marielle 🐢🚩

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Après les attaques du Hamas contre Israël : le retour de la guerre ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-esprit-public/attaque-du-hamas-contre-israel-emission-speciale-2382199
    https://rf.proxycast.org/51be84bb-e0e5-43d2-af95-814fb21f6c06/16119-08.10.2023-ITEMA_23512537-2023C6119S0281-21.mp3


    Retour sur la situation au Moyen-Orient après l’assaut mené par le Hamas contre Israël, marqué par des actions terroristes, des prises d’otages de civils et plusieurs centaines de morts et suivi par des représailles de Tsahal. Avec
    - Charles Enderlin Écrivain, journaliste, ancien corresp. de F2 à Jérusalem
    - Frédérique Schillo Historienne, spécialiste d’Israël et des Relations internat.
    - Bertrand Badie Professeur des relations internationales
    - Benjamin Barthe Correspondant du « Monde » au Proche-Orient.
    - Yves Aubin de La Messuzière Diplomate, ancien ambassadeur de France à Tunis de 2002 à 2005.

    Depuis le lancement, hier à l’aube, de l’offensive aérienne, terrestre et maritime, du Hamas sur Israël, la situation est loin de se stabiliser. Les autorités israéliennes font état de 300 morts, tandis que les autorités de Gaza en dénombrent 313 après les frappes d’hier.

    L’armée israélienne reconnaît qu’il reste huit zones de combat actives avec les forces du Hamas, engage les habitants de certains quartiers de Gaza de les quitter en prévision des frappes qu’elle devrait y faire et demande aux habitants de villages israéliens proches de Gaza de les évacuer.

    Le Hezbollah libanais revendique des tirs sur Israël, tirs qui ont provoqué en retour des frappes israéliennes au Sud-Liban.
    Otages israéliens

    Le premier ministre Benjamin Natanyahou a afffirmé dès hier qu’Israël vivait une nouvelle "guerre" et a promis d’utiliser toute la puissance de Tsahal pour détruire toutes les capacités du Hamas et faire de ses caches des ruines. Une promesse rendue plus complexe par la présence possible, dans ces caches, des otages israéliens que les soldats du Hamas ont emmenés à Gaza et dont personne ne connaît le nombre exact.

    Devant cette offensive, l’ensemble des partis israéliens ont professé une union nationale, mais l’opinion n’est pas exempte de critique face à la surprise de voir les capacités de renseignement israéliennes dépassées et la crainte que le conflit ne s’étende à la région entière.

    Chacun, en Israël et ailleurs, note et classe les réactions officielles de chaque pays pour envisager leurs réactions futures face au développement potentiel du conflit.

    Que signifie la déclaration d’une Chine « fortement préoccupée » ? Que veut dire le communiqué turc qui se dit prêt à contribuer à la désescalade et condamne les pertes en vies civiles ? Que veut dire le Hezbollah quand il écrit qu’il suit de près les développements importants sur la scène palestinienne ? Comment va évoluer le rapprochement entre Israël et l’Arabie Saoudite après que le ministre des affaires étrangères a déclaré hier que son pays « a mis en garde Israël contre les risques possibles d’escalade dus à l’occupations et à la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes ainsi qu’aux provocations systématiques contre les lieux saints » ?

    Excellente émission, qui se distingue par la justesse et la précision des interventions !

    • Benjamin Barthe : « on entendait beaucoup dans les discours des chancelleries occidentales que le statut quo est intenable mais dans les faits les chancelleries se sont contentés de ce statu quo aussi longtemps que c’était les palestiniens qui en payaient le prix »

      Badie Bertrand : « le fond de tout cela c’est la certitude presque consensuelle partagée par tout le monde que le dossier palestinien n’existait plus. il y a eu un choix de sortir le dossier palestinien de l’agenda international ; ils vous disaient tous ça c’est fini »

      Fred Schillo : « le manquement terrible de Tsahal hier il est du aussi à la politique de Netanyaou ; les soldats ne sont pas arrivés à temps, et cela c’est le fait de la politique de Netanyaou pourquoi ? parce que les 3/4 des troupes israéliennes sont en Cisjordanie ; d’une certaine façon les responsables politiques ont été avertis, de très proches de Netanyaou lui ont dit que Israël était dans un État de tel vulnérabilité que le Hamas pourrait en profiter, il n’en a pas tenu compte le Hamas en a tenu compte »

      Benjamin Barthe : « pour les palestiniens il n’y a jamais eu de paix ; la séparation administrative imposée par Israël entre la Cisjordanie et de Gaza elle date de 1991 avant l’arrivée du Hamas au pouvoir »

      Bertrand Badie : « pour la 1 ère fois on a montré que l’inter-étatique ne résistait à des pressions venues de l’intérieur des sociétés ; ça prouve qu’on ne vend pas la Palestine comme un appartement »

    • La logique de guerre du Hamas (Ivan Segré)

      https://lundi.am/La-logique-de-guerre-du-Hamas

      Netanyahou va donc pouvoir pointer du doigt le #Hamas et dire aux contestataires : « Votre ennemi, c’est lui, pas moi ».

      Et il aura raison.

      Car ce n’est pas contre la politique du gouvernement le plus à droite de l’histoire de l’Etat d’Israël qu’a été lancée l’attaque du Hamas. C’est contre la société civile qui en contestait la légitimité d’une manière inédite depuis janvier 2023.

