• L’armée israélienne mène une opération « antiterroriste » en Cisjordanie occupée
    Publié le : 02/02/2025 | RFI
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    L’armée israélienne annonce avoir étendu ses raids. La nuit dernière, ce sont plusieurs frappes aériennes qui ont été menées. Selon un communiqué militaire israélien, trois cellules terroristes ont été éliminées. Des troupes opèrent également dans le village de Tammoun au sud de Jénine où des caches d’armes auraient été mises au jour, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

    Le ministère de la Santé palestinien a indiqué qu’un homme de 73 ans avait été tué par des balles israéliennes dans le camp de Jénine, au nord-est de Tubas. Cette région est considérée comme un des bastions de la lutte palestinienne et plusieurs mouvements armés y entretiennent des relais.

    L’armée israélienne a de son côté fait état d’une opération « antiterroriste » entamée avant l’aube dans le village de Tammoun, déjà théâtre de violences depuis plusieurs jours. Des armes y ont été découvertes et l’opération a été étendue à cinq villages. L’armée a distribué dans les rues des tracts écrits en arabe, expliquant que l’opération avait pour objectif « d’éradiquer les criminels armés, les laquais de l’Iran ».

    Un prisonnier palestinien libéré en novembre tué

    Il n’y a pas de chiffres exacts à ce stade sur le nombre de victimes, mais de l’aveu de l’armée israélienne elle-même, Abed al-Hadi Kamil a été tué lors de l’opération. Un fait notable qui fait le jeu de l’extrême droite : al-Hadi Kamil avait été relâché par Israël en novembre 2023 dans le cadre du premier échange prisonniers-otages.

    La récidive, c’est précisément la principale préoccupation en Israël qui donne lieu à une petite guerre psychologique. Les prisonniers libérés depuis le 19 janvier sont munis d’un bracelet fourni par l’administration pénitentiaire israélienne avec ce verset des psaumes en hébreu et en arabe : « Le peuple éternel n’oublie pas, je poursuivrai mes ennemis et les rattraperai ».

    Une pratique dont l’efficacité reste à prouver, mais qui a été critiquée par la Croix-Rouge internationale.