Why did Russia vote against Gaza ceasefire resolution at UN ?
22 March 2024 13:57 GMT | Middle East Eye
▻https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/why-did-russia-vote-against-gaza-ceasefire-motion-un
The UN Security Council failed to pass a US-proposed motion for a six week truce in Gaza, after China and Russia vetoed.
Vassily Nebenzia, Russia’s ambassador to the UN, called on members not to vote in favour of the resolution.
He said it was “exceedingly politicised” and contained an effective green light for Israel to mount a military operation in the southern city of Rafah. The city is currently home to over 1 million displaced Palestinians, living in tents and makeshift homes.
“This would free the hands of Israel and it would result in all of Gaza and its entire population, having to face destruction, devastation, or expulsion,” Nebenzia said.
He added that a number of non-permanent members of the Security Council had drafted an alternate resolution, which he called a balanced document.
Nebenzia said there was no reason for members not to support the alternative resolution.
US ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield said: “The vast majority of this council voted in favor of this resolution, but unfortunately Russia and China decided to exercise its veto.”
Before the vote, she said it would be a “historic mistake” for the resolution not to be adopted.
]]>ne l’ayant lue nulle part lors de ses matutinales revues de presse, elle va user de ses prérogatives de dictateuse cruelle et sanguinaire (donc rompue aux subtilités politiques) pour vous la donner, elle, son explication de texte.
Alors voilà : quand l’autre kéké des plages, là, le déjà tristement célèbre président de République bananière, prend ses airs de scrogneugneu pour glisser comme ça dans une conversation qu’il a bien envie d’envoyer quelques pioupious se faire démonter la tronche en Zaporoguie, ça ne signifie pas que le ceusse croit un seul instant ce qu’il dit lui-même : en annonçant un truc pareil il sait pertinemment qu’il va instantanément susciter un tollé au sein de l’autoproclamée « communauté internationale » et qu’en Europe personne ou presque ne va appuyer ou oser appuyer ses déclarations, du moins dans l’immédiat. Il se met dans la position du gringalet qui se trouve face à un malabar et qui dit à ses potes « Retenez-moi ou je vais lui casser la gueule » — tout en ayant la certitude que ses potes vont effectivement le retenir, ne serait-ce que parce que la réaction à avoir face à ce type de fanfaronnades est vaguement prévue par la Constitution européenne qui bien que très orientée n’est PAS UNIQUEMENT un tissu d’âneries.
Donc, en déclarant ce qu’il déclare le roitelet bouffi d’orgueil est gagnant à tous les coups : dans le cas où ça tourne vinaigre (aux yeux des petites-bourgeoisies occidentales) et où Vladimir finit par écrabouiller Volodymyr il pourra dire « Ha ha, vous voyez bien, si vous m’aviez laissé faire ça ne serait pas arrivé », et dans le cas où c’est Volodymyr qui renvoie Vladimir valdinguer dans la taïga il pourra arguer que c’est grâce à lui parce que lui au moins « il est un homme, un vrai » (sic), qu’il est le seul à l’avoir soutenu à donf et qu’il est tellement impressionnant que ses simples menaces de coups de poing ont réussi à flanquer la pétoche à Cortisone 1er. Bref : « pile je gagne, face tu perds ».
Évidemment dans toutes les configurations le ceusse a quelque chose à vendre : soit des flingots, soit du béton — c’est comme dans les dessins animés, dès qu’il y a du flouze à escroquer quelque part il a les yeux qui affichent le signe « $ ». Bien entendu ce pognon de dingue n’allez pas croire qu’il sera pour vous ou vos défunts services publics, hein, la gueusaille ! Faut pas confondre : vous, la guerre, vous êtes là pour la payer, pas pour en récolter les dividendes.
Voyez jeunes gens, ce qui énerve la vieille Garreau, ce sont toutes les publications ou tous les commentaires haineux où le locataire de l’Élysée se fait traiter de débile sur Internet. Parce que ce n’est pas lui, l’imbécile : le crétin c’est plutôt « le bon peuple de la République » qui par son incroyable inculture politique permet à ce style de margoulins d’accéder à de telles fonctions.
Allez, on termine par le rappel de deux petites citations : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (© Jean Jaurès) et « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » (© Anatole France).
]]>Les premiers revers de l’uniforme à l’école - Le Parisien
▻https://www.leparisien.fr/societe/les-premiers-revers-de-luniforme-a-lecole-03-02-2024-DNMCZRIE6FHLDBP7UGMI
Pour participer à l’expérimentation, les établissements volontaires doivent obtenir l’aval du conseil d’école ou d’administration. Les premières déconvenues n’ont pas tardé. Parents d’élèves, collégiens et lycéens ont déjà mis à mal la liste établie par le ministère.
L’uniforme, non merci ! À peine annoncée, l’expérimentation de l’uniforme à l’école voulue par le ministère de l’Éducation nationale connaît ses premières volte-face. À Marseille (Bouches-du-Rhône), par exemple, les quelque 500 collégiens de Chape ont été invités à s’exprimer sur la mise en place de la tenue unique via l’application Pronote. Sur les trois quarts des élèves ayant participé au scrutin, 66 % ont voté contre. La direction de l’établissement a suspendu le projet dans la foulée. Au département désormais de trouver un autre établissement volontaire. Mais les délais sont serrés : l’appel à manifestation d’intérêt du ministère sera clos le 15 février.
Même cas de figure au Mans (Sarthe). Consultés par vote électronique, les élèves de la cité scolaire Touchard-Washington ont rejeté, à 78 %, l’idée d’une tenue unique, proposée par la présidente LR de région, Christelle Morançais. « La suite ? Il n’y en aura pas, affirme Jean-François Bourdon, le proviseur du lycée. J’étais partant pour l’expérience quand la région m’a contacté, mais à la condition que les élèves et les étudiants soient partants aussi. Là, il n’y a pas photo. » Le proviseur assure ne pas être déçu » que l’aventure s’arrête prématurément. « Les élèves ont connu une expérience démocratique comme rarement ils en ont eu.
edit
seule une vingtaine d’établissements seraient volontaires
]]>Un essai contre les sciences sociales ?
▻https://metropolitiques.eu/Un-essai-contre-les-sciences-sociales.html
Poursuivant sa lecture critique de La France d’après, Jean Rivière s’intéresse aux références universitaires mobilisées par Jérôme Fourquet, qui préfère un discours culturaliste à un ensemble de travaux conduits par des chercheurs en sciences sociales. Pour explorer plus avant l’univers proposé par ce Tableau, une approche plus académique consiste à explorer sa bibliographie, et à « se demander quels sont les alliés et les points d’appui des auteurs, avec qui et contre qui ils débattent » (Offerlé 2023). Les #Commentaires
/ #vote, #territoire, #géographie, #politique, #sondages
]]>Un récit anxiogène adossé à une géographie inventive
▻https://metropolitiques.eu/Un-recit-anxiogene-adosse-a-une-geographie-inventive.html
Dans son essai La France d’après, Jérôme Fourquet propose une analyse territoriale des comportements électoraux français. Facilement accessible au grand public, l’ouvrage articule cartes, #sondages et références culturelles, mais conforte un certain sens commun plus qu’il ne le déconstruit. Dans un article intitulé « La carte, le #territoire et la #politique », un journaliste fin connaisseur des sciences sociales relevait à l’occasion d’une discussion croisée des essais La France périphérique (Guilluy #Commentaires
/ #vote, #élections, territoire, #géographie, politique, sondages
]]>Le vote musulman en France, Q_Critique
▻https://threadreaderapp.com/thread/1720451943825342920.html
Vous avez probablement vu passer cette étonnante chronique prônant l’idée que LFI “séduirait par tous les moyens un électorat communautaire” musulman. Sans s’attarder sur la forme, voyons y une occasion revenir sur les pratiques électorales des musulman·es en France🧵
Est-il correct de parler de vote communautaire ou de vote religieux à leur propos ?
En 2017 et 2022, la surmobilisation des citoyen·es musulman·es pour JLM avait été interpétée comme le résultat d’une stratégie clientéliste.
Plus récemment, le positionnement de la FI sur le conflit israélo-palestinien est interprété comme un moyen d’entretenir un lien politique avec les musulman·e·s de France, fondé sur une base considérée par de nombreux observateur·ices·s comme problématique.
En 2022, 69 % des votant·es musulman·es en France ont voté pour JLM au premier tour de la présidentielle (sondage IFOP La Croix). Le candidat de la FI réalisait alors des scores très élevés dans des banlieues populaires où les populations issues de l’immigration sont nombreuses.
Il dépasse ainsi les 60% dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis.
Tout d’abord, rappelons que cette préférence pour la gauche de l’électorat musulman n’est pas un phénomène propre au candidat Mélenchon. Déjà en 2012, au second tour, 93% des musulmans avaient voté F. Hollande (Opinionway).
Vote communautaire, vote religieux, quelles sont les réalités de cette préférence électorale ?
]]>Deux siècles d’alternance, 2
▻https://laviedesidees.fr/Cage-Piketty-Une-histoire-du-conflit-politique-2
Michel Offerlé propose une lecture critique des indicateurs choisis par l’ouvrage de T. Piketty et J. Cagé, suivie d’une confrontation avec les travaux des socio-historiens et des historiens du #vote. À propos de : Julia Cagé & Thomas Piketty, Une #Histoire du conflit #Politique. Élections et inégalités en France, 1789-2022, Seuil
]]>Deux siècles d’alternance, 1
▻https://laviedesidees.fr/Cage-Piketty-Une-histoire-du-conflit-politique-1
L’éco-histoire du conflit politique en France proposée par J. Cagé et T. Piketty est une défense de la bipartition électorale : le clivage gauche-droite est le fondement de notre démocratie et il a permis le progrès social. Il faut donc travailler à le rétablir. À propos de : Julia Cagé & Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique. Élections et inégalités en France, 1789-2022, Seuil
]]>Les obstacles à « la reconquête du vote populaire rural » : discussion sur l’ouvrage de Cagé et Piketty, Benoit Coquard
►https://theconversation.com/les-obstacles-a-la-reconquete-du-vote-populaire-rural-discussion-su
Les deux économistes se risquent ainsi à un certain volontarisme politique sur la base d’un travail scientifique à la fois original, rigoureux et discutable par endroits. Ils invitent notamment à renforcer les services publics dans les espaces ruraux où dominerait, selon l’expression consacrée et maintes fois utilisée dans le livre, un fort « sentiment d’abandon » chez les classes populaires. Une autre de leurs idées est de faciliter, à l’instar du RN, l’accès à la propriété pour ces ménages sensibles aux inégalités de patrimoine et très attachés au fait de posséder leur chez-soi.
