• PFAS : loi votée mais ambitions réduites | Libé | 30.05.24

    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/pfas-apres-lassemblee-nationale-le-senat-adopte-linterdiction-des-polluan

    Nous voilà rassuré-es.

    Le texte examiné lors de la niche écologiste a été voté au Sénat, ce jeudi 30 mai, grâce au travail effectué en amont en commission. Mais l’ambition initiale de la loi est largement amoindrie.
    [...]
    L’article 1er du texte interdit à compter du 1er janvier 2026, la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des cosmétiques, textiles, ou produits de fart (pour les skis) contenant des PFAS.

    La gauche a tenté, en vain, d’y ajouter les mousses à incendie et les ustensiles de cuisine, rappelant la très forte exposition des pompiers et du grand public à ces usages. Le rapporteur et le gouvernement, représenté cette fois-ci par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, y étaient défavorables, sous prétexte que l’Union européenne devrait bientôt légiférer à ce sujet et les interdire en 2027.

    En revanche, la droite a réussi à exempter les « textiles techniques à usage industriel » du cadre de la loi, diminuant toujours plus les produits dont la présence des PFAS sera interdite.

    • chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/300524/polluants-eternels-le-senat-approuve-son-tour-leur-restriction

      « Il y a un an, quand je parlais de ce scandale des polluants éternels, on me disait que ça ne servirait à rien de tenter de faire voter un texte, parce que les lobbies sont trop forts et le sujet trop technique, se souvient Nicolas Thierry. Mais on a réussi à lancer un mouvement d’opinion avec des activistes. » Pour lui, cette nouvelle étape est la preuve que son camp a « gagné la bataille culturelle ». « Personne ne remet en cause l’enjeu des PFAS. »

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      Et dans l’hémicycle, ni gouvernement ni la droite sénatoriale n’ont osé minorer la pollution ou l’enjeu sanitaire de cette famille de produits chimiques. Des communistes aux LR, on égraine les risques sanitaires, les chiffres sur la concentration de ces perfluorés dans l’environnement, et on dit vouloir « fermer le robinet ».

      Ce constat fait, Nicolas Thierry tient à prévenir tout le monde : « On est inarrêtables. Tout le monde a bien compris que la population est en demande d’une législation sur ces produits. » Mais il reste du chemin. Le texte n’ayant pas été voté dans les mêmes termes au Sénat qu’à l’Assemblée deux mois plus tôt, il devra y repasser. « J’espère pouvoir compter sur tout le monde, y compris la majorité présidentielle », avance Nicolas Thierry, plutôt optimiste sur l’issue du texte.