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    Expulsions à Mayotte : Bruno Retailleau annonce des « vols groupés » de Congolais en situation irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 03/10/2024
    Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que des vols allaient décoller ce mois d’octobre pour ramener chez eux des Congolais en situation irrégulière. Les Africains de la région des Grands Lacs sont de plus en plus nombreux à entrer de manière clandestine à Mayotte. Depuis des années, l’île française n’arrive plus à faire face au flux d’arrivées de migrants.
    Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte, archipel français dans l’océan Indien, d’organiser des « vols groupés » pour reconduire les ressortissants en situation irrégulière de République démocratique du Congo (RDC) dans leur pays."Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte [en a eu] l’instruction", a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.
    L’entourage du ministre a précisé à l’AFP que quatre vols groupés avaient été organisés depuis février et qu’il y en a « au moins trois prévus pour le seul mois d’octobre pour vider en partie le centre de rétention administrative » (CRA) de Mayotte.La coopération avec la RDC est « excellente », selon la même source. Le ministre français de l’Intérieur a également annoncé des « accords de sécurité bilatéraux avec les pays » de la zone de l’Afrique des Grands Lacs (RDC, Burundi, Rwanda, Tanzanie) pour « arrêter les flux ».
    Depuis la fin des années 2010, des centaines de migrants originaires de l’Afrique des Grands Lacs, en particulier de la République démocratique du Congo et du Rwanda rentrent chaque année sans autorisation à Mayotte après un voyage en « kwassa kwassa » (petites barques en bois) depuis les côtes de l’Afrique de l’Est, de Madagascar ou des Comores voisines.
    Au 1er décembre 2023, les Africains représentaient 48% des 3 000 demandes d’asile déposées sur l’année dans le 101e et dernier département français. En 2022, ils comptaient pour 25% des dossiers examinés par la France. Une hausse qui inquiète les autorités. « C’est une situation que l’on ne connaissait pas il y a encore 10 ans, et qui prend aujourd’hui des proportions considérables », confirmait déjà en février 2022 à InfoMigrants un policier en fonction sur l’île.
    À Mayotte, le réseau d’hébergement des demandeurs d’asile – un statut qui octroie aux exilés le droit d’être hébergé par l’État - est complètement saturé. Ses 600 places sont occupées en permanence. Les migrants et les demandeurs d’asile s’installent donc dans des camps de fortune, notamment celui du stade de Cavani, à Mamoudzou, le chef-lieu de l’île - désormais démantelé. Mais cette situation a provoqué des tensions avec des habitants : les exilés se disent régulièrement victimes de violences et d’intimidations d’une partie de la population du territoire.
    « Les agressions sont quotidiennes, encore plus récurrentes que lorsque nous étions dans le camp », racontait en juin à InfoMigrants Desire*, une Rwandaise qui a vécu trois mois à Cavani. Elle décrivait des prises à partie qui interviennent de jour comme de nuit par des « jeunes délinquants » armés de bâtons, machettes et pierres.Au mois de janvier 2024, les habitants de l’île, excédés, avaient aussi bloqué les principaux axes routiers de l’île principale.
    Pour désengorger Mayotte, les autorités françaises ont également mis en place un dispositif permettant à toutes les personnes ayant obtenu le statut de réfugié d’obtenir un « laissez passer » afin de prendre l’avion et rejoindre la Métropole, à condition de pouvoir payer le billet d’avion. Près de la moitié des habitants ne possèdent pas la nationalité française à Mayotte, où la population au 1er janvier était estimée à 321 000 personnes par l’Institut national de la statistique (Insee).

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