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  • Nils Wilcke : "Le « grande coalition », piège à con ? "
    https://mastodon.social/@paul_denton/112726945125301930

    Le « grande coalition », piège à con ? A part Tondelier (et Ruffin), la gauche ne semble pas plus enthousiaste que ça à l’idée de gouverner avec Macron et l’ex-majorité après les législatives. « C’était déjà le grand projet du président en 2017, on a vu le résultat », râle un cacique du PS

    • Il n’a pas attendu le 8 juillet. Il n’avait déjà pas attendu le 30 juin, d’ailleurs.

      Nils Wilcke
      https://mastodon.social/@paul_denton/112727042765710138

      Ruffin acte sa rupture avec LFI et Mélenchon : « Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus et profonds (...), ma place ne sera pas dans LFI si je suis élu, affirme le Picard sur RTL. Oui je suis parti ». « C’est plutôt Jean-Luc qui l’a fait partir », ironise un proche du taulier en regardant le Picard. On peut dire que la rupture est consommée...

      J’ai commenté : Il a décidé d’être le prochain Jadot, le prochain Roussel, le prochain qui va jouer sa partition, qui va tenter de te dire que la raison, c’est lui, que les fachos fâchés, ils sont sympas, que les indigènes comme Adama, faut faire des enquêtes avant de les soutenir face aux violences de l’Ordre. Etc. Le dossier s’alourdit, sincèrement.

    • Gouvernement avec les macronistes : Tondelier prête à participer, Ruffin recule
      https://www.revolutionpermanente.fr/Tondelier-et-Ruffin-prets-a-participer-a-un-gouvernement-avec-l

      Alors que le nombre record de triangulaires a mis au centre des débats la question du barrage, ces derniers jours la perspective d’un « gouvernement de coalition » fait son chemin. Dans le scénario où le RN n’obtiendrait pas la majorité absolue, Gabriel Attal a évoqué dès lundi la possibilité de construire « une Assemblée plurielle » avec « plusieurs groupes politiques de droite, de gauche, du centre, qui projet, projet par projet, travaill[eraient] ensemble » pour éviter un blocage institutionnel.

      A gauche, si La France Insoumise, qui devrait représenter la première force du NFP dans l’Hémicycle, a exclu pour le moment de participer à une telle coalition, le son de cloche est différent parmi les autres composantes de « l’union », du PCF au PS en passant par EELV. Ainsi, dès mardi, le député PCF Sébastien Jumel expliquait : « Il y aurait urgence à constituer un arc du gaullisme social jusqu’aux communistes, en passant par des gens de gauche de bonne volonté. » Même son de cloche du côté de Philippe Brun, député PS de l’Eure.

      Gouvernement de coalition avec les macronistes : Marine Tondelier prête à y aller

      Une hypothèse acceptée jusque par des figures de premier plan du NFP. Parmi elles, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, devenue au lendemain du premier tour et de son interpellation de Bruno le Maire l’égérie du « front républicain » ainsi que l’incarnation du visage raisonnable du NFP. Interrogée sur la possibilité d’un gouvernement de coalition lors du « 20 heures de TF1 » ce mardi, celle-ci a expliqué « il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant », tout en affirmant que la décision dépendrait du « cap politique ».

      Rebelotte le lendemain dans un interview à Libération, où la dirigeante de EELV note : « La France va certainement connaître une situation institutionnelle inédite. On va certainement devoir innover » avant de répondre à une question sur la possibilité d’une « coalition avec les macronistes » : « il n’y aura pas de bonne solution. On trouvera la moins mauvaise et la meilleure pour la France. Mais oui, on doit se montrer prêts à gouverner. »

      Sur BFM TV ce mercredi soir, Marine Tondelier s’est à nouveau exprimée sur le sujet. Interrogée sur la possibilité d’un tel gouvernement, la figure du NFP a longuement botté en touche, en expliquant que la question n’était pas prioritaire avant le second tour, tout en soulignant que la priorité était d’empêcher l’extrême-droite d’arriver au pouvoir avant d’affirmer : « j’ai envie de rassurer tout le monde sur le fait que chacun saura se montrer responsable au NFP pour trouver les solutions pour que ce pays puisse continuer d’avancer. »

      Un exercice de langue de bois dans lequel transparaît cependant une disposition claire à participer à un éventuel gouvernement de coalition, sous-entendant à nouveau que celui-ci devrait être articulé autour d’un premier ministre de gauche tout en expliquant « plutôt que qui, la question c’est pour quoi faire. D’ailleurs Gabriel Attal a compris le message puisqu’il a renoncé à sa réforme de l’assurance-chômage. Mais ça ne va pas suffire. » Et de conclure à propos de la possibilité de travailler avec les macronistes : « à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle », tout en précisant qu’un tel scénario devrait « mathématiquement » inclure LFI.

