi giorni di gennaio non lontano da Modane, in Francia, Ullah Rezwan Sheyzad, quindicenne proveniente dall’Afghanistan, e della persona deceduta a Latte, la cui identità non può essere accertata a causa delle modalità del decesso, testimoniano con forza la necessità di un cambio di rotta nella gestione dei confini. Le associazioni si appellano alle autorità francesi, italiane e locali attraverso un documento che denuncia la realtà della situazione al confine italo-francese.

      Questi episodi dimostrano chiaramente che malgrado l’aumento dei controlli, la volontà di portare a termine il progetto migratorio spinge le persone a individuare nuove rotte migratorie, a discapito della propria sicurezza, trovando anche la morte.

      Quanto accade nelle aree di frontiera, incluse le recenti morti, è secondo le associazioni firmatarie effetto collaterale di precise scelte politiche adottate tanto a livello locale e nazionale quanto a livello europeo. È necessario ed urgente un cambio di approccio al sistema di gestione delle frontiere interne ed esterne europee che faccia della tutela dei diritti fondamentali e del diritto di asilo il principio giuridico intorno a cui ripensare le politiche migratorie.

      Alle frontiere vengono lesi il diritto di asilo, anche di minori e soggetti vulnerabili, e altri diritti fondamentali quali il diritto alla salute e quello a poter avere accesso ad una anche minima forma di accoglienza così da evitare gravi forme di emarginazione. Viene inoltre leso il diritto alla verità nel momento in cui le persone decedute rimangono senza identità.

      Le organizzazioni firmatarie esprimono il loro sincero ed incondizionato sostegno alle famiglie dei defunti ed invitano le organizzazioni della società civile a promuovere ogni azione utile a contrastare le modifiche del Codice frontiere Schengen e, in senso più ampio, gli ulteriori strumenti previsti dalla Strategia Schengen che siano potenzialmente lesivi dei diritti fondamentali dei cittadini stranieri.

      Chiedono inoltre:

      – alle autorità italiane e francesi di modificare le politiche relative alla gestione delle frontiere interne, con particolare riferimento alle modalità con le quali i controlli di polizia e di frontiera vengono svolti, garantendo il pieno rispetto dei diritti fondamentali e dei principi riconosciuti, in particolare, dalla Carta dei diritti fondamentali dell’Unione europea nonché degli obblighi in materia di protezione internazionale e di non respingimento;

      – alle autorità locali di predisporre servizi adeguati a rispondere alle esigenze e al bisogno di protezione dei migranti presenti nei luoghi di frontiera garantendo in primo luogo accoglienza anche alle persone in transito.

      https://www.asgi.it/primo-piano/confine-italo-francese-una-frontiera-dove-si-continua-a-morire-appello

      –-

      Si ritorna a morire alla frontiera Nord Ovest delle Alpi

      Fathallah Balafhail, 31 anni, è stato trovato morto il 2 gennaio 2022 al Barrage del Freney non lontano da Modane dopo aver cercato di varcare a piedi le Alpi. Veniva dal Marocco, anche lui aveva tentato il giro più lungo passando dalla Turchia e aveva attraversato i Balcani. Aveva vissuto per un certo tempo a Crescentino, paese vicino a Vercelli, poi la partenza, due tentativi falliti di arrivare in Francia, passando da Ventimiglia, e infine l’arrivo in Valle di Susa. L’ultimo suo messaggio alla famiglia risale alle 23.54 dalla stazione di Oulx. Forse aveva trovato un passeur per arrivare dall’altro lato del confine con una macchina. Il tentativo non è coronato da successo e forse matura lì la scelta del cammino in montagna, un percorso lungo e pericoloso, già sperimentato in anni passati e in seguito abbandonato per gli evidenti rischi. Rimane un buco di tre giorni prima del ritrovamento del cadavere. Molti particolari rimangono oscuri e inquietanti. I parenti non hanno avuto accesso ai risultati dell’autopsia. Anche il rimpatrio in Marocco è avvenuto frettolosamente senza attenzione alcuna alla sensibilità della famiglia e ai rituali funerari del paese d’origine. Si rimane invisibili anche dopo la morte. Poche righe su un giornale locale francese hanno liquidato il caso. Nonostante la presenza ricorrente di giornalisti in Alta Valle di Susa, il fatto è rimasto sotto silenzio.

      #Ullah_Rezwan_Sheyzad, 15 anni, afgano: come molti aveva lasciato la sua terra prima della frettolosa ritirata occidentale. Anche per lui, bambino, c’è un cammino lungo che lo porta ad attraversare l’Iran, la Turchia e da lì la scelta, perlopiù effettuata dai giovani che viaggiano soli, di attraversare la Bulgaria, la Serbia, la Croazia e la Slovenia fino ad arrivare in Italia. Come nel caso precedente il percorso scelto è quello più veloce, ma anche viabile solo per giovani o per piccoli gruppi. In meno di un anno arriva in Italia, viene fermato e accolto a Cercivento nella comunità Bosco di Museis, indi riprende il cammino e transita per la Valle di Susa: la meta è il ricongiungimento con la sorella a Parigi. Viene trovato il 26 gennaio 2022, travolto da un treno, lungo le rotaie che collegano Salbertrand a Oulx. Un ragazzo di 15 anni è dunque morto sotto un treno anche se poteva per legge valicare il confine e chiedere legittimamente protezione.

      Non sono la montagna e neppure i treni responsabili di queste morti, ma la frontiera con le sue ramificazioni che non si scollano dalla pelle di chi è catalogato migrante e da chi non può più tornare indietro e non ha terra che lo accolga. Nel 2021 possiamo indicare 15.000 presenze a Oulx; senza contare le persone che sono state registrate più volte dopo i respingimenti in frontiera, possiamo azzardare il passaggio di più di 10.000 persone. Da dicembre dello stesso anno al primo mese di gennaio del nuovo sicuramente i flussi sono diminuiti. I confini si sono moltiplicati anche in relazione a una congiuntura complessa. Le temperature artiche e le tensioni politiche nei Balcani, le difficoltà nell’utilizzo dei trasporti e le norme anticovid hanno sicuramente rallentato momentaneamente l’esodo. Soprattutto hanno reso più difficoltosi gli spostamenti per le famiglie numerose. Tuttavia, la tragedia attuale trova ragione nella militarizzazione alla frontiera e nella caccia all’uomo che si scatena ogni giorno sulle nostre montagne. Una farsa tragica che non ferma i passaggi, ma obbliga le persone in cammino a scegliere vie e strategie che mettono a rischio la vita. I più deboli vengono perlopiù respinti: famiglie numerose, donne gravide, nuclei parentali con bambini piccoli o con anziani. Non bisogna però dimenticare la criticità costantemente presente di un’urgenza vitale delle persone di passare nonostante problemi di salute e vulnerabilità. Nel 2021 abbiamo potuto documentare donne incinte al nono mese, persone con una sola gamba e con stampelle, anziani con problemi sanitari pregressi, donne con neonati che non hanno esitato a sfidare ogni rischio pur di continuare il cammino (si vedano i report precedenti di Medu sulla frontiera alpina del Nord Ovest). È inoltre opportuno ricordare le reiterate volte in cui persone, ancora in attesa di referti e di analisi mediche, sono scappate dagli ospedali pur di non prolungare le permanenze.

      In questo primo mese del 2022, coloro che sono morti di frontiera sono però giovani, che proprio in ragione della loro età e della loro prestanza fisica, credono di poter superare le prove più pericolose. Con il dispiegamento militare sul versante francese e la collaborazione tra polizie di frontiera (accordi europei e tra Italia-Francia), il risultato è stato quello di sponsorizzare l’attività degli smugglers (trafficanti), che in questi mesi sono pericolosamente ricomparsi o, addirittura, hanno occupato la scena. Mentre al rifugio “Fraternità Massi” di Oulx diminuivano le presenze, si consolidava la constatazione di nuove vie che si aprivano. Non si fermano i flussi che, come acque sorgive, quando incontrano sbarramento, deviano e trovano nuovi canali. Così la stazione di servizio di Salbertrand sull’autostrada, a sette chilometri da Oulx, è divenuta luogo per imbarcarsi sui Tir che lì sostano. Con ugual prospettiva, vie impervie sulle montagne a partire da Bardonecchia si sono riaperte. Anche la morte del giovane Ullah racconta come in un luogo geograficamente insensato per passare la frontiera si possa morire. Forse dopo un tentativo fallimentare di trovare un passaggio nel non lontano autogrill di Salbertrand, forse per evitare possibili controlli o forse addirittura nascosto sotto un treno merci, così come è uso fare nei Balcani, è maturato il tragico incidente. Di fatto ci tocca prendere atto che la militarizzazione e il moltiplicarsi degli sbarramenti hanno prodotto illegalità e morte.

      Il caso di Ullah apre un’altra questione, forse non nuova, ma di certo poco analizzata. Scappare dalla guerra gettata addosso e sopravvivere alla guerra che poi l’Europa continua ad effettuare contro chi fugge producono disastri a catena. Abbiamo documentato come con i flussi provenienti dai Balcani dal 2020 ad oggi si siano verificati cambiamenti significativi nella composizione di questi popoli in viaggio: famiglie allargate e presenza plurigenerazionale dei nuclei domestici. Il dato trascurato riguarda però la polverizzazione delle reti familiari e la loro disseminazione in tante nazioni. La disaggregazione di questi nuclei durante il cammino è un elemento significativo e aggiunge apprensione e urgenza nelle persone. Per essere più chiari vale la pena riportare un esempio tra i tanti: un padre con il figlio arriva a Oulx e poi dice a una volontaria “Ti affido il mio bambino di 14 anni affinché possa continuare il viaggio come minore, (consegnandosi alla gendarmerie, n.d.r.), e io ritorno in Grecia a prendere l’altra parte della mia famiglia”. Il viaggio può costare ai singoli e ancor di più alle famiglie cifre ingenti. Per esemplificare 8.000 euro per persona dalla Turchia all’Italia in barcone, 4.000 euro dalla Bosnia a Trieste, dai 20.000 ai 50.000 euro per famiglia dall’Afghanistan al nostro paese (la famiglia di Ullah aveva investito 6.000 euro, dato a reti di trafficanti, per permettere la partenza del figlio anche se ancora tanto giovane). Così alcuni passano prima, altri aspettano e confidano nell’aiuto che proviene da chi è arrivato. A volte sono le donne e i più vulnerabili ad aprire il cammino, altre volte può essere un minore che viene mandato fin dalla terra d’origine a cercare un altro orizzonte di vita. Sempre più spesso raccogliamo memoria di persone che arrivano e che hanno lasciato indietro parenti e non sempre il nucleo che approda alle Alpi è composto solo da consanguinei o affini, ma da aggregazioni solidali. Chi parte ha il peso e la responsabilità di una famiglia e non può fermarsi: è un’Odissea senza che si sappia se davvero esista in qualche luogo una Itaca. Così si muore, invisibili al mondo, sotto le ruote di un treno o scivolando in un lago montano.

      Molti sono i minori non accompagnati che scelgono di non presentarsi alla Paf (Polices aux frontieres) con la conseguente protezione umanitaria che a loro spetta per legge e decidono di affrontare la traversata in modo clandestino pur di non perdere l’ausilio dei compagni di viaggio. L’esperienza insegna che non si deve rimanere mai soli. Quando i minori vengono “catturati” in montagna dalla gendarmerie, il respingimento è prassi. Non v’è spazio né volontà per accertamenti. La situazione si complica ancora, quando, così come abbiamo potuto documentare, il minore, nel porto italiano di entrata, viene indotto dalla polizia con maniere minacciose, a sottoscrivere la sua maggiore età, nonostante i suoi documenti provino il contrario. Il caso è stato vagliato anche dallo sportello legale della diaconia valdese in Oulx.

