#vladimir-poutine

  •  » [ÉNORME] Le script de l’interview de Vladimir Poutine en version intégrale : le scandale des coupes de TF1
    http://www.les-crises.fr/interview-poutine-scandale-des-coupes

    Voici le script de l’interview de Poutine d’hier. C’est la traduction de la version intégrale issue du site du Kremlin (ou ici en russe, ou là).
    http://rutube.ru/video/d14d048a39a24de90240a61adcc97d2d
    En effet, pour faire tenir cette interview de 41 minutes en 24 minutes, TF1 a sabré largement dans certaines parties. Comme il a été décidé de couper des éléments essentiels sur la Crimée, l’opposition dans les médias français, et de laisser des propos sans intérêts genre sur la langue qu’il utilise avec Hollande, le mot censure me semble adapté – vu qu’il y a rétention d’informations importantes qui éclaireraient le public français. Et je reviendrais sur la faute inacceptable de traduction quand il parle d’Hillary Clinton.

    Ceci étant, reconnaissons qu’il est salutaire que TF1 et Europe1 aient interviewé Vladimir Poutine…

    Tout est donc traduit ici – les passages censurés sont en exergue – à vous de voir s’ils méritaient de l’être…

    .................

    [Passage coupé]

    Question – Et à l’avenir ? Voulez-vous reconstituer l’empire dans ses anciennes frontières ou voulez-vous continuer à développer votre pays à l’intérieur de ses propres frontières ?

    Vladimir Poutine – Nous souhaitons développer notre pays à l’intérieur de ses frontières, bien sûr. Mais – et ceci est très important – comme d’autres pays dans le monde, nous voulons utiliser des moyens modernes pour devenir plus compétitifs, notamment grâce à l’intégration économique. C’est ce que nous faisons dans l’espace de l’ex-URSS dans le cadre de l’Union douanière et de l’Union eurasiatique.

    ................

    [Passage coupé]

    Question – Y a-t-il un risque de guerre ? Maintenant, alors que des chars font route depuis Kiev, de nombreuses personnes en France se posent cette question : « Avez-vous été tenté d’envoyer des troupes à l’Est de l’Ukraine ? »

    Vladimir Poutine – Il s’agit d’un entretien ce qui suppose des questions courtes et des réponses courtes. Mais si vous êtes patient et me donnez une minute, je vais vous dire comment nous voyons les choses. Voici notre position. Qu’est-ce qui s’est réellement passé là-bas ? Il existait un conflit et ce conflit est survenu parce que l’ancien président ukrainien a refusé de signer un accord d’association avec l’UE. La Russie a une certaine position sur cette question. Nous avons estimé qu’il était en effet déraisonnable de signer cet accord, car il aurait eu un grave impact sur l’économie, y compris l’économie russe. Nous avons 390 accords économiques avec l’Ukraine et l’Ukraine est un membre de la zone de libre-échange au sein de la CEI. Et nous ne serions pas en mesure de poursuivre cette relation économique avec l’Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange européenne.

    Nous en avons discuté avec nos partenaires européens. Au lieu de poursuivre avec nous ce débat par des voies légitimes et diplomatiques, nos amis européens et américains ont soutenu une prise du pouvoir armée et anticonstitutionnelle. Voilà ce qui s’est passé. Nous n’avons pas provoqué cette crise. Nous aurions voulu que les choses se passent autrement, mais après le coup d’État anticonstitutionnel – avouons-le, après tout…

    Question – Mais on voit tant de tensions dans la vie politique. Pourtant, malgré cela, vous serez en Normandie pour parler de paix alors que Barack Obama continue d’exhorter l’Europe à s’armer.

    Vladimir Poutine – Eh bien, il faut continuer de parler de paix, mais il faut comprendre les causes et la nature de cette crise. Le fait est que personne ne devrait être porté au pouvoir par un coup d’État anticonstitutionnel armé, plus particulièrement dans l’espace post-soviétique, où les institutions gouvernementales n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Quand cela s’est produit, certaines personnes ont accueilli avec joie ce régime tandis que d’autres, disons, dans l’Est et le Sud de l’Ukraine ne veulent tout simplement pas l’accepter. Il est essentiel de parler avec ces gens qui n’ont pas accepté cette prise de pouvoir au lieu de leur envoyer des chars, comme vous le dites vous-même, au lieu de tirer à partir d’avions des missiles sur des civils et de bombarder des cibles non militaires. ...