Mais par-delà l’adéquation a priori des mesures proposées, l’hypothèse de la « reconquête » des classes populaires rurales par la gauche n’a rien d’évident dans certains villages et bourgs où les idées d’extrême droite sont devenues hégémoniques face à l’absence d’opposition.
Il y a la difficulté pour un ouvrier ou une employée à se déclarer publiquement de gauche, tandis que se dire « de droite » ou « pour Le Pen », c’est déjà s’assurer un minimum de respectabilité en se désolidarisant des plus #précaires taxés « d’#assistés » par ces discours politiques dominants.
#classes_populaires #revenu #propriété_du_logement #idéologie #vote
]]>Une #histoire du conflit #politique sans géographie
▻https://metropolitiques.eu/Une-histoire-du-conflit-politique-sans-geographie.html
Julia Cagé et Thomas Piketty livrent une somme ambitieuse analysant les #élections en France depuis la Révolution de 1789, qui accorde une place centrale à la notion de « classe géo-sociale ». Le livre comporte toutefois des limites méthodologiques importantes notamment dans l’usage des données géographiques. Ces dernières décennies, les inégalités sociales se sont accrues, la production des richesses s’est concentrée dans les grands centres urbains et la participation électorale s’est effondrée au point #Commentaires
/ #vote, élections, #territoire, histoire, politique, #démocratie
]]>★ Le parlement est la représentation politique de la société bourgeoise - GLJD
(...) Nous faisons partie du peuple, cette partie du peuple qui exprime de manière presque corporelle son rejet total de ce qu’est la démocratie parlementaire, mais surtout en affirmant de manière très simple qu’on ne perçoit pas de changement fondamental dans notre vie à voter ou à ne pas voter. Tant de politiciens nous ont trompés, nous ont volés. En votant pour eux, la vie allait changer. Mais au lendemain des élections, les petits chefs commandaient toujours à l’usine. Les inspecteurs inspectaient toujours les enseignants et les fins de mois étaient toujours aussi difficiles. La domination du petit peuple continuait. Parfois même avec un changement de gouvernement. Les gens essayaient la gauche puis revenaient à la droite, c’est ce qu’on appelait l’alternance. De nos jours, avec le RN, on parle de tripartition de la politique française. C’est un nouveau terme pour dire qu’il y a maintenant trois pôles qui aspirent au pouvoir et non plus deux comme auparavant (...)
#politique #bourgeoisie #capitalisme #parlementarisme #vote #élections #politiciens #gauche #droite #extrêmedroite #abstention #antiélectoralisme #antiétatisme #anarchisme #anticapitalisme #émancipation #autogestion
⏩ Lire l’article complet...
▶️ ▻https://le-libertaire.net/le-parlement-est-la-representation-politique-de-la-societe-bourgeoise
372843984_717377987095585_1331747487247480141_n.jpg (692×922)
dirait que le problème avec toutes leurs inventions débiles n’est même pas les inventions débiles en elles-mêmes, mais le fait que celles-ci viennent S’AJOUTER aux anciennes et non s’y substituer ; à titre d’exemples si Sapiens Sapiens était un tant soit peu cohérent(e) l’invention de l’agriculture aurait dû sonner le glas de la chasse, celle de l’écriture rendre l’oralité superfétatoire, celle d’Internet mettre (enfin !) un terme aux voyages physiques et même celle des pieds abolir l’usage des automobiles... or nous voyons bien que ce n’est pas le cas, chez les hominidés les pouvoirs de nuisance de chaque « nouveauté » n’annulent pas les précédents mais s’y agglutinent et la planète meurt de cette pornographique abondance — la « pornopulence », pour reprendre un terme de Dahlia Namian dans « Uzbek & Rica ».
N’empêche, si depuis le départ on avait confié la responsabilité de l’innovation à la vieille Garreau il n’y aurait pas de perpétuelles crises socio-économico-climatiques ni de conflits d’egos puisque nous serions toujours des procaryotes au fond de l’Océan.
]]>Salut tout le monde !
premier post seenthis pour la naissance de POLITIPET.fr !
☆ POLITIPET ☆
météo des plages citoyennes
votez · faites voter
#démocratie_directe #oupa #pétitions #vote
►https://petitions.assemblee-nationale.fr
Abstention massive, victoire de la droite, chute de Syriza : comment interpréter les élections en Grèce ?
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Abstention-massive-victoire-de-la-droite-chute-de-Syriza-commen
Avec 40,8% des voix, le parti du premier ministre sortant Nouvelle Démocratie (droite) est arrivé en tête des élections législatives en Grèce, devançant de 20 points Syriza et de près de 30 points l’ancien parti traditionnel de la gauche, le PASOK. Obtenant 146 sièges sur 300 au Parlement, le parti de droite n’a pas atteint la majorité absolue, ce qui l’empêche de former un gouvernement sans faire de coalition. Après les élections, chacun des trois partis arrivés en tête doit tenter de former un gouvernement en trois jours, chacun son tour. Si aucun des trois n’y parvient, ce qui est l’option la plus probable, le Parlement élu ce dimanche sera assermenté puis dissous, ce qui entraînera l’organisation de nouvelles élections et la mise en place d’un gouvernement provisoire.
.... La campagne électorale de Syriza a été émaillée de plusieurs sorties fortement critiquées, à l’image de l’ancien ministre du travail Giorgos Katrougalos qui a annoncé que Syriza augmenterait de 20% les taxes sur les bénéfices des professions libérales. Mais la sortie la plus remarquée a été celle d’Alexis Tsipras, qui a expliqué qu’il n’était pas fermé aux votes des électeurs du parti néo-nazi maintenant interdit Aube dorée, expliquant que parmi ces derniers, il y avait des « fascistes et des gens du peuples » qui, « à un moment donné, se sont emballés et ont voté pour un parti fasciste ».
En réalité, au-delà de ces déclarations qui n’ont pas aidé le parti à gagner des voix, le résultat du scrutin montre une déconnexion évidente entre la politique de Syriza et les aspirations de la population, dont une grande partie a toujours en mémoire la trahison du gouvernement de Tsipras en 2015 et la politique austéritaire et répressive qu’il a menée durant son mandat. Aujourd’hui, les résultats font office de désaveu pour Alexis Tsipras : malgré les quatre années d’attaques anti-ouvrières et autoritaires de Kyriakos Mitsotakis, malgré les différents scandales qui ont émaillé le mandat de ce dernier et le profond mouvement qui a fait suite à la catastrophe ferroviaire de Tempi, Syriza n’apparaît plus comme un moindre mal pour les travailleurs et la jeunesse. Et pour cause : durant tout le mandat de Mitsotakis et pendant la campagne électorale, le parti de Tsipras a mené une politique de compromission avec le parti au pouvoir et de recherche d’un consensus, dans un moment où le gouvernement était ébranlé de plusieurs crises politiques et sociales ; une politique qui s’est exprimée de manière criante quand Tsipras s’est empressé d’appeler Mitsotakis après les résultats électoraux pour le féliciter.
Dans ce contexte, d’autres forces politiques jusqu’ici en crise tirent leur épingle du jeu électoral, profitant de la chute de Syriza. Après une chute monumentale en 2019, le PASOK, ancien parti traditionnel de la social-démocratie grecque et premier artisan des politiques d’austérité au moment de la crise, fait ainsi un score de 11,46%, contre 8,10% en 2019. Un résultat qu’un cadre du parti socialiste interprète de la manière suivante : « La différence entre le Pasok et Syriza se réduit fortement. Cela signifie que le Pasok pourrait redevenir la deuxième force politique de Grèce. » Ces déclarations montrent de manière limpide le rôle de Syriza dans la réhabilitation du PASOK, et expriment un possible rebond des partis traditionnels grecs, à droite comme à gauche, même si l’installation de Syriza dans le paysage politique empêche le retour au bipartisme solide d’avant la crise de 2008.
]]>★ #anarchisme #émancipation ★
#abstention #autogestion #abstentionnisme #démocratie
#vote #électoralisme #élections #chimères > #politiciens #domination #servitude
★ LE SUFFRAGE UNIVERSEL N’EST PAS UN INSTRUMENT D’ÉMANCIPATION SOCIALE - Socialisme libertaire
« Même avec le suffrage universel, et nous pourrions dire particulièrement avec le suffrage universel, le gouvernement est resté le serviteur de la bourgeoisie et le gendarme à son service. S’il en était autrement, si le gouvernement menaçait de devenir hostile à la bourgeoisie, si la démocratie pouvait un jour être autre chose qu’un leurre pour tromper le peuple, la bourgeoisie menacée dans ses intérêts s’empresserait de se révolter et emploierait toute la force et toute l’influence qui lui viennent de ce qu’elle possède la richesse pour rappeler le gouvernement à son rôle de simple gendarme à son service... » Errico Malatesta - L’anarchie (1892)
▶️ Lire le texte complet…
▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/05/le-suffrage-universel-n-est-pas-un-instrument-d-emancipation-s
Une opposition politique entre les grandes agglomérations et le reste du territoire ?
