• Les éléments de certitude de Biden représentent des incertitudes pour les #MSM

    Guerre Israël-Hamas : incertitude persistante sur la cause de l’explosion à l’hôpital de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/19/israel-hamas-incertitude-persistante-sur-la-cause-de-l-explosion-a-l-hopital

    A ce stade, les experts militaires habitués à travailler en source ouverte ne parviennent pas à s’accorder sur la signification de ces images. Un certain nombre d’entre eux, notamment Justin Bronk, un chercheur du club de réflexion londonien RUSI, spécialiste des questions aériennes, penchent en faveur de la thèse de l’armée israélienne, celle d’un accident de roquette tirée depuis Gaza : le projectile, tiré par le Jihad islamique palestinien, une formation alliée du Hamas, aurait été intercepté par le Dôme de fer, le système de défense antiaérien israélien, avant de retomber sur le parking et un jardin de l’hôpital où se trouvaient de nombreux civils. La taille de l’impact au sol apparaît, à ces mêmes experts, peu compatible avec celle d’un bombardement, notamment au moyen d’une bombe guidée – dite JDAM – une arme traditionnellement utilisée par l’aviation israélienne.

    « L’Iron Dome ne tape normalement [les tirs en direction d’Israël] qu’à partir de 4 km », rappelle le colonel Michel Goya, historien militaire et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, dont Israël contre le Hezbollah. Chronique d’une défaite annoncée, 12 juillet-14 août 2006 (Editions du Rocher, 2014). Or l’hôpital visé se situait, à vol d’oiseau, à 3,5 km à l’ouest de la clôture fortifiée séparant la bande de Gaza d’Israël. « La roquette a pu être touchée par un missile Spyder [un missile israélien qui sert d’intercepteur] », estime M. Goya, tout en se gardant de toute conclusion définitive.

    Il arrive régulièrement que des roquettes tirées depuis Gaza retombent sur le territoire palestinien, soit parce qu’elles ont été interceptées, soit en raison d’une trajectoire défaillante. A l’été 2014, lors de l’opération « Bordure protectrice » qui avait opposé Israël au Hamas, 188 roquettes étaient tombées avant la frontière, selon M. Goya. Mercredi, l’armée israélienne a affirmé que 450 roquettes palestiniennes interceptées sont retombées sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Aucune image des débris de la roquette qui aurait touché l’hôpital n’a été diffusée à ce stade.

    Pour Francesco Sebregondi, spécialiste de la recherche en source ouverte, et fondateur d’une ONG spécialisée dans le domaine, la thèse de la roquette palestinienne interceptée est toutefois à prendre avec précaution. Pour le chercheur, qui a diffusé son analyse sur le réseau X, il n’est pas possible, à ce stade, d’exclure « l’hypothèse de deux événements synchronisés : le tir d’une roquette et un bombardement ciblé », sans lien de causalité. Pour lui, le petit cratère observé sur le parking peut avoir été causé par une munition larguée depuis un drone, une arme également en usage au sein de l’armée israélienne.

    Si la version israélienne suscite la méfiance de certains observateurs, c’est aussi parce que, à plusieurs reprises par le passé, les éléments avancés par l’Etat hébreu pour se blanchir ont été contredits par des enquêtes indépendantes . Ce fut le cas avec Shireen Abu Akleh, la journaliste de la chaîne Al-Jazira abattue par un tir de l’armée israélienne en mai 2022, à Jénine, en Cisjordanie. Alors que le gouvernement israélien avait imputé sa mort à des combattants palestiniens, des enquêtes de plusieurs médias et organisations des droits humains ont invalidé cette thèse.

    Après l’explosion sur l’hôpital, des extraits d’une conversation, présentée comme un échange entre deux militants du Hamas intercepté par les services de renseignement de l’Etat hébreu, ont été diffusés, mercredi, par les autorités israéliennes. Dans cette discussion, un homme assure à un autre, à plusieurs reprises, que le carnage à l’hôpital Al-Ahli est le résultat d’un tir de roquette, effectué depuis un cimetière situé derrière l’hôpital et que le projectile appartenait au Jihad islamique. Ces « communications interceptées » ont été mentionnées par la Maison Blanche, avec « l’analyse d’images aériennes » et « les informations en accès libre », au titre des éléments qui ont incité le président Joe Biden à mettre Israël hors de cause. Le dialogue entre les deux militants du Hamas n’a toutefois pas pu être identifié de source indépendante .

