• 10 septembre avant l’heure
    https://lundi.am/10-septembre-avant-l-heure

    Quelques heures après l’annonce du départ de François Bayrou mais avec 24 heures d’avance sur le reste de la France, un #blocage de rocade a eu lieu ce mardi 9 septembre à Bordeaux.
    Nous avons reçu ce communiqué accompagné de quelques images. Il s’agissait, selon les responsables, de « mettre un peu de confettis dans ce mardi. »

    Mais où étaient les Centaures ?

    • QUELQUE CHOSE DE DIFFÉRENT
      Une vidéo qui dépote et trois conseils sur le dix septembre
      https://lundi.am/Quelque-chose-de-different

      LOGIQUE DE LA BRIGADE : LA FORMATION MINIMALE DE BASE

      Pour former une structure minimale de base, un groupe doit être constitué de CINQ personnes. Deux + trois. Ou deux couples et un pivot. Le choix de CINQ personnes n’est pas arbitraire. Il correspond à un partage spontané des fonctions d’un groupe. À cinq, chiffre impair, l’équilibre des composantes du groupe est assuré par l’impossibilité interne d’un face à face dissensuel. À quatre on a deux couples qui se toisent. À trois, le troisième tient la chandelle. À deux, unité robuste, on ne peut encore rien faire de bien méchant. Les couples doivent chercher un trinome pour composer une quinte. À un, on est isolé et vulnérable. Le contrôle collectif, auto-contrôle, de l’unité de base de CINQ personnes est gigantesque. Ces brigades de CINQ peuvent ensuite se composer en gardant leur autonomie et leur unité interne : trois brigades (15 personnes), cinq brigades (25 personnes) etc. Des rôles d’attaque et de défense, de soin ou de planification peuvent être partagés. Trois font la garde quand deux partent en opération.

      La formation de base de CINQ a été employée dans l’histoire mondiale pour quadriller les territoires étatiques. Il n’est pas lieu de développer cette histoire mais citons néanmoins une représentation impériale chinoise. Bien évidemment, les brigades de notre camp naissent de manière autonome et restent autonome sans être jamais décidées par en haut, comme c’est le cas dans l’impérialité Chinoise :

      « Petits, les membres d’une même brigade ont eu les mêmes compagnons de jeu, grands, ils ont les mêmes amis ; ils se fréquentent entre gens du même milieu, ils prient pour le même bonheur ; la même douleur les afflige en cas de deuil, et les calamités les frappent tous ensemble. L’attachement qu’ils éprouvent les uns pour les autres les rendra prêts à se sacrifier mutuellement leur vie. La surveillance mutuelle et l’espionnage réciproque suffisent à les empêcher de commettre des actes répréhensibles (sic). Chez eux, ils partageront les mêmes joies, en route, ils vivront dans la même harmonie ; et ils pleureront leurs morts avec les mêmes larmes. Dans les combats de nuit, la voix de leur camarade les empêchera de s’égarer, le jour, ils pourront se voir et se reconnaître. » (43-44 Levi, CG)

      #quintet

    • Vivement demain
      https://lundi.am/Creer-l-evenement

      « Même s’il gagne une grève, le travailleur n’aura rien gagné, car l’augmentation de salaire qu’il aura obtenue, le bourgeois la lui reprendra d’une autre manière, en augmentant, par exemple, son loyer ou le prix des denrées. Ainsi, le pauvre esclave est toujours trompé. Que l’expérience serve, enfin, pour que les peuples ouvrent les yeux et qu’ils comprennent que l’effort et le sacrifice que suppose la lutte pour un morceau de pain sont exactement du même type que ceux qui président à la lutte pour mettre, une fois pour toutes, à bas ce système criminel et faire que toutes choses appartiennent à tous. »

      - Ricardo Flores Magón

    • Les « brigades » grandes écoles en butte à une répression préventive

      La direction de Sciences Po a annoncé que ses sites à Paris et dans les régions resteraient fermés mercredi, avec des enseignements assurés à distance.

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/09/09/mobilisation-du-10-septembre-rassemblements-transports-blocages-ce-qui-est-a

      et, comme de coutume, les lycéens seront spécialement surveillés par la keufaille (pendant que les diants-diants dorment en cours ?)

    • Sur le 10 septembre
      https://blog.tempscritiques.net/archives/5244

      Cette extériorité ne se manifeste pas ici par un appel à bloquer l’espace public comme pour les ronds-points ou les manifestations de rue, mais à s’organiser pour tout pouvoir faire de chez soi et à partir de soi, flattant l’idée que nous dominons les machines plus qu’elles ne nous dominent. Il s’agirait de bloquer individuellement le « système » économique comme si celui-ci nous était extérieur. C’est en premier lieu une conception d’un peuple sans tache qui ne peut que rappeler de mauvais souvenirs1 ; c’est en outre faire comme si ce « peuple » s’était déjà mis en mouvement du fait de sa capacité à « hacker » les micro-technologies. Certains se gargarisent de la supposée « intelligence collective » des mouvements (Paolo Virno2) qui se serait déjà incorporé l’intellectualité générale et, pourquoi pas, l’IA pendant qu’on y est3, mais alors on ne peut qu’avoir des doutes sur son « autonomie » et on est ici bien loin des thèses opéraistes d’origine dont est pourtant censé se réclamer Virno.

      L’appel à la grève de la consommation redouble cette extériorité et rappelle l’origine sociologique des lanceurs de l’initiative, quand une part relativement importante de la population a déjà fait la « grève » des vacances et de tout ce qui ne relève pas de l’achat des produits de première nécessité.

