• Chère Aurélie,
    http://tanxxx.free-h.fr/bloug/archives/6486

    Entendons nous bien : le seul secteur qui se porte bien dans la BD, ce sont éditeurs mainstream(*), et au prix de contrats absolument scandaleux imposés aux auteurs. La si merveilleuse diversité de l’édition BD ne tient que parce que beaucoup -pour ne pas dire la majorité- d’éditeurs indépendants et d’auteurs (chez des éditeurs indépendants ou non pour ces derniers) se contentent d’une misère pour vivre, parce qu’ils aiment leur métier, parce qu’ils n’ont pas le choix. Quand je vous dis une misère, il faut comprendre que peu atteignent un SMIC, et que la norme se situe plus du côté du RSA, et les plus chanceux vivent avec un ou une conjoint(e) salarié(e). La plupart de mes amis auteurs sont dans la panade, la vraie panade, au point que j’estime ne pas avoir à me plaindre avec mes 750€ de revenus mensuels. Un auteur -doit-on le rappeler ?- n’a ni salaire, ni chômage, une retraite minuscule, paye une retraite complémentaire obligatoire, paye sa mutuelle lui même, n’a pas de congés payés, et par dessus tout est à la merci de ses employeurs ou éditeurs. Ce statut (non-statut, plus précisément) est extrêmement précaire, l’auteur est malléable à souhait, il a cette flexibilité tant rêvée par le patronat.

    #BD #auteurs #Filippetti