      Non è da sottovalutare il problema dei green pass e delle vaccinazioni. Istituzioni ed anche ONG spesso non affrontano con abbastanza decisione la questione. La mancanza di attestati che dimostrino il vaccino rende complicati i trasferimenti e, soprattutto, induce le persone in cammino ad accelerare il passo, accettando qualsiasi costo o rischio, pur di non rischiare di rimanere intrappolati e bloccati in tempi di attesa, vuoti quanto indefiniti. Rispetto al problema sostanziale dell’essere senza vaccino, tristemente s’afferma la prassi delle vite diseguali, anche quando in gioco non c’è solo la salute del “migrante” ma quella della collettività. Non ci dimentichiamo quando l’Italia era in fascia rossa e ogni assembramento era vietato per legge mentre in un container presso la stazione di Oulx di circa 18 metri quadrati si accalcavano più di 30 persone. Nessuno ha mai pensato di intervenire o di trovare soluzioni. Poi le persone tornavano al rifugio con rischi di contagio per tutti. Oggi vaccini e documentazione relativa sono una necessità inderogabile. Già solo il fatto che si obblighi a livello nazionale alla vaccinazione e ce ne si dimentichi per coloro che sono in cammino è indicativo di quanto con la categoria migrante pensiamo a “non persone”.

      In questo specchio di frontiera –e la valle di Susa ripropone logiche che si moltiplicano dal Mediterraneo al deserto, dai Balcani alla Libia,-scopriamo quanto valgono gli enunciati sui diritti umani, qui a casa nostra. Il reiterarsi di casi tragici lascia senza parole: arriva notizia di altra persona morta carbonizzata a seguito di folgorazione sul tetto di un treno a Ventimiglia: un’altra vittima che si aggiunge a quelle che hanno insanguinato la frontiera del Nord Ovest (https://www.ansa.it/liguria/notizie/2022/02/01/migrante-muore-folgorato-su-un-treno-per-la-francia_a16cb44f-ba45-4e7f-bff0-811; https://www.avvenire.it/attualita/pagine/migrante-muore-folgorato-su-treno-per-la-francia ).

      Medici per i Diritti umani:

      Chiede alle istituzioni e a tutti gli attori presenti in frontiera di intervenire affinché vengano rispettati i diritti umani delle persone in transito e garantita la loro incolumità e sicurezza.

      Auspica una collaborazione allargata per il monitoraggio dei diritti umani in frontiera.

      Denuncia che la condizione dei minori non accompagnati è affrontata non in base alla legge e alle convenzioni internazionali europee ma spesso con prassi tollerate che le violano.

      Chiede che i vaccini e i green pass siano garantiti alle persone migranti. Le istituzioni e tutti gli attori presenti sul territorio devono occuparsi della vaccinazione. La mancanza di questa non deve essere un’altra frontiera.

      https://mediciperidirittiumani.org/si-ritorna-a-morire-alla-frontiera-nord-ovest-delle-alpi

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      Ritorno sulla rotta alpina, dove il confine continua a uccidere

      Al confine tra Italia e Francia parte l’ultima tappa, la più dura, di un viaggio iniziato migliaia di chilometri prima e che spesso si chiude in tragedia. Come a Oulx dove, nelle ultime settimane, sono morte due persone nel tentativo di attraversare la frontiera. Ci torniamo insieme a Christian Elia per capire come sono cambiate le cose dopo un anno dalla nostra ultima visita.

      Fathallah aveva 31 anni, veniva dal Marocco. Ullah era afghano, aveva 15 anni. Sono morti di frontiera, al confine tra Italia e Francia.

      Il corpo di Balafhail è stato ritrovato il 2 febbraio scorso, al Barrage del Freney, nei pressi di Modane, in Francia. Un volo dal Marocco alla Turchia, che non richiede visti, per affrontare la rotta balcanica. Per un periodo, in questo viaggio che ti lascia scegliere solo l’inizio, si era anche fermato in Italia, in provincia di Vercelli, per tirare il fiato. Un sms alla famiglia, il 30 gennaio alle 23.54 dalla stazione di Oulx, è il suo ultimo segnale di vita. Poi il silenzio, il tentativo di passare a piedi le montagne, la morte di freddo.

      Ullah era ancora un bambino, ma con un’età adulta e feroce, costruita in frontiera. Iran, Turchia, Bulgaria, Serbia, Croazia e Slovenia prima di giungere in Italia, un viaggio lungo più di un anno, per raggiungere Parigi, dove vive sua sorella. È stato trovato il 26 gennaio, sui binari della linea ferroviaria tra Salbertrand e Oulx.

      Un anno fa Open Migration ha raccontato quella frontiere, le vite che la abitano, migranti e volontari che tentano di rendere umano l’inevitabile, di fronte a un discorso istituzionale che continua a negare quella che non è un’emergenza, ma resta una ferita dei sistemi democratici.

      https://twitter.com/MEDUonlus/status/1489615389172674562

      “Non sono la montagna e neppure i treni responsabili di queste morti, ma la frontiera con le sue ramificazioni che non si scollano dalla pelle di chi è catalogato migrante e da chi non può più tornare indietro e non ha terra che lo accolga. Nel 2021 possiamo indicare 15.000 presenze a Oulx; senza contare le persone che sono state registrate più volte dopo i respingimenti in frontiera, possiamo azzardare il passaggio di più di 10.000 persone. Da dicembre dello stesso anno al primo mese di gennaio del nuovo sicuramente i flussi sono diminuiti. I confini si sono moltiplicati anche in relazione a una congiuntura complessa. Le temperature artiche e le tensioni politiche nei Balcani, le difficoltà nell’utilizzo dei trasporti e le norme anti-covid hanno sicuramente rallentato momentaneamente l’esodo. Soprattutto hanno reso più difficoltosi gli spostamenti per le famiglie numerose. Tuttavia, la tragedia attuale trova ragione nella militarizzazione alla frontiera e nella caccia all’uomo che si scatena ogni giorno sulle nostre montagne. Una farsa tragica che non ferma i passaggi, ma obbliga le persone in cammino a scegliere vie e strategie che mettono a rischio la vita. I più deboli vengono perlopiù respinti: famiglie numerose, donne gravide, nuclei parentali con bambini piccoli o con anziani”, racconta l’ultimo rapporto di MEDU (Medici per i Diritti Umani): https://mediciperidirittiumani.org/si-ritorna-a-morire-alla-frontiera-nord-ovest-delle-alpi.

      Un sistema che offende nella sua inutile ferocia. Mentre ovunque, dalla Libia alla Turchia, si sommergono di denaro istituzioni compromesse per motivi molto differenti, che non rispettano i diritti umani, mentre si definiscono ‘paesi sicuri’ Afghanistan e Siria, riprendendo a espellere le persone verso la guerra, non si fa nulla per rendere meno pericolose rotte sempre più costose, sempre più pericolose.

      A Oulx convive una piccola comunità di persone che non lo accettano, connessi con altre realtà solidali della regione, e dell’altro versante della frontiera. Persone con storie differenti, che vengono dall’area antagonista, come dal mondo del volontariato cattolico, ma di fronte al loro impegno quotidiano c’è un silenzio assordante delle istituzioni e un atteggiamento sempre più duro di criminalizzazione della solidarietà.

      Non dimentichiamo mai che si parla di persone, siano essi volontari o migranti, che non hanno mai commesso alcun reato. Sono uomini e donne, vecchi e bambini in viaggio e in fuga. E volontari che portano loro aiuto, ristoro, scarpe per la neve e mappe per non farli smarrire e, di inverno, morire di freddo.

      “Abbiamo documentato come con i flussi provenienti dai Balcani dal 2020 ad oggi si siano verificati cambiamenti significativi nella composizione di questi popoli in viaggio: famiglie allargate e presenza plurigenerazionale dei nuclei domestici. Il dato trascurato riguarda però la polverizzazione delle reti familiari e la loro disseminazione in tante nazioni. La disaggregazione di questi nuclei durante il cammino è un elemento significativo e aggiunge apprensione e urgenza nelle persone. Per essere più chiari vale la pena riportare un esempio tra i tanti: un padre con il figlio arriva a Oulx e poi dice a una volontaria “Ti affido il mio bambino di 14 anni affinché possa continuare il viaggio come minore, (consegnandosi alla gendarmerie, n.d.r.), e io ritorno in Grecia a prendere l’altra parte della mia famiglia” – denuncia MEDU – Il viaggio può costare ai singoli e ancor di più alle famiglie cifre ingenti. Per esemplificare 8.000 euro per persona dalla Turchia all’Italia in barcone, 4.000 euro dalla Bosnia a Trieste, dai 20.000 ai 50.000 euro per famiglia dall’Afghanistan al nostro paese (la famiglia di Ullah aveva investito 6.000 euro, dato a reti di trafficanti, per permettere la partenza del figlio anche se ancora tanto giovane). Così alcuni passano prima, altri aspettano e confidano nell’aiuto che proviene da chi è arrivato. A volte sono le donne e i più vulnerabili ad aprire il cammino, altre volte può essere un minore che viene mandato fin dalla terra d’origine a cercare un altro orizzonte di vita. Sempre più spesso raccogliamo memoria di persone che arrivano e che hanno lasciato indietro parenti e non sempre il nucleo che approda alle Alpi è composto solo da consanguinei o affini, ma da aggregazioni solidali. Chi parte ha il peso e la responsabilità di una famiglia e non può fermarsi: è un’Odissea senza che si sappia se davvero esista in qualche luogo una Itaca. Così si muore, invisibili al mondo, sotto le ruote di un treno o scivolando in un lago montano”.

      Una ferocia che sta segnando generazioni intere, a volte nate e cresciute sulle frontiere. “Figli che ormai conoscono più il cammino che la terra d’origine, una costruzione di umanità e di emozioni itinerante, che conoscono un’altra geografia, che non si limita agli stati nazionali”, raccontava a OM Piero Gorza, antropologo, in una breve pausa nel suo moto perpetuo tra la stazione di Oulx e il Rifugio Massi, o la Casa Cantoniera occupata, sgomberata con violenza, ma che ha dato un letto, un tetto e un pasto caldo a tanti Fatallah e Ullah. “E Oulx, di base, sta a guardare, senza eccessi di rifiuto o di accoglienza. Le persone passano, non si fermano. Portano con loro le relazioni del cammino, con quelle continuano per la loro meta, con la fretta di chi ha impegnato tutto, compresa la rete parentale, per quel cammino.”

      Un’indifferenza che non è solo di Oulx, che non riguarda solo imprenditori del turismo della zona che non vogliono avere lo stigma della ‘Lampedusa delle Alpi’, ma che riguarda tutti noi, come società civile, a Oulx e ovunque. Perché nel 2022 si muore di freddo e di frontiera, come i migranti di Pietro Germi nel film Il cammino della speranza, del 1950, solo che quei migranti erano italiani, ma avevano la stessa fame di futuro di Fathallah e Ullah.

      https://openmigration.org/analisi/ritorno-sulla-rotta-alpina-dove-il-confine-continua-a-uccidere

    • 31.05.2023 :
      NB : Attention : selon les dernières nouvelles reçues oralement par mes contacts à la frontière, personne ne serait décédé. Le corps n’a jamais été trouvé, malgré les recherches. Probablement le migrant qui a signalé le cadavre n’a vu que des habits.
      TRAGEDIA, MIGRANTE MUORE SULLE MONTAGNE TRA LA VALSUSA E LA FRANCIA, ALTRI 9 RECUPERATI DAI SOCCORRITORI
      https://seenthis.net/messages/1004806

  • Contre l’exposition coloniale 1931 : contre-exposition au bois de Vincennes

    En 1931, le gouvernement français organise à Vincennes une exposition coloniale internationale pour démontrer la grandeur et la légitimité des Empires coloniaux. Contre cet évènement de grande ampleur, des militants anti-impérialistes se mobilisent à Paris et en Provence pour faire de « la grande foire de Vincennes » l’occasion de déconstruire l’impérialisme français et de fédérer les militants anticolonialistes de métropole.

    Ce mémoire de Vincent Bollenot peut aussi servir la réflexion comment un événement peut, au delà de la contestation, contribuer à #faire_monde.

    Bollenot explique la logique de la contestation comme une logique d’inversion.