      Ruffin recule mais d’autres personnalités de la gauche laissent la porte ouverte

      Une disposition affichée à accepter la main tendue par le camp présidentiel que l’on a également retrouvé du côté de François Ruffin ce mardi, avant de se raviser. Interrogé sur le plateau des Grandes Gueules, le dissident insoumis a expliqué : « il y a eu des grands moments dans notre histoire qui se sont faits avec cette coalition, notamment on peut penser […] à la Libération, où des communistes aux gaullistes il y avait un gouvernement commun ». Et de poser trois (très maigres) conditions à un tel gouvernement : le rétablissement de l’ISF, l’instauration du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) et l’abrogation de la réforme des retraites.
      Ce jeudi matin sur RTL, le député picard est revenu en arrière affirmant qu’il « ne participerai[t] pas à un gouvernement gloubi-boulga » qui sera « hétéroclite et improvisé ».

      Des sorties après lesquelles d’autres personnalités de la gauche se sont prononcées favorablement sur le scénario d’un tel gouvernement de coalition, à l’image de François Hollande évoquant la possibilité d’un gouvernement fondé sur « des promesses minimales, au moins pour un an, pour que le pays soit gouverné. » Une perspective dont la mise en œuvre concrète s’annonce néanmoins complexes, puisqu’elle impliquerait au moins le soutien d’un arc allant de LFI à LR, sur un programme commun, même minimal.

      Une hypothèse en tout point scandaleuse. Après avoir renoué avec le « front républicain » au service des pires figures de la macronie, un gouvernement de coalition, quelle que soit son articulation, signifierait une alliance inédite avec des ennemis des travailleurs aussi dangereux que Macron et LR. De quoi illustrer une fois de plus l’impasse de la logique de conciliation de classe qui préside à la constitution du NFP, et sur laquelle surfe le RN pour se présenter comme un parti antisystème, en dénonçant une compromission de la gauche avec Macron.

      Alors que le premier tour des législatives a révélé, une fois de plus, la profondeur du discrédit du macronisme, la logique du « front républicain » et pire encore de « l’union nationale » au pouvoir avec ceux qui se sont compromis avec l’exploitation et l’oppression est une impasse dangereuse qui ne peut qu’alimenter encore la dynamique de l’extrême droite. Les trahisons de la « gauche » institutionnelle, de Mitterrand à Hollande, ont fait le lit du RN/FN ces quatre dernières décennies. Cette fois, la gauche semble ne vouloir même pas attendre d’arriver au pouvoir pour commencer à se compromettre. Une politique dangereuse qui doit être combattue.

    • « Il aurait pu plier le match » ! :))))

      Législatives 2024 : comment l’ascension de François Ruffin a été stoppée par la dissolution
      https://www.francetvinfo.fr/politique/nouveau-front-populaire/legislatives-2024-comment-l-ascension-de-francois-ruffin-a-ete-stoppee-

      Alors que François Ruffin aurait pu être l’incarnation d’une union de la gauche en-dehors du giron de Jean-Luc Mélenchon, ses soutiens ont changé de stratégie pour passer au mieux l’étape des législatives anticipées.

      Son nom était sur toutes les lèvres avant la dissolution : François Ruffin. Il est à l’origine d’ailleurs de l’expression du « Nouveau Front populaire » et était même envisagé comme possible Premier ministre. Pour expliquer son brutal déclin, il faut rembobiner.

      Retour au dimanche 9 juin avant 21h, avant l’annonce de la dissolution. François Ruffin est chez lui, à Amiens, pour découvrir les résultats des européennes. Il frétille, d’après l’un de ses proches, prêt à cranter la suite pour la gauche. Une alliance d’unionistes se prépare depuis des semaines entre des figures socialistes, écologistes, communistes et des frondeurs Insoumis, autour du député de la Somme. L’équipe prévoit même de rencontrer des journalistes la semaine suivante et de se déployer dans les quinze jours. Ils sont donc tout proches de couper enfin le cordon avec Jean-Luc Mélenchon. Mais tout s’arrête dans la nuit de dimanche à lundi, la nuit du séisme de la dissolution.

