• #Zoom Now Supports Ubuntu 23.10 (Unmet Dependencies Error Fixed)
    https://www.omgubuntu.co.uk/2023/11/zoom-deb-installer-ubuntu-23-10-fix

    I don’t use the Zoom Linux app (or Zoom in general) but I know many of you do, so you’ll pleased to hear the Zoom Deb installer now works in Ubuntu 23.10. The latest hot-fix release resolves a dependency issue with the deb installer that caused Zoom to not install on Ubuntu 23.10. The Zoom deb required the libegl1-mesa and libgl1-mesa-glx packages but these are available in 23.10. So attempting to install Zoom showed a The following packages have unmet dependencies. zoom : Depends: libgl1-mesa-glx but it is not installable Depends: libegl1-mesa but it is not installable E: Unable to correct problems, you have […] This post, Zoom Now Supports Ubuntu 23.10 (Unmet Dependencies Error Fixed) is from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #App_Updates

  • Anmeldung zu den Veranstaltungen des Super Tuesday
    https://www.die-linke.de/partei/politische-bildung/bildungsveranstaltungen/super-tuesday/anmeldung

    Quand un parti de gauche fait cadeau des données de ses memvres les plus engagés. Die Linke choisit Zoom pour ses stages de préparation à la campagne êlectorale. C’est comme si son choix pour la distribution de ses lettres était tombé sur le service postal de la #CIA.

    Vu les atterrisages forcés d’avions par les alliés des #USA, le détournement de la loi afin de maintenur en prison Julian Assange et vu les autres crimes cintre la liberté perpétrés par les forces transatlantiques, ce choix des dirigeants du parti de gauche allemand met en danger ses membres.

    Die Anmeldung zur jeweiligen Veranstaltung ist frühestens 6 Wochen im Voraus und bis Sonntag vor der jeweiligen Veranstaltung möglich. Schau also immer mal wieder vorbei, um Dich für neue Veranstaltungen anzumelden.

    Die Veranstaltungen finden bis auf wenige Ausnahmen mit dem Programm Zoom statt. Das Programm muss dafür nicht installiert werden und es wird auch kein Zoom-Account benötigt. Die Einwahldaten werden am Tag vor der Veranstaltung per Mail verschickt.
    Veranstaltungen

    (gewünschte Veranstaltung bitte anklicken)
    8. Juni 2021, 18.00 - 20.00 Uhr: Menschen unter 30 - die unbekannten Wesen
    15. Juni 2021, 11.00 - 13.00 Uhr: Lass uns reden! Einwänden gegen unser Programm begegnen (2. Mal)
    22. Juni 2021, 11.00 - 13.00 Uhr: Den Überblick behalten: Einführung in die Wahlkampf-App (2. Mal)
    29. Juni 2021, 20.00 - 22.00 Uhr: Hilfe! Ich werde was gefragt – Argumentieren am Infostand
    6. Juli 2021, 20.00 - 22.00 Uhr: Heft in der Hand statt Kopf im Sand — gutes Wahlkampfmanagement
    13. Juli 2021, 18.00 - 20.00 Uhr: Endspurt! Der 48-Stunden-Wahlkampf

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    #Allemagne #politique #gauche #zoom #NAS #internet #surveillance #espionnage

  • Zoom sees revenues soar 326% year-over-year as office life remains on hold
    https://www.theguardian.com/technology/2021/mar/01/zoom-revenues-results-coronavirus

    Company announces revenues of $2.6bn with little sign of slowing, but vaccines could change picture A year of working from home may have driven many of us to the brink but it’s been great news for Zoom, the video conferencing business. On Monday, the company announced its revenues had soared 326% year-over-year to $2.6bn and there was little sign of slowing at the end of the year. Sales soared 369% in the last quarter to $882.5m. “We are humbled by our role as a trusted partner and an (...)

    #Zoom #bénéfices #télétravail #visioconférence

    https://i.guim.co.uk/img/media/f10ac3a0625b01577c2e0f256887f71f4bc591c7/0_34_3500_2100/master/3500.jpg

  • L’#excellence en temps de pandémie : chronique du #naufrage des Universités

    Entre mesures incohérentes des responsables politiques, #inaction des instances universitaires et #chaos_organisationnel dans les services, accompagner correctement les étudiants en pleine crise sanitaire sur fond de généralisation de l’#enseignement_à_distance devient une mission impossible... Petit aperçu du quotidien dans la « #Big_French_University ».

    Maîtresse de conférences depuis cinq ans dans une « grande » Université parisienne et responsable d’une L1 depuis septembre, je prends le temps aujourd’hui de décrire un peu ce à quoi ressemble la vie d’une universitaire d’un établissement qui se dit d’excellence en temps de #crise_sanitaire.

    Depuis peu, mon université a été fusionnée dans un énorme établissement, gros comme trois universités, qui désormais s’enorgueillit d’émarger au top 100 du #classement_de_Shanghai.

    Mais depuis septembre, étudiants, personnels administratifs et enseignants-chercheurs vivent un véritable #cauchemar au sein de cet établissement "d’excellence". Je ne pourrai pas retranscrire ici l’expérience des étudiants ni celle des personnels administratifs. Car je ne l’ai pas vécue de l’intérieur. Mais comme enseignante-chercheure et responsable pédagogique d’une promo de 250 étudiants de L1, j’ai un petit aperçu aussi de ce qu’elles et ils ont vécu. Si j’écris sur mon expérience personnelle en utilisant « je », ce n’est pas pour me singulariser, mais c’est pour rendre concret le quotidien actuel au sein des universités de toute une partie de celles et ceux qui y travaillent et y étudient. Ce texte se nourrit des échanges avec des collègues de mon université, enseignants-chercheurs et administratifs, et d’autres universités en France, il a été relu et amendé par plusieurs d’entre elles et eux – que je remercie.

    Depuis juillet, nous préparons une #rentrée dans des conditions d’#incertitude inégalée : crise sanitaire et #fusion. Quand je dis "nous", je parle du niveau le plus local : entre enseignants chercheurs, avec l’administration la plus proche de nous, les collègues de la logistique, de la scolarité, des ressources humaines. Car nous avons peu de nouvelles de notre Université…

    Sur la crise sanitaire

    Notre Université a acheté des licences #Zoom. Voilà à peu près tout ce qui a été fait pour anticiper la crise sanitaire qui s’annonçait pourtant. A part cela, rien n’a été fait. Rien.

    En septembre, aucune consigne claire à l’échelle de l’Université n’a été donnée : sur un site d’enseignement, il fallait respecter des #demies_jauges ; sur un autre campus du même établissement, pas de contrainte de demies jauges. Mais quelles jauges faut-il mettre en œuvre : diviser les effectifs par deux ? Mettre en place une distance d’un mètre ? Un mètre sur les côtés seulement ou devant/derrière aussi ? Les équipes logistiques s’arrachent les cheveux.

    L’université n’a rien fait pour rendre possible les #demi-groupes.

    Aucun système de semaine A/semaine B n’a été proposé et, chez nous, tout a été bricolé localement, par les enseignants-chercheurs, en faisant des simulations sur excel ("on découpe par ordre alphabétique ou par date de naissance ?"). Aucun #équipement des salles pour la captation vidéo et audio n’a été financé et mis en place, pour permettre des #cours_en_hybride : les expériences - que j’ai tentées personnellement - du "#bimodal" (faire cours à des étudiants présents et des étudiants absents en même temps) ont été faites sur l’équipement personnel de chacun.e, grâce à la caméra de mon ordinateur portable et mes propres oreillettes bluetooth. Et je ne parle pas des capteurs de CO2 ou des systèmes de #ventilation préconisés depuis des mois par des universitaires.

    Depuis, nous naviguons à vue.

    Au 1er semestre, nous avons changé trois fois de système d’organisation : jauges pleines pendant une semaine sur un site, puis demi jauge sur tous les sites, puis distanciel complet. Ce sont à chaque fois des programmes de cours qu’il faut refaire. Car sans équipement, quand on a des demi groupes, on doit dédoubler les séances, diviser le programme par deux, et faire deux fois le même cours pour chaque demi groupe. Tout en préparant des contenus et exercices pour les étudiants contraints de rester chez eux. Avec des groupes complets sur Zoom, l’#organisation change à nouveau.

    Alors même que le gouvernement annonçait la tenue des examens en présentiel en janvier, notre UFR a décidé de faire les examens à distance, pour des raisons compréhensibles d’anticipation sanitaire.

    Le gouvernement faisait de la communication, et localement on était obligé de réfléchir à ce qui était épidémiologiquement le plus réaliste. La période des #examens a été catastrophique pour les étudiants qui ont dû les passer en présentiel : des étudiants ont été entassés dans des amphis, terrorisés de ramener le virus à leurs parents déjà fragiles ; d’autres, atteints du Covid, se sont rendus en salle d’examen car ils n’étaient pas assurés sinon de pouvoir valider leur semestre. Les #examens_à_distance ne sont qu’un pis-aller, mais dans notre Licence, on a réussi à faire composer nos étudiants à distance, en bricolant encore des solutions pour éviter les serveurs surchargés de l’Université, sans grande catastrophe et sans abandon massif, on en était assez fiers.