    Le but est en effet explicitement de prendre à contre
    pied l’Exposition coloniale qui jette un voile sur la violence de la domination coloniale, et qui va
    même jusqu’à présenter la colonisation comme vectrice de paix, soulignant ses « bienfaits » (138)

    Un pan entier du discours inaugural de l’Exposition colonial, par Paul Reynaud, avance que la
    colonisation a pacifié des pays auparavant en guerres constantes : « Nous avons trouvé en Afrique les
    razzias, l’esclavage, la famine, l’épidémie. Aujourd’hui, les corsaires du désert en sont les gardiens. […] En
    Asie, […] nous avons apporté aussi comme premier présent l’ordre et la paix, que nous maintiendrons. » (note p. 138)

    Pour contrer cette invisibilisation de la violence coloniale, la contre-exposition met en lumière l’utilisation de la force, comme les 18.000 morts pour la ligne ferroviaire Congo-océan dans « une ensemble photographique »

    La violence est pointée du doigt, les
    mots d’ordre de la « mission civilisatrice » sont ainsi déconstruits. En cela, le discours véhiculé
    par l’Exposition coloniale est bel et bien « inversé ».

    Par contre Bollenot critique que « des procédés comparables à ceux de l’Exposition
    officielle » sont également mobilisés.

    Source : À bas l’Exposition coloniale. Acteurs, réseaux, mobilisations (France, 1931).pdf | Vincent Bollenot - Academia.edu
    https://www.academia.edu/34965895/%C3%80_bas_lExposition_coloniale._Acteurs_r%C3%A9seaux_mobilisations_Franc

    #visibilisation #violente_paix #pacification #paix

    • Cannibale de Didier Daeninckx

      Résumé
      Paris 1931, l’Exposition coloniale. Quelques jours avant l’inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d’une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d’un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l’intérêt du public allemand, veut bien prêter les siens, mais en échange d’autant de Kanak. Qu’à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés. Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l’intrigue avec, en arrière-plan, le Paris des années trente - ses mentalités, l’univers étrange de l’Exposition - tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.

  • The Swiss Federal Administrative suspended the return of asylum seeker to Croatia according to Dublin due to police violence taking place at the Croatian-Bosnian border. The asylum- seeker experienced violent pushbacks from the Croatian border 18 times, which left him with physical and psychological consequences. This ruling confirmed all the testimonies of refugees and numerous reports from both international and local organizations, institutions and the media that warned about this continuing practice of the Croatian police.

    Reçu via la newsletter de Inicijativa Dobrodosli, le 26.08.2019

    #suspension #Dublin #asile #renvois_Dublin #Suisse #migrations #réfugiés #expulsion #Croatie #violences_policières #frontières #violent_border #violence #Bosnie #push-back #push-backs #refoulement #police

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    Source:
    Švicarski sud suspendirao vraćanje izbjeglice zbog prijetnje ponavljanja pushback-a

    Švicarski Federalni upravni sud suspendirao vraćanje po Dublinu zbog policijskog nasilja nad izbjeglicama.

    Švicarski Federalni upravni sud suspendirao je vraćanje tražitelja azila prema Dublinu u Hrvatsku zbog policijskog nasilja koje se događa na hrvatsko-bosanskoj granici. Tražitelj je 18 puta iskusio nasilne pushbackove s hrvatske granice što je na njemu ostavilo fizičke i psihičke posljedice. Ovom presudom potvrđena su sva svjedočanstva izbjeglica i mnogobrojni izvještaji kako međunarodnih tako lokalnih organizacija, institucija i medija koje već godinama upozoravaju na kontinuiranu praksu hrvatske policije.

    https://www.cms.hr/hr/azil-i-integracijske-politike/svicarski-sud-suspendirao-vracanje-izbjeglice-zbog-prijetnje-ponavljanja-pushbac

    ping @i_s_ @isskein

  • Ethiopians Abused on Gulf Migration Route

    Ethiopians undertaking the perilous journey by boat across the Red Sea or Gulf of Aden face exploitation and torture in Yemen by a network of trafficking groups, Human Rights Watch said today. They also encounter abusive prison conditions in Saudi Arabia before being summarily forcibly deported back to Addis Ababa. Authorities in Ethiopia, Yemen, and Saudi Arabia have taken few if any measures to curb the violence migrants face, to put in place asylum procedures, or to check abuses perpetrated by their own security forces.


    A combination of factors, including unemployment and other economic difficulties, drought, and human rights abuses have driven hundreds of thousands of Ethiopians to migrate over the past decade, traveling by boat over the Red Sea and then by land through Yemen to Saudi Arabia. Saudi Arabia and neighboring Gulf states are favored destinations because of the availability of employment. Most travel irregularly and do not have legal status once they reach Saudi Arabia.

    “Many Ethiopians who hoped for a better life in Saudi Arabia face unspeakable dangers along the journey, including death at sea, torture, and all manners of abuses,” said Felix Horne, senior Africa researcher at Human Rights Watch. “The Ethiopian government, with the support of its international partners, should support people who arrive back in Ethiopia with nothing but the clothes on their back and nowhere to turn for help.”

    Human Rights Watch interviewed 12 Ethiopians in Addis Ababa who had been deported from Saudi Arabia between December 2018 and May 2019. Human Rights Watch also interviewed humanitarian workers and diplomats working on Ethiopia migration-related issues.

    The International Organization for Migration (IOM) estimates as many as 500,000 Ethiopians were in Saudi Arabia when the Saudi government began a deportation campaign in November 2017. The Saudi authorities have arrested, prosecuted, or deported foreigners who violate labor or residency laws or those who crossed the border irregularly. About 260,000 Ethiopians, an average of 10,000 per month, were deported from Saudi Arabia to Ethiopia between May 2017 and March 2019, according to the IOM, and deportations have continued.

    An August 2 Twitter update by Saudi Arabia’s Interior Ministry said that police had arrested 3.6 million people, including 2.8 million for violations of residency rules, 557,000 for labor law violations, and 237,000 for border violations. In addition, authorities detained 61,125 people for crossing the border into Saudi Arabia illegally, 51 percent of them Ethiopians, and referred more than 895,000 people for deportation. Apart from illegal border crossing, these figures are not disaggregated by nationality.

    Eleven of the 12 people interviewed who had been deported had engaged with smuggling and trafficking networks that are regionally linked across Ethiopia, Djibouti, Somalia’s semi-autonomous Puntland state, the self-declared autonomous state of Somaliland, Yemen, and Saudi Arabia. Traffickers outside of Ethiopia, particularly in Yemen, often used violence or threats to extort ransom money from migrants’ family members or contacts, those interviewed told Human Rights Watch. The 12th person was working in Saudi Arabia legally but was deported after trying to help his sister when she arrived illegally.

    Those interviewed described life-threatening journeys as long as 24 hours across the Gulf of Aden or the Red Sea to reach Yemen, in most cases in overcrowded boats, with no food or water, and prevented from moving around by armed smugglers.

    “There were 180 people on the boat, but 25 died,” one man said. “The boat was in trouble and the waves were hitting it. It was overloaded and about to sink so the dallalas [an adaptation of the Arabic word for “middleman” or “broker”] picked some out and threw them into the sea, around 25.”

    Interviewees said they were met and captured by traffickers upon arrival in Yemen. Five said the traffickers physically assaulted them to extort payments from family members or contacts in Ethiopia or Somalia. While camps where migrants were held capture were run by Yemenis, Ethiopians often carried out the abuse. In many cases, relatives said they sold assets such as homes or land to obtain the ransom money.

    After paying the traffickers or escaping, the migrants eventually made their way north to the Saudi-Yemen border, crossing in rural, mountainous areas. Interviewees said Saudi border guards fired at them, killing and injuring others crossing at the same time, and that they saw dead bodies along the crossing routes. Human Rights Watch has previously documented Saudi border guards shooting and killing migrants crossing the border.

    “At the border there are many bodies rotting, decomposing,” a 26-year-old man said: “It is like a graveyard.”

    Six interviewees said they were apprehended by Saudi border police, while five successfully crossed the border but were later arrested. They described abusive prison conditions in several facilities in southern Saudi Arabia, including inadequate food, toilet facilities, and medical care; lack of sanitation; overcrowding; and beatings by guards.

    Planes returning people deported from Saudi Arabia typically arrive in Addis Ababa either at the domestic terminal or the cargo terminal of Bole International Airport. Several humanitarian groups conduct an initial screening to identify the most vulnerable cases, with the rest left to their own devices. Aid workers in Ethiopia said that deportees often arrive with no belongings and no money for food, transportation, or shelter. Upon arrival, they are offered little assistance to help them deal with injuries or psychological trauma, or to support transportation to their home communities, in some cases hundreds of kilometers from Addis Ababa.

    Human Rights Watch learned that much of the migration funding from Ethiopia’s development partners is specifically earmarked to manage migration along the routes from the Horn of Africa to Europe and to assist Ethiopians being returned from Europe, with very little left to support returnees from Saudi Arabia.

    “Saudi Arabia has summarily returned hundreds of thousands of Ethiopians to Addis Ababa who have little to show for their journey except debts and trauma,” Horne said. “Saudi Arabia should protect migrants on its territory and under its control from traffickers, ensure there is no collusion between its agents and these criminals, and provide them with the opportunity to legally challenge their detention and deportation.”

    All interviews were conducted in Amharic, Tigrayan, or Afan Oromo with translation into English. The interviewees were from the four regions of SNNPR (Southern Nations, Nationalities, and Peoples’ Region), Oromia, Amhara, and Tigray. These regions have historically produced the bulk of Ethiopians migrating abroad. To protect interviewees from possible reprisals, pseudonyms are being used in place of their real names. Human Rights Watch wrote to the Ethiopian and Saudi governments seeking comment on abuses described by Ethiopian migrants along the Gulf migration route, but at the time of writing neither had responded.

    Dangerous Boat Journey

    Most of the 11 people interviewed who entered Saudi Arabia without documents described life-threatening boat journeys across the Red Sea from Djibouti, Somaliland, or Puntland to Yemen. They described severely overcrowded boats, beatings, and inadequate food or water on journeys that ranged from 4 to 24 hours. These problems were compounded by dangerous weather conditions or encounters with Saudi/Emirati-led coalition naval vessels patrolling the Yemeni coast.

    “Berhanu” said that Somali smugglers beat people on his boat crossing from Puntland: “They have a setup they use where they place people in spots by weight to keep the boat balanced. If you moved, they beat you.” He said that his trip was lengthened when smugglers were forced to turn the boat around after spotting a light from a naval vessel along the Yemeni coast and wait several hours for it to pass.

    Since March 26, 2015, Saudi Arabia has led a coalition of countries in a military campaign against the Houthi armed group in Yemen. As part of its campaign the Saudi/Emirati-led coalition has imposed a naval blockade on Houthi-controlled Yemeni ports, purportedly to prevent Houthi rebels from importing weapons by sea, but which has also restricted the flow of food, fuel, and medicine to civilians in the country, and included attacks on civilians at sea. Human Rights Watch previously documented a helicopter attack in March 2017 by coalition forces on a boat carrying Somali migrants and refugees returning from Yemen, killing at least 32 of the 145 Somali migrants and refugees on board and one Yemeni civilian.

    Exploitation and Abuses in Yemen

    Once in war-torn Yemen, Ethiopian migrants said they faced kidnappings, beatings, and other abuses by traffickers trying to extort ransom money from them or their family members back home.

    This is not new. Human Rights Watch, in a 2014 report, documented abuses, including torture, of migrants in detention camps in Yemen run by traffickers attempting to extort payments. In 2018, Human Rights Watch documented how Yemeni guards tortured and raped Ethiopian and other Horn of Africa migrants at a detention center in Aden and worked in collaboration with smugglers to send them back to their countries of origin. Recent interviews by Human Rights Watch indicate that the war in Yemen has not significantly affected the abuses against Ethiopians migrating through Yemen to Saudi Arabia. If anything, the conflict, which escalated in 2015, has made the journey more dangerous for migrants who cross into an area of active fighting.

