Fin du remboursement des tests PCR Covid sans ordonnance : une mise sous le tapis du Covid et de ses effets, Association Winslow Santé Publique
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Lors de la séance d’examen du PLFSS 2025 du 4 novembre 2024, l’Assemblée Nationale a voté la fin du test #PCR_Covid remboursé sans ordonnance, amendement proposé par Stéphanie Rist mais disposition visiblement déjà prévue par la ministre Geneviève Darrieussecq.
Ainsi on opère un retour en arrière obscurantiste, en niant l’intérêt de connaître l’étiologie de symptômes, et ce le plus tôt possible. On aurait pu au contraire, généraliser l’accès sans ordonnance aux tests pour identifier l’infection (VRS, grippe, #covid) et prescrire le traitement idoine. Va-t-on retourner à une prescription d’antibiotiques au doigt mouillé comme cela avait été le cas durant des décennies, ce qui plombe les finances de la sécurité sociale (avec des pénuries importantes) ? Ce n’est pas cela le progrès, ni les économies en santé.
L’absence de connaissance de de l’infection initiale ne permettra pas de reconnaître et prendre en charge les malades de Covid Long ou de relier le Covid à ses effets différés parfois dramatiques (AVC, diabète, infarctus, dysimmunité, démences…).
Les tests antigéniques TROD Covid, présentés comme une alternative, n’ont aujourd’hui une sensibilité que de 35%. Ainsi, il y aura par ignorance davantage de contaminations secondaires. Gageons qu’il n’y aura prescription de test PCR que si l’infection commence à devenir grave, puisque cela figure dans la stratégie nationale de prévention des IRA : à ce moment la prise d’antiviraux sera inefficace et l’on ne pourra que constater la dégradation.
L’accès au traitement d’urgence (Paxlovid pour l’instant, dans les 5 jours suivant l’infection) est rendu impossible , que ce soit pour les personnes dites vulnérables ou pour prévenir un handicap supplémentaire. En effet, il faudra désormais ajouter le délai d’une visite (payante) à un médecin, malgré les "déserts médicaux", à celui du rendez-vous pour test et l’attente de ses résultats, avant la commande de la boîte de Paxlovid, certaines pharmacies n’en ayant pas en stock.
Dans un contexte sans aucune prévention efficace et où l’on justifie l’inaction en incluant le covid dans les ”virus de l’hiver” alors qu’il circule toute l’année, créant un fardeau très important, on empêcherait sous des prétextes fallacieux l’accès aux tests et au traitement, ce qui veut dire plus de morts, plus de handicaps, plus d’inégalités, plus de déficit de la sécurité sociale : voilà le résultat qu’aurait cette disposition indigne. Nous appelons les sénateurs à faire preuve de sagesse en la supprimant .
Plus largement, nous exhortons l’ensemble des responsables politiques à retrouver le chemin de la raison, en s’appuyant sur les données factuelles internationales et le consensus scientifique sur le SARS-CoV-2 et ses effets délétères à long terme. L’invisibilisation méthodique de la pandémie en cours et la minimisation des effets d’un virus nocif à tout âge n’ont d’autre effet que la dégradation de l’état de santé de la population. L’abandon des mesures collectives de prévention (comme assurer une bonne qualité de l’air dans les établissements recevant du public, promesse électorale jamais tenue) oblige les personnes soucieuses de leur santé et celle des autres à ne compter que sur elles-mêmes. Qu’en sera-t-il si l’on supprime en outre, au nom de prétendues économies qui induiront de vraies dépenses, le recours aisé au seul test fiable ?