▻https://metropolitiques.eu/Une-opposition-politique-entre-les-grandes-agglomerations-et-le-rest
Après chaque scrutin national, la cartographie des votes fait couler beaucoup d’encre. Kevin Brookes et Tristan Guerra contribuent au débat à partir des résultats à l’élection présidentielle de 2022 et plaident pour une meilleure prise en compte des effets de territoires. Chaque élection présidentielle donne lieu à pléthore de commentaires qui insistent sur la relation entre le lieu d’habitation et le #vote, parlant notamment de « fracture territoriale » (Fourquet 2022). En 2017 était déjà évoquée une #Débats
/ vote, #élections, #élections_présidentielles, #cartes, #géographie_électorale, #rural
]]>Élections nationales 2022 : pour une analyse localisée du #vote et de ses enjeux
▻https://metropolitiques.eu/Elections-nationales-2022-pour-une-analyse-localisee-du-vote-et-de-s
Après avoir scruté les votes des grandes villes lors de l’élection présidentielle de 2017, Métropolitiques a consacré un nouveau dossier aux #élections nationales de 2022. Les articles rassemblés ici proposent une analyse localisée des résultats électoraux et interrogent quelques enjeux territoriaux de ces élections. ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ Ce dossier consacré au cycle électoral constitué par l’élection présidentielle et les scrutins législatifs du printemps 2022 illustre l’intérêt que la revue #Dossiers
/ #élections_présidentielles, élections, vote, #métropole, ruralité, #politique
#ruralité
▻https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/intro_dossier_elections-nationales-2022.pdf
Félix Tréguer : « Bravo aux collègues pour leur rigueur dans le debunking des fausses promesses de la #blockchain (ici pour le vote électronique : ▻https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03741811) » - Mastodon Chapril
▻https://pouet.chapril.org/@felix@mamot.fr
Comment lutter contre l’abstention ?
▻https://laviedesidees.fr/Comment-lutter-contre-l-abstention.html
Comment inverser la chute actuelle de la mobilisation électorale ? Cet essai propose un certain nombre de mesures pour inciter les citoyens à reprendre le chemin des bureaux de #vote, depuis la simplification des procédures à la refonte de l’éducation civique.
#Politique #démocratie
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20221122_abstention.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20221122_abstention-2-2.docx
Deux ans en #tout-doux-cratie : bilan et perspectives
▻https://framablog.org/2022/10/24/deux-ans-en-tout-doux-cratie-bilan-et-perspectives
Ce billet est la seconde et dernière partie d’une enquête sur la gouvernance associative. La première partie est par ici : ►https://framablog.org/2022/09/05/de-la-bureau-cratie-a-la-tout-doux-cratie-refonder-la-gouvernance-associa TL ;DR : #Picasoft est un chaton majoritairement étudiant actif depuis 2016. Comme nombre d’associations 1901, il fonctionnait avec un bureau … Lire la suite
#Claviers_invités #Internet_et_société #Libr'en_Vrac #administratif #assemblée_générale #Association #bienveillance #bureaucratie #chatons #décision #Democratie #étudiant⋅e⋅s #Koweit #reine_du_muguet #statuts #todo-cratie #verrou #vote
]]>Le vote par approbation : un scrutin plus démocratique ?
▻https://lvsl.fr/le-vote-par-approbation-un-scrutin-plus-democratique
Le vote par approbation modifie très peu nos habitudes de vote, et à bien des égards, nous le pratiquons déjà : questionnaire à choix multiples, choix de dates, et Doodle en tous genres. Simple, instinctif même, mais pas seulement. Ce petit changement dans la manière de voter permet de résoudre les deux principaux problèmes de notre mode de scrutin actuel, à savoir le Spoiler effect et le vote utile qui empêche le vote de conviction.
]]>Présidentielle 2022 à #Roubaix : les « variables lourdes » du #vote sont (presque) toujours ce qu’elles étaient
▻https://metropolitiques.eu/Presidentielle-2022-a-Roubaix-les-variables-lourdes-du-vote-sont-pre
Le collectif de recherche PEOPLE2022 souligne que le vote des #classes_populaires continue d’être structuré par l’âge, le statut socioprofessionnel, les hiérarchies scolaires ainsi que par l’appartenance religieuse, sans toutefois qu’il soit possible de parler de logique « communautaire ». Le vote des classes populaires, s’il constitue l’un des sujets majeurs de la sociologie électorale en France, n’en reste pas moins un des objets politiques les plus controversés. Leur comportement est en effet marqué #Terrains
/ #élections_présidentielles, #élections, Roubaix, #Nord–Pas-de-Calais, #Hauts-de-France, vote, classes (...)
]]>#François_Malaussena sur Twitter
Pour dire clairement ce que je pense : non seulement des députés #LREM ont forcément voté #RN, mais pire... j’ai la conviction que c’était un #vote_calibré pour faire pile le nombre de voix nécessaires pour que les RN passent... mais pas plus.
[..]
Au cas où : ce qu’implique un vote calibré, c’est non seulement qu’il y a genre 180 députés LREM prêts à voter RN sans broncher quand on le leur demande... mais surtout que quelqu’un, quelque part, Macron, Borne, Guerini, Bergé ou Braun-Pivet, a décidé de faire élire les RN...
▻https://twitter.com/malopedia/status/1542287559480541186
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1542166119703842818/pu/vid/640x360/6LXqHqybXkMBFVq-.mp4?tag=12
]]>Après les élections : géographies plurielles d’une France en déséquilibre
▻https://metropolitiques.eu/Apres-les-elections-geographies-plurielles-d-une-France-en-desequili
Les interprétations géographiques du #vote, source de controverses, énoncent souvent de fausses vérités. S’appuyant sur plusieurs #cartes extraites d’un atlas récent, les auteurs invitent à nuancer et réinterroger les supposées lignes de « fracture » entre villes et campagnes, métropoles et périurbain, centres et périphéries. Les résultats des élections législatives de juin 2022 ont laissé les sondeurs et les commentateurs médiatiques fort dépourvus : la dissolution de fait du « front républicain », plus encore #Débats
/ vote, #elections, cartes, #géographie_électorale, #élections_présidentielles
]]>#gav
#vote
#élections_legislatives
Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/14/une-nuit-en-garde-a-vue-pour-avoir-alerte-d-une-confusion-possible-avec-l-ho
Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
Alors que deux candidates portant le même nom se présentaient dans la 9e circonscription de Paris, un homme a été interpellé par la police pour « clameur » devant le bureau de vote nº 13.
Par Stéphane Foucart
Publié aujourd’hui à 14h45, mis à jour à 15h57
Temps deLecture 3 min.
L’histoire est connue : dans la 9e circonscription de Paris, face à Sandrine Rousseau (Nouvelle Union populaire écologique et sociale – Nupes) le Mouvement de la ruralité (LMR, anciennement Chasse, pêche, nature et traditions) a parachuté une novice en politique portant utilement les mêmes nom et prénom que la candidate écologiste. Après avoir failli être abusé par l’homonymie, l’historien d’art Patrick de Haas, fraîchement retraité de l’enseignement supérieur (université Paris-I), a tenté de prévenir les autres votants, à l’extérieur du bureau de vote, de la confusion possible. Il a été arrêté, dimanche 12 juin, et placé en garde à vue au commissariat du XIIIe arrondissement pour des « clameurs » susceptibles d’avoir troublé le déroulement du scrutin. Interpellé en fin d’après-midi, il n’a été libéré que le lendemain vers midi, après avoir pu échanger avec un avocat commis d’office.
C’est en arrivant dans le bureau de vote nº 13, place Jeanne-d’Arc à Paris, que M. de Haas et sa compagne remarquent que, sur la table de décharge, le premier bulletin disposé au nom de Sandrine Rousseau, « sans photographie de la candidate », dit-il, n’est pas celui de la candidate écologiste investie par la Nupes. « Les bulletins de la candidate de la Nupes se trouvaient à l’autre bout de la table et j’ai été abusé par cette disposition, raconte-t-il. Il était évident que des votants allaient se tromper et prendre le premier bulletin au nom de Sandrine Rousseau sans réaliser qu’il s’agissait de la candidate investie par le Mouvement de la ruralité. »
L’historien demande alors de meilleures indications aux assesseurs et au président du bureau de vote. Une signalétique spéciale est refusée au motif qu’elle serait irrégulière, risquant de créer un régime de faveur pour les deux Sandrine Rousseau. Choqué, M. de Haas décide alors de prévenir les votants à leur arrivée au bureau de vote, que deux piles de bulletins au nom de Sandrine Rousseau sont disposés. « Je ne suis pas militant politique, je n’ai, à aucun moment, dit à quiconque quoi faire ou comment voter, explique-t-il. Tout se passait dans le plus grand calme. J’avais le sentiment d’accomplir un devoir citoyen en avertissant les autres de la situation. »
Pas de plainte formulée
Dans l’après-midi, une voiture de la police nationale s’arrête devant le bureau de vote. Trois gardiens de la paix lui intiment de s’éloigner. « Je leur ai demandé s’il m’était possible de me mettre à une cinquantaine de mètres du bureau et ils n’y ont pas vu d’inconvénient », raconte-t-il. Mais, alors qu’il s’est éloigné et qu’il continue à alerter les personnes qui se dirigent vers le bureau, les trois gardiens de la paix changent d’avis.
« Ils sont revenus vers moi un quart d’heure plus tard pour me dire qu’ils s’étaient trompés et que même à 50 mètres du bureau de vote je n’avais pas le droit de prévenir les gens, poursuit-il. Je n’ai pas protesté, ni même discuté, et je suis rentré chez moi, à 150 mètres de là. » Les trois mêmes gardiens de la paix, changeant manifestement une nouvelle fois d’opinion, le retrouvent au pied de son immeuble, le cueillent et lui disent qu’il doit passer devant un officier de police judiciaire (OPJ). « Une fois au commissariat, je n’ai alors pas pu dire un mot, j’ai eu le sentiment d’être traité comme un criminel de guerre. [L’OPJ] a refusé de m’entendre et m’a signifié que j’étais placé en garde à vue pour des faits de “clameurs, attroupement et menaces”, raconte l’historien. Tout cela étant complètement faux, j’ai refusé de signer le procès-verbal. »
Au matin, après une nuit de garde à vue et une demi-heure d’entretien avec un avocat commis d’office, M. de Haas est entendu par un autre OPJ qui ne conserve que les faits de « clameurs », prévu par l’article L98 du code électoral, qui punit « les atteintes à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote ».
