Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • voulait se faire « Le Dahlia noir » d’Ellroy — il s’avère qu’elle ne l’avait jamais lu et que le bouquin est en ce moment disponible en adaptation radiophonique sur France Cul’. Le propos lui semblait raisonnablement alléchant : un roman sombre dans le L’Os-en-Gelée des années Quarante, l’histoire d’une certaine Elisabeth Short qui s’en fait tailler un et que l’on retrouve façon puzzle au milieu d’un terrain vague, bon, ça avait des relents de polar pur et dur qui à défaut d’être un chef-d’œuvre de stylistique laissait augurer un réel dépaysement.

    Mais... Pfffff... Que c’est clichetonneux... L’impression d’avoir déjà lu ou entendu ça des milliards de fois, avec des méchant·e·s très méchant·e·s, un cadavre très mort, une pègre très pègre, des flics très flics, c’est lourd, c’est convenu, ça schlingue la testostérone à plein nez — l’occasion de constater encore une fois à quel point la pauvreté de l’imaginaire masculin est terrifiante.

    Elle aimerait encore mieux lire un Barbara Cartland.