• J’observe depuis 50 ans les moulins de ma famille sur la Sèvre niortaise : il n’y a pas de sédimentation. Et les poissons passent. La question des salmonidés a été créée de toutes pièces par les pêcheurs « sportifs ».

      Et c’est là que j’ai, moi aussi, un gros problème avec FNE qui met l’accent sur l’effacement prioritaire de ces nombreux (mais petits) ouvrages pour recréer de la continuité longitudinale pensant que c’est la cause centrale de la dégradation des milieux aquatiques (faute d’épuration naturelle par les milieux humides et les plantes/ripisylves). Cela est basé sur un mythe venu d’Amérique du nord, la « rivière sauvage » (wilderness, wild rivers) et paradoxalement suite à la juste bataille de SOS Loire Vivante (dont j’étais adhérent), alors que les cours d’eau européens sont aménagés par de nombreux petits ouvrages depuis le Moyen-Âge voire depuis les Romains (deux longues périodes historiques), et caractérisés par un équilibre para-climacique des espèces.

      La restauration hydromorphologique (renaturation) des cours d’eau peut améliorer la qualité des eaux et la santé des milieux mais à condition d’agir -aussi- sur le quantitatif et sur le qualitatif des usages agricoles, industriels, urbains ou récréatifs de masse (tourisme).

      Conclusion : La politique de l’eau française est en faillite sur les plans quantitatif et qualitatif. L’Etat n’atteindra jamais les objectifs de 2027 (2ème report prévu par la DCE 2000) après +30 ans d’efforts peu concluants (cf. supra) pour lesquels on a même cassé les thermomètres (labos d’analyses disparus, privatisation des mesures et contrôles, multiplication des protocoles, falsification des données publiques https://eau-evolution.fr ... et scandale des données ONEMA).