    Le 2e semestre commence, et les #annonces_contradictoires et impossibles du gouvernement continuent.

    Le 14 janvier le gouvernement annonce que les cours reprendront en présentiel demie jauge le 25 janvier pour les étudiants de L1. Avec quels moyens ??? Les mêmes qu’en septembre, c’est-à-dire rien. Alors qu’en décembre, le président de la république avait annoncé une possible réouverture des universités 15 jours après le 20 janvier, c’est-à-dire le 10 février (au milieu d’une semaine, on voit déjà le réalisme d’une telle annonce...).

    A cette annonce, mes étudiants étrangers repartis dans leur famille en Égypte, en Turquie, ou ailleurs en France, s’affolent : ils avaient prévu de revenir pour le 8 février, conformément aux annonces du président. Mais là, ils doivent se rapatrier, et retrouver un #logement, en quelques jours ? Quant aux #équipes_pédagogiques, elles doivent encore bricoler : comment combiner #présentiel des demi groupes en TD avec le #distanciel des CM quand les étudiants sur site ne sont pas autorisés à occuper une salle de cours pour suivre un cours à distance s’il n’y a pas de prof avec eux ? Comment faire pour les créneaux qui terminent à 18h alors que les circulaires qui sortent quelques jours plus tard indiquent que les campus devront fermer à 18h, voire fermer pour permettre aux étudiants d’être chez eux à 18h ?

    Dans notre cursus de L1, 10 créneaux soit l’équivalent de 250 étudiants sont concernés par des créneaux terminant à 18h30. Dans mon université, les étudiants habitent souvent à plus d’une heure, parfois deux heures, du campus. Il faut donc qu’on passe tous les cours commençant après 16h en distanciel ? Mais si les étudiants sont dans les transports pour rentrer chez eux, comment font-ils pour suivre ces cours en distanciel ? Sur leur smartphone grâce au réseau téléphone disponible dans le métro et le RER ?

    Nous voulons revoir les étudiants. Mais les obstacles s’accumulent.

    On organise tout pour reprendre en présentiel, au moins deux semaines, et petit à petit, l’absence de cadrage, l’accumulation des #contraintes nous décourage. A quatre jours de la rentrée, sans information de nos instances ne serait-ce que sur l’heure de fermeture du campus, on se résout à faire une rentrée en distanciel. Les étudiants et nous sommes habitués à Zoom, le lien a été maintenu, peu d’abandons ont été constatés aux examens de fin de semestre.

    C’est une solution peu satisfaisante mais peut-être que c’est la seule valable... Et voilà que jeudi 21 janvier nous apprenons que les Présidences d’Université vont émettre des circulaires rendant ce retour au présentiel obligatoire. Alors même que partout dans les médias on parle de reconfinement strict et de fermeture des écoles ? Rendre le présentiel obligatoire sans moyen, sans organisation, de ces demis groupes. Je reçois aujourd’hui les jauges des salles, sans que personne ne puisse me dire s’il faudra faire des demi salles ou des salles avec distanciation de 1 mètre, ce qui ne fait pas les mêmes effectifs. Il faut prévenir d’une reprise en présentiel les 250 étudiants de notre L1 et les 37 collègues qui y enseignent deux jours avant ?

    Breaking news : à l’heure où j’écris Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle idée brillante.

    Les étudiants devront venir un jour par semaine à la fac. Dans des jauges de 20% des capacités ? Sur la base du volontariat ? Est-ce qu’il a déjà regardé un planning de L1 ? 250 étudiants en L1 avec plusieurs Unités d’enseignement, divisés en CM et TD, c’est des dizaines et des dizaines de créneaux, de salles, d’enseignant.es. Une L1 c’est un lycée à elle toute seule dans beaucoup de filières. Un lycée sans les moyens humains pour les gérer.

    Derrière ces annonces en l’air qui donnent l’impression de prendre en compte la souffrance étudiante, ce sont des dizaines de contraintes impossibles à gérer. Les étudiants veulent de la considération, de l’argent pour payer leur loyer alors qu’ils ont perdu leurs jobs étudiants, des moyens matériels pour travailler alors que des dizaines d’entre eux suivent les cours en visio sur leur téléphone et ont dû composer aux examens sur leur smartphone !

    Les étudiants ne sont pas plus stupides ou irresponsables que le reste de la population : il y a une crise sanitaire, ils en ont conscience, certains sont à risque (oui, il y a des étudiants immuno-déprimés qui ne peuvent pas prendre le #risque de venir en cours en temps d’épidémie aiguë), ils vivent souvent avec des personnes à risque. Ils pourraient prendre leur parti du distanciel pour peu que des moyens leur soient donnés. Mais il est plus facile d’annoncer la #réouverture des universités par groupe de 7,5 étudiants, pendant 1h15, sur une jambe, avec un chapeau pointu, que de débloquer de réels moyens pour faire face à la #précarité structurelle des étudiants.

    Et dans ce contexte, que fait notre Présidence d’Université ? Quelles ont été les mesures prises pour la réouvrir correctement ? Je l’ai déjà dit, rien n’a changé depuis septembre, rien de plus n’a été mis en place.

    Sur la fusion et le fonctionnement, de l’intérieur, d’une Université d’excellence

    Mais sur cette crise sanitaire se greffe une autre crise, interne à mon Université, mais symptomatique de l’état des Universités en général.

    Donc oui, j’appartiens désormais à une Université entrée dans le top 100 des Universités du classement de Shanghai.

    Parlez-en aux étudiants qui y ont fait leur rentrée en septembre ou y ont passé leurs examens en janvier. Sur twitter, mon Université est devenu une vraie célébrité : en septembre-octobre, des tweets émanant d’étudiants et d’enseignants indiquaient l’ampleur des #dysfonctionnements. Le système informatique était totalement dysfonctionnel : dans le service informatique central, 45 emplois étaient vacants.

    Tant la fusion s’était faite dans des conditions désastreuses de gestion du personnel, tant le travail est ingrat, mal payé et mal reconnu.

    Cela a généré des semaines de problèmes d’inscriptions administratives, d’étudiants en attente de réponse des services centraux de scolarité pendant des jours et des jours, sans boîte mail universitaire et sans plateforme numérique de dépôt des cours (le fameux Moodle) pendant des semaines - les outils clés de l’enseignement à distance ou hybride.

    Pendant trois mois, en L1, nous avons fonctionné avec une liste de diffusion que j’ai dû créer moi-même avec les mails personnels des étudiants.

    Pendant des semaines, un seul informaticien a dû régler tous les dysfonctionnement de boîte mail des dizaines d’étudiants qui persistaient en novembre, décembre, janvier…

    En janvier, les médias ont relayé le désastre des examens de 2e année de médecine encore dans notre Université - avec un hashtag qui est entré dans le top 5 les plus relayés sur twitter France dans la 2e semaine de janvier, face à la catastrophe d’examens organisés en présentiel, sur des tablettes non chargées, mal configurées, des examens finalement reportés à la dernière minute. Les articles de presse ont mis en lumière plus largement la catastrophe de la fusion des études de médecine des Universités concernées : les étudiants de 2e année de cette fac de médecine fusionnée ont dû avaler le double du programme (fusion = addition) le tout en distanciel !

    Les problèmes de personnel ne concernent pas que le service informatique central.

    Ils existent aussi au niveau plus local : dans mon UFR, le poste de responsable "Apogée" est resté vacant 6 mois. Le responsable #Apogée c’est le nerf de la guerre d’une UFR : c’est lui qui permet les inscriptions en ligne de centaines d’étudiants dans des groupes de TD, qui fait les emplois du temps, qui compile les notes pour faire des jurys et donc les fameux bulletins de notes qui inquiètent tant les Ministères de l’Enseignement supérieur – et ce pour des dizaines de formations (plusieurs Licences, plusieurs Masters).

    Pendant six mois, personnels et enseignants chercheurs, nous avons essayé de pallier son absence en faisant les emplois du temps, les changements de groupe des étudiants, l’enregistrement des étudiants en situation de handicap non gérés par l’université centrale (encore une défaillance honteuse), l’organisation des jurys, etc. Mais personne n’a touché à la configuration des inscriptions, des maquettes, des notes, car il faut connaître le logiciel. Les inscriptions dans les groupes de TD du 2e semestre doivent se faire avant la rentrée du semestre 2 logiquement, idéalement dès le mois de décembre, ou début janvier.

    Mais le nouveau responsable n’arrive qu’en décembre et n’est que très peu accompagné par les services centraux de l’Université pour se familiariser aux réglages locaux du logiciel, par manque de personnel... Les inscriptions sont prévues le 18 janvier, une semaine avant la rentrée…

    Résultat : la catastrophe annoncée depuis des mois arrive, et s’ajoute à la #mauvaise_gestion de la crise sanitaire.