    Le #script de l’ #interview de #Vladimir-Poutine en #version-intégrale : le #scandale des #coupes de #TF1

  •  » [Reprise] #Conférence de #presse de #Vladimir-Poutine sur la situation en #Ukraine (texte complet)
    http://www.les-crises.fr/conference-de-presse-poutine

    [Ndt] L’exercice vaut toujours le détour : lire le texte complet d’une conférence de presse et lire ensuite le compte-rendu donné par les médias occidentaux. Comparez, par exemple, au compte rendu de l’envoyée spéciale de Libération, Veronika DORMAN. Comment s’étonner dés lors que le journal pour lequel elle travaille perd des lecteurs (et de l’argent) ? Et toujours cette question lancinante qui surgit dans la foulée : pourquoi un capitaliste investirait des millions pour sauver une affaire qui perd autant d’argent, alors que dans le même temps, il fermera une usine qui en gagne, mais pas assez ?

    (4 mars 2014) PRÉSIDENT DE LA RUSSIE VLADIMIR POUTINE : Bonjour, chers collègues.

    Comment allons-nous procéder ? Voilà ce que je propose : nous allons avoir une conversation, plutôt qu’une interview. Par conséquent, je vous demande de commencer par poser toutes vos questions, je vais les noter et essayer d’y répondre, puis nous aurons une discussion plus détaillée sur des points précis qui vous intéressent le plus.

    Commençons.

    QUESTION : Monsieur le Président, je voudrais demander (vous avez fait une longue pause, nous avons donc pas mal de questions en attente) comment évaluez-vous les événements à Kiev ? Pensez-vous que le gouvernement et le président par intérim, qui sont actuellement au pouvoir à Kiev, sont légitimes ? Êtes-vous prêt à communiquer avec eux, et à quelles conditions ? Pensez-vous qu’il est maintenant possible de revenir aux accords du 21 Février, dont tout le monde parle si souvent ?

    QUESTION : Monsieur le Président, la Russie a promis une aide financière à la Crimée et des instructions ont été transmises hier au ministère des Finances. A-t-on une idée claire du montant accordé, d’où provient l’argent, et à quelles conditions et quand ? La situation est très difficile.

    QUESTION : Quand, à quelles conditions et dans quel cadre la force militaire peut-elle être employée en Ukraine ? Dans quelle mesure cela respecte les accords internationaux de la Russie ? Les exercices militaires qui viennent de se terminer ont-ils quelque chose à voir avec un éventuel recours à la force ?

    QUESTION : Nous aimerions en savoir plus sur la Crimée. Pensez-vous que les provocations sont terminées ou qu’il y a encore une menace pour les citoyens russes la population russophone qui sont actuellement en Crimée ? Quelles sont les tendances générales là-bas - la situation s’améliore ou s’empire ? Nous entendons des versions contradictoires.

    QUESTION : Si vous décidez d’employer la force, avez-vous envisagé tous les risques possibles pour vous-même, pour le pays et pour le monde : des sanctions économiques, une sécurité mondiale amoindrie, une éventuelle interdiction sur les visas ou un plus grand isolement de la Russie, comme exigés par des politiciens occidentaux ?

    QUESTION : Hier, le marché boursier russe a chuté, en réponse au vote du Conseil de la Fédération, et le taux de change du rouble a atteint des niveaux historiquement bas. Vous attendiez-vous à une telle réaction ? Quelles sont les conséquences possibles pour l’économie ? Faut-il prendre maintenant des mesures spéciales, et de quel type ? Par exemple, pensez-vous que la décision de la Banque centrale de passer à un taux de change flottant du rouble était peut-être prématurée ? Pensez-vous qu’il faudrait revenir sur cette décision ?

    VLADIMIR POUTINE : Très bien, arrêtons-nous là pour le moment. Je vais commencer, et puis nous allons continuer. Ne vous inquiétez pas, je vais essayer de répondre à autant de questions que possible.

