Terrestres

Terrestres est la chambre d’écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et des écologies à la politique, au social et à la culture. Essais, recensions, fictions, poèmes et formes hybrides : nous accueillons les textes qui aujourd’hui animent les milieux universitaires autant que militants, les espaces publics autant que les expériences intimes, susceptibles de nous restituer la Terre qui nous manque.

  • Le Ministère du futur
    https://www.terrestres.org/2024/07/17/le-ministere-du-futur

    Alors que la France semble plongée dans la tourmente politique, l’Inde vit une canicule mortelle. Que se passerait-il si, au gré d’une puissante et longue canicule, les conditions climatiques devenaient littéralement suffocantes ? C’est sur ce scénario effroyable que s’ouvre le #Roman d’anticipation climatique de Kim Stanley Robinson. Extrait. L’article Le Ministère du futur est apparu en premier sur Terrestres.

    #Climat #Récits

    • Le #Ministère_du_futur

      Établi en 2025, l’objectif de la nouvelle organisation était simple : plaider pour les générations à venir du monde et protéger toutes les créatures vivantes, présentes et futures. Il fut vite surnommé « le Ministère du Futur ».

      Raconté entièrement sous forme des témoignages directs de ses personnages, Le Ministère du Futur est un chef-d’œuvre de l’imaginaire, l’histoire de la façon dont le #changement_climatique nous affectera tous dans les décennies à venir.

      Le décor n’est pas un monde postapocalyptique et désolé, mais un avenir qui nous fonce dessus… et où il nous reste une petite chance de surmonter les défis extraordinaires auxquels nous devons faire face.

      https://www.bragelonne.fr/catalogue/9791028120863-le-ministere-du-futur
      #livre #Kim_Stanley_Robinson

    • Le terme n’est utilisé qu’une fois, et c’est à propos du risque de menace terroriste d’un groupe indien se réclamant de Kali. Je comprends ça comme une évocation d’un risque de guerre bactériologique.

      Whether that kind of aggressive stance would be revealed as a true national position or the posturing of a radical faction remained to be seen. It depended, some thought, on how far India’s new national government was willing to go to back up this Kali group’s threats— to in effect unleash them. War in the age of the internet, the age of the global village, the age of drones, the age of synthetic biology and artificial pandemics— this was not the same as war in the past. If they were serious, it could get ugly. In fact, if even just the Kali faction of the Indian polity was serious, it could get very ugly.

    • Le 1er mai 2020, Kim Stanley Robinson a publié un très long texte dans le New Yorker à propos du Covid :
      https://www.newyorker.com/culture/annals-of-inquiry/the-coronavirus-and-our-future

      De ce que j’en comprends (c’est très long), il explique que le Covid a montré que face à une situation de danger extrême et immédiat, nous sommes capables de « faire société » et de prendre des décisions collectives très fortes, en suivant les recommandations scientifiques. Et évidemment cela lui inspire des réflexions sur les choix de société qui s’offrent face au désastre climatique :

      What about afterward, when this crisis recedes and the larger crisis looms? If the project of civilization—including science, economics, politics, and all the rest of it—were to bring all eight billion of us into a long-term balance with Earth’s biosphere, we could do it. By contrast, when the project of civilization is to create profit—which, by definition, goes to only a few—much of what we do is actively harmful to the long-term prospects of our species. Everyone knows everything. Right now pursuing profit as the ultimate goal of all our activities will lead to a mass-extinction event. Humanity might survive, but traumatized, interrupted, angry, ashamed, sad. A science-fiction story too painful to write, too obvious. It would be better to adapt to reality.

    • Pour une raison qui m’échappe (non), KSR dans ses interventions publiques édulcore le propos de son livre, en expliquant que tout va bien mieux se passer que dans sa dystopie. Sans doute a-t-il été briefé que tout de même, ça ne se fait pas de mettre des cibles aussi visibles dans le dos des capitalistes de ce monde.

      Il oublie ce faisant que les deux dernières années ont démontré que nous étions déjà en avance sur ce que son livre imagine.