    Depuis lundi, les inscriptions dans les groupes de TD ne fonctionnent pas. Une fois, deux fois, trois fois les blocages se multiplient, les étudiants s’arrachent les cheveux face à un logiciel et un serveur saturés, ils inondent le secrétariat de mails inquiets, nous personnels administratifs et enseignants-chercheurs passons des heures à résoudre les problèmes. Le nouveau responsable reprend problème par problème, trouve des solutions, jusqu’à 1h du matin, tous les jours, depuis des jours, week-end compris.

    Maintenant nous voilà jeudi 21 janvier après-midi, à 3 jours de la rentrée. Sans liste d’étudiants par cours et par TD, sans informations claires sur les jauges et les horaires du campus, avec des annonces de dernière minute plus absurdes et irréalistes les unes que les autres, et on nous demande de ne pas craquer ? On nous dit que la présidence de l’Université, le ministère va nous obliger à reprendre en présentiel ? Nous renvoyant l’image de tire-au-flanc convertis au confort du distanciel ?

    L’an passé, un mouvement de grève sans précédent dans l’enseignement supérieur et la recherche a été arrêté net par le confinement de mars 2020.

    Ce mouvement de grève dénonçait l’ampleur de la précarité à l’université.

    La #précarité_étudiante, qui existait avant la crise sanitaire, nous nous rappelons de l’immolation de Anas, cet étudiant lyonnais, à l’automne 2019. La précarité des personnels de l’université : les #postes administratifs sont de plus en plus occupés par des #vacataires, formés à la va-vite, mal payés et mal considérés, qui vont voir ailleurs dès qu’ils en ont l’occasion tant les #conditions_de_travail sont mauvaises à l’université. La précarité des enseignants chercheurs : dans notre L1, dans l’équipe de 37 enseignants, 10 sont des titulaires de l’Université. 27 sont précaires, vacataires, avec des heures de cours payées des mois en retard, à un taux horaire en dessous du SMIC, qui attendent pendant des années avant de décrocher un poste de titulaire, pour les plus « chanceux » d’entre eux, tant les postes de titulaires se font rares alors que les besoins sont criants…

    Deux tiers des créneaux de cours de notre L1 sont assurés par des vacataires. Le mouvement de #grève a été arrêté par le #confinement mais la colère est restée intacte. En pleine crise sanitaire, le gouvernement a entériné une nouvelle #réforme de l’université, celle-là même contre laquelle la mobilisation dans les universités s’était construite, la fameuse #LPPR devenue #LPR, une loi qui augmente encore cette précarité, qui néglige encore les moyens nécessaires à un accueil décent des étudiants dans les universités. Le gouvernement a fait passer une loi sévèrement critiquée par une grande partie du monde universitaire au début du 2e confinement en novembre, et a fait passer ses décrets d’application le 24 décembre, la veille de Noël.

    Le gouvernement piétine le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche et nous montre maintenant du doigt parce qu’on accueillerait pas correctement les étudiants ? Parce qu’on serait réticents à les revoir en présentiel ?

    Parce que finalement, pour nous enseignants à l’université, c’est bien confortable de faire cours au chaud depuis chez soi, dans sa résidence secondaire de Normandie ?

    J’enseigne depuis mon appartement depuis novembre.

    Mon ordinateur portable est posé sur la table à manger de mon salon, car le wifi passe mal dans ma chambre dans laquelle j’ai un bureau. J’ai acheté une imprimante à mes frais car de temps en temps, il est encore utile d’imprimer des documents, mais j’ai abandonné de corriger les devoirs de mes étudiants sur papier, je les corrige sur écran. Heureusement que je ne vis pas avec mon compagnon, lui aussi enseignant-chercheur, car matériellement, nous ne pourrions pas faire cours en même temps dans la même pièce : pas assez de connexion et difficile de faire cours à tue-tête côte à côte.

    A chaque repas, mon bureau devient ma table à manger, puis redevient mon bureau.

    En « cours », j’ai des écrans noirs face à moi, mais quand je demande gentiment à mes étudiants d’activer leur vidéo, ils font un effort, même s’ils ne sont pas toujours à l’aise de montrer le lit superposé qui leur sert de décor dans leur chambre partagée avec une sœur aide-soignante à l’hôpital qui a besoin de dormir dans l’obscurité quand elle rentre d’une garde de nuit, de voir leur mère, leur frère passer dans le champ de leur caméra derrière eux. Certains restent en écran noir, et c’est plus dur pour moi de leur faire la petite morale habituelle que j’administre, quand je fais cours dans une salle, aux étudiants endormis au fond de la classe. Je ne sais pas si mon cours les gonfle, s’ils sont déprimés ou si leur connexion ne permet pas d’activer la vidéo...

    Donc non, ce n’est pas confortable l’enseignement à distance. Ce n’est pas la belle vie. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons de ne pas revoir d’étudiants en vrai avant septembre prochain.

    Je suis enseignante-chercheure. Je dois donner des cours en L1, L3, Master.

    Depuis des jours, plutôt que de préparer des scénarios de rentrée intenables ou de résoudre les problèmes des inscriptions, j’aimerais pouvoir me consacrer à l’élaboration de ces cours, réfléchir aux moyens d’intéresser des étudiants bloqués derrière leurs ordinateurs en trouvant des supports adaptés, en préparant des petits QCM interactifs destinés à capter leur attention, en posant des questions qui visent à les faire réfléchir. Je dois leur parler d’immigration, de réfugiés, de la manière dont les États catégorisent les populations, des histoires de vie qui se cachent derrière les chiffres des migrants à la frontière.

    C’est cela mon métier.

    Je suis enseignante-chercheur mais à l’heure qu’il est, si je pouvais au moins être correctement enseignante, j’en serais déjà fortement soulagée.

    Il faut donc que nos responsables politiques et nos Présidences d’université se comportent de manière responsable. En arrêtant de faire de la com’ larmoyante sur l’avenir de notre jeunesse. Et en mettant vraiment les moyens pour diminuer la souffrance de toutes et tous.

    Il s’agit de notre jeunesse, de sa formation, de son avenir professionnel et citoyen.

    La mise en péril de cette jeunesse ne date pas de la crise sanitaire, ne nous faisons pas d’illusion là-dessus.

    La #crise_des_universités est plus ancienne, leur #sous-financement devenu structurel au moins depuis les années 2000. Alors arrêtez de vous cacher derrière l’imprévu de la crise sanitaire, arrêtez de vous faire passer pour des humanistes qui vous souciez de votre jeunesse alors que depuis mars dernier, rares ou marginaux ont été les discours et mesures prises pour maintenir l’enseignement en présentiel à l’Université.

    Cela fait cinq ans que j’enseigne à l’Université et déjà, je suis épuisée. De la même manière que nos soignant.es se retrouvent désemparé.es dans les hôpitaux face à l’impossibilité d’assurer correctement leur mission de service public de santé en raison des coupes budgétaires et des impératifs gestionnaires absurdes, je suis désespérée de voir à quel point, en raison des mêmes problèmes budgétaires et gestionnaires, nous finissons, dans les Universités, par assurer si mal notre #service_public d’#éducation...

    https://blogs.mediapart.fr/une-universitaire-parmi-dautres/blog/220121/l-excellence-en-temps-de-pandemie-chronique-du-naufrage-des-universi

    #université #facs #France #covid-19 #pandémie #coronavirus #épuisement

    signalé aussi dans ce fil de discussion initié par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/896650

  • WhatsApp Doesn’t Read Your Messages, It Doesn’t Need To - Pen Magnet
    https://medium.com/swlh/whatsapp-doesnt-read-your-messages-it-doesn-t-need-to-7ce0ec2846f9

    As of this writing, WhatsApp released a newer version of its privacy policy on Jan 4, 2021. Among other things, it mentions : We are one of the Facebook Companies. You can learn more further below in this Privacy Policy about the ways in which we share information across this family of companies. When I opened WhatsApp yesterday, I was greeted with a prompt to read the fine print. Among other things, it talks highly about “End to end encryption.” WhatsApp even has a ridiculous (...)

    #NSA #CIA #FBI #Facebook #Messenger #Signal #Skype #WhatsApp #Zoom #algorithme #cryptage #Android #payement #WiFi #iOS #données #écoutes (...)

    ##surveillance
    https://miro.medium.com/max/1200/0*l-aSb_r4sZU6Ktk1

  • #Galène

    Galène is a #videoconferencing_server that is easy to deploy (just copy a few files and run the binary) and that requires moderate server resources. It was originally designed for lectures and conferences (where a single speaker streams audio and video to hundreds or thousands of users), but later evolved to be useful for student practicals (where users are divided into many small groups), and meetings (where a few dozen users interact with each other).

    Galène’s server side is implemented in #Go, and uses the #Pion implementation of #WebRTC. The server is regularly tested on Linux/amd64 and Linux/arm64, and has been reported to run on Windows; it should in principle be portable to other systems, including Mac OS X. The client is implemented in #Javascript, and works on recent versions of all major web browsers, both on desktop and mobile (but see below for caveats with specific browsers).

    While traffic is encrypted from sender to server and from server to client, Galène does not perform end-to-end encryption: anyone who controls the server might, in principle, be able to access the data being exchanged. For best security, you should install your own server.

