Michel Guillou

Naturaliste, observateur, citoyen, tout ça...

  • Mais voilà, ça, c’était avant... | Encore un nouvel étonnant microcosme...
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    Depuis quinze ans, j’en ai essuyé des fauteuils et des bancs, dans des colloques, des séminaires, des symposiums, des conférences, des assises et autres raouts de bonne compagnie. J’ai participé aussi à des cercles de réflexion, des « barcamps », des ateliers… Partout, il n’était question que des sujets qui m’intéressent, vous les connaissez maintenant.

    J’étais le plus souvent, bien sûr, dans la salle à écouter doctement ce que nous disaient les intervenants, beaucoup plus rarement sur l’estrade.

    Il y a quelques années déjà, avec l’émergence du numérique et de ses pratiques sociétales, la forme même de ces évènements a commencé à changer. Dans les colloques, sur l’estrade qu’on débarrasse, qu’on cherche aussi parfois à abaisser, on installe des fauteuils. Sur l’écran, on projette des vidéos ou un diaporama pour illustrer le propos du conférencier. Les tables rondes et transitions sont animées et modérées de manière dynamique, avec des prises de paroles liminaires courtes, de telle manière à ouvrir le plus vite possible la porte au débat, entre les intervenants et avec « la salle ». De manière plus technique, on propose du Wi-fi suffisamment dimensionné, on annonce à l’avance un « hashtag » pertinent ouvrant la voie aux échanges des intervenants avec la salle y compris pendant les prises de parole initiales, via un fil Twitter affiché sur des écrans de retour ou un mur de tweets vidéoprojeté.

    J’ai été le témoin de la mise en œuvre d’un tel dispositif aux Assises du Numérique à Paris-Dauphine en 2008. La parole était donnée certes aux élites invitées, en l’occurrence une cohorte de ministres et d’experts, mais aussi à tous ceux, dans la salle, qui voulaient bien se donner la peine d’interagir via Twitter et de commenter librement. Un exercice assez bluffant de la démocratie vécue en direct.

    J’ai proposé, de manière parfois incomplète et progressive, de telles évolutions lors des trois colloques que j’ai organisés, de 2008 à 2010, sur le sujet de l’éducation aux médias numériques.

    J’ai eu aussi l’occasion d’assister ou de prendre part à des manifestations plus étroites, moins importantes, sous formes d’ateliers en petits groupes ou des fameux « barcamps ». Je peux témoigner, là encore, de nouvelles formes d’exercice du débat et de l’échange, d’un enrichissement mutuel des intervenants, de la manifestation patente de la construction de savoirs partagés et collectifs, pour la pleine réussite de ce type d’évènements qui ravissent généralement leurs participants.

    Mais voilà, ça, c’était avant…