    Tout d’abord, mon analyse sur ce qui est arrivé à Kiev et en Ukraine en général. Il ne peut y avoir qu’une seule analyse : il s’agit d’une prise de pouvoir anticonstitutionnelle, une prise de pouvoir armée. Est-ce que quelqu’un le conteste ? Personne ne le conteste. Il y a une question que ni moi, ni mes collègues avec qui j’ai beaucoup discuté ces derniers jours de la situation en Ukraine, comme vous le savez – une question à laquelle aucun d’entre nous ne peut répondre. La question est pourquoi avoir fait ça ?
    Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le président Ianoukovitch, par l’intermédiaire des ministres des Affaires étrangères des trois pays européens – la Pologne, l’Allemagne et la France – et en présence de mon représentant (le commissaire russe des droits de l’homme, Vladimir Loukine) ont signé le 21 février un accord avec l’opposition. Je tiens à souligner qu’en vertu de cet accord (je ne porte pas un jugement, je rappelle simplement un fait) M. Ianoukovitch a tout simplement cédé son pouvoir. Il a accepté toutes les demandes de l’opposition : il a accepté des élections législatives anticipées, des élections présidentielles anticipées, et un retour à la Constitution de 2004, comme demandé par l’opposition. Il a répondu positivement à notre demande, à la demande des pays occidentaux et, avant tout, à celle de l’opposition de ne pas recourir à la force. Il n’a pas donné un seul ordre illégal de tirer sur les pauvres manifestants. En outre, il a donné des ordres pour retirer toutes les forces de police de la capitale, et elles ont obéi. Il est allé à Kharkov pour assister à un événement, et dès qu’il est parti, au lieu de libérer les bâtiments administratifs occupés, ils ont immédiatement occupé la résidence du président et le bâtiment du gouvernement – ce ce qu’ils ont fait au lieu de respecter l’accord.

    Je me demande, quel était le but de tout cela ? Je veux comprendre pourquoi cela a été fait. Il avait en effet déjà renoncé à son pouvoir, et je crois, c’est ce que je lui ai dit, il n’avait aucune chance d’être réélu. Tout le monde est d’accord là-dessus, tous ceux avec qui j’ai conversé ces derniers jours. Quel était le but de toutes ces actions inconstitutionnelles, illégales, pourquoi ont-ils crée ce chaos dans le pays ? Des militants armés et masqués errent encore dans les rues de Kiev. C’est une question sans réponse. Voulaient-ils l’humilier et faire une démonstration de force ? Je pense que ces actions sont absolument stupides. Le résultat est l’exact contraire de ce qu’ils attendaient, parce que leurs actions ont fortement déstabilisé l’est et le sud-est de l’Ukraine....... ;

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  • Etats Unis : Le gaz de schiste américain appelé à la rescousse pour affaiblir Poutine « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2014/03/11/etats-unis-le-gaz-de-schiste-americain-appele-a-la-rescousse-pour-affa
    https://pbs.twimg.com/media/BiY9V_zCEAAlewL.jpg:large

    Depuis quelques années, les Etats-Unis connaissent un boom énergétique grâce au pétrole et au gaz de schiste. Le phénomène inspire Washington. La semaine dernière, plusieurs élus ont exhorté le Congrès et la Maison-Blanche à faire sauter un verrou pour autoriser l’exportation vers l’Europe du gaz dont elle a besoin. Dans une tribune publiée vendredi dans le Wall Street Journal, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, se dit partisan de cette nouvelle stratégie visant à réduire la dépendance énergétique européenne (30%) de Moscou et à affaiblir ainsi le levier du Kremlin : « L’Amérique a non seulement le droit de développer et de commercialiser ses ressources naturelles. Au vu des dangers croissants, elle en a l’obligation. »

    A l’échelle des Etats-Unis, ce serait une petite révolution. Le pays fait l’objet d’un quasi-embargo sur ses exportations d’hydrocarbures en raison d’une loi en vigueur depuis la crise pétrolière des années 1970. Il peut exporter ses carburants fossiles au Mexique, au Canada et dans quelques pays ayant conclu un accord de libre-échange avec Washington. L’Europe n’en fait pas partie. Or, si la Russie demeure le plus grand exportateur de gaz naturel avec son champion national Gazprom, l’Amérique est récemment devenue le premier producteur mondial grâce aux techniques de fracturation hydraulique. Elle pourrait devenir un exportateur net d’ici à 2020.

    C’est le Département d’Etat et plus précisément Hillary Clinton qui sont à l’origine de cette ébauche de nouvelle stratégie. En 2011, l’ex-patronne de la diplomatie américaine a créé, quand elle était encore en fonction, le Bureau des ressources énergétiques dirigé par un ancien ambassadeur américain en Ukraine, Carlos Pascual. Le bureau en question aide non seulement l’Europe à parachever sa carte énergétique, mais aussi à exploiter ses propres ressources. Il est prêt à jouer les intermédiaires entre les Européens et les sociétés pétrolières (américaines). Halliburton aide déjà la Pologne à exploiter ses gaz de schiste.

