Sombre

“When all are guilty, no one is; confessions of collective guilt are the best possible safeguard against the discovery of culprits, and the very magnitude of the crime the best excuse for doing nothing.” (Hannah Arendt) Laŭ la krio de la koko tuj spirito ĉiu, kie ajn li vagas, rapidas hejmen (L.L. Zamenhof)

  • Petite retrospective sur un PS qui a perdu son S (in english, S like « soul »)
    RAGEMAG
    http://ragemag.fr/joffrin-aux-plus-belles-heures-de-la-social-traitrise

    En 1981, le peuple avait rêvé que la vie changerait ; il pressentait désormais que rien ne serait plus comme avant. La morosité générale poussa les libéraux à faire de la pédagogie. Ils décidèrent, en 1984, de produire une émission de télé de vulgarisation destinée au bougre qui n’entendait rien à l’économie. Jean-Claude Guillebaud prît l’initiative d’écrire le scenario du programme, baptisé « Vive la crise ! » Yves Montand, acteur « de gauche tendance Reagan », joua le rôle de l’animateur. Libération en fit la promotion dans un numéro spécial. Dans les pages du torchon libéral-libertaire, Serge July expliqua que le pouvoir se devait « d’encourager et d’animer une sorte de grande révolution culturelle occidentale. » L’objectif : « faire des citoyens assistés des citoyens entreprenants. » Les Français étaient priés de s’adapter, de concevoir que « la crise est négative pour autant qu’elle est subie comme une maladie. » L’austérité les soignerait de leur inclination pour l’Etat providence. Il faudrait aussi « changer plusieurs fois de profession, de lieu d’habitation, éventuellement même de pays, et par voie de conséquence de culture, d’amitiés, et de partenaire tout en restant soi-même. »

    Jaurès, reviens ! Ils ont tout bousillé !