Selon deux membres du bureau de vote nº 13 interrogés par Le Monde, plusieurs personnes ont signalé la présence de M. de Haas à l’extérieur des locaux au cours de l’après-midi, certaines manifestant un certain mécontentement, d’autres s’étonnant de la candidature de deux Sandrine Rousseau. En dépit de certaines protestations, selon les assesseurs interrogés, aucune plainte pour propagande politique ou menaces n’a été formulée.
Consigné sur le PV des opérations de vote
En milieu de journée, le député sortant, Buon Tan (La République en marche), passe dans le bureau de vote : il signale, lui aussi, la présence d’une personne sur la voie publique alertant les votants du piège homonymique. Mécontent, le parlementaire demande que l’information soit consignée dans le procès-verbal des opérations de vote. M. Tan n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde. Craignant une irrégularité, le président du bureau appelle alors le service ad hoc de la Mairie de Paris pour s’informer sur la marche à suivre. Il lui est conseillé de contacter la police nationale, pour demander une intervention.
Plus tard dans l’après-midi, alors que M. de Haas vient d’être placé en garde à vue, le président du bureau de vote est convoqué au commissariat du XIIIe arrondissement pour livrer sa version des faits. Selon nos informations, une représentante de la commission de contrôle des opérations de vote passe alors dans le bureau de vote, en l’absence de son président. Selon l’un des assesseurs interrogé par Le Monde, elle est informée de l’incident mais n’y voit pas un trouble à l’ordre public de nature à perturber le scrutin.
Contactée lundi 13 juin en début d’après-midi, la préfecture de police de Paris n’avait pas donné suite, mardi en fin de matinée, aux sollicitations du Monde. De son côté, M. de Haas attend les suites de l’affaire.
]]>#Perpignan, un laboratoire municipal du RN à l’épreuve de la présidentielle
▻https://metropolitiques.eu/Perpignan-un-laboratoire-municipal-du-RN-a-l-epreuve-de-la-president
Dans une France méditerranéenne où l’extrême droite s’enracine, Perpignan est la ville la plus importante gérée par le RN. L’élection présidentielle de 2022 montre que son implantation y reste fragile, mais que le RN pourrait étendre son emprise au-delà de la ville centre. L’élection en 2020 de Louis Aliot à la mairie de Perpignan, qu’il présente comme la première alternance depuis 1957 à l’hégémonie municipale de la droite, induit trois changements (Giband et al. 2021). Le paysage #politique local est d’abord #Terrains
/ #extrême_droite, Perpignan, #élections_présidentielles, #élections_municipales, #Front_national, #vote, (...)
]]>#Vote présidentiel en #Colombie, la gauche en tête ce 29/5/22.
▻https://bit.ly/3t9NjHq
Confirmation de la percée aux #législatives de mars dernier.
1er/6/22, par @23Tatem
La victoire de la gauche incarnée par le candidat Gustavo Petro qui arrive largement en tête du premier tour, planait déjà dans l’ambiance de ce vote qui est suivi par bien des analystes et des officiels de nations dans le Monde. La Colombie renferme cette fois une surprise qui démenti les sondages qui ont donné un autre candidat, qualifié indépendant et populiste Rodolfo Hernández, à la place de Federico Gutiérrez, présumé tout au long de la campagne l’éventuel « challenger ».
]]>Comment votent les classes populaires – CONTRETEMPS
▻https://www.contretemps.eu/vote-classes-populaires-sociologie-focale
Les classes populaires ont-elles déserté la gauche ? Pas si sûr, ou en tout cas pas si simple, répond le collectif Focale dans un livre qui vient de paraître aux éditions Le Croquant et intitulé Votes populaires ! Les auteurs·rices y reviennent sur l’élection présidentielle de 2017 à partir d’une enquête par questionnaire menée à la sortie des urnes dans deux communes populaires : l’une de banlieue parisienne, l’autre située dans le bassin minier lensois.
Le livre montre notamment qu’au-delà de l’abstention, dont on sait qu’elle est particulièrement forte en milieu populaire (mais moindre lors de la présidentielle), les classes populaires ne forment nullement un bloc homogène du point de vue électoral. Au contraire, elles se trouvent de plus en plus polarisées entre la gauche de rupture – incarnée en 2017 par Jean-Luc Mélenchon – et l’extrême droite. C’est particulièrement dans ces classes que les partis dominants – PS et UMP devenu LR – se sont effondrés au cours des quinze dernières années.
Pas de « bloc populaire », donc, sur le plan électoral. Les auteurs·rices s’attachent dès lors à décrire les comportements électoraux en montrant qu’ils continuent d’être façonnés en bonne partie par les expériences sur le marché du travail, tout en montrant que, pour saisir les clivages politiques internes aux classes populaires, il faut prendre en compte la manière dont ces expériences s’articulent aux rapports sociaux de race (et secondairement ici de genre).
]]>Les votes en milieux populaires : diversité électorale et hétérogénéité sociale
▻https://metropolitiques.eu/Les-votes-en-milieux-populaires-diversite-electorale-et-heterogeneit
Dans l’ouvrage Votes populaires !, le collectif Focale propose une analyse localisée des comportements électoraux lors des #élections_présidentielles de 2017. Soulignant leur polarisation entre l’extrême droite et la gauche radicale, il éclaire de manière originale les trajectoires professionnelles, migratoires et résidentielles des #classes_populaires. Alors que Marine Le Pen mais aussi Jean-Luc Mélenchon ont de nouveau démontré, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, leur #Commentaires
/ #extrême_droite, #quartiers_populaires, élections présidentielles, #La_France_insoumise, #vote, #politique, classes (...)
]]>« Mélenchon a mobilisé un électorat qui ne votait plus » Didier Eribon :
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/140422/didier-eribon-melenchon-mobilise-un-electorat-qui-ne-votait-plus
Dans Retour à Reims (Fayard, 2009), récemment adapté au cinéma par Jean-Gabriel Périot, le philosophe et sociologue Didier Eribon analyse, à travers le récit intime de sa famille, le glissement du vote de la classe ouvrière du communisme vers le Front national (FN), puis le Rassemblement national (RN). Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril, confirme selon lui l’inscription dans le temps d’un « vote de classe » favorable à l’extrême droite.
Une partie des causes de ce basculement est à chercher dans la conversion au néolibéralisme du Parti socialiste (PS), qui a « créé de la colère, de l’abstention, et finalement le vote » des classes populaires qu’il devait représenter contre lui – c’était l’objet de son essai, D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Léo Scheer, 2007). Le score piteux du PS (1,75 %) marque à ce titre « l’aboutissement d’un processus entamé au début des années 1980 », et qui a abouti à l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, explique-t-il.
Il estime cependant que la dynamique de Jean-Luc Mélenchon (qu’il a soutenu publiquement), plébiscité dans les quartiers populaires, peut être de nature à faire dérailler l’anéantissement « programmé » de la gauche.
Le premier enseignement de ce premier tour de l’élection présidentielle, c’est que l’extrême droite obtient plus de 30 % des voix, et qu’elle s’installe pour la deuxième fois consécutive au deuxième tour de ce scrutin. Comment interprétez-vous ce phénomène structurant de la vie politique française ?
Didier Eribon : Je crois que malheureusement le vote à l’extrême droite est bien installé. Cela s’est produit progressivement, depuis le milieu des années 1980. Au départ, c’était en grande partie un vote de protestation. Quand j’ai demandé à ma mère pourquoi elle avait voté Le Pen pour la première fois, elle m’a dit : « Pour donner un coup de semonce ». La deuxième fois, c’était sans doute pour donner un deuxième coup de semonce. Et la troisième fois, cela devient le vote naturel qui a remplacé celui d’autrefois pour la gauche.
Cela signifie que c’est toute la perception du monde qui change. Les conversations quotidiennes, le rapport aux autres, aux partis politiques, à ses propres aspirations personnelles. Le vote n’est pas seulement un acte électoral.
C’est aussi une sorte de culture au sens très large du terme. Comme je le disais dans Retour à Reims, dans ma famille, on ne votait pas seulement pour le Parti communiste français (PCF) : c’était toute une culture qui allait avec. On parlait le langage du Parti communiste. Il y avait une culture communiste, qui s’est délitée, laissant les individus à l’état d’abandon politico-idéologique.
C’est, bien sûr, lié à la transformation du monde du travail. Quand ma mère était ouvrière, dans les années 1970 et 1980, aux Verreries mécaniques champenoises, il y avait 1 700 ouvriers, dont 500 étaient membres de la CGT. C’était une force mobilisable, et souvent mobilisée, une force collective considérable.
L’usine a fermé dans les années 1980. Les enfants et petits-enfants de ces ouvriers n’ont pas retrouvé de travail dans ce type d’usines, qui fermaient les unes après les autres.
Quand ils ne sont pas chômeurs, ou au RSA, ou occupant des emplois temporaires, ils travaillent maintenant beaucoup dans la logistique, dans les entrepôts d’Amazon. Or, si vous êtes livreur, que vous travaillez dans un entrepôt, où la syndicalisation est difficile et risquée, il est évident que vous n’avez plus le même rapport à la politique. Vous étiez une force collective, vous êtes devenu un individu isolé.
Les gens privés de cette culture politique, et du mode d’expression qu’elle leur conférait, se sont reconstitué individuellement et collectivement une autre culture et un autre moyen de s’exprimer : le vote pour le FN, puis le RN. Pour eux, c’est une manière de se constituer collectivement comme sujet politique.
Ce qui est inquiétant, c’est que ce vote de classe [en faveur de Marine Le Pen] s’est durablement inscrit dans le paysage politique.
C’est ainsi que Marine Le Pen obtient des scores impressionnants dans l’Aisne, le Pas-de-Calais, le Nord, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, etc., c’est-à-dire les anciens bastions ouvriers, miniers, qui avaient été les berceaux du mouvement ouvrier français, et qui sont désormais désindustrialisés, précarisés, désespérés.