    • Massacre de l’hôpital al-Ahli : déconstruire le mensonge israélien
      18 octobre 2023 Par Jonathan Cook
      https://www.chroniquepalestine.com/massacre-hopital-al-ahli-deconstruire-mensonge-israelien

      Il n’est pas seulement improbable qu’une roquette palestinienne ait détruit l’hôpital de Gaza. C’est tout simplement impossible. Les médias le savent, mais ils sont terrifiés à l’idée de le dire.

      Répétons-le encore une fois : les plus grandes fake news proviennent des médias de l’establishment. Lorsque les enjeux sont importants, ils ne se soucient guère de cacher leur rôle de porte-parole de la propagande occidentale.

      Il s’agit d’une répétition de l’affaire des armes de destruction massive irakiennes. Nous sommes en train de nous faire enfumer. Croyez vos yeux, vos oreilles et les lois de la physique, et non les mensonges colportés par nos dirigeants et nos médias à propos de la frappe de missile de la nuit dernière sur l’hôpital baptiste de Gaza :

      Aucun groupe palestinien ne dispose d’une roquette capable d’écraser un hôpital. Ce qu’ils ont, ce sont des engins souvent dérisoires glorifiés qui peuvent causer des dommages mineurs et occasionnellement faire un ou deux morts. Si le Hamas ou le Djihad islamique pouvait faire exploser un bâtiment, tuant des centaines de personnes, comme cela s’est produit la nuit dernière, on en entendrait parler à Tel-Aviv ou à Ashkelon également. Vous n’en entendez pas parler parce que ce n’est pas dans leur champ de possibilité. (...)

    • L’analyse du Monde, sans prétendre être définitive, met en avant la chute d’une roquette ou de débris de roquette tirée depuis Gaza, et interceptée par le Dôme de fer. Même s’il n’exclut pas l’hypothèse d’un tir de drone.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/19/explosion-a-l-hopital-al-ahli-a-gaza-ce-que-montre-l-analyse-detaillee-des-i

      Explosion à l’hôpital Al-Ahli à Gaza : ce que montre l’analyse détaillée des images
      Par Liselotte Mas , Thomas Eydoux , Cellule Enquête vidéo , Elisa Bellanger (Motion design) et Marceau Bretonnier (Motion design)
      Publié aujourd’hui à 17h53, modifié à 18h52

      ENQUÊTE VIDÉO
      Deux jours après les faits, Hamas et armée israélienne continuent de se renvoyer la responsabilité du drame. Les images authentifiées et analysées par « Le Monde » permettent de mieux comprendre ce qu’il s’est passé.

      Mardi 17 octobre à Gaza, comme tous les jours depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, la chaîne de télévision Al-Jazira filme les toits de Gaza en direct. A l’écran, le bandeau indique qu’il est 18 h 59, lorsqu’une lueur s’élève dans le ciel, puis disparaît dans un flash. Huit secondes plus tard, un nouveau flash est visible, au sol cette fois-ci : une explosion retentit à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza.

      Rapidement, le Hamas accuse l’armée israélienne d’avoir bombardé l’hôpital. Selon les autorités gazaouies, 471 personnes auraient perdu la vie dans l’explosion. « Ce ne sont pas des frappes israéliennes qui ont touché l’hôpital », dément Daniel Hagari, le porte-parole de Tsahal. Israël accuse au contraire une roquette palestinienne et remet en question le nombre de victimes, bien plus faible selon eux.

      Le Monde a authentifié et analysé une dizaine de photos et vidéos du drame. Si ces images ne permettent pas de s’assurer de l’origine de l’explosion, elles apportent de nombreux éléments de contexte : comme la trajectoire probable du projectile, la présence de roquettes tirées de Gaza dans les instants qui précèdent l’explosion et les caractéristiques des dégâts.

      Le projectile suit une trajectoire allant du sud vers le nord
      Située à 1,4 kilomètre au nord-ouest de l’hôpital, en plein cœur de Gaza, la caméra d’Al-Jazira capte tout ce qui se passe à l’est de la ville. Sur les images, on voit un projectile avancer de la droite vers la gauche de l’écran. Il monte en cloche, puis explose dans le ciel. Les images ne permettent pas de suivre, ensuite, de trajectoires de débris potentiels vers le sol.

      Sur les images, on voit un projectile avancer de la droite vers la gauche de l’écran. Il monte en cloche, puis explose dans le ciel.
      La caméra dézoome et fait un mouvement vers le bas. Cinq secondes après la première explosion, une autre survient au sol. Puis trois secondes plus tard, une troisième, bien plus importante. Nous avons pu confirmer que cette dernière se produit dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli, reconnaissable à plusieurs bâtiments. La chaîne de télévision précise qu’il est alors 18 h 59, heure locale.

