odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Le couple, meilleur rempart contre le chômage ? | En quête d’emploi
    http://emploi.blog.lemonde.fr/2012/11/28/le-couple-meilleur-rempart-contre-le-chomage

    La statistique, frappante, est issue du traditionnel portrait social que l’Insee a publié mercredi 28 novembre. Chez les 30-54 ans, le taux de chômage des personnes célibataires est de 13 % pour les hommes et 12 % pour les femmes, alors qu’il ne dépasse pas 5 % et 6 % pour les hommes et les femmes en couple. Comment expliquer cette surprenante inégalité sur le front de l’emploi ? Est-ce le chômage qui favorise le célibat ou l’inverse ? Les deux tableaux ci-dessous montrent en tout cas que les deux sont clairement corrélés.

    #Stats #chômage #travail #genre

    • Moi ce que j’observe, c’est qu’il faut un couple particulièrement solide pour résister à l’épreuve du chômage. En gros, ils ont inversé les causes et les effets. Les gens sont en couples jusqu’à ce que l’un des membres tombe au chômage, ce qui a tendance à inciter l’insider à le plaquer plutôt que de devoir supporter seul sa subsistance.
      Ne pas oublier aussi que l’aide sociale est calibrée par foyer et non par personne. Donc dans un couple où l’un travaille et l’autre tombe dans le chômage longue durée, le chômeur se retrouve à 100% à charge de celui qui travaille. Et dans la catégorie grosses tensions et domination, on ne peut pas faire pire !

    • Ce qui est sûr, c’est que le couple ne peut pas protéger du chômage, le titre de l’article même si c’était du second degré est assez absurde. Je veux bien que la stabilité contraignante de la vie de couple puisse favoriser la motivation/persévérance dans la recherche d’emploi, mais pour le reste, comme tu dis, il ne peut y avoir effectivement qu’interprétation à contre-sens des causes et des effets.

      En plus de l’idée que tu développes sur la mortalité des couples confrontés au chômage, je vois d’autres facteurs hypothétiques qu’on pourrait aussi creuser sur ce sujet :
      1 - le chômeur est aussi mal placé pour trouver du boulot que pour trouver un(e) conjoint(e) s’il est célibataire. Quand on est isolé socialement, on réduit les fenêtres pour faire des rencontres comme pour dégoter des opportunités professionnelles, on ne peut cultiver sa confiance en soi pour plaire et séduire.

      2 - il y a peut être aussi une composante qui pourrait être liée à la personnalité du célibataire/chômeur : celui qui a du mal avec la vie de couple pourra aussi avoir du mal à rester docile avec un employeur, et sera moins facilement reconduit qu’un candidat docile. C’est très sensible ce que je viens de dire car on pourrait me soupçonner d’insinuer que le chômage est imputable aux chômeurs, à leurs inadaptations, ce qui n’est pas du tout mon intention, vu qu’on parle juste là que de quelques % d’écarts à expliquer, cela n’a rien à voir avec le phénomène du chômage.

      C’est d’ailleurs ce dernier point qui met aussi mal à l’aise avec cet article : en plus de parler du couple sur un angle hyper-matérialiste et anthropo-sexiste, l’article semble indiquer que le chômage serait un phénomène micro-social et non macro-économique...