• Pour un spatio-féminisme - @Nepthys Zwer - Éditions La Découverte
    https://www.editionsladecouverte.fr/pour_un_spatio_feminisme-9782348084195

    *Pour un spatio-féminisme, de l’espace à la carte
    Nos usages de l’espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu’une personne entretient avec l’espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ?

    Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l’approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d’aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d’autres aspects de notre rapport à l’espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l’assignation dans l’espace public. Cet ouvrage cherche les voies d’une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d’inégalité et d’injustice sociale que subissent les groupes subalternes.

    • Le spatio-féminisme, selon Nepthys Zwer | France Culture
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-idee/le-spatio-feminisme-selon-nepthys-zweg-1394949

      Notre espace ne relève pas de l’évidence avec laquelle on l’arpente au quotidien. La ville est-elle un espace neutre ? Comment l’espace et la géographie participent à construire les inégalités entre les hommes et les femmes ? En quoi notre rapport à l’espace est-il genré ?

      Avec Nephtys Zwer Historienne, chercheuse en histoire et culture des pays de langue allemande

      L’espace serait façonné par le genre, autant qu’il façonne nos pratiques de genre. En suivant cette thèse, le patriarcat s’incarne matériellement dans un espace pensé par les hommes et pour les femmes. Comment nos pratiques de genre s’articulent-elles dans des dispositifs d’agencement patriarcaux ?

    • Oh !!!

      Hier, le canard du coin publiait sur les nouveaux investissements (massifs) de la mairie pour « les jeunes ».

      En vrai, ils auraient pu écrire pour « les mecs », puisque le très gros de l’enveloppe part dans l’extension du skate park et des trucs de rugby.

      Je crois qu’ils ont gardé des pièces rouges pour le local de la zumba, un truc dans le genre .

      C’est toujours comme ça : les équipements utilisés prioritairement voire exclusivement pour les activités ± exclusivement masculines bénéficient de grosses enveloppes avec plein de pub autour, puis quelqu’un doit faire une remarque dans le fond de la salle et vite, on file une poignée de piécettes pour « elles font quoi déjà les gonzesses, en dehors de nous servir discrètement H24 ? », ah oui, la femme du maire a les fesses fermes grâce au club de gym… au moins, ça nous sert à quelque chose.

    • « Pour un spatio-féminisme » : infléchir l’agencement patriarcal de l’espace
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/25/pour-un-spatio-feminisme-inflechir-l-agencement-patriarcal-de-l-espace_63333

      Dans son ouvrage, l’historienne Nepthys Zwer dresse un vaste état des lieux du rapport différencié des genres à l’espace.

      Livre. Marquant le retour sur le lieu de vie, de travail ou d’apprentissage, la rentrée peut être l’occasion de s’interroger à nouveaux frais sur les relations que nous entretenons aux espaces quotidiens. Et de remarquer que, dans la cour de récréation, les garçons occupent le plus souvent le centre de l’espace en se livrant à des activités sportives, tandis que les filles se trouvent reléguées aux marges du terrain ; que la température des bureaux climatisés est adaptée à la physiologie masculine ; que, dans les transports en commun, les unes prennent moins de place que les autres ; que, dans la rue, elles sont toujours en mouvement – l’occupation statique de l’espace public étant un privilège masculin.

      C’est précisément sur ce rapport différencié des genres à l’espace que se penche Nepthys Zwer, historienne de la culture visuelle, dans Pour un spatio-féminisme. De l’espace à la carte, (La Découverte, 216 pages, 22 euros). L’autrice s’emploie d’abord à dresser un vaste état des lieux et à souligner combien « les règles du jeu spatial sont au désavantage des femmes », avant de mettre en lumière les multiples canaux par lesquels les femmes sont conditionnées à accepter et à respecter ce partage inégal de l’espace, voire à le considérer comme naturel – en particulier le fait que « le langage et les connaissances géographiques ainsi produites soient tributaires d’un point de vue masculin ».

      « L’espace symbolique de la carte »
      Si, par volonté pédagogique, cette synthèse se laisse parfois déborder par son sujet, le propos se fait plus précis lorsque Nepthys Zwer retrace l’apport de la critique féministe à la compréhension de l’espace, de la philosophe américaine Donna Haraway à la géographe française Camille Schmoll.

      Dès lors, que faire pour infléchir l’agencement patriarcal de l’espace ? En complément des nombreux autres modes de lutte, l’autrice plaide dans la dernière partie en faveur de la pratique de la contre-cartographie, c’est-à-dire la production de cartes alternatives destinées à révéler et à contester les structures de pouvoir.

      Nourrie tant de connaissances historiques sur ses utilisations militantes et féministes que de sa propre expérience – l’autrice anime régulièrement des ateliers de cartographie collective –, elle explique comment cette subversion du pouvoir des cartes peut à la fois aider les participantes à comprendre leurs pratiques quotidiennes, faire émerger de nouvelles informations spatiales autrement difficiles à objectiver et concourir à la formulation de contre-discours efficaces. « S’inscrire dans l’espace symbolique de la carte, c’est forcer la reconnaissance de soi, c’est exister pour les autres » : les femmes et les minorités, longtemps rayées de la carte, ont donc, selon elle, tout à gagner à s’emparer de cet outil.

      Le Monde indique gentiment qu’il reste 3-4% de l’article derrière le #paywall
      Probablement, juste la signature de l’autrice :-(