Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Elon Musk, l’autre vainqueur de l’élection présidentielle états-unienne | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061124/elon-musk-l-autre-vainqueur-de-l-election-presidentielle-etats-unienne

    Le milliardaire a déjà des idées très précises sur le sujet : il ambitionne de mener une contre-révolution, qui n’est pas très éloignée du programme libertarien extrémiste du président argentin Javier Milei. Dans cette optique, l’État doit être réduit au minimum en supprimant taxes et impôts ; le capital doit pouvoir se développer sans contrainte en faisant disparaître lois et autorités de contrôle, et tous les filets sociaux (sécurité sociale, aides, bons alimentaires) doivent être supprimés ou réduits au minimum afin d’éradiquer « le socialisme ».

    Dans le même temps, le milliardaire, qui a été biberonné à l’argent public depuis ses débuts, compte faire rentrer parmi ses clients la totalité des agences fédérales et des ministères. En 2023, pas moins de dix-sept d’entre eux ont signé des contrats avec ses entreprises, pour une valeur dépassant les 3 milliards de dollars.

    Mais Elon Musk veut plus : il attend que l’ensemble de l’appareil d’État se mette à sa disposition. À commencer par le Pentagone et la Nasa qui lui ont déjà accordé pour 15 milliards de dollars de contrats sur le long terme.

    Pour la Nasa, l’affaire est déjà presque pliée : ses avancées spatiales spectaculaires d’un côté, les déboires de son concurrent Boeing de l’autre, lui ouvrent toutes les portes. D’autant que Boeing envisage de se séparer de toute son activité spatiale.

    À terme, Musk ambitionne d’aller plus loin et d’imposer son réseau satellitaire Starlink comme le réseau états-unien, réduisant à la portion congrue, voire faisant disparaître tous les systèmes publics utilisés notamment par la Défense, pour ne s’en remettre qu’au seul pouvoir du privé. En l’occurrence le sien.

    • https://justpaste.it/aobst

      Car le milliardaire a des idées très arrêtées sur la façon dont il convient de conduire le pays et le monde. Enragé de toutes les technologies, il développe une vision d’ordre et de contrôle de tous les instants sur tous les individus.

      Sa dernière obsession est l’effondrement démographique du monde – sous-entendu de l’Occident et de l’homme blanc, même s’il ne le dit jamais ouvertement. « Avoir des enfants devrait être considéré comme une urgence nationale », s’est-il répandu sur X. Il milite ouvertement pour les grandes familles et la fin du travail des femmes, se retrouvant en complète adhésion avec les mouvements évangélistes et anti-avortements.

      Lui-même est prêt à payer de sa personne. Adepte de la procréation artificielle, il a conçu de cette manière la plupart de ses onze enfants. « Il a souvent proposé son propre sperme à ses amies et à ses connaissances », rapporte une enquête du New York Times. Il a aussi fait cette proposition à une candidate à la présidentielle – qui a décliné l’offre – comme à plusieurs salariées de ses entreprises, considérées à « haut potentiel ». Un eugénisme qui ne dit pas son nom.

    • Silvia Federici a vu juste : il s’agit bien d’ une guerre mondiale contre les femmes .

      Trump a gagné des points parce que ses partisans seraient prêts à voter pour une chèvre. Harris en a perdu parce que même les types racisés que Trump se promet de martyriser ont préféré voter pour lui que pour une femme.

      Le programme, c’est faire la guerre aux « métèques » et aux femmes.

    • Ça va être chaud pour les femmes et les métèques et pour l’ensemble de ceux qui vivent en france. La france qui a transféré son économie, sa sécurité intérieure, ses entreprises aux américains et se plie à leurs pires exigences. Ça ne ruisselle pas, ça transpire sur nos vies et ça pue. Ici les rues se sont remplies des voitures de Musk, là le croisement des fichiers est imposé cf CAF. La guerre culturelle américaine, c’est celle du plus riche, du plus fort, celle des mascus qui triomphe sans que les hommes ne bronchent.

      #gafam

    • Harris en a perdu parce que même les types racisés que Trump se promet de martyriser ont préféré voter pour lui que pour une femme.

      Trump a été élu avec 53% des femmes blanches, qui représentent à elles seules 37% de l’électorat, qui ont voté pour lui.

      https://www.nbcnews.com/politics/2024-elections/exit-polls

      Les hommes noirs, par exemple, n’ont voté qu’à 21% pour Trump, et ils ne représentent que 5% de l’électorat. On parle des hommes noirs, parce que seulement 7% des femmes noires ont voté pour Trump, ça semble donc la plus visible illustration du gender gap. Mais aller plus loin dans les conclusions, c’est problématique. (8 électeurs hommes noirs sur 10 ont voté Harris.)

      Le vote Trump est plus important chez les hommes latino (55%), mais ceux-ci ne représentent également que 6% de l’électorat.