    Si le secrétaire à l’Energie Ernest Moniz se dit disposé à réfléchir à ce tournant stratégique, le président Barack Obama, qu’on dit toujours réticent à développer les énergies fossiles, n’a pas pris position. Mais les politiques énergétiques étant comme de grands pétroliers, il faut du temps pour les infléchir. La seule installation de liquéfaction du gaz dont disposent les Etats-Unis, sur la péninsule Kenai en Alaska, a été fermée. Le premier terminal de gaz liquéfié (LNG), le Cheniere Energy’s Sabine Pass en Louisiane, ne sera opérationnel qu’à partir de 2015. Le Département de l’énergie est aussi sommé d’accélérer l’octroi de licences pour produire du LNG. Sur 21 candidatures, il n’a attribué que six licences pour des projets de plusieurs milliards de dollars. L’American Petroleum Institute fait pression. Pour le lobby, ce n’est pas tant le développement d’une nouvelle arme stratégique qui l’intéresse, mais la perspective de juteux profits. Le prix du gaz est deux fois plus élevé en Europe.

    L’autre écueil d’importance pour développer cette arme énergétique contre la Russie de Vladimir Poutine, ce sont les Etats-Unis eux-mêmes. Ils devront faire des choix drastiques. Le boom provoqué par la fracturation hydraulique a fait baisser considérablement le prix du gaz au point de faire revenir sur sol américain des sociétés qui avaient délocalisé. Des entreprises grandes consommatrices d’énergie mettent en garde contre une hausse des prix du gaz. De plus, les investissements dans les terminaux de LNG étant très onéreux, le choix d’exporter massivement doit être une stratégie à long terme. Or rien ne dit aujourd’hui que les gaz de schiste seront toujours aussi abondants dans trente ou quarante ans. Les plus sceptiques ajoutent que même si le gouvernement ouvre les portes à l’exportation, les sociétés d’exportation sont libres de vendre leur gaz où elles veulent. En Asie par exemple, où le prix est quatre fois plus élevé qu’en Amérique. L’arme contre Poutine serait alors toute relative.

    Les milieux environnementaux soulèvent enfin une autre controverse. Ils jugent que les exportations à marche forcée risquent de porter atteinte à la lutte contre le changement climatique. Le prix du gaz va augmenter et rendre l’usage du charbon, beaucoup plus polluant, à nouveau compétitif pour les centrales électriques.

    Au Capitole, les républicains, eux, sont persuadés que Barack Obama n’a qu’à signer un décret présidentiel pour lancer le processus.

    Le premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé lundi, à deux jours d’une visite d’Angela Merkel à Varsovie, que « la dépendance de l’Allemagne au gaz russe peut limiter réellement la souveraineté de l’Europe ». (AFP)

    #Etats-Unis
    #gaz-de-schiste
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    #Obama

  • Currency War : Après la Crimée, voici venir la bataille du rouble « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2014/03/05/currency-war-apres-la-crimee-voici-venir-la-bataille-du-rouble
    https://pbs.twimg.com/media/Bh0P4SCCAAA7Mfy.jpg:large

    La présidente de la BCR, Elvira Nabioullina, a expliqué mardi à Vladimir Poutine « ne pas voir de raison fondamentale pour un affaiblissement du rouble. La pression actuelle est provoquée par des facteurs externes. Notre estimation montre une sous-évaluation de la devise russe. » C’est un sujet politiquement très sensible étant donné la confiance traditionnellement très faible des Russes envers leur devise.

    Du côté des experts, il existe un net consensus autour de l’idée que le rouble va continuer à baisser. Les experts d’Alfa Bank prévoient que les investisseurs basculeront d’une observation de la courbe de l’inflation vers l’estimation de la valeur fondamentale du rouble. « Les facteurs politiques vont passer au second plan et le marché va suivre plus attentivement les gestes de la Banque centrale de Russie, que nous estimons négatifs. Le régulateur a d’abord relevé ses taux directeurs, puis a resserré le contrôle sur les taux de change. Cette dernière mesure entre en contradiction évidente avec les intentions précédemment annoncées de la banque et sape la crédibilité du régulateur », note Alfa Bank.....

    Stabiliser le rouble redevient donc la priorité absolue. Mais si la BCR y parvient à court terme, les experts estiment que le meilleur moyen de le faire est de le laisser glisser vers sa valeur réelle, qui reflète la véritable situation économique en Russie. Or, elle est moins bonne que celle des autres pays émergents. Le pays serait entré en récession au mois de janvier, d’après une source gouvernementale citée par le quotidien Vedomosti. La panne de croissance même en période de cours élevé des matières premières est le signe d’un défaut structurel de l’économie russe, qui voit également sa production industrielle et les investissements s’affaisser.

    Capitaux étrangers frileux

    La Russie aurait bien besoin d’attirer les investissements étrangers, mais le climat de tensions politiques autour de l’Ukraine s’accompagne de menaces de sanctions économiques contre la Russie. Dans un geste de bravade, le conseiller économique du président Sergueï Glaziev a affirmé qu’elles seront à « double tranchant »....

    #économie
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