    Seven of the 11 irregular migrants interviewed said they faced detention and extortion by traffickers in Yemen. This occurred in many cases as soon as they reached shore, as smugglers on boats coordinated with the Yemeni traffickers. Migrants said that Yemeni smuggling and trafficking groups always included Ethiopians, often one from each of Oromo, Tigrayan, and Amhara ethnic groups, who generally were responsible for beating and torturing migrants to extort payments. Migrants were generally held in camps for days or weeks until they could provide ransom money, or escape. Ransom payments were usually made by bank transfers from relatives and contacts back in Ethiopia.

    “Abebe” described his experience:

    When we landed… [the traffickers] took us to a place off the road with a tent. Everyone there was armed with guns and they threw us around like garbage. The traffickers were one Yemeni and three Ethiopians – one Tigrayan, one Amhara, and one Oromo…. They started to beat us after we refused to pay, then we had to call our families…. My sister [in Ethiopia] has a house, and the traffickers called her, and they fired a bullet near me that she could hear. They sold the house and sent the money [40,000 Birr, US $1,396].

    “Tesfalem”, said that he was beaten by Yemenis and Ethiopians at a camp he believes was near the port city of Aden:

    They demanded money, but I said I don’t have any. They told me to make a call, but I said I don’t have relatives. They beat me and hung me on the wall by one hand while standing on a chair, then they kicked the chair away and I was swinging by my arm. They beat me on my head with a stick and it was swollen and bled.

    He escaped after three months, was detained in another camp for three months more, and finally escaped again.

    “Biniam” said the men would take turns beating the captured migrants: “The [Ethiopian] who speaks your language beats you, those doing the beating were all Ethiopians. We didn’t think of fighting back against them because we were so tired, and they would kill you if you tried.”

    Two people said that when they landed, the traffickers offered them the opportunity to pay immediately to travel by car to the Saudi border, thereby avoiding the detention camps. One of them, “Getachew,” said that he paid 1,500 Birr (US $52) for the car and escaped mistreatment.

    Others avoided capture when they landed, but then faced the difficult 500 kilometer journey on foot with few resources while trying to avoid capture.

    Dangers faced by Yemeni migrants traveling north were compounded for those who ran into areas of active fighting between Houthi forces and groups aligned with the Saudi/Emirati-led coalition. Two migrants said that their journey was delayed, one by a week, the other by two months, to avoid conflict areas.

    Migrants had no recourse to local authorities and did not report abuses or seek assistance from them. Forces aligned with the Yemeni government and the Houthis have also detained migrants in poor conditions, refused access to protection and asylum procedures, deported migrants en masse in dangerous conditions, and exposed them to abuse. In April 2018, Human Rights Watch reported that Yemeni government officials had tortured, raped, and executed migrants and asylum seekers from the Horn of Africa in a detention center in the southern port city of Aden. The detention center was later shut down.

    The International Organization for Migration (IOM) announced in May that it had initiated a program of voluntary humanitarian returns for irregular Ethiopian migrants held by Yemeni authorities at detention sites in southern Yemen. IOM said that about 5,000 migrants at three sites were held in “unsustainable conditions,” and that the flights from Aden to Ethiopia had stalled because the Saudi/Emirati-led coalition had failed to provide the flights the necessary clearances. The coalition controls Yemen’s airspace.

    Crossing the Border; Abusive Detention inside Saudi Arabia

    Migrants faced new challenges attempting to cross the Saudi-Yemen border. The people interviewed said that the crossing points used by smugglers are in rural, mountainous areas where the border separates Yemen’s Saada Governorate and Saudi Arabia’s Jizan Province. Two said that smugglers separated Ethiopians by their ethnic group and assigned different groups to cross at different border points.

    Ethiopian migrants interviewed were not all able to identify the locations where they crossed. Most indicated points near the Yemeni mountain villages Souq al-Ragu and ‘Izlat Al Thabit, which they called Ragu and Al Thabit. Saudi-aligned media have regularly characterized Souq al-Ragu as a dangerous town from which drug smugglers and irregular migrants cross into Saudi Arabia.

    Migrants recounted pressures to pay for the crossing by smuggling drugs into Saudi Arabia. “Abdi” said he stayed in Souq al-Ragu for 15 days and finally agreed to carry across a 25 kilogram sack of khat in exchange for 500 Saudi Riyals (US$133). Khat is a mild stimulant grown in the Ethiopian highlands and Yemen; it is popular among Yemenis and Saudis, but illegal in Saudi Arabia.

    “Badessa” described Souq al-Ragu as “the crime city:”

    You don’t know who is a trafficker, who is a drug person, but everybody has an angle of some sort. Even Yemenis are afraid of the place, it is run by Ethiopians. It is also a burial place; bodies are gathered of people who had been shot along the border and then they’re buried there. There is no police presence.

    Four of the eleven migrants who crossed the border on foot said Saudi border guards shot at them during their crossings, sometimes after ordering them to stop and other times without warning. Some said they encountered dead bodies along the way. Six said they were apprehended by Saudi border guards or drug police at the border, while five were arrested later.

    “Abebe” said that Saudi border guards shot at his group as they crossed from Izlat Al Thabit:

    They fired bullets, and everyone scattered. People fleeing were shot, my friend was shot in the leg…. One person was shot in the chest and killed and [the Saudi border guards] made us carry him to a place where there was a big excavator. They didn’t let us bury him; the excavator dug a hole and they buried him.

    Berhanu described the scene in the border area: “There were many dead people at the border. You could walk on the corpses. No one comes to bury them.”

    Getachew added: “It is like a graveyard. There are no dogs or hyenas there to eat the bodies, just dead bodies everywhere.”

    Two of the five interviewees who crossed the border without being detained said that Saudi and Ethiopian smugglers and traffickers took them to informal detention camps in southern Saudi towns and held them for ransom. “Yonas” said they took him and 14 others to a camp in the Fayfa area of Jizan Province: “They beat me daily until I called my family. They wanted 10,000 Birr ($349). My father sold his farmland and sent the 10,000 Birr, but then they told me this isn’t enough, we need 20,000 ($698). I had nothing left and decided to escape or die.” He escaped.

    Following their capture, the migrants described abusive conditions in Saudi governmental detention centers and prisons, including overcrowding and inadequate food, water, and medical care. Migrants also described beatings by Saudi guards.

    Nine migrants who were captured while crossing the border illegally or living in Saudi Arabia without documentation spent up to five months in detention before authorities deported them back to Ethiopia. The three others were convicted of criminal offenses that included human trafficking and drug smuggling, resulting in longer periods in detention before being deported.

    The migrants identified about 10 prisons and detention centers where they were held for various periods. The most frequently cited were a center near the town of al-Dayer in Jizan Province along the border, Jizan Central Prison in Jizan city, and the Shmeisi Detention Center east of Jeddah, where migrants are processed for deportation.

    Al-Dayer had the worst conditions, they said, citing overcrowding, inadequate sanitation, food and water, and medical care. Yonas said:

    They tied our feet with chains and they beat us while chained, sometimes you can’t get to the food because you are chained. If you get chained by the toilet it will overflow and flow under you. If you are aggressive you get chained by the toilet. If you are good [behave well], they chain you to another person and you can move around.

    Abraham had a similar description:

    The people there beat us. Ethnic groups [from Ethiopia] fought with each other. The toilet was overflowing. It was like a graveyard and not a place to live. Urine was everywhere and people were defecating. The smell was terrible.

    Other migrants described similarly bad conditions in Jizan Central Prison. “Ibrahim” said that he was a legal migrant working in Saudi Arabia, but that he travelled to Jizan to help his sister, whom Saudi authorities had detained after she crossed from Yemen illegally. Once in Jizan, authorities suspected him of human trafficking and arrested him, put him on trial, and sentenced him to two years in prison, a sentenced he partially served in Jizan Central Prison:

    Jizan prison is so very tough…. You can be sleeping with [beside] someone who has tuberculosis, and if you ask an official to move you, they don’t care. They will beat you. You can’t change clothes, you have one set and that is it, sometimes the guards will illegally bring clothes and sell to you at night.

    He also complained of overcrowding: “When you want to sleep you tell people and they all jostle to make some room, then you sleep for a bit but you wake up because everyone is jostling against each other.”

    Most of the migrants said food was inadequate. Yonas described the situation in al-Dayer: “When they gave food 10 people would gather and fight over it. If you don’t have energy you won’t eat. The fight is over rice and bread.”

    Detainees also said medical care was inadequate and that detainees with symptoms of tuberculosis (such as cough, fever, night sweats, or weight loss) were not isolated from other prisoners. Human Rights Watch interviewed three former detainees who were being treated for tuberculosis after being deported, two of whom said they were held with other detainees despite having symptoms of active tuberculosis.

    Detainees described being beaten by Saudi prison guards when they requested medical care. Abdi said:

    I was beaten once with a stick in Jizan that was like a piece of rebar covered in plastic. I was sick in prison and I used to vomit. They said, ‘why do you do that when people are eating?’ and then they beat me harshly and I told him [the guard], ‘Please kill me.’ He eventually stopped.

    Ibrahim said he was also beaten when he requested medical care for tuberculosis:

    [Prison guards] have a rule that you aren’t supposed to knock on the door [and disturb the guards]. When I got sick in the first six months and asked to go to the clinic, they just beat me with electric wires on the bottom of my feet. I kept asking so they kept beating.

    Detainees said that the other primary impetus for beatings by guards was fighting between different ethnic groups of Ethiopians in detention, largely between ethnic Oromos, Amharas, and Tigrayans. Ethnic tensions are increasingly common back in Ethiopia.

    Detainees said that conditions generally improved once they were transferred to Shmeisi Detention Center, near Jeddah, where they stayed only a few days before receiving temporary travel documents from Ethiopian consular authorities and deported to Ethiopia. The migrants charged with and convicted of crimes had no opportunity to consult legal counsel.

    None of the migrants said they were given the opportunity to legally challenge their deportations, and Saudi Arabia has not established an asylum system under which migrants could apply for protection from deportation where there was a risk of persecution if they were sent back. Saudi Arabia is not a party to the 1951 Refugee Convention.

    Deportation and Future Prospects

    Humanitarian workers and diplomats told Human Rights Watch that since the beginning of Saudi Arabia’s deportation campaign, large numbers of Ethiopian deportees have been transported via special flights by Saudia Airlines to Bole International Airport in Addis Ababa and unloaded in a cargo area away from the main international terminal or at the domestic terminal. When Human Rights Watch visited in May, it appeared that the Saudi flights were suspended during the month of Ramadan, during which strict sunrise-to-sunset fasting is observed by Muslims. All interviewees who were deported in May said they had returned on regular Ethiopian Airlines commercial flights and disembarked at the main terminal with other passengers.

    All of those deported said that they returned to Ethiopia with nothing but the clothes they were wearing, and that Saudi authorities had confiscated their mobile phones and in some cases shoes and belts. “After staying in Jeddah … they had us make a line and take off our shoes,” Abraham said. “Anything that could tie like a belt we had to leave, they wouldn’t let us take it. We were barefoot when we went to the airport.”

    Deportees often have critical needs for assistance, including medical care, some for gunshot wounds. One returnee recovering from tuberculosis said that he did not have enough money to buy food and was going hungry. Abdi said that when he left for Saudi Arabia he weighed 64 kilograms but returned weighing only 47 or 48 kilograms.

    Aid workers and diplomats familiar with migration issues in Ethiopia said that very little international assistance is earmarked for helping deportees from Saudi Arabia for medical care and shelter or money to return and reintegrate in their home villages.

    Over 8 million people are in need of food assistance in Ethiopia, a country of over 100 million. It hosts over 920,000 refugees from neighboring countries and violence along ethnic lines produced over 2.4 internally displaced people in 2018, many of whom have now been returned.

    The IOM registers migrants upon arrival in Ethiopia and to facilitate their return from Saudi Arabia. Several hours after their arrival and once registered, they leave the airport and must fend for themselves. Some said they had never been to Addis before.

    In 2013 and 2014, Saudi Arabia conducted an expulsion campaign similar to the one that began in November 2017. The earlier campaign expelled about 163,000 Ethiopians, according to the IOM. A 2015 Human Rights Watch report found that migrants experienced serious abuses during detention and deportation, including attacks by security forces and private citizens in Saudi Arabia, and inadequate and abusive detention conditions. Human Rights Watch has also previously documented mistreatment of Ethiopian migrants by traffickers and government detention centers in Yemen.