    • 10 septembre : la France sous les drones
      https://www.mediapart.fr/journal/france/100925/10-septembre-la-france-sous-les-drones

      La quasi-totalité des villes ou zones rurales potentiellement concernées par la mobilisation du mercredi 10 septembre ont fait l’objet d’autorisations de #surveillance par #drones, publiées parfois à la dernière minute par les préfets. Seules quelques-unes ont été annulées.

      « Bloquons tout » : la journée de mobilisation du 10 septembre en direct (accès libre)
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/100925/bloquons-tout-la-journee-de-mobilisation-du-10-septembre-en-direct

    • "La révolution citoyenne à laquelle j’aspire se fait par les urnes. Les méthodes d’action doivent être des méthodes d’action non violentes, pacifiques (...) et je le dis les yeux dans les yeux à tous ceux qui m’écoutent ne faites rien d’autre que des choses qui soient maitrisées et calmes parce qu’ils s’en serviront pendant des heures, si il y a un cageot qui brûle quelque part ils vont le filmer pendant des heures" (JLM, France TV)

      #LFI

    • À droite dure, gauche molle :

      CR subjectif du rassemblement Châtelet 13h / Halles 14h
      https://paris-luttes.info/toutbloquer-cr-subjectif-du-19874

      À la place du Châtelet.

      Il y avait indéniablement du monde (quelques milliers ? quelques dizaines de milliers ? de personnes). Entre 13h et 14h, notre groupe de potes a passé pas mal de temps à faire des aller-retours entre la place du Châtelet et les Halles. Bizarrement, toute la foule à Châtelet s’est laissée très lentement et très progressivement se faire nasser sans aucune réaction, comme une grenouille qu’on ébouillanterait en augmentant très très lentement la température. Chaque quart-d’heure passant, il y avait une ligne de fourgons de CRS supplémentaire qui bloquait un peu plus la rue de Rivoli côté Ouest, un peu plus le boulevard Sébastopol côté Est et bientôt dans toutes les directions. Pendant ce temps, ça chantait ad nauseam le folklorique (et de plus en plus insupportable) Siamo Tutti Antifascisti qui est définitivement devenu le nouveau (pas moins insupportable) « Ou sinon ça va péter, ça va péter » du NPA. Les obsédés d’AG ont fait... une AG. Tout Bloquer a donc commencé par se faire bloquer à Châtelet. La perspective de manifs sauvages diffuses et rapides un peu partout dans la capitale et de blocages potentiels de la circulation ou de ligne de chemin de fer s’est éloignée. (La pref a tout de même demandé à la RATP de ne plus désservir métros et RER à Châtelet-les-Halles et le forum des Halles a fermé temporairement)

      Aux Halles

      Du monde attendait, mais galérait et ne savait pas quoi faire. Quelques fouilles de la part des CRS. Pas de bazar. Au fur et à mesure, les forces en présence ont fini par converger sur Châtelet avec la Batucada.

      Une manif vers République et quelques soubresauts (Turbigo, Grands Boulevards).

      Une sortie très probablement décidée ou négociée par la pref a permis un désengorgement de Châtelet par Sébastopol sous la forme d’un cortège lent et long, peu déterminé mais aussi un autre un peu plus énervé via la rue Saint-Denis, qui a débouché en quelques petits affrontements avec les flics et un peu de lacrymo (dont un palet a cramé le Wafu Bar, un restaurant asiatique).

      Il y avait vraiment pas mal de monde et donc certains arrivaient déjà à République quand d’autres partaient à peine de Châtelet. Quelques tentatives de bifurquer à l’Ouest via rue Turbigo n’ont pas eu le succès escompté. Une autre partie du cortège a bougé sur les Grands Boulevards (toujours une meilleure idée que République) ce qui a donné 100 occasions de faire partir des sauvages mais qui n’ont pas prises inexplicablement. Le cortège était lent, bon enfant et a dû se résoudre à faire demi-tour et finalement rejoindre République lui aussi. On a vite compris que Tout Bloquer allait de nouveau se faire bloquer.

      Déjà quelques gros mythos

      Des journalistes militants parlent déjà de « milliers de manifs sauvages » et de « Paris Bloqué »...

      MDR... Non.

      Un habitué des micros, des AG et des meetings (depuis 20 ans) a déclaré que c’est une manif sauvage qui a permis de sortir de la nasse de Châtelet et qui décrit comme une victoire d’être arrivé à République...

      MDR... Non plus... Mais alors pas du tout...

      Et on peut ajouter que se dénasser (soi-disant par sa détermination) de Châtelet pour aller de son propre gré se faire bloquer à République est à peu près ce qu’il y avait de pire à faire aujourd’hui pour « Tout bloquer ». République est toujours le pire des choix depuis 2015 et la fameuse nasse des 300 lors de la COP 21. (Valls, état d’urgence, attentats islamistes, tout ça tout ça... c’est bien l’époque où la nasse est devenue l’outil systématique de privation de liberté arbitraire sous prétexte de maintien de l’ordre)

      À retenir

      Il y avait du monde et les Halles et Châtelet ont parfaitement bien joué leur rôle de point de rassemblement facilement accessible par toutes et tous, les bloqueur.euse.s du matin, comme les lève-tards, les lycéen.ne.s. Mais le rassemblement n’a pas réussi à essaimer d’autres actions dans le centre de la capitale et n’a fondamentalement rien bloqué à part lui-même. Et le seul feu majeur vient des flics eux-mêmes.

      Des narvallos

      #Paris