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  • #EPR de #Flamanville : le raccordement de la centrale au réseau retardé de trois mois, annonce EDF
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/02/epr-de-flamanville-le-raccordement-de-la-centrale-au-reseau-retarde-a-la-fin

    02/09/2024

    L’Autorité de sûreté #nucléaire a donné son accord, lundi, à l’entreprise française pour la production des premiers électrons, mais la mise en service commercial n’aura pas lieu avant « la fin de l’automne », selon EDF. Le chantier accuse déjà douze ans de retard.

    • Communiqué de la Criirad ce jour :
      "La divergence de l’EPR de Flamanville autorisée malgré des essais émaillés de problèmes

      L’Autorité de Sûreté Nucléaire a donné ce lundi 2 septembre 2024, et en deux jours seulement, l’autorisation à EDF de procéder à la divergence du réacteur EPR de Flamanville[1]. C’est le feu vert pour lancer, pour la première fois, les réactions nucléaires en chaîne dans la cuve du réacteur.
      Ce “premier battement de cœur” est surtout le premier pas sur un chemin risqué car c’est à la suite de la divergence que des éléments hautement radioactifs vont s’accumuler dans le réacteur. Or les premières phases des essais de démarrage ont été à l’image du chantier : truffées de problèmes et de difficultés.

      La divergence de l’EPR, étape-clé après le chargement du combustible dans la cuve, était annoncée comme imminente début juillet par EDF[2]. Mais ce n’est que le 30 août que l’industriel a finalement transmis sa demande à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Un retard qui s’explique par des difficultés qui sont survenues lors des essais de démarrage dès qu’ils ont commencé mi-mai, après que la cuve ait été chargée de combustible. Les opérations de démarrage ont même été suspendues pour être “sécurisées”[3]. De nombreux incidents ont été déclarés au cours de l’été par EDF[4], démontrant à la fois des problèmes matériels et organisationnels, mais aussi des difficultés à piloter l’installation et à appliquer les règles d’exploitation, le code de la route validé par l’autorité de sûreté.

      Malgré ces incidents et des “aléas techniques” conséquents (notamment au niveau de capteurs du circuit primaire)[5], l’ASN n’aura pris que deux jours pour répondre favorablement à la demande d’autorisation de divergence déposée par EDF. L’Autorité affirme avoir étudié le bilan des essais, pris en compte les incidents survenus et avoir réalisé ses propres contrôles. Ce qu’il faudra prendre pour argent comptant, puisque qu’aucun rapport d’inspection, aucun élément technique n’a été rendu public au jour où l’ASN accorde cette énième autorisation.

      Ces retards et ces difficultés rencontrés lors du démarrage du réacteur font écho aux nombreux problèmes qui ont émaillé la conception et la construction de l’installation. Dont plusieurs ne sont à ce jour pas résolus : fluctuations hydrauliques et vibrations excessives fragilisant les assemblages de combustible et induisant des variations de flux neutronique, couvercle de la cuve à remplacer dès le premier arrêt…

      L’autorisation de démarrage accordée début mai était déjà un pari à haut risque, dénoncé par la CRIIRAD et par plusieurs associations qui ont porté plainte en justice[6]. Cette autorisation de divergence accordée en un week-end, malgré des essais chaotiques et des difficultés avérées, montre que la précipitation est toujours de mise. Les enjeux politiques et industriels continuent à prendre le pas sur les enjeux de sûreté et de radioprotection."

    • uhu

      cette mise à l’arrêt « prouve que le système de sécurité fonctionne bien »

      Puisque c’est la seule chose qui fonctionne, on devrait arrêter toutes les centrales, par sécurité.

      #macronerie Mais non ce n’est pas un échec …