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    Italie : les transferts de migrants vers l’Albanie reprennent sans assurance de leur effectivité
    Par La rédaction Publié le : 27/01/2025
    Le ministère italien de l’Intérieur a annoncé que les transferts de migrants vers les centres pour demandeurs d’asile en Albanie avaient repris dimanche. Après une pause de deux mois et l’échec des deux premiers transferts, 49 personnes ont été envoyées en l’Albanie après avoir été secourues en mer. Mais leur sort reste incertain : des juges italiens s’en sont remis à la Cour européenne de justice pour valider ces transferts.
    Deux mois après l’échec des premiers transferts de demandeurs d’asile vers l’Albanie, Rome a repris, dimanche 26 janvier, ces envois controversés. « Après les opérations d’examen des conditions des personnes interceptées, 49 citoyens étrangers ont été embarqués sur le navire Cassiopea pour être transférés dans les centres en Albanie, où auront lieu les procédures d’accueil, de rétention et d’examen de chaque cas particulier », a affirmé un communiqué du ministère de l’Intérieur. Ces exilés ont été secourus en mer par les gardes-côtes italiens quelques heures plus tôt.Le ministère se félicite par ailleurs du fait que 53 autres personnes ont présenté leur passeport afin d’éviter d’être transférées en Albanie. Cela permet d’accélérer la procédure d’identification et d’examen de leurs cas, augmentant ainsi « la possibilité de rapatrier ceux qui n’ont pas le droit de rester » dans l’Union européenne (UE), selon le communiqué.
    En novembre 2023, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a signé un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, afin d’ouvrir deux centres en Albanie, gérés par Rome, pour y traiter les cas de certaines personnes secourues par l’Italie en Méditerranée centrale. Le partenariat ne concerne que les hommes, les personnes vulnérables (femmes, enfants, blessées) en sont exclues.
    Les centres sont devenus opérationnels en octobre 2024 mais n’ont encore accueilli aucun migrant, toutes les tentatives de transferts ayant jusqu’ici été invalidées par la justice italienne. En octobre, un premier groupe de 12 personnes originaires d’Égypte et du Bengladesh avaient été envoyées en Albanie, puis rapatriées en Italie après l’invalidation de leur détention par des juges italiens.
    La situation s’est répétée début novembre avec un second groupe de huit hommes qui ont dû eux aussi être rapatriés en Italie. Un tribunal de Rome a suspendu leur détention et décidé de saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour s’assurer que la législation italienne sur ces transferts soit conforme aux textes européens.
    Pour déterminer quels exilés peuvent être envoyés en Albanie, l’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs ». Les demandes d’asile de personnes originaires de ces États sont traitées de façon accélérée. Seuls les hommes originaires de ces pays peuvent donc être emmenés dans les centres albanais.
    Mais les juges italiens ont invoqué un arrêt de la CJUE stipulant que les États membres ne peuvent désigner comme sûrs que des pays dans leur totalité, et non des parties seulement. La liste proposée initialement par le gouvernement italien comprenait des pays dont certaines régions ne pouvaient être considérées comme sûres. Le gouvernement de Giorgia Meloni a réagi en adoptant une loi réduisant la liste des pays sûrs à 19 pays (au lieu de 22), assurant que toutes les zones de ces pays étaient sûres. Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a ainsi exclu trois pays (le Cameroun, la Colombie et le Nigeria) de sa liste de « pays sûrs ». Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le Bangladesh, la Tunisie et l’Égypte. Trois pays dont les ressortissants figurent parmi les principales nationalités arrivant en Italie.
    Depuis, les juges du tribunal de Bologne ont demandé à la CUEJ de clarifier la situation face aux « divergences évidentes » et aux « conflits d’interprétation » dans le système juridique italien sur la notion pays sûrs. La cour européenne n’a pas encore donné sa réponse mais le gouvernement italien a choisi de ne pas attendre sa décision et de reprendre les transferts. La nationalité des migrants dont le transfert a débuté dimanche n’a pas été communiquée par les autorités italiennes

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