      Et nous étions plusieurs à le pressentir : une attaque du Hamas, voilà qui mettrait aussitôt fin à la possible révolution…

    • quelqu’un a proposé une théorie du coup tordu à 3 bandes de Netanyahou pour se débarrasser définitivement du Hamas ? Genre : il est parfaitement au courant qu’une attaque de grande ampleur est en préparation, en connaît les impact probables, a une estimation du nombre de morts Israéliens mais pas de date précise et « laisse venir » ; une sorte de piège. Le Hamas saute sur l’occasion et déclare la guerre ; Tsahal, Shin Bet et consorts prennent la honte internationale de n’avoir rien vu venir (sauf que, si), sécurisent le périmètre et limitent l’étendue des dégâts côté Israel et répliquent, selon le plan, en éradiquant le Hamas - et peut-être Gaza avec. Grand prince, Bibi offre aux civils de vider les lieux avant le grand nettoyage.

      Pur conspité ?

    • @parpaing : ah ah, je me demandais combien de temps ça prendrait pour qu’on ait cet inévitable texte adressé à la « gauche anti-impérialiste naïve et campiste » qu’on a systématiquement, expliquant que le Hamas et le Hezbollah, c’est pas vraiment la résistance, en fait c’est des contre-révolutionnaires dont le vrai but c’est de s’attaquer aux vrais progressistes (dont la forme idéale fut a gay girl in Damascus).

      Grâce à l’accélération du temps des interwebz, c’est désormais instantané.

    • @arno

      Pour ma part, je ne suis pas forcément en accord avec tout les (extraits) de textes que je relaie sur seenthis.

      Je me doutais bien que poster ce commentaire ferait réagir.

      En vrai, sur ce sujet, je n’y connais pas grand chose.

      Je trouve néanmoins la thèse intéressante. (Bien que si elle était vraie, elle serait forcément incomplète. On agit pas seulement en fonction de la forme que l’on se fait de son ennemi. On est d’abord mû par nos propres nécessités.)

      Je veux bien de toutes autres références (mais je peux me passer du ton hautain).

      Par ailleurs, le Wall Street Journal affirme que Téhéran aurait donné son accord, le 2 octobre, à l’opération contre Israël.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/09/interrogations-sur-le-role-de-l-iran-dans-l-attaque-du-hamas_6193297_3210.ht

    • À tout le moins : l’ensemble du texte repose sur l’idée qu’il y aurait réellement une révolution anti-capitaliste en marche en Israël, ça me semble déjà totalement farfelu. Mais en plus, ça serait ça la réelle motivation du Hamas : détruire la possibilité d’une révolution anti-capitaliste en Israël (il est notoire que le Hamas n’a que ça à faire, de se mêler de la démocratie des israéliens).

      Même dans un roman de politique-fiction, je trouverais ça totalement idiot. La radicalisation israélienne, alimentée par la colonisation, est documentée depuis des années, les jeunes progressistes quittent le pays depuis des années (notamment pour aller à Berlin) et l’élection du gouvernement le plus ouvertement fascisant de son histoire n’a même pas été une grosse surprise. Alors l’idée qu’on serait au bord d’une révolution progressiste, pfiou. (Imaginons qu’on prétende, pendant les émeutes après la mort de Nahel, que ces émeutes, en fait, le but c’est de bloquer la révolution progressiste et anticapitaliste qui était en train de se produire en France.)

      (L’idée qu’en plus il faudrait que les Palestiniens attendent sagement une telle « révolution » chez leurs oppresseurs pour qu’enfin leurs colonisateurs leur accorde les droits humains qui leur reviennent, hé ben dites donc…)

    • Oui, la partie où il indique que la société israélienne va basculer, c’est la partie drolatique du texte. Ça ne fait que 30 ans qu’on te dit qu’il y’a une vraie gauche qui va arriver au pouvoir. Et c’est à chaque fois de plus en plus à droite. Sur la même pente que chez nous en Europe, en France, en Allemagne...

    • Après l’attaque du Hamas, l’union sacrée des Israéliens pour leur armée

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/16/apres-l-attaque-du-hamas-l-union-sacree-des-israeliens-pour-leur-armee_61948

      « Le samedi soir, toute notre organisation, qui servait à la mobilisation contre Nétanyahou, a changé de nature : c’est devenu une organisation humanitaire », raconte Nadav Salzberger. A commencer par les groupes WhatsApp et Telegram, relais des images de la terreur causée par l’attaque du Hamas, relais aussi des opérations de solidarité. Les 15 000 membres de son groupe militant sont devenus les fourmis d’un mouvement social de guerre. Et la politique, qui en constituait la motivation, a instantanément disparu, remplacée par une forme de patriotisme opérationnel, pratique, concret, où chacun contribue comme il le peut.

      [...]

      Le passé n’a pas été effacé, il est comme suspendu, le rejet de Nétanyahou mis de côté provisoirement. « Dans toute notre histoire, nous n’avions probablement jamais atteint un tel niveau de divisions. Le désastre que nous venons de subir a tout changé », souligne le leader étudiant, Nadav Salzberg. « Il y a ici des personnes qui, dix jours avant, se haïssaient. Là, elles travaillent ensemble, pointe Esther Grego, cadre supérieure au sein d’une grande entreprise, parmi les organisateurs du collectif. Nous ne sommes plus de droite ou de gauche. Ce n’est pas le temps de la politique. » Lee Moser, associée dans un fonds d’investissement, responsable des donations au QG des volontaires de Tel-Aviv, fait une pause dans sa recherche des millions de dollars qui manquent pour financer toutes les opérations : « Plus tard, nous parlerons des faillites qui nous ont conduits ici, mais ce n’est pas le moment. »