• Drones : qui fera atterrir le ministère de l’Intérieur ?
    https://www.laquadrature.net/2023/05/23/drones-qui-fera-atterrir-le-ministere-de-linterieur

    Mardi dernier, nous avons participé à une audience au Conseil d’État pour demander la suspension du décret autorisant la police nationale à déployer des drones sur le territoire. La décision devrait être rendue dans quelques…

    #Surveillance

    • Toujours plus inquiétant : les préfets et le ministère ne se satisfont déjà plus des drones. Dans les échanges lors de l’audience ou pendant la procédure écrite (comme l’a soulevé Mediapart), le ministère fait déjà part de ses velléités pour le futur : drones équipés de lampes puissantes, pilotes de drones à moto, et drones équipés de dispositifs de produits de marquage codés (spray ou billes tirées à partir de fusils à air comprimé permettant de marquer certains individus lors de manifestations). Où s’arrêtera le ministère de l’Intérieur ?

    • faut choisir son terrain d’entrainement loi des lacrymos ; et loin des agriculteurs :

      4./ Sur la qualité de l’air, le secteur agricole est devenu le principal pollueur en Europe.

      En France, les émissions de tous les gaz fortement toxiques baissent, sauf l’ammoniac NH3 (issu à 90% par l’élevage), faute de régulation du secteur

      https://seenthis.net/messages/1004173

    • drones : Il s’agit en fait d’une pratique ancienne, tardivement encadrée par le législateur. Elle a de beaux jours devant elle, puisque mardi le Conseil d’Etat a rejeté un référé demandant la suspension du décret du 19 avril.
      [...]
      En 2008, Beauvau précisait que son drone – ou engin léger de surveillance aérienne (ELSA) était « expérimenté exclusivement sur des espaces clos lors d’exercices de formation ». En 2015, En septembre, le ministère de l’Intérieur passe un accord-cadre de plus de 300 000 euros avec l’entreprise Syans, située à Angoulême (Charente), pour des « nano-drones » à destination de la gendarmerie, la police et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). En décembre, le ministère passe un autre marché, pour près de 500 000 euros, avec Novadem, domiciliée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), pour des « micro-drones […] de taille réduite et compacte, facilement transportables et très discrets ». Les engins ont beau voler dans un « brouillard législatif », relève alors le Monde, le ministère poursuit sa politique d’achat : un nouveau marché de 300 000 euros est passé en novembre 2016 avec Novadem pour des « drones tactiques » à destination de la gendarmerie nationale.

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/drones-les-quinze-annees-qui-ont-rendu-addict-le-ministere-de-linterieur-

    • la conclusion de l’article de Libé (similaire à celle de LQDN) :

      les différents retours d’expérience des préfectures sur l’utilisation de drones, le 1er mai (qui font partie de la défense du ministère de l’Intérieur devant le Conseil d’Etat), affichent des satisfecit : « Le bilan est clairement très positif », conclut d’une note manuscrite le patron de la sécurité publique de la Seine-Maritime ; « le dispositif a donc largement contribué à l’efficacité du service d’ordre, et à l’exercice dans les meilleures conditions du droit à manifester par les manifestants pacifiques », renchérit son homologue girondin. Et la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris d’aller plus loin, en espérant un jour agrémenter les drones de « haut-parleur », de produit marquant codé ou encore de « lampes à forte puissance ».