Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Covid-19, la menace fantôme – Libération
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    Vendredi 5 mai 2023, plus de trois ans après avoir annoncé « une urgence sanitaire de portée internationale », Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, a déclaré la fin de celle-ci, suivant ainsi les conseils de son comité exécutif. L’annonce a été l’occasion pour certains de se féliciter de voir tournée une page dans l’histoire de cette pandémie, pour d’autres de remettre une pièce dans le juke-box complotiste. Des chiffres ont été annoncés, disséqués, comme celui de 20 millions de morts probables du Covid depuis janvier 2020 annoncé par le directeur de l’OMS, quand le décompte officiel jusqu’ici tournait autour de 7 millions. On suspectait déjà que de nombreux pays n’avaient pu ou voulu tenir un décompte fiable de leur mortalité nationale, on découvre, sans grande surprise, à quel point nous naviguons à vue.

    • Tout le discours de Tedros Adhanom Ghebreyesus oscillait sur une ligne de crête, tentant d’apaiser les esprits, de saluer les réelles avancées scientifiques lors de cette pandémie, comme le succès des politiques vaccinales menées, tout en martelant, mais était-ce seulement audible, que la pandémie n’était pas terminée. Exquis vertige de la terminologie, le Covid-19 ne représentait donc plus « une urgence », mais représentait toujours « une menace ». Une menace fantôme, si l’on compare la réalité, nationale et internationale, et les voeux pieux exprimés par le directeur de l’OMS : « La pire chose qu’un pays pourrait faire maintenant serait d’utiliser cette nouvelle pour baisser la garde, démanteler ses systèmes d’alerte, ou envoyer le message à sa population que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant. » Dans les faits, nous avons tout abandonné, et depuis plusieurs mois, le gouvernement étant pressé de refermer la parenthèse Covid pour appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.

      Le système s’est effondré

      Nous avons abandonné les tests, les séquençages permettant de prédire l’arrivée de nouveaux variants, les mesures barrière, même l’étude des eaux usées. En l’absence de campagne vaccinale effective depuis près d’un an, la vaccination n’est plus invoquée par les autorités sanitaires que comme un mantra, un doudou, comme si le simple fait de rappeler que le vaccin était éventuellement disponible permettait de cocher une case dans la liste d’éléments de langage qui enrobe le déni actuel d’un fin vernis de santé publique. Au risque de lasser, je répéterai que les enjeux liés à la qualité de l’air en lieu clos recevant du public, instrumentalisés pendant la campagne électorale, sont restés à l’état de promesse, et relèvent donc clairement du mensonge.

      L’une des raisons de l’annonce de l’OMS serait que la situation globale a changé, que la population mondiale a acquis un certain degré d’immunité (même si celle-ci varie d’un individu à l’autre, d’un pays à l’autre), et que la charge sur les systèmes de santé a diminué. Au vu de l’état dans lequel cette pandémie, après des décennies de management toxique, laisse le système de santé français, on peut être légitimement inquiet de l’avenir proche. Le système s’est effondré, les soignants sont allés au bout de leur résilience, et ont été récompensés par quelques médailles et un Mars, avant que ne reprennent les brimades qui partout entraînent des démissions en masse, des déplaquages, des fermetures de service, que les ministres tentent de masquer à coups de com, vantant les irremplaçables avancées d’un Conseil national de la refondation qui permet à tout ce que le pays compte d’administratifs en santé de s’autocongratuler tandis que les soignants lâchent prise.

      Incertitude statistique

      Le Covid-19 n’est plus une urgence, car nous ne savons pas, nous ne pouvons plus, répondre aux urgences. La population dans son ensemble a absorbé les mensonges servis par le pouvoir, sur le caractère saisonnier d’une épidémie banalisée, rangée dans la catégorie des infections respiratoires hivernales quand le Covid sévit en permanence toute l’année. Et l’éléphant au milieu de la pièce reste le Covid long, dont Tedros Adhanom Gebreyesus rappelle qu’il touche probablement à peu près 10 % des personnes infectées (et cette incertitude statistique elle-même révèle le déficit d’investissement dans la recherche sur ce point crucial). Les symptômes graves et débilitants qu’il entraîne, parfois pendant des mois, des années, vont nécessiter, de son propre aveu, des soins de longue durée pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Tout est fait pour que la majorité de la population n’ait pas conscience de ce que cela représente. Et pour l’instant, ça fonctionne.

    • le gouvernement étant pressé [d’] appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.