La presse française, l’ordre et la morale. Qu’ils subissent tous mille tourments pour l’éternité dans la géhenne du feu ! ...
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Depuis des années, la droite française - dont l’histoire court de la haine antidreyfusarde des années 1890 à Raymond Barre déplorant en 1980 qu’un attentat visant des « israélites » ait tué « des Français innocents », en passant bien sûr par Vichy - intente contre la gauche d’infamants procès en antisémitisme. Depuis seize mois, ces imputations ont été complètement banalisées, et sont devenues ordinaires : il s’agit désormais, en répétant obsessionnellement (mais sans jamais produire, et pour cause, le moindre élément de preuve) que la gauche serait d’autant plus « antisémite » qu’elle est « antisioniste », de disqualifier son soutien aux victimes de l’immense carnage en cours à Gaza, et d’empêcher, par conséquent, que cet immense massacre soit nommé pour ce qu’il est - un génocide.
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Ces postures, pour une presse réactionnaire qui défend par ailleurs une stricte orthodoxie capitaliste, sont doublement avantageuses : elles lui permettent, d’une part, de discréditer une gauche insoumise qui est seule ou presque à dénoncer l’omnipotence des marchés financiers, et d’autre part de se poser en avant-garde du combat contre l’antisémitisme.
Problème : le 7 janvier, Jean-Marie Le Pen meurt, à l’âge de 96 ans - et dans les heures qui suivent son décès, cette même presse fait elle-même la démonstration de son incommensurable tartuferie, et de la grande magnanimité dont elle sait au besoin faire preuve à l’égard à l’antisémitisme, lorsqu’il émane de la droite.
