Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt)

  • Michel Barnier ou « la faute à la gauche » : l’éditocratie jubile - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Michel-Barnier-ou-la-faute-a-la-gauche-l

    Accabler la gauche : tel fut l’un des projets de l’éditocratie au soir puis au lendemain de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre. Quand ils ne chantent les louanges de l’« homme de consensus » (Le Monde, 5/09), du « négociateur éprouvé » et « grand européen » (La Croix, 6/09), de l’« écologiste » (France Culture, 6/09), du « gaulliste social » (France Inter, 6/09) ou du « gaulliste modéré » (Le Parisien, 6/09), les médias dominants sollicitent des responsables du Nouveau Front populaire pour mieux les clouer au pilori : un doux parfum de pluralisme souffle sur l’audiovisuel français. Florilège.

    • Les fantasmes des « animateurs » de plateaux télé :
      Bah alors « la gauche », vous auriez pas pu accepter une politique de droite pour voir quelques uns de vos « membres » participer à un gouvernement de coalition en faisant quelques compromis ?
      Ceci étant dit, je crois qu’on a déjà donné dans ce genre de conneries et ça a juste donné le macronisme. A la différence près que les membres de ce grand parti de gauche de l’époque se sont « compromis » tout seuls comme des grands et qu’ils se sont retrouvés atomisés façon puzzle à l’issue des présidentielles de 2017. Des stratèges vous dis-je ...

      Ce qui en dit long aussi sur la vision de la « politique » chez tous ces blaireaux merdeux : se réserver un accès au fromage et se gaver comme un rat.

      (Il a comme un faux air de Gérard Larcher le rongeur du dessin, non ?)

    • « Dans le temps, nous ne décrivions pas l’existence des gens ordinaires : nous en faisions partie. Nous vivions dans les mêmes quartiers. Les reporters se percevaient comme membres de la classe ouvrière [...]. Et puis, des gens plus instruits sont devenus journalistes ; le salaire a augmenté ; des jeunes toujours mieux formés ont voulu intégrer la profession. Auparavant, les reporters avaient un niveau de vie légèrement supérieur à celui de leurs voisins de quartier, les ouvriers. Depuis les années 80, les reporters ont un niveau de vie légèrement inférieur à celui de leurs voisins de quartier, les avocats et les patrons , Or les milliers de personnes qui reçoivent des salaires annuels supérieurs à 100000 dollars sculptent l’image que le public se fait du journalisme [...]. Et leur vie quotidienne les rend effectivement beaucoup plus sensibles aux problèmes des privilégiés qu’au sort des travailleurs payés au salaire minimum. »

      Richard Harwood, vétéran et ancien médiateur du Washington Post, citation récupérée par Serge Halimi, dans son bouquin Les nouveaux chiens de garde .

      J’ai pu mettre à jour un billet de 2017 avec une note pour la ref. que je ne suis pas peu fière d’avoir retrouvée.

      https://blog.monolecte.fr/2017/06/19/chti-gars-a-lassemblee

    • Ho mais alors là bravo @monolecte , ça rejoint une pensée qui me tarabuste depuis un moment : ce moment de bascule, disons dans les années 80, où des présentateurs téloche on commencé à se faire appeler journalistes. Le cas emblématique : la mère Okrent.
      PS : d’ailleurs, si vous voulez vous taper un grand moment de poilade, son émission du samedi matin sur france Cul, à condition d’être dans un état d’humeur particulièrement bien disposé, est à se pisser dessus. Il faut l’entendre dire n’importe quoi sur l’était géopolitique du monde, avec les blancs qui frisent le gâtisme, et se faire régulièrement reprendre par ses invités qui on vraiment l’air d’avoir pitié d’elle (alors que déjà la plupart du temps les invités sont de vieilles ganaches de droite pure et dure).
      J’insiste, il faut être limite shooté aux endorphines pour s’esclaffer de bon cœur ! Mais dans ces conditions ça marche très bien.

    • Dans la même veine humoristico-sadomaso il m’arrive de mater BFMTV et CNEWS pour voir comment manœuvrent les propagandistes. J’en ai eu pour mon argent hier soir avec BFM à propos de l’appel à l’intifida à Paris par un militant un peu « énervé » par les massacre perpétrés à Gaza par l’IDF.
      Le seul intérêt étant de se tenir informé sur la feuille de route de l’ennemi mais faut pas en abuser non plus.

    • On est nombreux à se protéger en ne consultant pas ces médias. Mais je crois qu’on se protège beaucoup trop. L’ennemi est en roues libres. Y-a qu’à voir comment il avance sans obstacles en Israël. Au début des années 2000, quand tu disais que la société israélienne était en voie de fascisation, on te riait au nez, en te balançant un gros poing Godwin dans la tronche. Et aujourd’hui, plus personne n’a la moindre idée de comment il faut la qualifier, cette société, qui elle-même ne sait plus comment en sortir... Il faut imaginer ce que ça représente, plusieurs centaines de milliers de manifestants, dans un pays d’à peine 10 millions d’habitants. Et ça ne fait rien bouger dans la bonne direction. Plus ça manifeste, plus ça bascule sur la droite. Et ça en prend le même chemin chez nous. Plus ça vote à gauche, plus ça gouverne à droite, et plus les élites placent aux postes de direction du personnel de droite.