CEPED_MIGRINTER_ICMigrations_santé

Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • « Les trafiquants sont partis, nous laissant pour morts » : 25 migrants décédés dans un naufrage au large des Comores - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60996/les-trafiquants-sont-partis-nous-laissant-pour-morts--25-migrants-dece

    « Les trafiquants sont partis, nous laissant pour morts » : 25 migrants décédés dans un naufrage au large des Comores
    Par La rédaction Publié le : 05/11/2024
    Au moins 25 personnes sont mortes dans la nuit de vendredi à samedi dans l’océan Indien en tentant de rejoindre l’île française de Mayotte depuis l’archipel des Comores. Selon l’un des cinq survivants, le naufrage a été provoqué par des passeurs qui ont coulé l’embarcation, avant de prendre la fuite.
    Dans la nuit de vendredi 1er à samedi 2 novembre, une embarcation avec une trentaine de migrants a fait naufrage dans l’océan Indien, entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte, a indiqué l’Organisation internationale des migrations (OIM) dans un communiqué publié lundi. À bord du canot en route vers le territoire française se trouvaient sept femmes, quatre mineurs dont deux enfants de six et deux ans, et deux nourrissons.
    Seules cinq personnes ont été secourues par des pêcheurs samedi matin, et ramenées aux Comores. Au moins 25 autres sont mortes « après que leur bateau a été délibérément coulé par des trafiquants », a précisé l’agence onusienne.
    Parmi les survivants, figure un jeune Comorien de 19 ans voulant retourner à Mayotte où il a vécu six ans avant d’en être expulsé en mai. Il dit avoir eu la vie sauve parce qu’il sait nager. « Le moteur de l’embarcation était éteint, les trafiquants ont dit que le moteur était en panne et ils ont refusé d’appeler à l’aide. Le bateau était en train de couler quand il a été retourné par une grosse vague », a ajouté le jeune homme qui veut rester anonyme. Selon lui, « les trafiquants sont partis sur une autre vedette, nous laissant pour morts »."Par chance, je sais nager, j’ai donc pu me maintenir à flot. Et j’ai pu aider deux autres personnes à s’accrocher à la coque. C’est le lendemain que des pêcheurs nous ont repérés", a poursuivi le jeune homme. « J’aimerais qu’ils soient retrouvés et jugés parce qu’à cause d’eux, beaucoup de personnes sont mortes. »
    Il ne souhaite en revanche pas porter plainte : « J’ai peur de ce qui pourrait m’arriver si je me présentais à la gendarmerie ou à la police »."La traversée m’a coûté cher, j’ai payé 300 euros. Je ne sais pas si je vais tenter de nouveau la traversée pour Mayotte", où vivent également ses frères."Je vais bien, même si mes jambes sont brûlées à cause de l’essence", a déclaré le jeune Comorien. Une photo montrant une grande plaie rouge sur sa jambe a été envoyée à l’AFP par une personne hébergeant l’adolescent à Anjouan.
    Selon Fatima Ahamada, la porte-parole du gouvernement comorien, « les autorités sont en train de collecter des informations pour comprendre ce qu’il s’est passé » et « une enquête formelle sera diligentée ». Le procureur de Mutsamudu, aux Comores, a indiqué à l’AFP qu’"une enquête est déjà ouverte". Chaque année, des milliers de migrants prennent la mer depuis l’archipel des Comores pour rejoindre l’île française de Mayotte. Mais le bras de mer de 70km séparant les deux territoires est une route migratoire particulièrement meurtrière. Deux autres naufrages de « kwassa kwassa », du nom des pirogues comoriennes, ont eu lieu ces trois derniers mois dans la même zone. En septembre, « un bateau avec 12 personnes à bord avait quitté les côtes d’Anjouan et n’avait jamais atteint Mayotte », signale l’OIM. En août, « huit personnes avaient perdu la vie dans un incident similaire, dont un garçon de 12 ans ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#comores#mayotte#kwassakwassa#trafic#mortalite#migrationirreguliere#mortalite#sante