Madame la députée [Marie Mesmeur],
(...) Vous évoquez le cessez-le-feu, en tout cas la première phase du cessez-le-feu à Gaza qui a été récemment violée. N’oubliez jamais de rappeler que ce cessez-le-feu a permis, vous l’avez dit, l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, mais a permis également la libération de 33 otages, dont notre compatriote, Ofer Kalderon, qui a pu retrouver sa famille. N’oubliez jamais de saluer la mémoire de Ohad Yahalomi, dont nous avons appris le décès, avec une immense tristesse, il y a quelques semaines seulement.
Ensuite, ce cessez-le-feu, en tout cas dans sa première phase, est effectivement aujourd’hui en grave danger. D’abord parce que le 2 mars dernier, Israël a décidé d’interrompre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza ; que le 9 mars dernier, les autorités israéliennes ont interrompu la dernière ligne d’alimentation électrique vers l’enclave ; et qu’hier, des frappes israéliennes ont fait perdre la vie à plusieurs centaines de civils innocents. C’est donc une violation manifeste de ce cessez-le-feu, que nous avons condamné avec la plus grande fermeté, tout en appelant les partis, Israël et le Hamas, à reprendre des discussions constructives pour que ce cessez-le-feu puisse entrer dans une deuxième phase, devenir permanent, puisse ouvrir la voie à une solution politique : celle que nous appelons de nos voeux, celle qui repose sur deux Etats vivant côte à côte, en paix et en sécurité, avec des garanties de sécurité et des reconnaissances mutuelles.