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    Mer Méditerranée : 129 migrants secourus par une ONG, beaucoup souffraient « de manque d’oxygène »
    Par La rédaction Publié le : 03/09/2024
    Partis de Libye et repérés depuis le ciel par le Sea Bird, l’avion de reconnaissance de l’ONG Sea-Watch, deux canots ont été secourus dans la nuit de lundi à mardi. Les 129 personnes à bord ont été prises en charge par l’ONG ResQship. Beaucoup souffraient de problème d’oxygène à cause des vapeurs de carburant.
    Nouveau sauvetage en mer Méditerranée. Repérés depuis le ciel par l’avion Sea Bird, de l’ONG Sea-Watch, deux canots de fibres de verre ont été secourus par le voilier humanitaire Nadir dans la nuit de lundi 2 au mardi 3 septembre. Sur les 129 passagers présents, 49 ont été transférés à bord du petit bateau humanitaire. Les autres sont restés sur les embarcations en attendant l’arrivée des garde-côtes italiens, arrivés trois heures plus tard. Les deux canots étaient partis de Libye, selon l’ONG ResQship, propriétaire du Nadir.
    À cause de la nuit et de l’obscurité, le transfert vers le navire des autorités italiennes fut compliqué. « Quarante personnes sont tombées à l’eau », écrit l’ONG. « Les garde-côtes italiens ont ensuite ramené les survivants en toute sécurité à Lampedusa. Nous espérons que nous avons pu sauver tout le monde ».
    Plusieurs migrants qui se trouvaient près du moteur dans les canots ont souffert « de manque d’oxygène », a précisé ResQship.
    Les vapeurs de carburant à l’origine de plusieurs décès
    La plupart des embarcations qui s’aventurent en Méditerranée sont constituées d’un pont supérieur et inférieur - ou de cales - dans lesquelles s’entassent des dizaines de personnes, souvent des femmes et des enfants. Ces derniers sont souvent piégés près du carburant et de ses vapeurs. Respirer des effluves d’essence pendant des heures est hautement toxique, et peut entraîner des malaises.
    Et parfois, pire. Au mois de mars 2024, l’ONG Sea-Watch n’avait pas réussi à sauver la vie d’un adolescent de 17 ans, secouru en mer Méditerranée. Exposé pendant « 10 heures aux vapeurs d’essence » de son canot et manquant d’oxygène, l’adolescent avait subi un arrêt cardiaque peu après l’opération de secours. Deux migrants décédés à cause des effluves de carburant avaient aussi été retrouvés au fond d’une embarcation, avait annoncé le 28 février l’ONG Sea-Eye. Leur navire, arrivé le premier sur place, n’avait pu que constater les deux décès.Le 16 février, neuf migrants étaient décédés dans une embarcation à la dérive au large de la Tunisie. « C’est fort probable qu’ils soient morts asphyxiés par l’odeur du carburant au fond de cette embarcation de fortune », avait déclaré Lassad Horr, porte-parole du parquet du gouvernorat de Médenine.
    Les traversées sont éminemment dangereuses. Outre les émanations toxiques, les migrants peuvent souffrir de graves brûlures. Depuis des années, de nombreuses femmes récupérées par les ONG en mer sont victimes de brûlures aux jambes, aux cuisses, et sur leurs parties génitales à cause du mélange entre le carburant et l’eau de mer. Depuis janvier, plus de 1 000 migrants sont décédés ou ont été portés disparus en Méditerranée centrale, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), contre 3 155 pour l’ensemble de 2023.

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