AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • Histoire du Monde : #grève à #Singapour - RTBF Matin premiere
    http://www.rtbf.be/info/emissions/article_histoire-du-monde-greve-a-singapour?id=7884016

    L’Histoire du Monde nous emmène ce matin à Singapour. Une cité-état très densément peuplée entre la Malaisie et l’Indonésie. Les mouvements sociaux y sont tout simplement interdits et quatre chauffeurs de bus y ont été arrêtés hier. Ils sont accusés de grève illégale et ils risquent un an de prison.

    Le débrayage a frappé la cité-état en début de semaine. 171 employés de la société de transport public ont abandonné leur volant et leurs navetteurs. Chez nous on appelle ça une grève, mais à Singapour, ce genre de mouvement d’humeur est inimaginable. A tel point que les médias ont eu toutes les peines du monde à nommer l’évènement. Le mot grève est presque lui-même banni.

    Sur Internet, les blogs et les réseux sociaux se sont régalés en proposant des synonymes. « Service indisponible pour cause d’évènement interne à l’entreprise »... « Pause café prolongée »... Ou encore « journée de cohésion ».

    Blague à part, cette grève - parce que c’est bien de cela qu’on parle - voulait attirer l’attention sur les discriminations qui existent dans le secteur. Un chauffeur d’origine chinoise gagnant l’équivalent de 400 dollars de moins qu’un chauffeur malais. Les protestataires demandaient aussi de meilleures conditions de logement. Résultats, les quatre chauffeurs accusés d’être les instigateurs de l’affaire risquent une lourde sanction.

    Les critiques des habitants de Singapour sont elles partagées... Entre appels à l’explusion de tous les travailleurs chinois qui ont participé à la grève et la dénonciation de l’exploitation de la main d’oeuvre. Qu’en est-il des revendications des grévistes ? Leur salaire ne va pas augmenter d’un sou, par contre, très gênée par le remous que cette histoire a créé, l’entreprise de transport en commun a promis de revoir les logements des chauffeurs, de laver et de réparer les dortoirs où ils dorment entassés. Cette histoire aura au moins le mérite de faire parler de ces travailleurs étrangers à Singapour. Ceux qui viennent de loin pour faire fonctionner cette bouillonnante cité-état.