      Remarquer aussi qu’en nombre de voix, les femmes blanches qui ont voté Trump (53% de 37% de l’électorat), ça représente presque autant de voix que les hommes blancs qui ont voté Trump (60% de 34% de l’électorat). En valeur absolue, les femmes blanches représentent 15 fois plus de bulletins pour Trump que les hommes latino.

    • L’« érosion » du soutien des noirs et latinos est antérieure à la campagne de Harris. C’était noté, déjà, en septembre 2023, concernant Biden.

      Consistent Signs of Erosion in Black and Hispanic Support for Biden [5 septembre 2023]
      https://www.nytimes.com/2023/09/05/upshot/biden-trump-black-hispanic-voters.html

      President Biden is underperforming among nonwhite voters in New York Times/Siena College national polls over the last year, helping to keep the race close in a hypothetical rematch against Donald J. Trump.

      On average, Mr. Biden leads Mr. Trump by just 53 percent to 28 percent among registered nonwhite voters in a compilation of Times/Siena polls from 2022 and 2023, which includes over 1,500 nonwhite respondents.

      The results represent a marked deterioration in Mr. Biden’s support compared with 2020, when he won more than 70 percent of nonwhite voters. If he’s unable to revitalize this support by next November, it will continue a decade-long trend of declining Democratic strength among voters considered to be the foundation of the party.

    • Ton post précédent semble vouloir montrer que si des femmes blanches ont voté trump son élection ne serait pas un vote sexiste.
      Je crains que les femmes ne soient pas une denrée homogène dans leur féminisme et que bien au contraire, comme bien des minorités elles ont des ressorts pour survivre qui peuvent choquer, et oui c’est documenté depuis assez longtemps.

      Pourquoi des femmes votent RN ? | France Inter
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite-du-vendredi-14-juin-2024-8137

      Selon elle (Andrea Dworkin), c’est le mirage de protection offert par les extrêmes droites qui amène les femmes à être conservatrices. En échange, elles se conforment à des rôles traditionnels, secondaires et aliénants, mais préfèrent les violences qui leur sont familières au risque de celles qui sont étrangères.

    • C’est un vote aux ressorts sexistes et racistes, je n’en ai aucun doute. Mais la mention des hommes des minorités ramené au vote contre Harris, c’est une focalisation plus discutable (à la fois parce que le poids des femmes dans le vote Trump est extrêmement plus lourd que celui des hommes racisés, mais surtout parce que cette montée de Trump chez les minorités était déjà marqué contre Biden, quand on pensait que Biden serait le candidat à sa propre sucession).

      Ou dit autrement : je suis certain que la motivation du vote Trump est sexiste, masculiniste, raciste… mais je ne suis pas certain que si les démocrates avaient présenté un homme blanc faisant la même campagne (avec la même levée de fonds de plus d’un milliard de dollars – donc dépendant des gros donneurs), le résultat aurait été significativement meilleur au seul motif que ce ne serait pas une femme, au point de l’emporter contre le clown fasciste.

      Avec la défaite de Hillary, il avait déjà été rapidement décidé que faire porter sa défaite sur de supposés « Bernie Bros ». Résultat là on refait une campagne similaire, avec des orientations politiques similaires, extrêmement « centriste », et on se replante. Et je crains que si on se contente d’y voir un « plafond de verre » des femmes candidates sans autre remise en question, la droite fasciste restera longtemps au pouvoir.

      (Note qu’en France, on s’est du coup mis à parler du « plafond de verre » de Marine Le Pen, ce qui est très problématique niveau confusionnisme.)

    • Et aussi parce que la focalisation sur le vote des hommes de minorités, ça donne déjà ce genre d’horreur

      Faudrait pas inverser la donne. On va pas s’empêcher de penser à cause des abrutis.
      La violence du système ne vient pas de ses victimes.

      Le vote des femmes ou des latinos n’est pas un dû à la ’gauche’ ou aux démocrates, contrairement à ce qu’on croit.
      Même si la violence de trump va s’abattre sur elleux en premier, iels ne portent pas la responsabilité de cette élection. Les individu·es ne sont pas forcément les défenseurs de leur groupe social, ni n’ont les moyens de sa sauvegarde. Bien souvent ils préfèrent même s’en différencier et peu importe qu’en cela iels aient tort, c’est un ressort social récurrent. Défendre son groupe social c’est déjà avoir le pouvoir d’accéder à une pensée politique, ce que toute politique libérale fait exploser avec ses injustices érigées en dogme.

      On focalise pas sur le vote des hommes de minorités ou des femmes, mais sur ce que cela veut dire de l’état de la société américaine. Je focaliserai plutot sur les rôles de dominance de la pensée mascu et wasp. Et bien sûr que marine lepen ou kamala harris sont des femmes et que ça joue sur le choix de votes, en tant que femme cela ne m’oblige en rien à voter pour elles tout autant.