    Galène’s is not the only self-hosted WebRTC server. Alternatives include Janus, Ion-SFU, and Jitsi.

    Galène is free and #open_source #software, subject to the MIT licence. Galène’s development is supported by Nexedi, who fund Alain Takoudjou’s work on the user interface.

    https://galene.org
    #alternatives #alternative #zoom #microsoft_teams #teams #vidéoconférences #visioconférences #visio-conférences #vidéo-conférences #logiciel #galene

    pas utilisé... mais peut-être utile et intéressant à tester ?

  • Coincés dans Zoom (4/4) : pourquoi allons-nous y rester ?
    http://www.internetactu.net/2020/12/18/coince-dans-zoom-44-pourquoi-allons-nous-y-rester

    Alors que nous voilà plus ou moins déconfinés, notre expérience de Zoom est appelée à s’alléger. Pas si sûr !… Car même si la seule évocation de son nom vous provoque des crises d’urticaire, il est probable que Zoom soit là pour rester. Pourquoi allons-nous devoir nous habituer à cohabiter avec ce nouvel « ogre » de nos télévies ? L’avenir de Zoom : la vidéosurveillance de notre intimité ? Si l’on en croit nombre d’articles parus sur le sujet, l’avenir des services de visioconférence s’annonce comme une (...)

    #Zoom #algorithme #CCTV #biométrie #vidéo-surveillance #GigEconomy #panopticon #surveillance #télétravail #travail (...)

    ##visioconférence

  • Coincés dans Zoom (3/4) : miroir des cultures managériales
    http://www.internetactu.net/2020/12/08/coinces-dans-zoom-34-miroir-des-cultures-manageriales

    Le confinement lié à la crise sanitaire a bouleversé le management qui a du se réinventer dans l’urgence. Zoom s’est imposé comme un outil inédit de gestion du collectif de travail. Mais avec lui, semble s’imposer une culture managériale comme l’exact reflet des politiques sanitaires autoritaires dont nous avons été l’objet. Zoom a-t-il été l’outil de la « disruption » du management ? Pas vraiment ! Zoom, infrastructure vitale en mode dégradé Pour la sociologue Mathilde Bourrier, les visios sont devenues « (...)

    #Zoom #technologisme #GigEconomy #télétravail #travail #visioconférence #COVID-19 (...)

    ##santé
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  • Coincé dans Zoom (2/3) : mais alors que nous apporte Zoom ?
    http://www.internetactu.net/2020/11/27/coince-dans-zoom-23-mais-alors-que-nous-apporte-zoom

    Malgré ses innombrables défauts – dont nous avons tenté de dresser la liste précédemment – qu’est-ce qui explique alors l’incroyable succès de la visioconférence ? Si ça ne marche pas si bien, alors pourquoi les organisations l’utilisent-elles aussi massivement ? Zoom : un outil de team building ? La vidéoconférence sur ordinateur dans les années 2000 via le rapport de Laure Carles, Benefits and limits of Video Channel on Mediated InteractionsDans un rapport (une méta étude, visiblement indisponible en (...)

    #Zoom #vidéo-surveillance #surveillance #télétravail #travail #visioconférence

    /assets/images/logo_ia.png

    • L’efficacité d’une réunion en visioconférence me semble directement liée à la quantité de petites mains qui gèrent le back office de la réunion.

      Au cours des 10 derniers jours, j’ai participé à deux réunions, avec des ressentis très différents :

      • une grande réunion publique de débat public sur le projet d’éoliennes en Bretagne Sud. C’était la première en visio après plusieurs autres en présentiel ; elle réunissait plus de 120 participants. En plus de l’animateur et des intervenants, il y avait 3 personnes en arrière-plan qui suivaient la réunion et notamment le tchat, le tout par les soins d’une société spécialement mandatée. Absolument aucune dimension team building. Personnellement, et malgré une certaine appréhension initiale, j’ai trouvé la réunion beaucoup plus efficace que les précédentes (sur le même thème du même sujet) en permettant notamment une bien meilleure expression des participants et de bien faire circuler les prises de parole entre les différents acteurs. Celle-ci passait par le tchat, en parallèle de la présentation principale ; certaines questions basiques y trouvaient directement leur réponse, d’autres étaient regroupées et reprises lors des séquences réservées « à la salle ».

      • l’autre un séminaire d’une trentaine de participants, le troisième d’une série dont les deux premiers ont eu lieu sous forme de réunions classiques avec, entre autres, un objectif de team building explicite et l’élaboration d’un consensus. Résultat tout-à-fait décevant, la gestion de la visio était faite par la structure organisatrice, nettement moins professionnelle de la chose ; soit lacune de l’outil retenu, soit méconnaissance de l’équipe, il n’a pas été possible de couper à distance les micros des non-intervenants, d’où cata : bruits parasites, coups de téléphone, etc. et le tchat n’était pas vraiment utilisé par les participants, malgré quelques appels et donc pas vraiment exploité par l’animation.

      Bref, mais est-ce une surprise ?, pour que ça marche, il faut que l’organisateur maîtrise bien la technique et ne lésine pas sur les moyens.

  • Shoshana Zuboff : « Larry Page, cofondateur de Google, a découvert rien de moins que le capitalisme de surveillance »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/26/shoshana-zuboff-larry-page-cofondateur-de-google-a-decouvert-rien-de-moins-q

    Dans un entretien au « Monde », l’universitaire américaine montre comment, au début du nouveau millénaire, Google et consorts ont fait de nos « informations personnelles » la marchandise suprême, et bâti des empires sur leur collecte et leur commerce. Shoshana Zuboff est professeure émérite à la Harvard Business School. Elle a étudié l’essor du capitalisme numérique, la transformation du travail et de la société de consommation qu’a entraînée cette révolution. Elle vient de faire paraître L’Age du (...)

    #Google #GoogleSearch #algorithme #domotique #prédiction #bénéfices #BigData #publicité #surveillance #CambridgeAnalytica/Emerdata #Facebook #manipulation #Amazon #Zoom (...)

    ##publicité ##CambridgeAnalytica/Emerdata ##technologisme

  • La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »

    L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.

    Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.

    Toujours plus de pouvoirs pour la police

    Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :

    - Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
    - Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
    - Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
    - Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).

    Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).

    Le basculement technologique de la #surveillance par drones

    Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.

    Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »

    Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».

    Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.

    Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.

    Où serons-nous dans 4 ans ?

    En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).

    En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?

    Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.

    En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.

    https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
    #France #Etat_autoritaire

    ping @isskein @karine4 @simplicissimus @reka @etraces

  • La censure des séminaires sur la Palestine par Zoom déclenche un combat pour la liberté académique
    17 novembre | Alice Speri & Sam Biddle pour The Intercept |Traduction SF pour l’AURDIP, Traduction J.Ch. pour l’AURDIP, Traduction : JPB pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/la-censure-des-seminaires-sur-la.html

    Zoom a cité les lois anti-terroristes pour mettre fin à un événement avec la militante palestinienne Leila Khaled - et à d’autres événements critiquant sa censure.

    Peu d’entreprises ont autant bénéficié de la pandémie de coronavirus que Zoom, la plateforme de conférence en ligne qui est devenue un substitut omniprésent aux interactions présentielles, au travail et à l’école. Mais une lutte sur le droit de Zoom à censurer la parole se prépare actuellement dans le monde universitaire, après que l’entreprise ait mis fin à un séminaire à l’université d’État de San Francisco (SFSU) plus tôt dans l’année en raison de la participation de la militante palestinienne Leila Khaled. Le mois dernier, Zoom a poursuivi sa répression et a annulé plusieurs événements en ligne organisés dans d’autres universités, qui n’incluaient pas Khaled elle-même mais qui critiquaient la censure de Zoom à son égard.

    Khaled, 76 ans, est membre du Front populaire pour la libération de la Palestine, un groupe de résistance et un parti politique que le gouvernement américain liste comme une organisation terroriste étrangère. Elle s’est fait connaître après son rôle dans deux détournements d’avion en 1969 et 1970 - et en tant que première femme à avoir détourné un avion, elle a depuis gagné une reconnaissance mondiale, considérée comme une terroriste par certains et comme une icône féministe par d’autres. Le 23 septembre, Khaled, qui s’exprime depuis longtemps en solidarité avec les mouvements de libération du monde entier, était l’un des nombreux orateurs qui devaient participer à un séminaire sur les récits de résistance et de genre à la SFSU, une université publique. Mais le séminaire est devenu la cible d’une campagne coordonnée par des groupes pro-israéliens, qui ont fait pression sur l’université et sur Zoom pour l’annuler. (...)

    #Zoom #censure

  • The anatomy of Zoom fatigue

    Covid has flooded our lives with online encounters and interactions. We work, minding our image on screen, or struggle to socialise in a hall of mirrors. Geert Lovink considers what we have lost and how we can reclaim our bodies, relationships and shared physical spaces.