    Aid workers and diplomats said that inadequate funding to assist returning migrants is as a result of several factors, including a focus of many of the European funders on stemming migration to and facilitating returns from Europe, along with competing priorities and the low visibility of the issue compared with migration to Europe.

    During previous mass returns from Saudi Arabia, there was more funding for reintegration and more international media attention in part because there was such a large influx in a short time, aid workers said.

    https://www.hrw.org/news/2019/08/15/ethiopians-abused-gulf-migration-route
    #migrations #asile #violence #réfugiés #réfugiés_éthiopiens #Ethiopie #pays_du_Golfe #route_du_Golfe #mer_Rouge #Golfe_d'Aden #Yémen #Arabie_Saoudite #frontières #violent_borders #torture #trafic_d'êtres_humains #exploitation #routes_migratoires

    signalé par @isskein

    • Migrants endure sea crossing to Yemen and disembark in hell

      Zahra struggled in the blue waters of the Gulf of Aden, grasping for the hands of fellow migrants.

      Hundreds of men, women and teenagers clambered out of a boat and through the surf emerging, exhausted, on the shores of Yemen.

      The 20-year-old Ethiopian saw men armed with automatic rifles waiting for them on the beach and she clenched in terror. She had heard migrants’ stories of brutal traffickers, lurking like monsters in a nightmare. They are known by the Arabic nickname Abdul-Qawi — which means Worshipper of the Strong.

      “What will they do to us?” Zahra thought.

      She and 300 other Africans had just endured six hours crammed in a wooden smuggling boat to cross the narrow strait between the Red Sea and the gulf. When they landed, the traffickers loaded them into trucks and drove them to ramshackle compounds in the desert outside the coastal village of Ras al-Ara.

      There was Zahra’s answer. She was imprisoned for a month in a tin-roofed hut, broiling and hungry, ordered to call home each day to beseech her family to wire $2,000. She said she did not have family to ask for money and pleaded for her freedom.
      Instead, her captors raped her. And they raped the 20 other women with her — for weeks, different men all the time.

      “They used each of the girls,” she told The Associated Press. “Every night there was rape.”

      With its systematic torture, Ras al-Ara is a particular hell on the arduous, 900-mile (1,400 kilometer) journey from the Horn of Africa to oil-rich Saudi Arabia. Migrants leave home on sandaled feet with dreams of escaping poverty. They trek through mountains and deserts, sandstorms and 113-degree temperatures, surviving on crumbs of bread and salty water from ancient wells.

      In Djibouti, long lines of migrants descend single file down mountain slopes to the rocky coastal plain, where many lay eyes on the sea for first time and eventually board the boats. Some find their way safely across war-torn Yemen to Saudi Arabia, only to be caught and tossed back over the border. The lucky ones make it into the kingdom to earn their livings as a servant and laborers.


      But others are stranded in Yemen’s nightmare — in some measure because Europe has been shutting its doors, outsourcing migrants to other countries.

      The European Union began paying Libyan coast guards and militias to stop migrants there, blocking the other main route out of East Africa, through Libya and across the Mediterranean to Europe. The number of Mediterranean crossings plummeted — from 370,000 in 2016 to just over 56,000 so far this year.

      Meanwhile, more than 150,000 migrants landed in Yemen in 2018, a 50% increase from the year before, according to the International Organization for Migration.

      This year, more than 107,000 had arrived by the end of September, along with perhaps tens of thousands more the organization was unable to track — or who were buried in graves along the trail.

      And European policies may be making the Yemen route more dangerous. Funded by the EU, Ethiopia has cracked down on migrant smugglers and intensified border controls. Arrests of known brokers have prompted migrants to turn to unreliable traffickers, taking more dangerous paths and increasing the risk of abuses.

      Many of those migrants end up in Ras al-Ara.

      Nearly every migrant who lands here is imprisoned in hidden compounds while their families are shaken down for money. Like Zahra, they are subjected to daily torments ranging from beatings and rapes to starvation, their screams drowned out by the noise of generators or cars or simply lost in the desert.
      “Out of every thousand, 800 disappear in the lockups,” said a humanitarian worker monitoring the flow of migrants.

      Traffickers who torture are a mix of Yemenis and Ethiopians of different ethnic groups. So victims cannot appeal to tribal loyalties, they are tortured by men from other groups: If the migrants are Oromia, the torturers are Tigrinya.

      At the same time, because the three main ethnic groups don’t speak each others’ languages, Yemeni smugglers need translators to convey orders to the migrants and monitor their phone conversations with their families.

      The AP spoke to more than two dozen Ethiopians who survived torture at Ras al-Ara. Nearly all of them reported witnessing deaths, and one man died of starvation hours after the AP saw him.
      The imprisonment and torture are largely ignored by Yemeni authorities.

      The AP saw trucks full of migrants passing unhindered through military checkpoints as they went from the beaches to drop their human cargo at each desert compound, known in Arabic as a “hosh.”

      “The traffickers move freely, in public, giving bribes at the checkpoints,” said Mohammed Said, a former coast guard officer who now runs a gas station in the center of town.

      From Ras al-Ara, it’s nearly 50 miles in any direction to the next town. Around 8,000 families live in a collection of decaying, one-story stone houses beside dirt roads, a lone hotel and two eateries. The fish market is the center of activity when the daily catch is brought in.

      Nearly the entire population profits from the human trade. Some rent land to traffickers for the holding cells, or work as guards, drivers or translators. For others, traffickers flush with cash are a lucrative market for their food, fuel or the mildly stimulant leaves of qat, which Yemenis and Ethiopians chew daily.

      Locals can rattle off the traffickers’ names. One of them, a Yemeni named Mohammed al-Usili, runs more than 20 hosh. He’s famous for the red Nissan SUV he drives through town.

      Others belong to Sabaha, one of the biggest tribes in southern Yemen, some of whom are famous for their involvement in illicit businesses. Yemenis call the Sabaha “bandits” who have no political loyalties to any of the warring parties.
      Many traffickers speak openly of their activities, but deny they torture, blaming others.

      Yemeni smuggler Ali Hawash was a farmer who went into the human smuggling business a year ago. He disparaged smugglers who prey on poor migrants, torturing them and holding them hostage until relatives pay ransom.

      “I thought we need to have a different way,” he said, “I will help you go to Saudi, you just pay the transit and the transportation. Deal.”

      The flow of migrants to the beach is unending. On a single day, July 24, the AP witnessed seven boats pull into Ras al-Ara, one after the other, starting at 3 a.m., each carrying more than 100 people.

      The migrants climbed out of the boats into the turquoise water. One young man collapsed on the beach, his feet swollen. A woman stepped on something sharp in the water and fell screeching in pain. Others washed their clothes in the waves to get out the vomit, urine and feces from the rugged journey.

      The migrants were lined up and loaded onto trucks. They gripped the iron bars in the truck bed as they were driven along the highway. At each compound, the truck unloaded a group of migrants, like a school bus dropping off students. The migrants disappeared inside.

      From time to time, Ethiopians escape their imprisonment or are released and stagger out of the desert into town.
      Eman Idrees, 27, and her husband were held for eight months by an Ethiopian smuggler.

      She recalled the savage beatings they endured, which left a scar on her shoulder; the smuggler received $700 to take her to Saudi Arabia, but wouldn’t let her go, because “he wanted me.”

      Said, the gas station owner, is horrified by the evidence of torture he has seen, so he has made his station and a nearby mosque into a refuge for migrants. But locals say Said, too, profits from the trafficking, selling fuel for the smugglers’ boats and trucks. But that means the traffickers need him and leave him alone.

      On a day when the AP team was visiting, several young men just out of a compound arrived at the gas station. They showed deep gashes in their arms from ropes that had bound them. One who had bruises from being lashed with a cable said the women imprisoned with him were all raped and that three men had died.

      Another, Ibrahim Hassan, trembled as he showed how he was tied up in a ball, arms behind his back, knees bound against his chest. The 24-year-old said he was bound like that for 11 days and frequently beaten. His torturer, he said, was a fellow Ethiopian but from a rival ethnic group, Tigray, while he is Oromo.

      Hassan said he was freed after his father went door to door in their hometown to borrow money and gather the $2,600 that the smugglers demanded.
      “My family is extremely poor,” Hassan said, breaking down in tears. “My father is a farmer and I have five siblings.”

      Starvation is another punishment used by the traffickers to wear down their victims.

      At Ras al-Ara hospital, four men who looked like living skeletons sat on the floor, picking rice from a bowl with their thin fingers. Their bones protruded from their backs, their rib cages stood out sharply. With no fat on their bodies, they sat on rolled-up cloth because it was too painful to sit directly on bone. They had been imprisoned by traffickers for months, fed once a day with scraps of bread and a sip of water, they said.

      One of them, 23-year-old Abdu Yassin, said he had agreed with smugglers in Ethiopia to pay around $600 for the trip through Yemen to the Saudi border. But when he landed at Ras al-Ara, he was brought to a compound with 71 others, and the traffickers demanded $1,600.

      He cried as he described how he was held for five months and beaten constantly in different positions. He showed the marks from lashings on his back, the scars on his legs where they pressed hot steel into his skin. His finger was crooked after they smashed it with a rock, he said. One day, they tied his legs and dangled him upside down, “like a slaughtered sheep.”
      But the worst was starvation.

      “From hunger, my knees can’t carry my body,” he said. “I haven’t changed my clothes for six months. I haven’t washed. I have nothing.”

      Near the four men, another emaciated man lay on a gurney, his stomach concave, his eyes open but unseeing. Nurses gave him fluids but he died several hours later.

      The torment that leaves the young men and women physically and mentally shattered also leaves them stranded.

      Zahra said she traveled to Yemen “because I wanted to change my life.”

      She came from a broken home. She was a child when her parents divorced. Her mother disappeared, and her father — an engineer — remarried and wanted little to do with Zahra or her sisters. Zahra dropped out of school after the third grade. She worked for years in Djibouti as a servant, sending most of her earnings to her youngest sister back in Ethiopia.

      Unable to save any money, she decided to try her luck elsewhere.

      She spoke in a quiet voice as she described the torments she suffered at the compound.

      “I couldn’t sleep at all throughout these days,” as she suffered from headaches, she said.

      She and the other women were locked in three rooms of the hut, sleeping on the dirt floor, suffocating in the summer heat. They were constantly famished. Zahra suffered from rashes, diarrhea and vomiting.

      One group tried to flee when they were allowed to wash at a well outside. The traffickers used dogs to hunt them down, brought them back and beat them.
      “You can’t imagine,” Zahra said. “We could hear the screams.” After that, they could only wash at gunpoint.

      Finally, early one morning, their captors opened the gates and told Zahra and some of the other women to leave. Apparently, the traffickers gave up on getting money out of them and wanted to make room for others.

      Now Zahra lives in Basateen, a slum on the outskirts of southern Yemen’s main city, Aden, where she shares a room with three other women who also were tortured. .

      Among them is a 17-year-old who fidgets with her hands and avoiding eye contact. She said she had been raped more times than she can count.

      The first time was during the boat crossing from Djibouti, where she was packed in with more than 150 other migrants. Fearing the smugglers, no one dared raise a word of protest as the captain and his crew raped her and the other nine women on board during the eight-hour journey.
      “I am speechless about what happened in the boat,” the 17-year-old said.

      Upon landing, she and the others were taken to a compound, where again she was raped — every day for the next two weeks.

      “We lived 15 days in pain,” she said.

      Zahra said she’s worried she could be pregnant, and the 17-year old said she has pains in her abdomen and back she believes were caused by the rapes — but neither has money to go to a doctor.

      Nor do they have money to continue their travels.

      “I have nothing but the clothes on me,” the 17-year old said. She lost everything, including her only photos of her family.

      Now, she is too afraid to even leave her room in Basateen.
      “If we get out of here,” she said, “we don’t know what would happen to us.”