      « Le Monde » a pu confirmer que cette explosion se produit dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli, reconnaissable à plusieurs bâtiments.
      D’autres images montrent une salve de roquettes avant l’explosion

      La chaîne israélienne N12 affirme également avoir obtenu des images du moment où l’hôpital est touché par une explosion, prises par une caméra de surveillance à Netivot, en Israël, à 10 km de la frontière. Le Monde a pu déterminer précisément la position de la caméra, à l’extrémité nord-est de la ville. De là, elle enregistre tout ce qu’il se passe côté Gaza, à l’ouest.

      On voit une série de lueurs qui s’élèvent dans le ciel, en réalité une salve de projectiles, et se dirigent vers la droite de l’écran. L’une d’entre elles plonge subitement vers le sol. L’heure indique 18 h 59 et 20 secondes, comme celle d’Al-Jazira. En croisant les champs des deux caméras, il est possible d’affirmer qu’ils suivent une trajectoire allant du sud vers le nord.

      Trois vidéos authentifiées et analysées par « Le Monde » permettent de documenter l’explosion de 17 octobre à l’hôpital Al-Ahli.
      Une troisième caméra, située sur la frontière nord de la bande de Gaza, a également filmé la scène. Diffusée par le journaliste Emanuel Fabian sur X, elle montre à la droite de l’image des projectiles qui s’élancent dans le ciel. A la 19e seconde, une explosion au sol est visible à l’écran, sans qu’on puisse distinctement voir ce qui l’a provoquée.

      Le Monde a pu confirmer que ces images ont été prises à Netiv Haasara, un village israélien situé au nord de la bande de Gaza. La caméra est située entre le village et la frontière, à un peu moins de 10 kilomètres de l’hôpital Al-Ahli. Le journaliste israélien publie peu de temps après des éléments donnant l’heure précise à laquelle l’explosion a été enregistrée : 18 h 59 et 20 secondes. Le même horaire à la seconde près que celui de la vidéosurveillance de Netivot.

      La forme du rayonnement lumineux issu de l’explosion et sa durée correspondent aux deux vidéos précédentes. Comme elles, cette caméra ne montre pas de traces de bombardement aérien, ni ne permet de distinguer de projectile terminer sa course sur l’hôpital. Les images montrent toutefois que dans la minute qui précède l’explosion, des projectiles sont tirés de Gaza en direction d’Israël, vers le nord.

      L’impact dans l’enceinte de l’hôpital

      Le lendemain, mercredi 18 octobre, des photos et vidéos montrent les conséquences de l’explosion. Sur le parking de l’hôpital, plus d’une dizaine de voitures sont calcinées, dont quelques-unes presque entièrement détruites. De nombreux vêtements, sacs et affaires personnelles sont visibles sur une partie de la pelouse. Surtout, un cratère de moins d’un mètre de diamètre est creusé dans le sol.

      Une taille qui correspond à une faible charge explosive ou à un choc cinétique important, mais pas à un bombardement aérien israélien classique. Pour Justin Bronk, analyste militaire et chercheur spécialisé en aéronautique à RUSI, cela ne correspond en tout cas pas « aux bombes standard de la série JDAM/Mk80 de l’armée de l’air israélienne »

      Un bilan humain difficile à confirmer

      Le lendemain, mercredi 18 octobre, des photos et vidéos montrent les conséquences de l’explosion. Sur le parking de l’hôpital, plus d’une dizaine de voitures sont calcinées, dont quelques-unes presque entièrement détruites. De nombreux vêtements, sacs et affaires personnelles sont visibles sur une partie de la pelouse. Surtout, un cratère de moins d’un mètre de diamètre est creusé dans le sol.
      L’explosion a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la santé du Hamas. Impossible, pour le moment, de vérifier cette information de manière indépendante. Une vidéo tournée de nuit et authentifiée par Le Monde montre toutefois des corps sur la pelouse de la cour de l’hôpital, vraisemblablement quelques instants après l’explosion. Au moins 15 personnes sans vie sont visibles, dont quatre enfants en bas âge.

      A la date du 19 octobre, aucune trace probante du ou des projectiles ayant pu causer cette explosion n’était disponible.