    ‘The body has been drained of its
    sedimented meanings through the
    sheer persistence of the recording device
    and ceased to be a body productive of meanings
    or connotations beyond its materiality and motion.’
    Marina Vishmidt

    This is it. During the 2020 lockdown, the internet came into its own. For the first time ever, it experienced a sense of completion. Glitches were common enough. A video call lagged, then froze. Laptops or routers had to be restarted. In the early days of lockdown few dared to complain. Mass quarantine did not culminate in a public sense of being trapped in a virtual prison.

    Welcome to the electronic monitoring programme. As we continue to develop our online personas, real-life meetings feel clandestine. We are trapped in the videophone future. J. G. Ballard foresaw this ending only in collective mayhem and mutual murder, once flesh re-encountered the world of the living.

    Around mid-2020, I began collecting evidence on the trending topic of ‘Zoom fatigue.’ Needless to say, experiences of this kind are not, by any means, limited to Zoom. They extend to Microsoft Teams, Skype, Google Classrooms, GoTo Meeting, Slack and BlueJeans – to name but a few major players. In the ‘corona’ era, cloud-based video meetings have become the dominant private and work environment, not just in education, finance, and health care, but also in the cultural and public sector.

    All layers of management have withdrawn into new enclosures of power – the same environment that both precarious freelancers and consultants use to speak to clients. Their lives have little in common, but they all make and take very long hours.

    Devouring time

    Zoom has multiplied work, expanded participation, and engulfed time for writing, thinking, leisure, and relations with family and friends. Body Mass Index levels increased, affective states and mental health have been hammered, motor coordination wrecked, along with the ability of the brain to negotiate movement through physical space as a result of excess screen time.

    Video vertigo is a peculiar condition that also prompts more widespread forms of disorientation. Minka Stoyanova teaches computer programming and spends 20 hours a week on Zoom:

    ‘My ability for non-work-related social-distancing encounters has gone down greatly,’ she says. ‘While some, craving human contact (no doubt), schedule Zoom cocktail parties and birthday meetups, I dread having to log back into the interface.’1

    It is a question of strategy. Should we resist the state of exception, go on strike and refuse to give further online classes, hold management meetings or offer cyber doctors’ appointments? This is easier said than done. Pay checks are at stake. Initially, being able to stay home felt like a privilege that produced a sense of guilt when others had to go out. Now, many fear that video calls are here to stay.

    Fast Company forecasts that

    ‘companies big and small, all over the world, are transforming themselves into a business that is more digital, more remote, and more nimble’.2

    Expensive real estate can be sold off, expenses dramatically reduced, and discontented staff effectively isolated and prevented from coming together. The IT management class is already promoting a cost-cutting ‘blended’ model, expecting a backlash after the excessive video conferencing sessions of 2020.

    The video dilemma is also intensely personal.

    ‘If work exhausts my videocall time, I intuitively cut informal video calling with allies, friends, possible collaborators,’ Rotterdam designer Silvio Lorusso observes. ‘This makes me sad and makes me appear rude. It’s a self-preserving attitude that leads to isolation.’

    The debate should not be about hanging out on Facetime or Discord with friends for a game night, doing karaoke, holding a book club, or watching Netflix together. Video-time is part of the advanced post-Fordist labour regime, performed by self-motivated subjects who are supposed to be doing their jobs. But then you drift off while pretending not to. Your eyes hurt, your concentration span diminishes, multi-tasking is a constant temptation, and that physically, psychically uncomfortable feeling hums in the back of your head… You’ve heard it all before.

    In 2014, Rawiya Kameir defined internet fatigue as the state that follows internet addiction:

    ‘You scroll, you refresh, you read timelines compulsively and then you get really, really exhausted by it. It is an anxiety that comes along with feeling trapped in a whirlwind of other people’s thoughts.’3

    On 22 April 2020, Nigel Warburton @philosophybites on Twitter asked: ‘Does anyone have a plausible theory about why Zoom, Skype, and Google Hangout meetings are so draining?’


    https://twitter.com/philosophybites/status/1252148409672380424

    He received 63 retweets, 383 likes, and a few replies. The responses closely mirrored popular diagnoses and advice now offered across the web. The main supposed causes of the ‘fatigue’ that follows Zoom sessions include the brain’s attempt to compensate for the lack of full body, non-verbal communication cues; a sense of constant self-consciousness; engagement in multiple activities with no real focus; and a consistent tugging temptation to multi-task.

    Suggested remedies are predictable: take breaks, don’t sit for too long, roll your shoulders, work your abs, hydrate regularly, and integrate plenty of ‘screen free time’ into the day.
    Living in videospace

    For Isabel Löfgren, teaching in Stockholm, Zoom has become a place of residence. The mobile device is her office.

    ‘Our living rooms have become classrooms. Does it matter what is on display behind you? What does it say about you? If you have a bookshelf in the background, or your unfolded laundry in a pile on the chair behind you, it’s on display and up for scrutiny. What is personal has become public.’

    Zoom has become another room in the house – something Gaston Bachelard didn’t predict in his Poetics of Space. Nor did Georges Perec envision a screen as part of the architecture of his fictitious apartment block in the novel Life: A User’s Manual.

    But the Czech philosopher Vilém Flusser could, and did. He foresaw ‘the technical image as phenomenology’. Yet, for Löfgren, Zoom functionality is surprisingly simplistic.

    ‘You can raise your hand and clap like a pre-schooler, chat like a teenager, and look at yourself in your own little square as if peering at a mirror. Showing your face becomes optional, you can go to school in pyjamas, or do it all on the go. Cats, dogs, the boyfriend working in the background, the student who forgot to turn off her mic while she was doing the dishes. Everyone’s Facebooking alongside the lesson.’4

    Lorusso describes the dysfunctions of the first days of use:

    ‘I couldn’t install Microsoft Teams, my camera wouldn’t activate, and, worst of all, the internet connection had hiccups. The connection was neither up nor down; every other attempt it just became super slow. Let me help you imagine my videocalls: all would be smooth for the first five minutes and then decay took over – frozen faces, fractured voices, reboots and refreshes, impatience and discouragement. A short sentence would take minutes to manifest. It was like being thrown back to the times of dial-up connection, but within today’s means of online communication.’5

    Then things went ‘normal’. We adjusted to a new interpassive mode. None of us realized that videotelephony was no longer a matter of becoming. This was it. The Completion.
    Discipline or performance

    Take a condensed list of uses: social media, work, entertainment, food orders, gaming, watching Netflix, seeing how family and friends are doing, live streams to observe what’s going on for those in hospital. What else do we need during a lockdown? Teleportation, for sure: a way of circumventing trains and airports.

    We need to go back to early science fiction novels to read up what we all wished for in the Future. Utopia and dystopia have never come as close to merging as in 2020. All we want is to recover the body. We demand instant vaccines. We want less tech, we long to go offline, travel, leave the damned cage behind.

    Back in pre-Covid days, Byung-Chul Han proposed that we were no longer living in a disciplinary society but one defined by performance.6 Since then we have discovered that spending hours in virtual conferences is neither a paranoid panopticon nor a celebration of the self. We are not being punished, nor are we feeling productive. We are neither subjected, nor activated.

    Instead, we are hovering, waiting, pretending to watch, trying to stay focused, wondering when we might squeeze in a lunch break or recharge with a caffeine hit. It is questionable whether Zoom fatigue is the product of an ‘excess of positivity’, as Han suggests. Much like the Covid crisis itself, we are being asked to endure never-ending sessions on Zoom. The Outlook Calendar is the new jail warden.

    What’s wearing us out is the longue durée, not exhaustion after a peak performance. In response, the system has turned emphatic and switched to worry-mode about our mental state. Screen Time apps and MyAnalytics summaries now inform us how our lives are being wasted as we calibrate our productivity and efficiency to collaborate with colleagues.

    It’s hard not to wonder if the IT sector isn’t about to get into bed with big pharmaceutical companies: the society of synthetic performance enhancement is ready for expansion. Soon after the introduction of lockdown, with quarantine in place, the authorities set about investigating whether their pitiable subjects were still coping. There is no hope that this simulacrum of life can ever protect us from accelerating economic and social collapse.

    Despite the guilt trips, we are allowed to admit that we’re not achieving much. With society on hold, it is the waiting that tires us out. Trapped in the waiting room, we are being asked – very kindly – to stay in survival-mode, keep going despite the burnout and master the anger. Our task is simply to watch our individual versions of David Wojnarowicz’s personal ‘disintegration’ – barely different to his all-consuming contemplation of the ‘fatality, incurability and randomness of AIDS… so powerful and feared’.7

    ‘I am utterly zoomed out and exhausted,’

    Henry Warwick writes from Toronto.

    ‘Between watching the nation of my birth (the United States) commit a long slow political suicide and having friends die of Covid and working like a dog while on what is de facto nine months of bio-house arrest, I’m not in a great mood.’