      Basateen is filled with migrants living in squalid shacks. Some work, trying to earn enough to continue their journey.

      Others, like Abdul-Rahman Taha, languish without hope.

      The son of a dirt-poor farmer, Taha had heard stories of Ethiopians returning from Saudi Arabia with enough money to buy a car or build a house. So he sneaked away from home and began walking. When he reached Djibouti, he called home asking for $400 for smugglers to arrange his trip across Yemen. His father was angry but sold a bull and some goats and sent the money.

      When Taha landed at Ras al-Ara, traffickers took him and 50 other migrants to a holding cell, lined them up and demanded phone numbers. Taha couldn’t ask his father for more money so he told them he didn’t have a number. Over the next days and weeks, he was beaten and left without food and water.

      One night, he gave them a wrong number. The traffickers flew into a rage. One, a beefy, bearded Yemeni, beat Taha’s right leg to a bloody pulp with a steel rod. Taha passed out.

      When he opened his eyes, he saw the sky. He was outdoors, lying on the ground. The traffickers had dumped him and three other migrants in the desert. Taha tried to jostle the others, but they didn’t move — they were dead.
      A passing driver took him to a hospital. There, his leg was amputated.

      Now 17, Taha is stranded. His father died in a car crash a few months ago, leaving Taha’s sister and four younger brothers to fend for themselves back home.

      Taha choked back tears. In one of their phone calls, he remembered, his father had asked him: “Why did you leave?”

      “Without work or money,” Taha told him, “life is unbearable.”

      And so it is still.

      https://apimagesblog.com/blog/migrants-endure-sea-crossing-to-yemen-and-disembark-in-hell
      #réfugiés_éthiopiens #famine #mourir_de_faim #Oromo

    • Sbarcare all’inferno. Per i migranti diretti in Europa la tappa in Yemen vuol dire stupro e tortura

      Il durissimo reportage fotografico di Associated Press in viaggio con i migranti etiopi lungo la rotta che dal Corno d’Africa porta verso la penisola arabica racconta l’orrore perpetrato negli ’#hosh' di #Ras al-Ara che la comunità internazionale non vuole vedere. Le terribili storie di Zahra, Ibrahim, Abdul e gli altri.


      http://www.rainews.it/dl/rainews/media/Sbarcare-all-inferno-Per-i-migranti-diretti-in-Europa-la-tappa-in-Yemen-vuol
      #viol #viols #torture #violences_sexuelles #photographie

  • #Push-back_map

    Cette carte documente et dénonce des #push-backs systématiques. Ils sont une réalité quotidienne aux nombreuses #frontières de l’Europe et du monde. Renvoyer les gens à travers les frontières contre leur volonté est une pratique de l´État qui est violente, et qui doit cesser maintenant !

    Veuillez noter que si un témoignage ou un rapport ne dispose pas d’une localisation GPS exacte, l’emplacement du marqueur ne sera qu’une approximation.


    https://pushbackmap.org/fr/carte-des-refoulements

    #push-back #cartographie #contre-cartographie #cartographie_critique #cartographie_radicale #asile #migrations #réfugiés #cartographie_participative #violent_borders #monde
    ping @reka @fil

  • #Montpellier : la juge #Boussaguet surpasse le #procureur et envoie 4 #gilets_jaunes en #prison - Le Poing
    https://lepoing.net/montpellier-la-juge-boussaguet-surpasse-le-procureur-et-envoie-4-gilets-jau

    une gilet jaune, #violentée lors de son #interpellation, est arrivée en béquille et ne parvenait pas à se lever pendant l’audience. Ces stigmates n’ont visiblement pas ému la juge Boussaguet, qui a prononcé deux #condamnations à trois mois de #prison_ferme avec mandat de dépôt

  • Le numéro 1, un très beau numéro de la revue
    #Nunatak , Revue d’histoires, cultures et #luttes des #montagnes...

    Sommaire :

    Une sensation d’étouffement/Aux frontières de l’Iran et de l’Irak/Pâturages et Uniformes/La Banda Baudissard/
    À ceux qui ne sont responsables de rien/Des plantes dans l’illégalité/Conga no va !/Mundatur culpa labore

    La revue est disponible en pdf en ligne (https://revuenunatak.noblogs.org/numeros), voici l’adresse URL pour télécharger le numéro 1 :
    https://revuenunatak.noblogs.org/files/2017/03/Nunatak1HiverPrintemps2017.pdf

    Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...

    –—

    métaliste des numéros recensés sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/926433

    • Marocchino muore travolto dal treno

      Un uomo marocchino, dall’apparente età di 30 anni, è stato travolto e ucciso ieri sera da un treno in Alto Adige, all’altezza di Oltrisarco, mentre camminava lungo i binari.

      Si tratta di un migrante che, secondo i primi riscontri della polizia ferroviaria, sarebbe stato insieme ad un gruppetto di connazionali. Non è ancora chiaro come lo straniero sia finito sotto le ruote del treno.

      Il decesso è avvenuto sul colpo e ci sono stati una serie di ritardi dei convogli per tutta la nottata. Si tratta del quarto episodio simile nell’ultimo periodo.

      https://www.lavocedeltrentino.it/2018/01/14/marocchino-muore-travolto-dal-treno

    • Tragedia al Brennero: profugo muore folgorato sul treno merci

      Il corpo trovato dagli agenti del commissariato di Brennero sul tetto di un container fermo allo scalo merci. I poliziotti: «Siamo impotenti»
      BRENNERO. Ancora un morto sui treni dei migranti in viaggio dall’Italia verso l’Austria. Questa notte allo scalo merci del Brennero è stato trovato il corpo di un uomo folgorato da una scarica elettrica, sul tetto di un container su un carro merci.

      Il convoglio, partito da Verona, era rimasto bloccato alla stazione di Brennero, a causa del deragliamento in Austria che da qualche giorno ha interrotto la linea oltreconfine. Sono stati gli operatori del Commissariato di polizia del Brennero a trovare il corpo. Durante il controllo di alcuni carri merci poco prima di mezzanotte, hanno notato lo squarcio nel telone di un vagone, fatto da alcuni migranti per salire e scendere.

      Guardando oltre, hanno notato un cadavere sul tetto di un container sul carro a fianco. Il corpo, che non era visibile da sotto, è stato notato dagli agenti saliti sulla cabina «dirigenti in movimento». Probabilmente, il migrante si è alzato in piedi facendo da parafulmine. Si è prodotta una scarica violentissima che lo ha ucciso sul colpo.

      La dinamica. Da quanto si è potuto ricostruire, l’uomo sarebbe salito sul tetto del container per cercare di squarciare dall’alto il telone di un vagone accanto, ed entrare per ripararasi dal freddo. Mentre era sul tetto, il treno avrebbe fatto un piccolo movimento, facendogli perdere l’equilibrio. Il migrante avrebbe quindi toccato i fili dell’alta tensione.

      Il suo corpo ha fatto da conduttore, scaricando l’energia verso terra. Dallo stato del cadavere, completamente carbonizzato, non è stato ancora possibile risalire alla nazionalità e all’identità della vittima. La salma è stata trasportata all’ospedale di Vipiteno. Molto probabilmente si tratta di un africano di circa 30 anni. In questi giorni infatti, a causa dell’incidente ferroviario in Austria, sono molti i giovani africani (una trentina) che - nonostante le temperature polari - stazionano a Brennero in attesa di passare il confine verso Nord.

      Si tratta dell’ennesima tragedia sulla linea del Brennero che vede coinvolti migranti che tentano di arrivare in Germania saltando a bordo dei carri merci.

      LE REAZIONI. In mattinata è stata diramata una nota a firma di Mario Deriu e Fulvio Coslovi, segretari provinciali dei sindacati di polizia Siulp e Coisp.

      "La morte di un uomo - si legge -, ancor più quando avviene tragicamente, suscita su ognuno di noi sentimento di pervasiva impotenza, ma quando questa è determinata da silenzi egoistici è da politiche di interesse di parte, bene, allora, siamo in qualche misura tutti responsabili. Questo per affermare che incrementare ossessivamente i controlli di polizia militarizzando la frontiera, non produce alcun risultato, se questi non sono sostenuti da precise scelte di politica europea, condivise e non unilaterali. Diversamente, per il futuro, non possiamo che presagire il ripetersi di tragedie di terra sul nostro territorio. I poliziotti, per l’ennesima volta, hanno assistito al dramma di una morte ingiusta. Toccati umanamente dalla cattiva sorte che ha colpito un uomo disperato, che cercava di realizzare il sogno di vita migliore, anche in questa occasione gli operatori hanno mostrato umanità e professionalità con la consapevolezza di non poter essere gli «armotizzatori sociali» di un fenomeno epocale".

      http://www.altoadige.it/cronaca/bolzano/tragedia-al-brennero-profugo-muore-folgorato-sul-treno-merci-1.1479811

    • Muore folgorato sul treno merci al Brennero

      Un migrante è morto nella notte su un treno merci al Brennero, salito con molta probabilità a Verona, nel suo viaggio dall’Italia verso l’Austria. L’uomo è stato folgorato da una scarica elettrica, sul tetto di un container su un carro merci. La notizia, di Alto Adige online, è stata confermata dalla polizia. Il convoglio numero 43128 verso le ore 23 era rimasto bloccato alla stazione di Brennero, a causa del deragliamento in Austria che da qualche giorno ha interrotto la linea oltreconfine.

      http://www.larena.it/territori/citt%C3%A0/muore-folgorato-sul-treno-merci-al-brennero-1.6190331

    • #Amine_Moutassadik

      Moutassadik Amine, 24 anni, marocchino, è invece morto l’antivigilia di Natale alla stazione di Brennero. Folgorato dai cavi dell’alta tensione mentre si trovava sul tetto di un container caricato su un terno merci. Lo hanno trovato i poliziotti italiani, costretti ormai da anni, a un lavoro difficilissimo e duro. Privi di mezzi e con il fiato sul collo dei gendarmi austriaci e bavaresi.

      https://www.altoadige.it/cronaca/bolzano/adan-ucciso-a-soli-13-anni-dalla-burocrazia-1.1483144

    • Ferrovia del Brennero: profugo travolto e ucciso dal treno

      La tragedia a Bolzano sud: l’uomo stava camminando con altre persone lungo i binari. E’ morto sul colpo.

      BOLZANO. Un’altra tragedia sui binari che coinvolge un migrante. Martedì sera (31 ottobre 2017) un profugo, da quanto si è potuto sapere di origine africana, è stato travolto ed ucciso da un treno mentre camminava lungo i binari della ferrovia del Brennero a Bolzano.

      L’uomo - dai primi accertamenti della polizia ferroviaria- sembra non fosse da solo, ma facesse parte di un gruppo. Violentissimo l’impatto, il poveretto è morto sul colpo.

      L’allarme è stato dato dal macchinista del convoglio. E’ il secondo incidente di questo tipo nel giro di pochi mesi a Bolzano.

      Per ore la linea del Brennero è rimasta bloccata creando forti disagi ai viaggiatori: sono state comunque previste delle corse sostitutive con i bus.

      http://www.giornaletrentino.it/cronaca/ferrovia-del-brennero-profugo-travolto-e-ucciso-dal-treno-1.1356854

    • Dal Gambia fino a Bolzano: la tragica fine di un «invisibile»

      Era originario del Gambia ed aveva appena 19 anni, il ragazzo che martedì 31 ottobre ha perso la vita sui binari della ferrovia del Brennero.

      BOLZANO. Il giovane è morto attorno alle 19.30 sui binari di Bolzano, nel tratto che corre quasi parallelo a via Achille Grandi, travolto da un treno.

      Una fine tragica per tutti, ma soprattutto per chi, per giungere fino in Italia, aveva già superato mille difficoltà, quelle rappresetante da un viaggio massacrante di mesi, che dal suo paese di origine, il Gambia, lo aveva portato fino in Libia, per poi imbarcarsi e raggiungere le coste nostrane.

