petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • Le dilemme de François Lenglet face à la guerre économique qui va redoubler de brutalité en 2013 : utiliser les armes reniées par le capitalisme (l’inflation) ou se laisser bouffer en restant intègres et fidèles à nos engagements (capitalistes) ?

    Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale américaine, affirme désormais que son objectif n’est plus de s’en prendre à l’inflation, mais de faire diminuer le chômage

    Quelle hérésie pour Lenglet ! Mieux vaut le chômage que l’inflation, on le sait bien. Le premier nuit au travailleur, la seconde au capitaliste qui voit ses capitaux s’éroder avec le temps et ses intérêts amoindris par cette dévaluation permanente... Les priorités sont vite trouvées..
    Alors quoi ? Les capitalistes auraient trahis leur classe ? Tout l’Occident aurait-il viré de bord ? Non, à l’extrémité d’un continent, une zone résiste encore...

    Fort heureusement, il y a la zone euro, éternelle dinde de Noël qui attend paisiblement de se faire égorger. Sous la pression des Allemands, les derniers monétaristes au monde, elle maintient un discours rigoriste sur l’inflation

    Problème : pour la France, cette stratégie est suicidaire car cela anéantit tout effort sur sa « compétitivité », présentée depuis 40 ans comme le mal français... Et si le problème de compétitivité n’était pas dû au système de protection sociale des français, mais juste au dogme de la monnaie forte ?

    François est loyal, en bon soldat il va devoir défendre la stratégie de son camp, mais on sent bien qu’il vacille...

    Bref, ce billet de François Lenglet est incroyablement riche d’enseignements, faudra que j’y revienne...
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/francois-lenglet/le-banquier-la-pizza-et-la-dinde-de-noel-10-01-2013-1611846_778.php

    #dogmatisme #acharnement #compétitivité #inflation #chômage #monétarisme