Ce qui est sûr, c’est que le couple ne peut pas protéger du chômage, le titre de l’article même si c’était du second degré est assez absurde. Je veux bien que la stabilité contraignante de la vie de couple puisse favoriser la motivation/persévérance dans la recherche d’emploi, mais pour le reste, comme tu dis, il ne peut y avoir effectivement qu’interprétation à contre-sens des causes et des effets.
En plus de l’idée que tu développes sur la mortalité des couples confrontés au chômage, je vois d’autres facteurs hypothétiques qu’on pourrait aussi creuser sur ce sujet :
1 - le chômeur est aussi mal placé pour trouver du boulot que pour trouver un(e) conjoint(e) s’il est célibataire. Quand on est isolé socialement, on réduit les fenêtres pour faire des rencontres comme pour dégoter des opportunités professionnelles, on ne peut cultiver sa confiance en soi pour plaire et séduire.
2 - il y a peut être aussi une composante qui pourrait être liée à la personnalité du célibataire/chômeur : celui qui a du mal avec la vie de couple pourra aussi avoir du mal à rester docile avec un employeur, et sera moins facilement reconduit qu’un candidat docile. C’est très sensible ce que je viens de dire car on pourrait me soupçonner d’insinuer que le chômage est imputable aux chômeurs, à leurs inadaptations, ce qui n’est pas du tout mon intention, vu qu’on parle juste là que de quelques % d’écarts à expliquer, cela n’a rien à voir avec le phénomène du chômage.
C’est d’ailleurs ce dernier point qui met aussi mal à l’aise avec cet article : en plus de parler du couple sur un angle hyper-matérialiste et anthropo-sexiste, l’article semble indiquer que le chômage serait un phénomène micro-social et non macro-économique...