• Origin Stories: Plantations, Computers, and Industrial Control
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    The blueprint for modern digital computing was codesigned by Charles Babbage, a vocal champion for the concerns of the emerging industrial capitalist class who condemned organized workers and viewed democracy and capitalism as incompatible. Histories of Babbage diverge sharply in their emphasis. His influential theories on how “enterprising capitalists” could best subjugate workers are well documented in conventional labor scholarship. However, these are oddly absent from many mainstream accounts of his foundational contributions to digital computing, which he made with mathematician Ada Lovelace in the nineteenth century.1 Reading these histories together, we find that Babbage’s proto-Taylorist ideas on how to discipline workers are inextricably connected to the calculating engines he spent his life attempting to build.

    • Bien qu’ils soient programmables, les calculateurs de Babbage ne sont pas des ordinateurs. Pas du fait de leur technologie archaïque (mécanique au lieu d’électronique) mais parce que les machines de Babbage ne peuvent pas accéder au domaine du calculable formalisé par Turing et qui définit plus fondamentalement ce qui constitue les machines que nous mettons en œuvre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les conséquences du parcours du calculable au sens de Turing sont bien plus déterminantes que les rêves de contrôle que Babbage voulait inscrire dans ses machines. (ça ne veut pas dire que Turing serait le grand organisateur des nuisances du monde numérique, pas plus que Babbage).
      Pour percevoir (et critiquer) le caractère déterminant des ordinateurs (et leur spécificité vis-à-vis de toutes les lignés de calculateurs dont ils se détachent radicalement), il faut aussi partir d’une analyse radicale du capitalisme qui ne se réduit pas à des phénomènes dérivés tels que l’exploitation ou la division du travail et son contrôle. Ces phénomènes existent bien et les luttes qui s’y confrontent sont indispensables, mais ils ne sont que les conséquences d’un noyau plus fondamental qui reste impensé dans les approches critiques STS du numérique.