Si c’est une autre forme de vote ouvrier, de vote des catégories populaires, on peut donc dire que c’est un vote de classe. Ce qui est inquiétant, c’est que ce vote de classe s’est durablement inscrit dans le paysage politique. Il faut alors essayer de comprendre pourquoi. Et on ne peut pas comprendre ce qui se passe si on ne fait pas l’histoire dans le temps long, en remontant à la fin des années 1970.
Dans votre livre sorti en 2007, D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française, vous situez l’origine de ce que nous vivons au tournant idéologique effectué par le Parti socialiste (PS) dans les années 1980. Pensez-vous qu’avec le score réalisé par le PS à cette élection, 1,75 %, on est arrivés au bout de cette séquence politique ?
On assiste à l’aboutissement d’un processus entamé au début des années 1980. La démarche critique, politique et intellectuelle a certes reflué par des effets structuraux après l’effervescence des années 1960 et 1970. Mais il y a eu aussi une volonté intellectuelle mise en œuvre par des think tanks dont l’objectif explicite était de défaire tout ce qui faisait que la gauche était la gauche, en démantelant la pensée de gauche, la pensée critique : Foucault, Bourdieu, Derrida étaient – déjà ! – les cibles principales.
Des cénacles se sont créés, comme la fondation Saint-Simon, créée par François Furet, avec des universitaires, des patrons de l’industrie et de la banque comme Roger Fauroux, Jean Peyrelevade, des journalistes, etc.
Ils ont activement organisé ce basculement vers la droite du champ politico-intellectuel en combattant la pensée de gauche – François Furet n’avançait pas masqué, puisque sa référence était Raymond Aron. Le Parti socialiste (PS) a été l’un des acteurs et des vecteurs de ce glissement organisé vers la droite. Si vous remplacez la notion de classe sociale, l’idée de mobilisation sociale et l’idée pourtant élémentaire qu’un parti de gauche doit s’appuyer sur ces réalités et sur ces processus, et doit représenter les ouvriers, les précaires, les chômeurs, et porter leur voix dans l’espace public, si tout cela est ignoré, repoussé et combattu idéologiquement, qui va se reconnaître dans ces partis de gauche ?
Pierre Bourdieu m’avait dit au milieu des années 1990 : « Ce pur produit de l’ENA [École nationale d’administration] qu’est François Hollande, se faisant élire à Tulle, ça veut dire le FN à 20 % dans dix ans. » Que des technocrates élus sous l’étiquette PS dans des régions ouvrières développent des politiques néolibérales destructrices pour les vies des gens qui les ont élus, cela crée de la colère, de l’abstention, et finalement le vote contre ces gens-là.
C’était devenu aussi naturel pour un de mes frères de voter FN que pour mes parents de voter communiste autrefois. Il n’y a pas eu de transmission d’héritage politique, si ce n’est un héritage de révolte.
Si les partis de gauche ne représentent plus, ne soutiennent plus, ne se font plus les porte-voix des ouvriers, des précaires, dans la sphère publique, alors ceux qui sont ainsi abandonnés ne votent plus à gauche, ils s’abstiennent ou votent FN. J’ai observé comment quasiment toute ma famille est passée en moins de dix ans d’un vote communiste à un vote FN.
En écrivant Retour à Reims, je me suis aperçu, par exemple, que c’était devenu aussi naturel pour un de mes frères de voter FN que pour mes parents de voter communiste autrefois. Il n’y a pas eu de transmission d’héritage politique, si ce n’est un héritage de révolte, de colère contre la situation qui est faite aux subalternes, et du vote comme moyen collectif de protestation. Le contenu du vote a changé, mais le geste est le même.
Si la gauche avait été du côté de Bourdieu au moment de la grande grève de décembre 1995, et pas du côté des cénacles qui la dénonçaient et qui insultaient les grévistes et les intellectuels qui la soutenaient, si elle avait soutenu et représenté les mouvements sociaux au lieu de les combattre, nous n’en serions pas là.
Les journalistes ont aussi une part de responsabilité. Libération employait contre Bourdieu des vocables que ce journal n’employait même pas contre Le Pen. Dans The Class Ceiling : Why It Pays to Be Privileged, de Sam Friedman et Daniel Laurison, il y a un tableau qui montre que les professions dont l’accès est le plus réservé aux classes supérieures, c’est la médecine puis le journalisme. Cette homogénéité ne peut pas ne pas avoir de conséquences. Cela explique évidemment le soutien de la presse à Emmanuel Macron en 2017 : l’affinité des habitus l’emporte sur les différences de surface.
Finalement, nous aurions pu vivre en France un scénario à l’italienne, c’est-à-dire une disparition de la gauche ?
C’était programmé, en effet. Le PS a renoncé depuis longtemps à faire vivre la pensée de gauche. À la parution de mon livre sur la révolution conservatrice, Christian Paul m’avait dit vouloir créer des ateliers pour réinventer cette pensée. Le premier invité était Alain Finkielkraut, et le deuxième était Marcel Gauchet. Réinventer la gauche avec des idéologues aussi réactionnaires ! Vous voyez où on en était.
Il est évident que quelque chose se jouait à ce moment-là. Le PS s’est de plus en plus dissocié à la fois des classes populaires d’un côté, et des intellectuels de gauche de l’autre. C’est devenu un parti d’énarques dont les références intellectuelles se situent très, très, très à droite.
Ça a commencé sous Jospin, et l’aboutissement de tous ces processus a été la présidence Hollande, élu contre Sarkozy. Son secrétaire général adjoint était Emmanuel Macron, devenu son ministre de l’économie.
Rétrospectivement, on se dit : si le ministre de l’économie d’un gouvernement qui se disait de gauche à ce moment-là était Emmanuel Macron, comment aurait-il pu être possible que les classes populaires se reconnaissent dans le PS ? Le divorce, qui était déjà bien entamé, allait devenir un gouffre. C’était évident. Hollande n’a même pas pu se représenter.
Puis la droite a soutenu Macron, aux côtés de tous les hiérarques socialistes, préoccupés par leurs postes : on a vu Olivier Véran et Muriel Pénicaud gouverner avec Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. S’ils peuvent cohabiter dans un même gouvernement, c’est qu’ils pensent tout simplement la même chose. Ils sont les mêmes : des représentants des classes supérieures qui regardent le monde social d’en haut et imposent leurs décisions. Tout cela a provoqué chez les électeurs de gauche un sentiment profond de révolte, de fureur même…
L’effondrement du PS est l’aboutissement de cette droitisation. Et l’aboutissement logique de cette séquence, c’est Macron, l’enfant idéologique de François Hollande et de la technocratie néolibérale qu’il avait épousée en noces publiques en édictant la loi Travail, et autres mesures du même genre.
Il n’y a plus besoin d’un PS néolibéral, oxymore qui se retrouve condensé dans la personne d’Emmanuel Macron.
Macron est l’incarnation de cette séquence historique. Il n’a pas de talent particulier : il est un effet, un produit de ces processus historiques. Il n’y a plus besoin d’un PS néolibéral, oxymore qui se retrouve condensé dans sa personne. Et la vraie droite et la fausse gauche réunies dans leur programme commun.
C’était le projet de la fondation Saint-Simon dans les années 1980. Réunir droite et gauche au « centre », ce qui veut dire à droite. Au fond, Furet et Rosanvallon étaient les prédécesseurs de Blanquer et Vidal, avec leur assaut contre la pensée critique, qui représentait à leurs yeux une menace pour la « cohésion sociale », le « pacte social », la « rationalité gouvernementale », la « modernité économique », et toutes ces notions qui ressortissent à une perception bourgeoise, conservatrice et autoritaire de la vie politique. Bourdieu était leur cible principale. On voit aujourd’hui le beau résultat de leurs agissements délétères.
Jean-Luc Mélenchon a-t-il réussi à faire dérailler durablement ce scénario à l’italienne programmé depuis les années 1980 ? Est-il de nature à desserrer l’étau qui nous enferme dans l’alternative entre l’extrême droite et l’extrême libéralisme de Macron ?
C’est l’autre phénomène le plus frappant de cette élection de 2022 : la dynamique qu’a su créer Jean-Luc Mélenchon en mobilisant les énergies à gauche, sur un programme élaboré. Ce succès est insuffisant, mais tout de même incroyable. Il faut s’interroger sur ce que ça peut signifier pour les possibilités futures de recréer une dynamique de gauche.
Sartre dit, dans un entretien, qu’il y avait une puissante force collective de transformation sociale en mai 1968, qui s’est effondrée quand chacun s’est retrouvé dans l’isoloir, le 30 juin. Le régime gaulliste a été sauvé par les votes des millions de travailleurs dont les grèves l’avaient si brutalement ébranlé.
Au fond, le PS des années 1980, 1990, 2000 a rêvé, comme la droite, d’un 30 juin permanent, c’est-à-dire de la fin de la protestation sociale et la soumission des gouvernés aux décisions des gouvernants. Ce à quoi il est urgent et nécessaire d’opposer un « Mai 68 » permanent ou en tout cas un « esprit de 68 ».
Mélenchon a su faire passer l’idée qu’une dynamique de gauche était encore possible dans les manifestations, mais aussi à travers le vote, pensé comme un acte de reconstitution d’une force qui va compter.
Je pense que les mouvements sociaux de ces dernières années ont réinventé une dimension collective de la perception de soi. La violence de la répression subie par ces mouvements a accentué cette dimension collective. Et, cette fois-ci, Mélenchon a su faire passer l’idée qu’une dynamique de gauche était encore possible dans les manifestations, mais aussi à travers le vote, pensé comme un acte de regroupement, de reconstitution d’une force qui va compter, qui va peser. On n’est plus les objets de la décision politique, on redevient des sujets.
Olivier Masclet a écrit un livre important sur la manière dont la gauche n’a jamais su s’intéresser aux énergies dans les quartiers populaires [La gauche et les cités. Enquête sur un rendez-vous manqué, 2006 – ndlr]. La gauche a méprisé, oublié les habitants de ces quartiers. Ils ne vont plus voter. Mélenchon a su les respecter, les défendre, les soutenir et leur faire considérer qu’ils pouvaient se faire entendre dans l’espace public par le moyen de leur vote.
