Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • trouve le marronnier plutôt cocasse : chaque année c’est pareil, il suffit qu’à travers une de ses publications post-baccalauréat un journal réac’ type « Figaro » fasse son beurre en déplorant la supposée baisse du niveau de l’orthographe chez les jeunes de moins de quatre-vingt-quinze ans pour que que dès la minute suivante le bon peuple des réseaux asociaux inonde ladite publication de commentaires quasi-illisibles abondant tous dans le sens du « C’était mieux avant », et que la ligne de « j’aime » soit saturée de la petite émoticône rubiconde dessinée de manière à ce que l’on ne puisse pas savoir si elle représente un personnage en colère ou quelqu’un·e qui fait c**a.

    Vous imaginez la dinguerie ? Sur les réseaux asociaux ! Là où la syntaxe est systématiquement clouée au pilori, là où à peine une phrase sur dix est cohérente et là où l’on dénombre couramment douze fautes dans un mot de trois lettres, les ceusses outrecuident jusqu’à détracter le manque de maîtrise du français de la part des étudiant·e·s ! Non mais allô, quoi !

    Pour reprendre une expression contemporaine, « Sapiens Sapiens est vraiment né·e avant la honte ».