• « Ce que ferait le RN au pouvoir ? Les médias ne lui posent pas assez la question » | A l’air libre | 15.10.24

    Ne pas rester « sidérés » face à l’extrême droite, comprendre les ressorts profonds de sa « dédiabolisation » en trompe-l’œil. C’est le message du livre « Une étrange victoire », qui sort le 18 octobre. L’un de ses auteurs, le politiste Étienne Ollion, est l’invité d’ « À l’air libre ».

    L’extrême droite « à gagné » ? Sur l’immigration, oui, et la Macronie l’a validé dans la loi.

    Mais sur le reste ? C’est moins évident. Et où aurait-elle gagné ? Et comment.

    Glissement de la stratégie du RN : leur combat n’est plus sur les principes (généraux) mais sur les valeurs (individuel). Destruction de la dichotomie gauche/droite (par Macron en particulier) qui crée de la confusion (volontairement ?) et empêche la compréhension ou la lecture du paysage politique. On ne sait plus placer les partis et leurs discours.

    Accaparement du "concept" de "bon sens" par le RN. Ce qui a l’avantage de ne pas produire d’argumentaire (le bon sens, c’est évident). Et par ailleurs, bon sens basé sur les expériences personnelles, basé sur le passé, techniquement "néophobes" i.e. conservatrices.

    Rôle des "médias", essentiellement dû au déplacement du traitement (média) de la politique de l’approche "débat d’idée / principes" à l’approche "course de petits chevaux".

    Guerre aux universitaires / monde intellectuel (assimilés à "gauchistes").

    Recommendation : que la gauche se mette a travailler ensemble et produise un programme ( :-) ) et qu’elle se batte sur les principes (terrain abandonné par le RN) et non pas sur une "morale" (choix du RN, qui empêche de lire les intentions réelles).

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/151024/ce-que-ferait-le-rn-au-pouvoir-les-medias-ne-lui-posent-pas-assez-la-quest

    • CRS = SS
      https://secoursrouge.org/france-les-crs-chargent-une-manifestation-antifasciste-pres-de-nantes

      Deux cents manifestant-es s’étaient rassemblés ce samedi à Vertou, près de #Nantes, pour marcher vers la salle qui devait accueillir le député #RN Sébastien Chenu. L’endroit avait été recouvert de slogans #antifascistes la veille. A peine une minute après le début de la marche, les #CRS ont chargé, matraqué et gazé. Trois personnes ont été blessées dont une à la tête dès les premières minutes. Les trois banderoles du cortège ont été saisies. Malgré un rapport de force très déséquilibré, le cortège, survolé par un héllicoptère de la gendarmerie, est passé par les champs et les petites rues, et tentera d’atteindre la salle, montant des barricades enflammées en chemin jusqu’à 20h. Au total, 10 personnes ont été arrêtées. Huit d’entre elles sont sorties libres et sans poursuites de la gendarmerie. Deux étaient toujours en garde à vue hier lundi, dans l’optique d’un probable défèrement.

    • Toujours à Nantes ce mois d’octobre
      https://visa-isa.org/article/visa-44-le-groupuscule-collaborationiste-dit-parti-national-breton-na-sa-p

      Ce samedi 12 octobre, lors d’une manifestation pour la réunification de la Bretagne, l’association “Bretagne réunie” a laissé flotter en son sein les drapeaux du P.N.B., le Parti National Breton. Créé en 1931, ce parti opère rapidement un virage idéologique clair vers le nazisme et commet de nombreuses exactions contre les résistant·es du maquis breton au côté de la SS. Officiellement dissout à la Libération, cette organisation ne disparaît jamais vraiment du paysage local subsistant grâce à quelques nostalgiques du IIIe Reich. C’est en 2022 que le PNB refait surface avec une idéologie mêlant #nationalisme_breton, #antisémitisme et #racisme. Le parti définit la nationalité bretonne « selon le droit exclusif du sang » et revendique un programme islamophobe visant à déporter les « étrangers inassimilables » vers la France. L’idéologie qui transpire de cette organisation est bien celle que nous combattons farouchement. A Nantes, comme ailleurs, la place de ces banderoles et drapeaux ne peut être que dans les musées, pour témoigner de l’infamie dont ses membres ont fait preuve. Les luttes bretonnes ne peuvent être assimilées aux idées abjectes du P.N.B.

      De plus, Ouest-France nous rapporte qu’un élu de la métropole, Florian le Teuff, s’étant opposé au défilé du parti néo-nazi, aurait alors reçu plusieurs coups de poing puis porté plainte. A ce titre, nous lui apportons bien évidemment notre soutien. Alors qu’on aurait pu attendre à minima la même démarche de la part de Bretagne Réunie, organisatrice de l’évènement, nous avons découvert les propos suivants du coprésident de l’association Alain Peigné.

      Selon ses mots, ne pas vouloir défiler avec des néo-nazis, serait « excessif » et c’est finalement l’élu agressé qui se trouve être « l’extrémiste qui cherche à empêcher les autres de s’exprimer », alors que ces petits nazillons « étaient assez pacifiques » arborant simplement des triskelles oranges, symboles collaborationnistes. Il se félicite même que ces hommes reviendront, mais « plus jamais avec des banderoles ». Pour lui, l’élu a fait « tout un foin » alors que nous lui trouvons, nous, la qualité d’avoir remué l’eau trouble de Bretagne Réunie. Et au vu des propos d’Alain Peigné dans Ouest-France, c’est avec de la boue que l’association s’est teintée de brun. Un néo-nazi sans banderole reste un néo-nazi et il n’a pas sa place dans un évènement démocratique.Bretagne Réunie participe à la mise en place de la stratégie de « dégroupuscularisation » du P.N.B. annoncée par son président début août sur sa chaîne Youtube, souhaitant créer un parti éligible de néo-nazis « en col blanc ».
      Cette stratégie adoptée par de nombreux groupuscules violents d’extrême droite ne trompe personne. VISA 44 continuera de dénoncer tout péril fasciste ainsi que leurs complices, même ceux qui tenteraient de se masquer sous un déguisement grotesque « d’extrêmement modéré”.