« Surtaxer » les résidences secondaires pour enrayer la crise du logement, une méthode de plus en plus appliquée par les maires
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La capitale s’affole, elle aussi, de l’espace gagné par les #résidences_secondaires en quelques décennies, passées de quelque 30 000 au tournant des années 1970 à près de 140 000 aujourd’hui (soit 10 % des logements). « On en compte chaque année 4 000 de plus. On court le risque que, dans quatre ou cinq ans, les logements privés à louer à Paris, en chute libre, deviennent moins nombreux que les résidences secondaires et #logements_vacants réunis », s’alarme Jacques Baudrier, adjoint à la maire de #Paris (Parti communiste français), chargé du logement. La ville applique la surtaxe maximale [sur la part communale de la #taxe_d'habitation]. Elle va lui rapporter 120 millions d’euros cette année, et coûter près de 900 euros, en moyenne, aux propriétaires de résidence secondaire.
« Il y a urgence à ce que le futur gouvernement augmente cette surtaxe pour libérer des logements à Paris et en Ile-de-France. Il faudrait que la majoration soit de + 300 % [au lieu des +60% max actuels] pour avoir un effet. A 6 000 euros, ça commencerait à faire réfléchir un paquet de gens », argue M. Baudrier. Confrontés aux mêmes difficultés d’accès au logement de la population locale, des pays voisins ont opté pour des solutions radicales. En Suisse, les communes dont le taux de résidences secondaires dépasse le quota de 20 % refusent l’autorisation de toute nouvelle résidence secondaire.