On voit ce qui s’est passé à Marseille, à Roubaix, ou en Seine-Saint-Denis : une bonne partie du vote des quartiers populaires s’est portée sur son nom. Il a mobilisé un électorat qui ne votait plus. Mélenchon, malgré toutes les critiques que je peux lui faire, a réussi à recréer une dynamique de gauche.
Mais est-ce durable ? Mélenchon a fait des scores importants dans l’ancienne ceinture rouge de la banlieue parisienne, où le PCF n’existe plus. Mais La France insoumise (LFI) n’a pas les structures partisanes du PCF de la grande époque…
Il est entouré d’une équipe de gens très talentueux, dont j’admire le travail et l’engagement. Maintenant, il est vrai qu’ils n’ont pas beaucoup de mairies, ni d’implantation dans des structures stables comme le PCF ou le PS, dans les régions ouvrières du Nord, en avaient autrefois. J’imagine que les Insoumis s’en préoccupent.
Jean-Luc Mélenchon a rassemblé plus de 22 % des suffrages au niveau national et réalisé une percée spectaculaire dans les grandes villes et les banlieues alentour.
Quand le meeting, la manifestation, l’élection s’arrêtent, il faut faire perdurer la mobilisation dans le « pratico-inerte », selon le mot de Sartre, rappelé par Geoffroy de Lagasnerie dans Sortir de notre impuissance politique : c’est-à-dire dans la vie quotidienne, sur les lieux de travail, dans les quartiers, etc.
Ce n’est pas simple. Et je ne donne pas de leçons. Je sais que cela ne se décrète pas. Il faut aussi que des gens le veuillent et le puissent, alors qu’ils ont des préoccupations quotidiennes plus urgentes. Le vote ouvrier (blanc et non diplômé) du Nord et de l’Est est d’ailleurs allé globalement davantage à Marine Le Pen, alors que celui des jeunes urbains des villes universitaires (Nantes, Grenoble…) est allé à Mélenchon.
Ce sont des blocs importants, dans les deux cas, la question étant pour la gauche de savoir comment les rapprocher, les réconcilier.
Cette composition de son électorat ne donne-t-elle pas finalement raison au rapport de Terra Nova sorti en 2011 (« Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 »), dans lequel on lisait : « La classe ouvrière n’est plus le cœur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs. » L’électorat de Mélenchon, urbain, jeune, diplômé, ne confirme-t-il pas ce rapport, malgré lui ?
Pour moi, ça ne donne pas du tout raison à Terra Nova, car leur rapport concluait qu’il ne faut plus s’occuper des classes populaires, qu’elles seraient définitivement perdues. Si vous voulez seulement vous occuper du féminisme, de l’écologie et du mouvement LGBT (et je n’ai pas besoin de préciser à quel point ces mouvements sont importants à mes yeux), délaissant les questions sociales, vous laissez des pans entiers de la société en déshérence politique, sans cadre pour se penser, et qui finissent par voter FN, ou qui continueront à le faire...
Ce rapport était un signe supplémentaire que la bourgeoisie socialiste cherchait à justifier son effacement des questions ouvrières. David Gaborieau, un sociologue qui travaille sur les métiers de la logistique et les entrepôts d’Amazon, montre bien qu’il y a une classe ouvrière nouvelle, qui ne ressemble pas à celle des années 1950 ou 1960.
Il suffit de voir le film de Ken Loach, Sorry We Missed You, pour le comprendre. La classe ouvrière aujourd’hui, c’est, pour une bonne part, le livreur Amazon et l’aide à domicile. Mais sans la grande usine, comment se mobiliser ? Il n’y a plus de lieu où peut se créer la solidarité de classe.
Au lieu de les effacer du paysage intellectuel et organisationnel de la gauche, il faut au contraire les y intégrer en multipliant et renforçant les organisations syndicales et politiques qui offrent à cette nouvelle classe ouvrière les moyens de se penser comme sujet politique collectif.
Vous plaidez pour le retour d’un discours de classe ?
La classe ouvrière est une réalité économique et objective. Mais c’est aussi une production discursive performative. Il y a des classes sociales, parce que Marx a dit qu’il y avait des classes, et la théorie, en proposant une perception du monde, façonne la réalité et notamment celle des luttes.
Il faut repenser, retravailler ces cadres théoriques qu’on ne peut jamais tenir pour acquis et définitifs. La réalité change. La théorie doit changer. La grande tâche de LFI est d’élaborer un tel cadre théorique, qui donne un cadre politique pour se penser soi-même comme une force collective de gauche.
Quand le PCF faisait ses meilleurs scores (plus de 20 % des voix), c’étaient à peu près 30 % à 40 % des ouvriers qui votaient pour lui, et les autres, c’étaient des enseignants, des employés, le monde de la culture, etc. Pourtant, ce parti se présentait comme le parti de la classe ouvrière et, d’une certaine manière, il l’était effectivement. Il l’était pour mes parents, ma famille, des millions d’autres, même si de nombreux ouvriers votaient à droite.
Le cadre discursif produit performativement le creuset, le foyer politique, dans lequel un « bloc », pour parler comme Gramsci, constitué de catégories différentes, peut s’agréger.
Je n’adhère pas à l’idée d’un “populisme de gauche”. L’idée de “peuple” ne peut pas venir remplacer l’idée de classe.
Et je ne pense pas que le concept central puisse en être la notion de « peuple ». Je n’adhère pas à l’idée d’un « populisme de gauche », même dans la version éminemment sophistiquée et séduisante qu’en propose mon amie Chantal Mouffe.
L’idée de « peuple » ne peut pas venir remplacer l’idée de classe, même s’il s’agit d’articuler les « équivalences » entre différents mouvements – classe, genre, race, écologie... La notion de « peuple » peut paraître combler les manques de la notion de classe mais elle revient à dire qu’une demande sociale ne devient politique que si elle se réfère à une notion commune de « peuple » et se transcende dans cette notion.
Il me semble qu’il faut au contraire penser la multiplicité, la spécificité et l’autonomie des mouvements, chacun ayant ses traditions, ses revendications, ses formes d’organisation, ses divergences internes… Disons que ce serait déployer une activité critique généralisée, tant théorique que pratique, pour défaire les différentes formes instituées de pouvoir et de domination.
La notion de « peuple » construit la politique en référence à une identité fictive, alors que, selon moi, il faut ancrer la politique dans les expériences et les identités vécues, les oppressions concrètes…. Et il incombe aux organisations politiques telles que LFI d’essayer de « travailler avec » tous ces mouvements pour proposer des débouchés politiques effectifs. Cela s’appelle la gauche. Une démarche de gauche.
À l’aune de la campagne de Mélenchon en 2022, peut-on dire que le « moment populiste » de 2017 est terminé ?
Je ne sais pas. Il peut prendre d’autres formes. Ou resurgir plus tard ou ailleurs. Et cela peut toujours avoir des effets mobilisateurs. Mais l’essentiel pour moi n’est pas là. Je crois qu’opposer le « peuple » à la « caste », ou à l’ « oligarchie », n’est pas une stratégie pertinente ni viable à long terme.
On voit ce que ça a produit en Espagne, où les fascistes de Vox sont à 18 %, en prétendant défendre le « peuple », et Podemos à 10 ou 11 %. L’idée de peuple est dangereuse à manipuler. Marine Le Pen peut très bien elle aussi opposer le « peuple » à « l’oligarchie ». Si « peuple » est un « signifiant vide », comme le disent Laclau et Mouffe, on peut hélas y mettre ce qu’on veut, et cela ne correspond pas toujours aux souhaits agréables de ces deux auteurs.
Il est plus difficile pour l’extrême droite de se réclamer d’une idée de « classe ouvrière » organisée, de mobilisations sociales ancrées dans une perspective de justice sociale, de solidarité collective, de protection sociale, d’égalité, de développement des droits sociaux…
Un des défis de LFI est de construire un cadre qui puisse rendre compte des transformations de la classe ouvrière : la précarisation, le chômage… Comment s’adresser au père ou à la mère d’Édouard Louis, qui sont au RSA et qu’on menace de radier s’ils ne reprennent pas un travail, alors qu’ils ont le dos brisé, les articulations usées, et qui ont souvent voté FN ? Il faut justement leur donner un moyen de s’exprimer qui ne passe pas par le vote Le Pen. Un programme social comme celui de LFI peut contribuer à ce changement.
Je suis frappé quand on dit de Mélenchon qu’il est de gauche radicale. Mélenchon a un projet social-démocrate classique. Dans L’Esprit de 45, Ken Loach montre bien ce qu’était le projet des travaillistes britanniques après la Deuxième Guerre mondiale : création de services publics dans tous les secteurs, nationalisations… C’est ce projet, largement réalisé, que la droite s’est acharnée à détruire par la suite avec le thatchérisme, et qu’aujourd’hui on considérerait comme extrémiste, quasiment soviétique.
Mélenchon ne pourrait même pas envisager d’aller si loin. Celui qui a un programme extrémiste, c’est Macron, il est du côté du thatchérisme, de la violence sociale du néolibéralisme.
L’électorat de Mélenchon se divise sur l’attitude à avoir au deuxième tour. Il a donné pour consigne de ne pas donner une seule voix à l’extrême droite, mais ça ne suffira peut-être pas…
Tous mes amis ont voté pour Mélenchon et, évidemment, personne ne songe, même une seule seconde, à voter Marine Le Pen. Cela va de soi. Certains vont se résigner à voter Macron, malgré le dégoût profond qu’il leur inspire…
Mais nous ne sommes pas représentatifs de l’électorat de Mélenchon, et il est possible que la colère contre Macron soit si forte que certains dans d’autres catégories sociales soient prêts à faire n’importe quoi pour le lui faire savoir.
Il m’est difficile de voter pour quelqu’un qui, à chaque fois que j’ai voulu exprimer mon opinion, m’a envoyé la police la plus violemment répressive.