      A PROPOS DES IMAGES DE VIDÉOSURVEILLANCE

      Les deux vidéos de surveillance filmées à Netivot et Netiv Haasara présentent plusieurs similarités qui nous permettent de les inclure dans cette analyse. Les explosions visibles surviennent exactement au même moment, à la seconde près, et sont ressemblantes de par la forme et la durée du rayonnement lumineux qu’elles dégagent. Publiées par deux médias israéliens, elles sont assorties d’un horodatage, 18 h 59 et 20 secondes, que nous n’avons pas pu vérifier indépendamment mais qui correspond au moment de l’explosion dans l’hôpital gazaoui. La taille et durée de l’explosion sont également compatibles avec les images de l’hôpital gazaoui, de même que la position de l’explosion. Ce faisceau d’indices nous permet de penser qu’elles montrent bien le moment de l’explosion sur l’hôpita

    • travail. il me semble que tout le monde oublie qu’une force armée perd des hommes y compris lorsqu’elle n’intervient pas, et que ce que l’on appelle victimes collatérales (civils) ne sont pas toujours le résultat de calculs cyniques mais aussi d’inévitables imprécisions de l’action (ne pas croire qu’une intervention militaire peut être programmée de bout en bout, pas plus qu’une interv de flics ici : il y a une dynamique du processus que ses maîtres d’oeuvre ne peuvent contrôler en tous points). le caractère accidentogène de l’activité militaire, y compris en « temps de paix » est loin d’être nulle.

      pour ma part, au vu de diverses lectures, je vois 4 hypothèses

      – la plus logique, en tout cas la plus rationalisatrice : Tsahal à bombardé sciemment, pour encourager l’exil vers le sud, pour prouver sa détermination, pour continuer à préfigurer/préparer une intervention au sol, pour éliminer des responsables Hamas planqués en Hôpital chrétien ? pour qu’elle le fasse à la veille de l’arrivée de Biden (fric, matos, soutien politique), je vois que cette dernière raison. je ne crois pas qu’il s’agisse simplement de signifier en préalable que les simagrées humanitaires et les demandes de précautions méthodologiques (définir des buts de la guerre, en l’occurrence ceux d’une opération terrestre massive dans Gaza) n’ont pas cours, car c’est l’effet inverse que ça produit et les dirigeants Israéliens se sont montrés assez imbéciles de leur propre point de vue ces derniers temps (dégarnir Gaza, etc) pour être contraints de faire quelques efforts de réflexions aujourd’hui
      – une autre, conjoncturelle : Israël commet une bavure de son point de vue (mieux vaut tuer par voie aérienne beaucoup plus de monde lors dune opération terrestre, comme mesure complémentaire d’un contrôle du territoire très long et difficile à assurer, pas comme ça, comme un préalable), vu le niveau technique de leur boudin de mort, c’est pas le plus probable.
      – une faction palestinienne de Gaza (la moins bien équipée, le Djihad islamique ?) envoie une roquette qui dysfonctionne, retombe sur Gaza (les arguments sur la petitesse du cratère et le faible rayon d’action de l’explosif disqualifient le chiffrage Hamas propagandiste quant au nombre de vctimes à cet endroit et à cette heure)
      – encore dans le parano rationnalisateur, plus olé olé cette fois, un acte palestinien volontaire (forcer une martyrologie qui tarde à venir malgré des jours de bombardements et de morts) aux effets exagérés par la com du Hamas

      vous l’aurez compris, pour l’instant je penche plutôt pour la boulette palestinienne qu’il est indispensable d’exploiter une fois qu’elle a eu lieu. sans certitude aucune.

      j’ai par ailleurs lu quelques papiers où il est signalé que la mobilisation populaire énorme en défense des palestiniens (au Maroc par exemple) est dans le déni des actes commis par le Hamas en Israël (dont le résumé peu flatteur serait mis sur le compte de la propagande israélienne et occidentale et elles seules)

      il y a des vérités politiques douteuses et la guerre laisse peu de place à la raison et au sens critique
      https://seenthis.net/messages/1022005

      malgré la logique (utiliser l’attaque du 7 octobre pour annexer pour de bon Gaza, pour un « petit » Grand Israël) l’affaire se complique lorsqu’on regarde d’un peu près les difficultés militaires d’une invasion qui aurait pour but d’"éradiquer le Hamas" https://seenthis.net/messages/1022100 sauf à en éliminer des chefs au Quatar - pas moins !- et ailleurs (Algérie, etc.) , et, patiemment, à procéder à des exécutions ciblées -aux dégâts civils plus ou moins prononcés- de responsables locaux dans Gaza dès que c’est possible (mais ça l’est bien moins que pour d’autres dans les « territoires »).

      edit après 13 jours, le soutien de l’occident inclu par réalisme quelques bémols, ça ne s’arrangerait pas au sol ; sans compter le coût politique interne d’une opération massive qui tuera non seulement de nombreux soldats mais aussi des otages israéliens et « étrangers », etc.

      #Gaza #Hamas #Palestine #Israël