C’est bien une analyse de haut fonctionnaire. Sur le plan institutionnel rien à dire. Seulement il y a comme un angle mort : la sociologie électorale et les causes du vote RN. Un grosse partie de ce vote émane d’une classe ouvrière déclassée et écrasée par la politique macroniste. En ce sens, je trouve, à rebours de l’auteur, que les déclarations des dirigeants de gauche depuis dimanche, qui, bon an mal an, arrivent à dire que l’important c’est : retraite, pouvoir d’achat, amortir les effets de l’inflation sur les classes les plus défavorisées, vont dans le bon sens et que par ailleurs on avait pas entendu un tel discours dans la bouche de dirigeants de gauche depuis un paquet de temps.
Ok ça ne résout pas le problème de la formation d’un gouvernement qui tienne, bien qu’on puisse en discuter mais en sortant du cadre du « sommet de l’état » et en y adjoignant les corps intermédiaires (les syndicats entre autre qui ont à mon avis un sacré coup à jouer aujourd’hui) mais, en revanche, je pense que si on se fie aux solutions distillées dans cet article, donc en gros la constitution d’un « arc républicain » (déjà c’est mal barré puisque ça s’appuie sur un lexique macroniste) la conséquence immédiate sera de conforter la partie de la classe ouvrière qui vote facho dans ses choix, sur le mode « c’est tous les mêmes la preuve ils s’entendent entre eux ».
Bref, les choix proposés sont des choix techniques d’un techno de l’état.