délire criminel
Gillibrand ‘Misspoke’ With False Claim That Mamdani Condoned ‘Jihad’
▻https://www.rollingstone.com/politics/politics-features/kirsten-gillibrand-zohran-mamdani-global-jihad-1235373902
délire criminel
Gillibrand ‘Misspoke’ With False Claim That Mamdani Condoned ‘Jihad’
▻https://www.rollingstone.com/politics/politics-features/kirsten-gillibrand-zohran-mamdani-global-jihad-1235373902
Anthony Mansuy sur X :
▻https://x.com/AnthonyMansuy/status/1940352551574257935
Un #métascandale, c’est quand on fabrique une polémique entièrement artificielle. Associations et journalistes ont (légitimement) cherché dans le passé de Mamdani pour trouver quelque chose d’antisémite, sauf qu’ils n’ont rien trouvé. Mais ils ont quand même lancé la machine.
Un métascandale, c’est quand on fabrique une polémique entièrement artificielle. Associations et journalistes ont (légitimement) cherché dans le passé de Mamdani pour trouver quelque chose d’antisémite, sauf qu’ils n’ont rien trouvé. Mais ils ont quand même lancé la machine. 2/
La technique est rodée : on lui pose des questions hypothétiques sur des phrases que d’autres ont dites. Exemple : « Condamnez-vous l’expression ’globalize the intifada’ ? » Mamdani donne une réponse nuancée, expliquant que le mot « intifada » signifie"résistance" en arabe. 3/
Mais peu importe sa réponse. Le piège était déjà tendu. Cette simple réponse passe ensuite dans une machine à déformer qui transforme tout en accusation d’antisémitisme. Aujourd’hui, les médias de flux US ne parlent plus que de cette expression pour discréditer Mamdani. 4/
Résultat ? La sénatrice Kirsten Gillibrand va un cran plus loin et affirme que Mamdani « soutient le jihad global ». Le député Eric Swalwell dit « ne pas défendre ce qu’il dit sur les juifs ». Quand bien même il n’a absolument rien dit sur les juifs.5/
Pour rappel, voici ce que Mamdani a vraiment dit sur « globalize the intifada » : « Je comprends que certains puissent trouver ça offensant. Mais je ne vais pas condamner un mot qui signifie fondamentalement ’résistance’ en arabe, car ce serait condamner la résistance elle-même. » 6/
Ce concept permet aussi d’éclairer la lutte contre la désinfo, à mon sens. Les métascandales utilisent les mêmes mécaniques cognitives que les théories du complot : partir d’une conclusion ("Mamdani est antisémite") puis chercher rétroactivement des « preuves ». 7/
L’ironie ? Mamdani est soutenu par plusieurs organisations juives et arrivait second dans les sondages chez les électeurs juifs new-yorkais. Mais ça, les médias qui organisent ce métascandale préfèrent l’oublier. 8/
Différence cruciale : quand les théories du complot viennent souvent des marges, les métascandales sont orchestrés par les institutions « mainstream ». Quand ils inventent des standards pour piéger Mamdani, ça devient cette fois-ci de la manipulation institutionnelle. 9/
Le métascandale résiste aux faits comme une théorie du complot. Peu importe que Mamdani n’ait jamais dit « globalize the intifada », peu importe ses clarifications : la machine à rumeurs continue. Les démentis deviennent même la « preuve » qu’il cache quelque chose. 10/
On a plein d’exemples de métascandales en France. Extraits de vidéos coupées, culpabilité par association et interprétation malveillantes, contre la gauche, où LFI (mouvement éminemment contestable) est repeinte « premier parti antisémite de France ». 11/
Un autre cas d’école : l’expression « islamo-gauchisme ». Cette expression née à l’extrême droite a été par les « modérés » pour disqualifier la gauche dans une danse politique mortifère où le centre normalise les fantasmes des droites radicales. 12/
Ainsi, le jeu du « condamnez-vous » est réservé aux gens de gauche ou musulmans. On exige que Mamdani condamne une phrase qu’il n’a jamais dite, mais personne n’a été sommé de condamner des ministres israéliens qui ont réellement traité les Palestiniens d’"animaux humains". 13/
Les vidéos de soldats israéliens filmant leurs crimes circulent depuis des mois. Des vidéos du drame humanitaire sont disponibles partout. Et aucun talk-show US n’a demandé à un candidat de les condamner. Pareil avec les membres de « l’arc républicain » en France. 14/
L’absurdité du système : on doit condamner des « méta-génocides » hypothétiques qui pourraient peut-être arriver dans le futur mais le génocide réel, documenté, filmé, qui se passe sous nos yeux ? Ça, c’est « compliqué », il faut « nuancer ». 15/
Ces métascandales ont de vraies implications. Le même mécanisme appliqué aux présidents d’universités a mené à l’arrestation et la déportation de 300 activistes pro-Gaza, dont Mahmoud Khalil, emprisonné 3 mois et qui a raté la naissance de son fils. 16/
Le vrai objectif n’est pas de protéger les juifs de l’antisémitisme, c’est de discipliner quiconque critique la politique israélienne. Le message : votre carrière sera plus facile si vous répétez « Israël a le droit de se défendre ». Sinon, c’est torrent de boue médiatique. 17/
L’objectif des métascandales : créer un effet dissuasif. Montrer à tous les futurs activistes, journalistes, politiques ce qui les attend s’ils sortent de la ligne. C’est pareil aux US et en France. 18/
Le plus tragique ? Pendant qu’on traque des antisémites imaginaires ou supposés, deux choses se passent : 1) on démonétise la lutte contre l’antisémitisme dans un contexte d’explosion des actes antisémites et 2) le génocide réel à Gaza continue. 19/19