      Le indagini hanno portato a scoprire che B.A., queste le iniziali della vittima, era arrivato in Italia nell’estate del 2016 e che non era registrato in alcun centro d’accoglienza, che aveva presentato richiesta di protezione internazionale e che, a Bolzano, probabilmente, era giunto da appena qualche giorno.

      Nel capoluogo è entrato a far parte di quel gruppo di «invisibili» che di notte, soprattutto, vivono gli angoli più dimenticati della città, arrivando a camminare, come accaduto, lungo i binari del trento, per raggiungere, presumibilmente in questo caso, i centri di accoglienza di Bolzano sud.

      http://www.altoadige.it/cronaca/bolzano/dal-gambia-fino-a-bolzano-la-tragica-fine-di-un-invisibile-1.1358101

    • Morti due migranti mentre viaggiavano su un treno partito da Verona

      Morti due migranti mentre viaggiavano su un treno partito da Verona

      Morti su un treno merci in Tirolo due profughi, si tratta di un uomo e una donna, mentre una terza persona sarebbe in gravissime condizioni e attualmente è ricoverata nella clinica universitaria di Innsbruck. Il convoglio era partito dalla Stazione di Verona, con i profughi che si erano nascosti al di sotto di un Tir all’interno di un vagone adibito al trasporto di mezzi pesanti.

      A riferire quanto avvenuto è il sito del Tiroler Tageszeitung, dove si legge di come il terribile incidente sia avvenuto durante la fase di scarico dei tir, nei pressi della stazione di Wörgl al confine tra Austria e Germania, con l’uomo e la donna che sarebbero accidentalmente rimasti schiacciati.

      Al momento sono inoltre in corso degli accertamenti da parte delle forze di polizia locali per appurare se la morte non fosse già sopraggiunta per assideramento dei due migranti. A quanto risulta, infatti, i motori dei mezzi pesanti erano stati accesi circa un quarto d’ora prima dell’avvio delle procedure di scarico e i profughi, se vigili e coscienti, avrebbero avuto tutto il tempo necessario per salvarsi. Per stabilire l’esatta causa del decesso sarà dunque necessario attendere l’esito dell’autopsia.

      „Morti due migranti mentre viaggiavano su un treno partito da Verona“

      http://www.veronasera.it/cronaca/treno-merci-due-profughi-morte-tirolo-stazione-austria-germania-worgl-3-d

    • Austria, due profughi morti schiacciati in treno merci: un altro gravissimo

      Le vittime sono un uomo e una donna. I tre viaggiavano sulla tratta che da Verona arriva a Wörgl passando per il Brennero. Si erano nascosti sotto un tir, che li ha travolti durante la fase di scarico.

      Un uomo e una donna sono morti su un treno merci in Tirolo, un terzo uomo è in gravi condizioni ed è stato trasportato in gravi condizioni alla clinica universitaria di Innsbruc. Profughi, si erano nascosti sotto un tir in un vagone che trasportava i mezzi pesanti e sono stati schiacciati durante la fase di scarico, nella stazione di Wörgl, sul confine con la Germania. A dare la notizia il sito del Tiroler Tageszeitung.

      I tre viaggiavano su un treno della cosiddetta Rola, Rollende Landstrasse (strada su binari), che trasporta tir da Verona a Wörgl, passando per il Brennero. Pochi giorni fa un ragazzo eritreo di 17 anni è morto nella stazione di Bolzano, travolto nel tentativo di salire su un treno merci diretto in Austria. Un’altra migrante è stata invece uccisa da un treno sulla linea del Brennero nella zona di Ala, in Trentino. Nella stazione di Bolzano sono state adottate una serie di misure di sicurezza e di controllo. Dopo la Germania, da ieri anche la polizia austriaca ha intensificato i controlli sui treni merci, che vengono sempre più spesso utilizzati dai profughi.

      https://www.repubblica.it/esteri/2016/12/03/news/austria_due_profughi_morti_schiacciati_in_treno_merci_un_altro_gravissimo

    • Profughi sui treni merci, allarme in Germania

      Nascosti nei treni merci tra i pallets oppure addirittura aggrappati sul tetto di un vagone. Con l’intensificazione dei controlli su strada e sui treni passeggeri sempre più migranti tentano di raggiungere la Germania in questo modo.

      Spesso mettendo in questo viaggio della speranza a rischio la propria vita.

      L’allarme viene lanciato dalla polizia tedesca, che con il primo dicembre ha intensificato i controlli sulla linea ferroviaria Rosenheim-Monaco. Sono, infatti, 180 le persone intercettate su vagoni merci nei mesi di ottobre e novembre in Germania, molte delle quali in arrivo dall’Italia.

      La polizia tedesca spiega che i migranti non viaggiano solo all’interno, ma anche all’esterno dei vagoni, rischiando di cadere oppure di toccare la linea elettrica. I controlli vengono effettuati nella stazione di Raubling, dove si incontrano la linea ferroviaria che arriva dal Tirolo e dal Brennero e quella da Salisburgo. Monaco dista da qui solo più una sessantina di chilometri.

      I controlli sono stati concordati con la Deutsche Bahn e le altre società di trasporti merci su rotaia. Per motivi di sicurezza la linea ferroviaria viene interrotta per la durata dei controlli. Ritardi per i treni passeggeri - secondo la polizia - «probabilmente saranno inevitabili». Sono stati intensificati anche i pattugliamenti nelle stazioni di Monaco e lungo le linee ferroviarie, anche con l’ausilio di elicotteri.

      Proprio pochi giorni fa un ragazzo eritreo di 17 anni è morto nella stazione di Bolzano, travolto nel tentativo di salire su un treno merci diretto al Brennero. Un’altra migrante è stata invece uccisa da un treno sulla linea del Brennero nella zona di Ala, in Trentino. Per evitare ulteriori incidenti, nella stazione di Bolzano sono state adottate una serie di misure di sicurezza e di controllo.

      «La morte di Abiel sui binari della stazione di Bolzano è un segno da cogliere», afferma il direttore della Caritas altoatesina Paolo Valente. «La causa principale delle migrazioni - prosegue - sono gli squilibri economici e il mancato rispetto dei diritti umani a livello mondiale. L’Europa e il mondo ricco rispondono a questa sfida con l’incapacità di assumersi e di distribuire le responsabilità, intensificando i controlli, erigendo barriere che dividono il mondo in uomini di serie A e uomini di serie B», conclude Valente.

      https://www.swissinfo.ch/ita/profughi-sui-treni-merci--allarme-in-germania/42722056

    • Morire di confine al Brennero

      Pochi giorni prima, invece, il 21 novembre a Bolzano, aveva perso la vita il diciassettenne Abel Temesgen, rimasto ucciso mentre cercava di salire su un treno allo scalo merci della stazione. “La sua storia”, raccontava pochi mesi fa Anna Brambilla di Asgi ad Open Migration, “illustra bene la filiera di omissioni a cui vanno spesso incontro i minori soli: invitato ad allontanarsi dalla tendopoli per adulti di Messina, dopo aver dichiarato di avere 16 anni e poi 21, transitato da Roma, poi dall’hub di Milano, fermato a Bolzano dalla polizia e poi ucciso da un treno in corsa appena fuori dal capoluogo altoatesino e accertato infine come minorenne, da morto”.

      https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero

    • La lunga attesa dei minori migranti soli in Italia

      Anche lui eritreo, Abel Temesgen è un altro ragazzino vittima dei confini. “La sua storia”, racconta Anna Brambilla, “illustra bene la filiera di omissioni a cui vanno spesso incontro i minori soli: invitato ad allontanarsi dalla tendopoli per adulti di Messina, dichiaratosi 16enne e poi 21enne, transitato da Roma, dall’hub di Milano, fermato a Bolzano dalla polizia e poi ucciso da un treno in corsa appena fuori dal capoluogo altoatesino e accertato infine come minorenne, da morto”. L’asse del Brennero, come la provincia di Como, il Tarvisio e Bardonecchia sono punti sempre più caldi per i minori in fuga.

      https://openmigration.org/analisi/la-lunga-attesa-dei-minori-migranti-soli-in-italia

    • Solo un anno fa era morto Abel: aveva 17 anni

      Quella di Abel Temesgen, il diciassettenne eritreo deceduto mentre cercava di salire su un treno merci per raggiungere il fratello in Germania, era stata una morte inutile. O meglio, visto che tutte le morti sono inutili, quella di Abel lo era ancora di più perché egli non aveva alcuna necessità di viaggiare di nascosto su un treno merci. La sua età e il suo stato, infatti, gli davano il diritto di ricongiungersi ai suoi familiari.


      http://www.altoadige.it/cronaca/bolzano/solo-un-anno-fa-era-morto-abel-aveva-17-anni-1.1388172

    • Morire di confine al Brennero

      Ci sono volute settimane di ricerca – e un lavoro che forse competeva ad altri – per risalire al nome e all’identità della giovane donna morta lo scorso 16 novembre, nei pressi della stazione di Borghetto sul confine tra Veneto e Trentino. La donna stava camminando lungo la massicciata quando è stata travolta da un treno regionale diretto a Verona. Adesso sappiamo che si chiamava #Rawda, aveva 29 anni, ed era arrivata in Italia da poco più di dieci giorni. Aveva con sé il tesserino di uno dei principali centri di accoglienza di Milano per migranti in transito, segno che, dopo essere sbarcata a Reggio Calabria, stava cercando una via verso nord.

      A raccontare a Open Migration questa storia è Alessandra Volani di Antenne Migranti, progetto di monitoraggio dei flussi migratori lungo la direttrice del Brennero, che insieme a un’altra giovane, Valentina Sega, e a un cittadino di origine etiope – Zabenay Jabe Daka, esponente dell’associazione trentina Amici dell’Etiopia – è tra i principali artefici di questa ricerca. “Subito ci siamo resi conto”, racconta Alessandra, “di come i tentativi da parte delle autorità di identificare la donna e di provare ad avvertirne i familiari si fossero di fatto bloccati. Anzi, ormai erano già stati avviati con il comune di Avio i preparativi per la sepoltura, senza che a quel corpo fosse assegnato un nome né tanto meno fosse stata avvisata la famiglia”.

      A imprimere una svolta a questa storia è stata solo una fortuita coincidenza, unita alla determinazione di tante persone comuni: il 25 novembre, durante una visita alla camera mortuaria di Avio, Alessandra Volani scopre, accanto al corpo della donna, una borsa contenente i pochi effetti personali che aveva con sé al momento della morte. “All’interno”, spiega la giovane, “abbiamo trovato alcuni biglietti scritti in amarico che abbiamo tradotto con l’aiuto di Zabenay”.

      http://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero/?platform=hootsuite
      #Brenner #Autriche

    • #Rawda non è stata dimenticata: Comunicato stampa di Antenne Migranti
      Rawda aveva 29 anni e ha perso la vita a pochi chilometri dalle nostre case. Era partita tempo fa dalla sua terra, l’Etiopia, dove vivono i suoi cari. E’ arrivata in Italia lo scorso novembre. Nel freddo della stagione e del sistema d’accoglienza, Rawda si è trovata smarrita. Ha concluso il suo viaggio il 16 novembre 2016, camminando lungo i binari nei pressi di Borghetto: nel buio, un treno l’ha investita.

      Rawda non è stata dimenticata. Grazie all’impegno di tante persone della comunità della Vallagarina e al nostro gruppo Antenne Migranti è stato possibile mettersi in contatto con la famiglia, che ha chiesto sostegno per poter rivedere, seppur da deceduta, la propria cara, non potendosi permettere la cifra necessaria al rimpatrio della salma. In poche settimane la mobilitazione di tante persone della comunità locale ha fatto sì che venisse raccolto quanto serve per coprire le spese . Ora Rawda può tornare a casa. Un’incredibile solidarietà popolare, che permetterà, oltre al rimpatrio, di studiare anche una forma di sostegno alla figlia di Rawda, rimasta orfana.

      Una solidarietà che fa onore al Trentino, ma che non può servire come alibi alle mancanze che questa storia evidenzia.

