Quand le gagnant emporte tout - Mon blog sur l’écologie politique
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Depuis l’établissement de ce mode de scrutin, 156 grands électeurs se sont ainsi permis de partir avec leur mandat sous le bras et surtout quatre élections ont vu le vote populaire défait par le collège électoral, dont deux depuis 2000. Sans compter les grands électeurs qui font défection, il est possible d’emporter l’élection présidentielle du pays le plus puissant du monde avec seulement 23 % à peine des suffrages exprimés dans quelques États surreprésentés. Le winner takes all, une prime majoritaire poussée à son extrême, met à mal la proportionnalité et génère par essence de l’incertitude. Même quand ce système ne dysfonctionne pas tout à fait, il est peu lisible et générateur de méfiance. L’historienne états-unienne Jill Lepore, qui a étudié les soirées électorales depuis l’avènement de la télévision, a même suggéré que les fantasmes de complot concernant l’élection de 2020 prétendument volée à Donald Trump seraient une conséquence du manque de lisibilité du scrutin.
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