    Henry’s summer was spent making video bits and preparing for the delivery of asynchronous class material,

    ‘…not really a university education – it is a step above a YouTube playlist. Sitting in front of a Zoom window makes it difficult to forge those friendships and networks, and it’s certain a buzzkill for adventure. In addition, there is the issue of Internet Time as I have students all over the world. It’s hard for them to attend a two-hour lecture when it’s 2.00 a.m. where they are. It’s utter madness. Making these videos was a serious time drain. I refuse to give Adobe my money, and Apple screwed Final Cut Pro so badly that I am editing my videos in DaVinci Resolve, which has the benefit of being free-ish. I have never used Resolve, so the learning curve was not insignificant.’8

    Zoom doom

    It took just days for the ‘Zoom fatigue’ trope to establish itself – a sign that internet discourse is no longer controlled by the ‘organized optimism’ of the marketing lobby. Managerial positivism has made way for the arrival of instant doom. According to Google Trends the term made the rounds back in September 2019 and reached its peak in late April 2020.9 That was when the BBC ran a story about it. One expert commented:

    ‘Video chats mean we need to work harder to process non-verbal cues like facial expressions, the tone and pitch of the voice, and body language; paying more attention to these consumes a lot of energy… Our minds are together when our bodies feel we’re not. That dissonance, which causes people to have conflicting feelings, is exhausting. You cannot relax into the conversation naturally.’

    Another interviewee describes how on Zoom

    ‘everybody’s looking at you; you are on stage, so there comes the social pressure and feeling like you need to perform. Being performative is nerve-wracking and more stressful.’10

    Maybe Han’s performance prediction was correct.

    As programming teacher Stoyanova noted, the ability to see oneself – even if hidden in the moment – creates a tiring reflective effect, the sensation of being in a hall of mirrors. Educators feel that they are constantly monitoring their own demeanour, while simultaneously trying to project, through the interface, to students. It is like practicing a speech in front of a mirror. When speaking to yourself, you experience a persistent cognitive dissonance. In addition, there is the lack of eye contact – even if students have activated their video – which also makes live lectures more difficult to conduct.

    ‘Without the non-verbal feedback and eye-contact one is used to, these conversations feel disjointed.’11

    Curiously enough, speaking into the void nevertheless kickstarts the adrenalin glands, which certainly isn’t the case when rehearsing in front of a mirror. We have entered a strange mode of performance that aligns with predictive analytics and pre-emption. Even though the audience might just as well not be there, the very fact of performing in the Zoom schedule is sufficient to activate biochemical responses in the body.

    In a post on his Convivial Society blog, L.M. Sacasas describes the effect of paying so much attention to one’s self:

    ‘We are always to some degree internally conscious of ourselves, of course, but this is the usual “I” in the “I-Thou” relation. Here we are talking about something like an “I-Me-Thou” relation. It would be akin to having a mirror of ourselves that only we could see present whenever we talked with others in person. This, too, amounts to a persistent expenditure of social and cognitive labour as I inadvertently mind my image as well as the images of the other participants.’12

    Online video artists Annie Abrahams and Daniel Pinheiro point to the rarely discussed effects of delay.

    ‘We are never exactly in the same time-space. The space is awkward because we are confronted with faces in close up for long time spans. We first see a face framed like when we were a baby in a cradle as our parents looked down upon us. Later it became the frame of interactions with our lovers in bed. This makes it that while video-conferencing, we are always connected to something very intimate, even in professional situations.’

    In a passage titled What is Seen and Not Seen, posted in April, the Journal of Psychiatric Reform advises psychotherapists to ‘redefine the new frame prior to the commencement of video therapy’ for online psychotherapy sessions.13

    Abrahams and Pinheiro also observe that it is impossible to detect much detail in the image we see.

    ‘Video conferencing is psychologically demanding because our brains need to process a self as body and as image. We lack the subtle bodily clues for the content of what someone tells. Our imagination fills the gaps and makes it necessary to process, to select what to ignore. In the meantime, we are continuously scanning the screen (there is no overview and no periphery). We are never sure we are “there”, that the connection still exists, and so we check our own image all the time. We hear a compressed mono sound, all individual sounds are mixed into one soundscape.’14

    Isabel Löfgren responds that we should think of Zoom as a ‘cold medium’ – one which demands more participation from the audience, according to Marshall McLuhan’s concept of cold and hot media.

    ‘The brain needs to fill in the gaps of perception, which makes our brains (and our computers) go on overdrive.’

    In terms of camera angles, Löfgren adds that we are constantly looking at a badly framed medium-shot of other bodies.

    ‘We have no sense of proportion in relation to other bodies, we also lose the “establishing shot” of the room. The close-up shot used for emotional closeness to the subject on the other side of the camera is eliminated with the lack of eye contact, no “pheromonal connection”. The Zoom terminology is correct, our experiences of others occur in “gallery mode”.’15

    Zoom gloom

    New York cultural theorist Dominic Pettman regularly tweets about Zoom frazzle. His main learning outcome is ‘not dying.’ He admits he is still using Skype ‘ironically’. In a tweet he refers back to his 2014 critique of MOOCs, an almost forgotten online .edu hype that anticipated the existing online teaching default of 2020.

    Some weeks into lockdown, the question arose why video conferencing was so exhausting. Zoom fatigue is ‘taxing the brain’, people complained.16 Why are classes and meetings on Skype, Teams and Google Hangout so draining? This was expressed not as some sort of interface critique but as an existential outcry. Popular articles on Medium name it as such. Common titles include variations of

    ‘Do you have “Zoom Fatigue” or is it existentially crushing to pretend life is normal as the world burns?’

    and

    ‘The problem isn’t Zoom Fatigue — it’s mourning life as we knew it’

    Varied multiplicities of voices, moods and opinions expressed via parallel chat channels or integrated polling and online voting have not been widely promoted as yet. We feel forced to focus.

    Keep your eyes on the camera, our digital alter-ego whispers through our earphones.

    The inertia upholds contradictions – until the body gets depleted, bored, distracted and ultimately collapses.

    No more signals!

    Please provide less, turn the camera off. The number one piece of popular advice on combatting Zoom fatigue is simply, ‘do it less’, as though that’s an option. (‘You don’t hate Zoom, you hate capitalism.’). Should we be designing indicators of group sentiment?

    In what way can we fast-forward real-time team meetings? More backchannels, for sure; less ongoing visual presence. But wait, isn’t there already enough multi-tasking happening? If anything, we long for intense and short virtual exchanges, followed by substantial offline periods.

    According to Sacasas, video conference calls are

    ‘physically, cognitively, and emotionally taxing experience as our minds undertake the work of making sense of things under such circumstances. We might think of it as a case of ordinarily unconscious processes operating at max capacity to help us make sense of what we’re experiencing.’17

    We are forced to be more attentive, we cannot merely drift off. Multi-tasking may be tempting, but it is also very obvious. The social (and sometimes even machinic) surveillance culture takes its toll. Are we being watched? Our response requires a new and sophisticated form of invisible day-dreaming, absence in a situation of permanent visual presence – impossible for students, who are not afforded their grades unless the camera stays on.

    Video conferencing software keeps us at bay. Having fired up the app and inserted name, meeting number and session password, we see ourselves, as part of a portrait gallery of disappointing personas that constitutes the Team, occasionally disrupted by partners who walk into the room, a passing pet, needy kids and the inevitable courier ringing the doorbell.

    Within seconds you are encapsulated by the performative self that is you. Am I moving my head, adjusting myself to a more favourable position? Does this angle flatter me? Do I look as though I’m paying attention?

    ‘Thanks to my image on the screen, I’m conscious of myself not only from within but also from without. We are always to some degree internally conscious of ourselves.’

    Sacasas describes the experience as a double event, which the human mind experiences as if it were real.
    Looking for an escape route

    Why do I have to be included on the screen? I want to switch off the camera, be absent, invisible, a voyeur, not an actor – until I take the stage and appear out of nowhere. I have the right to be invisible, right? But no, the software lords have decided otherwise and gifted the world with the virtue of visible participation. They demand total contribution.

    The insistence on 24/7 mindfulness can only lead to a regressive revolt, an urge to take revenge. The set is designed to ensure that we stay focused, all of the time, making the fullest possible contribution, expending maximum mental energy.

    Meanwhile, I long to be frozen like an ancient marble bust, neatly standing in a row with other illustrious figures, on the palace corridor, turned on by a click, brought to life much like the figures in Night at the Museum.

    You have to take a break and OMG, you hate so much having to dress up for that video call (but you do it anyway). Bored and tired of the emotional labour, you change your living room background to a tropical beach to cheer up and shroud the situation. How can we blow up the social portrait gallery, with its dreadful rectangular cut-outs? Jailed inside the video grid you drift away from the management meeting and enter a virtual Rubik’s version of Velasquez’ Las Meninas (1656).

    Then you move on to the next room, the Kazimir Malevich 1915 Suprematist exhibition.

    After which you wake up and realize you’re back inside your own sad version of The Brady Bunch opening credits.

    ou’re on Zoom, not roaming inside some artwork. We’re not a photograph or video file either. We happen to be alive, and have to come to terms with being inside Existential Reality (ER).

    Writing for Artforum, Paula Burleigh observes that

    ‘the most pervasive of Covid imagery has little to do with the actual disease: it is the digital grid of people congregating virtually on Zoom for “quarantini” happy hours, work meetings, and classroom instruction.’18

    The grid Burleigh describes as a hallmark of minimalist design and modernist art,

    ‘conjures associations with order, functionality, and work, its structure echoed on graph paper and in office cubicles’.