      Primo, la vicinanza di molti trentini ha coperto quella che crediamo essere un’assenza delle istituzioni: se, arrivando da lontano, si muore così tragicamente su un territorio, non sarebbe lecito aspettarsi che siano le istituzioni pubbliche di quel territorio a rendere omaggio alla defunta? Senza un’attivazione volontaristica, invece, Rawda sarebbe rimasta sepolta in Trentino, e chissà quando la sua famiglia avrebbe avuto notizia della sua morte.

      Secondo, è necessario abituarsi alle morti sulle rotaie? Dopo Rawda, altre quattro persone hanno perso la vita sulla rotta ferroviaria Verona-Austria. Dobbiamo aspettarci di dover cercare altre famiglie orfane e rimpatriare altre salme?

      Preoccupati per la condizione delle persone migranti che transitano lungo i nostri binari, abbiamo costituito il gruppo indipendente Antenne Migranti. Con il sostegno della Fondazione Alexander Langer di Bolzano, il nostro obiettivo è svolgere attività di monitoraggio nelle stazioni e città lungo la rotta del Brennero per cercare di fornire supporto, in termini di orientamento informativo, ai migranti in transito e di stimolare le istituzioni rispetto alle problematiche esistenti.
      Il progetto è stato presentato venerdì 20 gennaio al Centro Culturale Trevi di Bolzano.


      http://www.alexanderlanger.org/it/948/3979

    • Migranti, “quando capita a due passi da te è diverso”. Storia di Rawda e degli italiani che l’hanno restituita a sua figlia

      Non solo vittime del viaggio nel deserto e della traversata del Mediterraneo, la chiusura delle frontiere interne dell’Europa sta rendendo sempre più pericoloso il viaggio dei migranti intenzionati a chiedere asilo fuori dall’Italia. Da un anno a questa parte, 21 persone sono morte nel tentativo di passare in Francia, Svizzera e Austria. Quattordici i morti nella zona di Ventimiglia, due tra Como e Chiasso e cinque sulla tratta del Brennero. Rawda Abdu è una di queste vittime. Partita dall’Etiopia all’età di 23 anni, già madre di una bambina nata da una violenza in un sobborgo di Addis Abeba, dopo sei anni di lavori precari in Egitto e Libia lo scorso anno decide di rischiare la traversata in mare, verso l’Europa. Si imbarca a Tripoli e arriva a Palermo l’8 novembre 2016. Identificata a Reggio Calabria il giorno successivo, viene trasferita ad un centro di accoglienza di Milano il 14 novembre. Due giorni dopo un treno la travolge mentre percorre i binari , all’altezza di Avio, provincia di Trento.

      A ricostruire la vicenda è Sara Ballardini di Antenne Migranti, progetto che insieme alla Fondazione Alexander Langer monitora la tratta del Brennero per dare informazioni e supporto legale ai migranti. “Respinta dalla polizia di frontiera in base al trattato di Dublino, viene caricata su un treno regionale che dal confine la riporta a sud, direzione Verona”. Senza biglietto, Rawda viene fatta scendere intorno alle 22 alla piccola stazione di Borghetto. Spaesata inizia a camminare a lato della linea ferroviaria. Non si accorge del treno che arriva alle sue spalle e la sbalza sulla massicciata. “Il suo corpo sarebbe rimasto senza nome – racconta Valentina Sega, che vive a Trento ma è originaria di Avio e ha voluto seguire la vicenda da subito – la Polfer si era infatti limitata a prendere le impronte digitali, anche se nella borsetta che la ragazza aveva con sé c’era un foglio con i numeri di tutta la sua famiglia”. Sarà poi Zebenay Jabe Daka, cittadino italiano presidente dell’associazione trentina “Amici dell’Etiopia”, a informare i parenti di Rawda e a ricostruire la sua storia. Di famiglia poverissima, con le sue rimesse manteneva l’intero nucleo familiare: i genitori e la figlia. “La famiglia di Rawda era distrutta, l’unico desiderio che sono riusciti a esprimere è stato quello di poter riavere la salma”, racconta Zebenay.

      Ma il sindaco di Avio Federico Secchi, eletto con Lega e Forza Italia e noto per i saluti romani in onore di un combattente della Repubblica di Salò, non aveva intenzione di contribuire alle spese per il rimpatrio. “Per fortuna altre persone nella giunta comunale ci hanno dato una mano, ma soprattutto il parroco e tante associazioni solidali. In poche settimane siamo riusciti a raccogliere 11mila euro, cifra sufficiente al rimpatrio della salma e all’avviamento di un progetto di sostegno a distanza per la figlia rimasta orfana”, ricorda Zebenay. “Una colletta a cui ha partecipato l’intero paese, una mobilitazione solidale enorme che conferma come, davanti a casi concreti, le persone comuni riescano a superare pregiudizi e chiusure”. Molti dei cittadini solidali, infatti, pochi mesi prima si erano espressi contrariamente all’accoglienza di alcuni richiedenti asilo in paese. “Al momento dell’ultimo saluto al cimitero di Avio, prima del rimpatrio della salma, c’era tutto il paese e anche la vicesindaco: in tanti hanno cambiato il proprio sguardo sulla problematica dei migranti”.
      Folgorati o travolti da treni mentre camminano sulle rotaie, investiti lungo l’autostrada o sui sentieri di montagna. Le vittime delle frontiere sono quasi sempre molto giovani. Tra i pochi a cui si è riusciti a dare un nome ci sono diversi minorenni, che avrebbero potuto attraversare legalmente la frontiera, se solo qualcuno li avesse correttamente informati dei loro diritti e i governi di Francia, Svizzera e Austria non respingessero indiscriminatamente chi chiede loro asilo dopo essere passato dall’Italia.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2017/09/05/migranti-quando-capita-a-due-passi-da-te-e-diverso-storia-di-rawda-e-degli-italiani-che-lhanno-restituita-a-sua-figlia/3822631
      #Avio

    • Novembre 2017, #Anthony (5 ans), a été trouvé en état d’hypothermie dans le wagon d’un train de marchandises en gare de Bolzano par un commandant de la police... 15 minutes plus tard le petit aurait été trouvé mort...

      Polfer, Anthony salvato in extremis

      «Per un’ora il bambino ha solo tremato, nonostante fosse già al caldo. Secondo i medici, se l’avessimo trovato 10-15 minuti dopo sarebbe stato troppo tardi». Lo ha detto il comandante della stazione della polfer al Brennero Stefano Linossi, che l’atra mattina ha trovato il piccolo Anthony.
      «Alle 7.20 - racconta - durante un giro di controllo della stazione siamo stati allertati dalle grida di aiuto di un bambino proveniente da un treno merci. Con l’aiuto di personale delle ferrovie siamo riusciti a trovarlo». «Il mio primo pensiero è stato di portarlo subito al riparo, così lo abbiamo accompagnato in una stanza riscaldata e abbiamo allertato il medico di turno». Visto che sul treno è stato trovato uno zaino con indumenti ed effetti personali di una donna, Linossi ha chiamato il dirigente di movimento per appurare la presenza di altre persone in zona, ma dai macchinista non erano arrivate segnalazioni.

      http://www.ansa.it/trentino/notizie/2017/11/14/polfer-anthony-salvato-in-extremis_8c8b67ec-f182-4ff4-b887-2cba97eb6ed2.html

    • Pas de nouvelles concernant ce migrant qui a été retrouvée en conditions très graves à #Roncafort, percuté par un train :

      Roncafort, travolto dal treno. Migrante in rianimazione

      È stato travolto da un treno in transito mentre si trovava sui binari, forse nel tentativo di salire in corsa a bordo del convoglio: un uomo di trentanove anni originario del Camerun si trova ora nel reparto di terapia intensiva dell’ospedale Santa Chiara, in rianimazione, dopo essere stato operato nella notte per le gravi fratture. I medici si sono riservati la prognosi.

      Il grave incidente si è verificato nella notte tra sabato e ieri, attorno alla mezzanotte, all’altezza di Roncafort, dove il macchinista del convoglio, il Bologna-Brennero che stava procedendo in direzione nord, non è riuscito a fare nulla per evitare l’impatto.
      Il trentanovenne camminava sui binari ma dev’essere riuscito a scostarsi all’ultimo momento, evitando così di essere centrato in pieno dal treno. Il macchinista ha udito soltanto un colpo sordo, ha fermato immediamente la marcia del treno ed è sceso a terra per verificare che cosa fosse successo.

      Il macchinista del treno ha quindi chiamato i soccorsi. L’ambulanza del 118 e la Polfer sono immediatamente arrivati, ma in un primo momento è stato difficile trovare l’uomo ferito perché era stato sbalzato qualche metro più in là ed era buio. Una volta recuperato, l’uomo camerunense, molto grave, è stato portato in ospedale al Santa Chiara dove è in prognosi riservata.

      Dopo l’incidente, la linea ferroviaria è rimasta interrotta per più di un’ora. Il treno è stato messo fuori servizio, i passeggeri sono stati portati in stazione a Trento e poi fatti proseguire con autobus sostitutivi.
      L’uomo colpito dal treno, che non aveva documenti con sé, è risultato essere una delle persone richiedenti asilo ospitate nella residenza Fersina. La residenza Fersina è una delle strutture di prima accoglienza per i migranti. In Trentino ce ne sono sei, di cui tre nel capoluogo, una a Rovereto, una a Garniga Terme e una a Baselga di Pinè.

      Tra le ipotesi, è stata avanzata quella secondo cui l’uomo stesse camminando lungo i binari con l’intenzione di salire in corsa sul treno, che in quel tratto non è ancora alla massima velocità. In questo caso si tratterebbe di un tentativo di dirigersi verso il Brennero, magari per raggiungere altri Paesi europei a nord. Ma non ci sono certezze.
      Al Brennero il migrante avrebbe trovato ostacoli nel passaggio della frontiera, dopo le recenti misure prese dal governo austriaco e gli accordi con i governi italiano e tedesco. Il flusso di migranti al Brennero è diminuito drasticamente negli ultimi mesi.

      Alla residenza Fersina sono ospitati attualmente 201 dei 693 migranti presenti nel capoluogo. In tutto il Trentino i richiedenti asilo e titolari di protezione internazionale presenti attualmente sono 1.512.
      Il numero è in diminuzione. A inizio anno alla Fersina erano 246 e le presenze totali sul territorio provinciale erano 1.666. Cinformi, il Centro informativo per l’immigrazione della Provincia, stima che le presenze di richiedenti asilo scenderanno a fine anno a 1.373, quasi 300 in meno in un anno. A una parte di essi verrà riconosciuto lo status di rifugiato o altre forme di protezione internazionale.

      Il Camerun non è uno dei Paesi di origine più frequenti tra i profughi arrivati in Trentino. La prima nazionalità è la Nigeria, da dove arriva il 27%, più di un quarto, dei richiedenti asilo presenti sul territorio provinciale. Seguono il Pakistan col 16%, il Mali con l’8%, il Gambia e il Senegal col 7% ciascuno. Dal Ghana arriva il 6% dei migranti, dalla Guinea il 5% come anche dalla Costa d’Avorio e dal Bangladesh. Dal Togo, sempre in Africa, arriva il 2% dei richiedenti asilo presenti ora in Trentino.

      https://www.ladige.it/sites/www.ladige.it/files/styles/798x457/public/travolto%20treno%20roncafort.png?itok=Jiav3kot
      https://www.ladige.it/news/cronaca/2018/07/23/roncafort-travolto-treno-migrante-rianimazione

  • UM exhibit to showcase human toll of U.S.-Mexico border crossings

    University of Michigan anthropologist #Jason_De_León and a few students were doing field work in Arizona’s Sonoran Desert seven years ago when the group stumbled upon the corpse of a woman.

    For years, De León had been studying undocumented migrants crossing the Mexico border into the U.S. through the desert, so he was aware of the thousands of people who died in the desert because of the perilous terrain.


    https://eu.detroitnews.com/story/news/local/michigan/2019/03/22/university-of-michigan-popup-exhibit-showcase-human-toll-us-mexico-border-debate/3202996002
    #visualisation #cartographie #morts #mourir_aux_frontières #décès #migrations #asile #réfugiés #USA #Etats-Unis #cartoexperiment #frontières #violent_borders #Mexique

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