Plusieurs de mes amis vont s’abstenir. Et c’est ce que je vais faire aussi. Il m’est difficile de voter pour quelqu’un qui, à chaque fois que j’ai voulu exprimer mon opinion, m’a envoyé la police la plus violemment répressive, m’a asphyxié dans des nuages de gaz lacrymogène, a terrorisé des gens pour qu’ils ne manifestent plus. Selon l’Observatoire des street-médics, il y a eu 28 000 blessés dans les manifestations entre fin 2018 et début 2020. Le bilan du macronisme est effarant.
Et puis, il ne faut pas inverser les responsabilités. J’ai soutenu les grèves de 1995, j’ai manifesté contre la loi Travail, contre les réformes des retraites, j’ai soutenu l’hôpital public, j’ai prévenu que la destruction des services publics et l’appauvrissement et la précarisation des plus pauvres allaient faire monter l’extrême droite.
Depuis 30 ans, je « fais barrage ». J’ai écrit avant le premier tour de 2017 que voter Macron aurait pour résultat inéluctable de faire monter Le Pen. J’avais raison. Ceux qui nous ont combattus, insultés, réprimés sont les responsables de la situation actuelle. Les responsables, ce sont ceux qui ont installé le macronisme, soutenu cette politique ! Pas moi !
J’ajoute que ceux qui voulaient faire barrage à Marine Le Pen avaient un moyen très simple : voter pour Mélenchon au premier tour. Il lui a manqué un point. Et je n’oublie pas que ceux qui viennent donner des leçons aujourd’hui allaient jusqu’à proclamer que, en cas de deuxième tour entre Mélenchon et Le Pen, ils s’abstiendraient, ou même iraient jusqu’à voter Le Pen. Je n’invente rien !
Et ils viennent nous dire désormais que s’abstenir, c’est être complice de Le Pen, alors qu’ils étaient prêts à voter pour elle, il y a encore quelques jours ? On croit rêver.
La possible victoire de Marine Le Pen, alors qu’on sait ce qu’elle ferait si elle arrivait au pouvoir, ne vous oblige-t-elle pas, justement, à faire barrage malgré tout ?
Je pense vraiment qu’il y a fort peu de chances pour que Le Pen puisse gagner cette élection. Le risque est très faible, quasiment inexistant. On essaie de nous faire peur pour augmenter le score de Macron afin qu’il puisse ensuite affirmer que son projet a été soutenu par un grand nombre d’électeurs.
Et dès qu’il sera élu, il reprendra sa politique de démolition, et accueillera tous ceux qui voudront protester avec des charges policières, des grenades lacrymogènes, des « balles de défense », provoquant à nouveau blessures et mutilations.
Ce n’est donc pas seulement que je ne veux pas voter pour Macron, c’est que je ne peux pas. La politique de classe qu’il incarne me révulse. Il a fait barrage aux mouvement sociaux, aux revendications syndicales, aux demandes sociales.
Il a fait barrage aux libertés publiques, à la démocratie. Il nous dit qu’il va changer, qu’il va écouter, mais c’est évidemment une obscène plaisanterie. Comment pourrait-il changer ? Non, sauf dans le cas tout à fait improbable où les sondages indiqueraient qu’il existe un danger réel, je ne voterai pas pour lui.
#PS #LFI #vote #présidentielle #abstention sauf si
]]>Dans les quartiers populaires de Marseille, l’islamophobie de la campagne a dopé le vote pour Jean-Luc Mélenchon
Les discours radicaux des candidats d’extrême droite ont contribué à mobiliser des électeurs déjà attirés par le candidat de La France insoumise.
Il est 20 heures, dimanche 10 avril et, alors que les premières estimations présidentielles tombent dans les QG de campagne, une soixantaine d’électeurs attendent encore de voter à l’école de La Solidarité (15e), imposante cité tout au nord de Marseille. Hedi Ramdane, le président du bureau 1 587, adjoint municipal à la jeunesse, vient de verrouiller les grilles et pousse à l’intérieur les derniers arrivés. Tous voteront avant que le bureau ne ferme, à 20 h 44.
Dans ce quartier populaire, où les Marseillais de confession musulmane sont majoritaires et le ramadan très suivi, cette affluence tardive surprend même l’élu, originaire de la « Soli » et habitué du bureau. « Pour que ces gens restent là alors qu’ils devraient rompre le jeûne, c’est qu’ils sont très motivés », glisse-t-il, en tentant d’accélérer les votes. Dans la file d’attente, femmes, hommes, jeunes adultes, affichent des motivations claires. « On ne va pas se mentir, il y a des racistes qui se présentent. Si Zemmour n’était pas candidat, je ne serais pas là », assure Karim Rhali, grand gaillard de 18 ans qui vote pour la première fois. Son copain Malek Seddi, 21 ans, ne s’est pas déplacé aux régionales de 2021. Aujourd’hui, comme Karim, il vient voter Mélenchon. « C’est le seul qui est avec les plus pauvres. Le seul qui nous a défendus quand Zemmour et Le Pen ont attaqué les musulmans », assure-t-il.
« Dans cette campagne, il y a eu des mots très violents dits contre notre religion, nos pratiques, nos origines », se livre d’une voix douce Soraya Chachoua, 43 ans, agente dans les écoles. Venue plusieurs fois dans la journée, elle a reculé devant l’attente. Mais à 19 h 30, elle est restée. Et patiente depuis une heure. « Je n’ai pas le choix, il faut que je vote », insiste-t-elle.
« Un agrégat de raisons »
En 2017 à La Solidarité, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête avec 29 % des voix. Ce dimanche soir, il dépasse les 66 %. Un score qui aurait même pu être plus élevé. Derrière le bureau où sont assis les assesseurs, une pile d’enveloppes est remisée. « Ce sont les votes de gens venus spontanément, sans savoir qu’ils devaient d’abord s’inscrire sur les listes électorales », explique Hedi Ramdane. Il ouvre une enveloppe au hasard. Un bulletin Mélenchon apparaît.
Leader sur l’ensemble de Marseille, avec 17 576 voix de plus qu’en 2017, le candidat « insoumis » a su mobiliser toutes les strates de son électorat. Mais c’est dans les quartiers populaires qu’il explose littéralement ses plafonds électoraux, malgré une participation en baisse . 63 % à Air-Bel (11e), 79,83 % à Saint-Mauront au pied de la cité Felix-Pyat (3e) dont les bureaux ont aussi fermé tardivement, 84,24 % à Font-Vert (14e). Cités du nord et de l’est comme zones paupérisées de l’hypercentre dont il est député, ont plébiscité Jean-Luc Mélenchon.
« On sentait des signes ostentatoires d’adhésion », ironise Mohamed Bensaada, membre du « parlement » de l’Union populaire, qui, trois semaines plus tôt, prédisait déjà un succès à Marseille. Ce militant acharné des quartiers défavorisés refuse qu’on réduise l’adhésion à son candidat dans ces territoires à « un réflexe communautaire ». « Ici comme ailleurs, le vote Mélenchon est un agrégat de raisons : sa personnalité, son programme écologiste, sa fibre sociale, sa campagne remarquable, la meilleure de tous les candidats », enchaîne-t-il. Les « insoumis », rappelle-t-il également, ont mené un travail de fond pour inscrire des jeunes sur les listes électorales. « Combien ? Difficile à dire. Mais sur les 20 000 électeurs supplémentaires à Marseille, beaucoup sont venus grâce à nous », estime-t-il.
« Une question de dignité »
S’il le relativise, Mohamed Bensaada n’élude pas l’électrochoc provoqué par l’irruption d’Eric Zemmour, chez les électeurs issus des immigrations de la fin du XXe siècle. Qu’ils soient musulmans pratiquants ou non. « Il a tellement fait péter tous les tabous que ça a troublés beaucoup d’entre nous. Et face aux stigmatisations, Mélenchon a été le seul à dire : “laissez ces Français tranquilles” », affirme-t-il.
« Un élément commun du vote Mélenchon dans nos quartiers, c’est la peur créée par la parole islamophobe de Zemmour et Le Pen », confirme la sociologue Karima Berriche, ancienne directrice du centre social de la cité de la Busserine (14e). Pour preuve de cette émotion, elle évoque un appel qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux avant le vote. Un texte dont l’origine reste inconnue mais qui, intitulé « communiqué des imams et prédicateurs », appelle « les citoyens français de confession musulmane à voter pour le moins pire des candidats : Jean-Luc Mélenchon. Le seul à avoir abordé la question de la liberté des musulmans (…) ».
« J’ai reçu moi aussi ce communiqué, mais personne ne sait qui en est à l’origine », sourit presque l’imam marseillais Abdessalem Souiki. Lui assure n’avoir donné aucune consigne, mais estime que le vote Mélenchon a été « une question de dignité » pour les musulmans marseillais. « C’est le seul candidat à ne pas les avoir stigmatisés », observe-t-il. « Certaines mosquées ont donné des indications claires », confie, sans vouloir les citer, Nassurdine Haidari, imam originaire de la cité Felix-Pyat. « A l’heure où l’extrême droite fait 30 % et la loi sur le séparatisme met les musulmans dans une position très inconfortable, Mélenchon est apparu aux yeux de la communauté comme le seul candidat dont le discours républicain pouvait la défendre », conclut-il.
Gilles Rof
▻https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/12/dans-les-quartiers-populaires-de-marseille-l-islamophobie-de-la-campagne-dop
]]>La cause cachée de la montée de l’abstention
▻https://theconversation.com/la-cause-cachee-de-la-montee-de-labstention-180152
Chacun veut faire des choix personnels et non pas dictés par d’autres, que ce soit le quand dira-t-on, la famille, l’État, une religion… On est beaucoup moins conformiste et plus critique qu’autrefois. La culture du devoir et des principes intangibles à respecter s’estompe, au profit d’une culture des droits à protéger contre toutes les inégalités et discriminations.
Dans le domaine électoral, cela se traduit par une évolution du sens du vote. Il est moins perçu comme un devoir que le citoyen se doit d’accomplir à chaque élection (même s’il ne connaît pas les enjeux du débat politique) que comme un droit, une invitation à s’exprimer lorsqu’il comprend le sens de l’élection et estime qu’un candidat vaut davantage la peine d’être soutenu que les autres.