    In his two-part History of the Design Grid, Alex Bigman describes how the system of intersecting vertical and horizontal lines was invented in Renaissance painting and page layout. This lead to the development of graphic design. The assumption that images are more dynamic and engaging when the focus is somewhat off-centre is something video conferencing designers have yet to take on board.

    The Haussmann-style grid cuts through any rational divisions between boxed-in subjects. Individuals are unable to spill-over into the space of others, except when they gossip on a backchannel or use the ‘vulgar’ theatrics of Zoom bombers who, early on in lockdown, carried out raids on open sessions until they were expelled.

    As Burleigh concludes, ‘the grid is rife with contradictions between what it promises and what it delivers.’ The individualized squares are the ‘second modernity’ post-industrial equivalent of a Le Corbusier housing nightmare: we are sentenced to live in our very own utopian prison cells. Within these condensed volcanic flows of violent energy, one may find tragic normalcy at best, while deep despair is the standard deviation.

    Platform paradigms

    A media-archaeological approach to Zoom would require a return to 1990s cyber phantasies of mass live castings such as Castanet – a system designed by dotcom ‘push technology’ start-up Marimba (‘a small group of Java Shakespeares’, according to Wired).19

    The idea was to make the Web to look more like TV by overthrowing the browser paradigm (which the app, in part, later succeeded in doing). Much like Zoom, Teams and Skype, the Castanet application had to be downloaded and installed in order maximize bandwidth capacity. Two decades later the basic choices are still more or less the same, with Microsoft (owner of Skype and Teams) still active as a key player.

    Each individual webcasting technology uses its own, proprietary mix of peer-to-peer and client-server technologies. Zoom, for instance, looks smooth because it compresses and stabilizes the signal of the webinar into one stream – instead of countless peer-to-peer ones that constantly need updating. It also pushes the user into a position of ‘interpassivity’: a passive audience mutes its audio and shuts up, much like a pupil listening to a teacher in the classroom.

    This is in contrast to free software peer-to-peer architectures (such as Jitsi) that go back to the free music exchange platform Kazaa. This is, ironically enough, also listed as one of the inspirations of Skype, which revolves around collaborative exchanges between equal partners. So, are we watching a spectacle as an audience or working together as a team? Are we permitted to vote, intervene, freely chat?
    The pandemic as pretext

    On the nettime mailinglist Michael Goldhaber notes that there is something inherently flawed about the user interface.

    ‘I usually stand and move around when lecturing, sometimes making large gestures. Just sitting at a desk or wherever is sure to be fatiguing. Doing this in a non-fatiguing way will require fundamentally re-thinking the system of camera, mic and screen with respect to participants.’20

    The sad and exhausting aspect of video conferencing can also be attributed to the ‘in-between’ status of laptops and desktop screens that are neither mobile and intimate, such as the smartphone with its Facetime interface, nor immersive such as Oculus Rift-type virtual reality systems.

    Zoom fatigue arises because it is so directly related to the ‘bullshit job’ reality of our office existences. What is supposed to be personal, turns out to be social. What is supposed to be social, turns out to be formal, boring and (most likely) unnecessary. This is only felt on those rare occasions when we experience flashes of exceptional intellectual insight and when existential vitality bursts through established technological boundaries.

    In her Anti-Video-Chat-Manifesto, digital art curator Michelle Kasprzak calls on us to turn off our video cameras.

    ‘DOWN with the tyranny of the lipstick and hairbrush ever beside the computer, to adjust your looks to fit expectations of looking “professional”. DOWN with the adjustment of lighting, tweaking of backgrounds, and endless futzing to look professional, normal, composed, and in a serene environment. DOWN with not knowing where to put your eyes and then recalling you need to gaze at the camera, the dead eye in your laptop lid.’21

    She calls upon us to

    ‘refuse to fake living in an IKEA showroom with recently-coiffed hair, refuse to download cutesy backgrounds which take up all our CPU and refuse to fake human presence.’

    Michelle also asks the question who else is present during our calls:

    ‘Hello NSA, hello Five Eyes, hello China, hello hacker who lives downstairs, hello University IT Department, hello random person joining the call.’

    Social media as medicine?

    Cultural anthropologist and research consultant Iveta Hajdakova, currently based in London, writes:

    ‘Last week I had three nightmares, all related to remote work. In one, I was fired because of something I said when I thought I was offline. In the second, my colleagues and I were trying to get into an office through a tiny well. We were hanging on ropes and one of them became paralysed, which I think was a dream version of a Zoom freeze. The third nightmare was about me losing track of my tasks. I woke up in panic, convinced I had forgotten to send an important email.’

    In the early days of lockdown, she struggled with headaches and migraines. Luckily, she writes, these have gone

    ‘perhaps due to a combination of factors, having a desk and a more ergonomic setup, being able to get out of the flat, limiting non-essential screen and headphone time, and adopting lots of small changes to my routine. The head and the ears are feeling much better now but something isn’t quite right, as the nightmares signal. I’ve started feeling disconnected and I think this is not merely a result of social isolation but of a more profound sense of disorientation.’

    Hajdakova is noticing a growing sense of confusion and uncertainty.

    ‘I’m losing a sense of what people at work are thinking, feeling, what they need and expect, what I’m doing well and what I can improve, which has a detrimental effect on my self-confidence. To be clear, everyone at work is providing these in abundance but with so much time passing without seeing my colleagues face-to-face, I feel like I am losing the ability to anchor our interactions in embodied human beings and shared physical environments.’

    Zoom is on its way to becoming a social environment acting like a re-mediation of office life gone by.

    ‘In the beginning, recreating the office experience over video calls worked because all of us still had the shared reference point,’ Hajdakova continues. ‘We were imitating the real office and it was a fun challenge we could all participate in. But the more we’re removed from the office in space and time, the more I’m forgetting what it is that we’re imitating.

    We’re creating something new, a simulacrum of the office. The difference between the two is: when I imitate the office, the office is still there and my efforts are judged on how close I get to resemble the real thing. But if I create a simulacrum of the office, I no longer need the real thing. To adapt to the simulacrum, I’ve started incorporating other aspects of my digital life into my remote working life so that my life and work online feels more whole… I don’t want to be just a face and voice on Zoom calls, an icon on Google docs, a few written sentences, I want to be a person… Social media helps so I’ve been posting on social media a lot.’

    Friedrich Nietzsche once noted:

    ‘When we are tired, we are attacked by ideas we conquered long ago’.

    When Facebook is experienced like a panacea, we know something must be deeply wrong. But why is this feeling of discontent so hard to pin down? The inert state is essentially regressive.
    No diagnosis, no cure

    ‘The more I try to be a real person, the more I’m getting trapped in the simulation of myself,’ Hajdakova says. ‘I’m communicating and sharing just to remind people I exist. No, it is to remind myself that I exist… Like McLuhan’s gadget lover, like Narcissus, staring at his own image.’

    We are losing a sense of reality, memory and confidence, Iveta argues,

    ‘but also losing a sense of understanding for other people. Just knowing that they feel X or Y but having no way of connecting with them through some kind of mutual understanding. In general, Zoom is traumatising for me because of the way my mind works – I need physical things, shared environments etc., otherwise, I lose not only confidence but also memory and motivation.’22

    Danish interface design researcher at Aarhus University, Søren Pold comments:

    ‘At your desktop you can change your view, mute your microphone and stop your camera or change background and filters, but you can’t see if others are looking at you and they can’t see if you’re looking at them. There’s only a slight overview and control of the sound you’re receiving and transmitting. I have often struggled with figuring out how to transmit sound from the videos I’m showing or with trying to ensure that the sound of the computer fan does not take over. Zoom becomes a layer, an extra operating system, that takes over my computer and leaves me struggling to get through to the other software I am aiming to control. Besides, Zoom prioritizes loud and deep voices to more quiet and higher pitch voices and thus creates a specific speaking order, prioritizing male speakers.’

    The new video filter that adds a mask, a funny hat, a beard or a lip colour demonstrates that Zoom is watching how you’re watching through face tracking technologies. This Zoomopticon, as Pold calls it, is the condition in which you cannot see if somebody or something is watching you, but it might be the case that you’re being watched by both people and corporate software.

    ‘Zoomopticon has taken over our meetings, teaching and institutions with a surveillance capitalistic business model without users being able to define precisely how this is being done.’23

    Harm reduction

    Is a different kind of Zoom possible? We have found the experience draining, yet coming together should empower. What’s wrong with these smooth high-res user interfaces, accompanied by the lo-res faces due to shaky connections? It’s been a dream televising events and social interactions, including our private lives. How can we possibly reverse the Zoom turn?