      Ménager les proches de Mélenchon

      C’est comme un krach boursier, l’affolement dans une gauche en miettes. Tout le monde est sonné. Les leaders ne pensent qu’à une chose : sauver leur place, leur poids, leur peau à l’Assemblée. Notamment l’écologiste Marine Tondelier, dont le parti vient de s’effondrer aux européennes. Sous pression, elle finit par aller frapper à la porte de LFI dans la même nuit pour rouvrir le dialogue. Les socialistes la suivent.

      Il faut maintenant ménager les proches de Jean-Luc Mélenchon en froid avec François Ruffin, et ce, peu importe les liens développés avec lui ces derniers mois. Les discussions, les textos, les dîners… Le voilà écarté, lui qui vient pourtant de lancer la marque « Front populaire ».

      "Ruffin Premier ministre", slogan de campagne enterré

      Un participant aux négociations appuie très vite l’idée du slogan « François Ruffin, Premier ministre », sentant, avant le début de la campagne, le danger que Jean-Luc Mélenchon vienne la parasiter. « Propulser Ruffin réglerait tout, d’après lui. Ça embarquerait les communistes, les écolos mettraient le bazar chez LFI ». Un socialiste s’amuse même à imaginer la réaction qu’aurait eu le chef Insoumis.

      Selon nos informations, François Ruffin lui-même aurait aimé être candidat au poste de Premier ministre. Dans son entourage, on est persuadé qu’il aurait pu créer une dynamique, aller piquer des voix à l’extrême droite. Mais finalement rien. Certains lui en veulent d’ailleurs. « Le pouvoir se prend », appuie un socialiste de poids. « Il avait dix possibilités d’annoncer qu’il était Premier ministre », ajoute un autre. « Il aurait pu plier le match ».

      « La stratégie ruffinienne de l’égo-trip permanent appliquée à un contexte de prise de pouvoir du fascisme : cultiver son nombril sous les yeux des médias fachophiles et enfoncer le pays un peu plus loin dans la merde pour prétendre le sauver en 2027. »

    • Je trouve épatant comme on se laisse prendre par la propagande ambiante. Et Ruffin, il est à fond. Les mots de l’extrême droite, il les reprend à son compte sans hésitation. Valeur travail, les noirs y sont pas innocents, les gauchistes y sont violents. Demain, il tape dans l’dos de Valls. Après demain, il t’annonce qu’expliquer c’est excuser.

      Mais pourquoi ? ? ?

    • Hormis celles et ceux qui sont un peu proches des appareils politiques (ou qui s’intéressent un peu à la chose), la plupart de nos concitoyen·nes ne comprend rien à toutes ces tractations en coulisse et luttes intestines. Et ce ne sont pas les éditocrates en carton-pâte qui vont les y aider : comme si le rôle de ces « médias » était d’organiser l’amnésie généralisée.

    • « Évoquer une coalition avec des macronistes à 48h du vote est une erreur politique. Un tel projet serait une catastrophe pour la capacité de la gauche à construire une alternative à l’extrême droite ».
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1808952639436304384/pu/vid/avc1/828x460/I5E8JtBz9jdgmO8v.mp4?tag=12

      Les idées abordées dans la vidéo :

      1. Abandonner les 48h qu’il reste de campagne pour un message ambigu sur les alliances est une folie quand la dernière fois 92 circonscriptions se jouent à -1000 voix d’écart et 13 à -100 !

      2. Le seul rempart à une majorité absolue du RN c’est un nombre de députés NFP le plus haut possible. Il faut arracher la « fourchette haute » des estimations par la campagne et la mobilisation pas par les tambouilles sur la base d’un discours défaitiste !

      3. Il faut cesser avec l’idée absurde que faire semblant de ne pas être de gauche ou se modérer va changer le vote des « centristes ». S’ils choisissent en leur âme et conscience de ne pas voter à gauche contre le RN, ils sont le problème, pas la gauche qui s’assume.

      4. Le peuple de gauche a des années de pratique de ce geste républicain difficile, parfois au risque de désespérer les siens et sans qu’on ait besoin de lui faire un massage pour le mettre à l’aise. On ne joue pas avec la vie des gens et les gens sont responsables de leur choix.

      5. La hype autour de Marine Tondelier est une bulle médiatique et le dernier fantasme d’une petite bourgeoisie qui se cherche une championne (comme Taubira pendant la primaire populaire). Sa stratégie de cheffe de parti aux européennes est au passage un échec retentissant !

      6. Refuser de gouverner dans un autre cadre que le programme présenté aux élections ne revient pas à donner les clefs au RN. Faut-il abandonner l’idée d’une pression populaire par la mobilisation pour imposer un gouvernement de gauche aux macronistes ou une autre issue à la crise ?

      https://x.com/Paul_Elek/status/1808952754175443029