Seules les générations âgées partagent encore largement la culture du devoir citoyen et votent par principe, même lorsqu’ils ne savent pas identifier un bon candidat. Alors que les jeunes générations ne se déplacent au bureau de vote que si elles veulent faire prévaloir une tendance plutôt qu’une autre, en fonction de leur réflexion. Il en est de même pour les catégories populaires qui se sentent moins obligées de voter qu’autrefois. Au total, le vote est aujourd’hui plus raisonné, moins conformiste, plus critique et plus volatile.
]]>Usbek & Rica - « Le centre de gravité de la circulation des informations en ligne se situe désormais à l’extrême-droite »
▻https://usbeketrica.com/fr/article/le-centre-de-gravite-de-la-circulation-des-informations-en-ligne-se-sit
Premier livre de David Chavalarias, directeur de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris, organisme rattaché au CNRS, Toxic Data (Flammarion, mars 2022) propose une observation aussi fine qu’inquiétante de l’explosion de Fake news et diverses techniques de manipulation à des fins électorales. Rien de neuf sous le soleil, me direz-vous ? Si, l’ampleur. Apprenant de leurs erreurs passées, les organisateurs de ces campagnes deviennent sans cesse plus précis dans leurs ciblages comme leurs messages. Pour David Chavalarias, ce n’est rien moins que l’existence de la démocratie stricto sensu qui est désormais menacée. Entretien.
#Infox #RéseauxSociaux #Information #Démocratie #Vote #Facebook
#Politique
Pourquoi les partis sociaux-démocrates n’exproprient plus les riches
▻https://laviedesidees.fr/Pourquoi-les-partis-sociaux-democrates-n-exproprient-plus-les-riches.h
À propos de : Amory Gethin, Clara Martínez-Toledano, Thomas Piketty, Clivages politiques et #inégalités sociales. Une étude de 50 démocraties (1948-2020), Gallimard-Seuil. Un groupe d’économistes a cartographié les variations des déterminants du #vote afin de mieux comprendre les processus politiques à l’origine de l’augmentation des inégalités de #revenus.
#Économie
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211020_pikettyen.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211020_pikettyen.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220217_cavaille_economiefr.pdf
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220217_cavaille_economiefr.docx
En 1996, #Boris_Eltsine, malade et détesté, brigue un second mandat à la présidence de la Fédération de #Russie. Face à lui, un candidat communiste, #Guennadi_Ziouganov, porté aux nues par les oubliés de la #transition_post-soviétique. Crédité en début de course d’à peine 3 % des intentions de vote, #Eltsine parvient pourtant contre toute attente à se faire réélire avec près de 54 % des voix. Comment a-t-il pu gagner cette bataille que tous pensaient perdue d’avance ?
Pour l’emporter, Eltsine s’est engagé dans une #campagne impitoyable au #budget abyssal, dans laquelle le #Kremlin, les #médias, les #hommes_d'affaires russes et les puissances occidentales ont uni leurs forces pour que la Russie « ne retourne pas en URSS ». De #pactes incongrus en escroqueries à grande échelle, ici avouées sans ambages, ce film de Madeleine Leroyer scille entre film noir et tragi-comédie shakespearienne. Archives rares, animations et témoignages, notamment de Tatiana Diatchenko, fille et conseillère d’Eltsine, de l’ancien vice-Premier ministre Anatoli Tchoubaïs de l’oligarque déchu Sergueï Pougatchev ou encore de l’ancien président du FMI, Michel Camdessus, nous entraînent dans les coulisses ahurissantes d’un moment crucial qui a scellé le destin de la Russie et, par ricochet, celui du monde.
▻http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64207_1
#film #film_documentaire #documentaire
#libéralisation #anti-communisme #campagne_électorale #Tatiana_Diatschenko #Mikhail_Fridman #Alpha_Bank #banques #privatisation #pillage #oligarques #oligarchie #Anatoli_Tchoubaïs #Bill_Clinton #Clinton #FMI #Guennadi_Ziouganov #Dick_Morris #Dick_Dresner #vote_ou_perd #prêts_contre_actions #obligations_d'Etat #corruption
Extinction de #vote ?
▻https://laviedesidees.fr/Extinction-de-vote.html
Les #élections qui ont eu lieu en France en 2021 ont frappé les esprits par leur taux d’abstention record. Qu’en penser à l’approche des élections présidentielle et législatives ? Un nouveau volume de la collection Vie des idées / Puf fait le point sur la question : démobilisation, ou reconfiguration de la citoyenneté ?
]]>Le #vote blanc et nul, « voix perdues » ou nouvelles voies ?
▻https://laviedesidees.fr/Le-vote-blanc-et-nul-voix-perdues-ou-nouvelles-voies.html
Alors que la participation électorale est en baisse constante, les chiffres des votes blancs et nuls ne cessent d’augmenter. Il faut y voir autant le reflet d’une déception à l’égard de l’offre #Politique que d’une distance, souvent sociale, envers le jeu politique lui-même.
#élections #liberté #contestation
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220111_voteblanc-2.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220111_voteblanc.pdf
Suffragettes et suffragistes
▻https://laviedesidees.fr/Suffragettes-et-suffragistes.html
Il y a cent dix ans, les suffragistes britanniques organisaient l’un des événements les plus emblématiques de leur combat pour le #vote : le boycott du recensement de 1911. C’est l’occasion de revenir sur la genèse et la postérité d’un texte fondateur de l’histoire du vote féminin.
#Histoire #féminisme #femmes #Royaume-Uni
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211224_suffragistes.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211224_suffragistes.pdf
#Canada : « On n’a même pas voté encore, c’est décourageant ! » Radio Canada - Yannick Donahue
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1825790/bureaux-vote-files-attente-scrutin
L’engouement pour les élections fédérales a occasionné de longues files d’attente dans certains bureaux de scrutin, notamment à Montréal, si bien que certains électeurs n’ont pas pu exercer leur droit de vote.
Au Québec, les bureaux de vote avaient comme directive de fermer à 21 h 30 (HAE).
Arrivé à son bureau de vote au Centre communautaire du Plateau, sur le Plateau-Mont-Royal à Montréal, un homme rencontré par Radio-Canada a raconté avoir rebroussé chemin en raison de la trop longue attente.
Arrivé à 21 h 15, il a attendu 35 minutes avant de quitter les lieux. Il reconnaît que la COVID-19 a compliqué les opérations et qu’il y a un manque de personnel, mais il estime qu’on aurait dû davantage promouvoir les autres manières d’exercer son droit de vote.
“Où Élections Canada a manqué, à mon point de vue, c’est qu’il aurait dû insister et pousser les électeurs à aller voter par anticipation – moi, je serais allé par anticipation si j’avais su ça – ou par courrier. Si j’avais su ça, c’est sûr que je l’aurais fait.”
Sa conjointe s’est découragée devant l’attente interminable et n’est pas venue exercer son droit de vote. “On est septuagénaires. C’est la première fois de notre vie qu’on ne vote pas. C’est sérieux”, a-t-il affirmé.
La couleur du gouvernement avant même d’avoir voté
À 22 h 24, lorsque Radio-Canada a annoncé que le prochain gouvernement fédéral sera libéral, des électeurs encore présents ont poussé des soupirs de découragement dans la file. “On n’a même pas voté encore, c’est décourageant !”, a lancé une personne.
Radio-Canada a parlé avec un électeur qui est sorti du Centre communautaire du Plateau vers 22 h après avoir voté, alors qu’il était arrivé sur place à 20 h.
Un autre électeur, Sylvain Lacasse, nous a fait parvenir ce message : “Aujourd’hui, j’ai dû renoncer à mon droit de vote dans Laurier–Sainte-Marie. Il y avait au moins deux heures d’attente aux deux moments où je suis passé à mon bureau de votre au Centre du Plateau sur le boulevard Saint-Joseph. Ridicule. J’ai rebroussé chemin.”
Denis Rouleau, un électeur, a aussi éprouvé des difficultés à voter au Centre communautaire du Plateau.
“Il y a des centaines de personnes en ligne. Incapable de voter. J’ai 37 ans. J’ai toujours voté depuis mes 18 ans. Je n’ai jamais eu plus de quatre personnes en ligne devant moi ! J’habite à côté. Je m’y suis rendu à six reprises aujourd’hui pour tenter d’aller voter, dont une fois dès 9 h 30. Toujours des centaines de personnes en ligne et ça n’avance pas. Deux de mes voisins m’ont dit qu’ils ne voteront pas pour ces raisons ! Moi, je vais y retourner une dernière fois après 21 h. C’est aberrant”, a-t-il déploré.
Il n’y a pas qu’au Centre communautaire du Plateau où l’attente était longue. À l’école Laurier, aussi située sur le Plateau-Mont-Royal, les files s’étiraient.
“Je souhaitais voter, mais suis tombé sur une file de plusieurs centaines de mètres au 505, rue Laurier Est, à Montréal [l’école Laurier]. Le délai d’attente est d’au moins deux ou trois heures. Ne pouvant attendre, je considère que je me fais voler mon vote”, a affirmé François Chevalier, un électeur.
En Ontario, la situation était similaire à certains endroits, dont dans la circonscription de Toronto-Centre, où les électeurs ont notamment attendu plus d’une heure pour voter.
]]>Dis-moi où tu habites et je te dirai pour qui tu votes
▻https://metropolitiques.eu/Dis-moi-ou-tu-habites-et-je-te-dirai-pour-qui-tu-votes.html
Les votes, intimement liés aux positions sociales, reflètent le peuplement des territoires. Sébastien Michon met en évidence la géographie électorale particulièrement nette de #Strasbourg et souligne ainsi les enjeux sociaux et spatiaux de la participation. Lors des #élections municipales de 2020, les analystes ont insisté tour à tour sur un émiettement de l’offre politique, la victoire de candidats écologistes dans plusieurs grandes villes, ou encore la valse des étiquettes avec entre autres d’anciens #Terrains
/ élections, #vote, Strasbourg, #classes_sociales, #ségrégation
]]>