    Is the ‘live’ aspect important to us or should we rather return to pre-produced, watch-‘em-whenever videos? In education this is not a marginal issue. There is a real, time-honoured tension between the all-consuming exciting ‘liveness’ of ‘streaming’ and the detached flat coolness of being ‘online’.24

    Six months into lockdown, online conferences on spirituality and self-awareness began to offer counter-poison to their own never-ending sessions. They staged three-day Zoom events (twelve hours a day). They introduced Embodiment Circles,

    ‘a peer-led, free, online space to help us stay sane, healthy and connected in these uncertain and screen-filled times. The tried and tested 1-hour formula combines some form of gentle movement, easy meditation and sharing with others.’25

    The organisers promote

    ‘embodied self-care for online conferences. With such an amazing array of speakers and other offerings, the conference-FOMO is real. Let’s learn a few self-care practices that we can apply throughout the conference, so we arrive at the other end nourished, inspired, and well-worked… rather than drained, overwhelmed, or with a vague sense of dread and insufficiency.’26

    Given this context, should we be talking in terms of ‘harm reduction’?

    Online wellness is the craze of the day: our days on Zoom include breaks with live music performances, short yoga and body scan sessions. It is Bernard Stiegler’s pharmakon in a nutshell27: technology that kills us will also save us. If Zoom is the poison, online meditation is the antidote.

    After the Covid siege, we will proudly say: we survived Zoom. Our post-digital exodus needs no Zoom vaccine. Let us not medicalize our working conditions. In line with the demonstration on Amsterdam Museumplein (2 October 2020) where students demanded ‘physical education’, we must now fight for the right to gather, debate and learn in person. We need a strong collective commitment to reconvene ‘in real life’ – and soon. For it is no longer self-evident that the promise to meet again will be fulfilled.

    https://www.eurozine.com/the-anatomy-of-zoom-fatigue

    #zoom #fatigue #corps #anatomie #distanciel #videoscape #santé

  • Zoom’s Censorship of Palestinian Events Sparks Outrage
    https://theintercept.com/2020/11/14/zoom-censorship-leila-khaled-palestine

    Zoom cited anti-terrorism laws to shut down an event with Palestinian activist Leila Khaled — and other events criticizing its censorship. Few companies have benefited from the coronavirus pandemic as much as Zoom, the online conferencing platform that has become a ubiquitous substitute for in-person interaction, work, and school. But a fight over Zoom’s right to censor speech is now brewing across the academic world, after the company shut down a seminar at San Francisco State University (...)

    #Zoom #anti-terrorisme #censure #visioconférence

  • FTC Requires Zoom to Enhance its Security Practices as Part of Settlement
    https://www.ftc.gov/news-events/press-releases/2020/11/ftc-requires-zoom-enhance-its-security-practices-part-settlement

    Commission alleged that the company deceived users about the level of security for Zoom meeting platform and unfairly undermined a browser security feature The Federal Trade Commission today announced a settlement with Zoom Video Communications, Inc. that will require the company to implement a robust information security program to settle allegations that the video conferencing provider engaged in a series of deceptive and unfair practices that undermined the security of its users. Zoom (...)

    #Zoom #surveillance #visioconférence #FTC

  • La FTC exige que Zoom « améliore ses pratiques en matière de sécurité »
    https://www.nextinpact.com/lebrief/44574/la-ftc-exige-a-zoom-d-ameliorer-ses-pratiques-en-matiere-securite

    Dans son communiqué, la Federal Trade Commission annonce que, « depuis au moins 2016, Zoom a induit les utilisateurs en erreur en affirmant qu’il proposait un "chiffrement 256 bits de bout en bout" afin de sécuriser les communications de ses utilisateurs alors, qu’en fait, il offrait un niveau de sécurité inférieur ». Une faille parmi d’autres, mises en lumière début avril durant le premier confinement. Une fois le pot aux roses découvert, des changements ont été rapidement apportés. Le chiffrement de (...)

    #Zoom #visioconférence #FTC #surveillance

  • Zoom Deleted Events Discussing Zoom “Censorship”
    https://www.buzzfeednews.com/article/janelytvynenko/zoom-deleted-events-censorship

    “Everyone working in higher education right now depends on Zoom and we cannot be in a position of allowing a corporate, third-party vendor to make these kinds of decisions,” Ross said. “It’s simply unsustainable.”

    #dictature

  • سريّ المقدسي sur Twitter :
    “This is what happens when we subcontract our universities to #Zoom: they decide which events are acceptable and which aren’t. It’s outrageous.” / Twitter
    https://twitter.com/sareemakdisi/status/1308626440066195456

    « zoom_us has said that Leila Khaled’s event is in violation of its Terms of Service and will not host the event at @SFSU." / Twitter
    https://twitter.com/ggreschler/status/1308566827845390336

    #censure #sans_vergogne

  • Apple’s New Privacy Settings Could Protect Us From Trackers. But Do We Care ?
    https://onezero.medium.com/data-privacy-exhaustion-is-real-9ca868068f2b

    Protecting our personal info is a lifestyle choice many of us aren’t making “I am currently reading an article titled ‘10 Ways to Keep Sweaty Hands From Holding You Back,’” a man shouts from a toilet cubicle in Apple’s latest iPhone video. The ad is about a new feature in iOS 14 that blocks tracking cookies : bits of code that follow you across the internet so you can be targeted by ads. In the video, people shout aloud private information to highlight what tracking cookies are doing behind the (...)

    #Apple #Google #Microsoft #Stripe #Facebook #Twitter #Zoom #cookies #iPhone #smartphone #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData #DataBrokers (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##microtargeting ##publicité ##EFF

  • Working from home was the dream but is it turning into a nightmare ?
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/aug/15/working-from-home-was-the-dream-but-is-it-turning-into-a-nightmare

    Back-to-back Zooms and employee surveillance apps have seen work invade the home in sinister ways Remember when it was so exciting to be able to WFH – work from home ? When your boss, instead of being grumpy and taking a grudging “well-if-you-must” attitude was suddenly insisting that you had to work remotely ? And how refreshing that seemed at the beginning ? No more dispiriting 90-minute commutes, for example. Suddenly, extra hours were added to your day. A better work-life balance (...)

    #Jitsi #Zoom #télétravail #surveillance #travail

    https://i.guim.co.uk/img/media/2935b46f300dab77b7757e9fbe05fcb32fb3afb7/0_102_3500_2099/master/3500.jpg

  • Billionaires 2020
    https://www.forbes.com/billionaires

    The richest people on Earth are not immune to the coronavirus. As the pandemic tightened its grip on Europe and America, global equity markets imploded, tanking many fortunes. As of March 18, when we finalized this list, Forbes counted 2,095 billionaires, 58 fewer than a year ago and 226 fewer than just 12 days earlier, when we initially calculated these net worths. Of the billionaires who remain, 51% are poorer than they were last year. In raw terms, the world’s billionaires are worth $8 (...)

    #Google #LVMH #Microsoft #Walmart #Amazon #Facebook #Zoom #WeWork #bénéfices

  • Automatic for the Bosses
    https://reallifemag.com/automatic-for-the-bosses

    Workers may be more affected by robots taking their bosses’ jobs than their own Generally speaking, the four economic sectors in the U.S. that rely most heavily on human labor are, in order of most people employed : retail, fast food, health care, and clerical office work. These are jobs that involve interacting — often intimately — with other people. To eliminate these jobs, companies couldn’t just replace humans’ role in production with machines, as they might on an assembly line. It would (...)

    #Cisco #Microsoft #Ring #Amazon #Foursquare #Lyft #Netflix #Spotify #Twitter #Uber #Zoom #algorithme #robotique #Alexa #domotique #consommation #supermarché #technologisme #FoodTech #recrutement #COVID-19 #santé #télétravail (...)

    ##supermarché ##santé ##travail

  • Public Domain Backgrounds for Zoom – The Public Domain Review
    https://publicdomainreview.org/blog/2020/04/zoom-backgrounds

    In these days of social distancing and lockdown measures we may find ourselves on video chat screens a little more than we’d like. So we thought we’d provide you with some images to brighten up your backdrops — from a dreamy Bosch landscape to a 70’s space colony, from an operatic “Hall of Stars” to an Antarctic expedition. We’ve prepped them for Zoom as regards dimensions, but they are sure to be useful for other video conferencing/chat tools that you may be into.
    You can browse this first batch of fifteen images below (we’re planning to do another next month). To download the full-res version (1920 x 1080 pixels) use the link beneath each image. Or if you wanted to download a ZIP file (49 mb) containing all the images, just click this link here.

    #Domaine_public #Zoom

  • Pourquoi la technologie ne nous a pas sauvé de la pandémie ?
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/pourquoi-la-technologie-ne-nous-a-pas-sauve-de-la-pandemie

    À l’époque de l’intelligence artificielle et des voitures autonomes, notre réponse la plus efficace à une pandémie a été des mesures de quarantaines de masse et des techniques de santé publique datant du Moyen-Âge, s’énerve le journaliste David Rotman (@davidrotman) pour la Technology Review (@techreview). « La technologie nous a laissé tombée dans son rôle le plus important : nous maintenir en vie et en bonne santé ». Les tests standards ont utilisé une technique chimique vieille de 30 ans, très couramment (...)

    #Amazon #Netflix #Zoom #algorithme #robotique #technologisme #GAFAM

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